Les Oiseaux (Aristophane)
Les Oiseaux (en grec ancien : Ὄρνιθες) est une comédie grecque antique écrite par Aristophane. Cet ouvrage, représenté aux Grandes Dionysies en 414 av. J.-C.[1] - [2], est une joyeuse utopie politico-religieuse ; elle parodie l'origine du monde selon la secte des orphiques. Ces derniers pensaient, en effet, que le monde était né d'un œuf originel.
Œnochoé des Anthestéries attique à figures rouges, vers 410-390 av. J.-C., musée du Louvre.
Argument
Deux Athéniens, Évelpidès (Bon-espoir) et Pisthétaïros (Fidèle-Ami)[3], fatigués d'Athènes, fuient cette cité gangrenée par la corruption, les procès et les démagogues. Guidés par un choucas et une corneille au milieu d’une nature sauvage, ils atteignent la demeure de Térée, ancien roi de Thrace transformé en huppe. Ils persuadent l'assemblée des oiseaux de fonder dans les airs une cité, d'où les intrigants, sycophantes, sophistes et orateurs sont exclus. Térée se charge de convaincre son peuple adoptif de l’intérêt d’accepter parmi eux les deux Athéniens. Ceux-ci proposent, en effet, de rendre à la gent ailée le pouvoir que lui ont volé les dieux. Ils fondent ainsi, entre terre et Olympe, Coucouville-les-Nuées (en grec ancien Νεφελοκοκκυγία / Nephelokokkugía), une cité dont la situation idéale permet d’assujettir les hommes et de profiter des fumets sacrificiels destinés aux dieux.
Affamés et victimes de la démesure des hommes, les dieux de l’Olympe sont déchus. Les candidats à la citoyenneté affluent bientôt mais, séduits par le profit au détriment du salut conféré par les ailes, ils sont refoulés. Les dieux, qui sont bien décidés à récupérer le pouvoir sur ces volatiles qui ressemblent étrangement aux Athéniens et sur ces hommes qui rêvent de vivre tels des oiseaux, décident de dépêcher Iris auprès de Pisthétaïros[4].
Notes et références
- Hilaire Van Daele 1977, p. 9.
- Voir larousse.fr
- Encyclopædia Universalis, « ARISTOPHANE », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
- Argument de la pièce donnée par la Comédie Française.
Bibliographie
- Jean Carrière, « Sur la chorégraphie des Oiseaux d'Aristophane », Revue des Études Anciennes, t. 58, nos 3-4, , p. 211-235 (lire en ligne).
- Aristophane (trad. Hilaire Van Daele), Les Oiseaux - Lysistrata, t. III, Paris, Les Belles Lettres, coll. « des Universités de France », (1re éd. 1928), 178 p., p. 9 à 16, Notice.
- Aristophane (trad. Guy Bégué), Les Oiseaux, Paris, Amazon Createspace, , 124 p. (ISBN 978-1542689311)