Artémis
Dans la mythologie et la religion grecque antique, Artémis (en grec ancien Ἄρτεμις / Ártemis) est la déesse de la nature sauvage, de la chasse et des accouchements. Fille de Zeus et de Léto, elle est la sœur jumelle d'Apollon (ou simplement sa sœur selon l'hymne homérique qui lui est consacré), avec lequel elle partage beaucoup de traits. Elle joue un rôle important dans de nombreux mythes. Dans la mythologie romaine, elle a été assimilée à la déesse Diane.
Artémis | |
Déesse de la mythologie et de la religion grecque antique | |
---|---|
Diane de Versailles, copie romaine d'un original grec du IVe siècle av. J.-C., musée du Louvre. | |
Caractéristiques | |
Nom grec ancien | Ἄρτεμις / Ártemis |
Fonction principale | Déesse de la chasse, protectrice des animaux et des lieux sauvages |
Fonction secondaire | Déesse de la Lune, des accouchements et protectrice des jeunes enfants |
Résidence | Mont Olympe |
Lieu d'origine | Grèce |
Période d'origine | Antiquité |
Groupe divin | Divinités olympiennes |
Équivalent(s) par syncrétisme | Diane, Aritimi |
Compagnon(s) | Nymphes |
Région de culte | Grèce, Tauride, Éphèse |
Famille | |
Père | Zeus |
Mère | Léto |
Fratrie | Apollon (frère jumeau), Arès,Héphaïstos, Athéna, Hermès, Dionysos nombreux demi-frère et sœurs par son père Zeus |
Symboles | |
Attribut(s) | arc, flèches, carquois, couteaux de chasse, Lune |
Animal | cerfs, biches, ours, chiens |
Végétal | cyprès, Épicéa |
Astre | Lune |
Couleur | argenté |
Dotée du pouvoir de provoquer des épidémies mais également celui de guérir, elle est la cause des morts subites et du mal qui emporte les femmes en couche. Elle est aussi la protectrice des chemins et des ports, des très jeunes enfants et des jeunes animaux. Ses cultes se rapportent aux grands moments de la vie d'une femme (naissance, puberté et mort).
Elle est l'une des déesses associées à la Lune (avec Hécate et Séléné) par opposition à son frère Apollon qui est associé au Soleil.
Étymologie
Dans l'Antiquité, plusieurs étymologies ont été proposées :
- Platon rapproche le nom d'Artémis du terme ἀρτεμές / artémès « intègre, sain et sauf » : « C'est l'intégrité et la décence que son nom paraît signifier, à cause de son amour de la virginité[1] ». Mais ce caractère de « vierge » n'est pas du tout primitif.
- D'autres l'ont rapproché du terme ἄρταμος / artamos « boucher » ; Artémis serait ainsi « celle qui tue ou qui massacre »[2] - [3].
Dans plusieurs études modernes, des hellénistes, entre autres Vittore Pisani, Pierre Chantraine et Jean Richer, ont établi un lien entre son nom et l'ours, animal qui joue un grand rôle dans son culte[2]. Les variantes Arktemis et Arktemisa seraient constituées d’un élément arkt- correspondant à ἄρκτος / árktos « ourse, Grande Ourse », et de θέμις / thémis qui désigne chez les Grecs une grande force, « l'ordre établi par les dieux ». Artémis pourrait donc être la Régente de la loi de l'Ourse[4] - [5]. Dans le sanctuaire d'Artémis de Brauron, lors de la fête des Brauronies, certaines fillettes, revêtues d'une robe couleur safran, étaient consacrées pendant cinq ans à la déesse, sous le nom d’ourses ou oursonnes[6].
Mythologie
Artémis est la fille de Zeus et de Léto (fille du Titan Céos et de la Titanide Phœbé).
Elle est la sœur jumelle d'Apollon (ou simplement sa sœur selon l'hymne homérique qui lui est consacré), avec lequel elle partage beaucoup de traits communs[7].
Ascendance
L'arbre généalogique ci-dessous est basé sur les écrits du poète grec Hésiode ainsi que sur la Bibliothèque d'Apollodore[8].
La naissance d'Artémis et d'Apollon
Victime de la jalousie d'Héra, épouse de Zeus, Léto doit se cacher afin de faire naître ses jumeaux. Il existe plusieurs versions sur l'accouchement[9] :
- Héra, ayant appris l'infidélité de son époux, maudit Léto, lui interdisant d'accoucher sur terre et en mer. Léto, bien décidée à mettre au monde ses enfants, se réfugia sur une toute petite île où elle mit au monde Artémis et Apollon. Dans d'autres versions, Héra demande à tous les lieux de lui refuser l'asile, oubliant la petite île de Délos.
- Poséidon, dieu des mers et des océans, aurait créé une voûte liquide au-dessus de l'île afin de mieux la protéger.
- Héra interdit à Ilithyie, déesse des accouchements, d’assister Léto, mais Zeus envoya Iris pour la supplier de lui venir en aide. Iris lui proposa un collier d'or et d'ambre et Ilithyie accepta.
- Au bout de 9 jours et 9 nuits, le premier des jumeaux à naître fut Artémis. Apollodore d'Athènes rapporte que, aussitôt née, elle aida sa mère à mettre au monde Apollon[9] - [10]. Cet enfantement difficile qui dure neuf jours explique le nom de son hypostase Iphigénie « né de la force ». Le rapport avec l'enfantement se basant sur l'homologie entre la naissance et la production du feu par frottement: « le feu nouveau est assimilé à un enfant nouveau-né ». Artémis serait ainsi un ancien Feu divin féminin comme semblent le prouver différents aspects de son culte[11].
À la suite de ces épreuves et de l'amour inconditionnel qui les lie, les enfants Apollon et Artémis seront totalement dévoués à leur mère.
Une légende raconte que les jumeaux, à peine nés, auraient tué un dragon venant les attaquer.
L'enfance d'Artémis
Installée sur les genoux de Zeus, alors qu'elle n'a que 3 ans, elle lui demande[12] :
« Accorde, ô mon père ! accorde à ta fille de rester toujours vierge, et de porter assez de noms divers pour que Phébus ne puisse le lui disputer. Donne-moi, comme à Phébus, un arc et des flèches. Que dis-je ?... non, mon père, ce n'est point à toi d'armer ta fille ; les Cyclopes s'empresseront bientôt de me fabriquer des traits, de me forger un carquois. Alors donne-moi l'attribut distinctif de porter des flambeaux et de revêtir une tunique à frange qui ne me descendra que jusqu'aux genoux, pour ne point, m'embarrasser à la cuirasse. Attache à ma suite soixante filles de l'Océan, qui soient toutes à l'âge où l'on ne porte point encore de ceinture. Que vingt autres Nymphes, filles de l'Amnisus, destinées à me servir aux heures où je cesserai de percer les lynx et les cerfs, prennent soin de mes brodequins et de mes chiens fidèles. Cède-moi les montagnes. Je ne demande qu'une ville à ton choix. Diane rarement descendra dans les villes. J'habiterai les monts, et n'approcherai des cités qu'aux moments où les femmes, travaillées des douleurs aiguës de l'enfantement, m'appelleront à leur aide. Tu sais qu'au jour de ma naissance les Parques m'ont imposé la loi de les secourir, parce que le sein qui m'a porté n'a point connu la douleur, et, sans travail, a déposé son fardeau. »
Zeus, fier de sa fille, lui accorda ce qu'elle demandait et lui offrit trente villes au lieu d'une seule, des bois sacrés et des autels, ainsi que la protection des chemins et des ports[13].
À la suite de l'entretien avec son père Zeus, elle vola jusqu'en Crète afin de choisir ses suivantes : vingt nymphes âgées de 9 ans. Elle se dirigea ensuite vers l'île de Lipari où les cyclopes lui forgèrent un arc, un carquois et des flèches. Elle partit à la rencontre de Pan, dieu de la nature, qui lui offrit six chiens courageux et sept cynosurides (chiens de la race des lévriers). Au pied du Parrhasios, elle captura quatre immenses biches aux cornes d'or qui furent attelées à son char ; une cinquième biche fut réservée, selon le souhait d'Héra, pour les futures épreuves d'Héraclès. Elle finit son voyage en s'installant sur le mont d'Arcadie[14].
Orion
Il existe deux légendes sur les rapports entre Artémis et Orion :
- Dans la première, Orion est son amant et elle le tue involontairement d'une flèche
- Dans la deuxième, elle lui aurait envoyé un scorpion venimeux qui le piqua lui et son chien. Les raisons sont diverses : soit il avait causé sa colère en la défiant à l'épreuve du disque, soit il aurait été coupable de viol, sur elle ou sur l'une de ses nymphes, Opis.
Actéon
Plusieurs versions du mythe d'Actéon nous sont parvenues, bien que beaucoup soient fragmentaires. Fondamentalement, elles narrent toutes comment Artémis transforme Actéon en cerf pour une transgression, et comment il est ensuite tué par des chiens de chasse[15] - [16]. Habituellement, les chiens sont les siens, mais ne reconnaissent plus leur maître. Il est parfois dit qu'ils sont les chiens d'Artémis.
Selon Lamar Ronald Lacy, la version d'origine la plus probable de la légende dépeint Actéon comme le compagnon de chasse de la déesse qui, la voyant nue dans sa source sacrée, tente de la violenter. Pour cet orgueil démesuré, il est transformé en cerf et dévoré par ses propres chiens[17]. Cependant, dans certaines versions qui nous sont parvenues, Actéon est un étranger qui tombe par hasard sur Artémis. Les récits divergent également en ce qui concerne la transgression du chasseur : parfois simplement il voit la déesse nue, parfois il se vante d'être un meilleur chasseur qu'elle[18].
Sipriotès
Le jeune Crétois Sipriotes surprend Artémis nue alors qu'elle se baignait. La déesse l'asperge d'eau et le transforme en jeune fille. Elle en fait l'une de ses suivantes[19].
Héraclès
Artémis est furieuse contre Héraclès qui a capturé une de ses biches aux cornes d'or consacrées pour la ramener à son cousin Eurysthée.
Le sanglier de Calydon
À Calydon, ville d'Etolie, le roi Œnée oublie de sacrifier à Artémis lors d'une cérémonie. Pour se venger, elle envoie un énorme sanglier ravager le pays et tuer le bétail. Pour éliminer l'animal, le roi fait appel aux plus grands chasseurs. La chasse au sanglier de Calydon est un épisode fort de la mythologie grecque.
Agamemnon
Agamemnon, plein d'orgueil après une chasse au cerf, tient ces propos : « Artémis, elle-même n'aurait pu le tuer de la sorte ! ». Pour se venger de cet affront, elle immobilise sa flotte qui se préparait alors à partir pour Troie et exige le sacrifice de sa fille Iphigénie. Sur le bûcher, elle l'échange au dernier moment par une biche, et en fait une prêtresse dédiée à son culte dans un sanctuaire en Tauride[21].
Autres combats
Artémis tua :
- le géant Gration lors de la Gigantomachie[22].
- les Aloades, alors qu'Otos désirait l'enlever[23], meurtre parfois attribué à Apollon[24] - [25].
- le monstre Bouphagos « mangeur de bœufs » en Arcadie[26].
- Callisto, afin de plaire à Héra (qui est jalouse de l'infidélité de Zeus) et pour la châtier de n'avoir pas su rester vierge[27].
- Dans une autre version, c'est Arcas, le fils de Callisto, qui, à la demande d'Héra, allait transpercer sa mère d'une flèche lorsque Zeus la transforma en constellation : la Grande Ourse[28].
Elle est souvent associée à son frère :
- On lui chante, comme à Apollon, le péan[29].
- Armée d'un arc et de flèches offerts par les Cyclopes[30], Artémis assiste son frère Apollon dans son combat contre le serpent Python ainsi que dans la gigantomachie.
- Ils massacrent les Niobides, fils et filles d'Amphion et de Niobé, à la suite de l'insolence dont Niobé fit preuve à l'encontre de Léto[31].
- Ils tuent le géant Tityos qui tenta de violer leur mère[32].
- Elle l'aide à se venger de Coronis.
- Pendant la guerre de Troie, elle est également à ses côtés pour défendre les Troyens.
De manière générale, elle envoie sur les femmes la mort soudaine, alors qu'Apollon se charge des hommes. Dans l’Iliade, Héra la qualifie ainsi de « lionne pour les femmes ».
Pouvoirs et fonctions
La maîtresse de la nature sauvage et des animaux
Née sur l'île d'Ortygie (« l'île aux cailles »), ultérieurement appelée Délos, Artémis fait du pays des Hyperboréens sa résidence principale[33] et y règne en maîtresse de la nature sauvage et des animaux. Une autre version la situe sur l'île crétoise de Paximadia.
« Que toutes les montagnes soient les miennes », déclare-t-elle dans l'hymne de Callimaque de Cyrène. Elle erre aussi dans les agros, les terres en friches, incultes et peu fréquentées.
Comme le souligne Jean-Pierre Vernant, elle « a sa place en bordure de mer, dans les zones côtières où, entre terre et eau, les limites sont indécises. »[34].
La chasseresse
Artémis appartient avant tout au monde sauvage. Seule parmi les dieux, à l'exception de Dionysos, elle est constamment entourée d'une troupe d'animaux sauvages, d'où son épiclèse de Ἡγημόνη / Hêgêmónê « Conductrice ».
L'Iliade en parle comme de « l'agreste Artémis […], la dame des fauves (πότνια θηρῶν / pótnia thêrỗn)[35] ».
Surnommée « la Bruyante » (Κελαδεινή / Keladeinế), elle mène sa meute et la pousse de la voix. La biche symbolise bien son ambivalence : la bête est sa compagne favorite, et de nombreuses représentations la montrent à ses côtés.
Elle est souvent entourée de nymphes (les vingt nymphes du mont Amnisos, selon Callimaque) et de jeunes mortelles qu'elle mène à travers les forêts.
Artémis est surnommée khrysêlakatos « à l’arc d’or » par Homère et iokhéairê « l'archère » par Hésiode[36].
Sa dextérité à l'arc est illustrée dans l'épisode où elle tue par erreur son compagnon de chasse Orion.
L'initiatrice
Toujours située à la frontière entre le monde civilisé et le monde sauvage, Artémis est aussi une κουροτρόφος / kourotróphos[37], qui préside à l'initiation des petits d'hommes et d'animaux et les accompagne jusqu'au seuil de la vie adulte.
Avec son frère Apollon, elle est la principale divinité qui veille à l'initiation des filles et des garçons, à leur passage à l'état adulte. Cette initiation s'effectue dans la nature sauvage qui est le domaine de la déesse[38].
La vierge
Tout comme Athéna et Hestia, Artémis est une déesse « vierge ». Elle a demandé à son père l'autorisation de garder sa virginité pour toujours.
Pour Plutarque, elle est celle qui s’abstient de tout commerce sexuel avec des hommes.
Elle punit sévèrement les hommes qui tentent de la séduire : « Tristes noces, celles que briguèrent Otos et Orion[39]. »
Artémis exigeait de ses compagnes la même chasteté
La protectrice des accouchements
Artémis est associée aux accouchements[40].
Le feu divin
Plusieurs études ont suggéré qu'Artémis pourrait être un ancien feu divin comme semblent le prouver différents aspects de son culte. Ce feu justifie son qualificatif de phōsphóros « qui apporte la lumière »[11].
- À Patrai, lors de la fête annuelle d'Artémis Laphria, on jetait dans les flammes d'un grand bûcher des animaux sauvages et domestiques, des oiseaux, des fruits[41].
- Le rite grec de l'amphiphôn, offrande à Artémis Mounichia, à la lumière des torches, rappelle l'effet que le feu exerce sur les bêtes sauvages qu'il attire mais empêche de s'approcher[42].
- Au temple d'Artémis Perasia à Castatsala en Cilicie, les prêtresses marchent pieds nus sur des charbons ardents sans en souffrir[43].
Épithètes et attributs
Épithètes
- Agrotera (Artémis chasseresse),
- Brauronia (Artémis originaire de Brauron en Attique),
- Cynthia (du mont Cynthe ou Kynthos sur l'île de Délos)
- Delia (Artémis originaire de Délos),
- Locheia (déesse de l'accouchement et des sages-femmes),
- Kourotrophos (nourrice)[44].
- Phosphoros « qui apporte la lumière » (associé à la Lune).
Attributs
- l'arc, le carquois et les flèches d'argent.
- le croissant de Lune.
- l'ours, le cerf et la biche, le chien.
- la myrte, le sapin blanc, l'amarante, le cyprès, le cèdre, le noisetier, le saule, la marguerite, l'armoise commune, le palmier dattier.
Sanctuaires et cultes
- Offrande votive à la déesse Artemis Orthia sous son aspect de Potnia Theron (protectrice de la faune) dans une sculpture archaïque (Musée national d'archéologie d'Athènes).
- Artémis versant une libation, lécythe attique à figures blanches à la manière du Peintre de Bowduin, 460-450 av. J.-C., musée du Louvre.
- Le temple d'Artémis à Éphèse est l'une des Sept Merveilles du monde ;
- le sanctuaire du lac Stymphalia en Arcadie ;
- le sanctuaire d’Olbia (actuelle Hyères) ;
- le sanctuaire d'Artémis Orthia à Sparte ;
- le Brauron, sanctuaire d’Artémis en Attique ;
- le Mounichie, sanctuaire d'Artémis au Pirée (principal port d'Athènes) ;
- le sanctuaire d'Artémis Tauropole à Halae Araphenides (en) (au nord de Brauron) ;
- le sanctuaire d'Artémis à Amárynthos sur l'île d'Eubée[45].
Le sanctuaire d’Amarynthos
Un sanctuaire dédié à la déesse Artémis a été localisé à Amárynthos par l'École suisse d’archéologie[46]. Des fouilles réalisées sur le site en 2017 ont permis de confirmer l’existence du sanctuaire, après que des inscriptions au nom d’Artémis aient été retrouvées sur des édifices allant du VIe siècle av. J.-C. au IIe siècle av. J.-C.[47].
Des inscriptions, datant du IVe siècle av. J.-C., indiquent que le sanctuaire d'Amarynthos accueillait une fête appelée les Artémisia.
D’après le géographe et historien Strabon, celle-ci donnait lieu à un grand défilé militaire durant lequel paradait le corps civique représentant les six tribus d’Érétrie : 3 000 hoplites, 600 cavaliers et 60 chars de guerre. Artémis était alors honorée par les Erétriens comme la déesse médiatrice, « celle qui se tient au milieu », comme l’indique un décret officialisant la création d’un concours musical en son honneur 335 av. J.-C.[47].
Au IIe siècle av. J.-C., le sanctuaire atteignit son apogée. Des monuments honorifiques furent construits en l’honneur d’Artémis mais également du dieu Apollon et de leur mère Léto[47].
D’après l’archéologue Denis Knoepfler, le sanctuaire fut probablement saccagé lors des guerres de Mithridate au Ier siècle av. J.-C. puis fut restauré partiellement sous l’Empire romain au Ier siècle[47].
Le sanctuaire d'Artémis en Tauride
Le sanctuaire d'Artémis en Tauride donnait lieu à un culte sanglant. Tous les étrangers qui entraient sur son territoire étaient cruellement sacrifiés. La légende raconte qu'Artémis enleva Iphigénie, fille d'Agamemnon, afin d'en faire sa prêtresse[48].
D'après Euripide, la statue de culte en bois d'Artémis fut volée par Iphigénie et son frère Oreste et déposée dans le sanctuaire d'Halae Araphenides (en), un sanctuaire situé au nord de Brauron sur la côte est[49].
Elle y était aussi déesse de la lumière, personnification de la Lune, qui erre dans les montagnes. Elle était représentée conduisant un char tiré par quatre taureaux, couronnée d'un croissant de lune et portant un flambeau.
Le temple d'Artémis d'Éphèse
Le temple d'Artémis à Éphèse ou Artémision était considéré comme une des sept merveilles du monde, d'origine très ancienne, il fut plusieurs fois détruit et reconstruit. Les statues de l'Artémis d'Éphèse qui y étaient vénérées sont très différentes des autres représentations connues de la déesse.
L'Artémis d'Éphèse est dépourvue de membres inférieurs. Elle est engoncée de la taille aux pieds dans un fourreau qui descend jusqu'au sol. Une tour à plusieurs étages lui sert de couvre-chef ; des lions sont représentés sur chaque bras ; sur la poitrine et l'estomac, seraient représentées plusieurs rangées de formes rondes que certains rapprochent des kuršaš, sacs de cuir magiques anatoliens mentionnés dans la littérature hittite[50] ou de mamelles, ou de testicules de taureau.
Tout le bas du corps est parsemé de différents animaux, de bœufs ou taureaux, de cerfs, de sphinx, d'abeilles, d'insectes, etc. On y voit même des arbres et différentes plantes, tous symboles de la nature et de ses innombrables productions. Nombre de ces animaux sont de souche locale, comme l'épervier que l'on retrouve souvent perché sur un mât au-dessus de la déesse. C'est aussi le cas des poissons, coquillages, crabes, qu'on ne trouve guère que chez l'Ephésienne. Ces diverses représentations de la déesse semblent se rapporter à un culte primitif d'origine asiatique adressé à la Nature et à sa fécondité[51].
- Monnaie de l'empereur romain Commode frappée à Laodicée du Lycos, vers 185.
- Artémis d'Éphèse, Vienne, musée d'Éphèse.
- Artémis polymaste, copie romaine, IIe siècle, Galerie des Candélabres, musées du Vatican.
Évocations artistiques
La déesse est souvent représentée en habit de chasse, les cheveux noués par derrière, la robe retroussée avec une seconde ceinture (chiton), le carquois sur l'épaule, un chien à ses côtés, et tenant un arc bandé dont elle décoche une flèche. Elle a les jambes ainsi que les pieds nus, et le sein droit découvert. Elle est quelquefois chaussée de brodequins. Souvent elle a un croissant au-dessus du front, symbole de la Lune. On la représentait chassant, ou dans le bain, ou se reposant des fatigues de la chasse.
Il existe aussi une fresque d'Artémis, Diana, retrouvée dans l'ancienne ville de Stabiae. Elle a été réalisée au Ier siècle par un artiste inconnu. Elle est actuellement conservée au Musée archéologique de Naples.
Développements ultérieurs
Assimilation à Diane
Très tôt, les Romains adoptèrent les dieux grecs et leurs légendes et les ajoutèrent à leurs propres croyances[52]. En 399 av. J.C., la déesse Artémis fut ainsi assimilée à la déesse Diane dans la mythologie romaine.
En latin, Diane porte le surnom de Trivia « celle qui éclaire la route aux carrefours de la vie ».
Au Moyen Âge et à la Renaissance, le latin devient la langue dominante en Europe, notamment dans le domaine culturel[53]. Les noms mythologiques apparaissent alors très souvent sous une forme latine. Le nom latin Diane remplace couramment celui d’Artémis dans les représentations artistiques[54].
Ainsi les deux déesses, originellement différentes, sont unies dans leur représentation : on produit donc souvent des représentations d'Artémis sous le nom de Diane, de la même façon que le nom de Neptune est associé aux représentations de Poséidon.
Peinture
La mythologie grecque devient un sujet de prédilection pour les peintres pendant la Renaissance, une période marquée par la redécouverte de la littérature, de la philosophie et des sciences de l'Antiquité.
À la fin du XVIe siècle, le peintre vénitien Titien réalise ainsi pour le compte du roi Philippe II d'Espagne deux toiles représentant le mythe d’Actéon et d’Artémis[55].
- Le premier tableau, Diane et Actéon, réalisé entre 1556 et 1559, représente l'instant où Actéon surprend la déesse Artémis (sous le nom de Diane) en train de prendre un bain en compagnie de ses nymphes[56].
- Le second, La Mort d'Actéon, représente la vengeance de la déesse. Il décrit le moment où Actéon, transformé en cerf par Artémis, est tué par ses propres chiens[57].
À la fin du XVIIIe siècle, le peintre écossais Gavin Hamilton, qui choisit la majorité de ses sujets dans l'Antiquité, représente la déesse Artémis en compagnie de son frère, dans un tableau intitulé Apollon et Artémis[58].
En 1772, le français David met en avant la déesse grecque dans une de ses toiles intitulée Diane et Apollon perçant de leurs flèches les enfants de Niobé. Le tableau représente le moment où Apollon et Artémis décochent leurs flèches afin de tuer les enfants de Niobé, qui s’était vantée d'avoir eu plus d’enfants que leur mère Léto[59].
David présente le tableau au concours du grand Prix de Rome la même année, mais n’obtient pas le premier prix, ce qui déclenchera une polémique entre le peintre et le jury de l’Académie royale de peinture et de sculpture, à la suite d'accusations de vote arrangé[60].
- Diane et Actéon par Titien (entre 1556 et 1559).
- La Mort d'Actéon par Titien (entre 1559 et 1575).
- Naissance d’Apollon et d’Artémis par Marcantonio Franceschini (vers 1692-1709).
- Apollon et Artémis par Gavin Hamilton (1770).
- Artémis. Vitrail de Géza Maróti (1875-1941). Musée des arts appliqués de Budapest.
Littérature
Dans la trilogie de science-fiction Hunger Games, l'héroïne Katniss Everdeen est inspirée de la déesse Artémis[61]. À l'image de cette dernière, elle est armée d'un arc et de flèches[62]. Tout comme Artémis, Katniss est une excellente chasseuse. Elle évolue avec facilité dans la nature sauvage, et a appris très tôt à chasser le gibier[63]. Comme elle, elle manifeste également le désir de rester vierge et de ne pas avoir d’enfants[64]. Elle n’est pas une guerrière dans l’âme tout comme la déesse grecque. Si elle s’engage dans un conflit, c’est parce qu’elle y est contrainte par les événements. Tout comme Artémis s’implique dans la guerre de Troie par solidarité avec son frère Apollon, Katniss doit s’engager malgré elle dans une révolte afin de sauver son peuple[65].
Cinéma
De 2012 à 2015, le cinéma s’empare de l’univers d’Hunger Games au travers de quatre films adaptés de la série de science-fiction. À cette occasion, le chercheur français Fabien Bièvre-Perrin compare l'héroïne Katniss, incarnée par Jennifer Lawrence, à une véritable « Diane moderne »[66]. Il note que le combat final du premier film n’est pas sans rappeler le mythe d’Actéon, que la déesse fait dévorer par ses propres chiens[66].
Bande dessinée
Artémis fait partie des nombreux dieux cités dans la série de bande dessinée Astérix, en particulier dans le numéro Astérix aux Jeux Olympiques. Dans celui-ci, Astérix et Obélix se rendent en Grèce afin de participer aux célèbres Jeux olympiques. Découragés par cette arrivée inattendue d'adversaires à la force surhumaine, les athlètes romains s'adonnent à une orgie. Les odeurs de nourriture finissent cependant par irriter les athlètes grecs qui sont installés à proximité et qui sont, eux, soumis à un régime strict. L'un d'eux s'exclame : « Par Artémis, et si j'ai envie, moi aussi, de décader ? »[67].
Jeux vidéo
Dans le jeu vidéo Assassin's Creed Odyssey, après avoir effectué l'ensemble de missions lié aux « filles d'Artémis », le joueur obtient l'armure complète et l'arc de la déesse. Il est aussi possible sous certaines conditions, d'obtenir la divinité en tant que lieutenant pour le navire.
Artémis est une déesse que l'on peut incarner dans le jeu vidéo SMITE.
Annexes
Sources antiques
- Hésiode, Théogonie [détail des éditions] [lire en ligne].
- Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne]
- Callimaque de Cyrène, Hymnes (lire sur Wikisource)
- Ovide, Œuvres complètes, Les Métamorphoses, Paris, Firmin-Didot, (lire sur Wikisource)
Bibliographie
(Par ordre chronologique)
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Louis Séchan et Pierre Lévêque, Les Grandes divinités de la Grèce, Paris, E. de Boccard, , 438 p., chap. XVIII Artémis, p.353-365.
- Pierre Grimal (préf. Charles Picard), Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Paris, Presses universitaires de France, , 11e éd., 574 p. (ISBN 978-2-13-044446-6, OCLC 635622207).
- Jean-Pierre Vernant, La mort dans les yeux : figures de l'Autre en Grèce ancienne : Artémis, Gorgo, Paris, Hachette Littératures, coll. « Pluriel » (no 894), , 116 p. (ISBN 978-2-01-278894-7, OCLC 496465833).
- Sofia Souli, Mythologie grecque, Michalis Toubis, (ISBN 9789605401122).
- Pierre Ellinger et Myriam Dennehy, Artémis, déesse de tous les dangers, Paris, Larousse, coll. « Dieux, mythes & héros », , 255 p. (ISBN 978-2-03-583940-4, OCLC 470604689, BNF 42014803)
- Auteurs divers, « Artémis à Épidamne-Dyrrhachion. Une mise en perspective. Table-ronde internationale, Athènes 19 - 20 novembre 2010 », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 134, no 2, , p. 383-489 (lire en ligne)
- Pilar Fernandez Uriel, « Le regard d’Actéon », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, no 1, , p. 67-90 (lire en ligne).
- (en) Jean Shinoda Bolen (en), Artemis: The Indomitable Spirit in Everywoman, Harper Paperbacks; 30th edition (31 July 2014), (asin : B011T8C4OG).
- Bernard Belin, Le Mythe d'Actéon et La véritable histoire d'Hylactor et Pamphagos, Paris, Le Cygne, 2015 (ISBN 978-2-84924-417-3).
- Jean Haudry, Le feu dans la tradition indo-européenne, Milan, Archè, (ISBN 978-8872523438).
- (en) Stephanie Lynn Budin, Artemis, Routledge, coll. « Gods and Heroes of the Ancient World », , 184 p. (ISBN 9780367001001, lire en ligne).
- Christian Mazet, « La Пότνια θηρῶν ou les frontières de l’Autre. Réflexion archéologique sur la signification d’une image homérique en Grèce orientalisante », Kentron (sur ResearchGate ), (lire en ligne, consulté le ).
- Murielle Szac (ill. Olivia Sautreuil), Le feuilleton d'Artémis, Bayard, (ISBN 978-2747088497).
Sources radiophoniques
- Paul Schubert, « Apollon, Artémis et leur naissance à Délos », Mythomane, Radio télévision suisse, (consulté le )
Articles connexes
- Callisto (mythologie)
- Divinités olympiennes
- Hécate (déesse lunaire)
- Orion (mythologie)
- Séléné (déesse lunaire)
- Thargélies
- Astronomie
- (105) Artémis, astéroïde
- (395) Delia, astéroïde nommé d'après Delia un autre nom d'Artémis
- Artémis, cratère lunaire
- Artemis Chasma, formation sur Vénus
- Artemis Corona, formation sur Vénus
- Programme Artemis, programme spatial
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Royal Academy of Arts
- (de + en + la) Sandrart.net
- Ressource relative à la bande dessinée :
- (en) Comic Vine
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Artémis, déesse de la chasse »
Notes et références
Notes
Références
- Platon, Cratyle, 406 b.
- Séchan et Lévêque 1966, p. 358.
- (de) Preller-Robert, Griechische Mythologie, I, 3, p. 296, n. 2.
- Jean Richer, Géographie sacrée du monde Grec : croyances astrales des anciens Grecs, Paris, Guy Trédaniel Éditeur, , 2e éd. (1re éd. 1966), 333 p. (ISBN 978-2-85707-123-5), p. 65 et 70
- Pierre Chantraine, « Réflexions sur les noms des dieux helléniques », L'Antiquité classique, vol. XXII, , p. 65-78 (lire en ligne).
- Henri Grégoire, Notice d’Iphigénie en Tauride, Les Belles Lettres, 1964, p. 91.
- Robert Davreu, « Artémis », Encyclopædia Universalis,
- Apollodore (trad. Jean-Claude Carrière et Bertrand Massonie), Bibliothèque, Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité, (lire en ligne), « I », p. 30.
- Robert Graves, Les mythes grecs, t. I, Fayard, coll. « Pluriel », (1re éd. 1958), p. 64-65.
- Séchan et Lévêque 1966, p. 356.
- Jean Haudry 2016, p. 500-501.
- Callimaque, Hymnes, Chant V, En l'honneur de Diane
- Robert Graves, Les mythes grecs, t. I, Fayard, coll. « Pluriel », (1re éd. 1958), p. 94.
- Robert Graves, Les mythes grecs, t. I, Fayard, coll. « Pluriel », (1re éd. 1958), p. 95.
- (en) John Heath, The Failure of Orpheus, dans Transactions of the American Philological Association, 124, (1994 : 163-196) p. 196.
- (en) Walter Burkert, Homo Necans (1972), traduit par Peter Bing (University of California Press) 1983, p. 111.
- (en) Lamar Ronald Lacy, The Myth of Aktaion : Literary and Iconographic Studies, U.M.I, 1990, 275 p.
- (en) Lamar Ronald Lacy, Aktaion and a Lost Bath of Artemis, dans The Journal of Hellenic Studies, 110 (1990 : 26-42).
- « ARTEMIS MYTHS 3 WRATH - Greek Mythology », sur www.theoi.com (consulté le )
- « Ovide, Métamorphoses, 8, 260-546 », sur bcs.fltr.ucl.ac.be (consulté le )
- « Marie-Laure Freyburger - Le sacrifice d'Iphigénie: métamorphose d'un mythe », sur bcs.fltr.ucl.ac.be (consulté le )
- Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 6, 2)
- Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 7, 4)
- Homère, Odyssée [détail des éditions] [lire en ligne] (XI)
- Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne] (XXVIII)
- Bouphagos
- Jean-Claude Belfiore, Grand Dictionnaire Larousse de la Mythologie grecque et romaine., Paris, Larousse, , 671 p. (ISBN 9782035932563, SUDOC 196162181), p. 121
- Xavier Demeersman, « Mythologie : la légende de la Grande Ourse », sur Futura (consulté le )
- Jean-Pierre Vernant, « Artémis et le sacrifice préliminaire au combat », Revue des Études Grecques, vol. 101, no 482, , p. 221–239 (DOI 10.3406/reg.1988.1538, lire en ligne, consulté le )
- Callimaque, Hymnes [détail des éditions] (lire en ligne), III.
- Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (III, 5, 6).
- Jean-Claude Carrère et Bertrand Massonie, La Bibliothèque d'Apollodore, t. Livre 1, coll. « Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité. », , 310 p. (lire en ligne ), p. 27
- Pindare, Odes [détail des éditions] (lire en ligne), III, 26.
- Vernant, op. cit., p. 17.
- Iliade (XXI, 470).
- Hésiode, Théogonie (14, 918).
- Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne] (V, 73).
- (en) William D. Furley, Studies in the Use of Fire in Ancient Greek Religion, Ayer Co Pub, 1981, p. 118
- Callimaque, Hymnes [détail des éditions] (lire en ligne), V, 264–265.
- https://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_2010_num_134_2_7706 L'accouchement : un passage dangereux sous la protection d'Artémis.
- Louis Gernet et André Boulanger, Le génie grec dans la religion, 1932, p. 58.
- Jean Haudry 2016, p. 502-503.
- (en) William D. Furley, Studies in the Use of Fire in Ancient Greek Religion, Ayer Co Pub, 1981, p. 213.
- Sébastien Dalmon, « Les Nymphes entre maternité et courotrophie dans les Hymnes homériques », Cahiers « Mondes anciens », no 6, (ISSN 2107-0199, DOI 10.4000/mondesanciens.1471, lire en ligne, consulté le )
- Fabien Perrier, « La divine découverte de chercheurs suisses en Grèce », Quotidien Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
- Dezobry et Bachelet, Dictionnaire générale de biographie et d'histoire, Delagrave, , p. 70
- Denis Knoepfler, « On a retrouvé le sanctuaire d’Artémis », L'Histoire, , p. 24-25
- « Article Iphigenia dans le dictionnaire Daremberg et Saglio (1877) », sur www.mediterranees.net (consulté le )
- « Euripide, Iphigénie en Tauride, vers 1400-1449 », sur mercure.fltr.ucl.ac.be (consulté le ).
- (en) Stephanie Lynn Budin, Artemis, Routledge, coll. « Gods and Heroes of the Ancient World », , 184 p. (ISBN 9780367001001, lire en ligne)
- Georges Radet, « L'Artémis d'Éphèse », Journal des savants, , p. 17-18. (lire en ligne)
- Angelo Brelich, « Deux Aspects religieux de la Rome archaïque », L'Antiquité classique, vol. 20, no 2, , p. 335–342 (lire en ligne, consulté le )
- « Moyen Age – la littérature latine savante », sur Encylopédie Universalis (consulté le )
- André Bernand, « Les Grecs devant leurs dieux dans l'Antiquité », sur Clio.fr (consulté le )
- (en) Hugh Brigstocke, Italian and Spanish Paintings in the National Gallery of Scotland, 2ème Edition, National Galleries of Scotland, (ISBN 0-903598-22-1), p. 180 et 183
- Uriel 2013, p. 89.
- Uriel 2013, p. 76.
- (en) Isis & Osiris, Twin Flame Poetry: Treasury 3, Tredition, (ISBN 978-3743912946, lire en ligne)
- Guillaume Faroult, David, Editions Jean-paul Gisserot, (lire en ligne), p. 23
- Marie-Catherine Sahut et Régis Michel, David : l'art et le politique, Gallimard, (ISBN 2-07-053068-X), p. 17.
- Manon Bril, « Artémis », Le relooking mythologique, sur C'est une autre histoire (chaîne YouTube), (consulté le )
- Charles Binick, « Hunger Games 3 : les racines greco-romaines de la franchise », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- Jean Shinoda Bolen, Artémis: L'esprit indomptable en chaque femme, Courrier Livre, (ISBN 978-2702914632, lire en ligne)
- Sylvie Vartian, « Guerrières, chasseresses et corps éprouvé dans la science-fiction adolescente actuelle. Le cas des Hunger Games de Suzanne Collins », Recherches féministes, (lire en ligne, consulté le )
- Samuelle BARBIER, « La vision de l'antiquité gréco-latine dans les hunger games de Suzanne Collins, première partie », Université d'Artois, (lire en ligne, consulté le )
- Fabien Bièvre-Perrin, « Hunger games – Panem et circenses (du pain et des jeux) », Antiquipop, (lire en ligne, consulté le )
- René Goscinny et Albert Uderzo, Astérix aux Jeux olympiques, Paris, Dargaud, , p. 32