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VĂ©nus d'Arles

La Vénus d'Arles (du nom du lieu de sa découverte) est une statue en marbre dégagée en 1651, lors de la fouille des vestiges romains proches du théùtre antique d'Arles. Elle représente probablement la déesse Vénus.

VĂ©nus d'Arles
VĂ©nus d'Arles
VĂ©nus d'Arles
Type sculpture
Dimensions 194 cm (hauteur)
Matériau Marbre
MĂ©thode de fabrication Sculpture ronde-bosse
PĂ©riode Fin Ier siĂšcle av. J.-C.
Culture Époque classique, Grùce antique (copie romaine)
Date de découverte 1651
Lieu de découverte Arles
Conservation Département des antiquités grecques, musée du Louvre, Paris
Signe particulier Copie d'un original attribué à PraxitÚle
Fiche descriptive Fiche sur la base Atlas

À l'Ă©poque de sa dĂ©couverte, elle fut l'antique de rĂ©fĂ©rence, mais aujourd'hui la restauration effectuĂ©e par François Girardon au XVIIe siĂšcle suscite des rĂ©serves bien que sa portĂ©e ait Ă©tĂ© trĂšs exagĂ©rĂ©e. À ce titre, elle tĂ©moigne de l'Ă©volution de la science archĂ©ologique. Alors qu'il s'agit vraisemblablement d'une copie romaine, elle constitue l'une des traces majeures de la sculpture du second classicisme grec rattachĂ©e Ă  l'Ɠuvre de PraxitĂšle. On lui reconnaĂźt d'ĂȘtre un type iconographique pour certaines rĂ©pliques et statues semblables. Elle pourrait ĂȘtre l'une des sources d'inspiration du mythe de l'ArlĂ©sienne.

Elle est conservée à Paris au musée du Louvre depuis la Révolution française, aprÚs avoir orné le chùteau de Versailles pendant plus d'un siÚcle.

Une « Vénus » à la plastique grecque

Il est généralement admis que la Vénus d'Arles est une statue romaine[1] datant de la fin du Ier siÚcle av. J.-C. (rÚgne de l'empereur Auguste). Elle serait la copie d'un original en marbre ou en bronze[2]connu sous le nom d'Aphrodite de Thespies, du sculpteur grec PraxitÚle trois siÚcles plus tÎt (vers 360 avant notre Úre).

Description

Profil droit de la Vénus d'Arles et le bras rajouté par Girardon avec la pomme de Pùris.
Profil gauche de la VĂ©nus d'Arles et trace de mutilation sur l'omoplate.
La VĂ©nus d'Arles de dos avec ses mutilations et le trou de crampon.

La statue, traitĂ©e en ronde-bosse, sculptĂ©e dans un seul bloc de marbre blanc cendrĂ©, Ă  gros grains, supposĂ©ment en provenance du mont Hymette prĂšs d'AthĂšnes (pour la partie antique), prĂ©sente une femme mesurant 1,94 m (2,08 m avec le socle et une profondeur de 65 cm)[3] - [4], donc plus grande que les femmes de l'Ă©poque.

Elle a le haut du corps, plutĂŽt menu, nu jusqu'au bassin. Elle est dans une position « souplement hanchĂ©e[5] ». La partie infĂ©rieure est enveloppĂ©e d'un manteau drapĂ©[6] qui dĂ©bute aux hanches, descend Ă  plis larges profondĂ©ment creusĂ©s jusqu'aux pieds, vient s'enrouler autour du bras gauche et retombe le long de la jambe. Le bord en est froncĂ© pour un effet de frange (en grec ancien, ÎșÏÎŹÏƒÏ€Î”ÎŽÎżÎœ / craspedon). Un petit morceau du pli de cĂŽtĂ© manque. Le bras gauche descend le long du corps. Il est ornĂ© en partie haute d'un bracelet (spinther)[7] Ă  cabochon incrustĂ© (comportant un chaton vide). La tĂȘte est scellĂ©e au torse par un joint qui masque que sa cassure initiale n'avait avec le torse qu'un seul point de contact. La chevelure, relevĂ©e en chignon, est cerclĂ©e d'un ruban enroulĂ© deux fois dont la partie la plus frontale prĂ©sente Ă©galement un chaton vide en son centre supĂ©rieur. Les oreilles ne sont pas percĂ©es. Le dos, qui prĂ©sente encore deux traces de mutilation (Ă©paule et omoplate), est traitĂ© sobrement et prĂ©sente un trou de crampon carrĂ© au niveau des reins, sur le bourrelet du drapĂ© arriĂšre. Les pieds sont chaussĂ©s de sandales et partiellement recouverts par le drapĂ©. Un joint placĂ© au bord de la draperie partage horizontalement la statue en deux morceaux, comme cela est courant. Au-dessous du genou droit, on voit dans le marbre un fil remastiquĂ© qui traverse toute la statue[8].

Dans son Ă©tat actuel, aprĂšs restauration et divers ajouts en marbre de Carrare par François Girardon[9], l'avant-bras se relĂšve et la main tient un manche de miroir. Le bras droit est Ă©levĂ© Ă  la hauteur de l'Ă©paule et la main prĂ©sente une pomme. La tĂȘte s'incline vers le miroir (absent). Le ruban cerclant la tĂȘte retombe sur chaque Ă©paule.

DĂ©coration de la statue

Lors de sa dĂ©couverte, la VĂ©nus Ă©tait d'une couleur lĂ©gĂšrement brun-dorĂ©, avec quelques traces tĂ©moignant d'un apprĂȘt polychrome[10] (sans doute une peinture Ă  l’encaustique, appliquĂ©e chaude[11]), qui devait donner aux chairs de la VĂ©nus d’Arles la couleur de la peau et un aspect diaphane qui ont disparu au profit d'une blancheur faussement conforme Ă  l'esthĂ©tique grĂ©co-romaine telle que se la reprĂ©sente la croyance populaire. Aujourd'hui, l'absence de cette protection sur la VĂ©nus (comme sur bien d'autres antiques) et les consĂ©quences sur sa conservation, peuvent prĂȘter Ă  polĂ©miques[12].

Louis Jacquemin note que l'on a retrouvĂ© des traces de couleur rouge dans la chevelure, ce qui pourrait indiquer qu'elle Ă©tait dorĂ©e[13]. Jules FormigĂ©, quant Ă  lui, semble suggĂ©rer que le drapĂ© Ă©tait possiblement teintĂ© en bleu. En outre, il observe que la VĂ©nus devait ĂȘtre pourvue de bijoux (au centre du cerclage avant de la tĂȘte et dans le chaton du bracelet du bras gauche)[14]. Pour CĂ©cile Carrier il s'agissait, pour la tĂȘte, probablement d'une piĂšce rapportĂ©e en mĂ©tal, une Ă©toile ou un diadĂšme[15].

Place et influence dans l'art grec

La VĂ©nus d'Arles serait d'un nouveau type apparu en GrĂšce au dĂ©but du IVe siĂšcle av. J.-C., alors que la reprĂ©sentation de la dĂ©esse avait dĂ©jĂ  connu par le passĂ© plusieurs transformations suivant l'Ă©volution de son mythe, y compris une Ă©poque de nuditĂ© vulgaire (Chypre, Iles de l'archipel). Aphrodite Ă©tait en effet devenue une divinitĂ© virginale, soudain empreinte de gravitĂ©, drapĂ©e tout du long et parfois diadĂ©mĂ©e (telles la DĂ©esse CĂ©leste, l'Aphrodite aux jardins d'AcamĂšne, l'Aphrodite voilĂ©e du ParthĂ©non). À l'orĂ©e de la pĂ©riode hellĂ©nistique, avant que ne s'opĂšre Ă  nouveau le retour au nu intĂ©gral (avec la descendance de l'emblĂ©matique VĂ©nus de Cnide), la VĂ©nus d'Arles semble donc faire partie de cette ultime transition, nue jusqu'Ă  la ceinture et plus avenante (type VĂ©nus Victrix ou « NikĂȘphoros »), ce qui la placerait — de ce point de vue — dans le mĂȘme groupe que la VĂ©nus de Capoue (Naples), la VĂ©nus de Milo (Le Louvre) et l’Aphrodite tordant sa chevelure (Vatican)[16], dont la VĂ©nus d'Arles serait le modĂšle ayant pu toutes les inspirer[17].

Charles LenthĂ©ric s'autorisait Ă  classer — de maniĂšre quelque peu datĂ©e — la VĂ©nus d'Arles dans l'art grec ainsi :

« Quand on la dĂ©gage de ses appendices modernes, elle reprĂ©sente un des types les plus sĂ©duisants de la beautĂ© grecque ; il est difficile toutefois de la rapporter Ă  la grande Ă©poque de l'art ; elle a trop de grĂące et pas assez de noblesse, et paraĂźt devoir ĂȘtre classĂ©e dans le groupe charmant des statues antiques, Ă©lĂ©gantes, dĂ©licates et un peu voluptueuses, qui ont immĂ©diatement prĂ©cĂ©dĂ© l'Ă©poque de la dĂ©cadence (hellĂ©nistique)[18]. »

Identification

DĂšs sa dĂ©couverte et avant mĂȘme que son attribution ne fasse l'objet d'hypothĂšses pertinentes (cf. infra), l'interprĂ©tation de l'identitĂ© de la statue se posait.

Rattachement, impact de la découverte

Sa dĂ©nomination VĂ©nus « d’Arles » provient d'abord de ce qu'elle a Ă©tĂ© dĂ©couverte Ă  Arles en juin 1651 au tout dĂ©but de la fouille des vestiges romains (fortuitement lors du creusement d'une citerne sur le site encore privĂ©[19]) prĂ©alable au dĂ©senclavement du thĂ©Ăątre antique d'Arles dont elle fut un ornement (voir infra) et de l'immense ferveur populaire qu’elle a suscitĂ©e sur place, Ă©moi qui a ensuite traversĂ© la communautĂ© archĂ©ologique mondiale compte tenu qu'Ă  cette Ă©poque du Roi-soleil la France Ă©tait le centre du monde culturel.

La cour de la MisĂ©ricorde au dĂ©but du XIXe siĂšcle, avant le dĂ©gagement du thĂ©Ăątre antique d'Arles, vĂ©ritable musĂ©e Ă  ciel ouvert aprĂšs l'extraction de la VĂ©nus d'Arles aux pieds des « deux veuves » . Des copistes sont Ă  l'Ɠuvre.

Non sans controverse, la VĂ©nus connut ainsi plus d'un siĂšcle et demi d'une extrĂȘme cĂ©lĂ©britĂ© et jouira pendant longtemps de la considĂ©ration des spĂ©cialistes[20]. L'Ă©motion de la population et des Ă©lites fut initialement alimentĂ©e par le feuilleton de la dĂ©couverte qui s'Ă©ternisa et par la raretĂ©, pour l'Ă©poque, de cette Ă©trange statue dĂ©shabillĂ©e et sans attributs permettant de l'identifier d'emblĂ©e. Ainsi, la statue fut mise au jour aux pieds des « deux veuves », successivement, par fragment sĂ©parĂ©[21], sans que l'on retrouvĂąt finalement les bras, malgrĂ© de trĂšs longues recherches sur le moment, trente ans plus tard, puis au XIXe siĂšcle[22], ce qui se fit parfois sans prĂ©caution[23]. On doit nĂ©anmoins mentionner qu'un bras mystĂ©rieux, peut-ĂȘtre celui de la VĂ©nus, fut dĂ©couvert et envoyĂ© Ă  Paris en 1821 sans que l'on en retrouve trace par la suite[24]. La VĂ©nus d'Arles est cependant la seule statue de ce type Ă  avoir sa tĂȘte, l'absence de bras due Ă  la manufacture des statues Ă©tant par ailleurs frĂ©quente[25].

L'impact de la dĂ©couverte Ă©tait si important que les consuls de la ville d'Arles s'empressĂšrent de l'acquĂ©rir[26] avant de la mettre Ă  disposition du public, les premiĂšres fouilles terminĂ©es et la reconstruction de la VĂ©nus rĂ©alisĂ©e, par l'assemblage des quatre fragments effectuĂ© par Jean Sautereau en 1652[27] - [28]. Elle fut alors exposĂ©e pendant 30 ans dans cette ville, d'abord Ă  la vieille Maison commune, un temps dans une « armoire faite exprĂšs » dans un local provisoire[29], puis finalement, aprĂšs une restauration due Ă  Jean Dedieu, dans la Tour de l'Horloge[30] lĂ  oĂč se trouve l'escalier d'honneur du nouvel hĂŽtel de ville, comme une figure emblĂ©matique de la beautĂ©, tĂ©moignant Ă©galement des nobles racines des habitants de la rĂ©gion, selon la thĂšse de l'Ă©poque (reprise deux siĂšcles plus tard par les fĂ©libres comme FrĂ©dĂ©ric Mistral et par les ethnographes provençaux — cf. infra). On vient la voir de toute l'Europe, ce qui suscita la convoitise du Roi. Sur son injonction, elle sera cĂ©dĂ©e Ă  Louis XIV, qui l'avait dĂ©couverte lors de visites antĂ©rieures[31], pour conforter le prestige de sa galerie des glaces, dans l'espoir qu'il en soit reconnaissant Ă  la ville d'Arles qui espĂ©rait un geste royal fort en retour ; en vain[32]. La VĂ©nus arriva cependant d'abord Ă  Paris oĂč elle fut exposĂ©e quelque temps au Palais Brion (liĂ© au Palais-Royal)[33]. À sa place, Ă  Arles, il fut mis une copie de la statue originelle — aujourd'hui disparue — rĂ©alisĂ©e par Jean PĂ©ru (infra).

PrĂ©alablement protĂ©gĂ©s Ă  des fins archĂ©ologiques, les lieux de la dĂ©couverte, oĂč les deux derniĂšres colonnes corinthiennes — dites les « deux veuves » — restĂšrent longtemps en l'Ă©tat, devinrent de facto un vĂ©ritable musĂ©e Ă  ciel ouvert, sans doute l'un des premiers au monde dans ce domaine, avant que les vestiges du thĂ©Ăątre ne soient complĂštement mis au jour, puis rĂ©habilitĂ©s dans la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle[34] - [35].

Diane ou VĂ©nus ?

Diane de Versailles cĂŽtoyait la VĂ©nus d'Arles dans la galerie des glaces.

ParticuliĂšrement pendant toute cette premiĂšre pĂ©riode provençale, et mĂȘme bien au-delĂ [36], compte tenu que sa demi-nuditĂ© surprenait et du fait de l’absence de ses bras et de tout autre signe d'identitĂ©, elle fit l'objet d'une retentissante polĂ©mique savante qui amplifia le mystĂšre et la lĂ©gende naissante de la « VĂ©nus ».

S’agissait-il d'une ArtĂ©mis (Diane chez les Romains), comme il fut conclu en premier lieu, notamment par les Ă©rudits (« les antiquaires Â») arlĂ©siens qui suivirent la sentence de François Rebattu[37] ? D'oĂč les gravures de cette Ă©poque qui la reprĂ©sentent durablement sous le nom de « Diane d'Arles ». S'agissait-il plutĂŽt d'une Aphrodite (VĂ©nus chez les Romains), dĂ©esse de l'amour, comme on en a convenu finalement malgrĂ© sa nuditĂ© partielle, en constatant (notamment) que le lieu de dĂ©couverte, identifiĂ© initialement comme un temple Ă  cause de deux colonnes encore debout (les deux veuves) qui le laissaient penser et de la tradition qui le situait lĂ [38], Ă©tait, en fait, incontestablement un thĂ©Ăątre antique[39], donc, sans doute dĂ©diĂ© Ă  VĂ©nus et Ă  Apollon, comme de coutume au temps d'Auguste[40] ?

Le dĂ©bat fit rage avec une Ă©gale Ă©rudition, notamment entre ecclĂ©siastiques et savants[41] mais c'est cette derniĂšre thĂšse en faveur d'une VĂ©nus — Ă©tayĂ©e Ă  la fois par la fonction dĂ©terminante des lieux (un thĂ©Ăątre, comme le dĂ©montra Jacques Peitret) et par les caractĂ©ristiques du vĂȘtement (trop long et ne couvrant pas les seins de façon serrĂ©e), celle de la coiffure (trop stricte pour une Diane), celles du corps avec de larges hanches (pas assez souple pour une Diane chasseresse)[42] et l'absence des attributs nĂ©cessaires (carquois, flĂšches et arc)[43] alors qu'un bracelet Ă  cabochon incrustĂ© prĂ©sent au bras caractĂ©rise VĂ©nus[44] — que retiendra le roi, sur l'avis de son sculpteur François Girardon, confortĂ© par ceux de Charles Le Brun et Jean-Baptiste Bouchardon[45] - [46]. Mais il pouvait aussi s'agir tout simplement d'une femme sortant du bain comme le dĂ©fendit le comte de Caylus[47]. Girardon avait eu cependant l'habiletĂ© de prĂ©senter au roi une petite cire de la statue rĂ©interprĂ©tĂ©e avec ses bras, comportant une pomme dans la main droite, qui emporta la dĂ©cision d'en faire une VĂ©nus ; en tout cas pas une Diane[48] car il y en avait dĂ©jĂ  une prĂ©vue pour la grande galerie de Versailles et il pouvait difficilement y en avoir deux[49]. La science contemporaine appuyĂ©e sur les dĂ©couvertes ultĂ©rieures mises au jour lors des fouilles, ainsi que le dĂ©gagement du thĂ©Ăątre, confirmeront plutĂŽt la conclusion des Ă©rudits de l'Ă©poque comme Claude Terrin en faveur d'une VĂ©nus et la belle arlĂ©sienne est dĂ©sormais admise par les chercheurs comme telle[50] - [51], ralliĂ©s qu'ils sont Ă  ce « sentiment universel Â» et son affirmation par le travail de Girardon, bien que la soliditĂ© de la sentence ne soit pas absolue. Nonobstant, la dĂ©nomination de Diane persistera Ă©tonnement longtemps Ă  Arles[52].

La fonction exacte de la statue, sans doute une Vénus Victrix (infra), reste cependant en débat et plus tard, c'est une querelle plus feutrée, celle sur sa restauration, qui emportera la gloire de la Vénus d'Arles (infra).

Vestiges du théùtre antique d'Arles et les « deux veuves » qui flanquaient la porte royale (2008) aux pieds desquelles fut découverte la vénus.
Vestiges de la statue monumentale d'Auguste qui ornait la porte royale du théùtre antique à la droite de laquelle devait se trouver la niche de la Vénus d'Arles (Musée départemental Arles antique).

Un ornement théùtral

Ce fragment d'une Aphrodite, dite TĂȘte d'Arles, ornait probablement en pied le thĂ©Ăątre d'Arles de maniĂšre symĂ©trique Ă  la VĂ©nus d'Arles (MusĂ©e de l'Arles antique).

ÉlevĂ©e au rang de colonie romaine en rĂ©compense de son soutien Ă  CĂ©sar, Arelate (Arles) se couvre d’édifices majeurs. La VĂ©nus d'Arles fut l'un des principaux faire-valoir du thĂ©Ăątre d'Arles, Ă©rigĂ© sous l'empereur Auguste qui, selon Jacqueline Gibert, Ă©tait de « premier ordre Â», avec notamment un style, une architecture et des ornements riches en marbres « de la plus belle Ă©poque de l’art Â»[53].

Le thĂ©Ăątre peut avoir fonctionnĂ© jusqu'au Ve siĂšcle, puis l'Ă©difice antique disparait peu Ă  peu sous un quartier comprenant notamment une Ă©glise, remplacĂ©e au XVIIe siĂšcle - au moment oĂč la mĂ©moire du monument romain resurgit - par un couvent[54] (qui s'avĂ©rera bĂąti sur le proscaenium et le postscaenium du thĂ©Ăątre) occupĂ© en dernier lieu par les sƓurs de la MisĂ©ricorde[55] ; les sƓurs avaient l'obligation de laisser libre accĂšs, dans leur cour, aux deux colonnes du thĂ©Ăątre restantes[54], de triste rĂ©putation[56] mais de riche facture (l’une en brĂšche africaine, l’autre en marbre saccharoĂŻde)[53] finalement surnommĂ©es « les deux veuves Â» au XIXe siĂšcle par les ArlĂ©siens[54].

Selon toute vraisemblance, compte tenu de l'emplacement de sa dĂ©couverte au pied des dites colonnes corinthiennes encore visibles de nos jours - placĂ©es sur le cĂŽtĂ© droit de la porte royale (valva regia) - la VĂ©nus proviendrait de la dĂ©coration du postscaenium[57], un grand mur, comportant en l'espĂšce trois Ă©tages de colonnes, situĂ© derriĂšre le pulpitum (l'estrade de scĂšne) qui dissimulait les coulisses des thĂ©Ăątres antiques, enjolivĂ© par une importante statuaire inspirĂ©e de modĂšles grecs, notamment des danseuses et des dĂ©esses, encadrant comme pour le cĂ©lĂ©brer, la reprĂ©sentation majestueuse d'Auguste en Apollon qui dominait l'ensemble de l'Ă©difice de façon centrale[58]. La richesse de cette dĂ©coration tĂ©moigne d'ailleurs de l'importance accordĂ©e Ă  la colonie arlĂ©sienne par Auguste, en mĂȘme temps qu'elle concourt Ă  le cĂ©lĂ©brer avec Ă©clat[59].

La trace de scellement que la statue a dans le dos au niveau des reins (trou de crampon), le traitement simplifiĂ© du dos et la forme aplatie que prĂ©sente l'ensemble de la statue indiquent que cette derniĂšre devait ĂȘtre scellĂ©e dans un mur, probablement dans une niche. Par analogie avec le thĂ©Ăątre d'Orange mieux conservĂ©, l'architecte Jules FormigĂ©, qui aprĂšs son pĂšre fouilla et restaura les deux thĂ©Ăątres, assez semblables, suppose donc que la VĂ©nus d'Arles avait son pendant du cĂŽtĂ© gauche de la porte royale, peut-ĂȘtre la VĂ©nus plus pudique dont on a retrouvĂ© la tĂȘte avec le nez cassĂ© (connue sous l'appellation « tĂȘte de Livie » puis « tĂȘte d'Arles »)[60], dont l'Ă©paule nue devait Ă©merger du drapĂ© qui l'habillait entiĂšrement[61]. La porte royale elle-mĂȘme devait supporter dans sa partie supĂ©rieure l'imposante statue d'Auguste debout[62] (3 m 20 environ) dont le torse dĂ©couvert au XVIIIe siĂšcle, puis la tĂȘte (exhumĂ©e postĂ©rieurement, comme la tĂȘte d'Arles au dĂ©but du XIXe siĂšcle) se trouvent actuellement au MusĂ©e de l'Arles et de la Provence antique[63], tout comme la tĂȘte d'Arles, l'autel d'Apollon (qui ornait la base du pulpitum) et un plĂątre moderne de la VĂ©nus d'Arles[64].  

Comme pour tout thĂ©Ăątre romain[65] - [66], la dĂ©coration du thĂ©Ăątre d'Arles mĂȘlait cĂ©lĂ©bration politique et invocation des dieux. Outre la personnification d'Apollon, l'idĂ©ologie augustĂ©enne utilise ainsi VĂ©nus, dĂ©esse non seulement protectrice mais fondatrice de la dynastie de la « gens Julia Â», pour lĂ©gitimer le pouvoir du nouvel empereur par sa filiation divine et son destin de vainqueur. La VĂ©nus d'Arles, supposĂ©ment une dĂ©esse de type Victrix (infra), serait ainsi un double hommage Ă  Auguste, Ă  ses victoires et aux vĂ©tĂ©rans de sa Legio VI Victrix, premiers colons d'Arelate[67], par ailleurs renommĂ©e par lui « Colonia Julia Paterna Arelate Â» en l'honneur de Jules CĂ©sar, son pĂšre adoptif, qui l'avait Ă©rigĂ©e en colonie romaine[67] ; lui-mĂȘme ainsi doublement invoquĂ© puisque la seconde statue encadrant l'Apollon-Auguste serait de type VĂ©nus Genetrix, la dĂ©esse protectrice de CĂ©sar[67]. Cette symbolique est renforcĂ©e par la prĂ©sence du taureau, emblĂšme de la Legio VI et signe zodiacal de VĂ©nus, que l'on trouve sous forme de protomĂ©s sur la frise du mur extĂ©rieur de la cavea[67].

Quant Ă  l'Ă©tat de mutilation et de fragmentation dans lequel la VĂ©nus fut trouvĂ©e dans les ruines du thĂ©Ăątre (supra), il serait consĂ©cutif, selon Jules FormigĂ©, soit aux invasions barbares contemporaines de la prise d'Arles en 260, soit plutĂŽt au zĂšle de chrĂ©tiens qui pillaient les sites antiques pour la construction de basiliques et qui obĂ©irent Ă  Saint Hilaire, Ă©vĂȘque d'Arles, qui fit dĂ©truire les reprĂ©sentations paĂŻennes au milieu du Ve siĂšcle[57] - [68] - [69]. Mais, selon Charles LenthĂ©ric, la VĂ©nus qui, les bras mis Ă  part, est dans un Ă©tat relativement intact aprĂšs reconstitution, fut protĂ©gĂ©e d'une destruction complĂšte par les ruines mĂȘmes sous lesquelles elle Ă©tait ensevelie[70].

Attribution

Connue par d’autres rĂ©pliques[71], elle reproduirait l’Aphrodite de Thespies, Ɠuvre disparue d’un des plus grands sculpteurs grecs classiques, PraxitĂšle[72], rĂ©alisĂ©e vers 360 av. J.-C., dont le modĂšle Ă©tait sa maĂźtresse, la courtisane PhrynĂ©[73]. En dehors de ses qualitĂ©s plastiques propres, c'est aussi ce qui lui donne de l'importance puisque PraxitĂšle n'a pas laissĂ© beaucoup de traces de son Ɠuvre, sinon dans la littĂ©rature, ce qui corrĂ©lativement incite Ă  ĂȘtre prudent sur cette attribution.

Les indices stylistiques

Aphrodite Braschi, type Aphrodite de Cnide, GlyptothÚque de Munich. La Vénus d'Arles, prélude au nu féminin praxitÚlien ?

Au mĂȘme titre que l'ensemble des Ɠuvres rattachĂ©es sans preuve absolue Ă  PraxitĂšle, la VĂ©nus d'Arles contribue Ă  « se faire une idĂ©e de l’alphabet du maĂźtre grec[74] » en mĂȘme temps qu'elle semble symĂ©triquement dĂ©montrer son appartenance : « une ligne souple, presque indolente », un visage songeur avec des traits rĂ©guliers[75]. Mais surtout, avec son buste nu, cette statue manifesterait ainsi un premier mouvement rĂ©volutionnaire vers la nuditĂ© intĂ©grale dont on prĂȘte l'invention Ă  PraxitĂšle, avec sa non moins cĂ©lĂšbre Aphrodite de Cnide, vers , alors qu'Ă  l'Ă©poque classique primitive, les dĂ©esses Ă©taient vĂȘtues de longues tuniques couvrantes (chitĂŽn ou pĂ©plos). Certes, la VĂ©nus de Cnide, Ɠuvre la plus sĂ»rement praxitĂšlienne, est le parangon d'un nouveau type morphologique, aux hanches gĂ©nĂ©reuses et aux petits seins. En comparaison, mĂȘme si la morphologie est seulement moins accentuĂ©e, le style de la VĂ©nus d'Arles peut sembler plus « classique dans sa façon de privilĂ©gier la vision de face, ainsi que par les effets de surface entre les plages lisses du buste et le drapĂ©, aux nombreux plis cassĂ©s, qui accrochent la lumiĂšre[76] ». Ce classicisme est d'ailleurs encore prĂ©sent dans la bouche et les paupiĂšres un peu lourdes et dans l’attitude de la statue « qui respecte le contrapposto classique » de PolyclĂšte, mĂȘme si l'on trouve aussi ce lĂ©ger dĂ©sĂ©quilibre de la posture, en appui sur un pied, qui donne Ă  la statuaire praxitĂšlienne cette sinuositĂ© et cette souplesse dont on dit qu’elle n’appartient qu’au maĂźtre, selon Le Louvre[77].

Emmanuel DaydĂ© rĂ©sume : « l’appui sur la jambe gauche, la convergence des lignes de force vers la hanche, la sinuositĂ© du flanc droit, ou encore le regard mouillĂ©, tout semble indiquer la main de PraxitĂšle[78]. »

De fait, le style de PraxitĂšle serait Ă©galement dĂ©celable dans la ressemblance de la tĂȘte de la VĂ©nus avec celle de l'Aphrodite de Cnide, justement[79], et avec quelques autres tĂȘtes qui seraient Ă©galement l'Ɠuvre du maĂźtre[80]. C’est le mĂȘme visage ovale reprĂ©sentĂ© de trois-quarts, la mĂȘme composition capillaire, la mĂȘme sinuositĂ©[77]. C'est-Ă -dire, s'agissant du visage, un standard de beautĂ© neutre, presque asexuĂ© — malgrĂ© les lĂšvres charnues —, doux, serein et rĂȘveur, Ă  vocation universelle mais plus humanisĂ© qu'Ă  la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente.

En outre, la poitrine menue que l'on retrouve sur la VĂ©nus d'Arles est une constante chez PraxitĂšle[76] et le drapĂ© offre un bon indice de datation puisque l’un des pans retombe en cascade sur le cĂŽtĂ© de la cuisse comme cela est observĂ© au IVe siĂšcle av. J.-C.

Les indices historiques et rhétoriques

La littĂ©rature ancienne, assez lacunaire[81], qu'il faut par ailleurs interprĂ©ter avec prudence[82], tĂ©moigne nĂ©anmoins de ce que la maĂźtresse de PraxitĂšle, PhrynĂ©, aurait inspirĂ© Ă  celui-ci, notamment l'Aphrodite de Cnide[83] et celle de Thespies[84], ainsi que des portraits[85] que l'on reconnaĂźt par ailleurs et entre autres, dans la tĂȘte d'Arles[86]. L'original grec de la VĂ©nus d'Arles pourrait ĂȘtre l’Aphrodite offerte par PhrynĂ© Ă  Thespies, sa ville natale[87]. L'ex-voto de PhrynĂ© devait en effet compter trois figures, un Éros, un portrait de la courtisane et une Aphrodite[87]; ce groupe Ă©tait analogue Ă  celui du jeune Satyre entre Dionysos et MĂ©thĂ©, dĂ» Ă©galement Ă  PraxitĂšle. L'une des Aphrodite Ă©voquĂ©es par les textes anciens serait celle de Cos dont aucune trace n'a Ă©tĂ© retrouvĂ©e[88], mais elle est drapĂ©e, ce qui laisse la place Ă  notre VĂ©nus, Ă  moins qu'elle soit prĂ©cisĂ©ment celle que les habitants de Cos avaient choisi de prĂ©fĂ©rence Ă  celle de Cnide dont la nuditĂ© les choquait[89]. Mais on ne peut pas totalement exclure qu'il puisse s'agir de l'Ă©nigmatique PseliĆ«menē Ă©galement Ă©voquĂ©e par Pline l'ancien dans la liste qu'il dresse des Ɠuvres de PraxitĂšle[90] - [91]. Adolf FurtwĂ€ngler[92], qui au XIXe siĂšcle a tentĂ© de reconstituer la carriĂšre de PraxitĂšle[93], considĂšre clairement que l'Aphrodite de Thespie nous est conservĂ©e par la VĂ©nus d'Arles en la situant antĂ©rieurement au groupe des Aphrodites de Cos et de Cnide produit vers L'analogie de cette statue avec l'EirĂ©nĂ© et le Satyre verseur pourrait effectivement attester qu'elle fut sculptĂ©e au dĂ©but de la carriĂšre de l'artiste vers 360. De mĂȘme que la demi-nuditĂ© qui aurait prĂ©parĂ© celle totale de l'Aphrodite de Cnide, au floruit de sa carriĂšre, bien que, selon un raisonnement aussi spĂ©cieux[94], il est possible d'inverser la chronologie des Aphrodites d'Arles et de Cnide sur l'idĂ©e que le nu intĂ©gral pourrait reprĂ©senter PhrynĂ© dans tout l'Ă©clat de sa beautĂ©, alors que le voile de l'ArlĂ©sienne cacherait utilement une nuditĂ© un peu flĂ©trie[95] - [96]. À contrario, Salomon Reinach suggĂšre un auteur et une datation antĂ©rieure remontant Ă  la fin de carriĂšre de CĂ©phisodote, le pĂšre prĂ©somptif de PraxitĂšle[97]. Finalement, la thĂšse de FurtwĂ€ngler, en faveur d'une Ɠuvre de jeunesse, au mĂȘme titre que Le Satyre verseur ou encore L’ArtĂ©mis de Dresde, est plutĂŽt admise mais fait partie, elle aussi, d'un dĂ©bat qui n'est pas clos[98].

Une attribution en débat

Cette attribution praxitĂšlienne qui globalement demeure incertaine fait l'objet de prises de positions contrastĂ©es[99]. Comme le soulignent Alain Pasquier et Jean-Luc Martinez[100], il faut savoir trouver aujourd'hui son chemin entre l’enthousiasme positiviste d’Antonio Corso qui continue de proposer une liste constamment grandissante de types statuaires « praxitĂ©liens[101] », et de l’autre cĂŽtĂ© le scepticisme extrĂȘme de Brunilde Sismondo Ridgway, qui n’accepte que l’Aphrodite de Cnide comme la seule Ɠuvre plus ou moins assurĂ©e du grand maĂźtre[102]. Pour Ridgway, le traitement de la draperie lourd, statique voire illogique illustrerait plutĂŽt un « Ă  la maniĂšre de » de l'Ă©poque augustĂ©enne[103] et la VĂ©nus d’Arles, pourrait ĂȘtre une crĂ©ation nĂ©o-classique purement romaine destinĂ©e Ă  la dĂ©coration du thĂ©Ăątre d'Arles construit sous Auguste, en Ă©cho au dĂ©cor du thĂ©Ăątre de Dionysos Ă  AthĂšnes, remaniĂ© juste auparavant; autrement dit, deux thĂ©Ăątres Ă  la dĂ©coration quasi contemporaine et un mĂȘme type[104], ce qui apparenterait cette VĂ©nus Ă  la statuaire romaine de la fin du Ier siĂšcle av. J.-C. L'interprĂ©tation des plis apparait en tout cas plus stylisĂ©e que celle de la VĂ©nus du Capitole. La forme aplatie de la statue plaide Ă©galement pour une rĂ©alisation spĂ©cialement adaptĂ©e Ă  sa destination d'ornement, par exemple d'une niche, comme le souligne Jules FormigĂ© (supra) ce qui, toutefois, n'infirme pas qu'il puisse s'agir d'une copie adaptĂ©e d'un original grec. MĂȘme CĂ©cile Carrier, qui suggĂšre pourtant clairement une rĂ©alisation formatĂ©e propre Ă  l'Ăšre augustĂ©enne (infra) — probablement une « tĂȘte de sĂ©rie » respectant les normes officielles, issue d'un atelier romain — ne nie pas que le modĂšle utilisĂ© est « d'Ă©vidence » l'Aphrodite semi-drapĂ©e de PraxitĂšle[105]. MalgrĂ© les vives controverses qu'il relĂšve, Emmanuel DaydĂ© conclut pareillement que le modĂšle ne peut provenir que du maĂźtre[106]. D'ailleurs, Alain Pasquier rĂ©fute la thĂšse et la datation de Ridgway[107] et revient Ă  l’ancienne proposition d’Adolf FurtwĂ€ngler qui, comme la plupart des chercheurs, rattache la VĂ©nus d'Arles Ă  la statuaire grecque du dĂ©but des annĂ©es 360 av. J.-C.[108].

Une Vénus « retouchée »

Sa restauration pour Versailles

ConformĂ©ment Ă  la pratique de l’époque, le sculpteur François Girardon, collaborateur de Le Brun, retouchera par la suite la VĂ©nus Ă  la demande de Louis XIV qui, en 1683, s’était fait offrir « la plus belle statue dĂ©couverte en France Â»[109], Ă  peu de frais[110], pour orner la Galerie des glaces Ă  Versailles ; elle y prit effectivement place le 18 avril 1685[111] Ă  son extrĂ©mitĂ© septentrionale, adossĂ©e au Salon de la Guerre[112] - [113], en compagnie de six autres antiques en pieds — certaines Ă©galement passĂ©e par les mains de Girardon — adossĂ©es au dit salon ou Ă  son vis-Ă -vis le Salon de la Paix, ou ornant les niches qui alternent avec les arcades de miroirs le long de la grande Galerie[114]. Cependant, la restauration qui, prenant parti sur la fonction de la statue, va jusqu'Ă  inventer une reconstruction des bras fut critiquĂ©e au-delĂ  de son principe car on pensa — Ă  tort — que Girardon avait atteint gravement Ă  l'intĂ©gritĂ© matĂ©rielle de l'Ɠuvre originelle.

Portée et pertinence de la restauration de Girardon

Les parties principales (en bleu) primitivement ajoutées (bras), remodelées ou restaurée (arasement du tenon, bas du cou, ruban...) par Girardon[115].
Pùris choisit Aphrodite pour lui remettre la pomme d'or de la Discorde destinée à la plus belle (Le Jugement de Pùris - Juan de Juanes, 1507-1579).

Parties touchĂ©es par la restauration - En 1684, aprĂšs avoir reçu l'aval du roi sur son projet[116], Girardon restaure la tĂȘte (bout du nez, bas du cou et oreille gauche), le devant du gros orteil droit, le pied droit lui-mĂȘme, les sandales et le tour de la plinthe (socle). Il supprime les Ă©tais (tenons) qui subsistaient sur la face externe de la hanche droite, ainsi que sur l'Ă©paule droite, ce dernier ayant Ă©tĂ© transformĂ© en ruban. On l'a soupçonnĂ© faussement d'avoir repris sĂ©vĂšrement le modelĂ© du buste ainsi que le tracĂ© des plis[117] (cf. infra) mais il repositionne le vĂȘtement sur le pied gauche[118], efface les Ă©raflures superficielles pour homogĂ©nĂ©iser la surface de la sculpture. On pensa Ă  tort qu'il avait trĂšs sensiblement modifiĂ© l'inclinaison de la tĂȘte pour orienter le regard de la vĂ©nus vers son nouvel attribut[119]. En fait, la partie infĂ©rieure de l’himation, au revers, a Ă©tĂ© refaite au cours d’une seconde intervention, peut-ĂȘtre aprĂšs le transport de l’Ɠuvre de Versailles Ă  Paris, entre 1789 et 1800. À cette occasion la tĂȘte avait Ă©tĂ© sĂ©parĂ©e du corps et la position erronĂ©e qu’elle occupait aprĂšs avoir Ă©tĂ© remise en place (trop poussĂ©e vers l’épaule gauche) ne fut rectifiĂ©e que lors de la derniĂšre restauration en 1990-1991[120].

Mais surtout, Girardon ajoute les bras, un bras droit levĂ© (entraĂźnant probablement l'ajustement de l'Ă©paule)[121] et un avant-bras gauche avec une partie du drapĂ© qui s’y rattache. ll y place deux attributs qui, pour les anciens, a priori s’excluent[120] : la pomme dans la main droite (en rĂ©fĂ©rence Ă  la victoire remportĂ©e par Aphrodite lors du Jugement de PĂąris qui la dĂ©signe comme la plus belle) et le miroir dans la main gauche, censĂ© reflĂ©ter sa beautĂ© triomphante (victorieuse) mais qui pourrait ĂȘtre un gage donnĂ© Ă  ceux qui penchaient pour une VĂ©nus au bain (cf. Terrin infra).

Comparaison entre l'Aphrodite acéphale du Capitole et la Vénus d'Arles.

HypothĂšses sur la restitution des bras et la fonction de la VĂ©nus - Bien que pouvant paraĂźtre « vraisemblable »[122], l'authenticitĂ© de cette interprĂ©tation par Girardon qui prend aussi parti sur la fonction qu'avait la statue est sujette Ă  caution. Ainsi, d'autres hypothĂšses peuvent ĂȘtre avancĂ©es sur l'Ă©tat initial de la VĂ©nus, comme d'imaginer par exemple que le bras droit rejoignait plutĂŽt la chevelure, ce que d'ailleurs avait envisagĂ© Girardon lui-mĂȘme et ce que pensent certains auteurs du XIXe siĂšcle[123]. Cependant, la prĂ©sence du tenon sur la hanche semble infirmer qu'il supporta autant de hauteur[124]. D’autres copies de ce type (par exemple, une rĂ©plique acĂ©phale au MusĂ©e du Capitole-Montemartini Ă  Rome - photo - ou la VĂ©nus de Townley du British Museum)[125] laissent pourtant Ă  penser que le bras droit aurait dĂ» ĂȘtre davantage levĂ©[126] et que la main aurait dĂ» revenir effectivement vers la tĂȘte, mais sans la toucher[127] ; cette main pouvant par exemple tenir un peigne mĂȘme si, Ă  l'Ă©vidence, la coiffure de la VĂ©nus ne demande plus aucun soin. En revanche, la position du bras gauche semble correcte Ă  ceci prĂšs que la partie dĂ©jĂ  en place avait sans doute Ă©tĂ© rapportĂ©e au moment de la reconstruction initiale[120].

Les hypothĂšses qui spĂ©culent sur la fonction qu'avait la statue semblent admettre majoritairement ce positionnement des bras. Mais plutĂŽt que l'ode Ă  la beautĂ© victorieuse retenue par Girardon, la plus constante s'appuie sur la lĂ©gende de la filiation adoptive d'Auguste avec VĂ©nus et le triomphe des armes que cette derniĂšre peut incarner, particuliĂšrement Ă  Arles oĂč s'Ă©tablirent les vĂ©tĂ©rans de la Legio VI Victrix, ce qui va dans le sens de la symbolique ornementale du thĂ©Ăątre d'Arles (supra). Ainsi, au XVIIe siĂšcle, Primi Visconti notamment (mais aussi Schweighaeuser et Millin), soutient que la VĂ©nus tenait d'une main le casque de Mars ou d'ÉnĂ©e et de l'autre une lance[128] - [129] ; c'est la thĂšse de la « VĂ©nus Victrix » armĂ©e, reprise au XIXe siĂšcle par le conservateur des antiques au musĂ©e du Louvre Jean-Baptiste de Clarac[130] et aujourd'hui par CĂ©cile Carrier, notamment, pour qui la VĂ©nus cĂ©lĂ©brant Auguste [Victoria Augusti] dĂ©pose les armes aprĂšs la victoire[131]. Selon cette auteure, qui passe en revue les diffĂ©rentes versions historiques de la VĂ©nus Victrix, elle devait plutĂŽt tenir un glaive de la main gauche, alors que le bras droit levĂ© tenait la courroie du baudrier qu'elle est en train d'enlever, ce qui lui fait baisser la tĂȘte. Un bouclier devait ĂȘtre dĂ©posĂ© sur le cĂŽtĂ©[132]. Le Louvre tient donc pour probable qu'il s'agit d'une VĂ©nus Victrix[133].

À contrario, Jules FormigĂ© qui s'inspirait d'une VĂ©nus dĂ©couverte prĂšs d'Agen, suggĂšre que le bras droit s'abaissait peut ĂȘtre vers le bord du manteau, comme pour le retenir, ce que semblent justifier l'amorce initiale du bras et le tenon originel sur la hanche[134], bien que la prĂ©sence de ce dernier ne contredit pas formellement l'hypothĂšse prĂ©cĂ©dente[135]. Faisant la mĂȘme observation quant Ă  l'amorce de l'Ă©paule, Claude Terrin avait dĂ©jĂ  suggĂ©rĂ© dans son premier ouvrage (1680) un bras abaissĂ© posĂ© en appui sur la hanche pour soutenir un petit vase d'essence ou d'eau de senteur, que les yeux de la VĂ©nus et sa tĂȘte inclinĂ©e de ce cĂŽtĂ© contemplaient. En toute dissidence, Arthur Malher voyait mĂȘme dans la dame d'Arles une fileuse en rĂ©fĂ©rence Ă  la Kalagousa de PraxitĂšle et plaçait une quenouille dans la main gauche dont la droite dĂ©viderait la laine[136].

Si les attributs choisis par Girardon paraissent purement hypothĂ©tiques par rapport Ă  la thĂšse dominante d'une Victrix armĂ©e, plutĂŽt que victorieuse des cƓurs, l'hypothĂšse controversĂ©e de la pomme associĂ©e Ă  une VĂ©nus n'est pas totalement absurde en soi[137], nonobstant le risque de surabonder ainsi la « pomme de discorde Â» ; ni celle, par ailleurs, du miroir (disparu), mĂȘme si son style dĂ©calĂ© interpelle[138], s'il s'agissait d'une VĂ©nus au bain, comme le suggĂšre implicitement Terrin[139] et comme le dĂ©fendit le comte de Caylus prĂ©citĂ©[47] et mĂȘme le Louvre un temps[140]. LĂ  encore le dĂ©bat n'est pas totalement clos mais cette incertitude affaibli le parti pris pourtant plausible de Girardon.

Mise en cause de la restauration de Girardon

Au-delĂ  de la discussion sur la vraisemblance de la position des bras qui dĂ©jĂ  alimente la critique de la VĂ©nus, le principe mĂȘme de cette restauration contredit radicalement la ligne de conduite qui s'impose Ă  partir de la fin du XIXe siĂšcle, jusqu'Ă  ce jour, c'est-Ă -dire une conservation en l'Ă©tat - dite « archĂ©ologique Â» - restaurĂ©e pour une consolidation surtout matĂ©rielle[141], une mĂ©thode qui est appliquĂ©e par exemple Ă  la VĂ©nus de Milo deux siĂšcles plus tard, bien que cette derniĂšre Ă©chappĂąt de justesse Ă  une reconstitution en tout point semblable Ă  la VĂ©nus d'Arles[142].

Antoine Héron de Villefosse, fossoyeur de la Vénus d'Arles, mourut (1919) avant de pouvoir rétablir la réputation de la vénus.

ComparĂ©e Ă  sa notoriĂ©tĂ© passĂ©e, telle est l'une des raisons de la relative disgrĂące de la VĂ©nus d'Arles, en cette Ă©poque contemporaine avide d'authenticitĂ© patinĂ©e[143], mĂȘme si d'autres hypothĂšses complĂ©mentaires sont avancĂ©es[144], notoirement aggravĂ©e d'une mĂ©prise navrante sur l'ampleur rĂ©elle de cette restauration Ă  l'origine d'une condamnation sĂ©vĂšre de la statue et de son dĂ©classement.

Aussi, mĂȘme si l'interprĂ©tation de Girardon peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e en soi comme un geste artistique de qualitĂ©, que des spĂ©cialistes comme Charles Picard, Henri Lechat et Étienne Michon (par exemple) dĂ©fendirent[145], elle fut le plus souvent dĂ©nigrĂ©e Ă  l'Ă©poque moderne[146] - [147] - [148] - [149], notamment parce qu'on supposait un sĂ©vĂšre « ravalement » de la statue, consĂ©cutivement Ă  la dĂ©couverte par Jules FormigĂ© d'une copie, prĂ©sumĂ©e contemporaine de son dĂ©part pour Versailles, qu'il prenait — Ă  tort — pour rĂ©fĂ©rence[150]. Pendant la plus grande partie du XXe siĂšcle on dĂ©nonce ainsi une grave trahison de l'Ɠuvre originelle, Ă  la suite notamment du rĂ©quisitoire fameux qu'Antoine HĂ©ron de Villefosse, conservateur de la sculpture grecque et romaine au Louvre et membre de l'Institut, prononce en 1911 Ă  l'encontre de la VĂ©nus d'Arles en relayant la « dĂ©couverte » de FormigĂ©[151] - [152], quitte Ă  se fonder sur des donnĂ©es qui se sont avĂ©rĂ©es peu fiables par la suite[153] rĂ©alisĂ©es Ă  l'Ă©poque de la dĂ©couverte qui, malgrĂ© un relevĂ© cotĂ©, ne sont peut-ĂȘtre pas si fidĂšles qu'attendu[154]. DĂ©jĂ  Ă  l'Ă©poque, quelques spĂ©cialistes tempĂšrent pourtant sĂ©rieusement la critique de FormigĂ©[155] mais l'autoritĂ© de HĂ©ron de Villefosse prĂ©valut et la thĂšse de FormigĂ© ne sera anĂ©antie pour l'essentiel qu'Ă  la fin du siĂšcle, en 1995.

NĂ©anmoins, l'idĂ©e trĂšs ancrĂ©e que l'Ɠuvre a gravement Ă©tĂ© dĂ©naturĂ©e persiste encore et on commence Ă  peine Ă  rendre justice Ă  la VĂ©nus sur ce point[156] ; ce qui n'efface pas les Ă©crit antĂ©rieurs, d'autant qu'Internet leur donne dĂ©sormais une certaine survivance[157].

Cette question Ă©cartĂ©e, la VĂ©nus d'Arles reste, avec les bras que lui a donnĂ© Girardon, un exemple typique du style de restauration-reconstruction des antiques qui Ă©tait faite Ă  cette Ă©poque et depuis la Renaissance, notamment en France et en Italie[158] — inimaginable aujourd'hui — et qui peut choquer les puristes contemporains[159] ; sans toutefois que cela soit unanime[160]. De ce fait, elle est un tĂ©moin important de la rĂ©ception de l'art grec Ă  l'Ă©poque moderne et, consĂ©cutivement, des modes successives ayant traversĂ© la science archĂ©ologique[161]. Nonobstant, la restauration de l'antique arlĂ©sienne ne choqua qu'Ă  partir de 1911, aprĂšs l'affaire FormigĂ©[162], la VĂ©nus d'Arles devenant Ă  cette occasion le symbole emblĂ©matique des « errements Â» du passĂ© en la matiĂšre[163] - [164], mĂȘme si notre notion de l'« authenticitĂ© Â» reste trĂšs subjective[165].

Dans le cas de la VĂ©nus d'Arles on doit prĂ©ciser que Girardon fut conduit par une double nĂ©cessitĂ© : bien marquer l'identitĂ© vĂ©nusienne de la statue alors que jusque-lĂ  on la prenait pour une Diane[166], quitte Ă  ĂȘtre redondant sur les attributs ; apprĂȘter un futur ornement de la prestigieuse galerie des glaces qui ne pouvait donc qu'ĂȘtre complet et en parfait Ă©tat, selon les usages sculpturaux en vigueur, l'Ă©minence du lieu et le souhait impĂ©rieux du Roi[167].

Spéculations sur l'état initial de la statue

Comme il a été dit, la statue fut reconstituée à partir de la découverte de plusieurs fragments, sans que l'on retrouve jamais les bras ni aucun autre attribut, raison de la querelle évoquée (supra). C'est dans cet état qu'elle fut livrée à Girardon mais on voulut en garder la mémoire avant sa restauration.

Copie de la Vénus d'Arles qui fut attribuée à Péru par erreur (Musée départemental Arles antique).

Une copie (en plĂątre) dans son allure initiale — sans bras — se trouve Ă  Arles, Ă  l'intĂ©rieur du MusĂ©e de l'Arles et de la Provence antiques (ou MusĂ©e dĂ©partemental de l'Arles Antique, dit « le MusĂ©e Bleu »)[168]. Celle-ci fut longtemps attribuĂ©e Ă  un grand sculpteur local Jean PĂ©ru qui avait effectivement rĂ©alisĂ© le premier moulage de l'original, avant qu'il ne parte pour Versailles. Il en fit d'ailleurs trois au total[169], sachant au surplus qu'il y en eut au moins sept autres rĂ©alisĂ©s par des artisans italiens[170] - [171]. On sait aussi que la copie maĂźtre de PĂ©ru, exposĂ©e Ă  l'Ă©poque Ă  l'HĂŽtel de ville d'Arles (supra), fut endommagĂ©e Ă  la RĂ©volution par des sans-culotte qui mutilĂšrent notamment la poitrine Ă  coups de sabre. RĂ©parĂ©e, elle disparut[172].

Tenon visible sur la copie exposée au Musée départemental Arles antique.

On crut l'avoir retrouvĂ©e, mais on sait maintenant que la copie actuellement exposĂ©e au MusĂ©e d'Arles, dĂ©nichĂ©e par hasard par l'architecte en chef Jean FormigĂ© et son fils Jules, dans les greniers de l’école municipale de dessin de la ville d'Arles en 1911 — ce qui avait fait grand bruit Ă  l’époque, malgrĂ© l'absence de preuve formelle — n'est qu'un tirage de deuxiĂšme sĂ©rie (dit « surmoulage »), plus tardif.

Elle semblait pourtant, par dĂ©faut, la reprĂ©sentation prĂ©sumĂ©e fidĂšle de ce qu'a Ă©tĂ© la statue avant l'intervention de Girardon. La prĂ©sence du tenon originel sur la hanche droite, Ă©liminĂ© sur le marbre du Louvre, le laissait supposer. Selon CĂ©cile Carrier, le dispositif dont il devait constituer le support devait ĂȘtre placĂ© en diagonale par rapport au corps et devait rejoindre l'humĂ©rus juste au-dessus du coude[173]. De fait, c'est un Ă©lĂ©ment connu et incontestable de la statue dans son Ă©tat d'origine attestĂ© par de vieilles gravures[174]. Á l'Ă©poque, ajoutĂ© Ă  la localisation plausible de la dĂ©couverte, cela suffit. Du coup, les diffĂ©rences entre la copie et l'original du Louvre ne manquĂšrent pas de surprendre les experts. Par exemple, la tĂȘte n'avait pas la mĂȘme position, la poitrine est nettement plus volumineuse et le dĂ©hanchĂ© semble avoir plus d'ampleur. C'est pourquoi on pensa assez longtemps que Girardon avait dĂ©libĂ©rĂ©ment et gravement trahi le modelĂ© original en marbre, ce qui va porter un prĂ©judice durable Ă  la notoriĂ©tĂ© de la statue du Louvre (supra).

Copie au Palais des Études - École des Beaux-Arts, Paris.

Pourtant, s'ajoutant Ă  la partialitĂ© de la comparaison photographique qui appuyait Ă  l'Ă©poque la dĂ©monstration des outrages que dĂ©nonçait FormigĂ© (cf. Henri Lechat prĂ©citĂ©)[155], la question de la parfaite authenticitĂ© de cette copie aurait dĂ» se poser d'emblĂ©e du fait : qu'on savait dĂšs l'origine que la poitrine de la VĂ©nus de PĂ©ru pouvait ne pas ĂȘtre en l'Ă©tat initial puisqu'elle avait nĂ©cessairement Ă©tĂ© restaurĂ©e ; d'autre part, qu'on pouvait noter sur la copie retrouvĂ©e que manquaient, sur l'Ă©paule droite, les fragments d'une bandelette attestĂ©e, elle aussi, par lesdites gravures anciennes[175]. Il fallut nĂ©anmoins attendre les rĂ©sultats d'un scanner fait en 1995, Ă  l'occasion de sa restauration[176] pour dĂ©couvrir que le plĂątre n'Ă©tait finalement qu'un surmoulage rudimentaire, ayant visiblement fait l'objet, en outre, de plusieurs restaurations grossiĂšres, qui le discrĂ©ditent totalement en tant qu'Ă©talon de l'Ă©tat initial de la VĂ©nus du Louvre[177]. En tĂ©moigne a contrario une autre copie conservĂ©e dans la Petite Écurie de Versailles qui constitue dĂ©sormais un meilleur point de repĂšre[178] mĂȘme si le pĂ©rimĂštre trĂšs prĂ©cis de l'intervention de Girardon conserve sa part de mystĂšre.

La copie qui est toujours exposĂ©e au MusĂ©e de l'Arles Antique, au cƓur de la patrie d'origine de son modĂšle, outre qu'elle donne une idĂ©e de l'Ă©tat initial de la statue sans ses bras, reste cependant l'un des plus anciens plĂątres de la VĂ©nus d'Arles (le MusĂ©e le date du XVIIIe siĂšcle) - elle est d'ailleurs prĂ©sentĂ©e comme une des copies de l'original de Jean PĂ©ru[179] - et constitue un tĂ©moignage troublant de son parcours mouvementĂ©, qui in fine aura traversĂ© l'histoire et l'Ă©volution de l'analyse scientifique des Ɠuvres, du seul Ɠil aguerri de l'expert Ă  l'accĂ©lĂ©rateur de particules, en passant prĂ©sentement par l'usage de la photo puis du scanner, ce dont la VĂ©nus du Louvre a eu successivement Ă  pĂątir puis Ă  se louer[180]. Aujourd'hui, la modĂ©lisation en 3D pourrait ĂȘtre envisagĂ©e pour mieux Ă©tudier l'Ɠuvre[181].

D'autres copies - sans bras - de moindre intĂ©rĂȘt historique, existent en sus du moulage de Versailles (prĂ©citĂ©), comme celle que conserve l'École des Beaux-Arts de Paris, qui orne la Cour du Palais des Études[182], l'une des deux versions que prĂ©sente le MusĂ©e des Moulages de l'universitĂ© Paul-ValĂ©ry de Montpellier[183] et celle conservĂ©e par le Museon Arlaten (CERCO)[184] Ă  Arles depuis la rĂ©fection du musĂ©e[185] - [186], sans compter toutes les copies didactiques en plĂątre[187].

Visibilité et postérité de la statue restaurée

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À l'HĂŽtel de ville d'Arles, une copie de sa VĂ©nus offerte par Girardon lui-mĂȘme a finalement remplacĂ© l'original parti au Louvre, auquel avait d'abord succĂ©dĂ© la vraie copie de PĂ©ru (sans bras) aujourd'hui disparue.
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La VĂ©nus d'Arles au Louvre devant la VĂ©nus de Milo (2010).

La statue originale — Ainsi restaurĂ©e par Girardon, la VĂ©nus orne Versailles jusqu’en 1797 (soit pendant 112 ans), date Ă  laquelle elle fut rĂ©quisitionnĂ©e pour les musĂ©es nationaux. Aujourd'hui, et depuis plus de deux siĂšcles[188], elle est au Louvre et fait partie des expositions permanentes[189]. Au dĂ©but du XXe siĂšcle elle Ă©tait encore prĂ©sentĂ©e de maniĂšre fort avantageuse dans une loge monumentale pour un hommage Ă  PraxitĂšle[190]. Dans le courant du XXe siĂšcle et au tout dĂ©but des annĂ©es 2000 elle Ă©tait exposĂ©e dans la mĂȘme galerie, mais — consĂ©quence de « l'effet FormigĂ© » ? — plus modestement puisqu'elle Ă©tait relĂ©guĂ©e presque au ras du sol contre un pilier, MelpomĂšne ayant pris sa place dans la grande loge[191].

Cependant, depuis le début du XXIe siÚcle la Vénus d'Arles est nettement mieux mise en valeur, au Louvre, comme en extérieur, illustrant ainsi plusieurs expositions.

En 2007, elle fut l'emblÚme d'une exposition du Louvre consacrée à PraxitÚle[192]. Peu aprÚs cet événement elle fut placée dans les réserves du Musée et n'était plus visible, dans l'attente d'une réorganisation des salles dédiées aux antiques[193]. Auparavant et bien qu'il soit délicat de la faire voyager[194], elle fut cependant encore exposée en Asie[195]. Ensuite, certains regrettÚrent son absence en 2009 lors d'une exposition réalisée à Arles en partenariat avec le Musée du Louvre[196].

Depuis juillet 2010, aprĂšs un lĂ©ger « lifting »[197], elle a retrouvĂ© sa place au Louvre, toujours dans la mĂȘme galerie, non loin de la VĂ©nus de Milo, dĂ©placĂ©e Ă  cet endroit, Ă  qui elle sert d'ultime invitation dans les nouvelles salles rouvertes au public pour mettre en valeur les antiques grecques, dans l'aile Sully (Ă©galement accessible par l'aile Denon), Ă  l’angle sud-ouest de la Cour carrĂ©e du Louvre[198]. SimultanĂ©ment le Louvre illustre sa page internet d'appel au don avec une reprĂ©sentation de la VĂ©nus d'Arles[199]. C'est ensuite un retour nostalgique dans son histoire. De novembre 2012 Ă  mars 2013, aprĂšs plus de deux siĂšcles d'absence, la VĂ©nus revient provisoirement au chĂąteau de Versailles pour l'exposition « Versailles & l'Antique » dont elle est l'une des tĂȘtes d'affiche[200] - [201]. Pareillement mise en avant, elle est ensuite visible temporairement au MusĂ©e de l'Arles Antique pour les besoins de l'exposition « Rodin, la lumiĂšre de l'antique » (avril Ă  septembre 2013)[202] qui Ă©voque les sculptures antiques ayant inspirĂ© l’artiste[203]. Ainsi la VĂ©nus a-t-elle retrouvĂ© provisoirement Arles aprĂšs 330 ans d'absence. La mĂȘme annĂ©e, la Monnaie de Paris Ă©dite une mĂ©daille touristique Ă  l'effigie de la VĂ©nus ; une autre mĂ©daille sera Ă©ditĂ©e en 2017. De retour Ă  Paris, on retrouve la statue au Grand Palais pour l'exposition « Moi Auguste Empereur de Rome » (19 mars/13 juillet 2014)[204] avant de reprendre sa place au Louvre. En 2017, il est envisagĂ© (en vain Ă  ce jour) de la prĂȘter temporairement au MusĂ©e de l'Arles Antique[205] mais on la retrouve finalement Ă  GenĂšve en fĂ©vrier 2019 pour l'exposition « CĂ©sar et le RhĂŽne. Chefs-d’Ɠuvre antiques d’Arles » jusqu'au 26 mai[206].

Les copies — De nombreuses copies (statues et statuettes) sont dissĂ©minĂ©es de par le monde[207]. En 2007, l’Atelier de moulage du Louvre proposait encore des copies de la VĂ©nus d'Arles en rĂ©sine faisant 2,10 m de hauteur (avec socle) ainsi que des reproductions de la tĂȘte seule. Il faut maintenant faire appel aux fournisseurs privĂ©s , parfois se contenter d'un format rĂ©duit , et . Cependant, l'Atelier de moulage propose toujours d'effectuer des copies Ă  la demande, notamment pour les collectivitĂ©s publiques : catalogue et Arielle Lebrun explique mĂȘme comment se font les moulages Ă  partir de l'exemple de la VĂ©nus d'Arles[208].

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Interprétation de la Vénus d'Arles au XIXe siÚcle par Ludwig von Hofer (de) (Stuttgart).

En France, en dehors des expositions itinérantes de moulages que propose ponctuellement la Réunion des musées nationaux[209] - [210], et bien qu'elles ne soient pas toutes connues[211], on trouve actuellement des copies de cette restauration, grandeur nature[212], avec son ruban intact, par exemple :
— en extĂ©rieur, depuis 1909 Ă  Angers (Jardin du mail), une reproduction en fonte du Val d'Osne[213], depuis 1903 Ă  Chantilly en provenance du mĂȘme fondeur (vertugadin du parc du chĂąteau, face Ă  son vis-Ă -vis l'ArĂšs BorghĂšse)[214] - [215], Ă  Gap (Passage Rolland, derriĂšre la Chambre de Commerce)[216], au ChĂąteau de Vincennes, deux copies, dont une endommagĂ©e (galeries en arcades du pavillon royal)[217], depuis 2000 Ă  Montpellier (jardin de Zeus, quartier Antigone)[218] oĂč la statue, renversĂ©e en 2010, fut le thĂ©Ăątre d'un Ă©vĂ©nement artistique[219] ; enfin, il semble qu'Ă  l'Ă©poque de la prĂ©sence de l'original dans la galerie des Glaces existait une reproduction en fonte placĂ©e dans le jardin de Versailles. Cette copie aurait disparu[220] ;
— en intĂ©rieur, Ă©galement Ă  Montpellier, au MusĂ©e des Moulages de l'universitĂ© Paul-ValĂ©ry[183], depuis 1999, prĂšs de Nice au sein de la villa grecque KĂ©rylos (galerie des Aphrodites, in galerie des Antiques) Ă  Beaulieu-sur-Mer[221] oĂč l'on peut lire au pied de la statue : « Elle Ă©tait considĂ©rĂ©e [au moment de sa dĂ©couverte] comme l'une des plus belles Antiques de France et peut ĂȘtre du monde ». On trouve aussi une copie au ChĂąteau de La FertĂ©-Saint-Aubin (hall d'entrĂ©e)[222] et Ă  Arles, d'une part au sein du MusĂ©e de l'Arles Antique (elle Ă©tait mĂȘme visible de l'extĂ©rieur derriĂšre la façade vitrĂ©e[223] avant la transformation du site[224]), d'autre part dans l’HĂŽtel de Ville (escalier d’honneur) oĂč la vieille copie resta dĂ©capitĂ©e pendant 15 ans[225] et enfin, au Museon Arlaten (CERCO depuis la rĂ©fection du musĂ©e)[184] - [185] - [186]. Aux Petites Écuries de Versailles, un des deux moulages en plĂątre de la VĂ©nus d'Arles encore visibles est celle de la statue retouchĂ©e[226].

À l'Ă©tranger, entre autres, le musĂ©e archĂ©ologique de Grenade (Espagne), le musĂ©e des Antiques de Saskatoon (Canada)[227] ainsi que le musĂ©e national des Beaux-Arts de Rio de Janeiro (BrĂ©sil)[228] prĂ©sentent Ă©galement une copie grandeur nature. Une copie en zinc, moulĂ©e par Moritz Geiss (de), Ă  Berlin, acquise par la reine d'Angleterre Victoria (comme cadeau au Prince consort Albert), est Ă©rigĂ©e en 1858 dans les jardins de sa rĂ©sidence d'Ă©tĂ© Ă  Osborne House (Royaume-Uni)[229]. Au XIXe siĂšcle, le sculpteur Ludwig von Hofer (de) fait une copie, qu'il adapte Ă  son Ă©poque, pour orner le jardin du chĂąteau de Stuttgart (Allemagne)[230].

C'est généralement sous cet aspect que lui a donné Girardon qu'elle est représentée dans l'iconographie moderne et médiatisée. En 2006, une copie de la Vénus d'Arles apparaßt dans l'une des scÚnes du film « V pour Vendetta » dans le décor de l'antre du héros M. V. (en complément voir la partie sculpture infra).

Un type iconographique — On dit parfois d'une VĂ©nus qu'elle est « de type d'Arles », notamment lorsqu'elle est de style classique, Ă  demie dĂ©nudĂ©e et qu'elle tient des attributs dans ses mains. Les plus fameux exemples sont, d'une part une antique en marbre encore Ă  Versailles dite la « VĂ©nus Cesi »[231] et, d'autre part, l'Aphrodite acĂ©phale du Capitole (supra), sans compter d'autres statues clairement rattachĂ©es Ă  ce type[71] - [232]. Dans son ouvrage Johan Flemberg prĂ©sente des statues trĂšs proches du type d'Arles, dans l'attitude et le mouvement[233]. Dans sa thĂšse sur la Syrie romaine, Nada Ghraoui dĂ©nombre vingt-huit cas relevant de ce type dans son champ d'investigation[234]. (Voir aussi les crĂ©ations artistiques autour de la VĂ©nus infra.)

Éloges d'experts sur la VĂ©nus d'Arles

Le visage de la VĂ©nus d'Arles serait « portĂ© Ă  la perfection Â» (Charles LenthĂ©ric).

Telle qu'elle se présente aujourd'hui, la Vénus d'Arles a de quoi séduire notre subjectivité comme elle subjuguait encore au XIXe siÚcle, jusqu'au début du XXe siÚcle, certaines élites qui, postérieurement à la découverte de la Vénus de Milo, maintenaient l'antique Arlésienne au premier rang[235], nonobstant les critiques qu'engendra sa restauration (supra).

Nombre de spĂ©cialistes, particuliĂšrement Louis Jacquemin et Charles LenthĂ©ric, et des critiques d'Art de l'Ă©poque (mais pas seulement, comme Pierre Rosenberg au XXIe siĂšcle) se sont enthousiasmĂ©s pour la plastique de la VĂ©nus d'Arles, retenant chacun diffĂ©rents motifs. Par goĂ»t du drapĂ©, on peut ainsi apprĂ©cier une VĂ©nus d'Arles qui Ă©merge lentement et souplement de sa gangue de plis, dont les dĂ©tails sont soignĂ©s, « qui s'enroule autour de ses hanches et de ses cuisses avec beaucoup de souplesse et de style »[236]. Une draperie qui serait remarquable « par la science du jet, du mouvement et de la pose, autant que par la maniĂšre toute magistrale dont s'en trouvent traitĂ©s les divers accidents »[237], et ce, nonobstant les critiques de Ridgway (prĂ©citĂ©e) sur la lourdeur et le manque de rĂ©alisme des plis. Tandis que pour d'autres, le drapĂ© semble de moindre intĂ©rĂȘt comparĂ© « Ă  la tendresse manifestĂ©e dans le buste de la VĂ©nus d'Arles[238] » qui, lĂ©gĂšrement inflĂ©chi, se dĂ©veloppe suivant des lignes « d'une puretĂ© exquise[239] ». Reste le visage qui avec son doux modelĂ©, Ă©quilibrĂ© par la rĂ©gularitĂ© des traits, serait « portĂ© Ă  la perfection avec la VĂ©nus d'Arles[240] ».

Cependant pour le critique d'Art Jacques Bins de Saint-Victor, si par le dĂ©tail, la VĂ©nus excelle : « il est impossible de manier le marbre avec plus de sentiment et de dĂ©licatesse ; de tracer des contours plus suaves et plus fins, le motif de la draperie est charmant et le travail en est admirable Â», nĂ©anmoins l'« aplatissement extraordinaire Â» de l'ensemble (effet niche) le dĂ©range[241].

Finalement, plus pudique (question de période aussi) et pouvant paraßtre de prime abord moins voluptueuse que la Vénus de Milo[242], certains regrettant qu'elle n'en ait ni la gorge, ni les épaules[243] malgré sa grùce féminine[244], et cependant moins rigide que les postures les plus classiques, elle peut plaire au contraire par sa douce prestance de déesse olympienne intemporelle, subtilement avenante et surtout « si vivante », selon la sentence sans appel de Louis Jacquemin[245], que l'on adhÚre ou non aux attributs ajoutés lors de sa restauration[246] - [247].

Une Vénus « mythique »

La Vénus d'Arles a déclenché une passion identitaire qui a pu inspirer le mythe de l'Arlésienne[248] et a simultanément inspiré les artistes évoqués ci-aprÚs, dans l'art littéraire ou représentatif, jusqu'à nos jours.

Le thÚme de l'Arlésienne

Cette VĂ©nus est la patronne des ArlĂ©siennes pour lesquelles elle fut un idĂ©al de beautĂ©[249]. Elle devient ainsi le modĂšle de l'ArlĂ©sienne[250]. Une vieille tradition arlĂ©sienne relie mĂȘme abusivement PraxitĂšle Ă  la lĂ©gendaire beautĂ© des ArlĂ©siennes dont la VĂ©nus d'Arles serait la synthĂšse[251]. Le musĂ©e du Louvre explique aussi comment aprĂšs que l'on a apparentĂ© la « race arlĂ©sienne » aux Romains, aux Grecs et aux Sarrasins, la VĂ©nus d'Arles est entrĂ©e dans l'arbre gĂ©nĂ©alogique des ArlĂ©siennes en qualitĂ© d'aĂŻeule, « adoptĂ©e » en cette qualitĂ© par FrĂ©dĂ©ric Mistral et les ethnographes de la deuxiĂšme moitiĂ© du XIXe siĂšcle qui la magnifiĂšrent[252]. Ainsi, l'adhĂ©sion populaire Ă  cette filiation quasi charnelle et la dĂ©votion pour son modĂšle de beautĂ© symbole de puretĂ© (frisant la « nĂ©vrose fĂ©tichiste » selon Le Louvre[252]), les mystĂšres qui l'entourĂšrent au XVIIe siĂšcle (suspense des fouilles et changement d'identitĂ©), la nostalgie populaire et l'Ă©motion consĂ©cutives Ă  son dĂ©part forcĂ© pour Versailles, sa mĂ©tamorphose par Girardon, de mĂȘme que son absence et ses rĂ©apparitions Ă©vanescentes (Ă  travers celles de ses copies)[253], sont probablement la principale source d'inspiration du fameux mythe de l'ArlĂ©sienne qui traduit le poids d'une prĂ©sence rĂ©currente en quelque sorte invisible et presque imaginaire[254] - [255], bien avant que Prosper MĂ©rimĂ©e, par ailleurs inspecteur gĂ©nĂ©ral des monuments historiques, ne s'en inspire — trĂšs partiellement — pour sa malĂ©fique VĂ©nus d'Ille (nouvelle de 1837)[256], et qu'Alphonse Daudet ne s'en empare (L'ArlĂ©sienne des Lettres de mon moulin en 1869), lui qui frĂ©quentait Mistral et partageait son Ă©moi devant la VĂ©nus d'Arles[257] - [258]. Mais c'est Daudet qui fit de ce sentiment populaire diffus un mythe littĂ©raire romanesque.

Augustin Dumas, Arlésienne à la Vénus (vers 1860), Arles, Museon Arlaten.

Comme le dit notamment Estelle MathĂ©-Rouquette[259], ainsi que d'autres auteurs sur la mĂȘme ligne[260] - [261] - [262] : « Cette statue a laissĂ© aux hommes de la ville une absence, dont ils ont fait un mythe, et l'assurance d'une perpĂ©tuelle renaissance par le sang, qui, de ses veines imaginĂ©es, a coulĂ© dans celles des ArlĂ©siennes. »

Le portrait d’une ArlĂ©sienne peint par Augustin Dumas symbolise cette filiation mythique. Comme le musĂ©e dĂ©partemental d'Ethnographie d'Arles (Museon Arlaten) le souligne[263] : « La prĂ©sence prĂšs du portrait en buste d’une reproduction miniature de la VĂ©nus d’Arles, que la jeune fille effleure de la main, suggĂšre des liens entre cette arlĂ©sienne assimilĂ©e Ă  un archĂ©type et une histoire locale glorieuse. [
] Au XIXe siĂšcle en effet, bon nombre d’artistes contribuent au mythe d’une filiation entre Arles et la GrĂšce antique, personnalisĂ©e Ă  travers l’image de la femme : “Les femmes d’Arles sont en quelque sorte les AthĂ©niennes de la Provence”, affirmait par exemple le poĂšte Jules Canonge en 1841. En reprĂ©sentant la VĂ©nus d’Arles, le peintre s’inscrit dans cette tradition. »

Bernard Thaon rĂ©sume[264] : « La VĂ©nus d'Arles ne se rĂ©duit pas au bloc de marbre chĂ©ri de quelques esthĂštes [
] mais se multiplie au travers des filles d'Arles. »

Théodore Aubanel célébra la Vénus d'Arles mieux que quiconque.

Un vieux poĂšme provençal, le plus cĂ©lĂšbre du fĂ©libre ThĂ©odore Aubanel (XIXe siĂšcle), s'intitule « La VĂ©nus d'Arles ». Ce poĂšme « fougueux » traduit la dĂ©votion que la VĂ©nus a suscitĂ©e et ce lien de sang Ă©voquĂ© plus haut[265]. Le texte commence par « Tu es belle, ĂŽ VĂ©nus d’Arles, Ă  faire devenir fou ! » (traduit en français) et contient notamment cet extrait :

[
]
O douço Venus d'Arle ! O fado de jouvÚnço !
Ta bÚuta que clarejo en touto la ProuvÚnço,
Fai bello nĂČsti fiho e nĂČsti drole san !
Souto aquelo car bruno, o Venus ! i'a toun sang,
SĂšmpre viĂ©u, sĂšmpre caud. E nĂČsti chato alerto,
Vaqui perqué s'envan la peitrino duberto !
E nosti gai jouvÚnt, vaqui perqué soun fort
I lucho de l'amour, di brau e de la mort !

E vaqui perqué t'ame, e ta bÚuta m'engano,
E perqué iéu crestian, te cante, o grand pagano !


([
]
Ô douce VĂ©nus d'Arles ! Ô fĂ©e de jouvence !
Ta beauté qui rayonne sur toute la Provence,
Fait belles nos filles et sains nos jeunes gens !
Sous cette chair brune, ĂŽ VĂ©nus ! Il y a ton sang,
Toujours vif, toujours chaud. Et nos jeunes filles alertes,
VoilĂ  pourquoi elles s'en vont la poitrine ouverte !
Et nos gais jeunes hommes, voilĂ  pourquoi ils sont forts.
Aux luttes des taureaux, de l'amour, et de la mort !

Et voilà pourquoi je t'aime, que ta beauté est mienne [m'ensorcelle],
Et pourquoi, moi chrétien, je te chante, Î grande païenne !
[266])

Frédéric Mistral exalta son histoire de l'ethnologie provençale en la plaçant sous l'autorité tutélaire de la Vénus d'Arles[267].

Aubanel traduira lui-mĂȘme en 1891 le texte complet en français[268] et amant fervent et passionnĂ© de sa beautĂ© plastique, il fera souvent rĂ©fĂ©rence Ă  la VĂ©nus d'Arles[269]. En dehors des diatribes poĂ©tiques qui alimentĂšrent la polĂ©mique savante du XVIIe siĂšcle (dont celle d'Antoine Magnin)[270], d'autres poĂštes comme Georges Sylvain[271] puis François PorchĂ© lui emboĂźtent le pas au XXe siĂšcle[272]. FrĂ©dĂ©ric Mistral lui-mĂȘme Ă©voque la belle Ă  plusieurs reprises[273] ; il Ă©crira en particulier ces vers dans son Ɠuvre majeure, Mireille, pour laquelle il reçut le prix Nobel de littĂ©rature :

Un vĂČu de chato viroulavon,
E su'n refrin qu'ensĂšn quilavon,
En danso ardĂšnto se giblavon
Autour d'un flo de marbre en quau disien Venus
Canten Venus, la grand divesso :
De quau prouvĂšn touto alegresso !
Canten Venus, la segnouresso,
La maire de la terro e dóu pople arlaten !


(Un essaim de jeunes filles tournoyait,
Et se tordait en danses ardentes,
Autour d'une statue de marbre qu'on appelait VĂ©nus
Et elles rĂ©pĂ©taient en chƓur de leurs voix stridentes :
Chantons Vénus, la grande déesse
De qui vient tout le bonheur !
Chantons VĂ©nus la souveraine,
La Mùre de la terre et du peuple d'Arles !

— F. Mistral, Mireille, ch. XI)

Bien d'autres écrivains célÚbres, ou moins parce qu'ils sont régionaux, prennent la Vénus pour un étalon de la beauté, de Chateaubriand à Flaubert, entre autres, en passant par George Sand[274] mais aussi Laurent Pierre Bérenger en 1786[249], Richard Lesclide en 1886[275] et Charles de Martrin-Donos en 1896[276], etc.

Alexandre Dumas participe ainsi Ă  ce mouvement :

« Une belle jeune fille aux cheveux noirs comme le jais, aux yeux veloutĂ©s comme ceux de la gazelle, tenait debout, adossĂ©e Ă  une cloison, et froissait entre ses doigts effilĂ©s et d'un dessin antique une bruyĂšre innocente dont elle arrachait les fleurs, et dont les dĂ©bris jonchaient dĂ©jĂ  le sol ; en outre, ses bras nus jusqu'au coude, ses bras brunis, mais qui semblaient modelĂ©s sur ceux de la VĂ©nus d'Arles, frĂ©missaient d'une sorte d'impatience fĂ©brile[277]
 »

Stendhal lui-mĂȘme Ă©crit :

« Quand j'Ă©tais Ă  Marseille, je rencontrai au chĂąteau Borelli, oĂč j'allais presque tous les soirs,
une société de dames arlésiennes qui étaient venues voir ce joli parc.
La renommée n'est qu'équitable quand elle parle de leur beauté.
Ce sont des cheveux d'un noir d'Ă©bĂšne, tranchant sur un front d'une blancheur Ă©blouissante.
Je n'exagĂšre point ; la forme gĂ©nĂ©rale de leurs traits rappelle la VĂ©nus d'Arles [
][278] »

Stendhal tomba sous le charme de la vĂ©nus et, comme Mistral, milita pour son retour dans « sa patrie d'origine Â» Ă  Arles.

Madame de Sévigné évoque elle aussi la Vénus dans ses fameuses lettres[279], à l'instar d'autres écrivains érudits qui rapportent avec admiration l'existence de la Vénus dans leurs carnets de voyage en France, tels déjà Jean Huguetant en 1680[280], Jacques-Antoine Dulaure en 1798[281], Abel Hugo en 1835[282], la comtesse de Blessington en 1841[283], Amable Tastu en 1862[284], Paul Mariéton en 1890[285] et André Hallays en 1913[286]. En 1833, Augustin Fabre écrit :

« On vantait la Vénus d'Arles. On admirait la grùce de son voluptueux sourire, la pureté de ses formes enchanteresses, et les femmes lui sacrifiaient, bien dignes par la renommée de leurs charmes de professer son culte[287]. »

Curieusement, le mythe de l'ArlĂ©sienne a prospĂ©rĂ© alors que le souvenir de sa matrice vĂ©nusienne en marbre s'est estompĂ© Ă  l'Ă©gal de son aura dans l'art antique, mĂȘme si le troisiĂšme millĂ©naire s'ouvre sous de meilleurs auspices.

Peu d'auteurs se rĂ©fĂšrent Ă  la VĂ©nus d'Arles au XXe siĂšcle et Bernard CitroĂ«n est sans doute une exception[288]. Cependant, un regain d'intĂ©rĂȘt s'esquisse en ce dĂ©but du XXIe siĂšcle, avec ces Ă©vocations admiratives de la VĂ©nus sur un roman-blog datĂ©es de janvier et [289], cette ode en sur un site de poĂ©sie[290] et cette comptine urbaine en 2014[291]. Dans le mĂȘme temps divers artistes contemporains, peintres, photographes ou quelque anonyme du street'Art sont Ă  nouveau inspirĂ©s par l'antique vĂ©nus.

D'ailleurs, plus de trois siĂšcles aprĂšs sa dĂ©couverte, la VĂ©nus suscite toujours la nostalgie. Son retour Ă  Arles a ainsi Ă©tĂ© rĂ©clamĂ© par des nationalistes occitans dans un communiquĂ© en date du 2 fĂ©vrier 2007[292], suivi d'interventions auprĂšs du prĂ©sident-directeur du musĂ©e du Louvre et des autoritĂ©s politiques[293], ce qui ne fait que raviver le regret et le mythe de l'absence cultivĂ©s par FrĂ©dĂ©ric Mistral qui, dĂ©nonçant l'abandon de l'antique ArlĂ©sienne par les autoritĂ©s locales, avait lui aussi demandĂ© qu'elle rentre au bercail en 1891[294] ; prĂ©cĂ©dĂ© en 1838 par Stendhal dans MĂ©moires d'un touriste[295], Ă©galement depuis les annĂ©es 1903-1912, demande relayĂ©e par la SociĂ©tĂ© des amis du Vieil Arles (qui obtint du Louvre le retour du buste d'Auguste)[296] ; et encore en 2011, par le prĂ©sident du conseil rĂ©gional de Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur, ancien ministre et maire d'Arles Michel Vauzelle[297] ; puis en 2020 par la dĂ©putĂ©e des Bouches-du-RhĂŽne Monica Michel Ă  l'occasion de la rĂ©ouverture du Museon Arlaten[298], puis de la nomination du ministre de la Culture, Roseline Bachelot que connaĂźt bien le nouveau maire d'Arles, Patrick de Carolis ; ce dernier plaidant pour une mise en dĂ©pĂŽt de l'Ɠuvre afin de respecter l'intĂ©gritĂ© de la collection du Louvre[299] - [300], le musĂ©e national n'ayant pas hĂ©sitĂ© Ă  dĂ©jĂ  permettre Ă  la VĂ©nus de retrouver Arles en 2013 pour les besoins d'une exposition (supra).

Pour plaider le maintien in situ des restes antiques d'Arles, Aubin-Louis Millin, parlant du midi, n'avait-il pas fait valoir dÚs 1806 que la France « est le seul état de l'Europe dont une de ses contrées puisse rivaliser avec la GrÚce et l'Italie[301] » mais, comme l'indique l'actuel commentaire sous la copie de la Vénus du musée de l'Arles Antique, la belle Arlésienne de marbre « eut le malheur de plaire à Louis XIV » ; elle est donc à ce jour la propriété inaliénable des collections nationales[302].

Art contemporain

Le choc de la VĂ©nus (Zevs Ă  Montpellier - 2010).
  • Lucien Clergue, photographe arlĂ©sien, entreprend un travail sur la VĂ©nus d'Arles au Louvre (collages photographiques, surimpression), Paris, 1991[303] (une des Ɠuvres rĂ©alisĂ©es) ;
  • ÉlĂšves de l'AcadĂ©mie d'Aix-Marseille qui refont la garde-robe de la VĂ©nus d’Arles (collages photographiques)[304]
    • CollĂšge Jules-Ferry Ă  Marseille, une classe de 6e, fĂ©vrier 2007[305] ;
    • CollĂšge Carcassonne Ă  Pelissanne, une classe de 4e latiniste, avril 2010[306]
  • SĂ©rie d'expositions organisĂ©es Ă  Arles concernant la VĂ©nus d'Arles, 24/26 novembre 2006[307] :
    • La VĂ©nus fait un carton : TOY recrĂ©e la VĂ©nus d’Arles en bandelettes de carton ;
    • La VĂ©nus d’Arles s’est Ă©chappĂ©e : des dessinateurs crĂ©ent une bande dessinĂ©e ;
    • VĂ©nus virtuelle : RemodĂ©lisation en 3D de la VĂ©nus d’Arles ;
  • Saleire, Portrait de la VĂ©nus d'Arles customisĂ©e, poster (dĂ©but du XXIe siĂšcle)[308] ;
  • Zevs, Le choc de VĂ©nus. En 2010, consĂ©cutivement au renversement accidentel de la copie de la VĂ©nus d'Arles situĂ©e place Zeus Ă  Montpellier (supra ), l'auteur s'est emparĂ© de l'Ă©vĂšnement pour une mise en scĂšne fluorescente sur les lieux mĂȘmes de l'accident[219] ;
  • David PinzĂłn, Les hĂ©ritiĂšres de VĂ©nus, installation photographique vidĂ©o, Ă  l'occasion de la venue de la VĂ©nus d'Arles Ă  l'exposition « Rodin, la lumiĂšre de l'antique », MusĂ©e dĂ©partemental de l’Arles Antique, 2013 (supra)[309] ;
  • Dominik Barbier, La VĂ©nus s'Ă©veille ou I’m your VĂ©nus, scĂ©nographie Ă©lectronique sur le mythe et l'histoire de la VĂ©nus d’Arles pour la 9e, projection Ă  l'HĂŽtel de ville, Nuit des musĂ©es Ă  Arles, MusĂ©e dĂ©partemental de l’Arles Antique, mai 2013 [310] - [311] - [312] - [313] ;
  • Anne Eliayan, Le symbole de la beautĂ© des arlĂ©siennes : la VĂ©nus d'Arles, photomontage, in sĂ©rie « Monuments et lieux », Arles, 2014[314] ;
  • Robert Delord, VĂ©nus, dite VĂ©nus d'Arles..., in Photographies 3D de l’exposition « Moi Auguste, empereur de Rome Â», Paris, 2014 (supra)[315] ;
  • Françoise Souchaud (Souchaud Art Project), dĂ©clinaison collective autour du thĂšme de la « VĂ©nus Ă©ternelle Â» Ă  Arles, HĂŽtel-Dieu Espace Van Gogh, du 15 au 25 mars 2015[316] - [317] ;
  • VĂ©ronique Ellena, photographe, a travaillĂ© sur la VĂ©nus d’Arles Ă  l’occasion de sa rĂ©trospective au musĂ©e RĂ©attu (Arles) en 2018 (30 juin au 30 dĂ©cembre)[318] ;
  • Daniel Arsham, exposition « Paris 3020 Â», Galerie Perrotin (Paris) (11 Janvier au 21 Mars 2020) ; rĂ©appropriation de chefs-d’Ɠuvre de l’AntiquitĂ© classique, en collaboration avec l'atelier de moulage du Louvre, dont la VĂ©nus d'Arles, la VĂ©nus de Milo, etc. (sculptures et photographies)[319] - [320].

Comédies et littérature

Outre les Ɠuvres littĂ©raires dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©es (supra) :

  • Joseph Bard, « La VĂ©nus d'Arles. Lecture du matin », (roman) Abraham Cherbuliez (Paris) et L. Babeuf (Lyon), 1834, deux tomes en un volume, XVI-264 p., in-8°. [lire en ligne] ;
  • Georges Denola, La VĂ©nus d'Arles (film) (1911) (interprĂštes : Jeanne Brindeau, AndrĂ©e Divonne, AndrĂ© Lefaur, Armand Tallier)[321] ;
  • Jean-Marie Floret (PrĂ©f. de Émile Ripert), La vĂ©nus d'Arles (roman), Éditions de la Revue « En Provence », 1931, 272 p
  • Joseph MĂ©ry, avec Auguste BarthĂ©lemy, La VĂ©nus d'Arles (1866) Lire en ligne; Marthe la blanchisseuse. La VĂ©nus d'Arles (1874) (romans)
  • Jean Variot, La VĂ©nus de PraxitĂšle, T. 1 (madame Candaule T. 2), lithog. Paul Jarach, LefĂšbvre Henri, Paris, 1948 (romans)
  • Louis Varney, La VĂ©nus d'Arles, (opĂ©ra comique) , livret de Paul Ferrier et Armand Liorat, crĂ©Ă© le 30 janvier 1889, Paris, NouveautĂ©s (interprĂštes : M. Piccaluga et Mlle Auguez, immortalisĂ©s par Nadar[322]) ;

Gravures et dessins anciens

  • In Recueil d’antiquitĂ©s formĂ© par monsieur Laurent Bonnemant (aprĂšs 1680) (Ms 242, MĂ©diathĂšque d’Arles) :
    • Pierre-Mathieu Ogier de Lyon, La VĂ©nus d'Arles, deux dessins, (avec miroir), 1687[323] - [324]
    • Wolffy J., La VĂ©nus d'Arles
    • Mesnaget, Diane d'Arles (sans bras), eau forte, 1657[323]
  • in Recueil de dessins et contre-Ă©preuves de diffĂ©rents maĂźtres (Vol. 453), composĂ© par Pierre-Adrien PĂąris - Dessin anonyme du XVIIIe siĂšcle, BibliothĂšque municipale de Besançon[325] ;
  • Maurice Boudot-Lamotte, La VĂ©nus d'Arles, (fin XIXe siĂšcle), MusĂ©e dĂ©partemental de l'Oise (Beauvais) ;
La Vénus d'Arles devant les « deux veuves » sous lesquelles elle fut retrouvée (Monnaie de Paris - 2013)
  • Paul Maurou, Lecture de la VĂ©nus d'Arles au thĂ©Ăątre antique avec les Cigaliers, eau forte, vers 1884[326];
  • Philippe Mellan, Diane d’Arles, (sans bras, avec armoiries) (1653), Arles, Collection privĂ©e[327] (C'est la toute premiĂšre gravure rĂ©alisĂ©e[328]) ;
  • Jean-Baptiste Monicart, La VĂ©nus d'Arles in "Versailles immortalisĂ© par les merveilles parlantes", tome 1, 1730, ChĂąteaux de Versailles, Étienne Ganeau et Jacque Quillau, p. 400 (Lire en ligne) ;
  • Jean-FrĂ©dĂ©ric-Guillaume Muller, gravure de la VĂ©nus d'Arles, pour le MusĂ©e Robillard, Paris, vers 1804[329]
  • Alice ReboursiĂšre, VĂ©nus d'Arles, Ă©tude acadĂ©mique de la tĂȘte au fusain, 1901 (Collection particuliĂšre)[330] ;
  • Denis Testeblanque, Diane d'Arles (sans bras) (1659)[323] (MĂ©diathĂšque d’Arles)
  • Simon Thomassin :
    • La VĂ©nus d'Arles (deux estampes), in Recueil de cinquante des plus belles figures antiques et modernes, placĂ©e dans la Galerie des Glaces du chĂąteau et parc de Versailles (XVIIIe siĂšcle), ChĂąteaux de Versailles[331].
    • La VĂ©nus d'Arles (sans bras), BibliothĂšque MĂ©janes, Arles (Ref AP55S02047)
  • N. Tinet, La VĂ©nus d'Arles, gravure sur cuivre de BenoĂźt-Louis Henriquez (1787)[332] in « AbrĂ©gĂ© chronologique de l’histoire d’Arles... » de Jean-François Noble de LalauziĂšre, Arles, Imprimerie de Gaspard Mesnier, 1808.
  • Monnaie de Paris - MĂ©dailles touristiques
    • La VĂ©nus d'Arles Ă  la pomme devant les « deux veuves » du ThĂ©Ăątre antique d'Arles (2013)
    • ThĂ©Ăątre antique d'Arles (statuaire) : Auguste, VĂ©nus d'Arles sans bras (2017)[333]

Peintures, art mural

Peinture murale de Jean Thiry - XXe siĂšcle.
Graphe-tag sur la rocade d'Arles (2013).
  • Augustin Dumas (1800-1870), dit Le Long de Castelan[334], ArlĂ©sienne Ă  la VĂ©nus, (peinture) (1858), Arles, Museon Arlaten (illustration supra) ;
  • Mandon de Cazan, La VĂ©nus d'Arles, peinture de plafond, en mĂ©daillon (1767), salle du conseil de l'HĂŽtel de ville d'Arles[335]
  • Michel Ghougassian, Trompe-l’Ɠil mural d’aprĂšs la VĂ©nus d’Arles, ChĂąteau de la CaniĂšre Ă  Thuret (1995)[336]
  • François Huard, Les Fouilles de la tour de Roland (vers 1843), Museon Arlaten, Arles (on ne voit pas la vĂ©nus mais les fouilles Ă  son propos) ;
  • Magali Junior, VĂ©nus d'Arles, acrylique sur toile (2008) (collection de l'auteure)[337] ;
  • Jean-Pierre Leclercq, Venus et Aphrodite, confrontation entre une vĂ©nus rĂ©elle et le mythe antique. En son atelier (Vacqueyras - 2018)[338]
  • LĂ©o LelĂ©e
    • La VĂ©nus d’Arles, Lithographie (1903) ;
    • Affiche du 25e anniversaire des FĂȘtes d'Arles (1947)[339] (MĂ©diathĂšque Arles)
  • Mathilde L'Huillier, Portrait de la VĂ©nus d'Arles, mosaĂŻque murale rĂ©alisĂ©e en pĂąte de verre italienne de Trend[340] (dĂ©but XXIe siĂšcle) (collection particuliĂšre)[341] ;
  • Brigitte Masson, La VĂ©nus d'Arles, aquarelle contemporaine, Arles (collection particuiĂšre) (2015)[342]
  • Florent Natoire, Les antiquitĂ©s d'Arles en un seul point de vue, pastel, 1777 (La VĂ©nus dĂ©jĂ  Ă  Versailles y apparaĂźt en silhouette Ă©vidĂ©e Ă©voquant son absence) (Museon Arlaten, Arles)
  • Hubert Robert montrant la salle de l’Apollon du BelvĂ©dĂšre dans son amĂ©nagement du tout dĂ©but du XIXe siĂšcle, dans laquelle on reconnait la VĂ©nus d’Arles et l'Aphrodite du Capitole[343] ;
  • Jean Thiry, La VĂ©nus d'Arles, peinture murale en trompe-l'Ɠil (seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle), (collection du peintre) - Carros (prĂšs de Nice) - (ci-dessus) ;
  • AndrĂ© Vigneau, VĂ©nus d'Arles, affichette publicitaire pour Innoxa (1930), imprimerie Lecram-Press[344] ;
  • Anonyme, graphe-tag papier (expression du street'Art), sur les flancs de la rocade d'Arles Ă  l'entrĂ©e du MusĂ©e de l'Arles antique (2013)

Sculpture

  • Anonyme :
    • Relief d'une tĂȘte de femme d'aprĂšs la VĂ©nus d'Arles, MusĂ©e Bouchard (Paris);
    • Buste de la VĂ©nus d'Arles du XVIIe siĂšcle, Maison CarrĂ©e de NĂźmes[345];
    • Statuette d'aprĂšs la VĂ©nus d'Arles, MusĂ©e de Brou (Bourg-en-Bresse);
    • Statuette de la VĂ©nus d'Arles, reproduction en bronze Ă  patine noire nuancĂ©e vernie, 41 cm, fin XIXe siĂšcle (collection particuliĂšre)[346]
  • Liliane Guiomar, VĂ©nus d'Arles, statuette en grĂšs, sans bras, pour le Forum lyrique europĂ©en d'Arles (XXe siĂšcle), (photo ci-contre et dĂ©tails ci-aprĂšs);
  • Ludwig von Hofer (de) (1801-1887), statue grandeur nature de la VĂ©nus d'Arles (aujourd'hui endommagĂ©e), avec une coiffure rĂ©inventĂ©e en fonction des goĂ»ts de l'Ă©poque, XIXe siĂšcle (jardin du chĂąteau de Stuttgart) (photo supra);
  • M. Richard, TĂȘte d'aprĂšs la VĂ©nus d'Arles, HĂŽtel du gouverneur gĂ©nĂ©ral (Paris)
  • Fonderie Ferdinand Barbedienne, statue en bronze de la VĂ©nus d'Arles, 84 cm (1880)[347] Cf. illustration[348]
  • Fonderie Val d'Osne, statues en fonte de la VĂ©nus d'Arles du XIXe s ou tout dĂ©but du XXe s qui sont connues : un exemplaire moyen format (hauteur 1,30 m, sur socle en bois)[349] et deux exemplaires Ă  l’échelle 1 implantĂ©s, l'un dans le jardin du mail Ă  Angers, l'autre dans le vertugadin du chĂąteau de Chantilly[350] (supra).

ÉvĂ©nements

Le trophée du Forum lyrique européen d'Arles dans les mains d'une de ses lauréates, Olivia Doray (2007).
  • Art Lyrique - La VĂ©nus d'Arles a donnĂ© son nom et sa silhouette Ă  un trophĂ©e annuel remis comme premier prix et prix du public du concours « OpĂ©ra en Arles Â» dans le cadre du Forum lyrique europĂ©en organisĂ© depuis 2000 par le ComitĂ© des fĂȘtes de la ville d'Arles (gĂ©nĂ©ralement en juin). La sculpture numĂ©rotĂ©e constituant le trophĂ©e (ci-contre), est l'Ɠuvre de Liliane Guiomar, peintre rĂ©gional et maĂźtre santonnier, Meilleur ouvrier de France (supra);
  • Le printemps des musĂ©es - Lors de l'Ă©dition 2004, par exemple, le MusĂ©e de l'Arles et de la Provence antiques proposait aux jeunes enfants de « croquer la VĂ©nus » et Ă  tous, une «visite-atelier sur l'aventure et les mĂ©saventures d'un objet archĂ©ologique : La VĂ©nus d'Arles[351] ».
  • Le MusĂ©e dĂ©partemental Arles antique proposait en 2009 et en 2010 deux contes de Fabien Bages : « Il Ă©tait une fois... la VĂ©nus d'Arles », prĂ©sentĂ© comme le rĂ©cit au jour le jour de la naissance de la statue aux Ă©poques antiques, de son Ă©trange dĂ©couverte et de son extraordinaire destin, ainsi que l'histoire de la sulfureuse dĂ©esse et de toute sa tumultueuse parentĂ©e ; « Les Dieux et la naissance des Ă©toiles » prĂ©sentĂ© comme la fin des aventures de la VĂ©nus d'Arles qui Ă©voque la naissance des Ă©toiles[352].
  • Le ComitĂ© international des jeux mathĂ©matiques, lors de sa deuxiĂšme chasse aux trĂ©sors en novembre 2009 a posĂ© une Ă©nigme mettant fortuitement en scĂšne la VĂ©nus de Milo, la VĂ©nus d’Arles et la Victoire de Samothrace[353].
  • L'atelier artisanal de peinture sur verre « La VĂ©nus d’Arles », dont la marque est dĂ©posĂ©e dĂ©but 2015, expose pour la premiĂšre fois ses crĂ©ations autour de la vĂ©nus Ă  Port-Saint-Louis-du-RhĂŽne (Arles) du 20 juillet au 2 aoĂ»t 2015[354]. La vĂ©nus a mĂȘme son parfum dĂ©sormais[355].

Source d'inspiration

  • ƒuvres littĂ©raires :
    • Pour sa VĂ©nus d'Ille, Prosper MĂ©rimĂ©e pourrait s'ĂȘtre inspirĂ© de plusieurs VĂ©nus, dont la VĂ©nus d'Arles (supra) (1835/1837)
    • Alphonse Daudet pourrait s'ĂȘtre inspirĂ© de l'histoire changeante et mouvementĂ©e de la VĂ©nus d'Arles pour l’ArlĂ©sienne des Lettres de mon moulin (supra) (1869)
  • Sculptures et art contemporain :
    • L'exposition consacrĂ©e Ă  Auguste Rodin Ă  Arles en 2013 Ă©voque les sculptures antiques ayant inspirĂ© l’artiste, parmi lesquelles figure la VĂ©nus d'Arles (supra) (vers 1880/1900)
    • Pour sa VĂ©nus au chiffons (Venere degli stracci/VĂ©nus off rags) Michelangelo Pistoletto se serait inspirĂ© de plusieurs VĂ©nus, dont la VĂ©nus d'Arles[356]. (1967/1974)

Notes et références

  1. Charles LenthĂ©ric, prĂ©cise : « On ignorera probablement toujours son origine ; mais il est cependant trĂšs probable qu'elle n'a pas Ă©tĂ© transportĂ©e de la GrĂšce dans la Gaule ; Elle est nĂ©e et s'est Ă©panouie sous le ciel de Provence, semblable Ă  une fleur dont la semence grecque aurait Ă©tĂ© apportĂ©e par un souffle de l'Orient et dont l'Ă©closion un peu tardive rappellerait, Ă  trois siĂšcles de distance, la beautĂ© supĂ©rieure, la puretĂ© et la dĂ©licatesse des grandes Ɠuvres de la patrie disparue ». La GrĂšce & l'Orient en Provence (cf. Bibliographie), p. 260.
  2. Jean-Julien Estrangin rapporte : « Ce marbre est vraiment une VĂ©nus antique, une copie de celle de PraxitĂšle, dont l'original Ă©tait en bronze », cf. Études archĂ©ologiques, historiques et statistiques sur Arles, Aubin Ă©diteur, 1838, p. 57. Cependant, par rĂ©fĂ©rence aux textes anciens (notes 7 et 8, ci-aprĂšs), il est plutĂŽt admis qu'elle Ă©tait en marbre.
  3. Pierre Rosenberg, La VĂ©nus d'Arles, Dictionnaire amoureux du Louvre, Plon, 2007.
  4. Jean-Luc Martinez, VĂ©nus d'Arles, catalogue de l'exposition Versailles et l'antique, -, ChĂąteau de Versailles, Artlys, Paris, 2012, pp. 36-37. Toutefois, les Ateliers des MusĂ©es nationaux donnent d'autres dimensions pour leur reproduction : 206 Ă— 91 Ă— 78 cm, dont socle : 9 Ă— 69 Ă— 48 cm.
  5. Formule employée par le Louvre dans sa notice.
  6. Louis Jacquemin parle de « systide » (op. cit., p. 367) et le Louvre évoque « l'himation » sur la fiche descriptive de la Vénus d'Arles .
  7. Louis Jacquemin prĂ©cise que ce type de bracelet ne se trouve qu'en dessous de la saignĂ©e du bras, ce qui le distingue de l’épicarpe toujours placĂ© autour du poignet (op. cit., p. 368).
  8. Wilhelm FrƓhner, Notice de la sculpture antique du MusĂ©e national du Louvre, Vol. 1, Charles de Mourgues frĂšres, 1878, p. 180.
  9. cf. infra.
  10. Charles LenthĂ©ric (prĂ©citĂ©, p. 255) prĂ©cise en effet : « Le marbre de la VĂ©nus d'Arles n'est pas absolument blanc, il a gardĂ© une sorte de teinte brune et presque dorĂ©e qu'il est impossible d'attribuer uniquement au temps ou au soleil ; trĂšs probablement il avait reçu quelqu'une de ces prĂ©parations encaustiques (...) qui prĂ©servaient les statures antiques des attaques de l'air et de l'humiditĂ©. On y trouve mĂȘme quelques traces de coloration qui permettent d'affirmer que la statue avait Ă©tĂ© rĂ©ellement peinte ».
  11. La coloration et sa protection rĂ©sultaient gĂ©nĂ©ralement des opĂ©rations de Causis (brĂ»lure/cicatrisation) et de Ganosis (brillance). PraxitĂšle lui-mĂȘme aimait Ă  travailler avec le peintre Nicias, spĂ©cialiste d'une technique semblable .
  12. Voir ce qu'en pense, par exemple, l'Association pour le respect de l'intégrité du Patrimoine s'agissant du nettoyage et de l'entretien des Antiques qui causerait une triple destruction : artistique, picturale et archéologique. Ceci rejoint l'opinion de Charles Lenthéric (précité, p. 251) qui s'en prenait aux restaurateurs de la Vénus (entre autres) « dont le moindre défaut est d'enlever à tout ce qu'ils touchent cette teinte lentement déposée par les siÚcles et ce grain si fin et si délicat qu'on a pu appeler avec raison l'épiderme du marbre »
  13. L'auteur précisant que ce badigeon rouge est le mordant au moyen duquel les anciens fixaient l'or sur le marbre (op. cit., p. 371)
  14. Jules Formigé, Note sur la Vénus d'Arles, dans Comptes-rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres no 39 (1911), p. 663 et 659. Texte intégral sur Persée.fr.
  15. Cécile Carrier, Sculptures augustéennes du théùtre d'Arles, Revue archéologique de Narbonnaise, 2005, volume 38, no 38-39, p. 377.
  16. En ce sens les présentations historiographiques de Vénus/Aphrodite sur les sites Mémo.fr - Hachette et LutÚce.
  17. Selon Emmanuel DaydĂ© « il ne fait pas de doute que cette jeune beautĂ© praxitelienne est Ă  l’origine de toutes les Aphrodite aux seins nus, VĂ©nus de Milo comprise » : Exposition. PraxitĂšle aphrodisiaque in Revue ARTabsolument, no 21, Ă©tĂ© 2007, p. 45.
  18. Ouvrage prĂ©citĂ©, p. 252. Nota : le terme dĂ©cadence Ă©voque ce que l'on prĂ©fĂšre nommer aujourd'hui la pĂ©riode hellĂ©nistique oĂč l'on situe la VĂ©nus de Milo, par exemple. Par ailleurs, contrastant avec la thĂšse contemporaine sur la fonction plus virile d'une VĂ©nus Victrix armĂ©e que pourrait avoir eu la VĂ©nus d'Arles (infra), l'interprĂ©tation "charmante" (romantique) de Girardon ne pouvait que conforter le jugement et le vocabulaire de LenthĂ©ric Ă  l'Ă©poque.
  19. Un collĂšge, repris et agrandi par les JĂ©suites Ă©tait installĂ© sur le site du thĂ©Ăątre antique depuis 1489. Une partie fut vendue en 1648. Voulant creuser une citerne le nouveau propriĂ©taire, M. Naufari Brun, prĂȘtre (parfois dĂ©nommĂ© AbbĂ© Lebrun - on Ă©voque aussi les frĂšres Brun), dĂ©couvrit la VĂ©nus Ă  8 pans sous terre (environ 2 mĂštres). Le lieu oĂč se trouvent les deux colonnes rescapĂ©es du ThĂ©Ăątre (les « deux veuves Â»), aux pieds desquelles fut dĂ©couverte la VĂ©nus, prit ensuite le nom de cour de la MisĂ©ricorde, comme le portique encore debout qui en commandait l'accĂšs et dont les sƓurs qui remplacĂšrent les JĂ©suites en 1664 prirent le nom, avant de devenir la cour Perrin, du nom du nouveau propriĂ©taire qui poursuivit lui-mĂȘme les fouilles, notamment en 1787. La cour subsista jusqu'au dĂ©but du dĂ©gagement de la totalitĂ© du ThĂ©Ăątre dans les annĂ©es 1830. Selon Michel Baudat, Du collĂšge d'Arles au Museon Arlaten, Collection « Histoire d'Arles Â», no 7, SociĂ©tĂ© des Amis du Vieil Arles, 1996, p. 13 (lire).
  20. La lĂ©gende au bas de la copie de la VĂ©nus d'Arles ornant la villa Kerylos (infra) rappelle qu'au moment de sa dĂ©couverte, « elle Ă©tait considĂ©rĂ©e comme l'une des plus belles Antiques de France et peut-ĂȘtre du monde. » (illustration sur Flick.com). À la fin du XIXe siĂšcle Charles Lentheric Ă©crit encore que « 'La VĂ©nus d'Arles vaut Ă  elle seule tout un musĂ©e » (« L'Art grec Ă  Arles », dans La GrĂšce & l'Orient en Provence, Paris, Plon, 1878, p. 259)), tandis que Louis Jacquemin constate qu'elle est « chantĂ©e sur tous les tons et entourĂ©e d'honneur » (Monographie du thĂ©Ăątre antique d'Arles, Dumas et Dayre, tome II, 1863, p. 368). Voir Ă©galement l'Ă©loge qu'en ont fait de nombreux experts (infra).
  21. Les auteurs sont confus sur le nombre de fragments, trois, cinq, sans doute quatre : la tĂȘte, le torse avec le haut des cuisses, les jambes et les pieds avec le socle ; une partie du cou est manquante et le bout du nez ainsi que le lobe de l'oreille gauche sont brisĂ©s, sans compter le dos accidentĂ© (selon Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1,1913, p. 15/17)
  22. On rechercha encore longtemps et vainement les deux bras et d'Ă©ventuels accessoires. Par exemple en 1676, les recherches du consul François de Boche (Dominique SĂ©rĂ©na-Allier - PrĂ©face de Daniel Jacobi, Louis XIV et la VĂ©nus d'Arles : la plus belle femme de mon royaume, Actes Sud Sciences humaines, Hors collection, Septembre, 2013, p. 23). Sans plus de rĂ©sultats sur ce point, d'autres fouilles furent entreprises entre 1679 et 1684, notamment par le commissaire des troupes du roi en Provence, Simon Lenfant, puis au XIXe siĂšcle Ă  l'initiative du baron de Chartrouse (maire d'Arles), sous la conduite des architectes Questel et Revoil pour dĂ©gager l'ensemble du site. Cette quĂȘte ne prit fin qu'en 1833, marquant le dĂ©but du dĂ©gagement du thĂ©Ăątre lui-mĂȘme. Celui-ci s'achĂšvera en 1860 mais la restauration du thĂ©Ăątre s'Ă©ternisera bien aprĂšs la premiĂšre guerre mondiale - Bulletin de l'Association des Amis du Vieil Arles, dĂ©cembre 1974, no 15, p. 3 et « Patrimoine en chantier : le ThĂ©Ăątre antique Â», sur le site patrimoine.ville-arles.fr (consultĂ© le 26 aoĂ»t 2012).
  23. Louis Jacquemin relÚve que les premiÚres recherches achevÚrent de détruire les vestiges de l'avant-scÚne du théùtre, op. cit., p. 366.
  24. C'est M. Perrin, le nouveau propriĂ©taire du jardin oĂč fut dĂ©couverte la VĂ©nus qui fit cette trouvaille. IdentifiĂ© par le directeur du MusĂ©e d'Arles comme Ă©tant le bras probable de la VĂ©nus, ce dernier l'adresse Ă  M. de Lauriston, ministre du Roi (membre de l'Institut de France - AcadĂ©mie des Beaux-Arts), comme en tĂ©moigne sa lettre du 7 dĂ©cembre 1821. Aucune trace depuis. (selon Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1,1913, p. 23/24)
  25. Les bras étaient toujours des ajouts, fixés à l'épaule par un goujon interne en fer qui rouillait, occasionnant la chute du membre qui se brisait.
  26. Délibération du conseil de la ville du 26 juin 1651 pour le rachat de la Venus d'Arles à l'abbé Brun
  27. Par exemple : Jean-Luc Martinez, Dossier de presse « Versailles et l'Antique Â», 2013, p. 14 [PDF]
  28. La VĂ©nus fut nĂ©anmoins retrouvĂ©e en trois fragments principaux ; d'abord la tĂȘte le 6 juin 1651 en creusant une citerne dans la maison de l'abbĂ© Nauphary Brun contiguĂ« de deux colonnes antiques. Suivirent le corps jusqu’en dessous des genoux, les jambes et les pieds avec la base. Comme le prĂ©cise Charles LenthĂ©ric (prĂ©citĂ© p. 250 et 251) : « le marbre Ă©tait enfoui au-devant des colonnes de l'avant-scĂšne (.../...). Mais il portait quelques traces de mutilation, et le torse Ă©tait brisĂ© en trois parties que l'on a pu heureusement rapprocher. La tĂȘte et le corps sont Ă  peu prĂšs intacts ; les bras seuls n'ont pu ĂȘtre retrouvĂ©s. »
  29. Selon Jules Formigé, op. cit., p. 658 et D. Séréna-Allier, 2013, p. 16
  30. La VĂ©nus est toujours mise en valeur dans une niche situĂ©e au rez-de-chaussĂ©e mais prĂ©sentĂ©e sur un chapiteau provenant du quartier de Trinquetaille, avec un socle reconstituĂ© assorti d'une inscription de l'AbbĂ© Verdier de l'AcadĂ©mie d'Arles (D. SĂ©rĂ©na-Allier, 2013, p. 16). Ce n'est que bien plus tard que l'on trouvera une copie par PĂ©ru (infra) sur le palier de l'escalier oĂč est dĂ©sormais prĂ©sentĂ©e une copie de la VĂ©nus de Girardon (infra)
  31. Louis XVI fut accueilli par deux fois Ă  Arles en janvier puis en mars 1660 oĂč il visite la belle ArlĂ©sienne et confirme ses privilĂšges Ă  cette citĂ© qui lui est plus fidĂšle que Marseille (D. SĂ©rĂ©na-Allier, 2013, p. 15.)
  32. En rĂ©compense de leur zĂšle, les autoritĂ©s arlĂ©siennes espĂ©raient que Louis XIV annulerait notamment les dettes fiscales de la ville, selon R. Venture, « L’affaire de la VĂ©nus », in Le GoĂ»t de l’Antique, quatre siĂšcles d’archĂ©ologie arlĂ©sienne, Arles, 1990, p. 44-45. Voir aussi sur le site de la ville d'Arles - SĂ©rĂ©na-Allier souligne combien cet espoir Ă©tait illusoire et irrĂ©aliste (op. cit., 2013, p. 40) - En fait, la ville d'Arles Ă©tait en procĂšs avec le Domaine, au sujet de la Directe (taille rĂ©elle, impĂŽt direct foncier dans les Pays d'État), et le don de la VĂ©nus Ă©tait destinĂ© Ă  bien disposer le roi et ses ministres, en faveur de la ville, qui perdit cependant son procĂšs peu de temps aprĂšs (Antoine-Joseph Rance, L'AcadĂ©mie d'Arles au XVIIe siĂšcle d'aprĂšs les documents originaux, Ă©tude historique et critique, t.3, Librairie de la sociĂ©tĂ© bibliographique, Paris, 1890, p. 356.)
  33. Emplacement actuel du ThĂ©Ăątre français (ComĂ©die-Française) - Voir Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1, 1913, p. 25.
  34. Lorsque les lieux oĂč fut dĂ©couverte la VĂ©nus furent vendus trois ans auparavant, il Ă©tait dĂ©jĂ  prĂ©cisĂ© que les deux colonnes ne pourront ĂȘtre abattues, qu'aucune construction ne pourra ĂȘtre Ă©difiĂ©e contre elles et qu'il faudra en laisser l'accĂšs libre Ă  ceux qui voudront les visiter [Selon Michel Baudat, op. cit., p. 13]. Les sƓurs de la MisĂ©ricorde durent s'y plier car aprĂšs l'extraction de la VĂ©nus et diverses fouilles entreprises bien avant le dĂ©gagement du thĂ©Ăątre, les lieux, encore globalement dans leur situation primitive, devinrent un vĂ©ritable musĂ©e Ă  l'air libre oĂč furent entreposĂ©es les dĂ©couvertes successives, vestiges statuaires, bas-reliefs, etc. [Selon Le Comte de Villeneuve, Statistiques du dĂ©partement des Bouches-du-RhĂŽne, A. Ricard, imprimeur du Roi, Marseille, Tome 2, 1823, p. 431]. Pour sa part, Louis Jacquemin souligne qu'avec les fouilles du thĂ©Ăątre antique, Arles avait pris la tĂȘte du mouvement visant Ă  prĂ©server et redĂ©couvrir les anciens monuments, op. cit., p. 297 - Sur l'ensemble de cette question : D. SĂ©rĂ©na-Allier, 2013, pp. 5 et 7-9.
  35. Une gravure du XIXe siĂšcle, inspirĂ©e d'un pastel de 1777, oĂč figurent la VĂ©nus restaurĂ©e par Girardon et les « deux veuves », rĂ©sume cette idĂ©e d'une ville musĂ©e : sur patrimoine.ville-arles.fr en fin de texte.
  36. Charles Lenthéric (précité, p. 259), précise que « la lutte a duré prÚs de cent ans. »
  37. En référence à un bronze également trouvé dans le sol arlésien et à la tradition faisant état du culte de Diane implanté en Arles (D. Séréna-Allier, 2013, p. 10.)
  38. Lantelme de Romieu (1574) localise à cet emplacement l'autel dédié au culte de Diane chasseresse, par ailleurs implanté de longue tradition dans la région (rapporté par D. Séréna-Allier, 2013, p 10.)
  39. Ce sont en particulier les excavations conduites en 1678 par Jacques Peytret qui permettent à ce dernier de repérer le théùtre antique et d'en dresser le premier plan (publié en 1684) qui sera en grande partie confirmé lors du dégagement du monument au XIXe siÚcle (A.-J. Rance, op. cit., 1890, p. 359 - D. Séréna-Allier, 2013, p. 23.)
  40. D. Séréna-Allier, 2013, p. 24.
  41. Cette querelle savante, qui opposa notamment le pĂšre jĂ©suite Albert DauguiĂšres qui (aprĂšs François Rebattu et avec l'abbĂ© FlĂšche) penchait pour une Diane, entraĂźnant avec lui l'AcadĂ©mie royale des lettres d'Arles dont il fait partie, et Claude Terrin qui (avec François Gravenol et J. SĂ©guin) penchait pour une VĂ©nus, est notamment rapportĂ©e par : Charles LenthĂ©ric (prĂ©citĂ©, p. 259 et 260), par Jean-Julien Estrangin, Études archĂ©ologiques, historiques et statistiques sur Arles, Aubin Ă©diteur, 1838, p. 56 et 57, par Louis Jacquemin, op. cit., p. 355.364 Cf. Bibliographie (infra) et par Wilhelm FrƓhner, op. cit., 1878, p. 179.182 (Cf. Bibliographie infra). Voir Ă©galement area-archives.org : La VĂ©nus d'Arles et A.-J. Rance, op. cit., 1890, pp. 358-404 et D. SĂ©rĂ©na-Allier, 2013, pp. 23-30.
  42. Conclusions de l'Académie royale de peinture et de sculpture dirigée par Charles Le Brun (D. Séréna-Allier, 2013, p.p. 44-45.)
  43. Il fut en effet remarqué qu'en général, les représentations de Diane n'avaient pas les jambes embarrassées de draperie, ni le corps à moitié dénudé, selon Ludovic Lalanne, Correspondance de Roger de Rabutin, Tome V, 1859, p. 625.
  44. En ce sens, Jean-Luc Martinez, VĂ©nus d'Arles in catalogue de l'exposition Versailles et l'antique, 13 novembre 2012-17 mars 2013, ChĂąteau de Versailles, Artlys, Paris, 2012, p. 36-37.
  45. Aubin-Louis Millin, Voyage dans les départements du midi de la France, tome III, 1807, p. 500.
  46. Antoine Magnin relata en vers comment le roi fut conduit Ă  trancher en faveur de VĂ©nus (Le triomphe de VĂ©nus, Mercure Galant, avril 1665, p. 149.162)
  47. Selon Jean-Julien Estrangin, op. cit. p. 57.
  48. Selon Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1,1913, p. 26.
  49. Selon Alexandre Maral, « Quand Versailles retrouve ses antiques » in Dossier de l'Art, no 201, novembre 2012, p. 9.
  50. Claude Terrin, deux ouvrages de 1680 et 1697, in Bibliographie (infra).
  51. À la fin du XIXe siĂšcle, LenthĂ©ric (op. cit, p. 263-264) peut conclure que les principales dĂ©couvertes, dont la VĂ©nus d'Arles, semblent bien prouver que le thĂ©Ăątre d'Arles Ă©tait, comme celui de Marcellus Ă  Rome, consacrĂ© Ă  VĂ©nus elle-mĂȘme et placĂ© sous la protection d'Auguste
  52. Louis Jacquemin s'en Ă©tonne ainsi : « Nous ne saurions expliquer comment il se fait qu'en dĂ©pit de l'Ă©clatante publicitĂ© donnĂ©e Ă  l'arrĂȘt donnĂ© par Girardon et ses confrĂšres, les ArlĂ©siens eussent refusĂ© d'admettre comme une vĂ©ritĂ© ce qui, alors, Ă©tait regardĂ© comme le sentiment universel », op. cit., p. 365.
  53. Jacqueline Gibert, Arles gréco-romaine: Seuil des Gaules chrétienne, 1949 (Lire en ligne)
  54. Vicissitudes d’un thĂ©Ăątre antique (Claude SintĂšs - 1989) sur www.patrimoine.ville-arles (consultĂ© le 26 janvier 2020)
  55. Pas de lien avec la congrĂ©gation Ă©ponyme fondĂ©e Ă  Dublin en 1831 mais avec le couvent fondĂ© Ă  Arles par la mĂšre Madeleine Martin en 1665, succĂ©dant en ce lieu Ă  une famille et surtout aux jĂ©suites aprĂšs que la VĂ©nus d'Arles eut Ă©tĂ© dĂ©couverte dans leur cour. L'un des cinq portiques subsistant du mur extĂ©rieur du thĂ©Ăątre, au nord, se serait d'ailleurs nommĂ© l'« Arc de la MisĂ©ricorde Â» et il donnait effectivement accĂšs Ă  la cour du dit couvent, oĂč subsistaient deux colonnes qui, postĂ©rieurement Ă  l'Ă©difice romain, connurent un usage sinistre (infra) - Cf. Jacqueline Gibert, Arles grĂ©co-romaine: Seuil des Gaules chrĂ©tienne, 1949 (Lire en ligne)
  56. Sur le site du patrimoine de la ville d'Arles, Claude SintÚs (précité) rapporte que les colonnes servirent de lieux de rite païen pour des sacrifices humains puis, plus tard, de supplices pour les criminels au point d'appeler les colonnes « fourches » » ou « palles de Roland »
  57. Jules Formigé, op. cit., p. 658.
  58. En dehors de celles-ci, on a également trouvé lors des premiÚres fouilles, le torse d'Auguste, un silÚne appuyé sur une outre et une statue de Jupiter et de nombreux vestiges de statues non identifiables - Sur le site de la ville d'Arles (Cécile Carrier - 2007) et Charles Lenthéric, La GrÚce & l'Orient en Provence (précité), p. 260-263. Jean-Julien Estrangin énumÚre les résultats des différentes fouilles entre 1651 et 1837, op. cit., p. 55-72.
  59. Fred S. Kleiner souligne qu'Arles, érigée en colonie romaine en 46 av. J.-C. pour avoir soutenu César tandis que Massilia (Marseille) avait plutÎt soutenu Pompée, a été récompensée de nombreuses façons : "Gallia Graeca, Gallia Romana and the Introduction of Classical Sculpture in Gaul", American Journal of Archaeology, 77 .4, octobre 1973, p. 387f.
  60. Jules Formigé, op. cit., p. 663
  61. Cécile Carrier fait cette hypothÚse, identifiant cette statue comme une Vénus Genetrix (génitrice), aux cÎtés de la Vénus d'Arles qui représenterait une Vénus Victrix (victorieuse) : op. cit., p. 375. Elle trouve confirmation de ce que les deux statues seraient des parÚdres dans le fait qu'elles présentent de maniÚre semblable une perforation sur le devant du crùne, probablement pour l'adjonction d'une piÚce rapportée en métal, une étoile ou un diadÚme, op. cit, p. 377
  62. Il fut d'abord prétendu par erreur qu'il était assis, du fait qu'on lui avait faussement attribué des fragments de jambes drapées reconnus ensuite comme faisant partie d'une statue de type Jupiter assis - cf. Cécile Carrier, Une nouvelle statue impériale identifiée au théùtre d'Arles, RAN 42, 2006/2, pp. 263.276 (Lire en ligne). L'élément de drapé tombant lui fut restitué en 1938.
  63. SĂ©parĂ© de la tĂȘte retrouvĂ©e ultĂ©rieurement en 1834, le torse d'Auguste dĂ©couvert en 1750, initialement transfĂ©rĂ© au Louvre, ne fut restituĂ© Ă  la Ville d'Arles qu'en 1903 - Bulletin de la SociĂ©tĂ© des Amis du Viel Arles, 1903, p. 30 et 31
  64. La localisation de la statuaire du thĂ©Ăątre d'Arles est Ă©galement dĂ©crite par Jean Servonat, Bulletin de l'Association des Amis du Viel Arles, no 109, dĂ©cembre 2000, p. 31. Voir une reconstitution du thĂ©Ăątre laissant apparaĂźtre l'emplacement de la statuaire - Arles, le thĂ©Ăątre antique, ainsi que le plan du thĂ©Ăątre et les Ă©lĂ©ments du dĂ©cor dĂ©gagĂ©s - Le thĂ©Ăątre antique d'Arles. Également la statuaire exposĂ©e au MusĂ©e de l'Arles et de la Provence antique Dossier enseignant du MusĂ©e de l’Arles antique. Une borne vidĂ©o placĂ©e au thĂ©Ăątre permet de visualiser l'emplacement de la VĂ©nus d'Arles
  65. In Jean-Charles Moretti, Fronts de scĂšne et lieux de culte dans le thĂ©Ăątre antique, Recueil, IRAA, USR 3155, CNRS - UniversitĂ© de Lyon, Maison de l'Orient et de la MĂ©diterranĂ©e Jean Pouilloux, 2009. 229 p. : « Le message religieux des statues divines et impĂ©riales dans les thĂ©Ăątres romains : approche contextuelle et typologique Â» par Emmanuelle Rosso (p. 89 - 12) - « Espaces, images et mobilier utilisĂ©s pour le culte dans les thĂ©Ăątres romains d’Hispania Â» par SebastiĂĄn F. Ramallo Asensio (p. 127-156) (lire en ligne)
  66. Frank Sear, Â« Roman thĂ©Ăątres : An architectural study Â», Oxford University Press, 2006
  67. Le décor sculpté des monuments de spectacles de la ville d'Arles sur patrimoine.ville-arles.fr
  68. Dans la biographie de l'Ă©vĂȘque Hilaire, il est mentionnĂ© l'affaire du diacre Cyrille qui a reçu un bloc de marbre sur le pied quand il Ă©tait en train d'enlever sur ordre d'Hilaire, le dĂ©cor du thĂ©Ăątre pour rĂ©utiliser les pierres pour la construction des basiliques. Wilhelm FrƓhner rapporte aussi cette derniĂšre hypothĂšse qu'il source avec prĂ©cision, op. cit. p. 180 (Cf. Bibliographie infra)
  69. Jean-Julien Estrangin relatait déjà les différentes circonstances au cours desquelles le théùtre antique d'Arles et ses ornements ont sans doute été successivement dévastés, op. cit., p. 44-46 Cf. Bibliographie infra)
  70. op. cit., p. 250-251.
  71. CĂ©cile Carrier Ă©voque outre la VĂ©nus AcĂ©phale du Capitole Ă  Rome et la VĂ©nus Cesi Ă  Versailles, la partie infĂ©rieure d'une statue de VĂ©nus conservĂ©e au Palazzo Margherita Ă  Rome, le fragment de torse d'AthĂšnes (du thĂ©Ăątre de Dionysos) et la tĂȘte dite Aphrodite Dart (du nom de sa propriĂ©taire californienne) (in « Sculptures augustĂ©ennes du thĂ©Ăątre d'Arles » in Revue archĂ©ologique de Narbonnaise, 2005, volume 38, no 38-39, p. 371-372). On peut y ajouter notamment la tĂȘte d'Aphrodite du MusĂ©e d'AthĂšnes, dite TĂȘte de la Tour des vents (Photo sur WikipĂ©dia Commons), la TĂȘte d'Arles (supra) et la VĂ©nus de Townley Ă  Londres : Identifications citĂ©es par Pasquier (« PraxitĂšle au Louvre : parti pris d’une exposition ». Communication au Colloque international Figures d'artistes dans l'AntiquitĂ© grecque : les limites de la monographie sous la direction d'Alain Pasquier et de Jean-Luc Martinez, MusĂ©e du Louvre. 24 mars 2007). Ainsi que le buste de DĂ©los (Ludovic Laugier, « La VĂ©nus d'Arles » in Dossier de l'Art, no 139, mars 2007, p. 53)
  72. Dans leur Dictionnaire, Ch. Daremberg et E. Saglio (1877) prĂ©cisent dĂ©jĂ  : « La VĂ©nus d'Arles, oĂč l'on reconnaĂźt gĂ©nĂ©ralement la copie d'une Ɠuvre de PraxitĂšle. » Charles LenthĂ©ric fait le mĂȘme constat (prĂ©citĂ©, p. 252). Idem pour Adolf FurtwĂ€ngler (infra) et, plus contemporain, pour Alain Pasquier (infra)
  73. Son existence est évoquée dans plusieurs textes grecs anciens. Par exemple Pausanias, Description de la GrÚce [détail des éditions] [lire en ligne].
  74. Selon la formulation de JĂ©rome Farssac sur http://www.lesculturelles.net, .
  75. Selon la formulation, ou une formulation semblable de JĂ©rome Farssac, ibid.
  76. 3dsrc.com : « Aphrodite, dite "VĂ©nus d’Arles" Â» sur 3dsrc.com.
  77. Selon le site education.louvre.fr.
  78. Emmanuel DaydĂ©, « Exposition. PraxitĂšle aphrodisiaque Â», ARTabsolument, no 21, Ă©tĂ© 2007, p. 45 Lire en ligne.
  79. Ce point est rappelĂ© dans la prĂ©sentation de la VĂ©nus que fait Le Louvre sur son site. Brunilde Sismondo Ridgway qui est la plus critique concernant cette attribution, constate Ă©galement que la tĂȘte est praxitĂ©lienne (« L'Aphrodite d'Arles Â», American Journal of Archaeology, vol. 80, no 2, printemps 1976, p. 147.)
  80. Ainsi (en complĂ©ment de l'Ă©numĂ©ration prĂ©cĂ©dente) de la tĂȘte Kaufmann (musĂ©e du Louvre) ; la tĂȘte Leconfield (Petworth House) et la VĂ©nus de Martres (musĂ©e Saint-Raymond de Toulouse)
  81. Les sources ne nous Ă©clairent pas vraiment sur la biographie de PraxitĂšle, celle de sa maĂźtresse PhrynĂ© et mĂȘme l'histoire de la BĂ©otie Ă  cette pĂ©riode (Cf. Ludovic Langier, « La VĂ©nus d'Arles Â» Dossier de l'Art, no 139, , p. 52).
  82. Claude Rolley qualifie certaines des anecdotes qu'on y trouve de « douteuses », La Sculpture grecque, vol. II : « La pĂ©riode classique Â», Picard, Manuels d'art et d'archĂ©ologie antiques, 1999 (ISBN 2-7084-0506-3), p. 243 ; et Alain Pasquier invite Ă  les considĂ©rer « avec la plus grande des prudences », « ÉlĂ©ments de biographie » in catalogue de l'exposition au musĂ©e du Louvre, -, p. 21.
  83. AthĂ©nĂ©e, Deipnosophistes [dĂ©tail des Ă©ditions] (lire en ligne) (XIII, §590) (IIe siĂšcle). Traduction de Marion Muller-Dufeu et Pline, Histoire naturelle (XXXVI, 20). Ainsi PhrynĂ©, « lors de la fĂȘte des Éleusinies et lors de celle de PosĂ©idon, retira ses vĂȘtements et dĂ©fit ses cheveux devant tous les Grecs assemblĂ©s et plongea dans la mer ; d'aprĂšs elle, Apelle peignit l’Aphrodite AnadyomĂšne ; et le sculpteur PraxitĂšle, son amant, sculpta sur son modĂšle l’Aphrodite de Cnide ».
  84. Alciphron, Lettres de pĂȘcheurs, de paysans, de parasites et d’hĂ©taĂŻres (frag. 3).
  85. Pausanias (IIe siĂšcle) Ă©voque deux portraits dont l'un situĂ© Ă  Thespie, l'autre un bronze dorĂ© consacrĂ© par PhrynĂ© elle-mĂȘme Ă  Delphes, Description de la GrĂšce (PĂ©riĂ©gĂšse), I, 20, 4; IX, 27, 5 et X, 15, 1. Voir Ă©galement AthĂ©nĂ©e, XIII, p. 590 et Plutarque, De Pythiae oraculis, 15
  86. On a voulu reconnaĂźtre les portraits dont parle Pausanias dans la VĂ©nus de Townley, dans la tĂȘte de la Tour des Vents (Cf. illustration sur WimĂ©dia commons) ou celle d'Arles (au musĂ©e de l'Arles de la Provence antiques, FAN 92.OO.405) et quelques autres (rappel).
  87. Son existence est Ă©voquĂ©e par exemple Pausanias, Description de la GrĂšce [dĂ©tail des Ă©ditions] [lire en ligne]. L'auteur note l'existence Ă  Thespies en BĂ©otie (GrĂšce centrale) d'un groupe composĂ© d'Éros, de PhrynĂ© et d'Aphrodite. Notamment : (IX, 27, 5) « áŒÎœÏ„Î±áżŠÎžÎ± Îșα᜶ Î±áœÏ„ÎżáżŠ ΠραΟÎčÏ„Î­Î»ÎżÏ…Ï‚ áŒˆÏ†ÏÎżÎŽÎŻÏ„Î· Îșα᜶ ΊρύΜης ጐστ᜶Μ ΔጰÎșώΜ, Î»ÎŻÎžÎżÏ… Îșα᜶ áŒĄ ΊρύΜη Îșα᜶ áŒĄ ΞΔός » (« LĂ  [Ă  Thespies], de PraxitĂšle lui-mĂȘme, se trouvent une Aphrodite et une statue de PhrynĂ©, toutes les deux en marbre, PhrynĂ© et la dĂ©esse »). Voir Ă©galement Pline l'Ancien, Histoire naturelle (XXXVI, 20).
  88. Furtwaengler l'identifie dans la VĂ©nus Richelieu (Le Louvre), Meisterwerke, p. 552-553.
  89. Sur le mini-site du Louvre (prĂ©citĂ©) Alain Pasquier rĂ©sume cette question clairement : « S'agirait-il d'une rĂ©plique de la statue d'Aphrodite qui se dressait Ă  cĂŽtĂ© du portrait de PhrynĂ© dans le sanctuaire de Thespies tel que le narre Pausanias ou bien sommes nous en face d'un reprise de l'Aphrodite vĂȘtue qu'avaient choisi les habitants de l'Ăźle de Cos tandis que les cnidiens optaient pour le modĂšle dĂ©vĂȘtu ? »
  90. Histoire naturelle (XXXIV, 69)
  91. La transcription de Pline a pu donner lieu Ă  de multiples interprĂ©tations. Cf. Jean-Luc Martinez, Jean-Luc Martinez, « Les Ɠuvres attribuĂ©es Ă  PraxitĂšle », dans Alain Pasquier et Jean-Luc Martinez, PraxitĂšle. Catalogue de l'exposition au musĂ©e du Louvre, 23 mars-18 juin 2007, Ă©ditions du Louvre et Somogy, Paris, 2007, p. 31
  92. Adolf FurtwÀngler, Meisterwerke der Griechisclien Plaetlk. Knnstgescliiclitliclie Untersncliungen. Gr. in- 8 de xvi-767 p., Leipzig et Berlin, Giesecke et Devrienl, 1893, p. 547
  93. Et Ă  sa suite Giulio Emanuele Rizzo en 1932
  94. Alain Pasquier qui semble avoir rĂ©digĂ© les commentaires accompagnant le mini-site du Louvre sur l'exposition PraxitĂšle (prĂ©citĂ©) souligne Ă  propos de la VĂ©nus d'Arles « ce dĂ©voilement progressif repose sur l'idĂ©e moderne de la pudeur et ne peut ĂȘtre retenu comme un critĂšre de datation »
  95. RapportĂ© par Pasquier, « PraxitĂšle au Louvre : parti pris d’une exposition », 2007 (prĂ©citĂ©).
  96. Adolf FurtwĂ€ngler et Pierre Dumont divergeaient ainsi sur l'Ăąge que pouvait reprĂ©senter la dĂ©esse, jeune fille selon le premier qui relevait entre autres la forme juvĂ©nile des seins, plus mature (25 Ă  30 ans) selon le second qui soulignait que la taille n'Ă©tait pas aussi swelte que pour d'autres (selon Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1, 1913, p. 36).
  97. Salomon Reinach, « Recueil de tĂȘtes antiques idĂ©ales ou idĂ©alisĂ©es », Gazette des Beaux-Arts, 1903, pl. 182 et p. 145.
  98. DĂšs 1894, Salomon Reinach discutait certains Ă©lĂ©ments de cette chronologie sans remettre fonciĂšrement en cause le rattachement Ă  PraxitĂšle (« 56. Furtwaengler, Les chefs-d'Ɠuvre de l'art grec Â», Revue critique d'histoire et de littĂ©rature, no 6, ). Plus rĂ©cemment, voir Claude Rolley qui retient Ă©galement une datation antĂ©rieure Ă  la VĂ©nus de Cnide (La Sculpture grecque, vol. II : « La pĂ©riode classique Â», Manuels d'art et d'archĂ©ologie antiques, Picard, 1999, p. 256).
  99. Évoquant l'ensemble des Ɠuvres rattachĂ©es Ă  PraxitĂšle, les conservateurs du Louvre soulignent : « Cette vision gĂ©nĂ©reuse en termes d’attribution, est aujourd’hui largement remise en cause par les chercheurs et la prĂ©sentation d’une grande majoritĂ© des rĂ©pliques connues des Ɠuvres citĂ©es ci-dessus permet d’approfondir les Ă©tudes de ces diffĂ©rents types statuaires, dont tous ont en commun le mĂȘme problĂšme, Ă  savoir leur introduction dans l’Ɠuvre de PraxitĂšle » in Dossier de presse de l'exposition PraxitĂšle du 23 mars au 18 juin 2007 : V-PraxitĂšle, une carriĂšre ? Une dĂ©marche du XIXe siĂšcle, p. 5.
  100. Alain Pasquier, Jean-LucMartinez (dir.), Michel Amandry, Michael Benet, GeneviĂšve Bresc-Bautier, et al, PraxitĂšle. Exposition, Paris, musĂ©e du Louvre, 23 mars - 18 juin 2007 (catalogue de l'exposition), MusĂ©e du Louvre Éditions Somogy, Paris, 2007, 456 p.
  101. Les auteurs citent (p. 14) : The Art of Praxiteles, The Development of Praxiteles’ Workshop and its Cultural Tradition until the Sculptor’s Acme [364-1 BC] , Rome 2004
  102. Les auteurs citent (p. 14) : Fourth-Century Styles in Greek Sculpture, University of Wisconsin Press 1997, 261-267
  103. Alain Pasquier rapporte cette thĂšse sur le mini-site du Louvres (prĂ©citĂ©) ajoutant pour nuancer « mĂȘme si une statuette de terre cuite bien antĂ©rieure rappelle le type statuaire de la vĂ©nus d'Arles »
  104. Alain Pasquier signale qu'un torse du mĂȘme modĂšle exposĂ© au musĂ©e d'AthĂšnes en proviendrait (ce qui reste incertain) qui serait le prototype crĂ©Ă© pour cette fonction selon Ridgway, in Dossier de presse de l'exposition PraxitĂšle du 23 mars au 18 juin 2007 : La VĂ©nus d'Arles, p. 19.
  105. Selon Cécile Carrier, le type de la Vénus d'Arles s'intÚgre parfaitement bien dans les choix iconographiques de l'idéologie impériale, comme symbole des victoires d'Auguste, et suit les schémas "classicisants" préconisés dans l'art officiel de cette période, les plus aptes à exprimer les vertus telles que la dignités et la maiestra. Elle retient également l'irréalisme du drapé mais souligne qu'il donne de la Vénus « une image savamment élaborée » adaptée au rÎle symbolique, qu'elle incarne mieux que d'autres Vénus Victrix, op. cit., 2005, p. 372-374
  106. Op. cit., p. 45
  107. Op. cit. p. 264
  108. Cf. A. Pasquier, dans « Les Aphrodites de PraxitĂšle » in catalogue prĂ©citĂ©, 2007, p. 28 et p. 134-139. Par curiositĂ©, voir l'interprĂ©tation inverse et surprenante que fait en 2014 Alexandra Dardenay des propos de Pasquier : Rome, les Romains et l’art grec : translatio, interpretatio, imitatio, aemulatio
 p. 123 [PDF]
  109. Selon Nicolas Milovanovic, qui ajoute, qu'avec Diane de Versailles, les deux statues sont accueillies comme des chefs-d'Ɠuvre absolus des collections royales (Quand Versailles retrouve ses antiques in Dossier de l'Art, no 201, novembre 2012, p. 4). Il s'agit aussi de la traduction libre de l'expression attribuĂ©e Ă  Colbert, qu'aurait reprise Louis XIV, pour qui c'Ă©tait « la plus belle femme du royaume Â» (Jules Charles-Roux, « Autour de l'histoire. L'ArrivĂ©e de la VĂ©nus d'Arles Ă  Versailles », Paris, A. Lemerre, 1910)
  110. C'est le Premier consul de la ville d'Arles, le marquis Gaspard de Grille d’Estoublon, qui l'offrit officiellement au Roi et ne reçu en retour que la mĂ©daille d'or reprĂ©sentant la croix de Saint-Louis alors que la ville d'Arles espĂ©rait le rĂšglement de son contentieux fiscal (Cf. R. Venture, « L’affaire de la VĂ©nus », op. cit., p. 44-45). Voir aussi sur le site de la ville d'Arles L'affaire de la VĂ©nus. C'est cependant le sculpteur Jean Dedieu qui l'avait prĂ©alablement restaurĂ© qui se chargera du transport (Cf. area-archives.org : La VĂ©nus d'Arles), par la voie fluviale (Cf. Correspondance Marius Jouveau - FrĂ©dĂ©ric Mistral /1900 - 1913, Lettre du 30 octobre 1911 Lire en ligne). La VĂ©nus orne primitivement le Cabinet du Roi. L'architecte Ă©rudit, Claude Terrin, pour sa part, reçoit du roi une copie de la statue restaurĂ©e en marbre de carrare, exĂ©cutĂ©e par Girardon au sixiĂšme de sa grandeur en remerciement de sa contribution Ă  la caractĂ©risation de la VĂ©nus (selon Louis Jacquemin, op. cit., p. 365). (Cf. infra), les consuls arlĂ©siens Ă©tant destinataires d'un autre exemplaire (D. SĂ©rĂ©na-Allier, 2013, p. 47)
  111. Le Marquis de Dangeau raconte dans son Journal que, ce jour-lĂ , on plaça dans la Galerie une statue nommĂ©e "la VĂ©nus d'Arles" (Philippe de Courcillon, marquis de Dangeau, Journal du marquis de Dangeau, publiĂ© en entier pour la premiĂšre fois
, Firmin-Didot, 1854-1860, 19 vol.* [Clermont-Ferrand, Paleo, 2002, 1 vol. paru]). Cf. Ă©galement, Thierry Sarmant, Les demeures du soleil. Louis XIV, Louvois, et la surintendance des bĂątiments du Roi, Ă©ditions Champ Vallon, 2003, p. 223 et s.
  112. Voir par exemple : Almanach de Versailles, année 1789... [lire en ligne] - Voir une copie de la Vénus d'Arles dans son emplacement d'origine au chùteau de Versailles pour l'exposition « Versailles & l'Antique » (novembre 2012/mars 2013) : sur le blog connaissancesdeversailles.org. En complément voir une présentation de la décoration de la Galerie des glaces
  113. Selon une description faite en 1720 par Jean-Baptiste Monicart, elle est prĂ©sentĂ©e sur un socle portant l'inscription « VĂ©nus aurelatensis Sta-Anti Â» (La VĂ©nus d'Arles, statue antique) (D. SĂ©rĂ©na-Allier, 2013, p. 49)
  114. Ces antiques toutes en marbre reprĂ©sentaient Bacchus, Uranie, NĂ©mĂ©sis et la Vestale (PudicitĂ©) que Girardon restaura, ainsi qu'HermĂšs (Germanicus), VĂ©nus sortant du bain (VĂ©nus de Troas) et une copie de Diane chasseresse, auxquelles s'ajoutent huit bustes antiques d’empereurs romains en marbre et porphyre prĂ©sentĂ©s sur des colonnes, entre les pilastres. Cf. ChĂąteau de Versailles, Les grands appartements, Dossier pĂ©dagogique enseignant, p. 21 [PDF]. Voir Ă©galement Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1,1913, p. 36
  115. Un document semblable a circulĂ© lors de l'exposition et du colloque « Vrai ou Faux, acte III, La beautĂ© rĂ©parĂ©e, Les critĂšres de l’authenticitĂ© », ayant eu lieu les 11 et 12 janvier 2008 Ă  Drouot Montaigne, Ă  l'initiative de la ConfĂ©dĂ©ration europĂ©enne des experts d'art (CEDEA)
  116. Girardon présenta au roi un petit modÚle en cire de son interprétation de la Vénus. Cf. Mercure galant, août 1684, p. 319-321
  117. Pour plus de détails voir Jules Formigé, « Note sur la Vénus d'Arles », dans Comptes-rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres no 39 (1911), p. 662
  118. Par exemple A.-J. Rance, op. cit., 1890, p. 368
  119. D. Séréna-Allier, 2013, p. 48
  120. Extrait du catalogue de l’exposition « PraxitĂšle : un choix romain », MusĂ©e du Louvre, 23 mars-18 juin 2007. Voir aussi : Anthony Pontabry, « Rapport de restauration de la VĂ©nus d'Arles », juillet 1990-juin 1991, accompagnĂ© du dossier de la gammagraphie. Service de restauration des MusĂ©es de France, Versailles, 1991
  121. D. Séréna-Allier, 2013, p. 46
  122. Tout en doutant de l'interprétation de Girardon, Louis Jacquemin fait cette observation pour souligner que le mouvement est plausible et naturel, op. cit., p. 370
  123. Dans leur Dictionnaire (prĂ©citĂ©), Ch. Daremberg et E. Saglio font l'hypothĂšse suivante : « La VĂ©nus d'Arles (...) occupĂ©e Ă  sa toilette, tenait un miroir dans la main gauche et de la droite elle arrangeait les boucles de sa chevelure » (ce qui suppose un bras levĂ© plus haut touchant la tĂȘte et contredit au passage la version de la pomme retenue par Girardon tout en confirmant un hypothĂ©tique miroir) PrĂ©sentation selon Louis SĂ©chan. Fröhner, FurtwĂ€ngler et EspĂ©rendieu soutiennent Ă©galement cette thĂšse.
  124. Selon Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1,1913, p. 33,
  125. Voir aussi, par exemple, l'Aphrodite conservé au Ephesus Museum (Turquie) sur flickr.fr
  126. Selon le site education.louvre.fr/
  127. Dossier de presse de l'exposition « PraxitÚle » de 2007, Le Louvre, p. 19
  128. Selon Jean-Julien Estrangin, Études archĂ©ologiques, historiques et statistiques sur Arles, Aubin Ă©diteur, 1838, p. 57. Pour une illustration : VĂ©nus d'Arles sur http://club.ados.fr (consultĂ© le 1er novembre 2012)
  129. Un Ă©rudit du XIXe siĂšcle, Aubin-Louis Millin, argumente le lien entre Auguste et VĂ©nus : « les ArlĂ©siens dont la colonie prend le nom de Julienne [en hommage Ă  Jules CĂ©sar], auront consacrĂ© cette image de la dĂ©esse » qu'on regarde, dit-il, « comme la souche de la famille Julia [celle de CĂ©sar], dans laquelle Auguste avait Ă©tĂ© adoptĂ© » [Auguste fils adoptif de CĂ©sar], puisque la statue a Ă©tĂ© « exĂ©cutĂ©e au temps de cet empereur », et dĂ©couverte avec une statue gĂ©ante de celui-ci (Cf. supra). Comme Visconti, l'auteur relĂšve que c'est d'ailleurs cette image de la VĂ©nus victorieuse armĂ©e cĂ©lĂ©brant Auguste qui prĂ©vaut Ă©galement sur les mĂ©dailles et monnaies de l'Ă©poque. (Cf. Voyage dans les dĂ©partements du midi de la France, tome III, 1807, p. 500 et 501). Pour sa part, Wilhelm FrƓhner rappelle en 1878 que « le culte de la VĂ©nus dans la ville d'Arles s'appelait colonia Jidia Arelatensis », « Jidia » pour « Julia » [Jules CĂ©sar], dont la famille « descendait, d'aprĂšs la lĂ©gende, en droite ligne de VĂ©nus et d'Anchise » (op. cit., p. 180. Cf. Bibliographie). Voir Ă©galement Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1,1913, p. 30
  130. Selon Louis Jacquemin, op. cit., p. 370
  131. À cet hommage supposĂ© de la dĂ©esse aux victoires d'Auguste, CĂ©cile Carrier ajoute une symbolique plus locale, l'hommage qui serait ainsi rendu par Auguste via VĂ©nus Victrix Ă  la fondation de la colonie d'Arles par son pĂšre adoptif CĂ©sar, ainsi qu'aux vĂ©tĂ©rans de la Legio VI Victrix qui la peuplĂšrent (op. cit., 2005, p. 374)
  132. Proposition illustrĂ©e Ă  l'appui, CĂ©cile Carrier se fonde notamment sur le mouvement de l'Aphrodite acĂ©phale du Capitole et sur une image conforme de VĂ©nus sur un camĂ©e de l'Ă©poque augustĂ©enne se trouvant au MusĂ©e archĂ©ologique de Florence, (inv. 14444). Elle rĂ©pond aux objections de Claude Rolley qui n'en trouve pas trace sur la statue (op. cit., 1999, p. 256) en Ă©mettant l'hypothĂšse que glaive et baudrier pouvaient ĂȘtre des piĂšces rapportĂ©es en mĂ©tal, peut ĂȘtre en bronze. op. cit, 2005, p. 373 [lire en ligne]. Voir Ă©galement Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1,1913, p. 32
  133. Par exemple lors de la derniĂšre exposition au Grand Palais en 2014 (infra) la lĂ©gende accompagnant la VĂ©nus d'Arles prĂ©cise : « (
) À l'origine la dĂ©esse de la beautĂ© et de l'amour apparaissait certainement telle une VĂ©nus Victrix (victorieuse) tenant glaive et fourreau, et rappelait la victoire Ă  l'issue de laquelle CĂ©sar a crĂ©Ă© la colonie d'Arles pour ses vĂ©tĂ©rans »
  134. Jules Formigé, « Note sur la Vénus d'Arles », dans Comptes-rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres no 39 (1911), p. 663 et 664. L'auteur, qui croit pouvoir observer que l'amorce du bras droit a été substantiellement modifié par Girardon pour rendre plausible son interprétation, s'inspire notamment d'une vénus exposée au musée d'Agen et découverte en 1876 au Mas-d'Agenais qu'il juge ressemblante et dont le bras devait redescendre vers le drapé (Voir illustration sur wikimédia la Vénus du Mas.
  135. Pour Cécile Carrier, le tenon de hanche devait rejoindre le dessous du coude d'un bras qu'elle imagine levé. Celui au bord de l'épaule droite devait relier celle-ci au poignet. Ce dispositif qui alourdissait considérablement la statue était habituel à l'époque, comme une variante du type d'Arles conservée au Musée archéologique d'Istanbul en témoigne, dit-elle (op. cit., p. 371)
  136. Selon Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1,1913, p. 31
  137. Une charmante vĂ©nus drappĂ©e dite « Richelieu » ou « de PraxitĂšle » porte une pomme dans la main droite (Le Louvre) et comme dit plus loin, on retrouva un fragment de bras et de main portant une pomme non loin du lieu de dĂ©couverte de la VĂ©nus de Milo elle-mĂȘme (infra)
  138. Pierre Dumont reprochait au mĂ©tal du miroir « d'ĂȘtre tourmentĂ© de forme et contre le style antique Â» (selon Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1,1913, p. 30)
  139. Lui-mĂȘme suggĂ©rerait un miroir dans son ouvrage de 1680
  140. Dans l'autre main, l'hypothĂšse qu'il aurait pu s'agir aussi bien d'un miroir, que d'un flacon d'huile, est Ă©voquĂ©e dans une vieille notice du MusĂ©e du Louvre : Wilhelm FrƓhner, Notice de la sculpture antique du MusĂ©e national du Louvre, Vol. 1, Charles de Mourgues frĂšres, 1878, p. 179. Ludovic Laugier envisage Ă©galement la plausibilitĂ© d'un miroir (op. cit., 2007, p. 52)
  141. PrĂ©valence de la thĂ©orie de John Ruskin qui glorifie les ruines sur celle, en dernier lieu, de EugĂšne Viollet-le-Duc qui n'exclue pas la rĂ©invention des Ɠuvres. La synthĂšse qu'en proposera Camillo Boito qui privilĂ©gie la consolidation sur la restauration nourrira la doctrine trĂšs occidentale des chartes d'AthĂšnes (1931) et Venise (1964) sur la prĂ©servation et la restauration des objets et monuments anciens
  142. L'acadĂ©micien des beaux-arts QuatremĂšre de Quincy s'y opposa finalement parce que cette restauration butait sur trop d'incertitudes, notamment le fait de trancher si la VĂ©nus de Milo faisait ou non partie d'un groupe statuaire. Pourtant il fut bien initialement dĂ©cidĂ© d'adjoindre Ă  la VĂ©nus de Milo les fragments d'un bras et d'une main tenant une pomme, composĂ©s du mĂȘme marbre et retrouvĂ©s au mĂȘme endroit que la VĂ©nus Ă  Milo (selon FĂ©lix Ravaisson, La VĂ©nus de Milo, Hachette, 1871, p. 27-28), dont l'analyse caractĂ©riologique rĂ©cente montre que son appartenance Ă  la dite vĂ©nus est plausible ; au point qu'il faudrait dĂ©sormais reconnaĂźtre dans la VĂ©nus de Milo une Aphrodite Ă  la pomme du jugement de PĂąris, le bras gauche tendu (La restauration de la VĂ©nus de Milo 2009-2010), ce qui la rapproche de maniĂšre troublante de la VĂ©nus d'Arles restituĂ©e par Girardon. La derniĂšre restauration de la VĂ©nus de Milo laisse d'ailleurs apparaĂźtre que, outre divers rebouchages, elle fut effectivement retouchĂ©e en 1821 - plus radicalement qu'on le pensait jusqu'ici - pour ĂȘtre prĂ©parĂ©e Ă  une reconstitution complĂšte : sous la direction du sculpteur Lange, le bras droit et la cassure du nez, celle du pied gauche et la plinthe ont ainsi Ă©tĂ© retaillĂ©s pour y recevoir, entre autres, les deux bras prĂ©alablement recomposĂ©s mais finalement seul le nez fut effectivement reconstituĂ© : Jean-Luc Martinez Les secrets de la VĂ©nus de Milo. Voir aussi RestaurĂ©e, la VĂ©nus de Milo prend une nouvelle place au Louvre.
  143. Ainsi, relatant l'exposition PraxitĂšle de 2007 (supra), StĂ©phane GuĂ©gan s'arrange pour ne pas citer la vĂ©nus, pourtant choisie pour illustrer l'exposition, dans un long article, qui en Ă©nonce clairement la raison : « le parcours du Louvre s’intĂ©resse d’abord aux piĂšces les plus cĂ©lĂ©brĂ©es, l’Aphrodite de Cnide, l’Apollon Sauroctone ou le Satyre au repos, avant d’aborder la descendance du maĂźtre, plus ouverte nĂ©cessairement dĂšs qu’on s’écarte des simples imitations ou des dĂ©testables restaurations », La Tribune de l'Art, 9 avril 2007 . Une attitude qui s'Ă©quilibre cependant de la remarque de "Lunettes Rouges", un blog du Monde, qui Ă©crit simultanĂ©ment : « La plus belle Aphrodite de Cnide, la plus belle VĂ©nus d’Arles ne peut reluire au milieu d’un alignement indigeste de ses sƓurs inĂ©gales » .
  144. Par comparaison avec la VĂ©nus de Milo qui l'a supplantĂ©, on avance le fait que cette derniĂšre, dont on aperçoit la naissance du postĂ©rieur (contrairement Ă  la VĂ©nus d'Arles), dĂ©gage une voluptĂ© avec une pose plus lascive propre Ă  la pĂ©riode hellĂ©nistique, plus en phase avec les mƓurs lĂ©gĂšres de notre Ă©poque et sur laquelle l'absence de bras - censĂ©e caractĂ©riser son Ă©tat de « vestige Â» authentique - permet de mieux se focaliser. Également, le fait que la VĂ©nus de Milo sera mieux mĂ©diatisĂ©e car son avĂšnement coĂŻncide avec une Ă©poque qui connaĂźtra les dĂ©buts de l'internationalisation des communications, la photographie et la culture de masse, au moment mĂȘme oĂč l'aurĂ©ole de l'ArlĂ©sienne va pĂąlir. Du coup, bien que cette derniĂšre soit nĂ©e dans la France antique gallo-romaine, sa rivale dĂ©couverte et importĂ©e de GrĂšce oĂč elle est nĂ©e, vierge de toute polĂ©mique savante malgrĂ© d'Ăąpres dĂ©bats sur son identification et qui garde le mystĂšre de ses bras, s'impose comme un Ă©vidence au grand public et Ă  la communautĂ© scientifique.
  145. Pour Charles Picard, « notre VĂ©nus d'Arles (
) aura vraiment peu souffert, en dĂ©finitive, des soins intelligents de Girardon ». Ch. Picard. Manuel d'ArchĂ©ologie grecque. La Sculpture. III, PĂ©riode classique, IVe siĂšcle (PremiĂšre partie). Paris, Ă©ditions A. et J. Picard, 1948, p. 244 - Pour sa part, Henri Lechat juge que Girardon « a fait ce qu'unanimement on lui demandait de faire, et il la fait sans fantaisie, sans arbitraire, avec une mesure irrĂ©prochable, un tact exquis », H. Lechat, Revue des Études anciennes, T. 17, 1915, p. 16 et s. (RĂ©cupĂ©ration du texte) ; Étienne Michon souligne « le talent supĂ©rieur de Girardon » et demande Ă  prendre garde « Ă  ĂȘtre injuste Ă  l'Ă©gard du grand sculpteur » (« La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in: Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1,1913, p. 42/43).
  146. Pour Charles LenthĂ©ric, par exemple (prĂ©citĂ©, p. 251 et 252) : « l'on ne saurait trop dĂ©plorer la pitoyable rĂ©paration dont elle a Ă©tĂ© l'objet [
] on l'a dotĂ©e de bras et de mains vulgaires dont elle paraĂźt assez embarrassĂ©e [
] et la belle anadyomĂšne a ainsi un faux air de maniĂ©risme aussi peu grec que possible »
  147. Pour l'Ă©crivain Paul MariĂ©ton (prĂ©citĂ©), qui par ailleurs loue sa beautĂ© divine, « Elle n'aura son rang, parmi les divinitĂ©s de l'art, qu'aprĂšs qu'on l'aura dĂ©pouillĂ©e des restaurations pompeuses de Girardon » (« La Provence Grecque Â», VII, in La Terre provençale, Journal de route, Lire en ligne).
  148. Pour Jules FormigĂ© qui a la lumiĂšre d'une comparaison qu'il se croit autorisĂ© Ă  faire Ă©numĂšre une Ă  une toutes les imperfections de la restauration, « le dĂ©sastre est complet ». Ce dernier conclut : « [
] si la vĂ©nus d'Arles, tant vantĂ©e jadis, a produit de nos jours bien des dĂ©ceptions, cela n'est dĂ» qu'Ă  sa dĂ©sastreuse restauration » (Jules FormigĂ©, op. cit., pp. 662 et 663).
  149. Dans son Discours i chatouno de 1904, le poÚte Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature et créateur du Museon Arlaten (Arles), regrette que la Vénus soit « défigurée » par l'outrecuidance du Roi soleil et l'empressement excessif du sculpteur Girardon (cf. Bulletin de l'Association des Amis du Viel Arles, no 38, , p. 11).
  150. Jules FormigĂ© note ainsi : « [
] pour effacer les Ă©raflures, tout l'ensemble a Ă©tĂ© grattĂ©, aplati et appauvri d'une façon dĂ©plorable » (Jules FormigĂ©, op. cit., p. 662 et note de 1912 infra).
  151. Sa communication devant l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1911, qui fait part d'une note de FormigĂ© consĂ©cutive Ă  la dĂ©couverte d'un plĂątre original de la VĂ©nus, censĂ© dĂ©monter un « sabotage artistique » de la part de Girardon, eut un Ă©norme retentissement et fit longtemps autoritĂ© (selon RĂ©my de Gourmont, « Arlequin de marbre Â», in: Le Vase magique, Le Divan, 1923). Cf. Comptes-rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, AnnĂ©e 1911, Vol. 55, no 8, sĂ©ance du , pp. 656-664 (note de FormigĂ© comprise) - Lire en ligne. Voir Ă©galement leurs publications en 1912 : Antoine HĂ©ron de Villefosse, « Un Moulage ancien de la VĂ©nus d’Arles », La Revue de l’Art ancien et moderne, t. 31, janvier-, pp. 11-96 Lire en ligne - Jules FormigĂ©, « Note sur un moulage ancien de la VĂ©nus d'Arles », extrait des MusĂ©es de France, no 5. 1912.
  152. AussitÎt, les méfaits présumés de la restauration de Girardon font la une de la presse nationale et régionale en 1911, par exemple Gustave Babin dans L'Illustration du ou Jean Ajalbert dans Le Stéphanois du Lire en ligne. La réputation de la Vénus est défaite bien que certains soient plus mesurés comme André Hallays, dans le Journal des débats politiques et littéraires du (Fac-similé du journal - Récupération du texte). La question fait aussi l'objet d'une correspondance détaillée le entre les félibriges Marius Jouveau et Frédéric Mistral, Correspondance 1900-1913 Lire en ligne.
  153. Les critiques les plus vives de Héron de Villefosse et Formigé résultent de la comparaison qu'ils font avec la copie en plùtre de la Vénus, supposée à tort dans son état initial, que Formigé pÚre venait de retrouver à Arles (1911). Par ailleurs, on s'appuya sur la comparaison avec le dessin de J. Sautereau, ou Scotto Darechi, selon D. Séréna-Allier, 2013, p. 6.
  154. Selon Fabienne Dugast, « Les Ă©difices de spectacles antiques de Gaule narbonnaise : documents iconographiques, interprĂ©tations, restaurations », thĂšse de doctorat, Histoire de l'art, ArchĂ©ologie romaine, Paris IV Sorbonne, 2002 (sous la direction de Jean-Charles Balty), p. 317. S'ajoute Ă  cette critique que la tĂȘte de la VĂ©nus du Louvre avait Ă©tĂ© mal remontĂ©e, probablement au dĂ©but du XIXe siĂšcle. Sa position n'a Ă©tĂ© rectifiĂ©e que lors de la restauration de 1990-1991.
  155. Dans « Les Bouches-du-RhĂŽne », EncyclopĂ©die dĂ©partementale, T. 4, 1re partie, « ArchĂ©ologie, des origines Ă  1789 Â», Masson, 1932, p. 74, Emile Cahen, rapporte « aprĂšs Ă©tudes subsĂ©quentes des archĂ©ologues il [faut] ramener les choses au plus juste point et rĂ©duire les torts de Girardon », citant les Ă©tudes d'Étienne Michon « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in: Monuments Piot, t. 21, 1913, pp. 13-45 et la synthĂšse d'Henri Lechat, op. cit., 1915, p. 16 et s., ce dernier soulignant, en outre, que les photographies jointes Ă  la note de FormigĂ©, pour montrer face Ă  face la statue du Louvre et le moulage d'Arles, Ă©taient prises sous un Ă©clairage trĂšs diffĂ©rent propre Ă  rĂ©vĂ©ler le volume avantageux du moulage et accentuer par comparaison le rabotage opĂ©rĂ© supposĂ©ment par Girardon.
  156. Il est dĂ©sormais admis que le plĂątre d'Arles ne reflĂšte pas l'Ă©tat initial de la VĂ©nus (par ex. CĂ©cile Carrier, op. cit., p. 371) et si Charlotte Lepethouka (le Louvre) avance prudemment : « Girardon n’a peut-ĂȘtre pas altĂ©rĂ© le volume des chairs de façon aussi radicale qu’on l’a prĂ©tendu » : Notice du Louvre sur Aphrodite dite VĂ©nus d'Arles - 2011, Pierre Rosenberg, conclut Ă  peine plus nettement que « l'intervention de Girardon fut moins drastique qu'on le pensait autrefois » (« La VĂ©nus d'Arles Â», in: Dictionnaire amoureux du Louvre, Plon, 2007).
  157. Le bulletin des Amis du Viel Arles (AVA) continuait de qualifier la copie prĂ©sente Ă  Arles de « vraie VĂ©nus d'Arles » (SupplĂ©ment au Bulletin, no 105, , p. III) et la notice Internet sur une copie de la vĂ©nus dĂ©tenue par le musĂ©e national de l'Éducation prĂ©cisait encore en 2020, sans distinction : « Girardon retouchera la statue [
]. Il remplacera la tĂȘte, ajoutera les bras et reprendra le modelĂ© du buste ainsi que le tracĂ© des plis » (cf. VĂ©nus d'Arles (Aphrodite de Thespies)).
  158. Évoquant, entre autres, la restauration de la VĂ©nus d'Arles par Girardon, Jean-Baptiste de Clarac et Alfred Maury soulignent ainsi que « plus d'une statue eut Ă  souffrir de restaurations faites en Italie et en France mĂȘme par des sculpteurs de grand talent mais qui n'avaient pas le sentiment de l'antique » (MusĂ©e de sculpture antique et moderne, tome III, 1850, p. 40).
  159. Déjà au milieu du XIXe siÚcle, Félix-Sébastien Feuillet de Conches conclut à propos de la Vénus d'Arles : « on commence à comprendre de nos jours que tous ces rhabillages sont autant de profanations » (Causeries d'un curieux : variétés d'histoire et d'art tirées d'un cabinet d'autographes et de dessins, Tome 1, Paris, H. Plon, 1857-1864.
  160. AndrĂ© Hallays en 1911, au moment du scandale dĂ©clenchĂ© par FormigĂ©, s'interroge ainsi : « On juge que c'Ă©tait un sacrilĂšge de dĂ©figurer un marbre grec pour le faire servir Ă  la dĂ©coration d'une galerie de Versailles, et on laisse des architectes relever les ruines des thĂ©Ăątres d'Arles ou d'Orange et y tailler des gradins neufs, afin que des tragĂ©diens du vingtiĂšme siĂšcle puissent hurler des alexandrins du dix-septiĂšme dans un dĂ©cor pseudo-classique. En quoi les monuments sont-ils moins vĂ©nĂ©rables que les statues ? » - AndrĂ© Hallays, « En FlĂąnant. La VĂ©nus d'Arles Â», in Journal des dĂ©bats politiques et littĂ©raires, , pp. 1-2 (Fac-similĂ© du journal - RĂ©cupĂ©ration du texte).
  161. Comme le souligne Jean-Luc Martinez qui prĂ©cise : « tour Ă  tour agitĂ©e par les questions d’identification, d’attribution et de datation mais aussi, Ă  des moments prĂ©cis, par les problĂšmes de l’histoire des restaurations », in: Les antiques du Louvre : une histoire du goĂ»t d’Henri IV Ă  NapolĂ©on Ier, Paris, Fayard, 2004, p. 101.
  162. Selon Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in: Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1, 1913, p. 15.
  163. Selon Jules Fomigé, op. cit., p. 664.
  164. HĂ©ron de Vilfosse souligne que la restauration de la VĂ©nus d'Arles « nous ouvre les yeux sur le traitement qu'on infligeait jadis aux antiques destinĂ©es Ă  orner les galeries royales » (« Communication sur la dĂ©couverte de Jules FormigĂ© Ă  propos de la VĂ©nus d'Arles Â», Comptes-rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, AnnĂ©e 1911, Vol. 55, no 8, sĂ©ance du , p. 657).
  165. Ainsi nous jugeons et admirons aujourd'hui des antiques que l'on peut qualifier de « fiction Â», privĂ©es de leurs couleurs et de leurs attributs, souvent de leurs membres, qui peuvent ĂȘtre fort Ă©loignĂ©es de l'idĂ©e que nous en aurions si elles Ă©taient dans leur Ă©tat (et leur contexte) d'origine ; preuve que la notion d'« authenticitĂ© Â» Ă©volue selon les Ă©poques, voire suivant leur fonction, comme le souligne AndrĂ© Hallays (prĂ©citĂ©).
  166. Cf. supra.
  167. Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in: Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1, 1913, p. 44.
  168. Depuis 1995. Elle Ă©tait auparavant exposĂ©e au MusĂ©e Lapidaire, avec la tĂȘte d'Arles, dans la nef de l'ancienne Ă©glise, de part et d'autre du tombeau d'Yppolyte. Cf. AN.-E Agard, « Le MusĂ©e Lapidaire d'Arles », Imprimerie gĂ©nĂ©rale du Sud-Ouest - J. Castanet, janvier 1924, p. 16 « Lire en ligne »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?)
  169. Deux sont destinĂ©es Ă  ĂȘtre prĂ©sentĂ©s dans le cabinet bas et sur le palier du grand escalier menant Ă  la salle du conseil de l'hĂŽtel de ville; le dernier est offert Ă  Simon Lenfant, reprĂ©sentant du roi en Provence (A.-J. Rance, op. cit., 1890, p. 357 - D. SĂ©rĂ©na-Allier, 2013, p. 43)
  170. Par exemple, l'érudit Claude Terrin en possÚde une due à l'artisan romain Scotto Darechi (D. Séréna-Allier, 2013, p. 17)
  171. Cf Correspondance Marius Jouveau - Frédéric Mistral / 1900 - 1913, Lettre du 30 octobre 1911 précitée
  172. Par exemple : Fernand Benoit, « Les Bouches-du-RhĂŽne », EncyclopĂ©die dĂ©partementale, T. 14, 3e partie, Monographie communale : Marseille-Aix-Arles, Masson, 1935, p. 615 - Henri Lechat, Revue des Études anciennes, T. 17, 1915, p. 16 et s
  173. CĂ©cile Carrier, op. cit., p. 371
  174. Notamment par les gravures dans les ouvrages de Claude Terrin (1680), op. cit. et Albert d'AugiĂšres (1684) op. cit.
  175. Selon Étienne Michon, op. cit., 1913, p. 13-45
  176. Selon Le Louvre : PraxitÚle-La Vénus d'Arles, « Un moulage « originel » contre un « original » restauré », p. 3 - Voir surtout : G. L. Barthe, « En Arles, la Vénus livre son plùtre au scanner », Conservation et restauration des biens culturels, 1997, p. 21-27, 6 ph. On trouve néanmoins la date de 1997 pour la restauration (à la place de 1995) dans un article de Vincent Noce dans Libération, sans doute par référence à la date de publication de cette étude - Cf. A quels seins de Vénus se vouer ?, Vincent Noce, Libération (2001)
  177. Cécile Carrier ne peut que constater que ce moulage, trÚs restauré, ne reflÚte plus aujourd'hui l'état initial de la Vénus. op. cit., p. 371
  178. Dans son article de LibĂ©ration (prĂ©citĂ©), Vincent Noce conclut que la statue de Girardon est en fait beaucoup plus proche de l'original que ce que l'on pensait. « À Versailles, les deux modĂšles cĂŽte Ă  cĂŽte permettent immĂ©diatement de juger »
  179. Dossier enseignant : Fiche Histoire des Arts : La VĂ©nus d’Arles sur arles-antique.cg13.fr(consultĂ© le 5 dĂ©cembre 2017)
  180. Voir cette Ă©tude de 2000 de Jean-Pierre Mohen du CNRS sur la question : L’art et la science. Histoire du laboratoire de recherche des musĂ©es de France sur le site du CNRS (consultĂ© le 4 octobre 2016)
  181. Jean-Yves Blaise, Francesca De Domenico, Livio De Luca, Iwona Dudek, Principes pour un SystĂšme d’Informations Architecturales tridimensionnelles : le cas des vestiges du thĂ©Ăątre antique d’Arles, 2.2 Application; ProblĂ©matiques et objectifs
  182. Copie ornant la Cour vitrée du Palais des études (photo sur Wikimédia Commons)
  183. Moulages : le musĂ©e de la sensualitĂ©, enfin dĂ©voilé  sur lagazettedemontpellier.fr (consultĂ© le 30 septembre 2016)
  184. CERCO = Centre d’étude, de restauration et de conservation des Ɠuvres, qui est une extension du museon Arlaten rĂ©novĂ©, fonctionnel depuis 2011
  185. D. Séréna-Allier, 2013, p. 55 et 58
  186. Pierre Polomé, Arles : à la découverte du CERCO/Museon Arlaten
  187. À l'Ă©cole des Beaux-Arts de Paris : copie dans les rĂ©serves de l'École - Au Centre national de documentation pĂ©dagogique (CNDP), une copie de 85 cm : VĂ©nus d'Arles (Aphrodite de Thespies)
  188. Elle arrive au Louvre le 13 janvier 1798 (AN.-E. Agard, Le Musée Lapidaire d'Arles, Imprimerie générale du sud-ouest, j. Castanet, janvier 1924, p. 16)
  189. Références actuelles à l'inventaire : MR 365, Ma 469
  190. En 1957, une photo tĂ©moigne de cet emplacement avantageux pour la VĂ©nus d'Arles, situĂ©e dans une grande loge au centre d'une prĂ©sentation monumentale dĂ©diĂ©e Ă  PraxitĂšle, entourĂ©e d'Ɠuvres rattachĂ©es au maĂźtre : l'Apollon sauroctone et Diane de Gabies. À voir sur le site du MinistĂšre de la Culture (base Arcade -mĂ©moire). Voir aussi . Des cartes postales datant d'avant la seconde guerre mondiale tĂ©moignent Ă©galement de cette prĂ©sentation monumentale . Voir une prĂ©sentation plus simple, nĂ©anmoins sur un grand socle sur le site du ministĂšre de la Culture, probablement plus ancienne puisque le clichĂ© est l'Ɠuvre de la maison Goupil, un cĂ©lĂšbre Ă©diteur-imprimeur parisien actif de 1827 Ă  1920 selon le site etudesphotographiques.revues.org. Il pourrait cependant s'agir d'une copie en plĂątre exposĂ©e dans la salle du ManĂšge entre 1898 et 1927 : Les moulages du MusĂ©e du Louvre
  191. La Vénus adossée à l'un des piliers de la galerie MelpomÚne sur insecula. com
  192. La VĂ©nus d'Arles illustrait l'affiche de l'exposition et semblait rĂ©sumer Ă  elle seule tous les questionnements Ă  propos des Ɠuvres praxitĂšliennes et praxĂšlisantes. D'autres Ɠuvres Ă©taient mises en lumiĂšre comme le satyre de Mazara del Vallo. L'exposition eut lieu dans le hall NapolĂ©on du 23 mars au 18 juin 2007, sous la direction d'Alain Pasquier, conservateur gĂ©nĂ©ral du DĂ©partement des antiquitĂ©s grecques, Ă©trusques et romaines et Jean-Luc Martinez, conservateur PrĂ©sentation flash de l'exposition illustrĂ©e par la VĂ©nus.
  193. La vénus d'Arles était jusqu'en juillet 2010 dans les réserves du Musée du Louvre (Denon, Rez-de-chaussée, Cour du Sphinx, Salle 31) non ouvertes au public. Notice no 20282, base Atlas, musée du Louvre
  194. Jean-Luc Martinez souligne ainsi que « la VĂ©nus pĂšse plus de 800 kg, et est trĂšs fragile car elle a des restaurations du XVIIe siĂšcle : la dĂ©placer est donc dĂ©licat ». Cf. ConfĂ©rence «L’art grec au musĂ©e du Louvre : des salles permanentes aux expositions temporaires » du 14 juin 2006 Ă  l’Institut franco-japonais de Tokyo Version retranscrite et modifiĂ©e p. 8
  195. L'exposition PraxitÚle (réduite) s'est ensuite portée à AthÚnes tandis que la Vénus d'Arles partait de son cÎté pour Pékin, pour une exposition sur la culture et l'histoire grecque (12 juillet/9 novembre 2007) , puis au Musée national de Singapour (9 décembre 2007/16 mars 2008). Sur le site asiaone.com (en) (traduit en français) l'arrivée et le déballage de la Vénus à Singapour. Précédemment, la vénus était présente en 2006 à Tokyo à l'exposition "La GrÚce classique au Louvre"
  196. « Au grand dam de certains arlĂ©siens » conclut une blogueuse Ă  propos de l'exposition De l’esclave Ă  l’empereur, l’art romain dans les collections du musĂ©e du Louvre, MusĂ©e dĂ©partemental Arles antique, du 20 dĂ©cembre 2008 au 3 mai 2009. Cf.
  197. Elle a été « toilettée » selon une technique douce, avec des compresses buvard absorbant les impuretés et la saleté, complété d'un gommage délicat (voir sur le Blog de la Vénus. Musée du Louvre : Nettoyage de peau / Institut de beauté et sur le magazine municipal d'Arles, Info Arles : Portrait - Déesse de haute couture in info Arles, no 150, mars 2011, p. 24 [PDF]).
  198. Le MusĂ©e du Louvre a ouvert de nouvelles salles consacrĂ©es Ă  l'art grec classique et hellĂ©nistique dans l'aile Sully pour y placer au rez-de-chaussĂ©e la VĂ©nus de Milo (salle 16) et, notamment, les rĂ©pliques romaines des chefs-d’Ɠuvre disparus de la sculpture grecque : les nouvelles salles sur le site du Louvre et la visite en vidĂ©o commentĂ©e par J.-L. Martinez (directeur du dĂ©partement des antiquitĂ©s grecques du Louvre). La VĂ©nus d'Arles, prĂ©sentĂ©e seule sur un grand podium, se trouve dans la salle 15 prĂ©cĂ©dant celle de la VĂ©nus de Milo, toujours dans la mĂȘme galerie oĂč cependant AthĂ©na (dite Pallas de Velletri) a remplacĂ© MelpomĂšne (qui doit ĂȘtre restaurĂ©e) dans la grande loge monumentale situĂ©e Ă  l'extrĂ©mitĂ© opposĂ©e de l'emplacement de la VĂ©nus de Milo : La VĂ©nus d'Arles vue de la salle de la vĂ©nus de Milo et La VĂ©nus d'Arles devant la VĂ©nus de Milo. À cette occasion, les deux VĂ©nus ont Ă©tĂ© « toilettĂ©es » (supra)
  199. Soutenez le Louvre (consulté le 1er novembre 2012)
  200. Dans un premier temps, toute la communication s'est faite avec la Vénus d'Arles en illustration : voir le document destiné au mécénat Versailles & l'Antique - voir aussi sur le site de l'Office de Tourisme de Versailles - La Vénus d'Arles fait ensuite la couverture du numéro spécial du Dossier de l'Art (no 201, novembre 2012) consacré à l'exposition, rédigé par les commissaires de celle-ci. Elle est aussi en page de garde du sommaire du catalogue de l'exposition (éditions Artlys, 2012, p. 10) dont elle constitue la premiÚre illustration (hors couverture)
  201. La Vénus d'Arles est exposée deux fois : l'original est présenté à l'entrée de l'exposition Galerie de pierre basse (bas de l'escalier) en compagnie de la Diane de Versailles, l'Apollon lycien, le Cincinnatus et le Germinacus Savelli : dépliant de l'exposition [PDF]; comme pour Diane de Versailles, une copie a été mise à l'emplacement qu'avait la Vénus à l'origine dans la Galerie des glaces, le temps de l'exposition : sur le blog connaissancesdeversailles.org.
  202. Un temps dĂ©nommĂ©e « Rodin l'ombre de l'antique » sur le site 2013.arles.fr (consultĂ© le 3 aoĂ»t 2012) — Ă©galement sur le site de FrĂ©quence-sud.fr —, l'exposition fut rebaptisĂ©e « Rodin, la lumiĂšre de l’antique ». Cf. MusĂ©e dĂ©partemental Arles antique - Programme d'activitĂ©s, Automne> hiver 2012/2013, p. 8-9 sur le site du MusĂ©e de l'Arles antique http://www.arles-antique.cg13.fr (consultĂ© le 26 septembre 2012) - VidĂ©o sur Culturebox : Exposition : La VĂ©nus de Rodin de retour Ă  Arles
  203. Le Louvre a fini par rĂ©pondre favorablement Ă  la demande de la ville d'Arles. Cependant, le directeur gĂ©nĂ©ral du Louvre et le directeur des AntiquitĂ©s ont prĂ©alablement lancĂ© une expertise afin de s’assurer que le transport Ă©tait possible : Museon Arlaten (MusĂ©e FrĂ©dĂ©ric Mistral) in Informations fournies par MM. Schiavetti et Mourizard pour l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale 2011 (amisduvieilarles.com, consultĂ© le 7 aoĂ»t 2011). En complĂ©ment : info Arles, no 150, mars 2011, p. 2 et 24 [PDF]
  204. La Vénus d'Arles à Paris en son Grand Palais sur imagesdubeaudumonde.com (consulté le 19 septembre 2014)
  205. Arles, un laboratoire culturel en développement sur lemonde.fr/ (consulté le 12 octobre 2018)
  206. L'empire romain d'Arles à GenÚve sur lesgenevoises.com (consulté le 13 mai 2020)
  207. Un fournisseur américain propose des copies, petites ou grandeur nature
  208. Les moules, les modĂšles et la production de l’atelier de moulage de la Rmn-GP aujourd’hui sur journals.openedition.org (In Situ, Revue des patrimoines) (consultĂ© le ).
  209. En 2003, l'une des copies de la Vénus d'Arles figurait dans une exposition itinérante "Les moulages du Louvre", par exemple, en extérieur, au Centre-Jaude à Clermont-Ferrand .
  210. Le moulage de la VĂ©nus d'Arles sert parfois Ă  expliquer les techniques de moulages de l'Atelier du Louvre : Arielle Lebrun, Les moules, les modĂšles et la production de l’atelier de moulage de la Rmn-GP aujourd’hui, In Situ Revue des patrimoines, 2012 (lire en ligne)
  211. On découvre, par hasard, un plùtre en pied, couleur bronze, au détour d'une restauration faite par Anne-Gaelle Gop dans les années 2000
  212. Par souci d'économie certaines institutions ne commandent que des moulages du buste, telle l'université de Bordeaux : La collection de moulages de la Faculté des Lettres de Bordeaux
  213. Elle est Ă©rigĂ©e la mĂȘme annĂ©e que la VĂ©nus de Mathurin Moreau, grĂące au legs de 135 000 F or que M. Auguste Giffard, conducteur des Ponts-et-ChaussĂ©es (†1893) fit Ă  la ville d’Angers. Cf. sur le site Angers.fr, mention historique : Histoire d'Angers/Chroniques historiques/ Jardin du mail/...Un musĂ©e de plein air et illustration : DĂ©couvrir Angers : Angers en images, image no 6 - Autres illustrations sur e-monumen.net/
  214. Notice no 00000105251, base Joconde, ministÚre français de la Culture
  215. Restitution de l'Ares Borghese au Vertugadin
  216. Cf. photo sur leblogdupresident.over-blog.net
  217. Photos sur Wikimedia Commons : Category:Venus of Arles (ChĂąteau de Vincennes) et Vue de la chapelle royale du chĂąteau de Vincennes.
  218. Cette copie provient des ateliers de moulage de la RMN Catalogue - Photo sur Wikimedia Commons Copie de la VĂ©nus Ă  Montpellier
  219. Le choc de la Vénus (za.montpellier.fr consulté le 29 juillet 2011)
  220. Selon le site Fontesdart.org/Versailles : de la France royale à la France républicaine/Versailles en fonte
  221. Cf. photo : La galerie des antiques- photo no 2 sur le site officiel de la villa KĂ©rylos - La VĂ©nus d'Arles sur flickr.com
  222. Chùteau de la Ferté Saint Aubin (45)
  223. La Vénus d'Arles exposée au musée sur patrimoine.ville-arles.fr (consulté le 1er novembre 2012)
  224. La transformation (jugée) inacceptable des façades risque de masquer la Vénus selon ciriani-en-arles.blogspot.fr. Sur la photo, la confrontation entre cette Vénus de Girardon et la Vénus sans bras (de dos). De fait, cette copie de la Vénus d'Arles est désormais dans l'auditorium
  225. SĂ©parĂ©e en 1981 de sa tĂȘte qui devait ĂȘtre restaurĂ©e, la statue n'a finalement Ă©tĂ© reconstituĂ©e qu'en 1996 - selon le SupplĂ©ment numĂ©ro spĂ©cial au Bulletin des Amis du Viel Arles, no 97, juin 1997, p. I (Lire en ligne) - Cette copie de la VĂ©nus de Girardon a remplacĂ© la copie de la VĂ©nus dans son Ă©tat originel disparue Ă  la RĂ©volution (supra)
  226. Vincent Noce, LibĂ©ration, samedi 6/dimanche 7 janvier 2001 LibĂ©ration : À quel sein se vouer
  227. Voir l'illustration sur wikimedia Commons
  228. Voir l'illustration sur wikimedia Commons
  229. Royal Collection Trust : M. Geiss [Berlin Venus d'Arles 1858]
  230. Cf. illustration sur Wikimedia
  231. Cette vĂ©nus, localisĂ©e actuellement aux chĂąteaux de Versailles et de Trianon est prĂ©sentĂ©e sur le site de la RĂ©union des MusĂ©es Nationaux comme tel. . La statue a Ă©tĂ© fortement restaurĂ©e, notamment le bras droit, la tĂȘte qui n'appartient pas Ă  la statue et le haut du dos : Cecile Carrier, op. cit., p. 371 - Voir prĂ©alablement : Étienne Michon, « La rĂ©plique de la VĂ©nus d'Arles du MusĂ©e du Louvre », Paris : Ernest Leroux, 1902 - Revue archĂ©ologique, 4 sĂ©rie, t. I, janvier-juin 1903, p. 39-43
  232. En élargissant la notion, signalons, par exemple, la vénus du jardin de l'infante au Louvre , une autre vénus de la collection Richelieu , voire, la vénus dominant la Fontaine d'Aphrodite à Nancy et La coquetterie de Augustin Dumont, exposée au Musée de Semur-en-Auxois (selon L.Reisse, Salon de 1844, dans la « Revue des Deux mondes », 15 avril 1844. cf. pour illustration : La nuit des musées, 2008), etc.
  233. Johan Flemberg, « Venus Armada : Studien zur bewaffneten Aphrodite in der giechisch-römischen Kunst », Stockholm, Aströn, 1991, p. 56-58
  234. Ghraoui, Nada, Les petites bronzes des divinitĂ©s majeures de la Syrie romaine. Inventaire systĂ©matique et Ă©tude iconographique, ThĂšse en philosophie et lettres, orientation histoire de l'art et archĂ©ologie, UniversitĂ© Libre de Bruxelles, juin 2006. Selon lui, dix types iconographiques grecs classiques et hellĂ©nistiques Ă©taient liĂ©s aux reprĂ©sentations des figurines liĂ©es Ă  la dĂ©esse Aphrodite : « le type de la VĂ©nus d’Arles tenant le miroir et la pomme avec les variantes est reprĂ©sentĂ© sur 28 statuettes dont 19 nues et 9 mi-vĂȘtues » - Voir : rĂ©sumĂ© et table des matiĂšres
  235. Pour Louis Jacquemin qui pourtant la trouvait moins belle que la VĂ©nus de Milo (supra) : « MalgrĂ© les suffrages savants de la plupart de nos archĂ©ologues, malgrĂ© l'estime gĂ©nĂ©ralement professĂ©e en faveur de toutes les VĂ©nus qui trĂŽnent au Capitole, on ne saurait nier que celle d'Arles ne soit au premier rang des sculptures antiques » ajoutant que sans avoir la sublimitĂ© de premier ordre de l'AntinoĂŒs du Vatican, de la Pallas de Velletri, du Germanicus ou de la tĂȘte de l'Apollon du BelvĂ©dĂšre, la « VĂ©nus passe Ă  bon droit pour l'un des plus riches joyaux artistiques de la France » (« Monographie du thĂ©Ăątre antique d'Arles », Typographie Dumas et Dayre, Arles, tome II, Chapitre VI, 1863, p. 368). J.-F. A. Perrot la situait Ă©galement : « Au premier rang des statues antiques qui ornent aujourd'hui le MusĂ©e de la capitale » (« Lettres sur Nisme et le midi : histoire et description des monuments antiques du midi de la France », 1840, p. 47). Au XIXe siĂšcle la comparaison avec la VĂ©nus de Milo est frĂ©quente mais si pour Louis Batissier, archĂ©ologue, inspecteur des monuments historiques et critique d’art, il s'agit de « deux chefs-d'Ɠuvre » qui se diffĂ©rencient par leur style (Sur Phidias et Michel-Ange, in L'Artiste, 1837, p. 3), Jules FormigĂ© insiste sur ce qui les rapproche : « il est certain que la VĂ©nus d'Arles prĂ©sente bien des ressemblances avec la VĂ©nus de Milo, surtout pour la tĂȘte et le torse, dont elle rappelle la majestueuse plĂ©nitude » (op. cit., p. 664)
  236. Selon l'Ă©crivain et critique d'art ThĂ©ophile Gautier, Étude sur les MusĂ©es (prĂ©citĂ©e), in Tableaux Ă  la plume, G. Chaupentieu, Paris, 1880, p. 77
  237. Louis Jacquemin, op. cit., p. 367
  238. Marie Françoise Ousset "La femme dans l’art" ConfĂ©rence-projection 24 mai 2007
  239. Selon Charles Lenthéric (précité, p. 251)
  240. Selon Charles LenthĂ©ric (prĂ©citĂ© p. 251), qui prĂ©cise que « la tĂšte et la coiffure sont irrĂ©prochables et n'ont jamais Ă©tĂ© surpassĂ©es », tandis que Louis Jacquemin constate admiratif : « Voyez de quelle majestĂ© se trouve empreint ce beau visage au front de neige », op. cit., p. 369. De cĂ©lĂšbres critiques d'art du XIXe siĂšcle partagent cette admiration : le peintre Charles Paul Landon, pour qui « la tĂȘte est un modĂšle de grĂące et de beautĂ© » (Annales du MusĂ©e et de l'École moderne des Beaux-Arts, Imprimerie des annales du MusĂ©e, 1800, p. 70) ; Louis Viardot pour qui la VĂ©nus d'Arles est « remarquable par la beautĂ© de la tĂšte ornĂ©e de gracieuses bandelettes » (Les merveilles de la sculpture, Hachette, Paris, 1869, p. 91). Pour sa part, le romancier Gaston Leroux, par le biais de l'un de ses personnages, retient « les fossettes de la VĂ©nus d'Arles » (La double vie de ThĂ©ophraste Longuet, BibliothĂšque Marabout, Paris, 1978, XXXIII, p. 484)
  241. RapportĂ© par Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1,1913, p. 36
  242. Dans son Dictionnaire amoureux du Louvre (prĂ©citĂ©), Pierre Rosenberg est cependant plus disert sur ce point que lorsqu'il traite de la VĂ©nus de Milo, laissant transparaĂźtre sa prĂ©fĂ©rence pour la VĂ©nus d'Arles : « Le beau torse dĂ©nudĂ© de la dĂ©esse qui se dĂ©voile, son dos sensuel, ses seins fermes, le drapĂ© retenu aux hanches Ă  la limite extrĂȘme du ventre, expliquent la popularitĂ© d'une Ɠuvre en apparence chaste, en vĂ©ritĂ© d'une grande voluptĂ© »
  243. Ainsi, pour Louis Jacquemin cette Vénus « passe a bon droit pour l'un des plus riches joyaux artistiques de la France. Moins belle que celle de Milo, dont nous lui souhaitons la gorge et les épaules, elle est à coup sûr plus divine que celle de Médicis », op. cit., p. 370.
  244. Selon le mĂȘme Louis Jacquemin, « C'est la femme telle que la conçoivent certaines natures bien douĂ©es ; la femme avec tout le cortĂšge de ses perfections, de ses Ă©lĂ©gances, de sa souplesse et de sa grĂące » (op. cit., p. 369), tandis que J.-F.- A. Perrot s'exclame : « Que de moelleux dans ces contours ! que de voluptĂ© dans tout ce corps ! » (op. cit., p. 48)
  245. Pour l'archĂ©ologue, historien d'Art, Louis Jacquemin (1797-1868) : « L'attitude pleine de souplesse du corps, le sein, les Ă©paules, le cou dont les chairs empruntent Ă  la fraicheur et Ă  l'Ă©clat du marbre l'illusion d'une effrayante rĂ©alitĂ©, tout cela est rempli d'harmonie, de naturel et d'abandon. [
] il (y a) un grand mĂ©rite d'effets dans l'apparente moiteur des bras, du cou, du torse entier, donnĂ©e au marbre par l'artiste. — Ne vous semble-t-il pas rĂ©ellement que la vie passe et court avec le sang sous cette enveloppe dĂ©licate dont les contours sont si divins ? — Ne semble-t-il pas que cette bouche gracieuse, que ces lĂšvres si fraiches, vont s'ouvrir pour parler et sourire ? — Que d'Ăąme et de langueur dans ce regard oĂč se lit si clairement la vaniteuse satisfaction de la femme qui est belle et qui le sait ! — Voyez le frisson dont palpitent ces chairs nues si fraiches, si jeunes et si vivantes ! », op. cit., p. 368-369
  246. Pour l'Ă©crivain Paul MariĂ©ton, qui qualifie sa beautĂ© de « rayonnante » elle est une « crĂ©ation divine, Ă  la gracilitĂ© harmonieuse » et « si elle a moins de majestĂ© que la VĂ©nus de Milo, sa spiritualitĂ© est d'essence supĂ©rieure, comme sa jeunesse » (La Provence Grecque VII , in La Terre provençale, Journal de route, mai 1890), tandis que, pour le couturier du XXe siĂšcle Christian Lacroix, ancien de l'École du Louvre, La VĂ©nus d'Arles est « tellement plus Ă©mouvante que celle de Milo » (Bellagamba-PrĂ©face, 2004)
  247. L'ayant admirĂ© Ă  l'exposition PraxitĂšle 2007 (supra), voici ce qu'en dit un admirateur Ă©clairĂ© sur le blog du quotidien Le Monde en avril 2007 : « Celle d’Arles a ma prĂ©fĂ©rence. La tĂȘte portant Ă  gauche avec ce regard des dieux qui traverse tout ce qu’ils voient, une coiffure rangĂ©e vers l’arriĂšre qui dĂ©gage l’ovale serein du visage, les lĂšvres pleines sous le nez droit qui conduit le regard tout droit vers la nuditĂ© de la poitrine, les seins jumeaux fermes et le sillon juvĂ©nile qui descend au nombril, les hanches rondes n’ayant jamais portĂ© d’enfant. »
  248. Seguin, Joseph, Les Antiquitez d’Arles in Librairie Livrarcheo, DerniĂšres acquisitions, deuxiĂšme trimestre 2008 et Estelle MathĂ©-Rouquette (infra)
  249. DĂ©crivant la beautĂ© des ArlĂ©siennes, Ă  laquelle il n’a pas Ă©tĂ© insensible, Berenger prĂ©cise : « Joignez Ă  ces biens un jargon d’une naĂŻvetĂ©, d’une douceur infinie, des expressions caressantes, un accent sĂ©ducteur, l’usage des diminutifs les plus mignards ; et voyez si c’est Ă  tort que VĂ©nus Ă©toit anciennement la patronne des femmes d’Arles », Laurent Pierre BĂ©renger, Les SoirĂ©es provençales, Paris, Nyon, 1786, t.1, pp. 81-84.
  250. Selon Dominique Serena, directeur du musée Arlaten, communication au séminaire « L'artiste entre héritage et création : Ingres et l'antique », Arles, 23-.
  251. DĂ©jĂ  en 1863, Louis Jacquemin rapporte cette tradition longtemps vivace Ă  Arles mais, dit-il, « empruntĂ©e sans doute Ă  quelque ville grecque », selon laquelle « PraxitĂšle voulant rĂ©aliser la beautĂ© absolue sous les traits d'une femme, rassembla dans son atelier trente des plus belles arlĂ©siennes qui lui fournirent, l'une un bras, l'autre une jambe, une autre une belle gorge, une quatriĂšme la figure, et que de toutes ces perfections pĂ©tries ensemble, il en tira le merveilleux chef-d'Ɠuvre qui fut la VĂ©nus d'Arles » (op. cit., p. 360)
  252. Selon une fiche sur la Vénus, éditée sur le mini-site internet du Louvre, pour leur exposition consacrée à PraxitÚle (précitée).
  253. Comme le dit le mini-site du Louvre (prĂ©citĂ©) : « L’histoire de la Venus d’Arles apparaĂźt comme un formidable chassĂ©-croisĂ©, vieux de plus de trois siĂšcles, entre un marbre antique et ses copies modernes. »
  254. Comme ce blog le rapporte : Le mythe de cette image de l’absence commence par la dĂ©couverte de la cĂ©lĂšbre VĂ©nus d’Arles, dans les ruines du thĂ©Ăątre antique et qui disparaĂźt rapidement vers les collections royales. Daudet et Bizet donnent Ă  cette ArlĂ©sienne une notoriĂ©tĂ© telle qu’elle en devient l’expression commune du « personnage dĂ©terminant, mais qui jamais n’apparaĂźt, tout ce que l’on attend, espĂšre et que l’on ne voit jamais venir ni arriver », Christian Lacroix, « L'ArlĂ©sienne Ă  la Chapelle de la CharitĂ© Â», Rencontres d'Arles 2014 sur jlcougy.wordpress.com (consultĂ© le 19 septembre 2014).
  255. Le site internet d'une manufacture de cierges proche d'Arles rĂ©sume ce sentiment populaire Ă  propos d'une ArlĂ©sienne en cire qu'elle propose : « La VĂ©nus d'Arles [
] cette statue est offerte au roi Louis XIV, au plus grand dĂ©sespoir des habitants [
] Le mythe de l'ArlĂ©sienne est celui d'une absente regrettĂ©e mais prĂ©sente pour tous en chacune des ArlĂ©siennes de la ville » — Ciergerie des PrĂ©montrĂ©s : l'ArlĂ©sienne.
  256. Ce n'est toutefois qu'une supputation vraisemblable car on ne connaĂźt pas la source d'inspiration, probablement multiple, de la VĂ©nus d'Ille. À voir sur le site de l'AcadĂ©mie de Tours-OrlĂ©ans qui suggĂšre en outre que MĂ©rimĂ©e pouvait s'inspirer en particulier du bracelet que porte la VĂ©nus d'Arles. Voir Ă©galement ce site sur MĂ©rimĂ©e oĂč figure la VĂ©nus. Jean-Claude Heudin suggĂšre pareille inspiration dans « La VĂ©nus d'ille » in: Robot erectus, Une anthologie des nouvelles fantĂ©astiques Ă  l'aube des robots, Science ebook, , p. 13 Lire en ligne.
  257. Alphonse Daudet raconte l'une de ses visites Ă  son ami Mistral : « [
] Rien n’était changĂ©. Toujours le canapĂ© Ă  carreaux jaunes, les deux fauteuils de paille, la VĂ©nus sans bras et la VĂ©nus d’Arles sur la cheminĂ©e [
] ». Le rĂ©cit est publiĂ© pour la premiĂšre fois dans L’ÉvĂ©nement du et repris dans le recueil des Lettres de mon moulin : "Le PoĂšte Mistral" .
  258. En fait, Daudet se serait mépris en identifiant la Vénus d'Arles ; il s'agirait en réalité de Diane de GabiÚs et de la Vénus de Milo selon D. Séréna-Allier (2013, p. 54)
  259. op. cit. en bibliographie (infra), Ă©galement rapportĂ© par le Louvre PraxitĂšle - La VĂ©nus d’Arles, « Une nĂ©vrose fĂ©tichiste », p. 5.
  260. Voir Pascale Picard-Cajan, « De la Vénus à l'Arlésienne : les Athéniennes de la Provence », in catalogue de l'exposition Arlésienne : le Mythe ?, Museon Arlaten, 1999-2000.
  261. Daniel Jacobi souligne aussi « la contribution [de la VĂ©nus] Ă  la crĂ©ation d'un mythe », prĂ©face de D. SĂ©rĂ©na-Allier, 2013, p. 3. Cette derniĂšre Ă©crit elle-mĂȘme p. 58 Ă  propos de la VĂ©nus d'Arles : « l'ArlĂ©sienne, qu'elle soit de marbre ou bien vivante, demeure la plus belle femme du royaume d'Arles. Aujourd'hui encore, le stĂ©rĂ©otype semble se perpĂ©tuer, entre beautĂ© et absence, l'ArlĂ©sienne devient mĂȘme une expression quasi proverbiale. Celle que l'on ne voit jamais doit autant au texte d'Alphonse Daudet qu'Ă  un poncif partagĂ© par toute une population. »
  262. Selon Jean Luc Cougy, qui rapporte la pensĂ©e de Christian Lacroix : « Le mythe de cette image de l’absence commence par la dĂ©couverte de la cĂ©lĂšbre VĂ©nus d’Arles, dans les ruines du thĂ©Ăątre Antique et qui disparaĂźt rapidement vers les collections royales. Daudet et Bizet donnent Ă  cette ArlĂ©sienne une notoriĂ©tĂ© telle qu’elle en devient l’expression commune du "personnage dĂ©terminant, mais qui jamais n’apparaĂźt, tout ce que l’on attend, espĂšre et que l’on ne voit jamais venir ni arriver" » — Christian Lacroix, « L’ArlĂ©sienne Ă  la Chapelle de la CharitĂ© Â», Rencontres d'Arles 2014, sur jlcougy.wordpress.com (consultĂ© le 21 janvier 2015).
  263. Commentaire sous le tableau de Dumas sur le site du ministĂšre de la culture (base Joconde).
  264. Le Goût de l'antique » , Ville d'Arles, 1990 p. 3.
  265. Écrit en 1864, il sera publiĂ© dans Les Filles d'Avignon (Li Fiho d’Avignoun), en 1885. Le poĂšme est dĂ©diĂ© Ă  Paul ArĂšne et louĂ© par MallarmĂ©. Un contemporain d'Aubanel, Ludovic Le GrĂ©, souligne que lors de l'Ă©criture de cette « poĂ©sie fougueuse », le poĂšte Ă©tait dans des conditions des plus paisibles alors que l'ode Ă  la VĂ©nus d'Arles semble avoir Ă©tĂ© « enfantĂ©e dans un moment de fiĂšvre, et comme un jet de lave incandescente jaillir d'une explosion » (Le poĂšte ThĂ©odore Aubanel. RĂ©cit d'un tĂ©moin de sa vie, Paris, Librairie Victor Lecoffre, 1894, p. 143). NĂ©anmoins, ce poĂšme, considĂ©rĂ© comme licencieux, fut dĂ©noncĂ© par Roumanille Ă  l'archevĂȘque d'Arles. À voir sur un des sites consacrĂ©s Ă  l'auteur .
  266. Texte intégral : La Venus d'Arle in Li Fiho d'Avignoun, traduit en français sur [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip.php?article2363 la-presse-anarchiste.net.
  267. D. Séréna-Allier, 2013, pp. 55 et 59.
  268. Arles selon
 Théodore Aubanel/La Vénus d'Arles sur majlis-remomm.fr (consulte le 13 mai 2020).
  269. Par exemple, s'adressant à la Vénus d'Arles : « Montre-nous tes bras nus, tes seins nus, tes flanc nus, montre-toi toute nue, Î divine Vénus ! Ta beauté t'habille mieux que ta robe blanche. Laisse, à tes pied, tomber la robe qui autour de tes hanches s'enroule pour cacher ce que tu as de plus beau ! ». Paul ArÚne et Albert Tournier évoquent cette relation particuliÚre avec la Vénus d'Arles (Des Alpes aux Pyrénées : étapes félibréennes, E. Flammarion-Paris, 1892, pp. 207 et 215).
  270. Le périodique Le Mercure Galant en rend compte à l'époque (D. Séréna-Allier, 2013, p. 67)
  271. Son poÚme La Vénus d'Arles commence par : « L'éclat de ta beauté, Vénus d'Arles, rend fou », in La nouvelle revue T. 12, septembre-, p. 23 (en ligne).
  272. Soumission Ă  la VĂ©nus d'Arles, poĂšme (9 pages), Mercure de France, no 547, .
  273. Par exemple, dans son Discours i chatouno en 1904 in: Bulletin de l'Association des Amis du Viel Arles, no 38, , p. 11.
  274. Émile Fassin, maire d'Arles en 1878, consigne, dans plus de cinq cents feuillets documentaires, les mentions littĂ©raires de cet ordre en vue d'un ouvrage jamais publiĂ© (D. SĂ©rĂ©na-Allier, 2014, p. 52).
  275. Il fait dire Ă  son hĂ©roĂŻne Amanda que tous les artistes qu’elle a connus ont voulu la faire poser parce qu’elle ressemble Ă  la VĂ©nus d’Arles (« Contes extragalants Â», Dentu, 1886 ; rĂ©Ă©dition par Ligaran, ).
  276. Ch. de Martrin-Donos, « Les lis d’Entrevannes Â», in LĂ©gendes et comptes de Provence, Prie Flammarion, 1896 (extrait sur biblisem.net).
  277. Le Comte de Monte-Christo, vol. I (1845) Lire en ligne.
  278. MĂ©moires d'un touriste III, "Marseille/la Vie du jeune homme Ă  Marseille", Michel Levy frĂšres, 1854, p. 329/330. Voir Ă©galement une Ă©vocation dans le mĂȘme ouvrage, "NĂźmes/La VĂ©nus d'Arles, Ă©ditions Le divan, 1929, p. 255
  279. Lettres de madame de Sévigné, de sa famille et de ses amis, tome IV, 1862, p. 439.
  280. D. Séréna-Allier, 2013, p. 17.
  281. D. Séréna-Allier, 2013, p. 52.
  282. Abel Hugo, France pittoresque ou description pittoresque, topographique et statistique des départements et colonies de la France, Paris, Delloye éditeur, 1835, p. 209
  283. Selon elle, « nul n'égale la statue connue sous le nom de Vénus d'Arles » (The Idler in France, A. and W. Galignani-Paris, 1841, p. 18).
  284. Voyage en France, Tours, Éditions Mame, 1862, p. 443.
  285. Paul MariĂ©ton, « La Provence Grecque Â», in: La Terre provençale. Journal de route, VII, (en ligne sur sites.univ-provence.fr).
  286. En flĂąnant Ă  travers la France ; Provence, Perrin, 1912.
  287. Augustin Fabre, Histoire de la Provence, tome I, chapitre IV, Marseille, Feissat ainé et Demonchy, 1833, p. 176 [lire en ligne].
  288. Au dĂ©tour de son tĂ©moignage, Bernard CitroĂ«n s'exclame : « Et c'est une apparition ! Un enchantement. L'image de la femme dans toute sa splendeur, la poĂ©sie devenue chair vivante, comme la VĂ©nus d'Arles » (« Pueblo de alamos : la VĂ©nus d'Arles Â», in La conjuration de Javel, NEL, 1996, Partie 6, Chapitre III, p. 255).
  289. La VĂ©nus d'Arles et Un dĂźner avec la VĂ©nus d'Arles, Les dessous de la momie, 13, in La momie de PĂąques (roman-blog) sur lamomiedepaques.com.
  290. La VĂ©nus d'Arles
    regarde-la contemple-la
    et tu auras peut-ĂȘtre l'intuition
    de ce qu'on nomme la beauté
    La beauté en son essence
    par-delĂ  pays siĂšcles
    et songes
    qu'il est humainement impossible de dire
    De sa main droite exhibant un fruit sans tache
    Ă  ses impeccables orteils
    qu'effleure un pur drapé auquel sa poitrine échappe
    elle respire l'Ă©ternel
    À quoi pense-t-elle donc
    ses yeux fixés à terre
    son visage grave de trois quarts
    et incliné semble-t-il vers sa propre énigme
    À l'amour peut-ĂȘtre qu'elle t'inspire
    et qu'ignora PraxitĂšle
    cet amour ce royaume
    oĂč la femme qu'il sculpta n'a pas une ride
    (M de Saint-Michel, Toutelapoesie.com, 18 mai 2013).
  291. Aphrodite, dite Vénus d'Arles (en quatre épisodes) sur wattpad.com (consulté le ).
  292. Communiqué des nationalistes occitans
  293. RĂ©clamations des nationalistes occitans auprĂšs des autoritĂ©s politiques et du musĂ©e du Louvre. Des revendications qui expliquent peut ĂȘtre l'absence de la VĂ©nus lors d'une exposition du Louvre Ă  Arles dĂ©but 2009 (supra)
  294. Lettre de F. Mistral du 22 janvier 1886 Ă  l'abbĂ© A.-J. Range, pour son ouvrage L'AcadĂ©mie d'Arles au XVIIe siĂšcle, oĂč l'auteur regrette le marchĂ© de dupes ayant prĂ©sidĂ© Ă  l'abandon de la VĂ©nus : « les consuls arlĂ©siens [
] portĂšrent au roi leur admirable VĂ©nus pour recevoir en Ă©change une croix de Saint-Louis. La VĂ©nus d'Arles est aujourd'hui au Louvre, et le plĂątre est Ă  Arles ; c'est bien gagnĂ© » Cf. Lettre de M. FrĂ©dĂ©ric Mistral Ă  l'auteur. Cela conduit Mistral a rĂ©clamer clairement le retour de la VĂ©nus dans le journal L'AiĂŽli du (D. SĂ©rĂ©na-Allier, 2013, p. 55) Avant lui, Ă©voquant divers antiques, dont la VĂ©nus d'Arles, H. Clair, membre de la commission archĂ©ologique d'Arles, s'interroge : « ne seraient-ils pas plus convenablement placĂ©s dans une collection Ă  laquelle ils appartiennent de droit, et dans laquelle leur absence laisse un vide qui porte plus de prĂ©judice Ă  notre histoire monumentale, que leur prĂ©sence Ă  Paris ne donne de relief Ă  la riche et nombreuse collection du MusĂ©e Royale ? ». H. Clair, Les monuments d'Arles, antique et moderne, D. Garcin imprimeur, 1837, p. 241.
  295. Édition de 1929, vol.III, p. 255. Lire en ligne.
  296. Historique de l'association des Amis du Vieil Arles.
  297. Comme en témoigne cette vidéo « Martine, la Vénus d'Arles » du sur dailymotion.com. Dans l'immédiat, Michel Vauzelle évoquait probablement la perspective que la Vénus figure à l'exposition sur Rodin prévue à Arles à partir de .
  298. Communiqué de presse du sur le site de la parlementaire.
  299. « Et si la VĂ©nus d'Arles rentrait chez elle ? Â» sur laprovence.com (consultĂ© le )
  300. La VĂ©nus d’Arles, exposĂ©e au Louvre, va-t-elle retrouver sa terre natale ? sur franceinter.fr (consultĂ© le 20 mai 2021)
  301. Rapporté par Bernard Thaon in Theatrum Arelatense, p. 3, sur le site du patrimoine de la ville d'Arles.
  302. Cf. Loi du 4 janvier 2002, codifiĂ©e Ă  l’article 451-5 du Code du patrimoine : « Les biens constituant les collections des musĂ©es de France appartenant Ă  une personne publique font partie de leur domaine public et sont, Ă  ce titre, inaliĂ©nables. Â»
  303. Selon le site geowi.skynetblogs.be
  304. Des élÚves d'autres académies sont inspirés par le Vénus d'Arles, y compris des CM1 comme à Corcieux (Vosges) : D'une Vénus à l'autre
  305. À voir sur le site de l'AcadĂ©mie d'Aix-marseille
  306. À voir sur le site de l'AcadĂ©mie d'Aix-marseille
  307. Selon le "Guide du visiteur du Salon de l'Art de Vivre en Provence" : « Louis XIV est venus à Arles... Alors pourquoi pas vous ? », p. 9.
  308. sur zazzle.fr : d'Arles de VĂ©nus, Affiches
  309. Les héritiers de Vénus, 2013 Installation photographique de David Pinzón
  310. CatĂ©gorie : ScĂ©nographie immersive 2°) I AM YOUR VENUS – 2013 sur fearless.fr/ (consultĂ© le 12 octobre 2018)
  311. ;La Vénus s'éveille sur Arles Info, n° 173 juin 2013 [PDF], p. 4
  312. Dépliant sur la 9Úme nuit des Musées [PDF] sur arles-antique.cg13.fr (consulté le 30 septembre 2016)
  313. Dominik Babier & Anne Van Den Steen, Chronologe des projets réalisés
  314. Le symbole de la beauté des arlésiennes : la Vénus d'Arles
  315. Moi Auguste, empereur de Rome
  316. Vénus éternelle Exposition / Musée - Du 15 au 25 mars 2015
  317. « La VĂ©nus en Arles Â», 15-25 mars 2015 par Jean-Marc Paubel
  318. De récentes acquisitions en art contemporain pour le Musée des Cultures et du Paysage à HyÚres sur www.infos-patrimoinespaca.org (consulté le 13 mai 2020)
  319. Daniel Arsham “Paris, 3020” at Perrotin, Paris (n° 7 et 13) sur moussemagazine.it (consultĂ© le 13 mai 2020)
  320. Daniel Arsham Paris 3020 : Une exposition futuriste sous l’aile Perrotin sur luxe.net (consultĂ© le 23 juin 2020)
  321. Filmographie Pathé sur filmographie.fondation-jeromeseydoux-pathe.com (consulté le 1er novembre 2012)
  322. À voir sur le site de la MĂ©diathĂšque de l'architecture et du patrimoine
  323. Selon Louis Jacquemin, op. cit., p. 366.
  324. RĂ©alisĂ©e initialement pour l'ouvrage de Claude Terrin publiĂ© 1680, cette gravure, ainsi qu'une autre planche, se trouve aussi dans un ouvrage du XVIIe siĂšcle de Joseph Seguin, Les Antiquitez d’Arles. Cf. Bibliographie (infra) - Illustration : in BibliothĂšque MĂ©janes - Arles.
  325. Illustration : Siur le Portail des collections des Musées de France.
  326. Lecture de la Vénus d'Arles sur vignon-et-provence.com (consulté le 29 octobre 2012).
  327. Semble ĂȘtre la premiĂšre gravure de la VĂ©nus d'aprĂšs Louis Jacquemin, op. cit., p. 366.
  328. [Étienne Michon, « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1,1913, p. 19].
  329. Joseph Fr Michaud, Louis Gabriel Michaud, Muller in « Biographie universelle, ancienne et moderne, ou, Histoire par ... », Volume 30, p. 400 (Lire en ligne).
  330. L'Ɠuvre fut vendu sur eBay en mars 2009.
  331. Planche 93.
  332. Arles Ae 52 sur e-corpus.org (consulté le ).
  333. Illustration sur commons.wikimedia.
  334. Il prend la direction de l'Ă©cole de dessin d'Arles en 1856
  335. À voir sur le site de la Ville d'Arles
  336. Voir en ligne sur son site personnel
  337. À voir sur Gal'Art : 14 mars 2008 - VĂ©nus d'Arles
  338. illustration sur Wiki-Commons
  339. Reproduite en couverture du Bulletin des Amis du Viel Arles, no 150, décembre 2011 voir en ligne
  340. Il s'agit de Trend Group, fabricant italien de pĂąte de verre : site internet
  341. Réalisations de projets en Mosaïque (5e projet) - La Venus d'Arles en mosaïque sur le site mosaique-et-creation.com (consulté le 26 août 2012)
  342. illustration sur Wiki-Commons
  343. BĂ©nĂ©dicte Savoy, Patrimoine annexĂ©, Les biens culturels saisis par la France en Allemagne autour de 1800, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2003, t. I, p. 327 (En ligne)
  344. Sur le site hprint.com : Innoxa 1930 VĂ©nus d'Arles, Lecram-Vigneau
  345. La prĂ©sence de ce buste, en calcaire du pays, don de M. Adolphe Pieyre, est signalĂ©e par exemple dans les ouvrages de FĂ©lix Mazauric, Catalogue de la Maison carrĂ©e in Le musĂ©e de la Maison CarrĂ©e, en 1911 et d'Émile EspĂ©randieu, La Maison carrĂ© Ă  NĂźmes en 1929. Depuis 2006, les Ɠuvres sont toutefois relĂ©guĂ©es dans un sous-sol inaccessible dans l'attente de la construction d'un autre musĂ©e
  346. L'Ɠuvre fut vendue en fĂ©vrier 2008 par un cabinet d'expertise en antiquitĂ©s Photos sur le site Expertissim
  347. Mentionné dans le Bulletin de l'Alliance des Arts, n° 1, juin 1842, Paris, p. 199 (Lire en ligne)
  348. Sculpture en bronze représentant Aphrodite signé de F.Barbedienne (1810-1892) fondeur, fabricant et éditeur sur conceptantiques.com (consulté le 1er novembre 2012)
  349. La statue fut vendue en 2010 aux enchĂšres par Sothebys pour 10 000 â‚Ź Vente Sotheby's : la fonte atteint des sommets
  350. Les archives du service des BĂątiments du Domaine de Chantilly comportent une mention d'achat en 1902-1903 Ă  la fonderie du Val d'Osne pour la VĂ©nus d'Arles et un Achille Borghese, les deux pendants du Vertugadin.
  351. Printemps des musées-Arles
  352. Plusieurs manifestations : César, le RhÎne pour mémoire - Programme d'activités - Contes (p. 18) - Arelate, journées romaines d'Arles et Le site des évÚnements en Provence-Alpes-CÎte d'Azur. Monuments en scÚne
  353. Présentation des l'égnimes (p. 17) et des solutions (p. 3)
  354. Exposition : « Secrets et LĂ©gendes. La VĂ©nus d’Arles » Ă  la Tour Saint Louis
  355. La VĂ©nus d'Arles - Parfums
  356. Vénus, la déesse du XXe siÚcle

Références bibliographiques

  • « Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae Â» (LIMC), s.v. Aphrodite (Angelos Delivorrias), p. 63, no 526, pl. 51, Artemis Verlag, 1984.
  • « Le GoĂ»t de l'Antique, quatre siĂšcles d'archĂ©ologie arlĂ©sienne », catalogue de l'exposition Ă  l'espace Van-Gogh du 20 octobre 1990 au 6 janvier 1991, Arles, Museon Arlaten, 1990 (sous dir. D. SĂ©rĂ©na-Allier) :
    • Dominique SĂ©rĂ©na-Allier, « Les collections de l'HĂŽtel de ville », p. 39-43;
    • RĂ©mi Venture, « L'affaire de la VĂ©nus », p. 44-45;
  • Antoine Agard, « Discours & roole des medailles & autres antiquitez tant en pierreries, grauures, qu’en relief & autres pierres naturelles & admirables plusieurs figures & statues de terre cuite Ă  l’égyptienne & plusieurs rares antiquitĂ©s qui ont Ă©tĂ© recueillies & Ă  present rangĂ©es dans le cabinet du sieur Antoine Agard maistre orfĂšure & antiquaire de la ville d’Arles en Prouence Â», Paris, 1611;
  • Albert d'AugiĂšres, « RĂ©flexions sur les sentiments de CallisthĂšne touchant la Diane d’Arles », Paris, 1684;
  • Fabien Bages, Marie Vachin, MusĂ©e dĂ©partemental Arles antique, « Mythologie : il Ă©tait une fois la VĂ©nus d'Arles », Collect. Les cahiers du musĂ©e, no 2 Conseil gĂ©nĂ©ral, Bouches-du-RhĂŽne, DL 2010 ;
  • Georges-Louis Barthe, « En Arles, la VĂ©nus livre son plĂątre au scanner », Conservation et restauration des biens culturels, ARAAFU, 1997, p. 21–27, 6 ph.;
  • Michel Baudat, « Du collĂšge d'Arles au Museon Arlaten », Collection "Histoire d'Arles" no 7, SociĂ©tĂ© des Amis du Viel Arles, 1996, p. 13 et 34 [lire en ligne];
  • (en) Margareth Bieber, « Ancient copies. Contributions to the history of greek and roman art », New-York, Columbia University, New-York University Press, 1977, pl. 39, fig. p. 216–218;
  • John Boardman, « La Sculpture grecque du second classicisme », Thames & Hudson, vol. 74, coll. « L'univers de l'art », Paris, 1998;
  • Laurent Bonnemant, « Conversation curieuse sur la Diane & sur la piramide d’Arles », dans Recueil d’antiquitĂ©s, aprĂšs 1680, MĂ©diathĂšque d’Arles, Ms 242;
  • Brigitte Bourgeois :
    • « De la VĂ©nus d'Arles Ă  la Guerre du Golfe : l'apport du moulage entre restauration et destruction », In "Moulages, copies, fac-similĂ©s : actes / des IXĂšmes JournĂ©es des restaurateurs en archĂ©ologie, Soissons, 14 et 15 juin 1993", p. 25-38 - Note : Publ. dans le "Bulletin de liaison du CNRS, Centre d'Ă©tude des peintures murales romaines", (ISSN 0249-6038), no 11, 1994;
    • « La VĂ©nus d'Arles ou les mĂ©tamorphoses d'un marbre antique », dans Restauration, dĂ©-restauration, re-restauratio, actes du IVe colloque international de l'Association des restaurateurs d'art et d'archĂ©ologie de formation universitaire Ă  Paris, 5-7 octobre 1995, ARAAFU, 1995, Paris, p. 125-137;
  • Brigitte Bourgeois, Alain Pasquier, « À propos de la restauration des marbre antiques du Louvre, » CRAI, vol. 141, 1, janvier-mars 1997 :
    • À propos de la restauration des marbres antiques du Louvre, MĂ©thodologie de l'intervention et rĂ©sultats (Brigitte Bourgeois), p. 149 et 152-153 [lire en ligne];
    • À propos de la restauration des marbres antiques du Louvre (Alain Pasquier), p. 135 [lire en ligne];
  • CĂ©cile Carrier :
    • « Programmes iconographiques dans les monuments publics de Gaule narbonnaise (Ier siĂšcle av. J. C. - IIe siĂšcle aprĂšs J. C.) », ThĂšse doctorat, UniversitĂ© de Provence, Aix-Marseille 1, 2000 (sous dir. Pierre Gros), notamment p. 110–125, 134-136, fig. 131 Ă  136;
    • « Sculptures augustĂ©ennes du thĂ©Ăątre d'Arles » in Revue archĂ©ologique de Narbonnaise, Montpellier, 2006, volume 38, no 38-39, p. 365–396 [lire en ligne];
    • « Le dĂ©cor sculptĂ©s des monuments de spectacles de la Ville d'Arles », sur le site internet patrimoine.ville-arles.fr (vers 2008) [lire en ligne];
  • Odile Caylux, « La VĂ©nus d'Arles Â» in « Le thĂ©Ăątre antique d'Arles Â», Fage Ă©ditions, mai 2010, (ISBN 9782849751954)
  • Jules Charles-Roux, « Autour de l'histoire. L'ArrivĂ©e de la VĂ©nus d'Arles Ă  Versailles », Paris, A. Lemerre, 1910;
  • HonorĂ© Clair, « Les monumens d'Arles, antique et moderne », D. Garcin imprimeur, 1837, p. 241, 242;
  • LĂ©opol-Albert Constans, « Arles antiques », Paris, 1921, p. 287–292;
  • (en) Antonio Corso, « The triad of Thespiae » in « The art of Praxiteles. The development of Praxiteles'workshop and its cultural tradition until the sculptor's acme », (364-1 BC), Rome, L'Erma de Bretchneider, 2004, p. 262–270, fig. 106;
  • Charles Daremberg et Edmond Saglio, « Dictionnaire des AntiquitĂ©s grecques et romaines », 10 volumes, Ă©chelonnĂ©s de 1877 Ă  1919. Index d'articles en ligne sur le site mediterranees.net, dont celui sur « VĂ©nus ». PrĂ©sentation rĂ©sumĂ©e par Louis SĂ©chan [lire en ligne];
  • Fabienne Dugast, « Les Ă©difices de spectacles antiques de Gaule narbonnaise : documents iconographiques, interprĂ©tations, restaurations », ThĂšse de doctorat, Histoire de l'Art, ArchĂ©ologie romaine, Paris IV Sorbonne, 2002 (sous dir. Jean-Charles Balty), notamment p. 29, 77-79, 270-271 et 317. [lire en ligne];
  • Emile EspĂ©randieu, « Recueil gĂ©nĂ©ral des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine », vol. XI, Paris, 1907-1938 ; 2e Ă©dition, New-Jersez, 1965-1956, vol. XII Ă  XV par R. Lantier, 1938-65, vol XVI par P. M. Duval, 1981. 3.2516;
  • Jean-Julien Estrangin, « Études archĂ©ologiques, historiques et statistiques sur Arles », Aubin Ă©diteur, 1838, p. 41–72 (ThĂ©Ăątre antique d'Arles et ses fouilles) ; dont p. 56–57 (VĂ©nus d'Arles) [lire en ligne];
  • (de) Johan Flemberg, « Venus Armada : Studien zur bewaffneten Aphrodite in der giechisch-römischen Kunst », Stockholm, Aströn, 1991, p. 56–58;
  • Jeanne de Flandreysy :
    • La VĂ©nus d'Arles et le Museon Arlaten (prĂ©f. FrĂ©dĂ©ric Mistral), Alphonse Lemerre, Paris, 1903, gr. in-8°, 168 p.(rĂ©Ă©ditĂ© en 2010 par Nabu Press (ISBN 978-1-14412-116-5)) ;
    • Les Venus grĂ©co-romaines de la vallĂ©e du RhĂŽne, Jules CĂ©as, Valence, 1906. gr. in-8° br., 70p.;
  • Jules FormigĂ© :
    • « Note sur la VĂ©nus d'Arles », in Comptes-rendus de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, AnnĂ©e 1911, Vol. 55, no 8, p. 658-664. [PersĂ©e.fr lire en ligne];
    • « Note sur un moulage ancien de la VĂ©nus d'Arles, » Extrait des "MusĂ©es de France". no 5. 1912;
  • Wilhelm FrƓhner (ou Fröhner), La VĂ©nus d'Arles in « Notice de la sculpture antique du MusĂ©e national du Louvre », Charles de Mourgues frĂšres, 1878, Vol. 1, premiĂšre partie, p. 179.182 [lire en ligne];
  • (en) Adolf FurtwĂ€ngler, « Masterpieces of Greek Sculpture, Series of Essays on the History of Art » (traduction et rĂ©vision par EugĂ©nie Sellers de Meisterwerke der griechischen Plastik, Leipzig et Berlin, 1893), W. Heinemann, Londres, 1895, p. 319-320; p. 330-335;
  • BĂ©rĂ©nice Geoffroy-Schneiter, « Deux visions de VĂ©nus » in Connaissance des Arts (revue), PraxitĂšle Hors-sĂ©rie, 2007, p. 48 (Commentaires sur la VĂ©nus d'Arles et la VĂ©nus de Townley);
  • Louis Gillet, « La VĂ©nus d'Arles Â» in Visite aux musĂ©es de province - Le musĂ©e d'Arles, Revue des Deux Mondes, huitiĂšme pĂ©riode, Vol. 23, n ° 3, 1er octobre 1934, pp. 655 et s.;
  • Antoine Graverol, « Dissertation sur la statue qui estoit autrefois Ă  Arles & qui est Ă  present Ă  Versailles », NĂźmes, 16 fĂ©vrier 1685 (7 p. in-40. BibliothĂšque MĂ©janes, Arles, Recueil 28255);
  • AndrĂ© Hallays, « Provence » dans En flĂąnant. À travers la France, 5, Perrin, Paris, 1912;
  • Antoine HĂ©ron de Villefosse :
    • « Communication sur la dĂ©couverte de Jules FormigĂ© Ă  propos de la VĂ©nus d'Arles Â», Comptes-rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, AnnĂ©e 1911, Vol. 55, no 8, sĂ©ance du 27 octobre, p. 656–657 [lire en ligne];
    • « Un Moulage ancien de la VĂ©nus d’Arles », in La Revue de l’Art ancien et moderne, t. 31, janv-juin 1912, p. 11–96;
  • Louis Jacquemin, « Monographie du thĂ©Ăątre antique d'Arles », Typographie Dumas et Dayre, Arles, tome II, Chapitre VI, 1863 [lire en ligne];
  • Ludovic Laugier, « La VĂ©nus d'Arles », in Dossier de l'Art, « PraxitĂšle Â», no 139, mars 2007, p. 52–53;
  • Henri Lechat, « La VĂ©nus d'Arles » in Revue des Études anciennes, T. 17, 1915, p. 16 et s. (RĂ©cupĂ©ration du texte);
  • Charles LenthĂ©ric, « L'Art grec Ă  Arles », dans La GrĂšce & l'Orient en Provence, Plon-Nourrit, Paris, 1910, p. 250, 255 et 259 (1re Ă©dition 1878). [lire en ligne];
  • Antoine Magnin, « Le triomphe de VĂ©nus », Mercure Galant, avril 1665, p. 149.162;
  • Jean-Luc Martinez :
    • « Les antiques du Louvre. Une histoire du goĂ»t d'Henri IV Ă  NapolĂ©on 1er », Paris, Fayard / Louvre, 2004;
    • « Les antique du MusĂ©e NapolĂ©on Â», Ă©dition commentĂ©e et illustrĂ©edes volumes V et VIde l'inventaire du Louvre de 1810, Paris, RMN, 2004;
    • « Les Ɠuvres attribuĂ©es Ă  PraxitĂšle », dans Alain Pasquier et Jean-Luc Martinez, PraxitĂšle. Catalogue de l'exposition au musĂ©e du Louvre, 23 mars-18 juin 2007, Ă©ditions du Louvre & Somogy, Paris, 2007 (ISBN 978-2-35031-111-1), chap. I (« Un sculpteur athĂ©nien du IVe siĂšcle av. J.-C. »), p. 28-59;
  • Jean-Luc Martinez, Alain Pasquier :
    • « 100 chefs-d'Ɠuvre de la sculpture grecque au Louvre, » Paris, Ă©ditions du Louvre & Somogy, 2007, p. 158-161;
    • « PraxitĂšle au Louvre : parti pris d’une exposition ». Communication au Colloque international Figures d'artistes dans l'AntiquitĂ© grecque : les limites de la monographie sous la direction d'Alain Pasquier et de Jean-Luc Martinez, MusĂ©e du Louvre. 24 mars 2007;
  • Paul Masson :
    • avec Emile Cahen, Bruno Durand, « Les Bouches-du-RhĂŽne », EncyclopĂ©die dĂ©partementale, T. 4, 1re partie, Monographie communale. ArchĂ©ologie, des origines Ă  1789, Masson, 1932, p. 63, 74,75, 276 [lire en ligne];
    • avec Fernand Benoit, « Les Bouches-du-RhĂŽne », EncyclopĂ©die dĂ©partementale, T. 14, 3e partie, Monographie communale : Marseille-Aix-Arles, Masson, 1935, p. 615 [lire en ligne];
  • Estelle MathĂ©-Rouquette, « Belles comme l’antique », dans ArlĂ©sienne : le mythe ?, catalogue de l'exposition du 3 juillet 1999 au 30 janvier 2000 au Museon Arlaten, Arles, 1999, p. 51-62;
  • Étienne Michon :
    • « La rĂ©plique de la VĂ©nus d'Arles du MusĂ©e du Louvre », Paris : Ernest Leroux, 1902 - Revue archĂ©ologique, 4 sĂ©rie, t. I, janvier-juin 1903, p. 39-43 (Lire en ligne);
    • « La VĂ©nus d’Arles et sa restauration par Girardon », in Monuments et MĂ©moires de la Fondation EugĂšne Piot, t. 21, fasc. 1,1913, p. 13–45, illus., pl. II (Lire en ligne);
  • Aubin-Louis Millin, « Voyage dans les dĂ©partements du midi de la France », Paris, Imprimerie nationale, tome III, 1807, p. 500 et 501;
  • (it) Paola Montuoro (Zancani-Montuoro), « Una replica dell'Afrodite di Arles nel museo Mussolini in Campidoglio », BCAR, LIII, 1926, p. 118–132;
  • Alain Pasquier :
    • « La VĂ©nus de Milo et les Aphrodites du Louvre », Ă©ditions de la RĂ©union des musĂ©es nationaux, 1985 (ISBN 2-7118-0256-6), p. 53, 55;
    • « Les Aphrodites de PraxitĂšle » dans Alain Pasquier et Jean-Luc Martinez, PraxitĂšle, catalogue de l'exposition au musĂ©e du Louvre, 23 mars-18 juin 2007, Ă©ditions du Louvre & Somogy, 2007 (ISBN 978-2-35031-111-1), p. 134-139 et nos 28-32, p. 138-169. PrĂ©sentation de l'ouvrage sur histara.sorbonne.fr;
  • Charles Picard, « Manuel d’archĂ©ologie grecque ». La sculpture. Tome 3 : pĂ©riode classique – IVe siĂšcle (1re partie), Paris, Picard, 1948, p. 244 et 460-477. [En note sous la VĂ©nus d'Arles, l'auteur invite le lecteur Ă  se reporter p. 464 Ă  "un objectif rĂ©cit des « aventures de l'ArlĂ©sienne » (dessin de Sautereau, moulage d'Arles, etc)"];
  • Anthony Pontabry, « Rapport de restauration de la VĂ©nus d'Arles, juillet 1990 - juin 1991 », accompagnĂ© du dossier de la gammagraphie. Service de restauration des MusĂ©es de France, Versailles, 1991;
  • Antoine-Joseph Rance, « L'AcadĂ©mie d'Arles au XVIIe siĂšcle d'aprĂšs les documents originaux, Ă©tude historique et critique Â», t.3, Librairie de la sociĂ©tĂ© bibliographique, Paris, 1890 [lire en ligne];
  • François de Rebattu :
    • « De la comparaison d’Arles & de Rome Â», Arles, 1617 ;
    • « La Diane et le Jupiter d’Arles se donnant Ă  cognoistre aux esprits curieux », Arles, F. Mesnier, 1656;
    • « Description de la Diane d’Arles » (Portrait de la Diane retouchĂ©e), Arles, 1659;
  • Salomon Reinach, « Recueil de tĂȘtes antiques idĂ©ales ou idĂ©alisĂ©es » Gazette des Beaux-Arts, 1903, pl. 182 et p. 145;
  • Brunilde Sismondo Ridgway :
    • (en) « The Aphrodite of Arles », dans American Journal of ArchĂŠology, vol. 80, no 2 (printemps 1976), p. 147-154;
    • (en) « The Aphrodite of Arles : a Problem of Chronology », in Studies in Art History, II, Maryland, 1976, p. 35–42;
    • (en) « Fourth-Century Styles in Greek Sculpture », University of Wisconsin Press, Madison, 1997 (ISBN 0-299-15470-X), p. 264-265;
    • (en) « Hellenistic Sculpture III. The Styles of ca. 100-31 B.C. », University of Wisconsin Press, Madison, 2002 (ISBN 0-299-17710-6), p. 197-198;
  • Claude Rolley, La Sculpture grecque, vol. II : La pĂ©riode classique, Manuels d'art et d'archĂ©ologie antiques, Picard, (ISBN 2-7084-0506-3), p. 256, fig. 256-257;
  • B-F Rouent (De), « Le retour de la VĂ©nus d'Arles Â» in Bulletin de la SociĂ©tĂ© des amis du Vieil Arles, 1903;
  • Jean-Maurice Rouquette :
    • avec Claude SintĂšs, « Arles antique, monuments et sites », Imprimerie nationale, 1989 (ISBN 2110810327);
    • « Le thĂ©Ăątre antique d'Arles », Fage Éditions, mai 2010 sommaire en ligne;
  • Gilles Sauron, « Quis deum ? L'expression plastique des idĂ©ologies politiques et religieuses Ă  Rome », Rome, École française de Rome, Palais FarnĂšse, 1994, p. 550–551;
  • Joseph SĂ©guin,
    • « Les antiquitĂ©s d’Arles traitĂ©es en maniĂšre d'entretiens et d'itinĂ©raires oĂč sont dĂ©crites plusieurs nouvelles dĂ©couvertes qui n'ont pas encore vu le jour », Arles, 1687;
    • « Ă‰tude sur Arles Â», Aix, 1688;
  • Dominique SĂ©rĂ©na-Allier, Conservateur du musĂ©e Arlaten d'Arles, (PrĂ©face : Daniel Jacobi), « Louis XIV et la VĂ©nus d'Arles : la plus belle femme de mon royaume Â», Actes Sud Sciences humaines, Hors collection, Septembre, 2013 / 13 x 18 / 80 pages (ISBN 978-2-330-02639-4);
  • (it) Fabrizio Slavazzi, « Italia verius quam provincia, Diffusione et funzioni delle copie di sculture greche nella Gallia Narboensis », Naples, Edizioni Scientifiche, 1996, p. 42–43, 162-163, cat. 6, fig. 7;
  • Claude Terrin :
    • « La VĂ©nus et l'obĂ©lisques d’Arles, ou entretiens de MusĂ©e et de CalisthĂšne sur la prĂ©tendue Diane d’Arles », J. Gaudion, Arles, 1680 [lire en ligne];
    • « Lettres de MusĂ©e Ă  CalisthĂšne, sur les rĂ©flexions d'un censeur », M. Maillard, Avignon, 1684 (rĂ©Ă©dition 1697);
    • « MĂ©moire sur le thĂ©Ăątre d’Arles », in Journal des Savants, t. XII, 1684, pp. 51-52 ;
  • Johann Joachim Winckelmann :
    • « RĂ©flexions sur l'imitation des Ɠuvres grecques dans la sculpture et la peinture Â» (Gedanken ĂŒber die Nachahmung der griechischen Werke in der Malerei und Bildhauerkunst - 1755). DerniĂšre Ă©dition française : PensĂ©es sur l'imitation des Ɠuvres grecques en peinture et en sculpture, traduit de l'allemand par Laure Cahen-Maurel, Ă©ditions Allia, Paris, 2005;
    • « Histoire de l'art dans l'AntiquitĂ© » (1764), Livre de Poche, 2005, Traduction de Dominique Tassel;
  • RĂ©mi Venture, « La VĂ©ritable histoire de la VĂ©nus d'Arles », Archives 1, f. 13-16 : ill, 1984 (MusĂ©e de l'Arles antique - Arles);
  • Laurent Wolf, « À quoi ressemble la beautĂ© ? Le mythe PraxitĂšle. À propos d’une exposition au musĂ©e du Louvre » Études, revue de culture contemporaine, Tome 407 2007/7-8, p. 75-83.

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