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Niche (architecture)

Parfois encadrĂ©e de colonnes ou de pilastres, une niche architecturale est un enfoncement pratiquĂ© dans l'Ă©paisseur d'une paroi pour abriter un objet. PratiquĂ©e Ă  l’extĂ©rieur (en façade ou en encoignure) ou Ă  l’intĂ©rieur d’un bĂątiment, son fond peut ĂȘtre plat ou semi-circulaire (en cul-de-four). Dans l’art religieux, la niche est souvent destinĂ©e Ă  recevoir une statue de saint(e) — auquel cas on parle de « niche votive » —, tandis que dans l’art funĂ©raire, elle sert Ă  abriter une urne cinĂ©raire.

Niches de la façade de l'église d'Orsanmichele à Florence (Italie).

Différents styles

Style baroque

Dans le style baroque des églises corses, les niches de toutes tailles sont destinées à recevoir des statues de saints particuliÚrement vénérés dans la paroisse. Elles occupent généralement l'étage inférieur et sont situées de part et d'autre du portail. Néanmoins, on les trouve parfois à l'étage supérieur, et plus rarement, aux deux étages simultanément.

La forme de base de ces niches est presque toujours la mĂȘme : un demi-cylindre vertical coiffĂ© d'un quart de sphĂšre, parfois sĂ©parĂ©s par une fine corniche en lĂ©ger relief, dĂ©corĂ© dans certains cas d'un simple crĂ©pi lisse et uni, quelquefois peint avec des motifs vĂ©gĂ©taux en forme de volute et de coque. Ce dĂ©cor est le plus souvent sophistiquĂ© et en volume : pilastres, clĂ© de voĂ»te, encadrement moulurĂ©, entablement ouvragĂ© au-dessus de l'ensemble, volutes, billettes, etc.[1].

Style gothique

Dans le style gothique, les niches destinées à recevoir des statues chrétiennes de taille moyenne sont agrémentées de colonnettes soutenant un petit tympan.

Divers

La niche en tabernacle est surmontĂ©e d’un dais.

Dans un mur d’église ou un cimetiĂšre, l'enfeu est une niche funĂ©raire Ă  fond plat comportant gĂ©nĂ©ralement un gisant, une pierre tombale ou une simple dalle sans inscription et correspond le plus souvent Ă  l'espace oĂč un tombeau est encastrĂ©.

Dans la construction de mur mitoyen en France, la niche de mitoyennetĂ© est le signal que la propriĂ©tĂ© de cette face du mur s'arrĂȘte au fond de la niche.

En Belgique, la niche portant la protection religieuse a le nom de potale[2].

Art musulman

Dans les mosquĂ©es, le mihrab (arabe : Ù…ÙŰ­Ù’Ű±Ű§Űš [miáž„rāb], « sanctuaire »), souvent dĂ©corĂ© avec deux colonnes et une arcature, est une niche qui indique la qibla, c'est-Ă -dire la direction de la kaaba Ă  La Mecque vers oĂč se tournent les musulmans pendant la priĂšre.

Galerie

Notes et références

  1. Regards sur l'architecture religieuse corse, une production du CAUE de la Haute-Corse (Jean-Baptiste Motroni président, Jean-Luc Simonetti-Malaspina directeur), imprimerie Bastiaise, 2008.
  2. Jacques Mercier, Le français tel qu'il se parle en Belgique, La Renaissance du Livre/La Libre Belgique, , p. 215.
  3. Les volets latĂ©raux sont destinĂ©s Ă  protĂ©ger l'image sainte et Ă  en rĂ©server l’ostension solennelle lors des occasions festives.

Voir aussi

Bibliographie

  • Regards sur l'architecture religieuse corse, une production du CAUE de la Haute-Corse (Jean-Baptiste Motroni prĂ©sident, Jean-Luc Simonetti-Malaspina directeur), imprimerie Bastiaise, 2008.

Articles connexes

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