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Ernest HĂ©bert

Antoine-Auguste-Ernest Hébert né à Grenoble (Isère) le et mort à La Tronche (Isère) le est un peintre français.

Ernest HĂ©bert
Ernest HĂ©bert, Autoportrait (1834),
La Tronche, musée Hébert.
Fonctions
Directeur de l'Académie de France à Rome (d)
-
Directeur de l'Académie de France à Rome (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Antoine-Auguste-Ernest HĂ©bert
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Parentèle
Stendhal (cousin)
Ĺ’uvres principales
Amélie Hébert, mère de l'artiste (d), Antonietta Copola (d), Autoportrait à 17 ans à son arrivée à Paris (d)

Biographie

Ophélie (1876), Paris, musée Hébert[1].
La Musique (Agathe Calmel), Paris, Petit Palais.

Dauphinois d'origine, cousin de Stendhal, Ernest Hébert se forme seul à la peinture, recevant les conseils de Benjamin Rolland, de David d'Angers et de Paul Delaroche. En 1839, il obtient un grand succès au Salon avec Le Tasse en prison. Il entre à l'École des beaux-arts de Paris et il reçoit le prix de Rome en peinture, à la suite de quoi il s'installe à Rome. Il peint essentiellement la campagne romaine avec beaucoup de luminosité. À son retour en France, il devient un peintre renommé du Second Empire. Peintre brillant, il exécute de nombreux portraits et bâtit une grande partie de son œuvre en puisant dans les souvenirs de ses séjours italiens par des tableaux proches du symbolisme[2].

Il est pensionnaire de la villa Médicis de 1840 à 1844, puis, succédant à Joseph-Nicolas Robert-Fleury, directeur de l'Académie de France à Rome de 1867 à 1872 et de 1885 à 1890[3]. Il est nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris de 1882 à 1885. En 1880, il épouse la future photographe Gabrielle d'Uckermann[4]. Proche de la famille du général Léon de Beylié, Ernest Hébert peint son portrait en 1898[5]. Il est un familier de la princesse Mathilde avec laquelle il échange une correspondance de 1863 à 1904.

Il meurt le , dans sa maison de La Tronche, devenue le musée Hébert en 1934, et repose dans le parc de la maison[6].

Collections publiques

  • La Tronche, musĂ©e HĂ©bert.
  • Paris :
    • dĂ©partement des arts graphiques du musĂ©e du Louvre.
    • musĂ©e HĂ©bert[7] : La Fille aux joncs, dite aussi La Fille aux iris ou La Baigneuse, 1871, huile sur toile, 142 Ă— 87 cm. Ce tableau, mĂŞlant Ă©rotisme et nature, avait Ă©tĂ© commandĂ© par Esther Lachmann (dite la PaĂŻva), pour dĂ©corer sa chambre Ă  coucher de l'hĂ´tel de la PaĂŻva au 25, avenue des Champs-ÉlysĂ©es Ă  Paris. Tout Paris sera au courant de la nuditĂ© du tableau, La PaĂŻva elle-mĂŞme ayant servi de modèle. Devant le scandale, la princesse Mathilde demande Ă  Ernest HĂ©bert de ne pas livrer le tableau, ce qu'il fit[8].
    • musĂ©e d'Orsay : La Mal'aria, 1848-1849, huile sur toile, 135 Ă— 193 cm[9].
    • PanthĂ©on : Le Christ montrant Ă  l'ange gardien de la France les destinĂ©es de la patrie (« ANGELVM GALLIÆ CVSTODEM CHRISTVS PATRIÆ FATA DOCET »), mosaĂŻque du cul-de-four de l'abside rĂ©alisĂ©e de 1875 Ă  1884 par l'atelier de mosaĂŻstes parisiens Guilbert-Martin d'après un dessin d'HĂ©bert : Ă  sa droite, l'Ange gardien debout portant une Ă©pĂ©e puis, Ă  genoux, sainte Geneviève portant le bâton de berger ; Ă  sa gauche, la Vierge Marie debout et, Ă  genoux, Jeanne d'Arc tenant un drapeau. Cette reprĂ©sentation illustre les dĂ©bats qui pouvaient agiter les dĂ©buts de la Troisième RĂ©publique entre laĂŻcs et catholiques. Sur les cinq personnages reprĂ©sentĂ©s, quatre ont une aurĂ©ole mais Jeanne d'Arc n'en porte pas, n'Ă©tant canonisĂ©e par l'Église catholique qu'en 1920.

RĂ©compenses

  • 1839 : premier grand prix de Rome.
  • 1851 : mĂ©daille de 1re classe.
  • 1855 : mĂ©daille de 1re classe.
  • 1867 : mĂ©daille de 2e classe.

Distinctions

Élèves

Notes et références

  1. Article analytique de l'Ĺ“uvre sur le site histoire-image.org.
  2. Laurence Hualt-Nesme, Ernest HĂ©bert, Entre romantisme et symbolisme, 1817-1908.
  3. « Ernest Hébert », sur Villa Medici (consulté le ).
  4. Laurence Huault-Nesme, « Voyage en Espagne, Photographies Kodak de Gabrielle Hébert », Musée Hébert, La Tronche (plaquette d'exposition),‎ .
  5. Le Souvenir français en Chine.
  6. Site culture du conseil général de l'Isère.
  7. Laurence Huault-Nesme, Musée Hébert, « Le peintre et ses muses. Hébert et la fin du siècle » [PDF], sur ac-grenoble.fr (consulté le ).
  8. Musée d'Orsay, « Ernest Hébert - La fille aux joncs (1871) », sur musee-orsay.fr (consulté le ).
  9. « La Mal'aria », sur Musée d'Orsay (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Dictionnaire BĂ©nĂ©zit.
  • Laurence Hualt-Nesme (dir.), Ernest HĂ©bert, Entre romantisme et symbolisme, 1817-1908, MusĂ©e HĂ©bert La Tronche-Isère (ISBN 2-905375-53-1).
  • Isabelle Julia et Ernest HĂ©bert, Le peintre et la princesse, correspondance entre la princesse Mathilde Bonaparte et le peintre Ernest HĂ©bert, Editions de la RĂ©union des MusĂ©es Nationaux, (ISBN 978-2-7118-4747-1).
  • RenĂ© Patris D'Uckermann et Ernest HĂ©bert, Ernest HĂ©bert 1817-1908, Editions de la RĂ©union des MusĂ©es Nationaux, (ISBN 978-2-7118-0224-1).
  • Henry Marcel, La peinture française au XIXe siècle, Paris, Alcide Picard & Kaan, (lire en ligne), p. 262.
  • ValĂ©rie Huss (dir.), Grenoble et ses artistes au XIXe siècle (catalogue de l'exposition du 14 mars au 25 octobre 2020), Grenoble, Éditions Snoeck - MusĂ©e de Grenoble, (ISBN 9461615949).

Iconographie

  • Benjamin Rolland, Portrait d'Ernest HĂ©bert adolescent, huile sur toile, 64 Ă— 54 cm, signĂ© et datĂ© en bas Ă  droite : « Rolland 1834, gage d'amitiĂ© Ă  son Ă©lève Ernest HĂ©bert », La Tronche, musĂ©e HĂ©bert.
  • Autoportrait, 1834, La Tronche, musĂ©e HĂ©bert.

Article connexe

Liens externes

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