Laplace (bâtiment hydrographique)
Le Laplace (A 793) est un bâtiment hydrographique de deuxième classe de type Lapérouse de la Marine nationale, c'est-à -dire un bateau à vocation scientifique dont la mission principale est la description des fonds marins afin d'obtenir une cartographie précise des fonds. Le navire est déployé sur les côtes françaises, ou à l'étranger, dans le cadre d'accord de coopération. Il dispose de deux vedettes hydrographiques pour réaliser des travaux par petits fonds.
Laplace | |
Bâtiment Hydrographique Laplace | |
Type | Bâtiment hydrographique |
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Classe | Lapérouse |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Chantier naval | DCN Lorient |
Quille posée | |
Lancement | |
Armé | |
Statut | En service |
Équipage | |
Équipage | 3 officiers, 13 officiers mariniers, 16 QMM, 11 hydrographes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 59 m |
Maître-bau | 10,9 m |
Tirant d'eau | 3,63 m |
Propulsion | 2 diesels SACM Wärtsilä UD30 RVR V12 M6, 2 hélices à pales orientables, 1 propulseur d'étrave |
Puissance | 2 500 ch (1 840 kW) |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 2 fusils mitrailleurs AANF1 et deux mitrailleuses 12,7 mm |
Rayon d'action | 6 000 nautiques à 12 nœuds |
Carrière | |
Pavillon | France |
Port d'attache | Brest |
Indicatif | A793 |
Historique
Mis sur cale le , lancé le , le bâtiment hydrographique Laplace est entré en service le . C'est le troisième bâtiment de ce type. Il est nommé d'après le mathématicien, physicien et astronome Pierre Simon de Laplace.
Basé à Brest, le Laplace effectue des travaux hydrographiques au profit du Service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM), tout en étant rattaché organiquement, depuis le , à la Force d'action navale (FAN) de la Marine nationale.
La mission des bâtiments hydrographiques est principalement scientifique, mais ces navires restent des bateaux militaires. Ainsi lors de ces déploiements ils peuvent être confrontés à des situations sensibles : rencontrer des pirates, répondre à des menaces terroristes, assurer une évacuation de ressortissants ou, encore, assurer le sauvetage de marins en détresse. Ils participent aussi ponctuellement à l'action de l'État en mer en effectuant des missions de contrôles des approches.
Le Laplace a pour ville marraine Perros-Guirec (CĂ´tes-d'Armor) depuis .
Caractéristiques
- DĂ©placement : 850 t (980 pc).
- Dimensions (mètres) : 59 × 10,9 × 3,63 mètres.
- Distance franchissable : 6 000 nautiques à 12 nœuds.
- Propulsion : 2 diesels SACM Wärtsilä UD30 RVR V12 M6, 2 hélices à pales orientables, 1 propulseur d'étrave.
- Puissance : 2 500 ch (1 840 kW).
- Radar : Un radar de navigation DECCA 1226.
- Usine Ă©lectrique : 620 kW.
- Equipage : 3 officiers, 13 officiers mariniers, 16 QMM, 11 hydrographes.
- Système d'armes
- Deux fusils mitrailleurs AANF1 calibre 7,62mm
- Deux mitrailleuses Browning M2 calibre 12,7 mm
- Armement léger (FAMAS)
Équipement hydrographique
- Sondeur multi-faisceaux[1] : Ă©tude de la topologie des fonds marins en 3 dimensions.
- Sonar remorqué latéral
- Magnéto mètre : étude du champ magnétique local.
- Bathycélérimètre MORS : étude de la bathythermie.
- Benne SHIPECK : prélèvements de sédiments.
- Marégraphe / Courantomètre
Embarcations annexes
- 2 embarcations semi-rigides permettant d'effectuer des transferts de personnel, de récupérer un homme à la mer ou de réaliser la visite d'un bâtiment suspect. P
- 2 vedettes hydrographiques permettant d'effectuer des relevés hydrographiques par faibles fonds.
- Laplace dans le port de Saint-Pierre (Saint-Pierre-et-Miquelon)
- Laplace en cours de récupération d'une de ses vedettes hydrographiques
Carrière opérationnelle
A partir d' août 1989 le Laplace rejoint Nouméa où il accoste mi décembre 1989, il a pour mission de dessiner les cartes hydrographiques de la nouvelle Calédonie.
Entre avril et , le Laplace est à Saint-Pierre-et-Miquelon pour mettre à jour la connaissance hydrographique de l'archipel[2]. En , le Laplace part en mission du côté du Bénin et du Togo[3].
En , à l'occasion des recherches du vol MS804 d'EgyptAir, c'est ce bâtiment qui détecte le signal d'une boite noire de l'appareil[4].
En 2017, le Laplace mène une campagne hydrographique au profit du port autonome de Kribi au Cameroun, destiné à devenir le premier port d' Afrique Centrale. Le bâtiment effectue la cartographie de la zone de mouillage et d'attente du port sur une surface de 30km2.
En mission au large du Ghana, le Laplace participe Ă l'arraisonnement du Pieta, un remorqueur Togolais transportant 2 tonnes de cocaĂŻne.
Il mène une campagne de longue durée, de janvier à , dans le golfe de Guinée dans le cadre d'une coopération avec la Guinée-Équatoriale au profit du SHOM[5].
Notes et références
- « Sondeur multifaisceaux », sur Géosciences Marines (consulté le )
- « Laplace : cap sur Saint-Pierre et Miquelon » (consulté le )
- « Hydrographie : départ du Laplace pour l’Afrique », Le Marin, 20 mars 2015.
- « EgyptAir: la Marine française capte le signal d’une boîte noire », dépêche AFP, Libération, 1er juin 2016.
- « Travaux d’hydrographie et coopération en Guinée-Équatoriale pour le BH Laplace », Cols bleus, 24 avril 2019.