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Iris (mythologie)

Dans la mythologie grecque, Iris (en grec ancien Ἶρις / Îris), fille de Thaumas et de l'Océanide Électre[1], donc la sœur des Harpies et d'Arcé, était la messagère des dieux, et principalement d'Héra, comme Hermès (ou Mercure) était le messager de Zeus.

Iris
Déesse de la mythologie grecque
Iris, lécythe peint en technique de Six par le Peintre de Diosphos, v. 500–490 av. J.-C., musée du Louvre
Iris, lécythe peint en technique de Six par le Peintre de Diosphos, v. , musée du Louvre
Caractéristiques
Nom grec ancien Ἶρις
Fonction principale Déesse de l'arc-en-ciel et messagère des dieux
Lieu d'origine Grèce
Période d'origine Antiquité
Équivalent(s) par syncrétisme Arcus
Famille
Père Thaumas
Mère Électre
Fratrie
Conjoint Zéphyr
• Enfant(s) Pothos
Iris, fresque florentine du palais Medici-Riccardi de Luca Giordano (1684-1686)

Dans l’Iliade d'Homère, elle est « la messagère de tous les dieux éternels »[2]. Toujours assise auprès du trône d'Héra, elle est prête à exécuter ses ordres et s'applique à répondre aux moindres désirs de sa maîtresse[3]. Lorsque Héra revenait des Enfers dans l'Olympe, c'est Iris qui la purifiait avec des parfums. Héra avait pour elle une affection sans bornes, parce qu'elle ne lui apportait jamais que de bonnes nouvelles. Son équivalent latin est Arcus.

On la représente sous la figure d'une gracieuse jeune fille, avec des ailes brillantes de toutes les couleurs réunies. Les poètes prétendaient que l'arc-en-ciel était la trace du pied d'Iris descendant rapidement de l'Olympe vers la terre pour porter un message : c'est pourquoi, on la représente le plus souvent avec un arc-en-ciel. C'est la déesse de l'arc-en-ciel, symbolisant ce pont entre la terre et le ciel, entre les hommes et les dieux. De façon imagée, Iris emprunte ce pont sous la forme d'une jeune fille ailée, tenant dans sa main le bâton du héraut[3].

Dans des poèmes tardifs, Iris est l'épouse de Zéphyre et mère d'Éros[3].

Le terme connexe d'« irisation » et l'adjectif « irisé » proviennent du nom d'Iris, ainsi que le nom de la fleur (en raison de ses couleurs).

Iris dans la littérature

Dans l’Iliade, Homère utilise les épithètes homériques :

  • χρυσόπτερος (« aux ailes d'or »)[4] - [5],
  • (« aux pieds aériens »)[2] - [6] - [7],
  • πόδας ὠκέα (« aux pieds légers »)[8],
  • (« aux pieds prompts »)[4] - [5],
  • (« aux pieds rapides »)[9] - [4] - [5],
  • (« aux pieds tourbillonnants »)[7].


Dans la Théogonie d’Hésiode, elle est mentionnée trois fois[1].

Le poète Alcée de Mytilène en fait l'épouse du Vent Zéphyr et la mère d'Éros, le dieu de l'Amour.

Dans Les Oiseaux d'Aristophane, elle est la messagère égarée des dieux à Coucou-Ville-les Nuées.

Iris dans la musique

Iris dans la peinture

Notes et références

  1. La Théogonie traduit par Bignan, traduit par Leconte de Lisle sur Wikisource
  2. Chant - XV
  3. Joël Schmidt, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Paris, Larousse, , 190 p. (ISBN 9-782035-936318), p. 190
  4. Iliade - Chant VIII
  5. Iliade - Chant XI
  6. Iliade - Chant XVIII
  7. Iliade - Chant XXIV
  8. Iliade - Chant III
  9. Iliade - Chant V
Torse d'Iris. Fronton Ouest du Parthénon. 438-432. British Museum
Tête de la statue d'Iris, fronton Ouest du Parthénon. Tête Laborde, Musée du Louvre

Liens externes

Voir aussi

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