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Usage des majuscules en français

L’usage des majuscules en français est encadrĂ© par des conventions orthographiques et typographiques. Il en dĂ©coule que le non-respect de celles-ci, par l'usage incorrect d'une minuscule ou d'une majuscule, peut ĂȘtre une faute d'orthographe. Pour certains auteurs, qui font la diffĂ©rence entre capitale et majuscule, celle-ci n'est pas rĂ©gie par ces conventions. En français, une majuscule est un repĂšre visuel qui facilite la lecture d'un texte.

RÚgles générales

Principes

Traditionnellement, la majuscule ne peut ĂȘtre que la premiĂšre lettre d'un mot[1], sauf dans le cas de noms composĂ©s (Pays-Bas, le TrĂšs-Haut).

En outre, si la premiĂšre lettre est ligaturĂ©e, alors toute la ligature est en capitale (ƒuvre).

Le fait que la premiÚre lettre d'un mot soit une majuscule ou une minuscule dépend de la nature du mot et de sa place dans la phrase ou dans le texte.

Accentuation des majuscules et des capitales

En français, selon l'avis de l'AcadĂ©mie française, « l'accent a pleine valeur orthographique[2] ». Celle-ci recommande donc l'usage d'accent ou trĂ©ma sur une majuscule, tout comme l'utilisation de la cĂ©dille et de la ligature. Si beaucoup de publications Ă©crivent les majuscules (tout comme les capitales) avec les accents et autres signes diacritiques, au mĂȘme titre que les minuscules, nombre d'Ă©diteurs (Grasset, Actes Sud, etc.), d'organes de presse (voir Le Monde, LibĂ©ration, etc.) ou de services officiels (voir le Journal officiel de la RĂ©publique française[3]) s'en dispensent en suivant la tradition typographique (cf. ci-dessous).

Par exemple, on trouve Ă©crit en rĂšgle gĂ©nĂ©rale État, mais Etat dans d'autres publications françaises.

Au QuĂ©bec, « On doit mettre tous les accents et tous les signes diacritiques sur les capitales, exceptĂ© sur les sigles et les acronymes quand ils sont Ă©crits en capitales[4] ». Selon l'Ă©dition 2015 du Guide du typographe : « Traditionnellement, en Suisse romande notamment, l'initiale capitale d'un mot composĂ© en minuscules n'Ă©tait pas accentuĂ©e (Emile). Il en Ă©tait de mĂȘme d'une majuscule isolĂ©e (A ce moment-lĂ ) »[5].

Les signes diacritiques et ligatures restent reproduits par les éditeurs de publications académiques et dictionnaires[6].

Historique

La pratique de l'accentuation a connu une Ă©volution dans la langue française. Elle existe Ă  la fin du Moyen Âge et se normalise tardivement. DĂšs les dĂ©buts de l'imprimerie, les imprimeurs s'efforcent de graver et reproduire les signes diacritiques tels qu'ils apparaissent dans les manuscrits. La bible de Gutenberg les reproduit dĂ©jĂ  et la question est rĂ©glĂ©e dĂšs les annĂ©es 1470 pour les alphabets plus compliquĂ©s comme l'alphabet grec.

La pratique tendant Ă  ne pas indiquer les accents sur les majuscules et les capitales trouve sa source dans l'utilisation de caractĂšres de plomb Ă  taille fixe en imprimerie. La hauteur d'une capitale accentuĂ©e Ă©tant supĂ©rieure, la solution Ă©tait alors soit de graver des caractĂšres spĂ©ciaux pour les capitales accentuĂ©es en diminuant la hauteur de la lettre, soit de mettre l'accent aprĂšs la lettre, soit simplement de ne pas mettre l'accent[7]. Les machines Ă  composer Ă©tant d'origine anglo-saxonne (Monotype, Linotype), il n'Ă©tait pas prĂ©vu de mettre des accents sur les capitales. En revanche, en composition manuelle, il existait des capitales accentuĂ©es avec un accent en crĂ©nage dĂ©bordant du corps du caractĂšre. Il existait aussi – dans les gros corps – des « accents postiches » qui pouvaient ĂȘtre placĂ©s, dans l'interligne, au-dessus des capitales.

Claviers physiques et logiciels en informatique

Les systĂšmes informatiques et certains claviers d’usage national laissent subsister des problĂšmes. Par exemple, sur le clavier AZERTY fourni avec Microsoft Windows pour la France, l’accent aigu est associĂ© Ă  sa lettre (Ă©) et n’a pas, comme l’accent grave, de touche morte. La raison est que sur cette disposition de clavier, les touches mortes â€č accent grave â€ș et â€č tilde â€ș ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es par dĂ©tournement de caractĂšres informatiques  ; or, aux dĂ©buts de l’informatique, le caractĂšre associĂ© Ă  l’accent aigu fut le guillemet simple gĂ©nĂ©rique « ' », utilisĂ© pour reprĂ©senter l’apostrophe en français. Sur cette disposition de clavier sous Windows, l’« É » ne peut ĂȘtre saisi qu’à l’aide du pavĂ© numĂ©rique ; Alt+144, ou Alt+0201. D’autres solutions, comme la table des caractĂšres et le clavier virtuel, sont accessibles dans le systĂšme ou dans certains logiciels. Un raccourci clavier existe dans Microsoft Word : Ctrl+', E. Pour une utilisation universelle, des raccourcis peuvent ĂȘtre ajoutĂ©s via un utilitaire spĂ©cialisĂ©, notamment Clavier+[8]. Avec un clavier sous GNU/Linux ou avec un clavier Macintosh, l’« É » est accessible par Maj + AltGr + Ă©, et pendant que les capitales sont verrouillĂ©es.

Principaux raccourcis clavier, pour obtenir des majuscules accentuées
À Â Æ Ç È É Ê
Sous GNU/Linux (pour une configuration sous Debian Strech, avec sélection du clavier français (variante)).
Maj + àMaj + AltGr + zMaj + AltGr + aMaj + çMaj + ÚMaj + éMaj + AltGr + r
Sous Macintosh
`, Maj + a^, Maj + aAlt + Maj + aAlt + ç`, Maj + eMaj + Alt + &, Maj + e^, Maj + e
Sous Microsoft Windows
Alt + 0192
`, Maj + a
^, Maj + aAlt + 0198Alt + 0199Alt + 0200
`, Maj + e
Alt + 0201Alt + 0202
^, Maj + e
Ë Ï Î Ô ƒ Ù ƾ
Sous GNU/Linux (pour une configuration sous Debian Strech, avec sélection du clavier français (variante)).
Maj + AltGr+dMaj + AltGr + kMaj + AltGr + iMaj + AltGr + pMaj + AltGr + oMaj + AltGr + ĂčMaj + AltGr + y
Sous Macintosh
š, Maj + eš, Maj + i^, Maj + i^, Maj + oAlt + Maj + oAlt + Ăčš, Maj + y
Sous Microsoft Windows
Alt + 0203
š, Maj + e
š, Maj + iAlt + 0206
^, Maj + i
Alt + 0212
^, Maj + o
Alt + 0140Alt + 0217
`, Maj + u
Alt + 0159
š, Maj + y

Si la touche morte pour l’accent aigu n’existe pas sur le clavier AZERTY français, elle est en revanche prĂ©sente sur le clavier AZERTY belge, le clavier QWERTY canadien et le clavier QWERTZ suisse. Le clavier « canadien français » a des touches mortes pour tous les accents ainsi que la capitale de l’É en Maj de sa minuscule. Le seul pilote de clavier fourni par Microsoft avec Windows qui permette d’écrire directement en français (y compris les ligatures), est le clavier canadien multilingue standard, de type QWERTY, qu’il suffit d’activer via la Barre des langues de Windows[alpha 1]. Dans l'environnement X Window (utilisĂ© par GNU/Linux, BSD et autres systĂšmes apparentĂ©s Ă  UNIX), l'utilisation de la touche de composition permet l'obtention des majuscules accentuĂ©es.

D'autre part, la disposition bĂ©po[9], disponible en standard sur les distributions rĂ©centes de Linux, et tĂ©lĂ©chargeable pour la plupart des autres systĂšmes, permet de faire aisĂ©ment tous les caractĂšres de la langue française (y compris les ligatures e dans l’o et e dans l’a, et les guillemets français «   »). Il possĂšde en particulier les lettres É, È, À, Ç (et Ê pour les claviers de 105 touches) en accĂšs direct.

La possibilitĂ© de plus en plus grande offerte par les systĂšmes d'exploitation de changer Ă  sa guise de disposition de clavier, ajoutĂ©e au dĂ©veloppement d’Unicode dĂ©sormais implĂ©mentĂ© dans tous les systĂšmes, estompe actuellement ces difficultĂ©s. En effet, pour pallier les insuffisances des dispositions de clavier proposĂ©es avec Windows (et Ă  l’origine, pour aider les agents de la NSA Ă  transcrire dans des langues tenues secrĂštes[10]), Microsoft propose un logiciel nommĂ© MSKLC (Microsoft Keyboard Layout Creator)[11] qui permet de crĂ©er ses propres pilotes de clavier[alpha 2] et ajoute les installateurs nĂ©cessaires. Toutefois, cette installation de pilotes de claviers supplĂ©mentaires (jusqu’à 60 par machine) nĂ©cessite de disposer de droits d’administrateur. Ces derniers peuvent ĂȘtre Ă©ludĂ©s en installant sur tout poste le logiciel Portable Keyboard Layout (PKL), basĂ© sur plusieurs scripts AutoHotkey[12] permettant un fonctionnement des touches en surcouche, indĂ©pendamment du pilote Windows dĂ©jĂ  installĂ©[13].

Attribution de la majuscule en fonction de la place du mot

Les majuscules s'utilisent :

  • au premier mot d'un texte ;
  • au premier mot d'un alinĂ©a : c'est notamment traditionnellement le cas en poĂ©sie au dĂ©but de chaque vers ; dans le cas d'une phrase divisĂ©e en alinĂ©as, cette rĂšgle n'est plus toujours respectĂ©e aujourd'hui ;
  • au premier mot suivant un point (Ă©galement aprĂšs le point d'interrogation, le point d'exclamation et les points de suspension, uniquement quand ils Ă©quivalent Ă  un point, c'est-Ă -dire qu'ils achĂšvent la phrase[14], sauf aprĂšs un point abrĂ©viatif ;
  • au premier mot d'une phrase citĂ©e, sauf si la citation est intĂ©grĂ©e dans une autre phrase, notamment si elle ne forme pas grammaticalement une phrase, une minuscule Ă©tant alors utilisĂ©e[15].

Quand la majuscule est due à la place du mot, elle ne se place qu'à la premiÚre lettre d'un nom composé dont les éléments sont reliés par des traits d'union. Exemple : « Avant-hier, je me suis couché tard. »

Attribution de la majuscule en fonction de la nature du mot

RÚgles générales d'attribution

Les majuscules s'utilisent :

  • pour les noms propres de personnes (Jean Dupont, le marquis de Sade), d'institutions (la ComĂ©die-Française), de navires (le Tonnant), de marques commerciales et de modĂšles d'objets (la Caravelle, la Coccinelle), de lieux (Berlin, le mont Blanc, ocĂ©an Atlantique, les Tropiques), d'objets astronomiques (la Terre, la Voie lactĂ©e, Mars), de pĂ©riodes (le PliocĂšne, le CarĂȘme, la Restauration), des idĂ©es divinisĂ©es (la Fortune, la LibertĂ©) ;
  • pour les surnoms (Jack l'Éventreur, l'Étrangleur de Boston) ;
  • pour indiquer le sens particulier d'un mot (Ă©tat et État, la toile et la Toile (le web)) ;
  • pour certains mots comme marque de dĂ©fĂ©rence (ainsi, certains auteurs mettent la majuscule aux possessifs et aux pronoms personnels se rapportant Ă  Dieuo_18-0">[16]) ;
  • pour les noms des objets Ă©tudiĂ©s dans la terminologie scientifique ;
  • pour distinguer des unitĂ©s lexicales constituĂ©es d'une seule lettre[17].

Quand la majuscule est due à la nature du mot, elle se place à la premiÚre lettre d'un nom composé dont les éléments sont reliés par des traits d'union, ainsi qu'aux premiÚres lettres de tous les substantifs, adjectifs et verbes formant ce nom composé. Exemples : le TrÚs-Haut, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, Saint-Jacques-de-Compostelle ou la rue du Cherche-Midi.

De nom propre

Certains noms propres sont devenus des noms communs. Le processus s'appelle antonomase. Dans ce cas, ils perdent la majuscule, sauf si le rapport avec la valeur primitive est toujours perceptible. Ainsi, les appellations génériques de certains vins ou fromages sont des noms communs, alors qu'elles viennent de noms de région ou de ville. Par exemple, on écrit un bordeaux pour désigner un vin de Bordeaux et un cantal pour désigner un fromage du Cantal. Des noms de personnes sont également touchés par le phénomÚne de l'antonomase : un browning désigne une arme inventée par Browning. En revanche, on écrira un Van Dyck pour un tableau peint par Van Dycko_20-0">[18].

De nom commun

Le procĂ©dĂ© d’antonomase inverse consiste Ă  transformer un nom commun en un nom propre pour dĂ©signer une rĂ©alitĂ© ou une personne en particulier, et non plus seulement la chose gĂ©nĂ©rale dĂ©finie par le nom commun. Ce nom propre, mis Ă  la place de ce qu'il dĂ©signe dans la phrase, peut ĂȘtre composĂ© (voir ci-dessous les rĂšgles qui leur sont propres). Le mot prend alors la valeur d’un nom propre, y compris pour l'usage de la majuscule. C’est, par exemple, le cas de « État » et « Homme ».

Un « Ă©tat » est une maniĂšre d’ĂȘtre. L’autoritĂ© qui gouverne un territoire est l’« État ». En revanche, le mot « Ă©tats » au sens d'« assemblĂ©e provinciale chargĂ©e de voter l'impĂŽt en dehors des pays d'Ă©lection » garde une minuscule (les Ă©tats de Bourgogne, les Ă©tats du Languedoc) :

En science, on met une majuscule Ă  « homme[20] » lorsque celui-ci dĂ©signe l’ensemble du genre Homo, mammifĂšre de l’ordre des Primates :

Autres exemples :

Au théùtre ou à l'opéra, lorsqu'un protagoniste n'est pas désigné par son nom, et n'est connu que par sa fonction, il prend la majuscule s'il désigne une personne unique dans la distribution, par exemple le Jardinier, le Soldat, la Fée, mais un garde, une fée.

Noms composés

La majuscule est utilisĂ©e pour le premier mot d'un nom composĂ© comme le requiert la rĂšgle gĂ©nĂ©rale et pour les mots qui, Ă  l’intĂ©rieur d’un nom composĂ©, requiĂšrent en eux-mĂȘmes la majuscule :

L'adjectif d'un nom composé ne prend de majuscule que dans les cas suivants :

  • s’il est placĂ© devant le mot qu’il dĂ©termine et que ce dernier porte une majuscule :
  • s’il est liĂ© par un trait d’union au mot qu’il qualifie, auquel cas il constitue en rĂ©alitĂ© une seule unitĂ© lexicale, et que ce mot porte une majuscule :
  • s’il est le seul Ă©lĂ©ment de caractĂ©risation d’un nom de lieu unique (Ă©lĂ©ments gĂ©ographiques, hydrographiques, monuments, etc.) :

Cette convention souffre des exceptions :

Elle suit les diffĂ©rences entre les conventions sur les noms composĂ©s. Par exemple, en Suisse romande, l’usage est de lier par un trait d’union l'adjectif aux mots « mont, aiguille, bec, cime, dent, pierre, pointe, rocher, tĂȘte, tour » alors qu'en France, l'usage est de ne pas utiliser le trait d'union. Ces usages donnent, par exemple :

  • le Mont-Blanc, en français de Suisse romande[22] ;
  • le mont Blanc, en français de France.

Institutions et organismes d'État

Il existe plusieurs conventions d'usage des majuscules pour les noms des institutions françaises.

Dans la plupart des ouvrages scientifiques, ces noms s’écrivent sans majuscule pour les institutions qui ne sont pas uniques mais avec une majuscule au premier mot de l’entitĂ© pour les institutions qui ont un caractĂšre unique :

  • le conseil rĂ©gional de Bretagne, parce qu'il existe un conseil rĂ©gional dans chaque rĂ©gion ;
  • la cour d'appel de Paris, parce qu'il existe plusieurs cours d’appel ;
  • la Cour de cassation, parce qu'il n’en existe qu’une ;
  • le Conseil d’État, le SĂ©nat ou la Bourse, quand il s’agit de celui, unique, propre Ă  un pays.

Le Journal officiel de la RĂ©publique française (JORF) utilise peu de majuscules : « directeur » et non « Directeur » (mais « Direction », « Premier ministre », « Conseil d'Etat », « Haute Autorité  », « Haut Conseil
 », etc.[alpha 7]) et Ă©crit le titre d'un ministre ou le nom d'un ministĂšre entiĂšrement en minuscules : « ministre des affaires Ă©trangĂšres et du dĂ©veloppement international », « ministĂšre de la dĂ©fense »[23] (mais Ă©crit « Etat » avec une majuscule non accentuĂ©e[alpha 7], contrairement aux rĂšgles de la langue), au contraire du portail du Gouvernement, qui met une voire plusieurs majuscules : « secrĂ©taire d’État chargĂ© des Anciens Combattants et de la MĂ©moire, auprĂšs du ministre de la DĂ©fense », « ministre des Affaires Ă©trangĂšres et du DĂ©veloppement international »[24].

Un moyen couramment utilisĂ© dans la presse est de faire suivre de telles appellations par leur sigle entre parenthĂšses afin d’en marquer la fin : « le Parti socialiste (PS), la Banque centrale europĂ©enne (BCE), la SociĂ©tĂ© nationale des chemins de fer français (SNCF), l’Union europĂ©enne (UE) ».

Ces conventions ne sont cependant pas suivies par tous les Ă©diteurs. L’usage commercial[25] consiste Ă  mettre une majuscule sur chaque mot autre qu'un mot de liaison.

Marques commerciales

L'usage des majuscules pour les noms de marques commerciales qui ne sont pas utilisĂ©es comme noms communs est celui des noms propres. Il en est de mĂȘme pour les noms de sociĂ©tĂ©s, de compagnies, de clubs, de firmes, d'associations (commerciales, industrielles, sportives, etc.)

Pour les marques utilisées comme nom commun, cet usage n'est pas une rÚgle. C'est par exemple le cas de Kleenex, Klaxon, Frigidaire, Frigo, Scotch ou Rimmel lorsqu'ils font référence à « mouchoir en papier », « avertisseur », « réfrigérateur », « ruban adhésif » et « fard à cils ». En effet, l'usage de la majuscule se retrouve dans les dictionnaires Larousse et Universalis, dans Le Ramat de la typographie (québécois)[alpha 8] et dans le Lexique alors qu'il n'en est pas fait état dans des ouvrages tels que Le Petit Robert, le Trésor de la langue française informatisé (TLFi), et le Guide du typographe.

Langues

Les noms et adjectifs dĂ©signant une langue ou le locuteur d'une langue ne prennent pas de majuscule. Le locuteur d'une langue (un francophone, par exemple) ne doit pas ĂȘtre confondu avec le gentilĂ© (un Français, par exemple). Cela permet, dans certains cas, une meilleure comprĂ©hension ; ainsi, « Le Français (un gentilĂ©) est compliquĂ© » ne veut pas dire la mĂȘme chose que « Le français (la langue) est compliquĂ© ». Ces distinctions apparaissent dans les exemples suivants :

  • on y perd son latin, c'est du chinois ;
  • la langue chinoise et les Ă©crits tibĂ©tains ;
  • le latin a donnĂ© les langues romanes ;
  • un anglophone, un francophone ;
  • certains Français ne parlent pas français ;
  • certains Belges ou Canadiens sont francophones ;
  • les Anglais ne parlent pas le mĂȘme anglais que les AmĂ©ricains ;
  • certains Yougoslaves parlent le serbo-croate.

Pays et noms de régime

Les conventions typographiques sur l’usage des majuscules pour les dĂ©nominations dĂ©signant le rĂ©gime politique d’un pays ou d’une zone gĂ©ographique — telles que : empire, fĂ©dĂ©ration, pays, principautĂ©, province, rĂ©publique, royaume, etc. (termes gĂ©nĂ©riques) — peuvent varier selon l’usage suivi.

Usage traditionnel

L’usage traditionnel est celui qui est notamment prĂ©conisĂ© dans plusieurs guides typographiques dont notamment le Lexique[26], le Code typographiques.v.''_Noms_gĂ©ographiques_et_historiques_35-0">[27], le MĂ©mento typographiques.v.''_RĂ©gime_36-0">[28] ou le Dictionnaire des rĂšgles typographiquess.v.''_Pays_37-0">[29].

Dans ce cadre, les dénominations de pays ou de zone géographique prennent une majuscule initiale s'ils sont immédiatement suivis d'un nom commun (terme spécifique ou complément du nom générique) ou encore d'un ou de plusieurs adjectifs (eux aussi termes spécifiques) :

  • l'Empire romain ;
  • la ConfĂ©dĂ©ration suisse ;
  • la FĂ©dĂ©ration russe ;
  • le Pays gallois ;
  • la PrincipautĂ© andorrane ;
  • la Province romaine ;
  • la RĂ©publique française ;
  • la RĂ©publique arabe unie ;
  • la RĂ©publique dĂ©mocratique du Vietnam ;
  • le Royaume franc ;
  • la RĂ©publique argentine[alpha 9] ;
  • l'Union des rĂ©publiques socialistes soviĂ©tiques.

En revanche, le mĂȘme type de dĂ©nomination conserve la minuscule au terme gĂ©nĂ©rique lorsqu'il est immĂ©diatement suivi d'un nom propre complĂ©ment (du gĂ©nĂ©rique) :

  • l'empire de Charlemagne ;
  • la fĂ©dĂ©ration de Russie ;
  • le grand-duchĂ© de Luxembourg ;
  • le pays de Galles ;
  • la principautĂ© de Monaco ;
  • la province de Narbonne dite Narbonnaise (en Gaule romaine) ;
  • la rĂ©publique d'Italie ;
  • le royaume de Belgique ;
  • le royaume des Francs.

Le terme générique garde sa minuscule si le nom composé ne représente pas une entité unique, plus facile à définir avec un article indéfini surtout au pluriel :

  • les empires d'Orient et d'Occident ;
  • les pays europĂ©ens ;
  • des provinces romaines ;
  • des royaumes francs ;
  • Jules CĂ©sar dirige l'Empire ;
  • un empire est dirigĂ© par un empereur.

Dans les dénominations utilisant un trait d'union, les noms et/ou adjectifs faisant partie du spécifique, prennent une majuscule :

  • le Royaume-Uni est appelĂ© officiellement Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ;
  • la Haute-Volta ;
  • les États-Unis en AmĂ©rique du Nord.

UtilisĂ©s seuls, les diffĂ©rents gĂ©nĂ©riques se voient appliquer la rĂšgle de l’antonomase inverse suivant le sens :

  • la RĂ©publique nous appelle ;
  • une rĂ©publique n'est pas dirigĂ©e par un roi ;
  • allons enfants de la Patrie ;
  • tout homme aime sa patrie.
Usage simplifié

Un usage simplifiĂ©, recommandĂ© par la division francophone du Groupe d'experts des Nations unies pour les noms gĂ©ographiques[30] (GENUNG), la diplomatie et le gouvernement français selon l’arrĂȘtĂ© français du 4 novembre 1993, l’AcadĂ©mie française[31], ou l’Office quĂ©bĂ©cois de la langue française[32], et utilisĂ© par certains groupes de presses comme Le Monde[33], prĂ©conise de capitaliser le nom propre et de toujours capitaliser le nom gĂ©nĂ©rique pour les noms de pays, en particulier les noms officiels :

  • la FĂ©dĂ©ration de Russie ;
  • le Grand-DuchĂ© de Luxembourg ;
  • la RĂ©publique arabe unie ;
  • la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo ;
  • la RĂ©publique française ;
  • le Royaume de Belgique.

PĂ©riodes importantes

Dans une dénomination désignant un événement historique, on met une minuscule au nom générique et une majuscule au nom spécifique :

Lorsqu’il n’y a pas de nom spĂ©cifique dans la dĂ©nomination historique, le gĂ©nĂ©rique prend la majuscule (ainsi que le ou les adjectif(s) qui le prĂ©cĂšde Ă©ventuellement, mais pas le ou les adjectifs qui le suit)[34] :

Les divisions géologiques (Úres, périodes, étages) et archéologiques prennent une capitale[34] :

  • le NĂ©olithique ;
  • le Secondaire ;
  • le CrĂ©tacĂ© ;
  • le Turonien supĂ©rieur.

Par contre, les mouvements littéraires (ou philosophiques) et les courants artistiques prennent la minuscule, car ils ne sont pas considérés comme des événements historiques :

On emploie une majuscule au premier substantif de la dĂ©nomination des grandes manifestations d'ordre artistique, commercial, sportif, etc., ainsi qu’à l'adjectif qui le prĂ©cĂšde, mais pas Ă  celui qui le suit.

Gentilés, membres de dynastie

L'usage gĂ©nĂ©ral considĂšre que les gentilĂ©s (noms des habitants d’un lieu, d’une rĂ©gion, d’une province, d’un pays, d’un continent), les identitĂ©s nationales ou ethniques[36] et les membres de dynastie constituent des noms propres, qui prennent une majuscule[37] :

Les noms de gentilĂ©s, membres de dynastie employĂ©s comme adjectifs prennent toujours une minuscule. Il en va de mĂȘme pour les fidĂšles d'une idĂ©ologie, d'une philosophie :

Les mots composés ayant un rapport avec un gentilé, un membre de dynastie, ne sont pas reliés par un trait d'union quand ils sont formés à la fois d'un nom (substantif prenant une majuscule) et d'un adjectif placé aprÚs (prenant une minuscule) :

Les mots composĂ©s ayant un rapport avec un gentilĂ© sont reliĂ©s par un trait d'union quand ils sont formĂ©s soit de deux noms ou de deux adjectifs, soit d’un nom ou d’un adjectif prĂ©cĂ©dĂ©s d'un nom de point cardinal (nord, sud, est, ouest).

  • les Franco-Italiens ;
  • les Gallo-Romains ;
  • la frontiĂšre franco-allemande ;
  • une Nord-CorĂ©enne ;
  • une ville nord-africaine.

Points cardinaux

Les points cardinaux sont des noms communs invariables et des adjectifs invariables, et prennent donc généralement une minuscule.

  • « Le Soleil se lĂšve Ă  l'est et se couche Ă  l'ouest[38] » ;
  • « Ce jardin est exposĂ© au nord[38] » ;
  • « Les oiseaux se dirigent vers le sud[38] » ;
  • « À l'est de l'Allemagne[38] » ;
  • « Morlaix est une commune situĂ©e Ă  l’ouest des CĂŽtes-d'Armor[39] » ;
  • « Perdre le nord[40] ».

Ils prennent en revanche une majuscule, quelle que soit leur place dans le texte :

Selon certaines sources, les points cardinaux prennent une minuscule s'ils sont employĂ©s adjectivement[42] (Ă  l'exception des trois cas « pĂŽle Nord », « pĂŽle Sud », « cap Nord » oĂč ils ont fonction de nom propre gĂ©ographique[42]) :

  • « l'hĂ©misphĂšre nord[42] - [45] » ;
  • « l’Atlantique nord[42] - [46] ».

Selon d'autres sources, « Les points cardinaux s’écrivent aussi avec une majuscule lorsqu’ils font partie d’un nom gĂ©ographique (ou toponyme), lorsqu’ils dĂ©signent une rĂ©gion bien dĂ©limitĂ©e ou qu’ils ont une fonction de nom propre[47]. » « On met la majuscule aux points cardinaux qui, employĂ©s comme noms ou comme adjectifs, dĂ©signent une rĂ©gion, un État ou un territoire, un continent ou une portion de continent, une partie quelconque de la terre[48] » :

Remarques
  • « On met une majuscule aux noms propres, non aux adjectifs qui leur sont adjoints (l’Italie mĂ©ridionale), sauf dans les cas oĂč l’appellation fait office de nom propre, de quasi nom composĂ©[39] » : « le Grand Nord[39] ».
  • On Ă©crit « porte nord » avec une minuscule si la porte est situĂ©e au nord (d'une ville, d'une enceinte, d'un bĂątiment, etc.) sans pour autant que cela soit son nom (ici nord est un adjectif) ;
  • mais « porte Nord » avec une majuscule si la porte s'appelle Nord au mĂȘme titre que la porte DorĂ©e de Paris s'appelle DorĂ©e (la porte DorĂ©e de Paris n'est pas de couleur dorĂ©e ; c'est simplement son nom).
  • On Ă©crit « pĂŽle Nord » avec une majuscule lorsque l'on parle du pĂŽle gĂ©ographique ;
  • mais « pĂŽle nord » avec une minuscule lorsqu'il s'agit du pĂŽle d'un aimant[50].
Historique

Les rĂšgles pour les mots madame, mademoiselle et monsieur sont complexes. Historiquement, l'usage de la majuscule est destinĂ© Ă  marquer dans le discours direct le nom propre d'une personne, celui-ci pouvant comporter plusieurs mots : un patronyme, un prĂ©nom, avec des attributs comme un titre, une qualitĂ©, un surnom (Philippe le Hardi, Gatsby le Magnifique) qui portent alors tous une majuscule. Lorsqu'il n'y a pas d'ambiguĂŻtĂ©, le prĂ©nom et le patronyme peuvent se trouver sous-entendu pour ne conserver qu'un attribut qui formera Ă  lui seul le nom propre, et conservera sa majuscule. La distinction entre par exemple un titre qui dĂ©signe en propre une personne (le Roi, le Comte, le MarĂ©chal, le PrĂ©sident), et le mĂȘme titre qui la dĂ©signe en gĂ©nĂ©ral (le roi, le comte, le marĂ©chal, le prĂ©sident), est assez subtile Ă  faire.

Jean-Charles de Laveaux indique en 1846 dans son Dictionnaire raisonnĂ© des difficultĂ©s grammaticales et littĂ©raires de la langue française : « Quand on adresse la parole Ă  une personne ou Ă  un ĂȘtre quelconque, le nom qui dĂ©signe cette personne ou cet ĂȘtre, fĂ»t-il appellatif, doit avoir une majuscule. C'est par la mĂȘme raison qu'on Ă©crit avec une majuscule Monseigneur, Monsieur, Madame, Mademoiselle en adressant la parole aux personnes. Hors ce cas, on n'emploie point la majuscule et on Ă©crit « j'ai remis votre lettre Ă  monsieur, Ă  madame, Ă  sa majestĂ©. » [
] Nous convenons que, quand les majuscules sont nĂ©cessaires pour prĂ©venir une Ă©quivoque, on fait fort bien de les employer ; mais nous pensons qu'exceptĂ© ces cas, qui n'ont lieu que dans un trĂšs petit nombre de mots et ceux oĂč les lettres sont prescrites par un usage uniforme et constant, on fait fort bien de les supprimer, et qu'il n'y a rien dans cette suppression qui puisse rĂ©volter la raison[51]. »

De mĂȘme pour Caspar Hirzel dans sa Grammaire pratique française (1869) : « On Ă©crit avec une lettre majuscule les mots Monseigneur, Monsieur, Madame, Mademoiselle quand on les adresse Ă  une personne. Par exemple : « Je vous prie, Monsieur, de communiquer cela Ă  vos amis. » On traite de mĂȘme les titres de MajestĂ©, Altesse, Excellence, Grandeur et autres semblants. Mais on Ă©crira : « Remettez cette lettre Ă  monsieur R[52]. » »

À la mĂȘme Ă©poque, Émile LittrĂ©, dans son dictionnaire, n'utilise pas de majuscule de dĂ©fĂ©rence. La majuscule n'est imposĂ©e que dans l'emploi oĂč Monsieur n'est plus un nom commun mais dĂ©signe le frĂšre du roi[53].

Cet usage s'est peu à peu perdu dans le temps, tant du fait de l'expansion éditoriale que de la généralisation des formes abrégées M., Mlleet Mme, toujours pourvues d'une majuscule. Ainsi, Grevisse écrit dans Le Bon Usage :

« Quand on s'adresse à une personne par écrit, on met ordinairement la majuscule à Monsieur, Madame, Mademoiselle, Monseigneur, Maßtre, Docteur, Sire et aux noms des dignités, titres, fonctions. Lorsqu'on reproduit par écrit des paroles prononcées, l'usage est assez flottant, mais la minuscule l'emporte. Monsieur, Madame, Mademoiselle, Monseigneur s'écrivent souvent avec une majuscule à propos de personnes dont on parle, surtout si on croit leur devoir de la déférence et quand les mots ne sont pas suivis du nom propre[54]. »

Albert Doppagne reste tout aussi prudent :

« Quand il s'agit d'un supĂ©rieur ou d'une personne que l’on dĂ©sire honorer, l'usage recommande d'user de la majuscule pour le terme qui exprime la qualitĂ© de cette personne dans les textes qui lui sont adressĂ©s. Pour certains termes (monsieur, madame, docteur, maĂźtre) la question se double du problĂšme de l'abrĂ©viation. Vous choisirez d'Ă©crire Cher Monsieur ou Cher monsieur selon que vous voulez honorer plus ou moins votre correspondant. Signalons cependant que l'usage de la majuscule se gĂ©nĂ©ralise pour Ă©viter que la minuscule ne soit interprĂ©tĂ©e comme une marque de mĂ©pris. Quand on parle d'un tiers, on reste parfaitement libre : J'ai vu monsieur Dubois ou J'ai vu Monsieur Dubois. Une troisiĂšme possibilitĂ© s'offre Ă  nous et elle rĂ©unit la majoritĂ© des suffrages : J'ai vu M. Dubois[55] ». »

Tout en reconnaissant qu'« il ne s'agit pas toujours d'une rĂšgle figĂ©e et son usage, comme celui de la langue en gĂ©nĂ©ral, Ă©volue. Cet usage est mĂȘme parfois flottant, et les codes typographiques eux-mĂȘmes divergent sur bien des points[56] » ; de nombreux grammairiens prĂ©conisent l'usage modĂ©rĂ© de la majuscule afin de prĂ©server cette notion de dĂ©fĂ©rence[57] - [58], ce que Doppagne rĂ©sume ainsi :

« Que la publicitĂ© abuse de la majuscule, rien de plus facile Ă  comprendre : le procĂ©dĂ© est vraiment peu coĂ»teux. En outre, il est insidieux. C'est une publicitĂ© indirecte, excellente. Dans les rapports entre les hommes, on devine ce que la majuscule peut apporter : d'un homme, elle fera un seigneur ! Le simple monsieur devient de plus en plus Monsieur, titre, Ă  l'origine, rĂ©servĂ© au frĂšre du roi ! [
] De dĂ©tail graphique qu'elle Ă©tait au dĂ©part, la majuscule devient un Ă©lĂ©ment important dont on note les rĂ©percussions tant dans le domaine Ă©conomique que dans les relations sociales. Mais on peut voir aussi oĂč conduit l'abus de la majuscule : multipliĂ©e sans raison, elle perd fatalement de son pouvoir ; elle voulait apporter de la clartĂ©, elle risque de provoquer la confusion ; son emploi Ă©tait rationnel, il devient ridicule. Mettre la majuscule Ă  tous les mots Ă©quivaut Ă  se passer de ses services : autant vaudrait la supprimer, ce que font certains. Et il ne faut pas chercher trĂšs loin pour trouver des illustrations de ces deux tendances. La majuscule apparaĂźt donc comme une aide prĂ©cieuse dont il ne faut pas abuser et qu'il ne faut pas nĂ©gliger. La prodiguer Ă©mousse sa valeur ; l'ignorer paralyse l'expression. De lĂ  l'importance de son emploi judicieux[59]. »

RÚgle générale

Dans le texte courant, les mots madame, mademoiselle et monsieur s’abrĂšgent gĂ©nĂ©ralement lorsqu'ils sont suivis d'un nom de personne ou de qualitĂ©[60] - [61] en Mme, Mlleet M., et au pluriel en Mmes, Mlles et MM.

Albert Doppagne prĂ©cise que « l'abrĂ©viation est permise et tout Ă  fait courante quand on parle d'un tiers, mais elle est absolument proscrite pour dĂ©signer le destinataire du message : « Cher M. Dubois » pourrait ĂȘtre ressenti comme grossier ou tout au moins impoli. Une tradition de politesse estime que, dans un texte suivi, madame ou mademoiselle ne s'abrĂšgent pas » »[62].

Les abréviations « Mr » et « Mrs » pour monsieur et messieurs[alpha 12], utilisées jusqu'au milieu du XIXe siÚcle, sont généralement considérées aujourd'hui comme fautivess.v.''_[http://www.orthotypographie.fr/volume-II/madame-mythologie.html_Madame,_mademoiselle,_monsieur]_75-0">[63]. Lorsqu'ils sont écrits au long (c'est-à-dire en entier), le Lexique préconise la majuscule quand :

  • ils constituent un titre honorifique consacrĂ© par l'Histoire :
    • « Madame MĂšre » ;
    • « Monsieur, frĂšre du roi ».
  • ils constituent le premier mot d'un titre d'ouvrage :
    • « En 1857, paraissait Madame Bovary. ». On peut toutefois Ă©crire « La SoirĂ©e avec M. Edmond Teste de Paul ValĂ©ry ».

Il préconise la minuscule quand :

  • les mots sont inclus « dans le corps d'une lettre, d'une circulaire, de faire-part divers ou d'autres formules de correspondance » :
    • « Veuillez agrĂ©er, monsieur, l'expression
 ».
  • on emploie la forme de politesse Ă  la troisiĂšme personne (et plus gĂ©nĂ©ralement quand on s'adresse Ă  la personne) :
    • « Non madame, monsieur n'est pas encore rentrĂ©. » ;
    • « Je vous Ă©coute, madame. »

En revanche, le Guide du typographe prĂ©conise la majuscule dans ces mĂȘmes cas :

  • « Veuillez agrĂ©er, Madame, l'assurance
 » ;
  • « J'ai l'honneur d'annoncer Ă  Monsieur que le carrosse de Monsieur est avancĂ©. »

Dans les autres cas, ces mots prennent une minuscule, notamment quand :

  • ils sont utilisĂ©s comme noms communs :
    • « C'est un vilain monsieur[61]. »
  • on s'adresse Ă  la personne dans un dialogue :
    • « D'ailleurs, mademoiselle Marie, je prescris Ă  Mme Richard quelques jours de repos complet Ă  la montagne[60]. » (oĂč l'on peut noter l'abrĂ©viation dans le texte, s'agissant de Mme Richard, Ă  qui le dialogue ne s'adresse pas).

Fonctions et titres civils

Les mots caractérisant une fonction ou un titre civil ou administratif prennent généralement une minuscule :

  • le prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de la sociĂ©tĂ© Untel ;
  • le gĂ©rant du magasin ;
  • le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'association ;
  • le prĂ©sident de la RĂ©publique[64].

Dans le Journal officiel de la République française, les titres uniques prennent la majuscule, mais pas les noms de ministÚre[alpha 13] :

  • le PrĂ©sident de la RĂ©publique ;
  • le Premier ministre ;
  • ministre des affaires Ă©trangĂšres et europĂ©ennes.

Mais les publications non officielles utilisent souvent une majuscule pour les mots caractĂ©risant la fonction d'un ministre car c'est lĂ  sa caractĂ©ristique et en quelque sorte son nom propre, elles conservent la minuscule pour le titre lui-mĂȘme (ministre) :

  • le ministre de la SantĂ© ;
  • le ministre des Transports ;
  • le secrĂ©taire d'État au Commerce.

Quand plusieurs éléments différents ont fusionné en un seul titre, la rÚgle du parallélisme implique que l'on mette alors une majuscule à tous ces éléments (ou aucune) :

  • le ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la SĂ©curitĂ© sociale, aux Personnes ĂągĂ©es, aux Personnes handicapĂ©es et Ă  la Famille ;
  • le ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la cohĂ©sion sociale et Ă  la paritĂ©.
Cas particuliers
  • Le Premier ministre[64]
    Au Canada, le terme s’écrit tout en minuscules, sauf lorsqu'on s'adresse par Ă©crit directement Ă  la personne auquel cas il prend deux majuscules[65]. Exemples :
  • Voir aussi la section « Fonctions et titres civils » des recommandations typographiques.
Noms de religions et leurs membres

Les noms de religions ainsi que leurs membres prennent toujours la minuscule :

  • le bouddhisme, le catholicisme, l'islam, le judaĂŻsme ;
  • les bouddhistes, les catholiques, les musulmans, les protestants, les juifs (juif s'Ă©crit en minuscule quand on parle de la religion, mais avec une majuscule quand on parle du peuple juif : les Juifs)
Les dirigeants et leurs hiérarchies

Le titre de fonction des dirigeants et de leurs hiérarchies, lorsqu'il désigne une personne précise en se substituant à son nom propre prend une majuscule, mais utilisé au sens généraliste, le titre de la fonction prend toujours la minuscule[64] :

Si on s'adresse Ă  ces mĂȘmes personnes oralement (transcrit), ou par Ă©crit, le titre de fonction prend une majuscule :

  • pour un abbĂ© crossĂ© et mitrĂ©, Mon RĂ©vĂ©rendissime PĂšre ;
  • pour un archevĂȘque, Monseigneur, Votre Excellence (Son Excellence) ;
  • pour un aumĂŽnier, Monsieur l'AumĂŽnier ;
  • pour un cardinal, Monsieur le Cardinal, Votre Éminence (Son Éminence) ;
  • pour un chanoine, Monsieur le Chanoine ;
  • pour un curĂ©, Monsieur le CurĂ© ;
  • pour un Ă©vĂȘque, Monseigneur ;
  • pour un gĂ©nĂ©ral des jĂ©suites, Mon TrĂšs RĂ©vĂ©rend PĂšre ;
  • pour un imam, Monsieur l'Imam ;
  • pour un pape, TrĂšs Saint PĂšre, Votre SaintetĂ© (Sa SaintetĂ©) ;
  • pour un pasteur, Monsieur le Pasteur ;
  • pour un rabbin, Monsieur le Rabbin ;
  • pour une religieuse, Ma MĂšre, Ma SƓur ;
  • pour un supĂ©rieur de couvent ou de Maison provinciale, Mon RĂ©vĂ©rend PĂšre ;
  • pour une supĂ©rieure de couvent ou de Maison provinciale, Ma RĂ©vĂ©rende MĂšre ;
  • pour un supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral de l'ordre des bĂ©nĂ©dictins, RĂ©vĂ©rendissime PĂšre AbbĂ© ;
  • pour un supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral de l'ordre des dominicains, Mon TrĂšs RĂ©vĂ©rend PĂšre.

De plus en plus de religieux se font appeler plus simplement « PÚre, MÚre » ou « Mon PÚre, Ma MÚre ». Ces formules sont à employer seulement pour les personnes qui vous en ont fait personnellement la demande.

Textes sacrés

Les noms des textes sacrés prennent une majuscule :

Église

Le mot « Ă©glise » prend une minuscule pour dĂ©signer un bĂątiment mais une majuscule pour dĂ©signer une institution. Cette rĂšgle s’applique au pluriel :

Dans les toponymes (noms de lieu) et les odonymes (voies de circulation), seul le terme spécifique prend la majuscule initiale, le terme générique, pour sa part, conservant la minuscule :

FĂȘtes religieuses

Les noms de fĂȘtes religieuses prennent une majuscule. Si le nom de la fĂȘte est suivi d'un adjectif, ce dernier prend une minuscule. Mais s'il est prĂ©cĂ©dĂ© d'un adjectif, ce dernier prend une majuscule :

Les noms de fĂȘtes religieuses composĂ©s de deux noms prennent une minuscule au gĂ©nĂ©rique et une majuscule au spĂ©cifique :

En revanche, les noms des temps liturgiques prennent une minuscule :

Dieu

Dans les religions monothĂ©istes, le terme dieu est devenu un nom propre (antonomase inverse) puisqu’il ne dĂ©signe plus qu’une seule entitĂ© unique (ainsi que tous les autres termes qui le dĂ©signent) ; il prend donc une majuscule.

Dans le mĂȘme esprit, pour certains termes dĂ©signant une entitĂ© ayant un rapport avec Dieu, la rĂšgle s'applique :

  • le Christ (dĂ©signant JĂ©sus mis en croix) ;
  • la Vierge (dĂ©signant Marie mĂšre de JĂ©sus) ou la Sainte Vierge ;
  • le Diable (dĂ©signant l'ange dĂ©chu) ;
  • la Terre sainte ou Terre Sainte, dĂ©signe les pays oĂč JĂ©sus vĂ©cut. En revanche, dans une expression comme « refuser d'enterrer les excommuniĂ©s en terre sainte », il y a lieu d'utiliser une minuscule.
Saints

Quand on parle de la personne, le mot saint est un adjectif, qui suit donc les rĂšgles pour les adjectifs. Il ne prend pas de majuscule. La mĂȘme rĂšgle est valable pour les dĂ©nominations, moins frĂ©quentes, de « vĂ©nĂ©rable » et « bienheureux ». Par ailleurs, on ne met pas de trait d'uniono_80-0">[67]. On peut Ă©ventuellement abrĂ©ger « saint » en « St[alpha 14] » (auquel cas le S est en majuscule), toujours sans trait d'union :

On Ă©crit toutefois Sainte Vierge. Certains grammairiens comme Adolphe Victor Thomas font aussi une exception de Saint Louis (Louis IX), probablement par imitation des autres surnoms de souverain, qui prennent la majuscule : Philippe le Bel, Charles le Chauve[68].

Par contre, dans les noms de lieux, de fĂȘtes (sauf les fĂȘtes fictives qui prennent le trait d'union, mais pas la majuscule), d'Ă©glises, d'institutions, il est intĂ©grĂ© au nom du saint. Il prend donc une majuscule, et est liĂ© avec un trait d'union Ă  ce nom :

Enfin, en cas d'antonomase, surtout pour les vins (saint-émilion) et les fromages (saint-paulin), ainsi que quelques autres noms (saint-bernard [chien], saint-honoré [pùtisserie], saint-pierre [poisson], etc.), le nom obtenu est un nom commun, et ne doit donc plus prendre de majuscule[68].

Titres d’Ɠuvres ou de pĂ©riodiques

La rĂšgle gĂ©nĂ©rale dit que, pour un titre d'Ɠuvre ou de pĂ©riodique, les rĂšgles applicables aux noms propres s'appliquent et que les mots autres que les noms propres ne prennent une majuscule que s'ils sont le premier mot du titre. On Ă©crira, par exemple, Mon oncle, Une saison en enfer ou Voyage au centre de la Terre. Grevisse est Ă  cet Ă©gard le plus radical : il indique dans Le Bon Usage que « pour Ă©viter l'arbitraire et les discordances, l'usage le plus simple et le plus clair est de mettre la majuscule au premier mot seulement, quel qu'il soit. » (p. 123).

Cependant les conventions d'usage des majuscules pour les titres d'Ɠuvres restent mal Ă©tablies. Par exemple, les rĂšgles typographiques Ă©dictĂ©es par le Lexique sont contredites dans certains cas par l'usage flottant et parfois excessif de la capitalisation parmi les Ă©diteurs. Jacques Leclerc indique Ă  ce sujet que : « sur la couverture d’un livre, par exemple, le graphiste peut dĂ©cider de n'employer que des bas-de-casse (minuscules d’imprimerie), mĂȘme dans les noms propres ; il peut mettre des majuscules Ă  tous les mots ou mĂȘme utiliser systĂ©matiquement les capitales sur toute la page. [
] Il ne convient pas, dans un texte, de restituer l’effet visuel, esthĂ©tique ou calligraphique, car il faut demeurer fonctionnel et neutre. Pour cette raison, on ne doit jamais se fier Ă  la façon dont on a orthographiĂ© ou prĂ©sentĂ© le titre d'un livre ou d'une revue sur la page de couverture, voire le titre d’un film dans le gĂ©nĂ©rique. Il est prĂ©fĂ©rable d'appliquer intĂ©gralement les rĂšgles de la majuscule, qui rĂ©gissent l’emploi des titres dans un texte[69] ».

RĂšgles traditionnelles

Les rùgles traditionnelles d’usage des majuscules pour les titres d’Ɠuvres varient selon les cas de figure.

Si le titre commence par un article indéfini (un, une, des) ou une préposition, alors seul le premier mot prend une majuscule[70] :

Si le titre forme une phrase, alors seul le premier mot prend une majuscule :

Si le titre est composé seulement d'un adjectif suivi d'un substantif, alors le substantif prend également une majuscule :

Si le titre est composé seulement de deux substantifs successifs, alors chaque substantif prend une majuscule :

Si le titre commence par un article défini (le, la, les) et qu'il ne constitue pas une phrase verbale :

Si le titre est constitué de substantifs énumérés ou mis en opposition (et, ou, ni), chaque substantif prend une majuscule :

En cas de sous-titre, les principes précédents s'appliquent à chaque partie :

Les titres professionnels (« professeur », « docteur », « avocat », etc.), officiels (« ministre », « député », « président », etc.), religieux (« abbé », « rabbin », etc.) ainsi que les grades militaires (« général », « capitaine », etc.) ou honorifiques (« chevalier », « commandeur », etc.) prennent une minuscule[71] sauf lorsqu'ils sont placés en début de titre.

Quand l'auteur a clairement choisi une typographie originale, il est préférable de la respecter si cette graphie est justifiée. Exemple : eXistenZ de David Cronenberg.

  • L'UniversitĂ© Laval prĂ©cise cependant : « Au cinĂ©ma, on peut mĂȘme non seulement privilĂ©gier la couleur, mais surtout le mouvement et toutes sortes d’effets visuels laissĂ©s Ă  l’imagination de l’artiste. On comprendra que le graphiste ou l’artiste a tout avantage Ă  jouer sur les formes graphiques, notamment les majuscules, les capitales, les bas de casse, l'esperluette (&), etc. Il s'agit lĂ  de procĂ©dĂ©s strictement calligraphiques qui ne tiennent pas nĂ©cessairement compte des rĂšgles relatives aux titres[72]. »
RÚgles simplifiées

Des rĂšgles simplifiĂ©es pour les titres d’Ɠuvres, s’appliquant Ă  tous les cas de figure, sont aussi dans l’usage.

La majuscule est limitĂ©e au premier mot du titre, quel qu’il soit[73], ainsi qu’aux noms propres figurant dans ce titres.v.''_Ɠuvre_littĂ©raire,_scientifique,_artistique_88-0">[74].

Dans une phrase, lorsque le mot commençant le titre est Ă©lidĂ© ou supprimĂ©, le premier mot citĂ© prend la majuscule[73] - [75]  : « J’ai relu quelques chapitres des MisĂ©rables ».

Pour GuĂ©ry, « s’il s’agit d’un titre constituĂ© de deux titres reliĂ©s par et, ou par ou, on met une capitale Ă  la premiĂšre lettre de chacun des titres »[75]. Pour Doppagne, la majuscule au seul premier mot s’applique aussi aux titres en deux parties, donnant comme exemple Le rouge et le noir[73].

Les titres de journaux et pĂ©riodiques font exception Ă  ces rĂšgles, correspondant plus ou moins Ă  des noms propres[76]. Selon certains, ceux-ci gardent leur majuscule au substantif[73] : le Soir, le Monde, la Presse, la Revue musicale. Pour d’autres, ils prennent une majuscule au premier mot, au premier substantif et, le cas Ă©chĂ©ant, Ă  un adjectif prĂ©cĂ©dant ce substantif[76] : Le Soir, Le Monde, La Presse, La Revue musicale.

Sigle

Qu'il soit Ă©crit en minuscule ou en capitale, le sigle suit les rĂšgles d'usage des majuscules applicables aux noms propres.

Jours de la semaine et mois de l'année

À l'inverse des rĂšgles typographiques utilisĂ©es en anglais, les noms de jours ou de mois ne prennent pas de majuscule en français.

  • Le mardi .
  • Le krach du est appelĂ© le jeudi noir.
  • Le dimanche de la Toussaint, le lundi de PĂąques et le Vendredi saint (notez la majuscule dans ce dernier exemple, en accord avec la rĂšgle typographique pour les fĂȘtes religieuses).

Notes et références

Notes

  1. Pour les claviers Azerty, on peut également se référer à ce dossier.
  2. Exemples de pilotes de clavier : « Divers claviers pour améliorer le pauvre AZERTY », sur Association mon nom accentué.
  3. Il existe une entrée « Blanche (autoroute) » dans Le Petit Larousse 2008.
  4. Il existe une entrée « Ibérique (péninsule) » dans Le Petit Larousse 2008, Le Robert encyclopédique des noms propres 2008 et le Dictionnaire Hachette 2008.
  5. Dans le Lexique, « la péninsule Ibérique » apparaßt sous cette forme dans les QUELQUES EXEMPLES cités à la rubrique Géographie (noms propres de), p. 93.
  6. La « péninsule scandinave » apparaßt ainsi dans : Grevisse et Goose 2008, § 100, a, 1o
  7. Décret no 2011-847 du 18 juillet 2011 On remarquera également que les mots Etat et DECRET n'y sont pas accentués.
  8. Le Ramat note de surcroĂźt que ces mots restent invariables : des Frigidaire, des Opinel, des Coca-Cola.
  9. Selon le Code typographique 1997, si l’adjectif qualifie l’État, celui-ci prend la majuscule et le nom gĂ©nĂ©rique garde la minuscule : la rĂ©publique Argentine.
  10. Ici le point cardinal dĂ©signe une direction, « sud » ou « nord » dans l’exemple.
  11. Ici le point cardinal dĂ©signe une rĂ©gion — l'Est — Ă  laquelle appartiennent lesdites armĂ©es.
  12. À ne pas confondre avec l'anglais Mr. ou Mr, abrĂ©viation de mister (« monsieur »), et Mrs. ou Mrs, abrĂ©viation de mistress (« madame »)
  13. par exemple : DĂ©cret no 2011-872 du 26 juillet 2011 relatif aux attributions du secrĂ©taire d’Etat auprĂšs du ministre d’Etat, ministre des affaires Ă©trangĂšres et europĂ©ennes, chargĂ© des Français de l’étranger.
  14. On trouve parfois l’abrĂ©viation « S. », peu recommandable car elle laisse aisĂ©ment introduire une confusion avec un nom de personne dont le prĂ©nom aurait pour initiale S.

Références

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  2. Académie française, « Questions de langue - Accentuation des majuscules » (consulté le ).
  3. Direction de l'information légale et administrative, « Charte typographique du Journal officiel Lois et décrets, septembre 2016 » (consulté le ), page 14.
  4. Le Ramat de la typographie, Aurel Ramat et Anne-Marie Benoit (Éd. 2012), rĂ©fĂ©rence des correcteurs et rĂ©viseurs quĂ©bĂ©cois, page 78.
  5. Groupe de Lausanne de l'Association suisse des typographes, Guide du typographe, Le Mont-sur-Lausanne, , 7e éd., 308 p. (ISBN 978-2-9701032-0-2), chap. 2 (« Emploi des majuscules »)
  6. Le Petit Larousse, le Petit Robert et le Dictionnaire Hachette, par exemple.
  7. Majuscules et accents, sur j.poitou.free.fr, site de Jacques Poitou, ancien professeur à l'université LumiÚre Lyon 2. Consulté le 18 septembre 2014.
  8. Sous Windows, le fameux utilitaire français gratuit Clavier+  : http://utilfr42.free.fr/util/Clavier.php
  9. « Installation », sur BÉPO la disposition de clavier francophone, ergonomique et libre
  10. Comme le relate le dĂ©veloppeur du logiciel chez Microsoft, Michael  S. Kaplan, dans ce billet de blog archivé  : http://archives.miloush.net/michkap/archive/2013/10/04/10454264.html
  11. MSKLC.
  12. (en) « AutoHotkey - Free Mouse and Keyboard Macro Program with Hotkeys and AutoText ».
  13. « Portable Keyboard Layout », sur BÉPO la disposition de clavier francophone, ergonomique et libre.
  14. TERMIUM Plus, Majuscule ou minuscule?, consulté le 08/09/2015.
  15. Grevisse et Goose 2008, § 98.
  16. o-18" class="mw-reference-text">Grevisse et Goose 2008, § 101, a, 1o.
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  19. Le Nouveau Petit Robert, juin 1996
  20. Voir homme dans le dictionnaire de l'Académie française, neuviÚme édition
  21. « Définition de HOMO », sur Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le ).
  22. Guide du typographe, p. 25.
  23. « Sommaire », sur www.journal-officiel.gouv.fr (consulté le ).
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  76. Roberge 2014.

Bibliographie et autres sources

Ouvrages traitant principalement de l’usage des majuscules en français

(une bibliographie plus gĂ©nĂ©rale est fournie dans l’article Code typographique)
  • Mourina Bioud, « Une normalisation de l’emploi des majuscules pour un systĂšme de vĂ©rification orthographique », Bulag, Besançon, Presses universitaires de Franche-ComtĂ©, no 29 « Correction automatique : bilan et perspectives »,‎ , p. 9–23 (lire en ligne).
  • Jean-Pierre Colignon, La majuscule, c’est capital !, Paris, Ă©ditions Albin Michel, coll. « Les Dicos d’or de Bernard Pivot », , 214 p. (ISBN 2-226-14389-0).
  • Albert Doppagne, Majuscules, abrĂ©viations, symboles et sigles : pour une toilette parfaite du texte, Bruxelles, Duculot, , 4e Ă©d. (1re Ă©d. 1979), 96 p. (ISBN 978-2-8041-5646-6).

Autres ouvrages

Articles

  • GĂ©rard Losson, « L’emploi des capitales, des majuscules et des minuscules dans les actes Ă©tablis dans les neuf langues officielles des institutions communautaires », Terminologie et Traduction, nos 1-1992,‎ , p. 153–246 (lire en ligne).
  • Michel Mathieu-Colas, « La majuscule flottante. Remarques sur l’orthographe des noms propres composĂ©s (type ’NAdj’) », Bulag, Besançon, Presses universitaires de Franche-ComtĂ©, no 23 « Correction automatique : bilan et perspectives »,‎ , p. 123-144 (lire en ligne).
  • AndrĂ© Racicot, « Traduire le monde : Les majuscules dans les noms de pays », L’ActualitĂ© terminologique, vol. 36, no 1,‎ (lire en ligne).
  • AndrĂ© Racicot, « Traduire le monde : Splendeurs et misĂšres de la typographie », L’ActualitĂ© langagiĂšre, vol. 10, no 2,‎ (lire en ligne).

Sites web

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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