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Service hydrographique et océanographique de la Marine

Le service hydrographique et océanographique de la Marine — en abrégé, le Shom[5] — est un établissement public à caractère administratif français placé sous la tutelle du ministère des Armées. Il a pour mission de connaître et décrire l'environnement physique marin et d'en prévoir l'évolution. À ce titre, il assure la constitution de bases de données maritimes et littorales de référence pour de nombreux thèmes : profondeur des fonds marins, épaves, courants, température de l'eau, salinité, nature des fonds, etc. Il publie les ouvrages nautiques — dont les cartes marines — pour le compte de la France. Il a également une mission de soutien à la Défense, et aux politiques publiques de la mer et du littoral.

Service hydrographique et océanographique de la Marine
Logo du service.
L'océan en référence
Histoire
Fondation
1720 (EPA depuis le )
Prédécesseur
Cadre
Sigle
Shom
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Administration publique générale
Siège
Pays
Coordonnées
48° 24′ 32″ N, 4° 30′ 22″ O
Organisation
Effectif
525 (en 2010)
Directeur général
IGA[2] Laurent Kerléguer[3] - [4]
Personnes clés
Budget
58 000 000 €
Site web
Portail de données
Carte

Missions du Shom

La mission du service hydrographique et océanographique de la Marine — le Shom — couvre trois grands domaines.

L’hydrographie nationale

Elle est au service de la navigation de surface, dans les eaux sous juridiction française ou placées sous la responsabilité cartographique de la France ; le Shom a aussi pour mission de « connaître et de décrire l’environnement physique marin dans ses relations avec l’atmosphère, avec les fonds marins et les zones littorales, d’en prévoir l’évolution[6] ». Il doit garantir la qualité et la disponibilité de l’information décrivant l’environnement physique maritime, côtier et océanique. Il en coordonne le recueil, l'archivage et la diffusion, pour satisfaire au moindre coût les besoins publics, militaires et civils[7] ;

Le soutien de la défense

Caractérisé par l’expertise apportée par le Shom dans les domaines hydro-océanographiques à la direction générale de l'Armement et par ses capacités de soutien opérationnel des forces[7] ;

Le soutien aux politiques publiques de la mer et du littoral

Le Shom valorise ainsi ses données patrimoniales et son expertise auprès des pouvoirs publics, et plus généralement de tous les acteurs de la mer et du littoral, en collaboration avec les principaux organismes de recherche français. Il participe notamment à la « stratégie nationale pour la mer et les océans[8] ». L'action du Shom s'intègre dans la priorité de cette stratégie — dénommée « investir dans l'avenir » — qui suppose de « mieux connaitre pour mieux gérer[7] ».

Le Shom a aussi mission d’assurer la diffusion de la partie publique de ses données[6].

Historique

Le service hydrographique et océanographique de la Marine — le Shom — est l’héritier du premier service hydrographique officiel au monde, qui avait été créé en 1720 au début du règne de Louis XV.

Fonctionnement

Organisation

Il est régi par le code de la Défense[9]. Son conseil d'administration est présidé par le chef d'état-major de la Marine et il est dirigé par un directeur général. Il comprend, outre son président, dix-neuf membres : 5 représentants du ministre de la défense ; 5 représentants d'autres ministères (budget, industrie, transports, environnement, outre-mer) ; le secrétaire général de la mer ; 4 personnalités qualifiées ; 4 représentants du personnel.

Le Shom comprend des groupes océanographiques et hydrographiques, ainsi qu'une école.

Ses implantations se situent à Brest[N 1], Toulouse, Saint-Mandé, Nouméa et Papeete.

Il emploie en tout 527 personnes (490,64 Ă©quivalent temps plein travaillĂ©), dont 60 % sont civiles et 40 % militaires. Son budget annuel est de 58 millions d'euros[10],

Flotte

La Marine nationale met à disposition du Shom une flotte hydro-océanographique composée de cinq bâtiments :

Ce dernier bâtiment est exploité conjointement avec l'Ifremer. Ces bâtiments permettent notamment au Shom de réaliser des levés hydrographiques (en).

Cette flotte est complétée par le bâtiment polyvalent Louis Hénin mis à disposition du Groupe Océanographique du Pacifique par le service des phares et balises (DITTT) de Nouvelle-Calédonie et avec des bâtiments non spécialisés de la marine nationale ou affrétés par elle.

Coopérations

Le Shom travaille en collaboration avec de nombreux organismes nationaux, dont l'IGN, Météo-France, l'Ifremer, le CNRS.

Il contribue ainsi par exemple au centre national d'alerte aux tsunamis (CENALT) pilotĂ© par le CEA avec le soutien du CNRS, Ă  la « vigilance vagues-submersions[11] » de MĂ©tĂ©o-France, au « projet MerSure[12] (avec MĂ©tĂ©o-France, l'IUEM, le CNRS et le pĂ´le « Mer Bretagne Atlantique ») qui vise Ă  poursuivre le dĂ©veloppement d’une capacitĂ© de prĂ©vision ocĂ©anographique cĂ´tière moderne.

Publications

Stand du Shom Ă  Brest 2012.

Les principaux ouvrages nautiques publiés par le Shom sont, de manière non exhaustive :

  • des cartes marines sous format papier ou Ă©lectronique (cartes Ă©lectroniques de navigation ou ENC) ;
  • des livres des feux, recensant les signaux visuels et sonores aussi bien Ă  terre que flottant (par exemple, les phares) ;
  • des ouvrages et rĂ©pertoires des radio-signaux, pour les aides radioĂ©lectriques Ă  la navigation et les radiocommunications ;
  • des instructions nautiques gĂ©nĂ©rales et des instructions nautiques pour la plaisance ;
  • les annuaires des marĂ©es ;
  • les atlas des courants de marĂ©e ;
  • des guides et ouvrages sur la navigation :
    • des guides du navigateur,
    • un guide des symboles et abrĂ©viation des cartes marines (ouvrage n°1D),
    • le règlement international pour prĂ©venir les abordages en mer (RIPAM) (ouvrage n°2),
    • un guide de signalisation maritime (ouvrage n°3) ;
  • les groupes d'avis aux navigateurs qui comportent les corrections aux ouvrages prĂ©cĂ©demment citĂ©s, publiĂ©s toutes les semaines.

Le Shom publie Ă©galement :

  • des cartes sĂ©dimentologiques (cartes "G") ;
  • le « SCAN Littoral », en coĂ©dition de l'IGN et du Shom ;
  • le « Trait de cĂ´te Histolitt » (TCH), en coĂ©dition avec l'IGN ;
  • un logiciel mondial de prĂ©dictions de marĂ©es « SHOMAR », en format CD-ROM ;
  • les rĂ©fĂ©rences altimĂ©triques maritimes - zĂ©ros hydrographiques (Internet) ;
  • les statistiques des niveaux marins extrĂŞmes de pleine mer « Manche et Atlantique », en format CD-ROM, en coĂ©dition avec le CETMEF, 2008.
  • la revue Annales hydrographiques[13]

Services en ligne

Les services en ligne occupent une place croissante à côté des livraisons matérielles. C'est ainsi que les commandes de certaines publications peuvent être réalisées au moyen d'un espace de diffusion en ligne. Enfin, data.shom.fr propose à tous, professionnels et grand public, des services de visualisation de cartes, d'exploitation de données géographiques maritimes ou encore des mesures de marées ou de prévisions océanographiques.

Directeurs généraux

  • […]
  • 2000-2007 : ingĂ©nieur gĂ©nĂ©ral de l'armement Yves DesnoĂ«s[14]
  • 2007-2010 : ingĂ©nieur gĂ©nĂ©ral de l'armement Gilles Bessero[15]
  • 2010-2019 : ingĂ©nieur gĂ©nĂ©ral de l'armement Bruno Frachon[16]
  • Depuis : ingĂ©nieur en chef de l'armement Laurent KerlĂ©guer[3]

Équivalents hors de France

Notes et références

Notes

  1. Où sont basées 470 personnes.

Références

  1. « Qui sommes-nous ? - Histoire », sur shom.fr (consultĂ© le ) : « Poursuivant l’œuvre de Colbert, un arrĂŞt du conseil de la Marine du 19 novembre 1720 crĂ©e le DĂ©pĂ´t des cartes, plans et journaux de la Marine, ancĂŞtre du Shom. ».
  2. Ingénieur général de l'armement
  3. « Décret du 12 juillet 2019 portant nomination du directeur général du service hydrographique et océanographique de la marine - M. KERLÉGUER (Laurent) », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  4. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000039403133
  5. « Qui sommes-nous ? - Statut », sur shom.fr (consultĂ© le ) : « Le Shom est un Ă©tablissement public Ă  caractère administratif (EPA) depuis 2007. Il est placĂ© sous la tutelle du ministère des ArmĂ©es… Le Shom est soumis au dĂ©cret n°2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif Ă  la gestion budgĂ©taire et comptable publique. ».
  6. https://www.data.gouv.fr/fr/organizations/shom/#datasets Shom sur Data.gouv.fr, Exemple de données mises à disposition en open data.
  7. Les missions du Shom, présentées par lui-même, consulté le 2 février 2016.
  8. Livre bleu : la stratégie nationale pour la mer et les océans.
  9. Articles R3416-1 Ă  R3416-30 du code de la DĂ©fense.
  10. « Rapports annuels », sur shom.fr, .
  11. Vigilance vagues-submersions sur le site du Shom.
  12. MerSure sur le site du Shom.
  13. « Annales hydrographiques - Documents historiques », sur Découverte du littoral (consulté le )
  14. « Yves DESNOËS » (consulté le ).
  15. « Décision du 31 mai 2007 portant attribution de fonctions (service hydrographique et océanographique de la marine) », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  16. « DĂ©cret du 22 juin 2010 portant affectation d'officiers gĂ©nĂ©raux », sur legifrance.gouv.fr (consultĂ© le ) : « M. l'ingĂ©nieur gĂ©nĂ©ral de 1re classe de l'armement Frachon (Bruno, Jean, Paul) est nommĂ© directeur gĂ©nĂ©ral du service hydrographique et ocĂ©anographique de la marine. ».

Voir aussi

Liens externes

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