Niche (architecture)
Parfois encadrĂ©e de colonnes ou de pilastres, une niche architecturale est un enfoncement pratiquĂ© dans l'Ă©paisseur d'une paroi pour abriter un objet. PratiquĂ©e Ă lâextĂ©rieur (en façade ou en encoignure) ou Ă lâintĂ©rieur dâun bĂątiment, son fond peut ĂȘtre plat ou semi-circulaire (en cul-de-four). Dans lâart religieux, la niche est souvent destinĂ©e Ă recevoir une statue de saint(e) â auquel cas on parle de « niche votive » â, tandis que dans lâart funĂ©raire, elle sert Ă abriter une urne cinĂ©raire.
Différents styles
Style baroque
Dans le style baroque des églises corses, les niches de toutes tailles sont destinées à recevoir des statues de saints particuliÚrement vénérés dans la paroisse. Elles occupent généralement l'étage inférieur et sont situées de part et d'autre du portail. Néanmoins, on les trouve parfois à l'étage supérieur, et plus rarement, aux deux étages simultanément.
La forme de base de ces niches est presque toujours la mĂȘme : un demi-cylindre vertical coiffĂ© d'un quart de sphĂšre, parfois sĂ©parĂ©s par une fine corniche en lĂ©ger relief, dĂ©corĂ© dans certains cas d'un simple crĂ©pi lisse et uni, quelquefois peint avec des motifs vĂ©gĂ©taux en forme de volute et de coque. Ce dĂ©cor est le plus souvent sophistiquĂ© et en volume : pilastres, clĂ© de voĂ»te, encadrement moulurĂ©, entablement ouvragĂ© au-dessus de l'ensemble, volutes, billettes, etc.[1].
Style gothique
Dans le style gothique, les niches destinées à recevoir des statues chrétiennes de taille moyenne sont agrémentées de colonnettes soutenant un petit tympan.
Divers
La niche en tabernacle est surmontĂ©e dâun dais.
Dans un mur dâĂ©glise ou un cimetiĂšre, l'enfeu est une niche funĂ©raire Ă fond plat comportant gĂ©nĂ©ralement un gisant, une pierre tombale ou une simple dalle sans inscription et correspond le plus souvent Ă l'espace oĂč un tombeau est encastrĂ©.
Dans la construction de mur mitoyen en France, la niche de mitoyennetĂ© est le signal que la propriĂ©tĂ© de cette face du mur s'arrĂȘte au fond de la niche.
En Belgique, la niche portant la protection religieuse a le nom de potale[2].
Galerie
- Niches baroques de la façade occidentale de l'église Sainte-Marie-Madeleine à Lento (Corse).
- Niches de la façade occidentale de l'église San Vitus à Lunghignano (Corse).
- Niche cinéraire de l'architecte Adolf Daniël Nicolaas van Gendt (nl) au columbarium de Westerveld (Pays-Bas).
- Le peintre Filippo Lippi de la Renaissance italienne a placĂ© sa Vierge Ă lâEnfant du Quattrocento Ă l'intĂ©rieur d'une niche dont la tĂȘte est en forme de coquillage (National Gallery of Art, Washington, Ătats-Unis).
- Mihrab de la Grande Mosquée de Kairouan (Tunisie). Il s'agit d'une niche en cul-de-four vide, encadrée de colonnes.
- Niches architecturales (New York, Ătats-Unis).
- Niches dĂ©coratives dans le mur du bureau du prĂ©sident Kennedy en 1962 (Ătats-Unis).
Notes et références
- Regards sur l'architecture religieuse corse, une production du CAUE de la Haute-Corse (Jean-Baptiste Motroni président, Jean-Luc Simonetti-Malaspina directeur), imprimerie Bastiaise, 2008.
- Jacques Mercier, Le français tel qu'il se parle en Belgique, La Renaissance du Livre/La Libre Belgique, , p. 215.
- Les volets latĂ©raux sont destinĂ©s Ă protĂ©ger l'image sainte et Ă en rĂ©server lâostension solennelle lors des occasions festives.
Voir aussi
Bibliographie
- Regards sur l'architecture religieuse corse, une production du CAUE de la Haute-Corse (Jean-Baptiste Motroni président, Jean-Luc Simonetti-Malaspina directeur), imprimerie Bastiaise, 2008.