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Tivoli

Tivoli est une ville de la ville métropolitaine de Rome Capitale, dans la région du Latium, en Italie. Très ancienne cité datant d'avant la colonisation romaine, elle fut, selon la tradition et quelques éléments archéologiques, fondée en , bien que ses plus anciens vestiges, que constituent les murs d'enceinte, datent du IVe siècle av. J.-C. Elle connut, sous le nom de « Tibur » et comme villégiature préférée de l'empereur Auguste, un apogée durant la période romaine, avec la construction par l'empereur Hadrien de sa résidence de villégiature, la villa d'Hadrien, au début du IIe siècle. Durant toute cette période, la ville s'enrichit grâce à l'extraction de travertin, servant à la construction des palais romains, et également grâce à ses eaux thermales réputées. De la Renaissance au XIXe siècle, divers cardinaux et papes relèvent l'attrait de la ville par la construction de la villa d'Este, qui reste l'un des plus importants exemples et modèles de jardins d'eau de cette période, ayant attiré de très nombreux artistes européens, peintres, poètes ou musiciens voyageant dans la campagne romaine.

Tivoli
Blason de Tivoli
Armoiries
Drapeau de Tivoli
Drapeau
Tivoli
Les grands sites de Tivoli
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région du Latium Latium
Ville métropolitaine Rome Capitale
Maire
Mandat
Giuseppe Proietti
2014-
Code postal 00019
Code ISTAT 058104
Code cadastral L182
Préfixe tel. 0774
DĂ©mographie
Gentilé Tiburtini en français Tiburtins
Population 56 404 hab. (30-11-2019[1])
DensitĂ© 823 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 41° 58′ 00″ nord, 12° 48′ 00″ est
Altitude 235 m
Min. 33 m
Max. 612 m
Superficie 6 850 ha = 68,50 km2
Divers
Saint patron San Lorenzo
Fête patronale 10 août
Localisation
Localisation de Tivoli
Localisation dans la ville métropolitaine de Rome Capitale.
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Tivoli
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Tivoli
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Tivoli
Liens
Site web Site officiel

    La ville, qui comptait 56 404 habitants en novembre 2019, est intĂ©grĂ©e dans la pĂ©riphĂ©rie Ă©conomique et culturelle de Rome. Elle demeure une destination touristique prisĂ©e, notamment depuis la classification de ses deux villas au Patrimoine mondial Ă©tabli par l'UNESCO en 1999 et 2001, et possède, de fait, une renommĂ©e dĂ©passant largement les frontières du pays, comme le montre l'attribution de son nom Ă  de nombreuses villes et Ă©lĂ©ments culturels dans le monde.

    GĂ©ographie

    Localisation et topographie

    Vue d'ensemble du centre-ville de Tivoli
    Vue générale du centre-ville de Tivoli.
    Vue de Tivoli sur les monts Tiburtins depuis Sant'Angelo Romano
    Vue générale de l'ensemble de la ville depuis Sant'Angelo Romano. À gauche le centre historique, et au centre l'extension de la ville nouvelle sur les monts Tiburtins.

    Tivoli se trouve dans l'aire Tiburtina - Sublacense de la ville mĂ©tropolitaine de Rome Capitale (remplaçant la province de Rome depuis 2015) de la rĂ©gion du Latium. Par rapport aux principales villes du Latium, elle est situĂ©e par la route Ă  32 kilomètres Ă  l'est-nord-est de Rome (44 km du centre-ville), 84 kilomètres au sud-ouest de L'Aquila (Abruzzes), 42 kilomètres Ă  l'ouest de Subiaco, 85 et 122 kilomètres au sud-est d'Orte et de Viterbo respectivement, et 113 kilomètres au nord de Latina.

    Les communes limitrophes de Tivoli sont : Castel Madama, Guidonia Montecelio, Marcellina, Rome (par la zone de Rome de San Vittorino), San Gregorio da Sassola, San Polo dei Cavalieri, et Vicovaro.

    Tivoli s'Ă©chelonne sur le flanc occidental des monts Tiburtins de la chaĂ®ne centrale des Apennins dont elle contrĂ´le le premier accès vers les Abruzzes par la via Valeria, prolongement de la via Tiburtina. La ville s'est dĂ©veloppĂ©e Ă  l'extrĂ©mitĂ© occidentale de la vallĂ©e de l'Aniene Ă  l'endroit oĂą la rivière atteint la plaine romaine par d'importants sauts successifs de cascades d'un dĂ©nivelĂ© total de 160 mètres. L'altitude moyenne de Tivoli est de 235 mètres ; le point le plus bas de la commune se trouve Ă  33 mètres d'altitude dans la zone de Tivoli Terme et celui le plus Ă©levĂ© Ă  612 mètres[2] correspondant Ă  la Colle Lecinone. Comme la zone urbaine historique se situe entre 220 et 340 mètres, Tivoli est considĂ©rĂ©e Ă  ce titre comme une ville de basse montagne dominĂ©e par le mont Catillo culminant Ă  430 mètres. Une partie non nĂ©gligeable de la commune est constituĂ©e par la rĂ©serve naturelle du mont Catillo crĂ©Ă©e en 1997 et s'Ă©tendant sur 1 320 hectares protĂ©gĂ©s, exclusivement sur le territoire de la ville, au nord-est de celle-ci[3].

    Le territoire communal total de Tivoli recouvre une superficie de 68,5 km2. Il se situe historiquement sur la rive gauche de la rivière Aniene bien qu'au cours du XIXe siècle et du XXe siècle la ville se soit nettement Ă©tendue dans la plaine et sur la rive droite de l'Aniene, notamment avec les frazioni de Tivoli Terme, Villa Adriana, et de Campolimpido qui lui sont rattachĂ©es. Le centre-ville historique est divisĂ© en rioni (quartiers) que sont Castrovetere, San Paolo, Santa Croce et Trevio[4].

    Hameaux de la commune de Tivoli

    Les principales frazioni de Tivoli sont Villa Adriana (14 000 hab.), Tivoli Terme (environ 10 000 hab.), Campolimpido et Favale (environ 3 000 hab. Ă  elles deux). Il existe Ă©galement des frazioni secondaires que sont Arci, Bivio San Polo, Casal Bellini, Clinica Colle Cesarano, Colle Merulino, Collenocello, Crocetta, Empolitana, Martellona I, Martellona II, Ponte Lucano, Villaggio Adriano, Villaggio Don Bosco.

    Sismicité

    La ville de Tivoli est classée en zone 2, c'est-à-dire de moyenne sismicité selon les normes définies en 2003[5]. Elle est périodiquement exposée à des secousses de faible intensité (3 à 4 sur l'échelle de Richter) dont les épicentres se trouvent dans un triangle défini par les villes de Tivoli, San Polo dei Cavalieri et Castel Madama et a connu deux tremblements de terre importants en 1795 et 1915[6]. Les tremblements de terre, fréquents, de la région des Abruzzes sont fréquemment ressentis à Tivoli comme le séisme de 2009 à L'Aquila.

    Climat

    La ville de Tivoli bĂ©nĂ©ficie d'un climat mĂ©diterranĂ©en plus doux que celui de Rome, en raison de sa situation gĂ©ographique sur les flancs d'une montagne exposĂ©e au nord-est. La tempĂ©rature moyenne maximale annuelle de la ville est de 20,6 °C et celle moyenne minimale annuelle de 11,6 °C. Le mois le plus chaud est celui de juillet avec une moyenne de 25,6 °C et celui le plus froid est janvier avec une moyenne de 7,0 °C. La moyenne des prĂ©cipitations annuelles est d'environ 800 mm.

    RelevĂ©s 1961-1990 Ă  la station de Tivoli (alt. 238 m ; 41° 58′ N, 12° 46′ E)[7]
    MoisJanvFévMarsAvrMaiJuinJuilAoûtSeptOctNovDécAnnée
    Températures minimales moyennes (°C) 3,7 4,5 7,1 9,8 13,4 16,9 19,7 20,1 17,1 12,7 8,8 5,3 11,6
    Températures maximales moyennes (°C) 10,4 11,5 15,4 19,1 24,4 29,0 31,5 31,1 26,5 20,8 15,4 11,9 20,6
    Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 73,7 73,7 61 66 55,9 43,2 27,9 45,7 71,1 88,9 104,1 86,4 797,6

    Histoire

    Mythologie et littérature antique

    Caius Julius Solinus se réfère à Caton l'Ancien (dans Origines) ainsi qu'à Denys d'Halicarnasse (dans Antiquités romaines) qui rapportent que la ville a été fondée par Catillus, l'amiral de la flotte d'Évandre l'Arcadien, fils d'Amphiaraos[note 1] qui arriva à cet endroit après la chute de Thèbes. Catillus et ses trois fils, Tiburtus, Coras, et Catillus (fils) chassèrent les Sicules du plateau d'Aniene et restaurèrent la cité qu’ils appelèrent Tibur en l'honneur de l'aîné Tiburtus[8]. Dans Énéide, Virgile la surnomme Tibur superbum – « l'orgueilleuse Tibur » – et fait des deux jumeaux, Coras et Catillus, les deux alliés de Turnus contre Énée, ancêtre des fondateurs mythologiques de Rome[9]. Cette description, et l'éventuelle réalité historique qu'elle transposerait, pourrait expliquer l'antagonisme millénaire attesté entre les deux proches cités.

    Période pré-romaine

    D'un point de vue historique, Tibur aurait été une colonie d'Alba Longa : des traces de peuplement remontent au XIIIe siècle av. J.-C. avec une fondation probable du village de Tibur par les peuples latins vers sur le site de l'actuelle acropole, voire précédemment par les Sicules avant leur refoulement de la péninsule vers la Sicile au tournant de -1200[10]. Sur le plan archéologique, la structure la plus ancienne retrouvée à Tivoli est le mur carré d'enceinte de la ville datant du IVe siècle av. J.-C., probablement vers -380, et enserrant l'acropole[11]. Tibur est un temps indépendante du pouvoir romain, en s'alliant par exemple avec les peuples gaulois en -361 contre Rome[12] et construisant ses propres structures défensives que sont l'opus quadrata. En -338, la ville chute devant les troupes romaines et s'allie finalement au pouvoir de la capitale de l'Empire naissant.

    Du temps des Étrusques au IIe siècle av. J.-C., la ville des Sabins abrite deux importants temples tous deux situés au-dessus des spectaculaires chutes naturelles : le temple de la Sibylle, monument le plus ancien de la ville où le nom de Tiburtus apparaît sur le fronton[13], dédié à une nymphe des eaux appelée Albunéa par Varron qui fut la dixième à s'échouer sur les rives de l'Aniene, et le temple de Vesta construit au siècle suivant. À cette époque, Tibur est considérée par les historiens comme un « sanctuaire prophétique » en raison de son site d'établissement près des chutes d'eau sonores, des grottes du val dell'Inferno « habitées par des voix », et des sources thermales aux vapeurs infernales qui font du site un « lieu de transmission de la parole de la terre[14] ». Ainsi l'empereur Auguste, en quête d'oracle, fait venir la Sibylle de Tibur à Rome qui lui aurait prophétisé, sur le lieu de l'actuelle basilique Sainte-Marie d'Aracœli selon la tradition médiévale, la venue du Christ[note 2] sur le Capitole[15]. Cette période est marquée par une intense activité urbanistique et la construction du Temple d'Hercule vainqueur.

    PĂ©riode romaine

    Le théâtre maritime de la villa d'Hadrien
    Le théâtre maritime de la Villa Adriana.

    Avec la domination romaine, Tibur garde une grande importance stratégique et commerciale en raison de sa situation contrôlant le début de la route qui part de Rome et traverse les Apennins par la via Tiburtina et la via Valeria. Les dictateurs romains laissent cependant une relative autonomie administrative à la ville[13]. Ses habitants obtiennent en -90 leur pleine reconnaissance de citoyens romains, développant alors la construction de villas patriciennes. Mécène, le poète Horace[16], Auguste et le sénateur Varus, se font construire des résidences à Tibur[13]. Mais c'est principalement l'empereur Hadrien qui bâtit de 118 à 134 au pied de Tibur sa villa de villégiature estivale, la Villa d'Hadrien, qui deviendra un temps le centre de pouvoir effectif de l'Empire romain. À sa mort la villa est laissée à l'abandon. En 273, Zénobie est assignée à Tibur par l'empereur Aurélien.

    C'est à cette période que le nom de la ville de Tibur commence à dériver pour devenir progressivement Tiburi puis Tibori, Tiboli et finalement Tivoli bien que ses habitants aient toujours continué jusqu'à aujourd'hui de s'appeler les « tiburtin(e)s ».

    La ville subit les attaques d'Alaric en 410 et de Genséric en 455. Cette période correspond également à la « christianisation » de la ville et plus particulièrement de la zone du forum romain[13] notamment avec la construction de l'ancienne église San Lorenzo sur les ruines de l'antique basilique romaine sous l'impulsion du pape Simplice, originaire de Tivoli, entre 476 et 483. Tivoli est alors gratifiée d'un important degré d'autonomie politique, jouissant un temps du statut de « libre commune »[13]. Durant la Guerre des Goths, la ville est fortifiée par le général byzantin Bélisaire en 547, avant d'être mise à sac et détruite par les troupes de Totila qui s'en servirent comme tête de pont pour la prise de Rome[13]. À la fin de cette guerre, Tibur est rattachée aux États pontificaux puis au milieu du VIIIe siècle passe sous le contrôle du duché de Rome (Ducatus Romanus) partie de l'exarchat de Ravenne de l'empire byzantin[17]. Après la conquête de la péninsule par Charlemagne, Tivoli est administrée par un représentant de l'empereur.

    Moyen Ă‚ge

    Le blason de la ville, représentant un aigle couronné tenant dans ses serres les deux tours de la Rocca Pia, sculpté dans le travertin d'une fontaine
    Le blason de la ville : Tibur Superbum - Libertas et Nobilitas.

    À partir du IXe siècle, Tivoli devient indépendante de Rome et élit ses propres consuls afin de contrôler le Latium central. En 1001, Otton III conquiert la ville qui retombe sous le contrôle du pape avec toutefois un certain degré d'autonomie qui ira grandissante. De 1140 à 1141, les Romains, dont le pouvoir d'alors s'étiole, engagent une guerre contre les Tiburtins (Bellum tiburtinum) sous le prétexte que ceux-ci refusent le pouvoir papal d'Innocent II et soutiennent le schisme d'Anaclet II[18]. Dans un premier temps les habitants de Tivoli repoussent leurs assauts, et vont même jusqu'à pénétrer aux portes de Rome[18], avant de subir en retour un siège qui les force à capituler et à se soumettre à nouveau au pouvoir du pape[19]. Vers 1155, durant la période de pouvoir de Frédéric Barberousse, la ville s'agrandit sous la pression démographique et réalise de nouveaux murs d'enceinte pour finir par se diviser à la fin du XIIe siècle en quartiers que sont Castrovetere, San Paolo, Santa Croce et Trevio[20] - [17].

    Au XIIIe siècle, Tivoli obtient le droit d'être sous le contrôle d'un comte local en payant un impôt au pouvoir papal. Vers 1295, éclate la lutte entre la famille Colonna, menée par Sciarra Colonna et soutenue par les Tiburtins, et le pape Boniface VIII, soutenu par la famille Orsini[13]. Tivoli choisit donc principalement le parti des gibelins contre les guelfes. Au XIVe siècle, Tivoli choisit de soutenir le pape Urbain VI contre l'antipape avignonnais Clément VII lors du Grand Schisme d'Occident. Au début du XVe siècle le roi Ladislas Ier de Naples puis le condottiere Braccio da Montone qui tentèrent de conquérir les États pontificaux sont repoussés devant la ville. En 1447, Tivoli accueille Alphonse V d'Aragon qui réside durant l'année dans la ville[13].

    À partir de 1305 se développe une petite communauté juive tiburtine[21] - [22]

    Renaissance

    Le château fort de la Rocca Pia construit en 1641 par le pape Pie II
    La Rocca Pia construite en 1461 sur ordre du pape Pie II.

    La période de la Renaissance italienne qui contribue à la renaissance de Rome touche également la ville de Tivoli. De 1458 à 1461, le pape Pie II fait construire la Rocca Pia, une imposante citadelle qui sert de caserne et de prison permettant aux États pontificaux de contrôler directement et définitivement les velléités historiques de rébellion de la ville[13]. De plus, le pape Jules II décide vers 1510 de la construction d'une fabrique d'armes dans la ville[23]. Cette domination du pouvoir papal sur Tivoli s'amplifie en 1522, avec la décision que prend le pape Adrien VI dès le tout début de son pontificat de supprimer l'autonomie politique et administrative de Tivoli qui passe sous le contrôle total du Saint-Siège[13]. Le pape Paul III qui réside durant l'été 1539 dans la Rocca Pia y reçoit Ignace de Loyola pour approuver le le texte de la prima Societatis Jesu instituti summa fondant l'ordre Jésuite de la Compagnie de Jésus[24]. Au XVIe siècle, Tivoli subit, malgré la présence de la forteresse et d'une garnison, deux mises à sac : une première fois par la famille Colonna en 1527 puis une seconde fois en 1547 par les troupes du Duc d'Alba dans sa guerre contre le pape Paul III.

    Gravure représentant Tivoli en 1578
    Gravure d'Abraham Ortelius et Joris Hoefnagel représentant Tivoli en 1578.

    NommĂ© gouverneur de Tivoli par le pape Jules III, le cardinal Hippolyte d'Este fait une entrĂ©e triomphale dans la ville le [25]. Il fait de Tivoli, dont il apprĂ©cie le climat, son lieu de villĂ©giature et va permettre sous son autoritĂ© Ă  la ville de retrouver un statut, une renommĂ©e, et une prospĂ©ritĂ© importante[26]. Il avait confiĂ© dès l'automne 1549 le soin Ă  l'antiquaire-architecte Pirro Ligorio de commencer les travaux de terrassement de la luxueuse villa d'Este et de ses jardins ainsi que la rĂ©alisation des premières recherches archĂ©ologiques sur le site de la Villa Adriana qui conduisent de 1550 Ă  1555 Ă  l'exhumation de nombreuses statues et sculptures allant dĂ©corer les palais romains et le musĂ©e du Vatican[25]. De 1555 Ă  1559, le cardinal d'Este perd sa charge de gouverneur avec l'Ă©lection pontificale de son ennemi, le pape Paul IV, qui le confine sur ses terres de Lombardie et stoppe ainsi les travaux prĂ©paratifs de la villa. Ce n'est qu'en 1559, avec l'Ă©lection de Pie IV qu'Hippolyte d'Este retrouve ses fonctions Ă  Tivoli et peut reprendre son projet en achetant de 1560 Ă  1565 des terrains pour rĂ©aliser le projet de Ligorio et entreprendre les gigantesques travaux hydrauliques pour les besoins en eau du jardin[25] - [27] puis la construction du gros-Ĺ“uvre des bâtiments de 1566 Ă  1567[27]. Deux siècles durant, la ville retrouve de sa splendeur avec la construction de nombreuses Ă©glises (la cathĂ©drale San Lorenzo en 1640 et l'Ă©glise del GesĂą), palais (les palazzi Cenci-Alberici, Pusterla, Mancini, et Torlonia), et l'ouverture de nouvelles rues[20] - [13]. Cette richesse architecturale est liĂ©e Ă©galement Ă  une prospĂ©ritĂ© Ă©conomique retrouvĂ©e Ă  cette pĂ©riode et fondĂ©e sur l'exploitation des carrières pour les constructions de bâtiments de la Renaissance dans toute l'Italie, sur les cultures maraĂ®chères, et l'industrie croissante du textile[13]. En 1729, Ă  l'occasion du passage de Montesquieu dans la ville durant sa rĂ©sidence en Italie, ce dernier note dans son carnet de route Voyage de Gratz Ă  La Haye que Tivoli est alors, du fait de son dĂ©veloppement, peuplĂ©e de « 4 ou 5 000 Ă˘mes[28] ».

    Photographie des cascades de Tivoli datant de 1850
    Les cascatelle de Tivoli vers 1850-1860. Photographie de James Anderson.

    En 1744, Tivoli est occupĂ©e par les troupes autrichiennes. En 1800, la ville est prise par les 5 000 hommes des troupes napolĂ©oniennes du gĂ©nĂ©ral Moesk, lors de la deuxième campagne d'Italie[29]. La RĂ©publique française crĂ©e en 1804 le dĂ©partement de Rome, succĂ©dant Ă  celui du Tibre et mis sous l'autoritĂ© du prĂ©fet Camille de Tournon-Simiane, dont Tivoli constitue l'une des sous-prĂ©fectures de l'un des six arrondissements regroupant les cantons d'Anticoli, Olevano, Palestrina, Palombara, Poli, Subiaco, Tivoli, et Vicovaro[30]. Ă€ cette Ă©poque, de nombreuses fouilles systĂ©matiques des sites antiques sont entreprises et permettent de mettre au jour de nombreux vestiges de la villa d'Hadrien. Après la chute de NapolĂ©on Ier, la ville repasse en 1815 sous le contrĂ´le des États pontificaux rĂ©instaurĂ©s Ă  la suite du congrès de Vienne. Le , une partie de la ville (l'Ă©glise Santa Lucia, le palais Boschi, dix-sept maisons et des terrains) est emportĂ©e par la chute d'une portion de la montagne minĂ©e par les crues majeures qui gonflaient l'Aniene depuis le 16 novembre[31]. Le pape LĂ©on XII fait entreprendre immĂ©diatement des travaux de soubassement et de dĂ©rivation du cours de la rivière avec le percement d'un conduit. La première phase des travaux est complĂ©tĂ©e en 1828 mais ils restent insuffisants. En , le pape GrĂ©goire XVI donne son accord Ă  la proposition de l'architecte romain Clemente Folchi d'ouvrir un tunnel souterrain, le traforo gregoriano, long de 294 mètres sous le mont Catillo canalisant et dĂ©tournant les eaux de la rivière[31] ainsi que la construction de la villa Gregoriana alimentĂ©e par ses eaux[20] ainsi que du pont grĂ©gorien[13]. Le traforo est inaugurĂ© et mis en eaux en prĂ©sence du pape le , rĂ©solvant le problème millĂ©naire des crues dans la ville et crĂ©ant l'actuelle grande cascade.

    PĂ©riode du Risorgimento

    Plaque commémorative rappelant le passage de Garibaldi dans la ville le 3 juillet 1849
    Plaque commémorative du passage de Giuseppe Garibaldi à Tivoli le . Voir la traduction[note 3].

    Durant la Première guerre d'indĂ©pendance italienne, le pape Pie IX est confrontĂ© Ă  une insurrection en novembre 1848 et quitte Rome pour Gaeta laissant le pouvoir Ă  une junte d'État qui fonde le la RĂ©publique romaine Ă  laquelle participe le Tiburtin Luigi Coccanari comme secrĂ©taire de l'assemblĂ©e[32]. La Deuxième RĂ©publique de NapolĂ©on III dĂ©cide, Ă  la fin du mois d', de l'envoi de troupes françaises commandĂ©es par le gĂ©nĂ©ral Oudinot pour une expĂ©dition sur Rome afin de restaurer le pouvoir papal. Après la lourde dĂ©faite d'Oudinot devant Rome le , Giuseppe Garibaldi se porte Ă  Tivoli avec 2 000 hommes, le , afin de marcher sur Palestrina et Velletri[33] - [32] mais Giuseppe Mazzini lui ordonne de cesser les hostilitĂ©s et signe une trĂŞve avec la France. Le siège de Rome dĂ©butĂ© fin juin par Oudinot entraĂ®ne la reddition de la jeune RĂ©publique romaine le et la fuite de Garibaldi avec 4 000 de ses hommes Ă  Tivoli[34], le , oĂą il rĂ©quisitionne matĂ©riel et argent pour assurer sa retraite vers Terni[32].

    Lors de la Troisième guerre d'Indépendance italienne, les volontaires des troupes de Giuseppe Garibaldi (les Chemises rouges) gagnent la bataille de Monterotondo le lors de la campagne de l'Agro Romano pour la libération de Rome et entrent le dans Tivoli avec la colonne Pianciani[35]. Le même jour cependant, les troupes garibaldiennes perdent, contre les troupes franco-pontificales, la bataille de Mentana décisive pour le contrôle de l'Agro Romano.

    Après la prise de Rome le et la chute des États pontificaux, un plĂ©biscite pour l'unification en Italie est organisĂ© dans le Latium le . 1 624 Tiburtins rĂ©unis sur la piazza della Regina (qui deviendra dès ce jour la piazza del Pebiscito) voteront pour l'annexion de la ville au Royaume d'Italie[36] dans un scrutin censitaire marquĂ© toutefois par une forte abstention due Ă  l'action politique du clergĂ© local dĂ©nonçant l'instauration du service militaire obligatoire et des augmentations d'impĂ´ts[32].

    PĂ©riode contemporaine

    À partir de 1871, la construction d'une ligne de chemin de fer reliant Rome à Pescara, en passant par Tivoli, est envisagée. Ce projet est approuvé en 1876, confié à une société belge, réalisé en seize mois avec l'inauguration de la ligne le . La compagnie ferroviaire acquiert également les thermes de Tivoli Terme et ouvre une gare afin de développer l'activité et l'attrait de la ligne pour les Romains. En 1928 la ligne est électrifiée[37]. Lors de la Première Guerre mondiale opposant notamment l'Italie à l'Empire austro-hongrois, la municipalité réquisitionne le la villa d'Este, qui est de fait possession de la couronne d'Autriche par le jeu des mariages princiers, et la transforme en caserne pour ses troupes[38]. La villa sera dès lors propriété nationale.

    Durant la pĂ©riode fasciste, la ville de Tivoli est influencĂ©e par la crĂ©ation le par le gouvernement Mussolini de la nouvelle ville de Guidonia près de Montecelio qui est inaugurĂ©e le par le Duce. D'une part, cette fondation ampute le territoire tiburtin de 18,75 km2, soit 20 % de sa surface essentiellement localisĂ©e dans la zone des carrières et des sources thermales[note 4], et de 1 055 habitants, soit 5 % sa population d'alors[39]. D'autre part l'expansion de Guidonia entraĂ®ne un important dĂ©veloppement d'industries locales (principalement liĂ©es Ă  l'aĂ©ronautique qui s'implantent autour de l'aĂ©roport militaire Alfredo Barbieri di Montecelio et du centre d'Ă©tudes et de recherches en aĂ©ronautique dit Direzione Superiore Studi ed Esperienze mais aussi fortement liĂ©es Ă  la cimenterie Unicem qui ouvre un très grand centre de production pour rĂ©pondre aux besoins importants des nouvelles villes crĂ©Ă©es dans le Latium)[40] et une politique volontariste de bonification agricole de cette zone de l'Agro Romano dont les retombĂ©es bĂ©nĂ©ficient Ă©galement Ă  Tivoli tant du point de vue de l'emploi direct que de l'activitĂ© Ă©conomique secondaire induite.

    Bombardier américain au-dessus de Tivoli en 1944
    Un B-25 bombardant un entrepĂ´t allemand Ă  Tivoli en 1944.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville de Tivoli subit des bombardements ponctuels de l'aviation alliée[20] qui font de nombreux morts et détruisent quelques monuments, notamment lors du plus important d'entre eux qui a lieu au matin du [41] - [42]. Ce jour-là, pour des raisons stratégiques en partie erronées, les Alliés veulent empêcher les troupes allemandes de se réorganiser le long d'une ligne Tivoli-Frascati lors de leur retrait pendant la Campagne d'Italie en détruisant certaines infrastructures (ponts, lignes ferroviaires)[41]. Cette réorganisation, qui n'était cependant pas dans les plans de l'armée allemande, entraîne selon certains auteurs la destruction d'environ 40 % des habitations de la ville lors de bombardements qui durent jusqu'au , date de la libération Tivoli par les troupes du général Juin[41]. Tivoli est, durant ces quelques semaines de mai et juin, une place de résistance des partisans italiens menés notamment par Ignazio Missoni du Comité de libération nationale qui accueille les troupes françaises et voit une quinzaine de ses membres fusillés par les Allemands[41].

    Après la guerre, la ville, qui voit sa population croître très rapidement durant les Trente Glorieuses, se développe autour des moyennes et grosses industries (notamment le fabricant de pneumatiques Pirelli et le cimentier Unicem à Guidonia Montecelio), des cultures vivrières (olive et vigne), et du complexe thermal ainsi que de l'expansion économique naturelle de la ville de Rome. À la fin des années 1990, le classement des deux villas (Adriana et Este) sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO ainsi que la création de la réserve naturelle du mont Catillo ont favorisé le développement du tourisme à Tivoli.

    DĂ©mographie

    Évolution démographique

    Au , la commune regroupe 56 531 habitants[1] pour 22 687 familles[43] sur une superficie de 68,5 km2 soit une densitĂ© de 825,3 habitants/km2[11]. C'est la cinquième ville la plus peuplĂ©e de la province de Rome après respectivement Rome, Guidonia Montecelio, Fiumicino, et Pomezia et la huitième de la rĂ©gion Latium (s'intercalent Latina et Viterbo) et la 116e ville la plus peuplĂ©e d'Italie[44]. Comme la plupart des villes d'Italie, Tivoli connaĂ®t après la Seconde Guerre mondiale les effets du baby boom qui, conjuguĂ© Ă  l'expansion dĂ©mographique de la ville de Rome, entraĂ®ne le doublement environ de sa population durant la pĂ©riode 1950-1980. Ă€ partir de la fin des annĂ©es 1990, le vieillissement de sa population, associĂ© Ă  la baisse gĂ©nĂ©rale de la natalitĂ© en Italie, entraĂ®nent une chute transitoire de la population de la ville de 6 Ă  10 %, compensĂ©e la dĂ©cennie suivante par l'arrivĂ©e d'une importante population Ă©migrĂ©e (voir chapitre « Population rĂ©sidente d'origine Ă©trangère »). En 2009, la commune de Tivoli a un taux de croissance dĂ©mographique de 5,25 %, ce qui la place au 15e rang des communes de la province[45].

    Habitants recensés

    Pyramide des âges

    Avec 24 983 hommes (48,2 % de la population totale) et 26 864 femmes (51,8 % de la population totale) en 2007[46], Tivoli est une ville très proche de la moyenne italienne avec un ratio de 0,93 homme/femme pour 0,96 pour l'ensemble du pays[47]. Plus de 50 % de sa population vit en couple (mariĂ© ou non), avec un taux de divorce bas et similaire Ă  la moyenne italienne. En raison de l'espĂ©rance de vie moyenne plus Ă©levĂ©e pour les femmes (83,46 ans) que pour les hommes (77,39 ans) en Italie[47], le taux de veuvage est beaucoup plus important chez les premières Ă©galement Ă  Tivoli.

    Pyramide des âges à Tivoli en 2007[46] en nombre total de personnes.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1
    avant 1908
    8
    112
    1908-1917
    291
    724
    1918-1927
    1 301
    1 895
    1928-1937
    2 482
    2 663
    1938-1947
    2 950
    3 317
    1948-1957
    3 528
    3 927
    1958–1967
    4 133
    4 123
    1968-1977
    4 187
    3 127
    1978-1987
    3 096
    2 560
    1988-1997
    2 486
    2 534
    1998-2007
    2 402
    Pyramide des âges à Tivoli en 2007[46] en pourcentages.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    15,2
    > 65 ans
    13,3
    68,7
    15-64 ans
    66,0
    16,1
    0-14 ans
    20,6
    Statut marital des personnes Ă  Tivoli en 2007[48] en pourcentages.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    2,3
    veuf(ve)s
    11,6
    0,9
    divorcé(e)s
    1,4
    51,8
    en couple
    49,6
    45,0
    célibataires
    37,3

    La pyramide des âges de Tivoli comparativement à la situation italienne globale situe la ville un peu en dessous de la moyenne du pays et de sa capitale Rome, avec une population légèrement plus jeune et un indice de vieillissement plus faible. En comparaison avec des villes de taille et de passé historique similaires, Tivoli confirme la relative jeunesse de sa population par rapport par exemple à Mantoue en Lombardie sans toutefois atteindre les chiffres rencontrés dans le Mezzogiorno ou en Sicile.

    Pyramide des âges
    Ville0-14 ans15-64 ans> 65 ansIndice de vieillesse[note 5]
    Tivoli[46] (55 560 hab.)
    14,2
    67,3
    18,5
    130,0
    Rome[49] (2,5 millions hab.)
    13,5
    65,8
    20,8
    154,3
    Milan[50] (3,5 millions hab.)
    12,1
    64,2
    23,7
    195,8
    Naples[51] (1,0 million hab.)
    16,4
    66,6
    17,1
    104,2
    Mantoue[52] (48 000 hab.)
    10,9
    62,4
    26,8
    246,5
    Agrigente[53] (59 000 hab.)
    15,3
    67,6
    17,1
    112,2
    Italie[47]
    13,4
    66,2
    20,3
    135,9

    Population résidente d'origine étrangère

    Depuis le milieu des annĂ©es 2000, l'immigration Ă  Tivoli est en forte augmentation principalement en provenance des pays de l'Europe de l'Est après l'Ă©largissement de l'Union europĂ©enne. Au la population d'origine Ă©trangère rĂ©sidant Ă  Tivoli est officiellement de 5 643 personnes[43] - [54] soit 10,1 % de la population totale, en augmentation de 22 % par rapport Ă  l'annĂ©e 2008. Les personnes originaires de la Roumanie reprĂ©sentent Ă  elles seules 71,6 % du total des rĂ©sidents Ă©trangers. Parmi les pays les plus reprĂ©sentĂ©s se trouvent :

    Politique et administration

    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1952 1954 Olindo Galli Parti communiste italien
    1988 1992 Piero Ambrosi DĂ©mocrates de gauche
    1992 1993 Ezio Fiorenzi DC-PSI-PRI-PLI (alliance centre gauche)
    21 novembre 1993 17 novembre 1996 Alcibiade Boratto DĂ©mocrates de gauche
    18 novembre 1996 13 juin 1999 Sandro Gallotti Maison des libertés (droite)
    14 juin 1999 25 mai 2003 Marco Vincenzi DĂ©mocrates de gauche
    10 juin 2003 13 avril 2008 Marco Vincenzi DĂ©mocrates de gauche
    15 avril 2008 29 mars 2010 Giuseppe Baisi[55] Liste civique de centre gauche
    1er avril 2010 12 avril 2013 Sandro Gallotti[56] Le Peuple de la liberté (droite)
    11 avril 2013 avril 2014 Alessandra de Notaristefani di Vastogirardi[57] Commissario prefettizio[note 6]
    9 juin 2014 en cours Giuseppe Proietti Liste civique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Budget municipal, ressources, et fiscalité

    La mairie de Tivoli
    Le Palazzo San Bernardino, mairie de la ville, dont la façade actuelle date de 1884.

    Les ressources totales de la municipalité de Tivoli pour l'exercice 2008 sont de 55,70 millions d'euros (M€) (118,86 M€ en 2005, 88,52 M€ en 2006, 60,35 M€ en 2007)[2] provenant :

    • pour 20,88 M€ des contributions totales de l'État italien (11,5 M€), de la rĂ©gion du Latium (4,8 M€), et de la province de Rome (4,5 M€) ;
    • pour 12,40 M€ des recettes fiscales de la commune ;
    • pour 7,39 M€ des impĂ´ts sur le revenu supplĂ©mentaire ;
    • pour 6,86 M€ des cessions et transferts provenant pour un peu plus de la moitiĂ© de la rĂ©gion du Latium et de l'État (40,17 M€ en 2005, 41,28 M€ en 2006, 12,69 M€ en 2007) ;
    • pour 2,99 M€ des commutations des prĂŞts ;
    • pour 5,15 M€ de services Ă  des tiers.

    La baisse des recettes de l'ordre de 50 % sur les trois dernières années étant uniquement due à la réduction des cessions et transferts provenant de la région du Latium et de l'État ainsi que des prêts contractés pour réaliser diverses infrastructures de la commune.

    Les dépenses totales sur la même période ont représenté 59,02 M€ (120,45 M€ en 2005, 90,79 M€ en 2006, 61,59 M€ en 2007)[2] réparties principalement :

    • pour 41,37 M€ de dĂ©penses courantes (fonctionnement, fluides...). Sur cette somme totale 33 % concernent principalement le budget de l'administration, de la gestion, et du contrĂ´le ; 19,5 % pour le secteur social ; 17 % pour l'enseignement ; 8,3 % pour la viabilitĂ© et les transports ; 7 % pour la police municipale ; 6,6 % pour l'environnement ; 2,6 % pour la justice ; 1,9 % pour la culture ; 1,3 % pour les sports ;
    • pour 6,96 M€ de dĂ©penses en immobilisations (infrastructures et manutentions) allouĂ©s pour 56 % aux sports, 16 % Ă  l'administration, la gestion et le contrĂ´le, 13 % aux transports, 6 % au secteur social, 3 % Ă  l'environnement, 2,6 % Ă  l'enseignement, et 2,6 % Ă  la police municipale ;
    • pour 5,55 M€ de remboursement de prĂŞts ;
    • pour 5,15 M€ de services Ă  des tiers.

    Cette forte diminution des dépenses entre 2005 et 2008 étant due à la fin des travaux d'infrastructures financés majoritairement par la région et l'État durant cette période. Par ailleurs, la commune de Tivoli emploie pour l'ensemble de ses services municipaux 301 personnes à temps plein (dont 53 % de femmes)[2].

    Justice

    Tivoli est le siège de l'un des neuf tribunaux régionaux de la région du Latium et l'un des cinq tribunaux de la province de Rome. Le tribunal ordinaire central de Tivoli traite toutes les affaires civiles et pénales de sa circonscription judiciaire. Il possède également deux sièges détachés dans les villes de Palestrina et Castelnuovo di Porto[58].

    HĂ©raldique

    • Les armes de Tivoli se blasonnent ainsi : CoupĂ©; au 1) de gueules Ă  l'aigle de sable, accompagnĂ©e de deux tours d'argent crĂ©nelĂ©es de cinq pièces issantes du coupĂ©, chargĂ©es chacune d'une inscription en capitale de sable sous les crĂ©neaux, « LIBERTAS » pour celle de dextre, « NOBILITAS » pour l'autre; au 2) d'azur au pont Ă  trois arches d'argent, celle du milieu plus haute, maçonnĂ© de sable crĂ©nelĂ© de cinq pièces, portant les mots « TIBVR SVPERBVM » en capitale de sable, posĂ© sur une rivière du champ mouvant de la pointe. L'Ă©cu de style anglais est surmontĂ© de la couronne ducale.
    • Devise : La devise de la ville est Tibur superbum - Libertas et Nobilitas ce qui signifie « Tibur l'orgueilleuse » - « LibertĂ© et renommĂ©e ». Elle date du temps de Virgile qui nomme la ville ainsi dans son chant ÉnĂ©ide Ă©crit entre 29 et 19 av. J.-C., l'annĂ©e de sa mort.

    Le blason de la ville est constitué de[59] :

    • deux tours fortifiĂ©es figurant les tours de la Rocca Pia et/ou la tombe des Plautii près du Ponte Lucano ;
    • un pont les reliant, en rĂ©fĂ©rence au Ponte Lucano sur l'Aniene ainsi qu'aux eaux de Tivoli ;
    • une aigle couronnĂ©e, symbole de l'Empire romain.

    Jumelages

    Économie

    Présentation générale

    En 2005, la population active (catĂ©gorie d'âge 15-64 ans) de la ville de Tivoli est de 69 % de la population totale[64] sans que le taux de chĂ´mage de la commune soit connu (toutefois le taux de chĂ´mage de la rĂ©gion Latium au 4e trimestre de la mĂŞme annĂ©e Ă©tait de 8,0 % et au 1er trimestre 2010 de 10,0 %[65]). Le revenu moyen dĂ©clarĂ© des habitants de Tivoli est de 19 169 euros en 2005[66] soit en dessous de celui des habitants de Rome 26 668 euros[67] ou de la moyenne nationale qui est de 24 281 euros pour la mĂŞme annĂ©e. En 2009, la commune de Tivoli recense 5 113 entreprises en activitĂ© sur son territoire avec 4 382 entreprises dont le siège y est enregistrĂ© avec un taux de croissance sur l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente de 1,3 %[43]. Sur les 4 382 entreprises tiburtines, 978 (soit 22 %) d'entre elles ont un statut artisanal avec un taux d'entrepreneurialitĂ© de la population de 6,14 %. L'activitĂ© Ă©conomique en nombre d'entreprises par secteur se dĂ©finit comme suit[43] :

    Secteur
    agricole
    Secteur
    industriel strict
    Secteur
    du bâtiment
    Commerce
    et réparation
    HĂ´tel
    et restaurant
    Transports, stockage,
    communication
    ServicesAutresTotal
    135529781180734420810122975113

    Secteur primaire

    Colonnes de la place Saint-Pierre du Vatican construites en travertin de Tivoli
    Les colonnes en travertin de Tivoli de la place Saint-Pierre du Vatican.
    Carrière d'exploitation de travertin près de l'Aniene à Tivoli
    L'exploitation du travertin près de l'Aniene à Tivoli à la fin du XIXe siècle.

    Exploitation du travertin

    Le secteur primaire de Tivoli repose historiquement sur trois ressources exploitĂ©es dans la rĂ©gion : le travertin, les oliviers, et la vigne. Tivoli et ses environs (Campolimpido, Tivoli Terme, Villalba), entre l'Aniene et le Tibre, sont depuis l'AntiquitĂ© une importante zone d'exploitation du travertin, pierre calcaire rĂ©sistante et mallĂ©able qui se forme dans le lit des rivières et des lacs, et qui servit Ă  la fois Ă  l'ornement des surfaces des palais romains et comme matière première Ă  des fins de sculptures. Ă€ cette Ă©poque, il est appelĂ© Lapis tiburtinus, soit « pierre de Tivoli », qui par corruption du nom va devenir en italien travertino[68]. La zone de formation du travertin, qui a dĂ©butĂ© au PlĂ©istocène supĂ©rieur il y a 115 000 ans pour se conclure il y a 30 000 ans, s'Ă©tend sur 20 km2 et sur une Ă©paisseur moyenne de 60 Ă  85 mètres[69]. Il est extrait principalement dans les carrières de Barco et de Ponte Lucano. La plus grande pĂ©riode d'activitĂ© Ă©conomique liĂ©e au travertin s'Ă©tend du XVIe siècle au XVIIIe siècle avec son exploitation intensive pour la construction des Ă©glises, palais, et Ă©difices publics de la Renaissance italienne situĂ©s Ă  Rome et dans sa rĂ©gion[13], dont les cĂ©lèbres colonnes de la place Saint-Pierre au Vatican. Cette activitĂ© Ă©conomique est toujours très prĂ©sente de nos jours dans la zone dite du « District du travertin romain » (Distretto del Travertino Romano) de Tivoli et de Guidonia Montecelio voisine[70] - [note 7], avec notamment l'entreprise Mariotti, qui produit depuis 1895 un travertin de très haute qualitĂ© exportĂ© dans le monde entier pour la rĂ©alisation de projets prestigieux[71].

    Culture du Pizzutello

    Treille de raisin de table tiburtin, le pizzutello
    La culture du raisin pizzutello et des oliviers Rotonda di Tivoli.

    La culture de la vigne est essentiellement liĂ©e au commerce du raisin de table avec l'exploitation d'une variĂ©tĂ© locale de raisin — cultivĂ©e dans le Latium dans les provinces de Rome et de Latina — appelĂ©e pizzutello ou dito di donna (pour « doigt de femme ») ou raisin en corne[72] - [73]. C'est un raisin blanc ou plus rarement noir (violacĂ© clair) dont la grappe prĂ©sente une forme de corne, avec des grains allongĂ©s ellipsoĂŻdaux croquants, et particulièrement rĂ©sistants au transport. Selon les historiens, cette variĂ©tĂ© remonterait soit Ă  l'Ă©poque de Vespasien oĂą Pline l'Ancien mentionne un type particulier de raisin en forme d'olive et appelĂ© oleagina ou pergolese[note 8] - [74] soit Ă  celle d'Hippolyte d'Este qui au moment de la construction de la villa aurait rapportĂ© des pieds de vigne français Ă  des fins initialement dĂ©coratives[72]. De nos jours, la culture du pizzutello s'Ă©tend sur une centaine d'hectares situĂ©s au sud-ouest de la ville et adopte la technique de la pergola basse (1,5 mètre de hauteur) Ă©tagĂ©e en paliers sur les flancs de la montagne permettant la production d'environ quelques tonnes par an[75].

    Culture des oliviers

    Comme dans de nombreuses villes de l'Italie, la culture des oliviers pour la production d'huile d'olive est relativement importante Ă  Tivoli et reprĂ©sente une grande partie de la surface des terres agricoles cultivĂ©es. Il existe de plus une variĂ©tĂ© locale d'Olea europaea sativa variĂ©tĂ© Rotonda di Tivoli dont la maturitĂ© est atteinte Ă  partir de la mi-septembre et pesant de 2 Ă  4 grammes[76]. Le dĂ©cret no 178 de la Gazetta ufficiale du a instituĂ© une dĂ©nomination d'origine protĂ©gĂ©e (DOP) « Terre tiburtine »[77] Ă  l'huile d'olive extra vierge cultivĂ©e sur les communes du Latium de Casape, Castel Madama, Castel San Pietro (partie), Ciciliano, Cineto Romano, Licenza, Mandela, Pisoniano, Poli, Roccagiovine, Rome (zone de San Vittorino uniquement), San Gregorio da Sassola, San Polo, Sambuci, Tivoli et Vicovaro. La zone d'appellation totale recouvre 16 500 hectares dont 3 500 sont cultivĂ©s de manière effective en olĂ©iculture pour 126 000 arbres plantĂ©s entre 90 et 500 mètres d'altitude et environ 20 000 tonnes d'huile produites annuellement[78] soit environ 4 % de la production nationale. Les conditions de labellisation imposent des pourcentages maximums stricts de certaines variĂ©tĂ©s d'olives (Frantoio jusqu'Ă  30 %, Leccino jusqu'Ă  25 %, Rosciola dans un minimum de 5 %, Rotonda di Tivoli dans un minimum de 5 % et les 35 % restants pouvant ĂŞtre conjointement ou seulement des Montanese, Brocanica, Carboncella, Pendolino, Itrana) ; un rendement de production maximale de 6 500 kg/ha et 100 kg/arbre ; la pression des olives, dans les 48 heures suivant la rĂ©colte, rĂ©alisĂ©e en 50 minutes maximum Ă  moins de 34 °C ; et un degrĂ© d'aciditĂ© finale ne dĂ©passant pas 0,6 %[77].

    Secteur secondaire

    Entrée des usines pneumatiques Trelleborg à Tivoli
    Les usines de pneumatiques Trelleborg AB.
    Bâtiment désaffectés et en ruine dans la ville de Tivoli
    Le bâtiment « Molino Pantanella », autrefois le site d'une fabrique de pâtes[79], puis utilisé comme caserne de la Police italienne en Afrique (PAI).

    À partir du XIXe siècle se sont développés différents types d'industries autour de la production hydraulique d'électricité. L'industrie du papier a été l'une des premières à connaître un essor avec la construction, dans la zone de Pont Lucano à partir de 1869, d'usines produisant des feuilles en papier incombustible mêlant de l'amiante[80]. L'expansion de l'industrie du papier s'est réalisée tout au long du XXe siècle, notamment avec l'ouverture de nouvelles usines (Nuove Cartiere di Tivoli S.p.A) construites près de la via Tiburtina à Villa Adriana. Une importante fabrique de pâtes de la Società dei Molini e Pastificio Pantanella, annexe de celle de Rome, est ouverte vers 1880 à Tivoli[79] avant d'être reconvertie durant la Première Guerre mondiale en caserne pour les troupes d'infanterie[81] puis pour la police des colonies italiennes.

    Le est rĂ©alisĂ© pour la première fois au monde l'Ă©clairage public d'une ville par courant alternatif produit Ă  distance par la centrale d'Acquoria construite Ă  partir de 1884[82]. La production Ă©lectrique s'intensifie, et permet d'alimenter Ă  partir de 1892 la partie Est de la ville de Rome, dans la zone de porta Pia et du quartier de Salario, grâce Ă  la rĂ©alisation d'une ligne Ă©lectrique longue de 26 km[83] par la sociĂ©tĂ© Anglo-Romana et la Ganz Company de Budapest. En 1902, la centrale est transfĂ©rĂ©e plus en amont dans la vallĂ©e de l'Aniene et agrandie vers 1920. La production Ă©lectrique perdure jusqu'en 1993, date Ă  laquelle la compagnie Enel abandonne cette exploitation sur le site de Tivoli[82].

    Ă€ partir des annĂ©es 1930, la compagnie italienne de pneumatiques Pirelli s'implante Ă  Tivoli est ouvre une importante usine de fabrication de pneus Ă  Villa Adriana qui sera durant quatre dĂ©cennies le principal employeur de la ville avec ses 700 ouvriers[84]. Dans les annĂ©es 1970, la production commence Ă  dĂ©cliner notamment en raison de problèmes d'infrastructure (rĂ©seaux routier et ferroviaire limitĂ©s) et structurels (manque d'investissement, crise et coĂ»t de la production manufacturière)[85] entraĂ®nant le rachat en 1999 de l'usine Pirelli par l'Ă©quipementier suĂ©dois Trelleborg AB qui rĂ©alise un transfert progressif de marque, redimensionne le site, et continue l'activitĂ© de production de pneus rĂ©servĂ©s aux machines agricoles.

    L'économie tiburtine du secteur est aussi marquée par le grand nombre d'entreprises (978 soit 22 % du nombre total) possédant un statut artisanal[43]. Traditionnelles en Italie, ces petites entreprises souvent familiales forment un tissu dense de petits commerces de proximité dans les domaines de l'alimentation, des réparations, de la coiffure et des salons de beauté.

    Secteur tertiaire

    Le Lago della Regina, une des sources thermales de Tivoli
    Le lago della Regina Ă  Tivoli Terme, l'une des deux sources d'eau thermale du complexe.

    Thermalisme

    Dès l'Antiquité romaine, les « eaux blanches » (acqve albvle selon Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle[86]) de Tivoli sont reconnues pour leurs vertus thermales. La source des eaux riches en sulfure d'hydrogène, dioxyde de carbone, et azote dissous[87] se situe près de deux lacs naturels de Regina et Colonnelle. Tibur devient un important lieu de cures pour les familles praticiennes de Rome mais aussi les soldats blessés des armées romaines[88]. Cette activité perdurera durant deux millénaires mais l'essor véritable du thermalisme à une échelle industrielle date de 1879 avec l'ouverture au grand public de vastes établissements de bains et d'une gare ferroviaire spéciale par la compagnie de chemin de fer assurant la liaison de Rome à Pescara. La compagnie de train assure l'exploitation des thermes et trouve là un important facteur d'attrait pour la population et la petite bourgeoisie de Rome qui peut dès lors facilement et rapidement se rendre dans la journée à Tivoli pour suivre un programme de cure accessible à tous sans devoir y résider. L'activité thermale se développe tout au long du XXe siècle avec la création de la Società delle Acque Albule, devenue propriété de la ville de Tivoli en 1928. En 2000, avec la participation d'une chaîne hôtelière italienne, les capacités d'accueil se modernisent et se développent de façon importante[88]. La compagnie historique des Acque Albule est alors renommée vers 2002 Le Terme di Roma - Acque Albule S.p.A.. En 2008, la municipalité de Tivoli décide de privatiser la société en cédant 60 % du capital[89] au groupe Fincres S.p.A[90].

    En raison de son activité thermale bimillénaire, Tivoli s'est jumelée officiellement en 2001 avec une autre ville d'eaux Saint-Amand-les-Eaux, dans la région Nord-Pas-de-Calais en France, qui elle aussi maintient une activité de thermalisme remontant aux Nerviens et aux Romains lors de la conquête des Gaules[91].

    Tourisme

    Le tourisme est une composante importante de l'activité du secteur tertiaire et de la renommée internationale de la ville de Tivoli. Ce secteur est essentiellement porté par l'attrait des deux principales villas tiburtines que sont la villa d'Este et la villa d'Hadrien, toutes deux gérées directement par l'État italien et son ministère de la Culture.

    En moyenne, sur la pĂ©riode 1996-2010, la villa d'Este est de manière constante le 7e ou 8e site le plus visitĂ© de toute l'Italie et la villa d'Hadrien le 16e ou 17e site, avec une Ă©rosion ces dernières annĂ©es pour les deux lieux. Les deux villas de Tivoli ont connu en l'an 2000 un pic de frĂ©quentation jamais Ă©galĂ© avec plus d'un million de visiteurs au total et en 2001 un pic des recettes gĂ©nĂ©rĂ©es de plus de 3,3 millions d'euros. Depuis 2008, une chute brutale des entrĂ©es (-20 %) et des recettes (-25 %) est constatĂ©e sur les deux sites et peut ĂŞtre mise en relation avec la crise Ă©conomique de 2008-2010 qui a entraĂ®nĂ© une baisse importante des tourismes national et international dans le pays. Sur les quinze dernières annĂ©es, les chiffres de frĂ©quentation et des recettes sont[92] :

    199619971998199920002001200220032004200520062007200820092010Type
    Villa d'Este543 086574 881557 499480 811682 605572 887501 441533 730504 017509 844541 322554 320513 973434 206442 604EntrĂ©es totales
    -370 385371 602361 285295 019457 314382 556312 976320 311303 905315 221340 636345 922321 147259 441260 517Dont payantes
    -1 530 3031 535 3311 492 7051 171 7731 807 3072 210 2921 932 3001 987 6821 903 6011 981 8512 136 4422 163 7742 037 0281 614 7621 624 676Recettes brutes (euros)
    -7e9e7e7e7e8e8e8e8e8e8e8e7e10e10eSite italien (entrées)
    Villa d'Hadrien301 130315 125308 529289 237323 231324 148313 977322 035296 458293 767297 144294 355263 683236 735229 885EntrĂ©es totales
    -175 910174 704167 499154 104187 202188 975176 951169 300151 800148 901156 310148 801132 166112 658108 811Dont payantes
    -726 799721 816692 048635 884737 5851 106 9281 087 5161 042 447937 846924 113965 502921 543828 581692 444672 136Recettes brutes (euros)
    -14e12e16e17e17e14e16e14e17e16e18e17e17e22e22eSite italien (entrées)

    Pour les autres sites tiburtins concernés par le tourisme, que sont la villa Gregoriana (rouverte en 2005) et la Rocca Pia, les chiffres ne sont pas connus mais restent probablement marginaux par rapport à ceux des deux pôles majeurs d'attraction de la ville.

    Société

    Éducation

    Tivoli propose une seule crèche (asilo nido) municipale accueillant 61 enfants en 2008, ainsi que trois crèches privĂ©es[2]. La ville possède dix Ă©coles maternelles municipales regroupant un total de 1 399 Ă©lèves en 2008 (contre 804 en 2005)[2] ainsi que dix Ă©coles maternelles privĂ©es[93]. L'enseignement primaire (scuola primaria) est assurĂ© par sept Ă©tablissements publics et cinq Ă©tablissements privĂ©s[93].

    La ville compte cinq collèges (scuola media) publics et un établissement privé qui recrutent également dans les communes environnantes. L'enseignement secondaire à Tivoli est assuré principalement dans le lycée (liceo) public classique Amedeo-Di-Savoia (le plus ancien lycée de la ville fondé en 1880 et accueillant environ 600 élèves) ; le lycée public scientifique Lazzaro-Spallanzani (environ 1300 élèves) ; le lycée public linguistique Paradiso-Antonio ; l'institut public linguistique, de santé, et de socio-psychologie Isabella-d'Este (fondé en 2001) ; le lycée public technique et commercial Enrico-Fermi (environ 1000 élèves) ; l'institut public technique Alessandro-Volta (deux établissements à Tivoli et à Guidonia Montecelio) ; l'Institut des Arts de la via San Agnese ; ainsi que quelques établissements et instituts privés sous contrat avec l'État comme l'Institut Italia (classique, commercial) et l'Institut Gasparrini (technique)[94].

    L'indice de scolarité moyenne-supérieure[note 9] à Tivoli est de 39,72 % contre 50,35 % à Rome par exemple[43]. Les études supérieures en revanche doivent se mener à Rome pour les universités les plus proches.

    Santé

    L'hĂ´pital de Tivoli
    L'hĂ´pital public San Giovanni Evangelista de Tivoli.

    L'hĂ´pital San Giovanni Evangelista de Tivoli est fondĂ© au tout dĂ©but du XVe siècle et est annexĂ© en 1442 par la confraternitĂ© tiburtine de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem (dont il tient son nom) jusqu'en 1729 lorsqu'il passe sous la gestion de la confraternitĂ© des hospitaliers de Jean-de-Dieu. L'hĂ´pital reste sous cette administration religieuse jusqu'en 1923, date Ă  laquelle, avec l'arrivĂ©e au pouvoir de Benito Mussolini il devient Ă©tatique[95]. SituĂ© sur la via Parrozzani, cet hĂ´pital est rattachĂ© administrativement au Service sanitaire du Latium « ASL Roma-G »[96]. Il possède un service d'urgences gĂ©nĂ©rales et une unitĂ© d'urgences en cardiologie ainsi que tous les principaux services hospitaliers (chirurgie gĂ©nĂ©rale, orthopĂ©die, obstĂ©trique, pĂ©diatrie, psychiatrie...) pour une capacitĂ© totale d'accueil de 209 lits, 7 900 patients soignĂ©s, 61 000 journĂ©es d'hospitalisation, et 6 300 interventions chirurgicales en 2009[96]. L'hĂ´pital San Giovanni Evangelista emploie un personnel mĂ©dical total de 150 mĂ©decins et 350 infirmières en en faisant ainsi le premier et le plus important hĂ´pital de la zone Tivoli-Colleferro-Subiaco-Palestrina-Monterotondo-Zagarolo[97]. Par ailleurs, la ville possède deux cliniques privĂ©es : Italian Hospital Group s.p.a. Ă  Tivoli et Colle Cesarano sur la frazione de Villa Adriana.

    Sports

    Le stade historique de la ville
    Le Campo Ripoli, stade historique du S.S. Tivoli 1919.
    Le nouveau stade Olindo Galli
    Le stade Olindo Galli Ă  Arci, stade actuel du S.S. Tivoli 1919.

    Football

    La ville de Tivoli possède un club amateur de football le S.S. Tivoli 1919[98] fondĂ© le sous le nom de A.S. Tivoli qui Ă©voluait historiquement au Campo Gregoriano, devenu Campo Ripoli, situĂ© dans le centre-ville[99]. Le club est aujourd'hui basĂ© dans un complexe multisports situĂ© Ă  3 kilomètres Ă  l'est de Tivoli, sur la frazione d'Arci-Empolitana et Ă©volue actuellement en Prima categoria laziale (huitième division nationale) ; les Amaranto e BlĂą, en rĂ©fĂ©rence aux couleurs du drapeau de la ville, jouant leurs matches Ă  domicile dans le stade Olindo Galli (nom donnĂ© en hommage Ă  l'ancien joueur tiburtin, rĂ©sistant communiste, et maire de la ville après-guerre) d'une capacitĂ© de 5 000 places.

    Les deux meilleures performances du club datent de la saison nationale 1921-1922 avec l'apparition de l'équipe dans le championnat du Latium de la Ligue du sud (où elle finit à l'ultime place toutefois) et surtout lors du championnat d'Italie de football 1923-1924 où l'équipe finit à la quatrième place de la même compétition de la ligue du Sud mais préfère descendre en seconde division pour l'année suivante où elle remporte cependant le titre 1926[99]. Lors de la saison 1947-1948, l'A.S. Tivoli devient champion de Série C2 mais les promotions vers la Série B est bloquée cette année-là[99]. Au cours de la période 2000-2002, sous la houlette des entraîneurs italiens Bruno Giordano et argentin Juan Carlos Morrone, le S.S. Tivoli 1919 remonte lors des deux saisons 2002-2004 en Série C2, la troisième division nationale, sans toutefois parvenir à s'y maintenir par la suite. Un tableau récapitulatif retrace les résultats des principales saisons du club[100] :

    Série Participations Début Dernière saison
    SĂ©rie A21921-19221923-1924
    SĂ©rie B51920-19211926-1927
    SĂ©rie C71945-19462003-2004
    D211950-19512006-2007

    La frazione de villa Adriana possède également son propre club, le Villa Adriana Sporting évoluant dans une basse division de la promotion régionale du Latium. La rivalité entre les deux clubs tiburtins est forte.

    Autres sports

    Le palais omnisports de Tivoli
    Le palais omnisports Paolo Tosto Ă  Arci.

    Bien que le football soit le sport principal de la ville comme cela est le cas le plus fréquent en Italie, Tivoli possède également un club amateur de rugby à XV, le S.S. Tivoli Rugby[101] s'entraînant au complexe Rocca Bruna, fondé en 2004 et qui évolue pour sa première équipe en championnat régional de série C (troisième division italienne) où son meilleur résultat en fin de saison fut une seconde place de la série[102].

    Tivoli possède aussi une salle omnisports nommĂ©e Palativoli ou Paolo Tosto d'une capacitĂ© maximum de 1 500 places. Depuis juillet 2009, une nouvelle piscine couverte municipale de deux bassins (l'un de 25 Ă— 18,5 mètres et l'autre de 18,5 Ă— 8,5 mètres) est intĂ©grĂ©e au complexe sportif d'Arci et fut rĂ©alisĂ©e dans le cadre des Championnats du monde de natation 2009 organisĂ©s par la ville de Rome[103].

    La ville possède un club de course Ă  pied, le Tivoli Marathon, fondĂ© en 2005 et comprenant environ 70 membres. Par ailleurs, l'athlète italienne Libania Grenot, spĂ©cialiste du 400 mètres et dĂ©tentrice du record national sur cette distance, s'entraĂ®ne quotidiennement depuis plusieurs annĂ©es Ă  Tivoli au stade Olindo Galli bien que vivant Ă  Rome Ă  Casal Palocco[104]. Enfin, un petit groupe d'alpinistes dont certains membres, conduits par le tiburtin Cesare Giuliani instructeur au Club alpin italien, ont rĂ©ussi le la conquĂŞte d'un sommet jamais gravi Ă  environ 6 000 mètres d'altitude dans la partie indienne de l'Himalaya qu'il baptisèrent Tivoli Peak, en l'honneur de leur ville d'origine, par l'ouverture d'une nouvelle voie[105] - [106].

    Tivoli fut quatre fois choisie comme ville étape du Tour d'Italie accueillant à deux reprises l'arrivée (Giro 1975 et Giro 2008) et deux autres fois le départ (Giro 2002 et Giro 2007).

    Culture et patrimoine

    Culture tiburtine

    Scènes de carnaval à Tivoli en 2005
    Le carnaval (2005) de Tivoli.

    Le langage est un Ă©lĂ©ment essentiel d'une culture commune et spĂ©cifique. Il existe un dialecte italien particulier utilisĂ© par les habitants de Tivoli et de la rĂ©gion environnante des monts Sabins qui s'appelle le tiburtino[107]. Ce dialecte est diffĂ©rent du romanesco utilisĂ© Ă  Rome pourtant distante de 30 km seulement. Une littĂ©rature, principalement de nature poĂ©tique et théâtrale, est publiĂ©e par des Ă©diteurs indĂ©pendants ou municipaux tiburtins. Plus rĂ©cemment, Franco Sciarretta a fait paraĂ®tre des essais linguistiques et historiques[108] sur le dialecte tiburtin ainsi qu'un important dictionnaire normatif[109].

    La gastronomie traditionnelle de Tivoli et de sa région est également plus proche des spécialités culinaires qui se trouvent dans les régions de moyenne montagne en direction des Abruzzes que de la cuisine romaine. Parmi les plats traditionnels se trouvent la soupe de haricots secs, le frascarelli qui est une espèce de polenta typique de Tivoli à base de farine de blé ou bien la polenta a ponteca accompagnée de saucisses de la région de Ciciliano, les pâtes aux œufs le plus souvent larges du type des tagliatelles, pappardelles, tagliolini, préparées en général al sugo ou al ragù ou bien les cannelloni et lasagnes. La charcuterie est également bien présente notamment avec la lonza ou la porchetta, spécialité de la ville voisine d'Ariccia. La viande d'agneau ou de bœuf est préparée simplement au feu de cheminée accompagnée d'artichauts de Tivoli ou de fèves au pécorino. La coratella d'agneau est une spécialité romaine également faite à Tivoli. En dessert, le pancialle est une pâtisserie tiburtine dense à base de miel, noisettes, noix amandes, fruits confits, et chocolat, typique de Noël et la pizza Giulia est traditionnelle de la période de Pâques. Le pizzutello, variété de raisin produit localement dans la région de Tivoli est consommé à partir de septembre[110].

    Par ailleurs, la ville, plus ancienne que Rome, possède une riche tradition festive et culturelle. Tout au long de l'année se déroulent de nombreuses manifestations populaires traditionnelles comme le Carnaval de Tivoli organisé du 17 janvier à Mardi gras dont les origines remontent au XVIe siècle avec l'expansion de la ville sous l'influence du cardinal Hippolyte d'Este[111] ; la fête de San Giuseppe Artigiano le 19 mars datant de 1895, dédiée à saint Joseph l'artisan, et apparentée aux comices agricoles[112] ; le palio de Madama Margarita à Castel Madama auquel est associé également Tivoli la deuxième semaine de juillet ; la fête de San Lorenzo, le saint-patron de la ville, célébrée le 10 août ; et surtout l'Inchinata du 14 et 15 août, une importante fête religieuse avec procession, célébrant selon la tradition populaire un discours entre les icônes de la Vierge et de son fils, et remontant au Moyen Âge avec une première mention datant de 1305[113] ; la Sagra del pizzutello (la fête du raisin) fondée le 2 octobre 1845 lors de la visite du pape Grégoire XVI[114] et organisée officiellement tous les seconds dimanches de septembre depuis 1933 ; ainsi que diverses processions liées aux fêtes religieuses annuelles.

    Les trois villas tiburtines

    Les trois villas tiburtines
    Le canopus de la villa d'Hadrien
    Le pecile
    La "Salle des Philosophes" et les thermes
    Les cascades naturelles de la villa Gregoriana
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    La ville de Tivoli est particulièrement célèbre pour ses trois importantes villas construites au cours des siècles, dont deux sont classées au patrimoine mondial de l'UNESCO. Les trois villas (ainsi que le temple d'Hercule vainqueur) dépendent de l'État italien et sont depuis 2009 intégrées au sein du « pôle culturel tiburtin » gérant la conservation et valorisation des sites, des activités culturelles, et des projets de restauration[115].

    La plus ancienne est l'antique villa romaine construite sur cent vingt hectares dans la plaine aux pieds de la ville pour l'empereur Hadrien (76-138) qui organisa et suivit de près l'évolution des travaux des différentes parties, s'inspirant des architectures grecque et égyptienne qu'il avait découvertes et appréciées lors de ses voyages et conquêtes[13]. Appelée villa Adriana, elle fut construite de 118 à 134 pour initialement servir de lieu de villégiature à l'empereur afin d'échapper aux chaleurs estivales de Rome avant que celui-ci, voulant fuir les intrigues de la colline palatine, vienne s'y installer quasiment tout au long de l'année notamment après la mort d'Antinoüs en 130. Elle est classée au patrimoine de l'UNESCO depuis 1999 sur trois critères culturels[116] :

    « [car] reprodui[sant] les meilleurs éléments des cultures matérielles d'Égypte, de Grèce et de Rome sous la forme d'une « cité idéale »

    De 2007 à 2012, la villa accueillait un important festival international artistique annuel (le « Festivale internazionale di Villa Adriana »[117]) consacré à la danse, au théâtre et à la musique qui a été interrompu en raison de coupes budgétaires ministérielles et régionales à la suite de la crise de la dette dans la zone euro[118].

    À partir de 1550, fut bâtie par le cardinal Hippolyte d'Este, fils de Lucrèce Borgia et d'Alfonse Ier d'Este et nouveau gouverneur de la ville de Tivoli depuis le [119], la villa d'Este qui est vue comme l'un des plus beaux exemples de jardins italiens et de jardins de la Renaissance. Selon l'historien américain David Coffin, et comme cela est admis par la plupart des experts, les plans de la villa, dessinés sur ceux du castrum romain, sont l'œuvre de l'architecte Pirro Ligorio[120] et la réalisation des travaux a été conduite par l'architecte de Ferrare Giovanni Alberto Galvani principalement de 1565 à la mort d'Hippolyte d'Este en 1572 dans le but de « l'exaltation de l'axe visuel mettant en valeur l'édifice placé au sommet »[121]. La villa d'Este entre au patrimoine de l'UNESCO en 2001 sur cinq critères culturels[122] :

    « comme l'un des témoignages les plus remarquables et complets de la culture de la Renaissance dans ce qu'elle a de plus raffiné »

    Au XIXe siècle, le pape Grégoire XVI établit un ensemble de jardins romantiques mêlant ruines, grottes naturelles et cascades, qui deviendront la villa Gregoriana. L'attraction principale de la villa est la grande cascade possédant un saut de plus de cent mètres de hauteur au débouché du traforo gregoriano, tunnel percé dans les grottes voisines de l'Aniene à des fins de déviation et de canalisation de ses eaux[13]. De nombreux peintres, classiques tels Nicolas Poussin, Claude Lorrain, puis romantiques comme Corot et Turner, mais aussi de photographes comme James Anderson, furent inspirés par cette combinaison de dénivelés abrupts, ruines, et cascades.

    En raison de la renommée de ces trois villas, la ville a donné son nom aux jardins de Tivoli à Paris en France (fin du XVIIIe et début du XIXe siècle), puis aux jardins de Tivoli (1843) à Copenhague au Danemark.

    Autres monuments

    Les monuments de Tivoli
    Le temple de Vesta (gauche) et le temple de la Sibylle (droite) vers 1880-1890
    Le temple de Vesta (gauche) et de la Sibylle (droite) aujourd'hui
    Le temple de la Sibylle aujourd'hui
    Le Temple de la Toux
    La Tombe des Plauzi
    Les deux plus anciennes maisons médiévales (XIIe siècle) de Tivoli, via del Colle
    La casa gotica (XIIIe siècle)
    La Rocca Pia et l'amphithéâtre de Bleso
    La fontaine de Antonius Boccaccinius
    Mur d'enceinte antique (à la base) datant du IVe siècle av. J.-C., actuellement partie de la mairie
    DĂ©tail du mur d'enceinte
    Le théâtre Giuseppetti datant de 1929
    L'arc de la Vierge di Quintiliolo (1955)
    La piazza Garibaldi avec la Rocca Pia dans le fond et l'arc de bronze inauguré en 2009 d'Arnaldo Pomodoro à droite.
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    • Le sanctuaire d'Hercule vainqueur, datant du IIe siècle av. J.-C. et du Ier siècle av. J.-C., est situĂ© au sud de Tivoli près de la via Tiburtina Ă  300 mètres des murs d'enceinte de la ville[123]. DĂ©diĂ© au culte d'Hercule, ses dimensions imposantes pour l'Ă©poque (152 mètres par 119 mètres) nĂ©cessitèrent la construction de soubassements importants Ă  flanc de montagne[13]. Le sanctuaire accueillait Ă©galement un théâtre et sa proximitĂ© avec la via Tiburtina en faisait aussi un lieu de commerce et de contrĂ´le du passage des biens et denrĂ©es[123]. Depuis 2007, le site est l'objet d'importantes fouilles archĂ©ologiques et en pleine restructuration.
    • Le temple de la Sibylle et le temple de Vesta sont deux temples antiques, datant respectivement du IIe siècle av. J.-C. et Ier siècle av. J.-C., qui dominent la vallĂ©e. Le temple de la Sibylle est un quadrilatère d'ordre ionique avec des demi-colonnes latĂ©rales et un sol de travertin. Le temple de la Vesta est une rotonde constituĂ©e initialement de 18 colonnes d'ordre corinthien avec un pĂ©ristyle recouvert d'un toit en travertin[note 10]. Ces deux structures ont Ă©tĂ© conservĂ©es notamment en raison de leur transformation en Ă©glises durant le haut Moyen Ă‚ge[13] lors du passage du culte paĂŻen au christianisme. Le temple de Vesta s'est vu ajouter Ă  cette fin une petite abside qui n'est pas d'origine antique.
    • Le temple de la Toux (Tempio della Tosse) datant de la première moitiĂ© du IVe siècle[13] de forme circulaire et couvert d'une coupole.
    • L'amphithéâtre romain ou de Bleso a Ă©tĂ© redĂ©couvert en 1948 Ă  l'occasion de grands travaux au pied de la Rocca Pia. Il date de la moitiĂ© du IIe siècle et fut dĂ©moli au XVe siècle lors de la construction de la forteresse afin de renforcer la dĂ©fense du lieu. De forme elliptique, il fait 90x50 m et possède une arène d'axes de 60 Ă— 40 m destinĂ©e aux jeux et combats de gladiateurs. Les gradins culminaient Ă  une hauteur de 12 m[124]. Après sa destruction, il fut transformĂ© en parc de chasse, puis en jardins.
    • La tour de garde de l'ancienne citadelle et le Pont San Martino qui contrĂ´lait un accès Ă  la ville.
    • Le pont Lucano franchissant l'Aniene et la tombe des Plauzi datant tous les deux du Ier siècle av. J.-C., situĂ©s le long de la via Tiburtina et placĂ©s depuis 2010 sur le projet du Fonds mondial pour les monuments menacĂ©s[125] - [126].
    • Les portes Esquilina et Maggiore constituant les deux portes antiques[13] de la citĂ© Ă  l'Ă©poque prĂ©-romaine ouvertes dans les murs d'enceinte du IVe siècle av. J.-C. ainsi que l'Arc de San Sinforosa qui donnait accès au forum antique[13].
    • La Rocca Pia construite par le pape Pie II en 1461 afin d'assurer la fidĂ©litĂ© de la ville au pouvoir papal. Cette citadelle est construite au sommet d'une colline au centre de la ville sur l'emplacement de l'amphithéâtre romain dont les pierres ont servi Ă  l'Ă©dification de la forteresse[13]. Celle-ci a une structure carrĂ©e avec quatre tours circulaires dont les deux plus petites sont Ă©difiĂ©es par le pape Sixte IV ou Alexandre VI. En 1870, la Rocca Pia est transformĂ©e entièrement en prison et le restera jusqu'Ă  la deuxième moitiĂ© du XXe siècle. Actuellement, le bâtiment n'a plus de fonction prĂ©cise[127].
    • La piazza del Comune est construite sur les restes du tout premier mur d'enceinte de la ville datant du IVe siècle av. J.-C. UtilisĂ© comme poste de garde au Moyen Ă‚ge, le nouveau palais municipal (palazzo San Bernardino) est reconstruit en 1587 mais sa façade actuelle date de 1884[13]. Le palais est le siège de la mairie et hĂ©berge Ă©galement un retable de Sano di Pietro (1406-1481) reprĂ©sentant San Bernardino[127].
    • La Casa gotica (maison gothique) de la via Campitelli avec son escalier externe Ă  arche datant de la fin du XIIe siècle et du XIIIe siècle qui subit plusieurs transformations durant le Moyen Ă‚ge[128]. Il existe cependant des maisons plus anciennes dans la partie basse de la via del Colle[127].
    • Le pont grĂ©gorien est composĂ© d'un arc unique de 20 m sur l'Aniene. DĂ©cidĂ© en 1826 après un Ă©nième dĂ©bordement de la rivière, il est inaugurĂ© le par le pape GrĂ©goire XVI qui l'ordonna. En 1944, les troupes allemandes en dĂ©route le dĂ©truisent mais sa reconstruction sera immĂ©diatement rĂ©alisĂ©e[127].
    • La fontaine Boccaccinius construite en travertin en 1818 pour l'usage de la population.
    • Le Teatro Giuseppetti, construit en 1929, est le théâtre et cinĂ©ma de la ville. Avec ses deux salles (Adriana et Vesta) d'une capacitĂ© totale de 510 places, le théâtre est un espace Ă  vocations multiples, principalement utilisĂ© pour des spectacles et la projection de films ainsi que comme salle de confĂ©rences.
    • La villa Braschi et ses jardins.
    • L'arc de la Vierge de Quintiliolo construit initialement en ciment en 1921 et refait Ă  l'identique en travertin en 1955 cĂ©lèbre le passage d'une icĂ´ne vĂ©nĂ©rĂ©e en procession depuis le XVIIe siècle[129].
    • L'arc de bronze et d'acier du sculpteur italien Arnaldo Pomodoro commandĂ© par la ville pour la restructuration de la piazza Garibaldi et inaugurĂ© officiellement le . Rappelant les arcs antiques des portes de la ville, cette sculpture mesure 7 mètres de hauteur, 14 mètres de diamètre et est large de 2 mètres[130]. Dans le mĂŞme temps, une statue de TĂŞte endormie du sculpteur polonais Igor Mitoraj est installĂ©e sur la piazza Trento.

    Lieux de culte

    Les Ă©glises de Tivoli
    La façade et le campanile de la cathédrale San Lorenzo
    Église San Pietro alla Carità
    Sanctuaire Quintiliolo
    Église San Silvestro
    Église San Biagio
    Église Sant'Andrea
    Église San Giovanni Evangelista
    Église Sant'Anna
    Église San Nicola
    Église San Vincenzo
    Église Santo Stefano ai Ferri
    Église San Michele Arcangelo
    Église Santa Maria dell'Oliva sur la Piazza Garibaldi
    Église dell'Annunziata
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    • L'Ă©glise San Pietro alla CaritĂ  actuelle date du XIIe siècle et fut reconstruite sur les bases d'une basilique romane qui daterait du pontificat de Simplice vers 480[131]. La première mention attestĂ©e se trouve dans les Ă©crits Liber pontificalis de LĂ©on III vers 800 sous l'appellation de San Petro Maggiore. L'Ă©glise est Ă  trois nefs avec 12 colonnes en marbre cipolin et 6 en travertin provenant probablement de la villa Adriana[13]. La façade de style roman date de ca. 1300. Le clocher de style roman date du XIIIe siècle. Elle fut profondĂ©ment restaurĂ©e en 1950 Ă  la suite des dommages de la Seconde Guerre mondiale[127]. Elle est aujourd'hui affectĂ©e au culte orthodoxe roumain en raison de la très forte prĂ©sence de la communautĂ© roumaine Ă  Tivoli depuis le milieu des annĂ©es 2000 et constitue l'une des 116 paroisses du Diocèse orthodoxe roumain d'Italie.
    • Le sanctuaire de Quintiliolo est un complexe religieux construit Ă  partir de 1005 sur le lieu de la villa de Quintilius Varus dont il prend le nom. Il est alors confiĂ© par le pape Jean XVIII aux moines bĂ©nĂ©dictins puis de 1534 Ă  2005 aux Franciscains. SituĂ© au nord de Tivoli sur l'autre rive de l'Aniene, il abrite une peinture sur bois de la Madonna di Quintiliolo datant du XIIIe siècle portĂ©e en procession chaque annĂ©e vers la ville. L'Ă©glise actuelle du sanctuaire a Ă©tĂ© refaite en 1757-1764 dans un style nĂ©o-classique[132].
    • L'Ă©glise San Silvestro est Ă©rigĂ©e au XIIe siècle dans le style roman. Elle hĂ©berge des fresques de cette Ă©poque reprĂ©sentant la lĂ©gende de L'Empereur Costantin et de San Silvestro[127].
    • L'Ă©glise San Giovanni Evangelista construite au XVe siècle qui possède des fresques d'Antoniazzo Romano et d'autres attribuĂ©es au PĂ©rugin ou au Pinturicchio.
    • L'Ă©glise San Biagio reconstruite au XIXe siècle mais dont le portail d'origine date du XVIe siècle.
    • L'Ă©glise Sant'Andrea avec sa façade de 1894 et un clocher de style roman datant du XIIe siècle.
    • L'Ă©glise Sant'Anna construite Ă  la fin du XVIe siècle sur le site de deux anciennes Ă©glises successives aujourd'hui entièrement dĂ©truites (Santa Maria degli Angeli au XVe siècle et San Clemente en 1557) dont il ne reste aucun vestige[133].
    • L'Ă©glise San Bernardino da Siena Ă©rigĂ©e en 1987.
    • L'Ă©glise Santo Stefano ai Ferri fondĂ©e au VIIIe siècle sur le site de la muraille de l'antique Tibur et dont la façade fut entièrement restaurĂ©e aux XIe – XIIe siècles, les deux chapelles latĂ©rales ajoutĂ©es au XIIIe siècle et dĂ©corĂ©es de fresques de la NativitĂ© et de Santo Stefano datant de cette Ă©poque (dans le style de Giotto) et restaurĂ©es en 1910[134] (dĂ©consacrĂ©e).
    • L'Ă©glise San Michele Arcangelo du XIIe siècle (dĂ©consacrĂ©e).
    • L'Ă©glise San Nicola du XIIe siècle et restructurĂ©e en 1590 dans le style Renaissance (dĂ©consacrĂ©e).
    • L'Ă©glise San Vincenzo du XIIIe et XIXe siècle (dĂ©consacrĂ©e) qui fut Ă  une pĂ©riode un théâtre municipal.
    • L'Ă©glise dell'Annunziata, datant du XIVe – XVIe siècle et reconstruite en 1729 (dĂ©consacrĂ©e).
    • L'Ă©glise Santa Maria dell'Oliva Ă©rigĂ©e en 1512 abritant une fresque de la Vierge Ă  l'Enfant (dĂ©consacrĂ©e).
    • L'Ă©glise Santa Barbara du XVIIIe siècle (dĂ©consacrĂ©e).
    • L'Ă©glise Santa Sinforosa[note 11] dite del GesĂą construite en 1582-1587 par le cardinal français Matthieu Contarelli et allouĂ©e aux JĂ©suites (d'oĂą son nom alternatif). L'Ă©glise fut dĂ©truite lors des bombardements alliĂ©s du et bien que la façade eut pu ĂŞtre sauvegardĂ©e, il fut dĂ©cidĂ© de la dĂ©molir entièrement[135]. Une nouvelle Ă©glise del GesĂą a Ă©tĂ© plus tardivement construite dans le quartier Empolitano.

    RĂ©serve naturelle du mont Catillo

    La rĂ©serve naturelle du mont Catillo a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par la province de Rome en 1997 autour du sommet Ă©ponyme puis Ă©tendue progressivement sur 1 320 hectares protĂ©gĂ©s entièrement situĂ©s sur le territoire de la commune de Tivoli. Elle abrite 120 espèces botaniques diffĂ©rentes dont une variĂ©tĂ© protĂ©gĂ©e d'asphodèles jaunes et une rare espèce d'orchidĂ©e en voie de disparition Ophrys tenthredinifera[136].

    Tivoli et les arts

    Tivoli vu par les peintres et photographes
    Auguste et la Sibylle de Tibur (1435) par Konrad Witz. Musée des Beaux-Arts de Dijon.
    Auguste et la Sibylle de Tibur (ca 1480-1485) par un peintre flamand inconnu probablement originaire de Louvain[137] et dit le « Maître de la Sibylle de Tibur ». Musée Städel
    La Sibylle de Tibur (1580) par Antoine Caron. Musée du Louvre.
    Le Temple de Vesta (ca 1600) par Adam Elsheimer.
    Properce et Cynthia (1644) Ă  Tibur par Le Lorrain.
    La Sibylle de Tibur annonçant à Auguste l'avènement du Christ (ca 1660) par Pierre de Cortone. Musée des beaux-arts de Nancy.
    Les Cascades de Tivoli (1661) par Gaspard Dughet.
    Campagne de Tivoli (1736) par Jan Frans van Bloemen.
    Tivoli (1748) par Claude Joseph Vernet.
    La Villa de Mécène (1757) par Richard Wilson.
    Fragonard (1762).
    La Villa de Mécène à Tibur (1783) par Jacob Philipp Hackert.
    Properce et Cynthia Ă  Tibur (ca 1815) par Auguste Vinchon.
    Chutes d'eau Ă  Tivoli (1819) de Johann Martin von Rohden.
    Thomas Cole (1832).
    Vue de Tivoli (ca 1840) par Pierre Thuillier. Brooklyn Museum.
    Samuel Palmer (ca 1836).
    Photographie des cascatelle par James Anderson
    Photographie de la Villa d'Este par James Anderson
    Photographie de la Villa d'Este (ca 1870) par Guglielmo PlĂĽschow.
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    Alphonse de Lamartine (1790-1869)

    Oui, l'Anio murmure encore
    Le doux nom de Cynthie aux rochers de Tibur,
    Vaucluse a retenu le nom chéri de Laure,
    Et Ferrare au siècle futur
    Murmurera toujours celui d'Éléonore !
    Heureuse la beauté que le poète adore !
    Heureux le nom qu'il a chanté !
    Toi, qu'en secret son culte honore,
    Tu peux, tu peux mourir ! dans la postérité.

    À Elvire dans les Méditations poétiques (1820)

    La ville de Tivoli, en raison de l'attrait de ses villas et de son riche passé culturel, n'a cessé d'attirer durant plus de deux millénaires des poètes, écrivains, peintres et récemment photographes qui ont trouvé là d'importantes sources d'inspiration littéraire et historique ou des modèles paysagers à dépeindre, caractéristiques de la campagne romaine.

    Le poète Properce au Ier siècle av. J.-C., sous la protection de Mécène qui possède à Tibur une villa près du temple d'Hercule, fut l'un des premiers à s'inspirer de la vallée de l'Aniene, où il vécut des amours passionnées avec une dénommée Cynthia originaire de la ville, pour versifier sur l'antique Tibur dans son livre IV des Élégies[138]. Son histoire inspira dix-huit siècles plus tard le début d'un célèbre poème élégiaque à Alphonse de Lamartine, intitulé À Elvire et publié dans les Méditations poétiques en 1820, rappelant cet épisode lorsqu'il visita la ville la première fois en 1812. Mécène fait également construire pour Horace une imposante villa républicaine dans laquelle ce dernier décèdera en -8, peu de temps après son bienfaiteur[16] - [139]. Le moraliste et écrivain français Montesquieu qui résida une année en Italie, passe la journée du à Tivoli dont il décrit la vie et les sites culturels – principalement les deux villas et les cascades de l'Anio – dans son carnet de route et mémoire intitulé Voyage de Gratz à La Haye[28]. C'est enfin de sa villa à Tibur, que Marguerite Yourcenar, fait écrire les mémoires imaginaires qu'Hadrien adresse à Marc Aurèle dans Mémoires d'Hadrien (1951).

    Les amours de Properce ont également inspiré de nombreux peintres qui en donnèrent une image campagnarde et romantique comme Le Lorrain en 1644, Gaspard Dughet en 1661, Richard Wilson[140] en 1765, ou Auguste Vinchon en 1815, dans leurs Properce et Cynthia reprenant l'iconographie traditionnelle de la rencontre du poète avec la jeune Cynthie lors d'une randonnée dans le val dell'inferno avec en toile de fond une ville anachronique de Tibur prenant une image de Tivoli qui leur était contemporaine. La villa d'Este et ses romantiques jeux d'eau a également fortement inspiré les peintres romantiques comme Jean Honoré Fragonard qui en donna une vision explicite de lieu de badinage et de « lutinage » devant un obscur buisson en forme de cœur. Jean-Baptiste Corot qui fit plusieurs voyages à Tivoli, a peint en 1843 deux célèbres huiles de la villa intitulées Tivoli, les jardins de la Villa d'Este[141] et Les Cascatelles[142]. De nombreux autres peintres français, allemands, flamands, et même américains se sont inspirés des monuments antiques ou des suggestifs jeux d'eau et cascades de Tivoli pour réaliser leurs tableaux. Parmi les plus célèbres peuvent être cités : Antoine Caron, Paul Bril, Félix Boisselier, Claude Joseph Vernet, Hubert Robert, Pierre Thuillier, Ernest Hébert, Le Piranèse, Adam Elsheimer, Caspar Van Wittel, Jan Frans van Bloemen, Pierre-Henri de Valenciennes, Lancelot Théodore Turpin de Crissé, Johann Martin von Rohden, Christian Wilhelm Ernst Dietrich, Thomas Cole, Jacob Philipp Hackert, etc[143].

    Les photographes se sont également, dès l'apparition de cette nouvelle technique au milieu du XIXe siècle et sans doute inspirés par la somme de trois siècles de peintures romantiques représentant les lieux, intéressés aux paysages suggestifs des environs de la ville, notamment des spectaculaires cascades, pour prendre des clichés qui en plus de leur valeur esthétique possèdent un caractère documentaire historique de première importance. Parmi eux, le photographe anglais James Anderson, qui vivait à Rome et était initialement aquarelliste, prit une importante série de vues de la ville et de ses trois villas vers 1850-1860 qui constituent les plus anciennes images de Tivoli. Le photographe allemand Wilhelm von Plüschow, qui s'installa de nombreuses années à Rome, réalisa également des prises de vue des jardins de la villa d'Este vers 1870.

    Le compositeur hongrois Franz Liszt a effectué de très nombreux séjours (d'un à trois mois généralement de septembre à décembre) entre 1865 et 1880[note 12] à la villa d'Este à l'invitation de son ami le cardinal Gustav von Hohenlohe qui lui réservait une petite chambre dans une aile du bâtiment. Le cardinal Hohenlohe avait signé un contrat à vie pour occuper la villa en contrepartie de prendre à sa charge son entretien et la restauration des jardins afin de lui redonner sa splendeur[144]. Là, dans la tranquillité des jardins aux hauts cyprès et des fontaines variées, Liszt a composé sur un piano droit certaines de ses meilleures pièces tardives pour piano (dont les thrènes Aux cyprès à la villa d'Este et Les Jeux d'eau à la villa d'Este en 1877) et musiques chorales[145]. Il y donnait également des cours à ses jeunes élèves qui venaient de Rome pour les suivre, tels que Nadine Helbig ou Moriz Rosenthal[146] et en 1879 y organisa avec le cardinal Hohenlohe un concert de charité auprès de la bourgeoisie romaine afin de récolter des dons pour permettre de lutter contre une importante famine qui touchait la population locale à la suite de désastreuses récoltes[147]. Parmi les autres invités du cardinal se trouve le sculpteur américain Moses Ezekiel qui contribua également à la décoration de la villa[144].

    Personnalités liées à la ville

    Les personnalités liées à Tivoli

    Transports et accès

    Les aéroports les plus proches de Tivoli sont l'aéroport international de Rome Ciampino, situé à environ 25 kilomètres mais qui est plus réservé aux vols intérieurs et à bas coûts, et l'aéroport international de Fiumicino situé à environ 45 kilomètres de la ville assurant l'essentiel du trafic international de la capitale italienne. Ce dernier nécessite le transit par Rome ou le contournement par le Grand Raccord annulaire de Rome ou A90. La ville possède deux accès sur l'autoroute A24 reliant Rome-L'Aquila-Teramo aux sorties Tivoli et Castel Madama ainsi que par l'autoroute A1 à sa jonction avec l'A24 à Casello di Tivoli. Tivoli est également accessible depuis Rome par la via Tiburtina à laquelle elle a donné son nom et qui se poursuit au-delà de la ville par la via Tiburtina-Valeria en direction des Abruzzes et de Chieti et Pescara sur l'Adriatique.

    Par la voie ferroviaire, Tivoli est accessible en quarante minutes environ par deux gares aux stations Bagni di Tivoli pour Tivoli Terme et Tivoli pour le centre-ville (bien que distante de quelques centaines de mètres car se trouvant sur la rive droite de l'Aniene). Ces deux gares sont situées sur la ligne régionale FL2 au départ de la gare de Rome-Tiburtina et sur la ligne Rome-Sulmona-Pescara au départ de la gare de Rome-Termini. Enfin la ville est reliée à Rome par différentes lignes de bus régionaux de la COTRAL (pour Compagnia Trasporti Laziali).

    Le réseau interne de transports en commun de Tivoli dispose de onze lignes municipales de bus associées au sein de la Cooperativa Autoservizi Tiburtini (CAT) fondée en 1979[150]. La CAT est une société coopérative qui assure le transport quotidien d'environ 6 h 30 à 20 h 00 entre :

    • ligne 1 : Stazione ferroviaria / Braschi ;
    • ligne 2 : P.le Nazioni Unite / Centro Storico ;
    • ligne 3 : Largo S. Angelo / Colli S. Stefano ;
    • ligne 4 : Tivoli / Campolimpido ;
    • ligne 4 bis : Tivoli / Colle Nocello ;
    • ligne 4/ : Piazzale Nazioni Unite / Paterno ;
    • ligne 4X : Tivoli / Tivoli Terme ;
    • ligne 5 : Arci / S. Balbina ;
    • ligne 6 : Piazzale Nazioni Unite / Medicus Hotel ;
    • ligne Le Piagge : Piazzale Nazioni Unite / Le Piagge ;
    • ligne Monti Lucretili : Piazzale Nazioni Unite / Via Monti Lucretili.

    Il est intéressant de noter qu'avant le XIXe siècle, le cours de l'Aniene, en amont mais aussi en aval de Tivoli et de ses cataractes, était navigable et fréquemment utilisé pour se rendre à Rome du temps des Romains[31]. L'arrêt de la navigation sur la rivière est dû à la canalisation de ses eaux et à la construction de digues tout au long de son cours qui ont conduit à la diminution importante de son débit, principalement en aval de la ville, et à la création d'obstacles difficilement franchissables en amont.

    Les transports Ă  Tivoli
    Sortie Tivoli sur l'A24
    Vue de la gare de Tivoli et de l'Aniene
    Gare principale de Tivoli sur la ligne FL2
    La ligne de bus Rome-Tivoli par la via Tiburtina

    Notes et références

    Notes

    1. Il existe une ambiguïté à ce niveau. Pour certains auteurs Amphiaraos est le grand-père de Tiburtus, Coras, et Catillus, pour d'autres le père.
    2. La Sibylle aurait prononcé les mots Haec est ara cœli (« ceci est l'autel du ciel ») annonçant à Auguste la naissance d'un homme plus grand que lui et l'empereur se serait agenouillé selon la tradition médiévale (Desnoyers (2002), p. 104) reprise dans de très nombreuses peintures dont : Auguste et la Sibylle de Tibur (1435) par Konrad Witz ; Auguste et la Sibylle de Tibur (ca. 1480) par un artiste flamand inconnu dit « Maître de la Sibylle de Tibur » ; La Sibylle de Tibur (1580) par Antoine Caron ; La Sibylle de Tibur annonçant à Auguste l'avènement du Christ (1660) par Pierre de Cortone.
    3. « En ce lieu, Garibaldi le héros, terreur des ennemis, et admiré des bons, s'est arrêté avec ses hommes, le 3 juillet 1849, quand défait mais pas vaincu par une armée nombreuse, il réserva à la patrie, son bras armé, au côté du roi loyal (Victor Emmanuel II), pour l'unité de l'Italie et la liberté. Pour le premier centenaire de sa mort, la population tiburtine ».
    4. La commune de Tivoli réussit tout de même à sauvegarder sur son territoire la frazione de Tivoli Terme qui aurait pu être incluse dans le territoire de Guidonia Montecelio au regard de sa localisation. C'est dans ce redécoupage territorial de 1937 que se trouve l'origine des limites communales actuelles de la ville et de l'imbrication très particulière du point de vue géographique des frazioni de Tivoli et de Guidonia.
    5. Défini comme le ratio entre 0-14 ans par rapport aux ≥65 ans.
    6. À la suite d'un vote de défiance, le conseil municipal est mis en minorité. Un conseil transitoire — avec à sa tête un commissaire préfectoral (Alessandra de Notaristefani di Vastogirardi) et un vice-commissaire (Sonia Boccia) ayant les pleins pouvoirs — est mis en place par décret de Giuseppe Pecoraro, préfet de Rome, pour douze mois avant de nouvelles élections. Voir (it) Tivoli. Arriva il decreto di Pecoraro : il Commissario Prefettizio è Alessandra De Notaristefani di Vastogirardi sur le site d'information www.romaest.it le 11 avril 2013.
    7. Par ailleurs, c'est sur cette dernière commune de Guidonia, attenante à la fraction de Tivoli Terme, que se trouve, depuis 1939, une des onze usines de ciment et, depuis 1986, le centre de recherche de la société Buzzi Unicem pour un total d'environ 170 employés en 2007 (400 dans les années 1980). Les emplois induits pour Tivoli ne sont cependant pas connus.
    8. « Municipii et Tiburtes appelavere. Quamvis oleaginam nuper invenerit at similitudine olivae. Novissime haec uvarum ad hoc tempus reperta est » dans le Livre XIV, chapitre 11 de Pline l'Ancien.
    9. Défini comme le pourcentage de personnes diplômées d'au moins l'équivalent du baccalauréat (examen final d'État (maturità)) par rapport la population totale ≥ 19 ans.
    10. En 1790, Léopold III, duc d'Anhalt-Dessau, fait construire dans les jardins de Dessau-Wörlitz la synagogue de Wörlitz sur les plans du temple de Vesta.
    11. Il existe également une église Santa Sinforosa (XVIIe siècle) sur la frazione de Tivoli Terme.
    12. Liszt avait effectué son premier voyage à Tivoli en 1839 à la villa d'Hadrien (voir Alan Walker (1997) p.165).

    Références

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    14. Desnoyers (2002), p. 112.
    15. Desnoyers (2002), p. 12 et p. 104.
    16. Horace écrit notamment à propos de Tibur et de la beauté du lieu consacré désormais aux villégiatures que « sur le sol tiburtin désormais il ne restera plus de terrain à cultiver avec une charrue. » in Italia da scoprire - Viaggio nei centri minori, 1996, pp. 315-319.
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    132. (it) Santuario di San Quintiliolo sur le site www.tibursuperbum.it
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    150. (it) Site officiel de la Cooperativa Autoservizi Tiburtini

    Annexes

    Bibliographie

    • (it) Sante Viola, Storia di Tivoli, Rome, Francesco Bourliè, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
    • (en) David Coffin, The Villa d'Este at Tivoli, Princeton, Princeton University Press, (ISBN 0691038481). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
    • (fr) GĂ©rard Desnoyers, La Villa d'Este Ă  Tivoli ou le Songe d'Hippolyte, Ă©ditions Myrobolan, , 378 p. (ISBN 978-2-9517850-0-7). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.

    Liens externes

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