Ne pas confondre avec Rouget de Lisle, le comte de Villiers de L'Isle-Adam ou Louis-Joseph de Beaussier de l'Isle
Charles Marie René Leconte de Lisle, dit simplement Leconte de Lisle, est un poète français, né le à Saint-Paul sur l'île de la Réunion et mort le à Voisins (Louveciennes).
Naissance | |
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Décès |
(Ă 75Â ans) Louveciennes |
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Charles Marie René Leconte de Lisle |
Pseudonyme |
Pierre Gosset |
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Distinctions | Liste détaillée |
Leconte de Lisle est le nom de famille du poète. Il l’adopte comme nom de plume, sans mentionner ses prénoms, et ce choix a été repris dans les éditions de ses œuvres, dans sa correspondance, ainsi que dans les anthologies et dans la plupart des ouvrages qui lui sont consacrés. C’est ce nom qui est utilisé dans la suite de l’article. Son prénom usuel, utilisé par ses proches, était « Charles ».
Leconte de Lisle passe son enfance à l'île de la Réunion et en Bretagne. En 1845, il se fixe à Paris. Après quelques velléités d’action politique lors des événements de 1848, il y renonce et se consacre entièrement à la poésie.
Son œuvre est dominée par trois recueils de poésie, Poèmes antiques (1852), Poèmes barbares (1862) et Poèmes tragiques (1884), ainsi que par ses traductions d’auteurs anciens : Homère, Hésiode, les tragiques grecs (Eschyle, Sophocle, Euripide), Théocrite, Biôn, Moskhos, Tyrtée, Horace, etc.
Il est considéré comme le chef de file du mouvement parnassien ou, tout au moins, comme le maître de nombreux jeunes poètes de cette époque, autant par l’autorité que lui a conférée son œuvre poétique propre que par des préfaces dans lesquelles il a exprimé un certain nombre de principes auxquels se sont ralliés les poètes d’une génération — entre la période romantique et le symbolisme — regroupés sous le terme de parnassiens à partir de 1866.
L’Empire lui assure une pension et le décore. La République l’attache à la bibliothèque du Sénat, dont il devient sous-bibliothécaire en 1872, et le nomme officier de la Légion d’honneur en 1883.
En 1886, neuf ans après une candidature infructueuse à l’Académie française, où il n'eut que les voix de Victor Hugo et d'Auguste Barbier, Leconte de Lisle est élu au fauteuil de Victor Hugo. Il y est reçu par Alexandre Dumas fils le .
Sommaire
- Biographie
- Idées
- Ĺ’uvres
- Articles
- Correspondance
- Entrevues
- Sources
- Divers
- Famille de Leconte de Lisle
- Origine du nom de Leconte de Lisle
- Lieux où Leconte de Lisle a vécu
- Iconographie de Leconte de Lisle
- Sources des poèmes
- Reconnaissance de Leconte de Lisle
- Musique inspirée par des poèmes de Leconte de Lisle
- Tableau inspiré par des poèmes de Leconte de Lisle
- Éditions illustrées de Leconte de Lisle
- Traductions en langues étrangères d'œuvres de Leconte de Lisle
- DĂ©dicaces Ă Leconte de Lisle
- Attribution du nom de Leconte de Lisle
- Notes et références
- Bibliographie
- Liens externes
Biographie
Notice synthétique
[La notice synthétique qui suit reprend une grande partie d’un discours prononcé par Jean Mistler à la Bibliothèque nationale, le . À un siècle d'écart ils ont occupé le même fauteuil à l'Académie française.]
Il naquit à Saint-Paul en 1818, et cette île berça son enfance sous ses palmiers peuplés d’oiseaux éclatants. Son paysage intérieur a été formé de ces images, de ces couleurs, de ces parfums. En écrivant ses poèmes bibliques, il n’a eu nul besoin de puiser dans les récits de la Genèse pour évoquer le paradis terrestre, il lui a suffi de se souvenir.
Leconte de Lisle avait trente ans lorsque la Révolution de 1848 apporta la liberté aux esclaves. Sans attendre cette date, il avait combattu le servage dans ses premiers écrits, notamment dans les deux nouvelles publiées vers 1845 : l’une montrait le Noir Job amoureux de la créole Marcie, et l’autre, un esclave, Sacatove, qui enlevait sa jeune maîtresse. Ces deux récits finissaient dans le sang et de manière un peu mélodramatique, mais ils montrent que le problème de l’égalité des hommes se posait déjà fortement pour le jeune écrivain.
Cette libération des esclaves, répondant à son idéal de justice, posa cependant de difficiles problèmes pour son père et pour lui. Réalisée peut-être après une préparation insuffisante, la réforme fut suivie, à la Réunion, d’une grave crise économique, sa famille fut ruinée et la pension que le jeune étudiant parisien recevait n’arriva plus qu’irrégulièrement, puis cessa tout à fait, et ce fut pour lui la misère.
Le groupe d’artistes décrit par Henry Murger dans sa Vie de Bohème ne fut pas le seul, dans le Paris de 1850, à vivre d’expédients ! Des enfants des Îles, amis de notre poète et poètes eux-mêmes, ou journalistes, tels que Lacaussade et Laverdan, d’autres nés à Paris, Thalès Bernard, Louis Ménard, connurent comme lui, non seulement des fins de mois difficiles, mais des mois entiers d’expédients et de privations, les cachets impayés à la pension Laveur en retard chez les logeuses et une liberté s’alimentant au pain et à l’eau, comme dans les prisons.
Un cousin de Leconte de Lisle, Foucque, qui est riche, ne lui donne point d’argent, mais des conseils : « Tu rimes facilement, pourquoi n’écrirais-tu pas des chansons pour Thérésa ? » Écrire, oui, le jeune homme écrira, mais pas pour les chanteuses de cafés-concerts ! Ses amis et lui-même visent plus haut : Lacaussade achève une traduction d’Ossian, Thalès Bernard travaille à un savant Dictionnaire de la mythologie, Louis Ménard, qui gagne à peu près convenablement sa vie comme préparateur au laboratoire du chimiste Pelouze (et qui, par parenthèse, y découvrira un jour le collodion), se plonge dans l’exégèse des religions et des mythes et étudie les textes symboliques de la vieille Égypte. Les bourgeois peuvent bien rire en voyant Ménard se promener au Luxembourg, portant autour du cou un boa de plumes passablement dépenaillé, mais le soir, lorsque les amis se retrouvent, au cinquième étage de Leconte de Lisle, sans feu, autour d’une chandelle de suif qui pleure sur la table, dans l’épaisse fumée des pipes, ils évoquent les ciels lumineux de l’Orient, les marbres de la Grèce, et ce sont déjà les rêves mystiques et païens que fera revivre un jour Louis Ménard.
La politique ? Oui, ils en font beaucoup et ils ont applaudi à la chute du roi citoyen. Ils sont affiliés à des clubs d’extrême gauche et Leconte de Lisle sera même chargé d’une campagne électorale, dans les Côtes-du-Nord, par le Club des clubs, sorte de centrale des groupements extrémistes : ce voyage ne lui vaudra que quelques horions. Il n’y a pas grand-chose non plus à retenir de sa collaboration à La Démocratie pacifique ou à d’autres organes plus ou moins fouriéristes. Retenons simplement — conclusion prévisible — l’échec du jeune homme à la licence en droit. Quant à croire qu’il fit vraiment le coup de feu pendant les journées de juin et qu’il alla, comme on l’a raconté, laver dans la Seine « sa figure noire de poudre », j’en doute un peu : les gardes nationales avaient la détente facile ces soirs-là , et je pense que, s’il coucha une nuit ou deux au poste, ce fut tout.
En tout cas, de cette période de bouillonnement intellectuel, Leconte de Lisle garda des opinions farouchement républicaines qui ne se calmèrent un peu qu’au spectacle de la Commune en 1871. Du moins, ce qui ne devait point pâlir, ce fut son anticléricalisme. Le poète descendit de sa tour d’ivoire — entendez le cinquième du boulevard des Invalides, ou, plus tard, le quatrième de la rue Cassette — pour rédiger un Catéchisme populaire républicain en trente-deux pages, et ensuite une Histoire populaire du christianisme, qui furent ses deux plus grands succès de librairie, mais n’ajoutent rien à Qaïn ou à Hypathie.
Né dans toute l’Europe du bouleversement politique et social qui avait renversé tant de trônes et d’institutions, le romantisme prétendait apporter du nouveau, non seulement dans les arts et les lettres, mais aussi dans les idées et dans les mœurs. Le Parnasse eut des ambitions plus étroitement littéraires. Arrivant à un moment de notre histoire où s’étaient succédé, en soixante ans, sept ou huit régimes politiques, et groupant des hommes plus âgés de quinze à vingt ans que les jeunes chevelus du Cénacle, les Parnassiens cherchaient moins à régenter et à formuler des théories qu’à donner des exemples. Ils ne fondèrent pas une revue, comme avait été jadis la Muse française, mais ils publièrent un recueil collectif de poésie, le Parnasse contemporain, un in-octavo qui parut trois fois : en 1866, sur deux cent quatre-vingt-quatre pages, en 1869, sur quatre cent une, enfin en 1876, sur quatre cent cinquante et une. Cette dernière édition groupait soixante-neuf poètes. L’ordre alphabétique n’y était troublé que par la contribution de Jean Aicard qui, parvenue trop tard, fut rejetée à la fin. Dans les trois éditions, on retrouvait tous les noms connus, et même plusieurs inconnus. De Baudelaire à Verlaine et Catulle Mendès (dont il existe depuis peu une biographie téléchargeable sur Amazon) à Mallarmé, tous les poètes étaient là sauf le plus grand. Certes Hugo était en exil en 1866, lorsque parut le premier Parnasse, mais ses livres étaient publiés en France sans entrave. Ne fut-il donc pas sollicité ? On a peine à le croire, mais encore plus de peine à supposer qu’il aurait refusé. Les contributions étaient aussi inégales en qualité qu’en étendue : vingt-six sonnets de Heredia, vingt-quatre rondeaux de Banville, un acte d’Anatole France, les Noces corinthiennes, un énorme poème de Leconte de Lisle, l’Épopée du moine. Leconte de Lisle, à qui la responsabilité des choix n’incombait point, jugeait l’ensemble sans indulgence, et voici ce qu’il en disait, dans une lettre du à Heredia : « Ce que je connais des rimes envoyées est assez misérable, celles de Prudhomme, de Manuel, de Mme Ackermann, de Mme Blanchecotte et de Soulary sont écœurantes. En outre, on a donné à Lemerre une poésie de Baudelaire, et absolument authentique, quoi qu’en disent quelques-uns, attendu qu’il me l’a récitée lui-même, il y a bien des années. Ces vers sont fort obscènes et non des meilleurs qu’il ait faits. » Tout ce que je sais de ce poème, c’est qu’il ne devait point figurer dans le volume paru en 1876.
Tel quel, le Parnasse contemporain fut ce qu’on appelle aujourd’hui une manifestation de masse. Son effet se prolongea longtemps après la mort de ses principaux participants, et l’Université ne fut pas étrangère à sa durée : elle retrouvait en effet chez Leconte de Lisle, et même chez Heredia, le solide héritage de la tradition gréco-latine et des poètes qui, tels Ronsard ou Chénier, avaient su la faire revivre sur le terroir français.
Reconnu chef d’école, Leconte de Lisle devait, assez naturellement, penser à l’Académie. Il ne se hâta pourtant pas et s’y présenta pour la première fois qu’à près de soixante ans. […] La modeste indemnité académique — quinze cents francs à l’époque, mais des francs-or — n’eût cependant pas été à dédaigner pour l’auteur des Poèmes barbares, dont la situation matérielle était très difficile. Marié depuis trente ans avec une jeune orpheline rencontrée jadis chez les Jobbé-Duval, il menait la vie la plus simple : la pauvreté en redingote. Ses droits d’auteur étaient insignifiants et les articles qu’il donnait de temps en temps dans la presse, fort mal payés. Le Conseil général de la Réunion lui versait une petite subvention, mais elle fut supprimée en 1869. Le gouvernement impérial, désireux d’encourager la littérature, avait accordé au poète, à partir de 1863, une pension annuelle de 3 600 francs. Les anciens rois de France avaient octroyé de telles faveurs à plusieurs écrivains et les souverains du xixe siècle avaient repris cette tradition. Mais, après le , cette allocation fut retirée et on la reprocha durement à Leconte de Lisle. L’intervention de quelques amis fit obtenir au poète une modeste sinécure, un poste de conservateur-adjoint à la bibliothèque du Sénat. Son caractère ombrageux prit fort mal la chose et il écrivit à Heredia : « Ce n’est au fond qu’une insulte de plus ajoutée à toutes celles que j’ai déjà endurées. » Cependant, l’agréable appartement de fonction attaché à cette place, avec ses fenêtres sur le jardin du Luxembourg, lui fit un certain plaisir.
Chaque année, il allait au bord de la mer, en Normandie ou en Bretagne, soit dans un modeste meublé, soit chez des amis. Mais il se plaignait souvent de la chaleur excessive ! Au Puis, près de Dieppe, par exemple, en , il se réjouit de voir arriver « de copieuses ondées qui rafraîchissent l’air et de bons vieux nuages assez noirs qui obscurcissent l’atroce sérénité du ciel ». Mais après cette « atroce sérénité », il enchaîne, peut-être en souriant sous cape : « J’aurais dû naître ou vivre au fond de quelque fjord de Norvège, dans un perpétuel brouillard, en compagnie des phoques dont je partage les goûts et les mœurs, n’ayant jamais su lire ni écrire et fumant d’éternelles pipes en l’honneur des Dieux Norses. »
Malgré tout, ses amis, et notamment le fidèle Heredia, lui conseillent toujours de se présenter à l’Académie. Le , répondant sans doute à une lettre particulièrement pressante, il écrivait à Heredia cette curieuse page qui nous introduit dans le cercle de Victor Hugo : « Quant à l’Académie, j’y renonce absolument, sauf dans le cas où Hugo mourrait avant moi… » […]
Cependant, Hugo meurt le , et alors, à l’élection du , brusque changement à vue : dès le premier tour, Leconte de Lisle est élu, par vingt et une voix contre six à Ferdinand Fabre, le romancier des gens d’église ! François Coppée eut ce commentaire : « Leconte de Lisle répandra à l’Académie sa noire méchanceté, comme la seiche dans les flots de la mer. » Si c’est être méchant que d’être juste, je dois à la vérité de dire que l’auteur des Poèmes barbares a porté sur Coppée plus d’un jugement où la justice tient davantage de place que l’indulgence.
Il fit pour sa réception un consciencieux éloge de Hugo et, dans sa réponse, Alexandre Dumas fils ne dépassa point l’esthétique du Demi-monde et de la Dame aux camélias. Les Goncourt, qui assistaient à la séance, notèrent dans leur Journal que, pendant les discours, Coppée regarda beaucoup en l’air, vers la Coupole…
La fin de la vie de Leconte de Lisle fut sans grands événements extérieurs. Il ne mourut point en pleine jeunesse, comme Chénier, Nerval, Apollinaire, il n’atteignit pas non plus l’âge des patriarches, mais c’est dans ses dernières années qu’il connut le plus profondément les joies et les tortures de l’amour, et cet homme qui avait fait de l’impassibilité le premier article de son art poétique, écrivit :
- Amour, tu peux mourir, ô lumière des âmes,
- Car ton rapide éclair contient l’Éternité.
Il s’éteignit le , lors d'un séjour au château de Voisins à Louveciennes, chez le banquier Guillaume Beer et son épouse Elena Goldschmidt, qui fut son admiratrice et sa muse. Il avait écrit le poème "La rose de Louveciennes" pour lui rendre hommage.
[…] Au lendemain de sa mort, un poète écrivait que Leconte de Lisle « avait rendu leurs anciens noms aux dieux ». Oui, mais il ne s’est pas borné à ceux de la Grèce et de Rome, à ceux du Parthénon et du temple d’Égine. Son horizon ne s’est point limité à la Méditerranée classique, il y a fait entrer les vents et les nuages de tous les ciels, les houles de tous les océans. Dans cette poésie cosmique, l’histoire est présente. Oui, le même vaisseau qui emporta Hélène est toujours paré pour emporter nos rêves. Là -bas, vers ce point de l’horizon marin d’où sans cesse, depuis Eschyle, accourt l’innombrable troupeau des vagues rieuses.
Galerie
Portraits
Caricature par Coll-Toc,
Les Hommes d'aujourd'hui, no 241Caricature de Leconte de Lisle par Paul Verlaine
Buste en tamarin de Leconte de Lisle par Gilbert Clain
Monuments
Statue de Leconte de Lisle au Jardin du Luxembourg (Paris) par Denys Puech
Cénotaphe de Leconte de Lisle, cimetière du Montparnasse (Paris)
Vue d’ensembleCénotaphe de Leconte de Lisle, cimetière du Montparnasse (Paris)
Vue rapprochéeCénotaphe de Leconte de Lisle, cimetière du Montparnasse (Paris)
Détail : le busteTombe de Leconte de Lisle, cimetière marin de Saint-Paul (La Réunion)
Square Leconte de Lisle, Saint-Denis (La RĂ©union)
Chronologie
 | 1818-1822. — Île Bourbon | |
1818 | Le , naissance à Saint-Paul sur l'île de la Réunion[n 1]. | |
1818-1822 | Enfance sur l’île. | |
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1822-1832. — Bretagne | ||
1822 | Alors qu'il est âgé de trois ans, la famille quitte l'île Bourbon pour la Bretagne à bord de la Victorine (île Bourbon,  ; Nantes, ) et s'installe à Dinan. | |
1829 | La famille va vivre Ă Nantes. | |
1830 | Là , le jeune Charles est pensionnaire à l’Institution Brieugne en même temps que son compatriote Auguste Lacaussade. | |
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1832-1837. — Île Bourbon | ||
1832 | La famille retourne à l’Île Bourbon (Nantes, - Île Bourbon, ), avec escale à l'Île Maurice. | |
1833-1837 | Études secondaires. Leconte de Lisle découvre Les Orientales de Victor Hugo et tombe amoureux de sa cousine Marie-Élixenne Naciède de Lanux (1821-1840), qui sera sa muse. On trouve dans certains poèmes, comme Le Manchy, des évocations de cette passion. Premiers essais littéraires. | |
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1837-1843. — Bretagne | ||
1837 | Nouveau départ de Leconte de Lisle pour la métropole en vue d’y poursuivre des études de droit. Le voyage à bord de l’Héloïse (Île Bourbon, - Nantes, ), le conduit à faire escale au Cap (1er avril) et à Sainte-Hélène (). Mais pour engager des études de droit, Il lui faut d’abord décrocher le baccalauréat. | |
1838 | Août et septembre : durant les vacances, il effectue un périple en Bretagne avec plusieurs amis peintres. Le , Leconte de Lisle obtient le baccalauréat ès lettres et il s’inscrit à la faculté de droit à Rennes. Sans goût pour cette voie, il est très peu assidu. Il suit quelques cours à la faculté des Lettres, qui ouvre ses portes le 1er décembre. | |
1840 | Le , mort de Marie-Élixenne à l’âge de dix-huit ans. Projet avorté d’un recueil poétique, qui aurait eu pour titre : Les Rossignols et le Bengali. Il fonde La Variété, une revue satirique éphémère, dont il est président du comité de rédaction en juin et directeur en octobre ; douze numéros paraissent de à . En juillet il abandonne définitivement le droit, ce qui sera la cause de fortes tensions avec sa famille. Mais il continuera à prendre des inscriptions jusqu’en . | |
1841 | Le , Leconte de Lisle est reçu avec difficulté bachelier en droit. La famille s’installe à Saint-Denis (La Réunion). | |
1842 | Il tente de fonder une nouvelle revue, violemment satirique, Le Scorpion. | |
1843 | Retour sur l’Île Bourbon à bord de la Thélaïre (Nantes, - Île Bourbon, ) avec dérive jusqu'à Terre-Neuve (en raison des vents contraires) et nouvelle escale à l'Île Maurice. | |
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1843-1845. — Île Bourbon | ||
1843-1845 | Pendant ces deux ans, il donne quelques leçons et collabore à divers journaux locaux. Les rédacteurs du journal phalanstérien La Démocratie pacifique lui proposent une place dans leur société, avec promesse de publier un livre de poésie. Intéressé, il décide de partir s’installer à Paris. | |
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1845-1894. — Paris | ||
1845 | Départ définitif pour la métropole à bord de l’Anna (Saint-Denis, - Saint-Nazaire, ). Dès son arrivée, il se rend à Brest, où il rencontre le phalanstérien Paul de Flotte avec qui il rejoint Paris, où il se fixe. Il fait la connaissance de Charles Baudelaire. Il professe des opinions républicaines et anti-esclavagistes. | |
1846 | Il collabore à des publications fouriéristes : La Phalange, mensuel dont il assure le secrétariat et qui publie plusieurs des futurs Poèmes antiques ; La Démocratie pacifique, quotidien auquel il donne des contes en prose, quelques articles de politique et un poème (Ode à Fourier) qu’il prononce lors du banquet pour les 74 ans de Charles Fourier du [1]. | |
1847 | En juin, il rompt avec l’École phalanstérienne. | |
1848-1851 | Il participe très activement à la campagne d’un groupe de jeunes créoles en faveur de l’abolition de l’esclavage. On l’envoie dans les Côtes-du-Nord, pour se présenter à la députation. C’est un piteux échec. Il aurait été présent sur les barricades, pendant les événements de juin. Il est incarcéré pendant quarante-huit heures. Déçu par la tournure que prennent les événements après 1848, il se détourne de la politique pour se consacrer à la littérature. Il décide de se consacrer désormais à la poésie. Il vit de leçons particulières, de correspondances adressées à des journaux de son île natale et d’aides diverses. Il lui arrive souvent de traverser des périodes de très grande pauvreté. Le , présenté à Sainte-Beuve lors d'une soirée littéraire, il récite son poème Midi, qui impressionne Sainte-Beuve : « Mais ceci est un chef-d'œuvre et cet enfant est un grand poète ! » | |
1852 | Le , dans Le Constitutionnel, paraît un article élogieux de Sainte-Beuve évoquant Hélène et retranscrivant Midi. Son ami Auguste Lacaussade le met en relation avec l’éditeur Marc Ducloux, qui publie le les Poëmes Antiques, avec la préface. Très remarqué, le recueil consacre sa place dans le monde des lettres. Pour Poëmes Antiques, Leconte de Lisle reçoit le prix Maillé-Latour-Landry 1854 de l’Académie française | |
1853-1855 | Chez Louise Colet, Leconte de Lisle fréquente Gustave Flaubert, Alfred de Vigny, Victor Cousin, etc. Flaubert est enthousiasmé par sa poésie. Le Conseil Général de la Réunion lui octroie, comme à Auguste Lacaussade, une pension annuelle de 2 000 francs. | |
1855 | Poèmes et poésies. | |
1856 | Il obtient le prix Lambert (1 000 francs) de l’Académie Française. | |
1857 | Le , mariage avec Anna Adélaïde Perray, lingère, qu'il avait rencontrée chez son ami d'enfance Félix Jobbé-Duval et avec laquelle il vit depuis deux ans ; c’est un mariage modeste. Hypatie. Nouveau prix de l’Académie (1 500 francs). | |
1858 | Poésies complètes. | |
1859 | Sa mère quitte La Réunion et s'établit à Bordeaux chez une de ses filles mariée à un armateur. | |
1860 | Le succès des recueils poétiques, la préface retentissante des Poèmes antiques, une série d’articles sur Les Poètes contemporains dans Le Nain jaune conduisent les jeunes poètes à adopter Leconte de Lisle comme chef de file d’un nouveau courant poétique. | |
1861 | Début avril, il emménage 8, boulevard des Invalides, où il commence à recevoir les jeunes poètes. Chaque samedi, ils se rendent dans son salon au cinquième étage « à la file indienne, par un étroit escalier »[2] : d'abord Catulle Mendès (introduit par Louis Ménard), François Coppée et Villiers de L’Isle-Adam ; viendront ensuite Louis-Xavier de Ricard, Paul Verlaine, Jules Andrieu, Albert Mérat, Léon Valade, Léon Dierx, Sully Prudhomme, Albert Glatigny, José-Maria de Heredia, et parfois Mallarmé et Emmanuel des Essarts, etc. | |
1862 | Poésies barbares. | |
1864 | Tacitement rallié au régime impérial, il accepte une pension payée sur la cassette personnelle de l’Empereur. | |
1866 | Première série du Parnasse contemporain, à laquelle contribuent 37 poètes. La position de chef d’école de Leconte de Lisle est affirmée avec éclat. Le , il est, avec Villiers de L'Isle-Adam, témoin de Catulle Mendès pour son mariage avec Judith Gautier, à Neuilly. En novembre, Barbey d’Aurevilly publie un pamphlet, Les trente-sept médaillonnets du Parnasse contemporain[n 2],[n 3], comprenant notamment une critique consacrée à Le Conte de Lisle [sic], comme à chacun des 36 autres poètes. | |
1867-1868 | Traduction de l'Iliade et de l'Odyssée. Alphonse Daudet, Paul Arène et plusieurs de leurs amis publient un pastiche, Le Parnassiculet contemporain[3], visant notamment Leconte de Lisle. Dans son premier roman[4], Alphonse Daudet campe le poète Baghavat, qui est une caricature de Leconte de Lisle. | |
1869 | Il préside le comité de publication de la deuxième série du Parnasse contemporain. La publication des livraisons commence en octobre. | |
1870 | Il est décoré de la légion d’honneur, qu'il n'a pas demandée. Après la chute de l’Empire, on découvre l'existence de sa pension impériale. Certains de ses amis se détournent de lui et il doit renoncer à la carrière politique qu’il avait pu imaginer. Il envisage de se suicider. | |
1871 | Publication d’œuvres de commande, chez Lemerre : Histoire populaire de la Révolution française et Histoire populaire du christianisme. Dans sa correspondance, Leconte de Lisle se montre hostile à la Commune, qui lui semble compromettre les chances d’établir la République. En juin, Alphonse Lemerre annonce l'édition des œuvres complètes (édition in-8o cavalier, papier vélin), incluant : "sous presse", La Poésie du XVe au XIXe siècles, études et extraits, en 2 vol. ; et "en préparation", Les États du diable (projet qui n'aboutira pas) et les traductions de Sophocle et d'Euripide (qui paraîtront en 1877) et celle de la Bible (qui ne paraîtra pas) ! En juillet, deuxième Parnasse contemporain, qui a été interrompu pendant la guerre de 1870. Le , il est nommé, en remplacement de François Coppée, démissionnaire, "employé" à la Bibliothèque du Palais du Luxembourg. Il accepte, tout en se sentant blessé par la médiocrité de l’offre. Logé et chauffé aux frais de l’État, il conserve cette sinécure modeste jusqu’à la fin de ses jours[n 4]. Publication anonyme du Catéchisme populaire républicain, qui rencontre un succès considérable, avec au moins 24 éditions, et qui suscite le tapage de la droite monarchiste à l’Assemblée de Versailles. | |
1872 | Le , un membre de l’Assemblée nationale, Dufaur de Gavardie, interpelle le Gouvernement. Le Garde des Sceaux répond quelques phrases évasives. Le nom de Leconte de Lisle n’est pas prononcé et l’incident n’a pas de suite. Publication des Poèmes barbares, réédition refondue et considérablement augmentée des Poésies barbares. | |
1873 | Le , création à l’Odéon de la tragédie antique Les Érinnyes. La musique de scène de Jules Massenet est jouée par un petit orchestre de 40 musiciens sous la direction d'Édouard Colonne, avec Eugène Ysaÿe (qui n'a pas quinze ans !) au premier violon. Le succès est modeste. Rédaction finale, avec Anatole France, de l’édition posthume du Grand dictionnaire de cuisine d’Alexandre Dumas père. | |
1874 | Seconde édition, augmentée et refondue, des Poèmes antiques. Il se lie avec Victor Hugo. | |
1876 | Il collabore à une Histoire du Moyen Âge, signée seulement par Pierre Gosset. En mars, troisième Parnasse contemporain. Le , reprise de la pièce Les Érinnyes pour quatre représentations à la Gaîté Lyrique, sous la direction de Jules Danbé. Jules Massenet a remanié la partition : il a ajouté une ouverture, des airs de ballet, une marche et des chœurs ; et il a réorchestré pour un orchestre symphonique complet. | |
1877 | Échec de sa première candidature à l’Académie française au fauteuil de Joseph Autran : il est battu par Victorien Sardou ; Victor Hugo vote pour lui avec ostentation. Leconte de Lisle déclare que le suffrage de Victor Hugo équivaut à son élection et qu’il ne se présenterait plus. On considéra que Victor Hugo l’avait ainsi désigné pour lui succéder. Début de la collaboration avec le compositeur Franz Servais pour l’Apollonide. Le , le poème symphonique Les Éolides de César Franck est joué à la Société nationale de musique sous la direction d’Édouard Colonne. | |
1880 | Un important article de Jules Lemaître fait l’éloge de Leconte de Lisle dans La Nouvelle Revue (). | |
1883 | Il est élevé au grade d’officier de la légion d’honneur[n 5]. | |
1884 | Poèmes tragiques. Pour ce recueil, il reçoit le prix Jean-Reynaud de l’Académie française (10 000 F). | |
1885 | Le , il assiste à une répétition d’Hélène, drame lyrique en deux actes, opus 7, d’Ernest Chausson, au domicile du compositeur[n 6]. Le 1er juin, aux funérailles de Victor Hugo, il prononce un discours. Le 1er août, il se porte candidat à l'Académie française au fauteuil de Victor Hugo. Pour la première fois, il entreprend les visites académiques. Il reçoit le titre de « Prince des poètes »[5]. Début novembre, Paul Verlaine lui consacre une monographie[6], accompagnée d’un portrait-charge dû à Coll-Toc. | |
1886 | Le , malgré l'opposition d'adversaires irréductibles, il est élu à l'Académie française, par 21 voix sur 32 votants, au fauteuil de Victor Hugo. | |
1887 | Le , parution de la Protestation des artistes contre la Tour de M. Eiffel, dont Leconte de Lisle est cosignataire parmi environ trois cents artistes[n 7]. Le , réception de Leconte de Lisle à l'Académie française. Dans sa réponse, Alexandre Dumas fils y fait l'éloge de la poésie sentimentale de Lamartine et de Musset ! Le , création d’Hélène d’Ernest Chausson à la Société Nationale de Musique (Paris). | |
1888 | L'Apollonide. Il rencontre[7] : la reine Élisabeth de Roumanie, qui signe ses œuvres littéraires du pseudonyme de Carmen Sylva ; la princesse Hélène Vacaresco ; la princesse Brancovan et sa sœur Hélène Bibesco ; Elena Goldschmidt. Son salon du samedi reprend. | |
1889 | Le , reprise des Érinnyes à l'Odéon pour une série de vingt représentations. | |
1891 | Un différend avec Anatole France, de nature littéraire au départ, conduit Leconte de Lisle à le provoquer en duel[n 8]. L'affaire ne va pas au-delà de quelques échanges épistolaires. | |
1892 | Le , nouvelle reprise des Érinnyes, à l'Odéon pour une série de seize représentations. Le 1er août, la revue La Plume annonce la constitution d'un comité de souscription en vue d'élever une statue à Charles Baudelaire. Sur le conseil de Stéphane Mallarmé qui décline ce rôle, Leconte de Lisle en a accepté la présidence d'honneur ; et c'est à Auguste Rodin que le travail est demandé[n 9]. | |
1893 | Le , parution du recueil Les Trophées de Heredia, dédié à son maître Leconte de Lisle. Leçon de Brunetière, à la Sorbonne, sur Leconte de Lisle. Alphonse Lemerre envisage la publication d'un quatrième recueil du Parnasse contemporain, en y associant Leconte de Lisle. | |
1894 | Le , José-Maria de Heredia est élu à l’Académie française. Le mardi , à 7 heures du soir, Leconte de Lisle meurt subitement d'une pneumonie, au Pavillon de Voisins (voir photo ci-contre[n 10]), au hameau de Voisins, près de Louveciennes[n 11], où il se trouve en villégiature chez Élena Goldschmidt[n 12]. | |
Événements posthumes | ||
1894 | Le , funérailles de Leconte de Lisle. Discours prononcés par José-Maria de Heredia et Gaston Boissier. Obsèques religieuses à Saint-Sulpice ! Enterrement au cimetière du Montparnasse, à Paris. Madame Leconte de Lisle, sa veuve se voit allouer une pension[n 13]. Une souscription publique est ouverte afin d'élever un monument, dont l’exécution est confiée au sculpteur Denys Puech, grand prix de Rome sculpture. Le , Henry Houssaye est élu à l’Académie française, succédant à Leconte de Lisle au fauteuil 14. | |
1895 | Le , réception à l’Académie française de José-Maria de Heredia, qui porte l'habit et l'épée légués par son maître. Discours de François Coppée. Publication de Derniers poèmes, édités par José-Maria de Heredia et André de Guerne. Le , séance de réception d’Henry Houssaye à l'Académie française : élu un an plus tôt, celui-ci prononce son discours public, avec l'éloge traditionnel de son prédécesseur (Leconte de Lisle) ; et c'est Ferdinand Brunetière, directeur de l'Académie française, qui prononce le discours de réponse. | |
1896 | Le 1er juin, publication dans la revue La Plume d'une lettre de José-Maria de Heredia, qui lance un appel aux poètes en faveur du monument à ériger à Leconte de Lisle et demande au directeur de la revue, Léon Deschamps, l’ouverture d’une souscription dans ses colonnes[8]. Le , au théâtre de l'Odéon, représentation de la version théâtrale de L'Apollonide, 1888, précédée d'une conférence de Jules Lemaître. | |
1898 | Le , inauguration du monument de Denys Puech. Il est placé dans le jardin du Luxembourg, jardin que Leconte de Lisle traversait quotidiennement. Il représente une allégorie de la Gloire, les ailes déployées, qui enlace le buste du poète en marche vers le Parnasse. José-Maria de Heredia, qui représente l’Académie française à l’inauguration, prononce un discours. | |
1899 | Le , création mondiale du drame musical (opéra) L'Apollonide, musique de Franz Servais, dans une traduction allemande de Mlle Brunnemann, au Théâtre Grand-Ducal de Karlsruhe et sous la direction de Felix Mottl. Les critiques sont enthousiastes. | |
1908 | Inauguration à Saint-Denis d'un buste du poète, sculpté par José de Charmay. | |
1910 | Entrée des Érinnyes au répertoire de la Comédie-Française[n 14],[9]. | |
1927-1928 | Publication des Poésies complètes de Leconte de Lisle, texte définitif avec notes et variantes de Jacques Madeleine et Eugène Vallée, aux éditions Lemerre, en quatre tomes. | |
1933 | Le , création de l'association Les Admirateurs de Leconte de Lisle, sous la présidence d'Edmond Haraucourt. Le , inauguration d'une exposition rétrospective par le Président de la République, Albert Lebrun. | |
1934 | Le , inauguration d'une plaque apposée 64 boulevard Saint-Michel, où Leconte de Lisle vécut ses vingt-deux dernières années ; plaque réalisée par le sculpteur Henri Navarre ; dévoilée en présence du Président de la République ; cinq discours officiels. Le soir, au programme de la Comédie-Française, récitation de poèmes et première représentation d’Hélène. | |
1965 | Fin des éditions Lemerre, et donc de leur exclusivité plus que centenaire des éditions de Leconte de Lisle. | |
1976-1978 | Publication des Œuvres de Leconte de Lisle, édition critique par Edgard Pich, à la Société d'édition « Les Belles Lettres », en quatre tomes. | |
1977 | En septembre, retour des cendres de Leconte de Lisle dans son île natale, et inhumation le au cimetière marin de Saint-Paul, conformément à son vœu de reposer en terre réunionnaise exprimé dans ses poèmes le Manchy et Si l'Aurore[n 15].
La tombe de Leconte de Lisle au cimetière marin de Saint-Paul, à La Réunion | |
2011 | Début de la publication des Œuvres complètes, édition critique par Vincent Vivès, aux Classiques Garnier, série Leconte de Lisle dirigée par Didier Alexandre, annoncée en onze tomes. | |
2011-2015 | Nouvelle édition critique des Œuvres complètes par Edgard Pich, aux Éditions Honoré Champion, en cinq tomes. | |
2018 | À l’occasion du bicentenaire du poète, sur l’initiative du Conseil départemental de La Réunion[10], une « année Leconte de Lisle » est organisée dans l'île avec différents événements : colloques, conférences, lectures, éditions de livrets, musique[11] et à une exposition réalisée d'après le fonds patrimonial de la Bibliothèque départementale de La Réunion, l'Exposition bicentenaire Leconte de Lisle : une légende réunionnaise [12]. |
Idées
Idées littéraires
Le choix de certains thèmes et leur traitement par Leconte de Lisle le relient au romantisme, notamment : la description de la nature sauvage (couleur, exotisme, animaux, …), les sujets historiques et mythologiques, le goût de la liberté dans la fantaisie, l’énergie.
Mais, amplifiant l’impulsion donnée par Théophile Gautier avec son culte de l’Art pour l’Art et par Théodore de Banville, Leconte de Lisle rompt avec ce mouvement et défend une doctrine nouvelle — celle qui va servir de modèle aux parnassiens — caractérisée par quelques principes : la poésie doit rester impersonnelle (le poète ne doit pas chanter son ego) ; le poète doit privilégier le travail de la forme plutôt que se laisser aller à sa seule inspiration débridée ; il doit viser la beauté, dont l’antiquité (grecque, hindoue, nordique, etc.) fournit les modèles absolus ; par opposition aux sentiments, la science, guidée par la raison, constitue un champ d’expression infini ; le poète ne doit pas s’impliquer dans la vie moderne.
Idées philosophiques
[Cette section est un extrait de J. Calvet, Manuel illustré d'histoire de la littérature française, J. de Gigord, 13e édition, 1946, p. 715.]
À l’Antiquité grecque et à l’Inde, Leconte de Lisle ne demandait pas seulement des mythes pour ses rêves et des images pour sa poésie : il y cherchait aussi des idées. Voué au culte de la Beauté, il estime qu’elle n'a été aimée et réalisée que par le paganisme grec et que le christianisme en a détruit le culte. De là cette haine contre l’Église, les papes et les rois, dont il emprunte l’expression, en l'amplifiant, à Victor Hugo et à Flaubert. Pour le monde moderne, fermé au sens de la beauté, il n’a pas assez de sarcasmes. Ne trouvant partout que déception et douleur, il va chercher dans l’Inde la philosophie consolatrice : c’est le nirvana, l’écoulement et l’anéantissement de l’être ; tout est vain, tout est illusion, même la vie, il n’y a qu’une réalité, le calme du néant où la mort nous précipitera en nous guérissant de la fièvre d'avoir été. La poésie est une distraction, et elle nous prépare à accepter et à souhaiter le néant.
Ĺ’uvres
Poésie
L'apport littéraire essentiel de Leconte de Lisle est constitué par les trois recueils de poésie qu'il a destinés à la publication, tels que mentionnés dans le tableau suivant. Compte tenu du nombre d'éditions et d'évolutions que ces recueils ont connues de son vivant, ce tableau précise pour chacun d'eux les éditions les plus significatives :
- la première édition, en raison du rôle qu’elle a joué dans l’histoire littéraire ;
- la dernière édition composée par lui, appelée de ce fait « édition de référence ».
Titre du recueil | 1re édition | Édition de référence |
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En dehors de ces trois recueils, il existe des poèmes, publiés de son vivant ou pas, qui ont fait l’objet de deux recueils posthumes dans la décennie qui a suivi sa disparition :
Titre du recueil posthume | 1re édition | Éditeurs scientifiques |
---|---|---|
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Pendant près d’un siècle et demi, la structure adoptée pour la publication des poésies complètes de Leconte de Lisle a été celle de l’éditeur Alphonse Lemerre, en quatre volumes, constitués entre 1872 et 1895 : Poèmes antiques, Poèmes barbares, Poèmes tragiques, Derniers Poèmes.
En 2011, Edgard Pich, dans son édition critique nouvelle, a mis en évidence qu’entre 1837 et 1847, Leconte de Lisle avait constitué sans les publier quatre recueils de poésie : Essais poétiques de Ch. Leconte de Lisle ; Cœur et âme ; Odes à la France ; Hypatie.
Les poèmes de Leconte de Lisle sont sur wikisource.
Liste des Ĺ“uvres
Outre la poésie qui constitue l'essentiel de son œuvre, Leconte de Lisle a écrit des pièces de théâtre, des traductions d'auteurs anciens, des manifestes, des récits en prose, des œuvres polémiques, des notices, des discours, des préfaces, des pétitions. La liste suivante répartit les œuvres connues de Leconte de Lisle selon ces catégories et, à l'intérieur de chaque catégorie, les range par ordre chronologique de publication. Pour certaines œuvres, les dates des rééditions parues avant 1900 sont aussi mentionnées. Une partie importante des œuvres est disponible sur wikisource.
Type | Titre | Année | Commentaires, éditions, etc. | Texte | |
---|---|---|---|---|---|
1 |
Poésie |
1852 |
[1] Marc Ducloux, 1852. Rééditions : Lemerre, [2] 1874, [3] 1881, [4] 1886. Éd. de référence : [5] 1891. |
||
2 |
Poésie |
Poèmes et Poésies |
1855 |
[1] Dentu, 1855. Réédition : [2] Taride, 1857. |
|
3 |
Poésie |
Le Chemin de la Croix ou La Passion |
1856 |
[1] Chez les Auteurs, 1856. RĂ©Ă©ditions [2] 1857, [3] 1858. |
|
4 |
Poésie |
Poésies Complètes : Poèmes antiques - Poèmes et poésies - Poésies nouvelles |
1858 |
[1] avec une eau-forte dessinée et gravée par Louis Duveau, Poulet-Malassis et de Broise, 1858. |
|
5 |
Poésie |
1862 |
[1] (sous le titre Poésies Barbares), Poulet-Malassis, 1862. |
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6 |
Poésie |
Le Soir d'une Bataille |
1871 |
[1] Lemerre, 1871. Leconte de Lisle l'a ensuite incorporé dans les Poèmes barbares |
|
7 |
Poésie |
Le Sacre de Paris |
1871 |
[1] Lemerre, 1871. Leconte de Lisle l'a ensuite incorporé dans les Poèmes tragiques. |
|
8 |
Poésie |
1884 |
[1] Lemerre, 1884. Ce recueil incorpore : Le Sacre de Paris, 1871 ; Les Érinnyes, 1873. Rééditions : [2] 1886. Éd. de référence : [3] 1895. |
||
9 |
Poésie |
Derniers poèmes |
1895 |
Publication posthume, élaborée par José-Maria de Heredia et le Vicomte de Guerne. Le recueil réunit, outre quelques poèmes, les œuvres suivantes : L'Apollonide ; La Passion ; les préfaces des Poèmes antiques, 1852 et de Poèmes et Poésies, 1855 ; Les Poètes contemporains, 1864 et Charles Baudelaire, 1861. [1] Lemerre, 1895. Réédition : [2] 1899, avec un poème ajouté, Soleils ! Poussière d'or. |
|
10 |
Poésie |
Premières poésies et lettres intimes |
1902 |
Publication posthume : [1] Fasquelle, 1902. |
|
11 |
Poésie |
Les États du Diable |
1895 |
Publication posthume : ne subsiste de cette œuvre qu'un fragment qui figure dans les Derniers poèmes, 1895, sous le titre Cozza et Borgia. |
|
12 |
Théâtre |
Hélène |
1852 |
Leconte de Lisle a incorporé Hélène dans les Poèmes antiques dès la première édition de 1852. Ernest Chausson en dérivera un drame lyrique (1885) |
|
13 |
Théâtre |
1873 |
Tragédie antique, en deux parties, en vers, avec introduction et intermède pour orchestre, musique nouvelle de M. Massenet |
||
14 |
Théâtre |
L’Apollonide |
1888 |
Drame lyriqueen trois parties et cinq tableaux. Musique de Franz Servais. |
|
15 |
Théâtre |
Frédégonde |
1895 |
Pièce de théâtre mentionnée par Fernand Calmettes[14]. |
|
16 |
Traduction |
Théocrite, Idylles et Épigrammes ; Odes anacréontiques |
1861 |
Traduction nouvelle par Leconte de Lisle, |
|
17 |
Traduction |
Homère, Iliade |
1866 |
Lemerre, 1866. Rééditions : [2] - 1874, [3] - 1882, [4] - 1884. |
|
18 |
Traduction |
Homère, Odyssée |
1868 |
| |
19 |
Traduction |
Hésiode, Hymnes orphiques, Théocrite, Biôn, Moskhos, Tyrtée, Odes anacréontiques |
1869 |
Lemerre |
|
20 |
Traduction |
Eschyle |
1872 |
||
21 |
Traduction |
Horace, Ĺ’uvres |
1873 |
Vol. I : Odes, Épodes, … | |
22 |
Traduction |
Sophocle |
1877 |
||
23 |
Traduction |
Euripide |
1884 |
||
24 |
Manifeste |
Préface des Poèmes antiques |
1852 |
Marc Ducloux ; reprise dans le recueil posthume Derniers poèmes, 1895 |
|
25 |
Manifeste |
Préface des Poèmes et poésies |
1855 |
Dentu ; reprise dans le recueil posthume Derniers poèmes, 1895. |
|
26 |
Manifeste |
Préface des Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques |
1861 |
Poulet-Malassis et de Broise |
|
27 |
Manifeste |
Avant-propos de l'étude sur les Poètes contemporains |
1864 |
Le Nain Jaune |
|
28 |
Manifeste |
Avertissement de la traduction de l’Iliade d’Homère. |
1867 |
Lemerre |
|
29 |
RĂ©cit en prose |
Mon premier amour en prose |
1840 |
Paru dans sa revue littéraire La Variété, 9e livraison, . |
|
30 |
RĂ©cit en prose |
Une peau de tigre |
1841 |
Paru dans sa revue littéraire La Variété, 12e livraison, . |
|
31 |
RĂ©cit en prose |
Le Songe d’Hermann |
1846 |
Paru dans La DĂ©mocratie pacifique, |
|
32 |
RĂ©cit en prose |
La Mélodie incarnée |
1846 |
Paru dans La DĂ©mocratie pacifique, |
|
33 |
RĂ©cit en prose |
Le Prince MĂ©nalcas, |
1846 |
Paru dans La DĂ©mocratie pacifique, |
|
34 |
RĂ©cit en prose |
1846 |
Paru dans La DĂ©mocratie pacifique, |
||
35 |
RĂ©cit en prose |
Dianora |
1847 |
Paru dans La DĂ©mocratie pacifique, |
|
36 |
RĂ©cit en prose |
Marcie |
1847 |
Paru dans La DĂ©mocratie pacifique, |
|
37 |
RĂ©cit en prose |
La Rivière des Songes |
1847 |
Paru dans La DĂ©mocratie pacifique, |
|
38 |
RĂ©cit en prose |
La Princesse Yaso’da |
1847 |
Paru dans La DĂ©mocratie pacifique, |
|
39 |
RĂ©cit en prose |
Phalya-Mani |
1876 |
Paru dans La RĂ©publique des Lettres, |
|
40 |
Œuvre polémique |
Histoires des guerres sociales |
Écrit en collaboration avec E. Maron. Œuvre non publiée[15]. |
||
41 |
Œuvre polémique |
L'Inde française |
1857 |
Publié dans Le Présent, t. II, no 12, , p. 307-337 et 416-438. | |
42 |
Œuvre polémique |
Catéchisme populaire républicain |
1870 |
Lemerre. Paru sans mentionner l'auteur. |
|
43 |
Œuvre polémique |
Histoire populaire du Christianisme |
1871 |
Lemerre |
|
44 |
Œuvre polémique |
Histoire populaire de la Révolution française |
1871 |
Lemerre |
|
45 |
Œuvre polémique |
Histoire du Moyen-Ă‚ge |
1876 |
Écrit en collaboration avec Jean Marras et Pierre Gosset. Édition Lemerre. |
|
46 |
Notice |
Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, 2e édition, Paris, Poulet-Malassis |
1861 |
Revue Européenne, . Cet article est intégré dans le recueil posthume Derniers poèmes, 1895, en dernière place (VI) des Poètes contemporains. |
|
47 |
Notice |
Les Poètes contemporains : Béranger, Lamartine, Victor Hugo, Alfred de Vigny, Auguste Barbier |
1864 |
Publié dans Le Nain jaune : Avant-propos, 3/08/1864 ; I - Béranger, 13/08/1864 ; II - Lamartine, 20/08/1864 ; III - Victor Hugo, 31/08/1864 ; IV - Alfred de Vigny, 10/09/1864 ; V - Auguste Barbier, 01/10/1864. |
Avant-propos |
48 |
Notice |
Notice sur Victor Hugo |
1887 |
Paru dans l'Anthologie des Poètes français du XIXe siècle, Lemerre, 4 vol., 1887-89. La notice se trouve dans le vol. I |
|
49 |
Notice |
Notice sur Auguste Barbier |
1887 |
Paru dans l'Anthologie des Poètes français du XIXe siècle, Lemerre, 4 vol., 1887-89. La notice se trouve dans le vol. I |
|
50 |
Notice |
Notice sur Edmond Haraucourt |
1889 |
Paru dans l'Anthologie des Poètes français du XIXe siècle, Lemerre, 4 vol., 1887-89. La notice se trouve dans le vol. IV. |
|
51 |
Discours |
Discours prononcé aux funérailles de Victor Hugo. |
1885 |
Discours prononcé, au nom des poètes, aux funérailles de Victor Hugo, au Panthéon, le |
|
52 |
Discours |
Discours de réception à l’Académie française |
1887 |
Discours prononcé dans la séance publique tenue par l'Académie française pour la réception de M. Leconte de Lisle, le jeudi , Institut de France, 1887. |
|
53 |
Préface |
Léon Vanier, Rimes de mai : Les Églantines |
1891 |
||
54 |
Préface |
Georges Bois, Monsieur le Vicaire |
1891 |
Dentu |
|
55 |
Préface |
Robert de Montesquiou, Les Chauves-Souris |
1893 |
G. Richard |
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56 |
Préface |
Jean Dornis, La Voie douloureuse, roman |
1894 |
Calmann LĂ©vy |
|
57 |
Préface |
Judith Gautier, Iskender, histoire persane |
1894 |
Paris, Armand Colin et Cie, bibliothèque de romans historiques. Y figure un sonnet liminaire, L'Orient de Leconte de Lisle, repris l'année suivante dans le recueil posthume Derniers Poèmes |
|
58 |
PĂ©tition |
Soutien Ă la RĂ©publique et Ă l'abolition de l'esclavage |
1848 |
texte | |
59 |
PĂ©tition |
Les artistes contre la tour Eiffel |
1887 |
La « protestation » des artistes a paru dans le journal Le Temps, . Leconte de Lisle est l’un des 46 signataires mentionnés, mais sa contribution au texte est inconnue. |
texte |
Les deux œuvres suivantes sont mentionnées séparément, car elles posent problème :
- 1854. Épître au Czar, au sujet des lieux saints adressée à S. M. Nicolas Ier, par Le Cte de Lisle, Paris, chez Ledoyen, in-8, IX-63 p. Cette œuvre est attribuée à Leconte de Lisle dans l'ouvrage collectif Le premier siècle de l'Institut de France, sous la direction du comte de Franqueville (1895). En réalité, ce comte de Lisle a écrit, p. 30 de son œuvre, qu’il était « propriétaire et rédacteur en chef du journal La France, qu’il avait fondé dans les intérêts monarchiques et religieux de l’Europe ». Il n’a donc rien à voir avec le poète.
- 1873. Grand Dictionnaire de cuisine d'Alexandre Dumas. La contribution de Leconte de Lisle est inconnue. En , Dumas remet son manuscrit à l'éditeur Alphonse Lemerre. Il ne le verra pas publié : il meurt le de la même année. Après la guerre et la Commune, Lemerre confie à Leconte de Lisle et au jeune Anatole France la direction éditoriale de l'ouvrage, qui paraît en 1873. Ce sont d'ailleurs vraisemblablement ces deux écrivains qui ont signé L.T. l'avant-propos « Alexandre Dumas et le Grand Dictionnaire de cuisine », L. pour Leconte de Lisle et T. pour Thibault, le vrai nom de France. À l'appui supplémentaire de cette hypothèse, l'hommage appuyé à Baudelaire, qu'admiraient tant les poètes parnassiens. On doit peut-être à Leconte de Lisle la part importante qui y est donnée aux épices et aux recettes exotiques[16].
Articles
- Esquisses littéraires. Article premier. Hoffmann. De la satire fantastique, « La Variété », deuxième livraison, , p. 44-49 ; texte sur wikisource.
- George Sand. Cosima, « La Variété », deuxième livraison, , p. 58-60 ; texte sur wikisource.
- Esquisses littéraires. Article deuxième. Sheridan. De l'art comique en Angleterre, « La Variété », troisième livraison, , p. 66-72 ; texte sur wikisource.
- Esquisses littéraires. Article troisième. André Chénier. De la poésie lyrique à la fin du XVIIIe siècle, « La Variété », cinquième livraison, , p. 129-135 ; texte sur wikisource.
- Revue mensuelle. Toussaint Louverture. Romans et nouvelles. Poésies. Une revue critique, « La Variété », cinquième livraison, , p. 159-160 ; texte sur wikisource.
- Revue mensuelle. Revue parisienne. Romans. Poésie de Lacenaire. M. Alexandre Dumas, « La Variété », septième livraison, , p. 190-192 ; texte sur wikisource.
- Revue dramatique. Vaudeville. Les Fleurs animées. — Gymnase. Les Quatre Reines. — Palais Royal. Mon Voisin d'omnibus, « La Démocratie pacifique »,  ; texte sur wikisource.
- Les Femmes de Byron, « La Phalange », t. IV, , p. 184-188 ; texte sur wikisource.
- Théâtre-Français. Don Gusman ou la Journée d'un séducteur, comédie en cinq actes et en vers par M. Adrien de Courcelles, « La Phalange », t. IV, , p. 383 ; texte sur wikisource.
- La Justice et le Droit, « La Démocratie pacifique », , p. 1 ; texte sur wikisource.
- Un dernier attentat contre la Pologne !, « La Démocratie pacifique », t. VII, no 122,  ; texte sur wikisource.
- L’Oppression et l’Indigence, « La Démocratie pacifique »,  ; texte sur wikisource.
Correspondance
RĂ©pertoires
La correspondance de Leconte de Lisle a fait l'objet de répertoires :
- Irving Putter, La dernière illusion de Leconte de Lisle, Librairie Droz - Genève, 1968, appendice A, p. 166-170. Il s'agit d'un répertoire des principaux ouvrages contenant des lettres de Leconte de Lisle.
- Œuvres de Leconte de Lisle, édition critique par Edgard Pich, IV, Œuvres diverses, Société d'édition « Les Belles Lettres », 1978, p. 576-596.
SĂ©lection d'ouvrages
- 1902. Lettres Ă Julien Rouffet[17]Â ; Texte sur wikisource
- 1968. Lettres à Émilie Leforestier[18]
- 1894. Lettres à Jules Huret, à l'occasion du différend de Leconte de Lisle avec Anatole France en 1891 ; les lettres figurent en appendice de : Jules Huret, Enquête sur l'évolution littéraire, Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1894, p. 439-442 ; texte sur wikisource
- 1927. Lettre Ă Gustave Flaubert[19].
- 1933. Lettres échangées avec Jean Marras[20]
- 2004. Correspondance entre Leconte de Lisle et Franz Servais[21]
- 2004. Lettres à José-Maria de Heredia[22]
Entrevues
- Le Télégraphe, , La succession de Victor Hugo à l'Académie Française. Chez M. Leconte de Lisle.
- Le Matin, , Leconte de Lisle ; Texte sur Gallica
- Gazette anecdotique, , p. 235, [Shakespeare]
- L'Écho de Paris, , Enquête sur l'évolution littéraire, article signé Jules Huret, p. 2 ; journal sur Gallica ; article repris dans Jules Huret, Enquête sur l'évolution littéraire, Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1894, p. 278-286 ; texte sur wikisource
- Le Journal, , Une statue Ă Baudelaire - Chez M. Leconte de Lisle.
- Le Rappel, , Chez M. Leconte de Lisle — La santé du poète — Au dîner celtique — Les chances de M. Zola — Les décadents. Article signé Noël Amaudru. texte de l’article sur Gallica.
- Le Gaulois, , Interview-Express ; texte sur Gallica
- L'Éclair, , Le sort d'une tête - Comment devrait être composée la commission des grâces.
Sources
Éditions modernes des œuvres de Leconte de Lisle
Les éditions des œuvres ou poésies complètes sont, selon l'ordre chronologique inverse de leur publication :
- 2011-2015. Leconte de Lisle, Œuvres complètes, édition critique par Edgard Pich, collection « Textes de littérature moderne et contemporaine », Paris, Honoré Champion éditeur, en cinq tomes, n’incluant pas les traductions. Les tomes I à IV sont reliés et le tome V est broché :
- Tome IÂ : L'Ĺ’uvre romantique (1837-1847), 2011. (ISBNÂ 978-2-7453-2157-2)
- Tome II : Poèmes antiques (1837-1848), 2011. (ISBN 978-2-7453-2238-8)
- Tome III : Poèmes barbares, 2012. (ISBN 978-2-7453-2399-6)
- Tome IV : Poèmes tragiques, Les Érinnyes, Derniers Poèmes, L'Apollonide, 2014. (ISBN 978-2-7453-2631-7)
- Tome VÂ : Ĺ’uvres en prose (1852-1894), 2015. (ISBNÂ 978-2-7453-2835-9)
- 2011. Leconte de Lisle, Œuvres complètes, édition critique publiée par Vincent Vivès, Classiques Garnier, collection « Bibliothèque du XIXe siècle » sous la direction de Pierre Glaudes et Paolo Tortonese, no 11, série Leconte de Lisle dirigée par Didier Alexandre, en onze tomes, incluant les traductions :
- Tome I : Poèmes antiques, 2011. (ISBN 978-2-8124-0304-0)
- Tome II à XI : à paraître ? (Le projet semble avoir été abandonné.)
- 1976-1978. Œuvres de Leconte de Lisle, édition critique par Edgard Pich, publiée par la Société d'édition « Les Belles Lettres », en quatre tomes :
- Tome I : Poèmes antiques, 1977.
- Tome II : Poèmes barbares, 1976.
- Tome III : Poèmes tragiques - Derniers Poèmes, 1977.
- Tome IVÂ : Ĺ’uvres diverses, 1978.
Pour compléter cette édition, signalons qu’Edgard Pich avait déjà rassemblé un certain nombre de textes de Leconte de Lisle : - Articles, Préfaces. Discours, textes recueillis, présentés et annotés par Edgard Pich, Les Belles Lettres, 1971.
- 1927-1928. Poésies complètes de Leconte de Lisle, texte définitif avec notes et variantes [de Jacques Madeleine et Eugène Vallée, mentionnés tome IV, p. 228], eaux-fortes de Maurice de Becque, Lemerre, en quatre tomes :
- Tome I : Poèmes antiques, 1927.
- Tome II : Poèmes barbares, 1927.
- Tome III : Poèmes tragiques. - Les Érinnyes. - L'Apollonide, 1928.
- Tome IV : Derniers poèmes, La Passion, Pièces diverses, Notes et variantes, 1928.
En format de poche, il existe une édition de deux recueils, présentée, établie et annotée par Claudine Gothot-Mersch, Gallimard, collection « Poésie » :
- 1985. Poèmes barbares, collection « Poésie » no 202 ;
- 1994. Poèmes antiques, collection « Poésie » no 279.
Depuis 2000Â :
- 2001, éditions Paléo : Homère : Hymnes, La Batrakhomyomakhie, Épigrammes.
- 2007, éditions Omnibus : Mourir pour Troie, Eschyle, Sophocle, Euripide. Édition établie par Annie Collognat-Barès.
- 2009, éditions Bibliobazaar : Poèmes Barbares ; Poèmes Tragiques ; Catéchisme populaire républicain.
- 2009, éditions Kessinger Publishing : Catéchisme populaire républicain ; Le Sacre de Paris ; Homère : Odyssée ; Eschyle ; Histoire populaire du Christianisme.
- 2009, éditions Pocket classiques : Homère : Odyssée, préface de Paul Wathelet ; Homère : Iliade, préface d'Odile Mortier-Waldschmidt, commentaires d'Annie Collognat-Barès.
- 2010, éditions Bibliobazaar : Poëmes et poésies ; Discours de réception de Leconte de Lisle et réponse d'Alexandre Dumas fils.
- 2010, éditions Kessinger Publishing : Premières poésies et lettres intimes
- 2010, éditions Nabu Press : Poèmes antiques ; Poèmes barbares ; Poèmes tragiques ; Derniers Poèmes. La Passion. L'Apollonide. Poètes contemporains ; Euripide ; Homère : Odyssée ; Catéchisme populaire républicain ; Discours de réception à l'Académie française ; Sophocle ; Poèmes et poésies ; Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques ; Histoire populaire de la Révolution française ; Eschyle ; Le Sacre de Paris.
Ouvrages sur la vie de Leconte de Lisle
TĂ©moignages directs
- Théodore de Banville, Camées parisiens, troisième et dernière série, « Petite bibliothèque des curieux », Paris, chez René Pincebourde, 1873 ; quatrième douzaine, ch. I, Leconte de Lisle, p. 115. Texte sur wikisource
- Léon Barracand :
- Leconte de Lisle, Revue bleue, , p. 97-101. Texte sur wikisource
- Souvenirs d’un homme de lettres, in Revue des deux mondes, et . Texte sur wikisource
- Jules Breton, Un peintre paysan, Alphonse Lemerre, 1896, p. 187-196 ; texte sur wikisource.
- Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, Nouvelle Librairie Nationale, 1920, pages 54–56. texte sur wikisource.
- Jean Dornis
- Leconte de Lisle intime, 1895Â ; texte sur wikisource
- Essai sur Leconte de Lisle, 1909Â ; texte sur wikisource
- Henry Houssaye, Discours de réception à l'Académie française, avec l'éloge de Leconte de Lisle, prononcé le [23]. Texte sur wikisource
- José Maria de Heredia, Léon Bourgeois, Sully Prudhomme, etc., Discours prononcés et poème lu lors de l’inauguration du monument de Denys Puech érigé « à Leconte de Lisle » au jardin du Luxembourg, le , Le Temps,  ; texte sur Gallica
- Jacques-Vincent, Un salon parisien d'avant-guerre, Éditions Jules Tallandier, 1929, ch. 1 à 3, Période : 1892-1894.
- Jules Massenet, Mes souvenirs, 1848-1912, Pierre Lafitte & Cie, 1912, chapitre IX, Au lendemain de la guerre. Texte sur wikisource.
- Jean Moréas, Feuillets, Éditions de la Plume, 1902, ch. I, « Leconte de Lisle », p. 7-13. Texte sur IA
- Adolphe Racot, Portraits d’aujourd’hui, À la librairie illustrée, 1887 ; ch. Leconte de Lisle, p. 113-124. Texte sur Gallica
- Henri de RĂ©gnier
- Portraits et souvenirs, Mercure de France, 1913, chapitre « Au Luxembourg », p. 51-59. texte sur IA
- Proses datées, Mercure de France, 1925, ch. 1, p. 5-20.
- Nos rencontres, Mercure de France, 1931, chapitre « Louis Ménard et Leconte de Lisle », p. 215-228 ; texte sur Gallica.
- Louis Tiercelin, Bretons de Lettres, Honoré Champion, 1905 ; ch. 1 « Leconte de Lisle étudiant (1837-1843) », p. 1-158. Texte sur wikisource
- Paul Verlaine, Souvenirs sur Leconte de Lisle[24], Le Journal, .
- Henri Welschinger, Leconte de Lisle bibliothécaire, Journal des débats,  ; Texte sur wikisource.
Autres documents
- Marius-Ary Leblond, Leconte de Lisle, essai sur le génie créole, Mercure de France, 1906[25]. Texte sur wikisource
- Fernand Calmettes, Un demi-siècle littéraire, Leconte de Lisle et ses amis[n 16], Plon, s.d. Texte sur wikisource
- Edmond Estève, Leconte de Lisle, l'homme et l'œuvre, Boivin & Cie, s.d. ; Texte sur wikisource
- Jean-Paul Sartre, L'Idiot de la famille. Gustave Flaubert de 1821 à 1857, Gallimard, 1972, éd. revue et complétée 1988, tome 3, livre I. La névrose objective, 5. Névrose et prophétie, p. 338-440.
- Jean Mistler, Sous la Coupole, Bernard Grasset, 1981. Le chapitre consacré à Leconte de Lisle reprend, en treize pages, un discours prononcé à la Bibliothèque nationale le .
- Henri Cornu, Charles Marie Leconte de Lisle. Bourbon et Marie-Élixène, Azalées Éditions & Musée de Villèle, 1995, (ISBN 2-908127-39-3).
- Caroline De Mulder, Leconte de Lisle, entre utopie et république, Éditions Rodopi B.V. Amsterdam-New York, 2005, (ISBN 90-420-1657-4)
Biographie de référence
- Christophe Carrère, Leconte de Lisle ou la Passion du beau, Fayard, 2009. (ISBN 978-2-213-63451-7).
Études de l'œuvre de Leconte de Lisle
Critiques contemporaines de Leconte de Lisle
Le tableau suivant inclut la plupart des critiques retenues par Catulle Mendès, dans l'article consacré à Leconte de Lisle dans son Rapport sur le Mouvement poétique français de 1867 à 1900, Imprimerie nationale, 1902, p. 162-166 (voir le texte de l'article et les extraits des critiques sur Gallica).
Auteur | Date | Titre et Ă©dition | Texte |
---|---|---|---|
1852 |
De la Poésie et des Poëtes en 1852, |
||
1853 |
La Poésie et les Poètes en France en 1853, |
||
1854 |
M. Leconte de Lisle, |
||
1861 |
Leconte de Lisle, |
||
1862 |
Le Poëme des Champs de M. Calemard de Lafayette (1), 21 et  ; |
||
1865 |
De la Poésie en 1865, article en quatre parties ; |
||
Rapport sur les progrès de la poésie (II) |
|||
1873 |
Chronique théâtrale, |
||
1876 |
Leconte de Lisle, |
||
1879 |
Le Mouvement poétique en France, |
||
1885 |
M. Leconte de Lisle, |
||
1886 |
Les Contemporains. Études et portraits littéraires, deuxième série, H. Lecène et H. Oudin ; ch. I, Leconte de Lisle, p. 5-47. |
||
1887 |
Notice Leconte de Lisle, in Anthologie des poètes français du XIXe siècle, Alphonse Lemerre |
||
1887 |
M. Leconte de Lisle à l'Académie française, |
||
1888Â ? |
Euripide, L'Ion d'Euripide, et l'Apollonide de Leconte de Lisle ; repris dans Impressions de Théâtre, 9e série, Boivin & Cie, ch. 1, p. 1-13. |
||
1889 |
La Littérature de tout à l'heure, Librairie académique Didier, Perrin et Cie, 1889, p. 210-214. |
||
1893 |
M. Leconte de Lisle, |
||
1894 |
Leconte de Lisle, |
À signaler également la monographie suivante que Paul Verlaine a consacrée à Leconte de Lisle :
Auteur | Date | Titre et Ă©dition | Texte |
---|---|---|---|
Paul Verlaine |
1885 |
Leconte de Lisle, |
Études classiques
Citons, parmi les auteurs d'Ă©tudes parues entre 1895 et 1944Â :
- P.V. Delaporte[27],
- Jean Dornis[28],
- Pierre Flottes[29],
- Joseph Vianey[30].
Études modernes
Citons parmi les Ă©tudes parues depuis 1945Â :
- Irving Putter 1951-54-61[31]
- Jules-Marie Priou, 1966[32]
- Edgard Pich, 1975[33]
- Robert Sabatier, 1977[34]
Divers
Famille de Leconte de Lisle
- Son grand-père paternel : Charles Marie Leconte de Lisle (1759-1809), apothicaire à Dinan.
- Ses parents, mariés le à Saint-Paul (La Réunion).
- Son père : Charles Marie[35] Leconte de Lisle, né le [36] à Dinan (Côtes-du-Nord), Breton, nommé chirurgien sous-aide dans les armées de Napoléon, émigrant en 1816 à l’Île Bourbon (actuellement Île de la Réunion) et devenu planteur ; mort à Saint-Denis (La Réunion) le .
- Sa mère : Anne Suzanne Marguerite Élysée de Riscourt de Lanux (, Saint-Paul - , Paris 4e)[37], fille d’un planteur de Saint-Paul, arrière-petite-fille de Jean Baptiste François de Lanux, issue d’une famille du Languedoc installée à Bourbon depuis 1720 (en la personne du Marquis François de Lanux, languedocien, exilé par le Régent), qui appartient à l’aristocratie de l’île et est apparentée au poète Parny.
- Ses cinq frères et sœurs :
- Élysée Marie Louise (, Saint-Paul - , Paris 17e)[38] ;
- Alfred Louis Frédéric (, Dinan - , Paris 9e) ;
- Anaïs Louise (, Dinan - Après 1848)[39] ;
- Emma Caroline Élysée (, Saint-Paul - , Paris 17e)[40] ;
- Paul François Alfred Charles Marie (, Saint-Paul - , Paris 8e)[41].
- Sa femme : Anna Adélaïde Perray (, Versailles - , Versailles), fille de Jacques Perray et d'Amélie Leconte. Mariage : Paris, .
Origine du nom de Leconte de Lisle
Les éléments constitutifs du nom « Leconte de Lisle » ont les origines suivantes[42] :
- de Lisle. Ce nom provient de la terre de « l'Isle », située sur les anciens villages de Saint-Samson-de-l'Isle et de Cendres (non loin du Mont Saint-Michel) qui font partie aujourd'hui de la commune de Pleine-Fougères (Ille-et-Vilaine).
- Leconte : les ancêtres de Leconte de Lisle s'appelaient « Le Conte » ; il y eut : 11. Jean (au milieu du XVIe siècle) ; 10. Jean ; 9. Thomas ; 8. Charles ; 7. Thomas ; 6. Jean (fin du XVIIe siècle) ; 5. Michel (apothicaire, habite Pontorson, ajoute « de Préval » à son nom, et, ayant épousé la fille de François Estienne, hérite de la terre de « l'Isle ») ; 4. Jacques Le Conte de Préval ; 3. Charles Marie Le Conte, grand-père du poète (c'est lui qui ajoute « de l'Isle » à son nom) ; 2. Charles Marie (père du poète) ; 1. Charles Marie René (le poète ; c'est lui qui fusionne « Le » et « Conte » en « Leconte »).
Remarque. — Corrigeons plusieurs erreurs souvent rencontrées à propos du nom du poète :
- Leconte de Lisle n’était en rien un aristocrate : le « de » n’est pas une particule nobiliaire, pas plus que « Leconte » n’est une déformation de « Le Comte ».
- Leconte de Lisle n’a pas cherché, par vanité, à faire croire à une prétendue origine noble, en ajoutant « de Lisle » à son nom « Leconte » : le nom complet « Le Conte de Lisle » était déjà le patronyme de sa famille paternelle. Et c’est même lui le premier qui a réuni « Le » et « Conte », « pour éviter le semblant d’un titre ».
- Le nom « Lisle » ne se rapporte pas, avec une écriture archaïque, à l’île Bourbon (La Réunion), son lieu de naissance : « Lisle » est en fait le nom d’une terre bretonne, située à Pleine-Fougères.
- Leconte de Lisle, dans les rangements alphabétiques, doit se placer à « Leconte… », et non pas à « Lisle (Leconte de) ».
Lieux où Leconte de Lisle a vécu
Années | Lieu | Âge | Événements | Adresses | Voyages, escales, … |
---|---|---|---|---|---|
1818-1822 | Île Bourbon | 0 -3 | Enfance | Saint-Paul : 8, rue Saint-Louis[n 17] | |
1822 | 3 | Premier départ pour la métropole | |||
1822-1832 | Métropole | 3 -13 | Dinan puis Nantes | Nantes : • 8, rue Gresset • 38, rue Contrescarpe[n 18] | |
1832 | 13 | Premier retour à l'île Bourbon | Île Maurice | ||
1832-1837 | ĂŽle Bourbon | 13 -18 | |||
1837 | 18 | Deuxième départ pour la métropole | Le Cap, Île Sainte-Hélène | ||
1837-1843 | Métropole | 18 -24 | Études | Rennes : 4, rue des Carmes | Bretagne (périple, été 1838) |
1843 | 24 | Deuxième retour à l'île Bourbon | Île Maurice | ||
1843-1845 | Île Bourbon | 24 -26 | Saint-Denis : rue sainte-Anne | ||
1845 | 26 | Troisième et dernier départ pour la métropole | |||
1845-1894 | Métropole | 26 -75 | Paris :
|
||
75 | Décès | Louveciennes, pavillon de Voisins |
Au total, en dehors de son île natale et de la métropole, ses voyages l'auront amené à voir l’Île Maurice, Le Cap et l'Île Sainte-Hélène. Cela laisse peu de place à des « voyages en Orient » évoqués parfois. Ils ont probablement été inventés, peut-être sur la base de déclarations de Leconte de Lisle lui-même.
Au 64 boulevard Saint-Michel, Paris 6e
Au Pavillon de Voisins, Louveciennes, Yvelines
Iconographie de Leconte de Lisle
- Des photographies sont disponibles sur le site de la BNFÂ : se reporter au paragraphe Liens externes en fin d'article.
- Portrait, par Jean-François Millet.
- Portrait, par Jobbé-Duval, 1850 ; reproduction dans Jean Dornis, Essai sur Leconte de Lisle, p. 176A sur wikisource
- Gravure-caricature d'Étienne Carjat. Dans J.-M. Priou, Leconte de Lisle, 1966, p. 25.
- Portrait, par Rajon, pour Poèmes antiques, 1874. Dans J.-M. Priou, Leconte de Lisle, 1966, p. 26.
- Portrait, par F. A. Cazals. Dans J.-M. Priou, Leconte de Lisle, 1966, p. 31.
- Dessin, par Maurice Ray. En frontispice des Poèmes antiques, Société des Amis du Livre, 1908.
- Photographies, par Nadar : sur Gallica 1, 2, 3, 4.
- Photographie de la collection Félix Potin, par Boyer : exemplaire au musée d’Orsay.
- Photographie, par Carjat, 1857 ; reproduction en frontispice de : Jean Dornis, Essai sur Leconte de Lisle, 1909, sur wikisource
- Photographie, du studio Eugène Piriou, . Reproduction dans : Malou Haine, L’Apollonide de Leconte de Lisle et Franz Servais.
- Dessin, par E. Giraudat, après 1886. Reproduction dans : Malou Haine, L’Apollonide de Leconte de Lisle et Franz Servais.
- Tableau Chez Alphonse Lemerre, à Ville-d'Avray, par Paul Chabas. Ce tableau représente de nombreux parnassiens, dont Leconte de Lisle, dans la propriété de l'éditeur. Il a été exposé au salon de 1895.
- Quatre eaux-fortes, par Maurice de Becque. En frontispice des 4 tomes de l'Ă©dition Lemerre, 1927-28.
- Photographie, par Émile Perray. En frontispice de : Pierre Flottes, Le Poète Leconte de Lisle - Documents inédits, 1929.
- Deux croquis, par Paul Verlaine.
- Portrait, par Jacques-LĂ©onard Blanquer, 1885.
- Dessin de Jules Breton, 1885Â ; reproduction dans Jean Dornis, Essai sur Leconte de Lisle, 1909, p. 272A, sur wikisource.
- Dessin de M. Reichan. Paris. - Une séance de réception à l'Académie française, dessiné d'après nature par M. Reichan, lors de la réception de M. le Comte de L'Isle [sic], journal hebdomadaire Le Monde illustré, n° 1655, , lien vers Gallica, p. 380-381.
- Portrait de Benjamin Constant, 1888Â ; reproduction dans Jean Dornis, Essai sur Leconte de Lisle, 1909, p. 320A, sur wikisource.
- Henri Mairet, Panorama du siècle, album de 110 photos ; voir planche 26 recto : Leconte de Lisle, 1889
- Timbre
- Un timbre, émis par la Poste en 1978, dans le groupe « Personnages célèbres 1978 »[45].
Sources des poèmes
Joseph Vianey a établi les principales sources utilisées par Leconte de Lisle[46]. La liste est la suivante.
- Poèmes indiens
- Le Maha-Bharata, traduit par Hippolyte Fauche, Paris, Durand, 1865, texte du Mahâ-Bhârata sur wikisource
- Victor Henry, Les Littératures de l’Inde ; édition 1904 en ligne sur Gallica
- Valmiky, Ramayana, traduit du sanskrit par Hippolyte Fauche, Paris, Franck, 1854Â ; texte sur wikisource
- Rig-VĂ©da ou livre des Hymnes, traduit du sanskrit par Alexandre Langlois, 4 vol., Paris, F. Didot, 1848-51Â ; Ă©dition 1870 en ligne sur wikisource
- Le Bhâgavata Purâna ou Histoire politique de Krichna, traduit et publié par Eugène Burnouf, Paris, Imprimerie royale, 1840-47, texte sur wikisource : tome 1, tome 2, tome 3, tome 4
- Jules Lacroix de Marlès, Histoire générale de l’Inde ancienne et moderne, depuis l’an 2000 avant J.C. jusqu'à nos jours, Paris Emler frères, vol. 1/6, appendice no II, Naissance, mariage et aventures de Nour-Mahal, page 177-189, texte sur wikisource.
- Poème égyptien
- Gaston Maspero, Études de mythologie et d’archéologie égyptiennes, en ligne sur Gallica : 1 2 3 4 5 6 7 8
- Gaston Maspero, Les Contes populaires de l’Égypte ancienne, en ligne sur wikisource : édition 1882 sur wikisource
- Gaston Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient, en ligne sur Gallica : 11e édition revue 1912
- Poèmes scandinaves
- Xavier Marmier, Chants populaires de Nord (Islande, Danemark, Suède, Norvège, Feroe, Finlande), Paris, Charpentier, 1842
- La Saga des Nibelungen dans les Eddas, traduction précédée d’une étude sur la formation des épopées nationales, par E. de Laveleye, Paris, Librairie internationale, A. Lacroix, Verbrœckhoven et Cie, 1866, texte sur Gallica
- J.- J. Ampère, Littérature et Voyages, Allemagne et Scandinavie, Paris, Poulin, 1833
- A.-F. Ozanam, Les Germains avant le Christianisme, Paris, Lecoffre, 1847. œuvres complètes, tome 3, édition 3, 1861, sur Gallica.
- Xavier Marmier, Lettres sur l’Islande, Paris, Bonnaire, 1837
- Paul-Henri Mallet, Histoire de Dannemarc, 3 tomes, 1768Â ; tome 3 sur Gallica
- Poèmes finnois
- Léouzon Le Duc, La Finlande, son histoire primitive, sa mythologie, sa poésie épique, avec la traduction complète de sa grande épopée le Kalewala, son génie national, sa condition politique et sociale depuis la conquête russe, 2 vol., Paris, Labitte, 1845, sur Internet Archives
- Xavier Marmier, De la poésie finlandaise, Revue des deux Mondes, , texte en ligne sur wikisource
- Poèmes celtiques
- Vicomte Théodore Hersart de La Villemarqué, Poèmes des bardes bretons du VIe siècle traduits pour la première fois avec le texte en regard revu sur les plus anciens manuscrits, Paris, Renouard, 1850
- Robert Burns, Poésies complètes, traduites de l’écossais par M. Léon de Wailly, Paris, Delahays, 1843
- Poèmes espagnols
- M. de Marlès, Histoire de la domination des Arabes en Espagne et en Portugal, rédigée sur l’Histoire traduite de l’arabe en espagnol par M. Joseph Condé, 3 vol., Paris, Alexis Eymery, 1825. Texte en ligne sur Gallica : tome 1er, tome 2, tome 3
- Louis Viardot, Essai sur les Arabes d’Espagne, 2 vol., Paris, 1833
- Damas-Hinard, Romancero général, ou Recueil des Chants populaires de l’Espagne, traduction complète, Paris, Charpentier, 1844
- Poèmes sur le nouveau monde
- J.-A. Moerenhout, Voyages aux îles du Grand Océan, 2 vol., Paris, Arthus Bertrand, 1837
- Armand de Quatrefages, Les Polynésiens et leurs migrations, Revue des deux Mondes, 1er et , texte en ligne sur wikisource
- Goussin, Du dialecte de Tahiti, de celui des îles Marquises, et, en général, de la langue polynésienne, Paris, Didot, 1863
- Abbé Em. Domenech, Voyage pittoresque dans les Grands Déserts du Nouveau Monde, Paris, Morizot, s.d. (1860 ?)
Reconnaissance de Leconte de Lisle
Reconnaissance par ses pairs
Sans chercher à exercer des fonctions d’administrateur ou de coordonnateur de mouvement littéraire, Leconte de Lisle exerça une autorité naturelle sur les poètes de son époque, qui furent nombreux à le reconnaître comme le « chef de file » du regroupement éditorial amorcé autour de lui au début des années 1860 et identifié à partir de 1866 sous le terme de « parnassiens », après la parution du premier Parnasse contemporain. Yann Mortelette (YM), dans son Histoire du Parnasse, chapitre La constitution du Parnasse. Stratégie de groupe et normalisation esthétique), relève les témoignages suivants de cette période :
- 1862, le recueil Poésies barbares vient de sortir. [YM, p. 30] : « Pour les jeunes poètes, eux aussi méconnus et « encore dans la période de la lutte », Leconte de Lisle devient un modèle. » [YM, p. 38] : « La publication révèle Leconte de Lisle comme un maître autour duquel se réunir. Le poète n'est pas inconnu de la jeune génération. » [YM, p. 39] : « La publication suscite l'intérêt de la nouvelle génération pour Leconte de Lisle. Le succès du recueil est restreint, mais certains comptes rendus le signalent à l'attention des jeunes poètes… Leconte de Lisle commence à collaborer aux revues des jeunes poètes… Leconte de Lisle prend conscience de l'intérêt que les jeunes poètes lui vouent et décide d'en tirer parti. »
- 1863. [YM, p. 39] : « À partir de 1863, il les accueille dans son salon, parmi ses amis. À leurs yeux, il représente le maître qu'ils attendaient. » [YM, p. 41] : « Le salon de Leconte de Lisle s'ouvre à la nouvelle génération en plusieurs étapes […] d'abord Heredia, … Sully Prudhomme, … des Essarts,… Catulle Mendès, … » [YM, p. 42] : « …Coppée, Villiers,… Glatigny, Mérat, Valade,… Jules Andrieu, Verlaine, Ricard, Lafenestre, André Lemoyne  »
- 1864. [YM, p. 45] : « Les conseils de Leconte de Lisle encouragent les débutants à persévérer dans la voie de l'art pur : son influence marque presque tous les recueils de cette époque. »
- 1865. [YM, p. 54] : « Toutefois, Leconte de Lisle est conscient de la nécessité de mettre en valeur le mouvement qui s'est créé autour de lui. L'idée de lectures publiques de poèmes se fait jour, sur le modèle des lectures de poèmes qui ont lieu dans le cadre privé du salon de Leconte de Lisle. » « Les principaux arguments que Mendès utilise pour convaincre Baudelaire sont la supervision du projet par Leconte de Lisle »
- 1866. [YM, p. 43] : « Ce que nous devons tous à Leconte de Lisle pour la conscience d'expression, la fierté des vers et [...] la noblesse de la pensée est incalculable, écrit Sully Prudhomme à Coppée le . La doctrine et la pratique de Leconte de Lisle assurent la cohésion théorique des jeunes poètes. Elles influencent fortement […] des poètes comme Verlaine ou Villiers. Leconte de Lisle utilise son rôle directeur pour consolider sa propre réputation. À propos de Mendès, Calmettes écrit : « Dans le contrat d'appui qui dès le début de leurs relations l'unit à Leconte de Lisle, ce qui devait être un honneur pour l'un pouvait devenir un avantage pour l'autre. » Il ajoute que les fidèles de Leconte de Lisle « contribuèrent de toute la vigueur de leur jeunesse à l'élever sur le pavois des maîtres ». »
Jules Huret (Enquête sur l’évolution littéraire, 1891, [pages 310-311]) rapporte les propos de José-Maria de Heredia à propos des poètes symbolistes : « Et puis, voyons, est-ce une nécessité aussi, ce manque de vénération des jeunes gens à l’égard de leurs anciens, et cette absence totale de fraternité entre eux ? Cette lutte acharnée pour la gloire, et cette irrévérence pour les vieux maîtres, — que vous avez notées dans vos interviews, — ce sont les traits les plus caractéristiques de la jeunesse d’aujourd’hui.
Nous autres, au temps du Parnasse, je vous assure que nous n’étions pas ainsi. Nous nous aimions tous beaucoup ; tous les bonheurs qui sont arrivés à plusieurs d’entre nous : l’Académie, les distinctions, le succès, nous réjouissaient tous à la fois. Et je me rappelle avec quel plaisir nous nous rencontrions, boulevard des Invalides, chez notre grand ami fraternel Leconte de Lisle, où nous allions, le samedi, « comme les Musulmans vont à la Mecque ! » Le mot est de Coppée, et comme il est juste ! Leconte de Lisle ! Mais il nous a appris à tous à faire des vers ! et les conseils qu’il nous donnait ce n’était pas du tout pour que nous fassions des vers comme les siens, il se mettait dans la peau de chacun : « moi, à votre place, je mettrais ceci, je changerais cela. » Et gaiement, fraternellement ! Oui, nous devons tous le respecter, le vénérer, l’aimer comme il nous a aimés, d’une grande affection dévouée… […] Oui, pour nous tous, Coppée, Sully-Prudhomme, Mendès, Mallarmé, Silvestre, Cazalis, France, et tant d’autres, et pour moi le moindre, mais non le moins reconnaissant, ce grand poète a été un éducateur admirable, un maître excellent. Par son illustre exemple plus encore que par ses conseils, il nous a enseigné le respect de la noble langue française, l’amour désintéressé de la poésie. Nous lui devons la conscience de notre art. Aussi, tout ce que nous avons pu faire de bon doit-il être compté à l’actif de sa gloire… »
Leconte de Lisle et l'Académie française
Leconte de Lisle se porta deux fois candidat à l'Académie française. La première fois, en 1877, il n'obtint que deux voix, dont celle de Victor Hugo. Il se représenta à la succession de Victor Hugo en 1885, fut élu le et reçu sous la coupole en le par Alexandre Dumas fils. La boîte déroulante ci-dessous donne le détail des scrutins qui l'ont concerné.
Le registre des élections de l’Académie française mentionne le nom de Leconte de Lisle à l'occasion de cinq votes en sa faveur, dont deux seulement (1877 et 1886) correspondent à une candidature « officielle », justifiée par une lettre de candidature de sa part. Voici le détail des scrutins :
- 1877. Leconte de Lisle s'est porté candidat au fauteuil de Joseph Autran par lettre du . La séance du donne les résultats suivants : votants 37, majorité 19 ; 3 tours de scrutin ; 1er tour : Victorien Sardou 18 ; d'Audiffret Pasquier 17, Leconte de Lisle 2 (voix de Victor Hugo et d’Auguste Barbier) ; 2e tour : 18, 17, 2 ; 3e tour : 19, 17, 1 (voix de Victor Hugo) ; Victorien Sardou élu. À la suite de cette séance, Victor Hugo et Leconte de Lisle échangent des lettres :
- Leconte de Lisle écrit à Victor Hugo, par lettre du publiée dans Le Rappel le  : « Cher et illustre maître, En m'honorant trois fois de votre suffrage dans la dernière élection académique, vous m'avez largement récompensé de toute une vie de travail, uniquement consacrée à l'art suprême dont vous êtes la glorieuse lumière. Mon ambition la plus haute est satisfaite. Vous m'avez nommé, je suis élu. Croyez, cher Maître, à toute ma gratitude, comme à toute mon admiration. » texte du journal sur Gallica.
- Victor Hugo écrit à Leconte de Lisle, par lettre du publiée dans Le Rappel le  : « Mon Éminent et cher Confrère, Je vous ai donné trois fois ma voix, je vous l’eusse donnée dix fois. Continuez vos beaux travaux et publiez vos nobles œuvres qui font partie de la gloire de notre temps. En présence d'hommes tels que vous, une Académie et particulièrement l’Académie française, devrait songer à ceci : qu’elle leur est inutile, et qu’ils lui sont nécessaires. Je vous serre la main. » texte du journal sur Gallica.
- 1878. Succession au fauteuil de Louis de Loménie. La séance du donne les résultats suivants : votants 26, majorité 14 ; 1 tour de scrutin ; Hippolyte Taine 20 (élu), Édouard Fournier 4, Leconte de Lisle (non candidat) 1 (voix de Victor Hugo, bulletin compté nul), bulletin blanc 1.
- 1882. Succession au fauteuil d’Auguste Barbier. La séance du donne les résultats suivants : votants 33, majorité 17 ; 1 tour : Mgr Adolphe Perraud 23 (élu), Édouard Pailleron 1, Leconte de Lisle (non candidat) 1 (voix de Victor Hugo ?), bulletins blancs 8.
- Le , Leconte de Lisle écrit à Heredia : « … Quant à l'Académie, j'y renonce absolument, sauf dans le cas où Hugo mourrait avant moi. Ce serait un beau discours à faire et un hommage qu'il serait de mon devoir de lui rendre en retour de la bienveillance qu'il me témoigne, et, surtout, parce qu'il est le plus prodigieux poète lyrique que je sache. La mort de Mme Drouet lui a fait plus de mal que l'on pense ; il a vieilli et maigri et sa tête est troublée. Avant hier, à table, il n'a cessé d'appeler Anna qui était assise à côté de lui : Mme Hippolyte Castille ! Or, Mme Lockroy prétend qu'il n'a jamais connu H. Castille qui n'a jamais été marié. C'est le commencement de la fin. »
- 1884. Succession au fauteuil de J.B. Dumas. La séance du donne les résultats suivants : votants 27, majorité 14 ; 1 tour de scrutin ; Joseph Bertrand 26 (élu), Leconte de Lisle (non candidat) 1 (voix de Victor Hugo ?).
- 1886. Leconte de Lisle s'est porté candidat au fauteuil de Victor Hugo par lettre du . La séance du donne les résultats suivants : votants 32, majorité 17 ; 1 tour ; Leconte de Lisle 21 (élu), Ferdinand Fabre 6, Ch. Read 2, de Bornier 1, Mouton 1, bulletin blanc 1.
Certaines sources indiquent des candidatures de Leconte de Lisle que l'examen du registre des élections et des lettres de candidature ne permet pas de confirmer. C'est le cas de René Peter (1867[n 22]), Jean Dornis (1873[n 23]), Marius-Ary Leblond (1873[n 24]) et Jean Mistler (1882[n 25] et 1884[n 26]). Ces confusions proviennent, au moins partiellement, du fait que Leconte de Lisle a pu projeter de se présenter et exprimer son intention à des amis, sans aller jusqu'à se porter officiellement candidat. Par exemple, en 1882, c'est en apprenant que Leconte de Lisle était candidat que François Coppée aurait renoncé à se présenter[47].
Musique inspirée par des poèmes de Leconte de Lisle
Trois compositions ont été évoquées plus haut au titre du théâtre de Leconte de Lisle :
- Ernest Chausson, Hélène, drame lyrique, en deux actes (op. 7, 1883-4).
- Jules Massenet, Les Érinnyes[48],[n 27], musique de scène. Partition en ligne pour chant et piano
- Franz Servais, L'Apollonide (Iõn)[49], drame musical. Partition en ligne pour chant et piano
Une œuvre orchestrale a été inspirée par un poème de Leconte de Lisle :
- César Franck, Les Éolides, inspiré par le poème Les Éolides.
Par ailleurs, de nombreux musiciens ont écrit des mélodies sur des poèmes de Leconte de Lisle, parmi lesquels :
Compositeur | Mélodie | Poème de Leconte de Lisle |
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Ethel Smyth | Ode anacréontique (Quatre mélodies sur des textes français) | Odes anacréontiques |
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Tableau inspiré par des poèmes de Leconte de Lisle
Paul Gauguin a intitulé un tableau Poèmes barbares. Il l’a peint en 1896 lors de son second séjour en Polynésie, sous l’influence de la lecture du recueil de 1862 de Leconte de Lisle, qui contient le poème La Genèse polynésienne. Le tableau est exposé aux Harvard Art Museums à Cambridge (Massachusetts). Il représente une Polynésienne dont la posture combine des gestes chrétiens et bouddhistes, ainsi qu’un animal identifié à Ta'aroa, le dieu tahitien créateur de l’univers.
Éditions illustrées de Leconte de Lisle
Dans la liste suivante, les noms des illustrateurs figurent en gras.
- Poésies complètes
- Maurice de Becque, Paris, édition Lemerre en quatre tomes, 1927-1928, (voir plus haut). Tirage total 540 exemplaires (325 ex. num. sur vergé Lafuma, 125 Hollande Van Gelder, 10 Chine, 25 Japon, 15 Madagascar, 40 H.C.).
- Poèmes antiques
- Maurice Ray, Paris, Société des Amis des Livres, 1908 ; 30 eaux-fortes originales en noir dans le texte de Maurice Ray, gravées par Louis Muller, dont un frontispice ; grand in-8 en ff., imprimé par Draeger par les soins de R. Claude-Lafontaine, emboîtage d'éditeur. Tirage 110 ex. sur vélin.
- Poèmes barbares
- Léon Carré, Paris, imprimé pour Jean Borderel, 1911 ; vingt poèmes, 25 eaux-fortes originales, dont un frontispice et 24 vignettes in-texte, serpentes. In-4. Tirage 10 ex. sur vergé, H.C.
- Raphaël Freida, Paris, Éditions A. Romagnol, 1914 ; 99 eaux-fortes originales dont 18 en pleine page gravées par Edmond-Jules Pennequin et imprimées en taille-douce par A. Porcabeuf. Tirage limité à 301 exemplaires numérotés. In-4 (19 x 28,5 cm), 426 pages.
- Philippe Labèque, gravures originales sur cuivre, sans lieu, Aux dépens de soixante-dix-sept bibliophiles, sans date. In-Folio, couv. rempliée, sous chemise et cartonnage, 77 exemplaires sur Grand Vélin de Rives.
- Maurice de Becque, Six Poèmes barbares illustrés de douze eaux-fortes dont six hors-texte, gravées en couleur au repérage, Paris, chez Maurice de Becque, 1925. lire en ligne sur Gallica. Tirage limité à 220 exemplaires (200 ex. numérotés 1 à 200 et 20 ex. hors commerce numérotés en chiffres romains) : no 1 (1 ex. sur japon ancien comprenant une triple suite de gravures), no 2 à 10 (9 ex. sur japon impérial comprenant une double suite de gravures), no 11 à 60 (50 ex. sur japon comprenant une suite en noir avec remarques), no 61 à 100 (40 ex. sur Madagascar comprenant une suite en noir avec remarques), no 101 à 200 (100 ex. sur pur fil lafuma).
- Paul Jouve, Lausanne, Gonin, 1929 ; 30 compositions, en noir et en couleurs, gravées sur bois par Perrichon : 1 vignette de titre, 2 sur double page, 10 à pleine page, 17 in-texte. Tirage limité à 119 exemplaires
- Odette Denis, Le Livre De Plantin, Paris 1948, in 4° en feuilles, 26 eaux fortes originales d'Odette Denis. Tirage limité à 205 exemplaires.
- V. M. Vincent, Les Elfes, un vol. grand in-8°, br., 12 ff, Bordeaux, imprimerie René Samie, 1935.
- Poèmes tragiques.
- Hugues de Jouvancourt, Pantouns malais avec cinq eaux-fortes et six ornements, in-folio, Genève, Pierre Cailler, 1946.
- Les Idylles de Théocrite
- René Ménard et Jacques Beltrand, 25 gravures sur bois originales dont un frontispice de Ménard, 19 en têtes en couleurs, une vignette, un cul de lampe et 3 en têtes et bordures de Beltrand. Paris, Société du Livre d'art, 1911. In 4°, broché, sous chemise et étui. Tirage à 135 exemplaires.
- Raphael Drouart, Paris, Gaston Boutitie, 1920. 92 bois originaux N/B (dans le texte, en front-de-chapitre, en culs-de-lampe et en hors-texte), in 4°, 204 pages, en feuillets, sous chemise, 23,5x28,5 cm. Tirage total 320 exemplaires (225 ex. num. sur vergé teinté d'Arches, 25 Whatman, 50 autres vergé d'Arches, 20 H.C.).
- Les Érinnyes
- François Kupka, Paris, Librairie de la Collection des Dix, A. Romagnol éditeur, 1908 ; grand in-8°, 35 compositions de François Kupka, dont 25 eaux-fortes originales (3 hors-texte et 22 à mi-page formant en-têtes de chapitres) et 10 gravées sur bois par E. Gaspé (8 culs-de-lampe et 2 titres) ; texte dans un encadrement. Tirage total à 301 exemplaires.
- Auguste Leroux, Paris, Société des Amis du Livre Moderne, 1912 ; petit in folio 270 x 210 mm, 7 ff., 78 pages, 3 ff. ; illustré de 3 eaux-fortes hors texte et de 40 bandeaux gravés sur bois dans le texte en couleurs. Tirage à 150 exemplaires sur papier du Japon sous la direction de Charles Meunier, 125 réservés aux Membres de la Société.
- A. Bouchet, Paris, Édouard-Joseph, 1920. Coll. Petites curiosités littéraires. Bois dessinés et gravés par A. Bouchet. Tirage total à 1000 exemplaires.
- Odes Anacréontiques
- André Derain, Lyon, Cercle Lyonnais du Livre, 1953, illustré de 50 lithographies originales en noir, dans et hors texte par André Derain, 1 vol. grand in-8° en feuilles sous couverture rempliée, chemise cartonnée, dos parchemin, et boîte cartonnée, 81 p. + tables + liste des sociétaires. Imprimé par Fequet et Baudier. Tirage 200 exemplaires numérotés, sur vélin B.F.K. de Rives.
- Homère, Iliade
- Jo Moller (ch. 1 à 4), Remo Giatti (ch. 5 à 8), Eric Massholder (ch. 9 à 13), Paso (ch. 13 à 16), Toos van Holstein (ch. 17 à 20), Alain Lestié (ch. 20 à 24 et 26) : La Diane Française, 2012.
- Homère, Odyssée
- Georges Rochegrosse, Paris, A. Ferroud - F. Ferroud, successeur, 1931, 304 p. Illustration : 25 hors-texte gravés à l'eau-forte par Eugène Decisy et 72 vignettes, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe gravés sur bois en couleurs par P. Baudier, Ch. Clément, Gaspérini et P. Gusman. Tirage total 501 exemplaires numérotés (1 ex. sur papier de Hollande, 100 ex. sur grand japon impérial, 400 ex. sur vélin d'Arches).
- Homère, Nausikaa, sixième rhapsodie de l’Odyssée
- Gaston de Latenay, Paris, Piazza, 1899, in-4°, br., couv. rempliée ill. en couleurs, 54 p., 53 compositions coloriées au pochoir par E. Greningaire et gravées par Ruckert. Tirage 400 ex.
- Pièces réunionnaises.
- Hugues de Jouvancourt, Québec, Éditions la Frégate, 1994 ; in-4°, 66 p. + les illustrations, en feuillets, sous couverture imprimée rempliée, emboîtage. Ouvrage édité pour le centenaire de la mort du poète. Tirage 100 exemplaires.
Traductions en langues étrangères d'œuvres de Leconte de Lisle
« Pour les traductions en langue allemande, voir Fromm, Bibliographie deutscher Übersetzungen aus dem Französisch zwischen 1700 und 1948. Qaïn a été traduit en tchèque dès 1880 (Prague, Otto). Deux traductions des Érinnyes ont été publiées, en espagnol par la revue de Buenos Ayres Nosotros, et en russe par Lozinskij (1922). Un recueil de morceaux choisis, traduits en russe par Igor Postupalskij et commentés par N. Balachov, a été publié à Moscou en 1960. En Italie, des morceaux choisis de Vigny et de Leconte de Lisle ont été publiés à Milan en 1945, traduits par Filippo Ampola (Éditeur : Garzanti). » (Edgard Pich, Leconte de Lisle et sa création poétique, 1975, p. 535).
DĂ©dicaces Ă Leconte de Lisle
- Auguste Lacaussade, poème Le Cap Bernard du recueil Poèmes et paysages, 1852[n 29] ;
- Léon Dierx, Poèmes et Poésies, 1861 : « À mon cher et vénéré Maître Leconte de Lisle » ;
- Albert Glatigny, Les Flèches d'or, 1864 : « À M. Leconte de Lisle » ;
- François Coppée, Le Reliquaire, 1866 : « À mon cher Maître / Leconte de Lisle / Je dédie mes premiers vers. » ;
- Armand Silvestre, Le Doute, 1870, texte sur wikisource ;
- Catulle Mendès, Hespérus, 1872 : « À Leconte de Lisle » ;
- Anatole France, Les Poèmes dorés, 1873 : « À / Leconte de Lisle / auteur des poèmes antiques / et des poèmes barbares / en témoignage / d'une vive et constante / admiration / ce livre est dédié » ;
- Judith Gautier, La Sœur du Soleil, 1887 ; texte sur wikisource ;
- José-Maria de Heredia, Les Trophées, 1893 : « À Leconte de Lisle » ;
- Edmond Haraucourt, Les Âges : L'Espoir du Monde, 1894 : À mon maître / très vénéré et très aimé / LECONTE DE LISLE / hommage filial / E. H.
- Jean Dornis, La Voie douloureuse, Calmann LĂ©vy, 1894.
- Pierre Louÿs, Pour la stèle de Leconte de Lisle, poème (date ?)
Attribution du nom de Leconte de Lisle
Portent le nom de Leconte de Lisle :
- un lycée prestigieux de Saint-Denis de La Réunion, le lycée Leconte-de-Lisle ; mais aussi à La Réunion un collège à Saint-Louis, trois écoles primaires à Saint-André, Saint-Paul et Saint-Pierre ;
- la médiathèque de Saint-Paul de La Réunion ; le centre culturel Léspas culturel Leconte de Lisle, toujours à Saint-Paul ;
- un paquebot, le Leconte-de-Lisle (1922-1956). Se reporter à la section #Liens externes pour consulter le site qui lui est consacré ;
- un ITEP dans la Haute-Saône, l'ITEP Leconte de Lisle ;
- des voies (rues, avenues, squares, impasses, boulevards, promenades, villa, etc.)Â :
- en métropole : Bergerac, Dinan, Louveciennes, Mennecy, Ozoir-la-Ferrière, Paris XVIe, Rennes, Saint-Gaudens, Saint-Lubin-des-Joncherets ;
- à La Réunion : Bras-Panon, Cilaos, Le Port, Saint-Benoît, Saint-Denis (une place), Saint-Gilles-les-Bains, Saint-Paul, Saint-Pierre, Sainte-Clotilde.
Notes et références
Notes
- Anciennement Île Bourbon aujourd’hui département et région d’outre-mer, La Réunion est une île française de l’Océan Indien qui a changé plusieurs fois de nom :
- 1507 : Sainte Apolline ; 1520 : Mascareigne ; 1638 : Mascarin ; 1649 : île Bourbon ; 1793 : île de la Réunion ; 1806 : Bonaparte ; 1815 : île Bourbon ; 1848 : île de la Réunion
- Titre qui rappelle l'autre pamphlet, Les quarante médaillons de l'Académie, que Barbey d'Aurevilly a fait paraître trois ans plus tôt, dans la même revue, Le Nain Jaune.
- Barbey d’Aurevilly y consacre plusieurs articles dans la revue Le Nain Jaune en octobre et novembre 1866. Texte sur wikisource
- • Le , il est nommé employé à la Bibliothèque du Palais du Luxembourg, dépendant à cette époque du Ministère de l’Instruction publique, au traitement de 2 500 francs.• Le , il devient sous-bibliothécaire, au traitement de 2 700 francs.• Le , après le rétablissement du Sénat, il est nommé sous-bibliothécaire du Sénat et son traitement passe à 3 600 francs, puis 3 800 francs au , 4 000 francs au et 4 200 francs au .
- « Cote LH/1536/74 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Leconte de Lisle exige d’entendre les pages déjà composées. Peu sûr de lui ou impressionné par l’aura du poète, Chausson lance un véritable appel au secours vers Vincent d'Indy à la mi-avril : « Il y aura répétition chez moi le samedi 18 à 1 h 1/2 et le mercredi 22 à 2 h. L'audition, absolument à huis clos, est fixée au 25, à 2 h 1/2. Puis-je compter sur toi ? Rstp. Bien à toi. » Quel fut le résultat de ces séances ? On peut supposer que l'auteur des Poèmes antiques — d'où est tiré le drame — s'en montra satisfait puisque Chausson poursuivit son œuvre avec une ardeur renouvelée pendant ses vacances d'été tourangelles. » [Source : Jean Gallois, Ernest Chausson, Fayard, 1994, p. 189]
- Voir le texte de la protestation des artistes contre la tour Eiffel et la réponse de Gustave Eiffel
- Jules Huret, rédacteur au quotidien L'Écho de Paris, publie — du 3 mars au 5 juillet — 64 entrevues d'écrivains « sur l'évolution littéraire ». L'entrevue d'Anatole France (publiée début mars) et celle de Leconte de Lisle (publiée le 28 avril) donnent lieu à des lettres adressées à Jules Huret dans lesquelles les deux écrivains expriment leurs reproches mutuels, et où Leconte de Lisle, « offusqué » par les propos d'Anatole France, va jusqu'à écrire à Huret : « Deux de mes amis attendront ses témoins chez moi, 64, boulevard Saint-Michel, dimanche 3 mai, à deux heures de l'après-midi ». Un des deux amis est José-Maria de Heredia. Anatole France répond qu'il ne s'y rendra pas, et l'affaire en reste là .
- Finalement, c'est José de Charmoy qui réalisera la statue de Baudelaire. Son inauguration aura lieu dix ans après, le , au cimetière du Montparnasse. [Source : Sous la direction d'André Guyaux, …, La querelle de la statue de Baudelaire (août-décembre 1892), PUPS, 2007].
- Pour accéder à une photo du pavillon de Voisins (vue de l'espace), se reporter au paragraphe Liens externes en fin d'article.
- Voisins était un hameau (aujourd’hui quartier) de Louveciennes. Il est situé dans le département des Yvelines depuis la partition de la Seine-et-Oise opérée en 1968. Le hameau de Voisins fait maintenant partie intégrante de la commune de Louveciennes.
- Cette jeune admiratrice de Leconte de Lisle, femme de Guillaume Beer (et plus tard d’Alfred Droin), a pour nom de plume Jean Dornis.
- Montant : 1669,50 francs.
- Distribution : Mounet-Sully (Agamemnôn), Henri Meyer (Talthybios), Louise Silvain (Klytaimnestra), Mlle Robinne (Kallirhoè), Mme Lara (Élektra), Mlle Delvair (Ismèna), Paul Mounet (Orestès).
- Le Journal de l’île du 28/09/77 écrit : « Le dernier retour du poète dans son île natale. Le DC 8 du Cotam qui se posait hier en début d’après-midi n’était pas semblable aux autres. À son bord se trouvait un illustre passager, Charles Leconte de Lisle, qui retrouvait son île natale 132 ans après avoir vu s’estomper les côtes dans les brumes de l’horizon. Parti sur les flots, il revenait par les airs (…). La presque totalité des personnalités de l’île se retrouvait dans la cour de l’établissement [CES Bourbon, à Saint-Denis] où le jeune Charles Leconte de Lisle dut s’ébattre. »
- Les amis cités sur la couverture du livre de F. Calmettes sont, par ordre alphabétique : • Jules Andrieu • Théodore de Banville • Léon Barracand • Charles Baudelaire • Thalès Bernard • Paul Bourget • Henri Cazalis • Léon Cladel • Louise Colet • François Coppée • Léon Dierx • Gustave Flaubert • Paul de Flotte • Anatole France • Judith Gautier • Albert Glatigny • José-Maria de Heredia • Henry Houssaye • Victor Hugo • Stéphane Mallarmé • Jean Marras • Louis Ménard • Albert Mérat • Catulle Mendès • Armand Silvestre • Léon Valade • Paul Verlaine • Auguste de Villiers de L'Isle-Adam.
- C'est la maison natale du poète. Détruite par un cyclone en février 1932, elle était située à l'emplacement de l'actuel square Leconte de Lisle, où une stèle a été érigée en 1977. [Source : Christophe Carrère, Leconte de Lisle ou la passion du beau, Fayard, 2009, p. 623.]
- Ces deux adresses sont incertaines : mentionnées dans le Guide Littéraire de la France, Bibliothèque des Guides bleus, Hachette, 1964. [Cité par Christophe Carrère, Leconte de Lisle ou la passion du beau, Fayard, 2009, p. 98], elles ne sont pas confirmées par les archives de Nantes (octobre 2007).
- Gérard de Nerval a habité également à cette adresse. Source : Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, éditions de Minuit , 8e édition, vol. 1/2 (A-K), p. 169
- Chez Jobbé-Duval.
- Appartement mansardé au 5e étage. Le bâtiment a été détruit pendant le siège de Paris
- Un « échec » de candidature en 1867, pour la succession au fauteuil de Barante est évoqué par René Peter, Vie secrète de l'Académie française, cinquième période, Librairie des Champs-Élysées, 1940, p. 92, qui indique un seul troisième concurrent, nommé Vacherot. En fait, selon le registre, lors de cette séance tenue le 2 mai, les concurrents furent : le père Gratry (élu), Théophile Gautier, Lavergne, Champagny.
- Un « échec » de candidature en 1873, pour la succession au fauteuil du père Gratry, est évoqué par Jean Dornis, Essai sur Leconte de Lisle, Paris, Société d'éditions littéraires et artistiques, 1909, p. 330. En fait, selon le registre, lors de cette séance tenue le 16 janvier, les concurrents furent : Saint-René Taillandier (élu) et Louis de Viel-Castel.
- Marius-Ary Leblond évoque même une candidature en 1873 « contre » le père Gratry, alors que ce dernier est mort en 1872.
- Un « échec » de candidature en 1882, lors de la séance du 8 juin, est évoqué par Jean Mistler, Sous la Coupole, p. 190.
- Un « échec » de candidature en 1884, lors de la séance du 4 décembre, est évoqué par Jean Mistler, Sous la Coupole, p. 192.
- Alfred Bruneau écrit dans son livre Massenet, 1934 : « Les Érinnyes ont une autre importance, une autre valeur. Elles occupent une place magnifique dans le somptueux bagage de Massenet. C'est Duquesnel, le directeur de l'Odéon, où elles furent représentées, qui décida de proposer à Leconte de Lisle une collaboration inattendue dont il s'inquiéta d'abord, ne se doutant pas qu'elle assurerait le succès de la pièce. […] Plus tard, pour les concerts, Massenet réinstrumenta normalement sa partition et, pour des reprises fréquentes, il l'enrichit d'un ballet, de chœurs et d'intermèdes nombreux. Le pathétique solo de violoncelle accompagnant l'invocation d’Électre demeure célèbre. On ne s'explique pas les raisons qui empêchent nos associations symphoniques d'afficher et d'honorer cet ouvrage admirable, digne de leur fidèle sollicitude. »
- Pour une basse, six soprani, quatre ténors et piano à quatre mains ; dédié « à mon ami Marcel Proust. », 1895.
- À partir de l’édition de 1861 de Poèmes et paysages, les deux poètes réunionnais s’étant éloignés, Lacaussade modifie la dédicace en « A*** / Jetons des fleurs sur nos amitiés mortes. » !
Références
- Voir La DĂ©mocratie pacifique, mercredi 8 avril 1846, page 1
- Louis-Xavier de Ricard, Petits mémoires d'un Parnassien, ch. VIII.
- Le Parnassiculet contemporain, recueil de vers nouveaux précédé de l’Hôtel du Dragon-Bleu, et orné d’une étrange eau-forte. Paris, J. Lemer, 1867. Les auteurs du pastiche sont : Alphonse Daudet, Paul Arène, Charles Monselet, Charles Bataille, Jean Duboys, Alfred Delvau et M. Renard. Rééditions : 1872 et 1876 : augmentée de neuf pièces inédites non moins surprenantes que les premières, attribuées aux même auteurs et découvertes après leur mort.
- Le Petit Chose, histoire d’un enfant, roman autobiographique, 1868.
- Yann Mortelette, Histoire du Parnasse, Fayard, 2005, p. 362.
- Collection « Les Hommes d’aujourd’hui », no 241).
- Yann Mortelette, Histoire du Parnasse, Fayard, 2005, p. 364.
- La Plume, , p. 385, 2e colonne ; texte sur Gallica
- Comœdia illustré, revue artistique bimensuelle, , p. 590-592.
- N.P, « 2018 : Année Leconte de Lisle pour le Département de La Réunion », Zinfos 974, l'info de l'ile de La Réunion,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Une année pour célébrer le bicentenaire de Leconte de Lisle », sur Clicanoo.re, (consulté le )
- « Exposition Bicentenaire : Leconte de Lisle, Une Légende Réunionnaise », sur www.departement974.fr (consulté le )
- L'Apollonide fut écrite sur l'initiative du compositeur Franz Servais et en collaboration avec lui. Elle a été incorporée dans le recueil posthume Derniers Poèmes, 1895. Le livret de l'opéra diffère de la pièce, ainsi que le montre la partition chant et piano, L'Apollonide (Iôn), drame musical en trois actes et cinq tableaux d'après Leconte de Lisle, musique de Franz Servais, Paris, Choudens, 1899. Dans son livre L'Apollonide de Leconte de Lisle et Franz Servais, Mardaga, 2004, Malou Haine donne les deux versions du texte, ainsi que le texte de deux manuscrits de Leconte de Lisle. Une représentation de la version théâtrale est donnée à l'Odéon en 1896, et le drame musical (opéra) est créé à Karlsruhe en 1899.
- Seul un court fragment du premier acte figure dans les Derniers poèmes, 1895. Jean Dornis, p. 310, écrit : Jusqu'à la fin de sa vie, Leconte de Lisle parla d'une pièce de théâtre : Frédégonde, dont on n'a trouvé, dans ses papiers, que le fragment publié dans Derniers poèmes. On lit, à ce propos, dans une lettre inédite de Flaubert adressée au Poète : « Coppée m'a dit que ta Frédégonde avançait : l'idée de l'exaltation à laquelle je serai en proie le jour de la première m'effraie d'avance. Quand sera-ce ? » D'autre part, Mme Sarah Bernhardt se souvient d'avoir écouté la lecture d'un scénario de cette Frédégonde, que le poète ne laissa pas entre ses mains, et dont elle n'entendit plus parler.
- Évocation de l'œuvre Histoire des guerres sociales :
- Jean Dornis, dans Essai sur Leconte de Lisle, p. 129, cite une lettre à Ménard, 1849 : « Manou et moi, nous sommes en train de faire L'Histoire des Guerres Sociales, jusqu'aux Anabaptistes inclusivement… ».
- Edgard Pich la mentionne tome IV des Ĺ’uvres, p. XV.
- Source : Daniel Zimmermann, édition Phébus du Grand Dictionnaire.
- Premières poésies et lettres intimes, préface de B. Guinaudeau, Fasquelle, 1902. Contient 62 lettres de Leconte de Lisle à Julien Rouffet, s'échelonnant de janvier 1838 à octobre 1840.
- Dans Irving Putter, La dernière illusion de Leconte de Lisle. Lettres inédites à Émilie Leforestier, Librairie Droz - Genève, 1968. Contient 59 lettres de Leconte de Lisle, s'échelonnant du au  ; texte sur Gallica.
- La lettre du figure dans : Antoine Albalat, Gustave Flaubert et ses amis, Plon, 1927.
- Dans Louis Barthou, Leconte de Lisle et Jean Marras. Documents inédits, article publié dans la Revue des deux Mondes, , Texte sur wikisource.
- Dans Malou Haine, L'Apollonide de Leconte de Lisle et Franz Servais, 20 ans de collaboration, Mardaga, 2004. Les 65 lettres échangées démarrent le .
- Lettres à José-Maria de Heredia, édition établie et annotée par Charles Desprats, Honoré Champion éditeur. Les 119 lettres s'échelonnent du au .
- Discours prononcés dans la séance publique tenue par l'Académie française pour la réception de M. Henry Houssaye, le , Institut de France, 1895. C'est Ferdinand Brunetière qui prononça le discours de réponse
- Paul Verlaine, Œuvres en prose complètes, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, p. 434.
- Rééd. 1930, 1933 sous le titre Leconte de Lisle d'après des documents nouveaux, MdF. Rééd. Leconte de Lisle, essai sur le génie créole, préface d'Edgard Pich, commentaires de J.-F. Reverzy, Grand Océan, 1995.
- Plus tard (voir notamment ses Œuvres complètes, Plon, 1899), Paul Bourget a complété ce chapitre écrit en « 1884 » par un appendice L, intitulé Science et poésie : — À propos des Trophées écrit en « 1893 »
- P.V. Delaporte, S.J., Études et causeries littéraires, Desclée, de Brouwer et Cie, s.d. (1899 ?), première série, ch. Leconte de Lisle, l'homme, le penseur, le poète. Dans le chapitre Le Poète, l'auteur relève quelques vers erronés et mentionne l'existence d'un relevé plus complet d'alexandrins « boiteux » par M. E. Biré dans la Revue du Monde catholique, octobre 1894.
- Jean Dornis, Essai sur Leconte de Lisle, Paris, Société d'éditions littéraires et artistiques, 1909. Texte sur wikisource.
- Pierre Flottes, Le Poète Leconte de Lisle, documents inédits, Librairie académique Perrin et Cie, 1929.
- Joseph Vianey :
- Les Sources de Leconte de Lisle, Montpellier, Coulet, 1907. Texte sur wikisource
- Les Poèmes barbares de Leconte de Lisle, Malfère, 1933. Texte sur Gallica
- Irving Putter, University of California press, Berkeley and Los Angeles, Publications in modern philology :
- Leconte de Lisle and his contemporaries, vol. 35, n° 2, p. 65-108, 1951
- The Pessimism of Leconte de Lisle, Sources and Evolution, vol. 42, N° 1, p. 1-144, 1954,
- The Pessimism of Leconte de Lisle, the Work and the Time, vol. 42, N° 2, p. 145-408, 1961.
- Jules-Marie Priou, Leconte de Lisle, Pierre Seghers éditeur, coll. Écrivains d'hier et d'aujourd'hui, n° 27, 1966.
- Edgard Pich, Leconte de Lisle et sa création poétique - Poèmes antiques et Poèmes barbares, 1852-1874, Université Lyon II, 1975.
- Robert Sabatier, Histoire de la poésie française. La poésie du dix-neuvième siècle. 2-Naissance de la poésie moderne, Albin Michel, 1977, p. 16-26.
- Tiercelin indique : Charles-Guillaume-Jacques, né en 1787.
- Christophe Carrère, Leconte de Lisle ou la passion du beau, Fayard, 2009, p. 20.
- voir https://gw.geneanet.org/pdl91090?lang=fr&iz=710&p=anne+suzanne+marguerite+elysee&n=de+lanux.
- voir https://gw.geneanet.org/pdl91090?lang=fr&iz=710&p=elysee+marie+louise&n=leconte+de+lisle.
- voir https://gw.geneanet.org/pdl91090?n=leconte+de+lisle&oc=&p=anais+louise.
- voir https://gw.geneanet.org/pdl91090?lang=fr&iz=710&p=emma+caroline+elysee&n=leconte+de+lisle.
- voir https://gw.geneanet.org/pdl91090?lang=fr&iz=710&p=paul+francois+alfred+charles+marie&n=leconte+de+lisle.
- Source Tiercelin.
- Carrère, p. 115.
- Edgard Pich, Œuvres complètes de Leconte de Lisle, tome I, 2011, p. 572.
- Voir wikitimbres.
- Joseph Vianey, Les Sources de Leconte de Lisle, Montpellier, Coulet, 1907Â ; texte sur wikisource
- Yann Mortelette, Histoire du Parnasse, Fayard, 2005, p. 363.
- Les Érinnyes, partition pour chant et piano, Au Ménestrel-Heugel & Cie, 1900.
- L'Apollonide (Iõn), drame musical en 3 actes et 5 tableaux d'après Leconte de Lisle, partition chant et piano, Paris, Choudens, 1899.
Bibliographie
- Christophe Carrère, Leconte de Lisle ou la passion du beau, Paris, Fayard, 2009.
- Edgard Pich, Leconte de Lisle et sa création poétique - Poèmes antiques et Poèmes barbares, 1852-1874, Université Lyon II, 1975.
- Jules-Marie Priou, Leconte de Lisle, Pierre Seghers éditeur, coll. « Écrivains d'hier et d'aujourd'hui », n°27, 1966.
Liens externes
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- (fr) Sur la page de recherche de la BNF, tapez « Leconte de Lisle » pour accéder à des photographies : Leconte de Lisle, sa femme, sa maison natale, etc.
- (fr) Généalogie de Leconte de Lisle sur le site geneanet samlap.
- (fr) Pavillon de Voisins oĂą Leconte de Lisle mourut, vu du ciel.
- (fr) Adolphe Racot, Portraits d’aujourd’hui, 1887 : voir texte, p. 113-124, sur Gallica.
- (fr) Le paquebot « Leconte-de-Lisle ».
- (fr) Le Jardin des dieux, émission radiophonique de François-Xavier Szymczak, France Musique, , comprenant des œuvres musicales sur des poèmes de Leconte de Lisle, notamment : Lydia de Gabriel Fauré, Les Éolides de César Franck ; Études latines de Reynaldo Hahn ; Phydilé de Henri Duparc ; etc.
- (fr) Vincent Dubois, la Compagnie des Indes Orientales, chapitre 12 : Un écrivain réunionnais célèbre : Leconte de Lisle
- (ru) Site russe signalant une édition des poèmes de Leconte de Lisle traduits en langue russe, en quatre volumes (2016), avec la traduction de plusieurs d’entre eux (Hypatie, etc.), (ISBN 978 5 91763 282 7)