Marguerite Yourcenar
Marguerite Yourcenar[3], pseudonyme de Marguerite Cleenewerck de Crayencour, née le à Bruxelles et morte le à Bar Harbor dans l'État du Maine (États-Unis), est une femme de lettres et académicienne française (naturalisée américaine en 1947). Romancière, nouvelliste et autobiographe, elle est aussi poétesse, traductrice, essayiste et critique littéraire.
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Brookside Cemetery (d) |
Nom de naissance |
Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour |
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Michel de Crayencour (d) |
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Fernande de Cartier de Marchienne (en) |
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prix Femina (1968) prix Prince-Pierre-de-Monaco (1972) Grand prix de littérature de l'Académie française (1977) première femme élue à l'Académie française (fauteuil no 3) (1980) Commandeur de la Légion d'honneur (1986) |
Archives conservées par |
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Elle est la première femme élue membre de l'Académie française en 1980[4].
Biographie
Jeunesse
Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour — ce dernier nom, celui d'une terre acquise par la famille, est adjoint au patronyme au XVIIIe siècle — est née dans une maison de l'avenue Louise, à Bruxelles, d'un père originaire de la Flandre française et issu d'une famille de l'ancienne bourgeoisie[5], Michel Cleenewerck de Crayencour, et d'une mère issue de la noblesse belge, Fernande de Cartier de Marchienne, qui meurt dix-huit jours[6] après la naissance de l'enfant[7].
Il restera la propriété de la famille Dufresne jusqu'à la mort de Noémie en 1909. Michel Cleenewerck de Crayencour, le père de Marguerite Yourcenar, le vend en 1913, peu de temps après en avoir hérité de sa mère.
Marguerite est élevée chez sa grand-mère paternelle Noémie Dufresne (dont elle fait, dans Archives du Nord, un portrait acide) par son père, anti-conformiste et grand voyageur. Elle passe ses hivers dans l'hôtel particulier de sa grand-mère rue Marais à Lille et ses étés, jusqu'à la Première Guerre mondiale, dans le château familial situé au sommet du mont Noir dans la commune de Saint-Jans-Cappel (Nord), construit en 1824 par son arrière-grand-père Amable Dufresne (1801-1875) et qui restera la propriété de la famille Dufresne jusqu'à la mort de Noémie en 1909. Michel Cleenewerck de Crayencour, le père de Marguerite Yourcenar, le vend en 1913, peu de temps après en avoir hérité. Le château sera détruit lors des combats de la Première Guerre mondiale[8].
Elle valide la première partie de son baccalauréat à Nice, sans avoir fréquenté l'école. Son premier poème dialogué, Le Jardin des chimères, est publié à compte d'auteur en 1921 et signé MargYourcenar.
Yourcenar, anagramme de Crayencour à l'omission d'un C près, est le pseudonyme qu'elle s'est donné avec l'aide et l'accord de son père et qui deviendra son patronyme légal en 1947 lorsqu'elle recevra la nationalité américaine[9].
Elle accompagne son père, homme cultivé et anticonformiste, dans ses voyages : Londres pendant la Première Guerre mondiale, le Midi de la France, la Suisse, l'Italie où elle découvre avec lui la villa d'Hadrien à Tivoli. Elle l'observe, assiste à ses amours dont elle fera la trame de Quoi ? L'Éternité.
Débuts littéraires
En 1929, elle publie son premier roman, inspiré d'André Gide[10], d'un style précis et classique : Alexis ou le Traité du vain combat. Il s'agit d'une longue lettre dans laquelle un homme, musicien renommé, confie à son épouse son homosexualité et sa décision de la quitter dans un souci de vérité et de franchise. La « Monique » du texte n'est autre que le grand amour du père de Yourcenar, par ailleurs ancienne condisciple de sa mère, Jeanne de Vietinghoff.
Après le décès de son père en 1929 (il a cependant eu le temps de lire le premier roman de sa fille), Marguerite Yourcenar mène une vie bohème entre Paris, Lausanne, Athènes, les îles grecques, Istanbul, Bruxelles, etc. Bisexuelle[11] - [12], elle aime des femmes et tombe amoureuse d'un homme homosexuel, André Fraigneau[12], écrivain et éditeur chez Grasset.
Elle publie Nouvelles orientales, écho de ses voyages, Feux, composées de textes d'inspiration mythologique ou religieuse entrecoupées d'apophtegmes, où l'autrice traite sur différents modes le thème du désespoir amoureux et des souffrances sentimentales ; repris plus tard dans Le Coup de grâce (1939), court roman sur un trio amoureux ayant pour cadre la Courlande en 1919 pendant la guerre d'indépendance lettonne et la lutte des corps francs allemands contre les forces bolcheviques.
Départ pour les États-Unis
En 1939, alors que l'Europe s'achemine visiblement vers la guerre, Marguerite Yourcenar part pour les États-Unis rejoindre Grace Frick[13], alors professeure de littérature britannique à New York et sa compagne depuis une rencontre fortuite à Paris, en février 1937, à l'hôtel Wagram[12]. Pendant la guerre, l'autrice ne publie que quelques articles qui paraissent au sein de Les Lettres françaises qui est à l'époque sous la direction de Roger Caillois[14]. Elle écrit pendant cette période trois pièces ayant toutes pour sujet un élément de la pensée grecque, à savoir, Le mystère d’Alceste (1942), Électre ou la Chute des masques (1943), Qui n’a pas son Minotaure ? (1947). Elle traduit également une grande quantité de « Negro Spirituals », rassemblés ultérieurement sous le titre de Fleuve Profond, Sombre Rivière[15].
Grace Frick renonce Ă sa carrière universitaire. Elle soutient financièrement et psychologiquement Marguerite Yourcenar pendant la guerre et devient la traductrice de son Ĺ“uvre en anglais[16]. Elles s'installent Ă partir de 1950 sur l'Ă®le des Monts DĂ©serts (Mount Desert Island, dans le Maine), qu'elles avaient dĂ©couverte ensemble en 1942, et nomment leur maison Petite Plaisance. Yourcenar y passera le reste de sa vie. NaturalisĂ©e amĂ©ricaine en 1947, elle enseigne la littĂ©rature française et l'histoire de l'art jusqu'en 1953. Elle rencontre notamment Isabel GarcĂa Lorca au Sarah Lawrence College[17] et devient l'une des premières Ă effectuer des recherches sur l'assassinat du poète[18].
Grace Frick organise leur vie, ne se plaint pas après son ablation du sein en 1958, et doit rassurer sa compagne hypocondriaque et sujette à la dépression[19]. Les deux femmes vivent ensemble jusqu'à la mort de Frick de son cancer du sein en 1979[20].
Grands romans
Yourcenar s’est voulue « romancière-historienne », autrement dit « un pied dans l’érudition, l’autre dans la magie […] qui consiste à se transporter en pensée à l’intérieur de quelqu’un » — de quelqu’un d’autrefois, à partir d’aujourd’hui[21].
Ainsi, pour son roman Mémoires d'Hadrien, elle dit avoir longtemps hésité, pour le choix de son sujet, entre l'empereur Hadrien et le savant persan du Moyen Âge Omar Khayyam. Paru en 1951, Mémoires d'Hadrien connaît un succès mondial et établit définitivement sa réputation d'écrivain majeur, consacrée en 1970 par son élection à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
Le roman L'Œuvre au noir, commencé dès 1923-1924, paraît en 1968 et fait figure de clé de voûte de l'œuvre de Yourcenar :
« L'Œuvre au noir, commencé (sous un autre titre[23]) à l'époque où j'avais l'âge du jeune Zénon, du même Henri-Maximilien du début du livre. Terminée quand j'ai eu un peu plus de l'âge qu'ont Zénon et Henri-Maximilien quand ils butent sur leur mort[24]. »
Zénon incarne l'esprit de la Renaissance, à la fois de son époque par son désir de connaissance et de liberté mais en avance sur elle au point d'être broyé par ce qui reste en elle d'obscurantisme. Par là , Zénon transcende son époque et représente une position universelle et intemporelle, celle du héros socratique, qui donne plus de prix à sa liberté qu'à sa vie et décide d'affronter la mort en face. Il incarne surtout celui qui est « de passage », pour qui la quête de sens transite nécessairement par « l'abîme ». À l'encontre d'un type d'abîme où s'effondre Hans Castorp chez Thomas Mann : « héros qui s'accomplit par le moyen d'une lente autodestruction, et au cours d'une sorte de totale incarcération en soi »[25], la quête yourcenarienne est celle de l'Être héraclitéen éternellement en devenir.
Tels sont les protagonistes majeurs qui parcourent l'œuvre de Yourcenar. Depuis la traduction de la quête de La Nature de l'identité si bien rendue dans Les Vagues de Virginia Woolf, les paradoxes de la sexualité dans Le Coup de grâce, en passant par Le Tour de la prison et deux vaines tentatives personnelles de se rendre au Népal[26], Yourcenar élabore Le Labyrinthe du Monde, qui transmue l'œuvre d'une vie en épopée littéraire. L'écrivaine affirme[27] ainsi sa propre identité :
« Tant qu'un être inventé ne nous importe pas autant que nous-mêmes, il n'est rien[28]. »
Élection à l'Académie française
En 1980, son élection à l'Académie française[29] est notamment soutenue par Jean d'Ormesson. Première femme à siéger à l'Académie française, elle succède à Roger Caillois auquel elle a consacré un essai[30], son discours du récipiendaire[31], à « L’homme qui aimait les pierres »[32].
Fin de vie
La dernière partie de sa vie se partage entre l'écriture dans l'isolement de l'île des Monts-Déserts et de longs voyages. Elle fait quelques périples à travers le monde avec le jeune réalisateur américain Jerry Wilson, son dernier secrétaire et compagnon dont les photographies en couleur illustrent La Voix des Choses, choix de textes par l'écrivaine. Jerry Wilson meurt du sida le [34].
Marguerite Yourcenar meurt le à Bar Harbor. Ses cendres sont déposées au cimetière de Brookside à Somesville, un des villages de la municipalité de Mount Desert à côté de la petite maison en rondins qu'elle avait louée avec Grace Frick pendant les trois premiers étés du couple dans le Maine.
Trois dalles funéraires s'y trouvent : la première, réservée à Grace Frick, porte l'inscription, reprise de Mémoires d'Hadrien, « HOSPES COMESQUE » (« hôte et compagne »). La deuxième, à la mémoire de Jerry Wilson, porte sur la tranche l'inscription en grec « ΣΑΠΦΡΩΝ ΕΡΩΣ / SAPPHRŌN ERŌS » (ce qui signifie selon Yourcenar : « le calme et intelligent amour »). Enfin, la troisième, gravée partiellement avant son décès, est celle qui recouvre ses cendres[35] et porte une épitaphe tirée de L'Œuvre au noir :
« Plaise à Celui qui Est peut-être de dilater le cœur de l'homme à la mesure de toute la vie. »
Postérité
Des romans historiques aux mémoires autobiographiques, l'œuvre de Yourcenar se caractérise d'abord par l'élaboration esthétique de sa langue, au style épuré et classique, et par le privilège donné à la narration. Inspirée à la fois par la sagesse orientale et la philosophie gréco-latine, la pensée de l'écrivaine se reconnaît notamment dans l'humanisme de la Renaissance entendu comme curiosité universelle nourrie par la lecture des livres anciens :
« Le véritable lieu de naissance est celui où l'on a porté pour la première fois un coup d'œil intelligent sur soi-même : mes premières patries ont été les livres. »
— Mémoires d'Hadrien
Yourcenar lisait couramment le grec ancien et le latin et avait une vaste connaissance de la littérature antique. Pour la rédaction des Mémoires d'Hadrien, elle rassemble une documentation exhaustive et lit toute la littérature conservée de l'époque d'Hadrien[36].
Son abondante correspondance a été publiée partiellement sous le titre Lettres à ses amis et quelques autres (Gallimard, 1995). Une édition complète est en cours chez ce même éditeur[37].
Ĺ’uvre
Poésie
- 1921 : Le Jardin des chimères
- 1922 : Les dieux ne sont pas morts
- 1936 : Feux (poèmes en prose)
- 1956 : Les Charités d'Alcippe (La Flûte enchantée, Liège…) ; rééd. 1984
- 1992 : Écrit dans un jardin (poème illustré par Pierre Albuisson)
Romans, nouvelles, contes
- 1929 : Alexis ou le Traité du vain combat (roman), Au sans pareil
- 1931 : La Nouvelle Eurydice (roman)
- 1934 : Denier du rĂŞve (roman)
- 1934 : La mort conduit l'attelage
- 1938 : Nouvelles orientales (nouvelles)
- 1939 : Le Coup de grâce (roman)
- 1951 : MĂ©moires d'Hadrien (roman historique)
- 1968 : L'Ĺ’uvre au noir (roman)
- 1981 : Anna, soror, Gallimard, 1981[38]
- 1982 : Comme l'eau qui coule (Anna, soror…, Un homme obscur, Une belle matinée)
- 1983 : Comment Wang-Fô fut sauvé (nouvelle)[39]
- 1985 : Le Cheval noir Ă tĂŞte blanche (conte indien)
- 1993 : Conte bleu - Le Premier soir - Maléfice (contes)
MĂ©moires
- 1974 : Le Labyrinthe du monde. I, Souvenirs pieux
- 1977 : Le Labyrinthe du monde. II, Archives du Nord
- 1988 : Le Labyrinthe du monde. III, Quoi ? L'Éternité
Essais
- 1932 : Pindare
- 1938 : Les Songes et les Sorts
- 1962 : Sous bénéfice d'inventaire, Gallimard
- 1962 : Ah, mon beau château, étude historique sur le château de Chenonceau[40]
- 1980 : Mishima ou la Vision du vide, Gallimard
- 1982 : Sur quelques thèmes érotiques et mystiques de la Gita-Govinda - L'Andalousie ou les Hespérides
- 1983 : Le temps, ce grand sculpteur, Gallimard
- 1987 : La Voix des choses, recueil de textes recueillis par Marguerite Yourcenar, illustré de photos de Jerry Wilson
- 1988 : Les Trente-Trois Noms de Dieu-Le Livre d'Adresse (essai d'un journal suivi par poésie)
- 1989 : En pèlerin et en étranger
- 1991 : Le Tour de la prison (essai, voyages)
- 1999 : Sources II
Théâtre
- 1954 : Électre ou la Chute des masques, Plon
- 1963 : Le Mystère d'Alceste
- 1963 : Qui n'a pas son Minotaure ?
- 1971 : Théâtre I (Rendre à César, La Petite Sirène et Le Dialogue dans le marécage)
- 1971 : Théâtre II (Électre ou la Chute des masques, Le Mystère d'Alceste et Qui n'a pas son Minotaure ?)
Traductions
- 1937 : Les Vagues de Virginia Woolf
- 1947 : Ce que savait Maisie d'Henry James
- 1958 : Présentation critique de Constantin Cavafy 1863-1933, suivie d'une traduction intégrale de ses poèmes, avec Constantin Dimaras
- 1964 : Hortense Flexner, suivi de poèmes choisis
- 1964 : Fleuve profond, sombre rivière (traduction de negro spirituals)
- 1969 : Présentation critique d'Hortense Flexner, choix de poèmes
- 1979 : La Couronne et la Lyre (anthologie de poèmes traduits du grec ancien)
- 1983 : Le Coin des « Amen » de James Baldwin
- 1984 : Blues et Gospels
- 1984 : Cinq NĂ´ modernes de Yukio Mishima
- 1994 : Poèmes à la nuit de Rainer Maria Rilke (poésie, avec une préface de Marguerite Yourcenar)
Correspondance
Entretiens
- 1972 : Patrick de Rosbo, Entretiens radiophoniques avec Marguerite Yourcenar[41], Mercure de France
- 1979 : Bernard Pivot, Apostrophes
- 1980 : Matthieu Galey, Les Yeux ouverts, éditions Le Centurion coll. « Les interviews », 1980 (ISBN 2227320222)
- 1999 : Jacques Chancel, Radioscopie de Marguerite Yourcenar
- 1999 : Marguerite Yourcenar : Entretiens avec des Belges, Centre international de documentation Marguerite Yourcenar (ISBN 2-9600189-1-5)
- 2002 : Portrait d'une voix, vingt-trois entretiens, 1952-1987 ; textes réunis, présentés et annotés par Maurice Delcroix, Gallimard
- 2008 : Marguerite Yourcenar en questions, texte établi et commenté par Michèle Goslar
Discours
- 1971 : Réception de Madame Marguerite Yourcenar à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique - Discours de M. Carlo Bronne et de Mme Marguerite Yourcenar
- 1981 : Discours de réception de Madame Marguerite Yourcenar à l'Académie française et réponse de Monsieur Jean d'Ormesson[42]
Œuvres complètes
- 1982 : Œuvres romanesques, Bibliothèque de la Pléiade
- 1991 : Essais et Mémoires, Bibliothèque de la Pléiade
Actions pour la protection de l'environnement
Le combat écologique de l'écrivaine présent dans son œuvre littéraire[43] se concrétise par la création en 1982, selon un souhait formulé par elle-même, de la fondation Marguerite-Yourcenar, placée sous l'égide de la Fondation de France[44].
Cette fondation à caractère écologique, reconnue d'intérêt général[45], a pour but de protéger la faune et la flore sauvages[46], et a contribué à la création d'une petite réserve naturelle dans les monts des Flandres près du château familial de son enfance situé au sommet du mont Noir[47].
Hommages
- (7020) Yourcenar, astéroïde
DĂ©coration
Notes et références
- Photographiée par Bernhard de Grendel.
- « https://research.reading.ac.uk/diasporicarchives/collections/ » (consulté le )
- Yourcenar est une anagramme imparfaite de son nom de famille, Crayencour.
- Académie française, « Les grandes dates », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
- Ce n'est qu'en 1925 qu'une branche de la famille Cleenewerck de Crayencour sera anoblie en Belgique.
- Jacques Loeuille, « Marguerite Yourcenar, alchimie du paysage - Un film de Jacques Loeuille (2013) » , sur youtube,
- Marguerite Yourcenar, Ă©tat civil, Centre international de documentation Marguerite Yourcenar, , p. 7.
- cf. villa Marguerite-Yourcenar.
- Marthe Peyroux, Marguerite Yourcenar. Mon très cher père, Eurédit, , p. 95.
- Dans la préface d’Alexis ou le Traité du vain combat, rédigée en 1963, Marguerite Yourcenar affirme que, si le titre fait bien écho au Traité du vain désir de Gide, l'influence de ce dernier fut en réalité faible et surtout formelle, l'empreinte essentielle étant plutôt celle de Rilke.
- Présentation de Vous, Marguerite Yourcenar. La passion et ses masques, un livre de Michèle Sarde.
- Proches et amis de Marguerite Yourcenar sur le site du Centre international de documentation Marguerite Yourcenar.
- 12 janvier 1903 - 18 novembre 1979, sans lien de parenté avec Henry Frick à l'origine de la collection du même nom (Michèle Sarde, Vous, Marguerite Yourcenar, Robert Laffont, 1995, p. 227.
- Yvon Bernier, « Itinéraire d'un œuvre », Études littéraires, Volume 12, Numéro 1,‎ (ISSN 1708-9069, lire en ligne).
- Yvon Bernier, « Itinéraire dune œuvre », Études littéraires, Volume 12, Numéro 1,‎ , p. 7 (lire en ligne).
- (en) Josyane Savigneau, Marguerite Yourcenar. Inventing a LifeUniversity of Chicago Press, , p. 327.
- (es) « Carta de Marguerite Yourcenar a Isabel GarcĂa Lorca », sur unapizcadecmha.blogspot.com
- Marguerite Yourcenar, Cartas a sus amigos (Carta a Isabel GarcĂa Lorca (10 de mayo de 1960), Madrid, Alfaguara Editores, (ISBN 9788420428642)
- (en) George Sebastian Rousseau, Yourcenar, Haus, , p. 9.
- (en) Bérengère Deprez, Marguerite Yourcenar and the USA. From Prophecy to Protest, Peter Lang, , p. 129.
- « Yourcenar, décidément », France Culture, Concordance des temps, par Jean-Noël Jeanneney avec Henriette Levillain, le .
-
« Je ne cesserai jamais de m'émerveiller que cette chair soutenue par ses vertèbres, ce tronc joint à la tête par l'isthme du cou et disposant autour de lui symétriquement ses membres, contiennent et peut-être produisent un esprit qui tire parti de mes yeux pour voir et de mes mouvements pour palper… J'en sais les limites, et que le temps lui manquera pour aller plus loin, et la force, si par hasard lui était accordé le temps. Mais il est, et, en ce moment, il est Celui qui Est. »
- La mort conduit l'attelage.
- Marguerite Yourcenar, Œuvres romanesques, éditions Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », , p. 857.
- Marguerite Yourcenar, Sous bénéfice d'inventaire, Humanisme et hermétisme chez Thomas Mann, éditions Gallimard, , p. 179.
- Marguerite Yourcenar, Lettres Ă ses amis et quelques autres, Ă©ditions Gallimard, , p. 638 et 687.
- Louis Coste, « Autodestruction et puissance d'affirmation de soi dans l'œuvre de Marguerite Yourcenar », université Paris 7, thèse, , 331 p. (lire en ligne), p. 274 :
« Marguerite Yourcenar se veut précurseur éternel d'une œuvre qu'il restera toujours construire, à reconstruire. Elle nous relie apparemment à la pensée orientale à travers les vestiges présocratiques. Elle nous relie en fait à l'expression ancestrale de "la terre inconnue". Aussi, sa pensée est-elle composée de la densité du concret et de la décantation subtile du réel. L'imagination en est proscrite, car le rêve est la décantation de la réalité. Son œuvre est la méditation d'une vie… »
- Marguerite Yourcenar, L'Œuvre au Noir, Carnets de notes, in Œuvres romanesques, éditions Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », , p. 864.
- Delphine Naudier, « L'irrésistible élection de Marguerite Yourcenar à l'Académie française », (consulté le )
- Achmy Halley, Marguerite Yourcenar en poésie, Rodopi, , p. 141.
- Marguerite Yourcenar, En pèlerin et en étranger, Paris, Gallimard, coll. Blanche, , 265 p. (ISBN 2070716708), "Le discours du récipiendaire", édition en volume de l'article de Le Monde des livres du 23 janvier 1981
- Marguerite Yourcenar, « « Le discours du récipiendaire », [« L’homme qui aimait les pierres »]. », Le Monde des Livres,‎ , p. 17-18, 20
- « Marguerite Yourcenar », sur lenord.fr (consulté le ).
- Marthe Peyroux, op. cit., p. 252.
- Philippe Landru, « YOURCENAR Marguerite (Marguerite Cleenewerck de Crayencour : 1903-1987). Cimetière Brookside de Somesville, Maine - États-Unis », 23 février 2014.
- Entretiens avec Mathieu Galey.
- Quatre volumes parus à ce jour pour la période de 1951 à 1963.
- Édition originale. Volume oblong. Couverture noire.
- Première version sortie en 1936.
- Repris sous forme de guide touristique en 1975 ?
- Entretiens menés à la fin de l'été 1970.
- Discours de réception et réponse.
- (it) Andrea Padilla et Vicente Vicente Torres Mariño, Marguerite Yourcenar y la ecologĂa. Un combate ideolĂłgico y polĂtico, Ediciones Uniandes, , 174 p.
- Maryla Laurent, Rémy Poignault, Lydia Waleryszak, Marguerite Yourcenar et l'enfance, Société internationale d'études yourcenariennes,
- « Musée Marguerite Yourcenar », sur museeyourcenar.chez.com (consulté le ).
- Fondation Marguerite-Yourcenar sur le site de la Fondation de France, consulté le 5 juillet 2017.
- Michèle Goslar, Les voyages de Marguerite Yourcenar, Cidmy, , p. 131.
- « En savoir plus sur Marguerite Yourcenar - Entretiens et documents - Site Gallimard », sur www.gallimard.fr (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- 1957 : Denise Bourdet, « Marguerite Yourcenar », dans Pris sur le vif, Paris, Plon
- 1990 : Josyane Savigneau, Marguerite Yourcenar : l'invention d'une vie, Gallimard
- 1995 : Michèle Sarde, Vous, Marguerite Yourcenar : la passion et ses masques, Laffont
- 1998 : Michèle Goslar, Yourcenar : biographie. « Qu'il eût été fade d'être heureux », Bruxelles, Racine (ISBN 2-87386-143-6) ; éd. revue et augmentée, Lausanne/Paris, L'Âge d'homme, 2014 (ISBN 978-2-8251-4381-0) Présentation du livre par Michèle Goslar au micro d’Edmond Morrel.
- 2010 : Achmy Halley, Tanguy Dohollau, Marguerite Yourcenar, l'académicienne aux semelles de vent, À dos d'âne
- 2016 : Henriette Levillain, Yourcenar : Carte d'identité, Fayard
- 2019 : Mireille Brémond, Marguerite Yourcenar, une femme à l'Académie, Garnier
- Études sur l'œuvre
Il existe plusieurs milliers d'études sur l'œuvre de Marguerite Yourcenar, disponibles dans les bibliothèques des associations yourcenariennes.
- 1980 : Marguerite Yourcenar, Jean Blot, Ă©ditions Seghers
- depuis 1987, n°1: Bulletin de la Société Internationale d’Études Yourcenariennes (semestriel, puis annuel) : https://www.yourcenariana.org/
- Une vingtaine d’actes de colloques publiés par la Société Internationale d’Études Yourcenariennes :
- 1995 :
- Roman, histoire et mythe dans l'Ĺ“uvre de Marguerite Yourcenar, actes du colloque d'Anvers, , Simone et Maurice Delcroix, Ă©ditions Tours, 524 p. (ISBN 2950447457)
- Giorgetto Giorgi, Mito, Storia, Scrittura, nell’opera di Marguerite Yourcenar, Milano, Bompiani, 1995, 70 p. (ISBN 9788845224683)
- Rémy Poignault, L’Antiquité dans l’œuvre de Marguerite Yourcenar. Littérauture, mythe et histoire, Bruxelles, Latomus, 1995, 1096 p. (ISBN 2-87031-168-0)
- 1996 : Donata Spadaro, « Marguerite Yourcenar et l'écriture autobiographique : Le Labyrinthe du monde », bull. SIEY, no 17, décembre, p. 69 à 83
- 2002 : La Promesse du seuil : un voyage avec Marguerite Yourcenar de Christian Dumais-Lvowski, photographies de Saddri Derradji, coll. « Archives privées », Actes Sud
- 2003 : Bérengère Deprez, Marguerite Yourcenar. Écriture, maternité, démiurgie, essai, Bruxelles, Archives et musée de la littérature/PIE-Peter Lang, coll. « Documents pour l'histoire des francophonies », 330 p.
- 2008 : Antoine Gavory, Marguerite Yourcenar : itinéraire d'un écrivain solitaire, Flagrant d'élie
- 2009 : (en) Bérengère Deprez, Marguerite Yourcenar and the United States. From Prophecy to Protest, Peter Lang, coll. « Yourcenar », 180 p.
- 2012 : Bérengère Deprez, Marguerite Yourcenar et les États-Unis. Du nageur à la vague, Éditions Racine, 192 p.
- 2014 :
- Donata Spadaro, Marguerite Yourcenar e l'autobiografia, ADP
- Mireille Blanchet-Douspis, L'Idéologie politique de Marguerite Yourcenar d'après son œuvre romanesque, New York, édition Rodopi (ISBN 978-90-420-3779-3)
Filmographie
- 1975 : Dans l'île du Mont-Désert chez Marguerite Yourcenar, documentaire de Philippe Dasnoy et Jean Antoine, diffusé en
- 2013 : Marguerite Yourcenar, alchimie du paysage, documentaire de Jacques Lœuille, diffusé en 2014 sur France Télévisions
Articles connexes
- Famille Cleenewerck et Cleenewerck de Crayencour : Georges de Crayencour - Stéphanie Crayencour
- Auteurs proches de Marguerite Yourcenar : Constantin Dimaras - AndrĂ©as EmbirĂkos
- Centre international de documentation Marguerite Yourcenar - Michèle Goslar
- Autres : Femmes à l'Académie française - Musée Marguerite-Yourcenar - Villa Marguerite-Yourcenar - Prix Marguerite-Yourcenar
Liens externes
- CIDMY, Centre international de documentation Marguerite Yourcenar, Bruxelles
- Portail des associations yourcenariennes
- SIEY, Société internationale d'études yourcenariennes, Clermont-Ferrand
- Musée Marguerite Yourcenar, à Saint-Jans-Cappel
- Dossier d'analyses d'Ĺ“uvres de Marguerite Yourcenar
- Conférence inaugurale de Marguerite Yourcenar : Ve conférence internationale de droit constitutionnel, 1987, Québec
- Notices et ressources
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- American National Biography
- Biographie nationale de Belgique
- Britannica
- Brockhaus
- Deutsche Biographie
- Dictionnaire universel des créatrices
- Enciclopedia delle donne
- Enciclopedia italiana
- Enciclopédia Itaú Cultural
- Gran Enciclopèdia Catalana
- Hrvatska Enciklopedija
- Nationalencyklopedin
- Munzinger
- Store norske leksikon
- Treccani
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- Ressources relatives à la littérature :
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Unifrance
- (en) AllMovie
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- (en) IMDb
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- Ressources relatives Ă la recherche :
- Ressource relative à la santé :
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