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Saint-Lubin-des-Joncherets

Saint-Lubin-des-Joncherets est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Saint-Lubin-des-Joncherets
Saint-Lubin-des-Joncherets
L'Ă©glise Saint-Lubin Logo monument historique ClassĂ© MH (1913)[1]
Vue du parc du château Logo monument historique Inscrit MH (1930)[2].
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Centre-Val de Loire
DĂ©partement Eure-et-Loir
Arrondissement Dreux
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Dreux
Maire
Mandat
Pascal Artechea
2020-2026
Code postal 28350
Code commune 28348
DĂ©mographie
Population
municipale
4 041 hab. (2020 en diminution de 1 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 279 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 46′ 02″ nord, 1° 11′ 37″ est
Altitude Min. 97 m
Max. 171 m
Superficie 14,46 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Lubin-des-Joncherets-Nonancourt
(ville-centre)
Aire d'attraction Nonancourt - Saint-Lubin-des-Joncherets
(commune-centre)
Élections
DĂ©partementales Canton de Saint-Lubin-des-Joncherets
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Lubin-des-Joncherets
Liens
Site web http://www.ville-saint-lubin-des-joncherets.fr

    GĂ©ographie

    Situation

    Position de Saint-Lubin-des-Joncherets (en rose) dans l'arrondissement de Dreux (en vert) au sein du département d'Eure-et-Loir (grisé).
    Position de Saint-Lubin-des-Joncherets (en rose) dans l'arrondissement de Dreux (en vert) du département d'Eure-et-Loir (grisé).

    La commune de Saint-Lubin-des-Joncherets se trouve à 50 kilomètres-route au nord de la préfecture de Chartres, 41.8 km à vol d'oiseau[3] et à 15 km à l'ouest de la sous-préfecture de Dreux.

    Saint-Lubin-des-Joncherets est situé au nord-ouest du département d'Eure-et-Loir, aux confins de la Beauce et de la Normandie, dans une vallée riche et verdoyante où serpente l'Avre.

    Carte de la commune de Saint-Lubin-des-Joncherets et des communes limitrophes

    Communes, département et région limitrophes

    La commune est limitrophe du département de l'Eure, en région Normandie.

    Les six communes limitrophes sont Nonancourt au nord (commune du département de l'Eure), Saint-Rémy-sur-Avre à l'est, Escorpain au sud-est, Laons au sud, Prudemanche au sud-ouest et Dampierre-sur-Avre à l'ouest.

    Communes limitrophes de Saint-Lubin-des-Joncherets
    Nonancourt (Eure)
    Dampierre-sur-Avre Saint-Lubin-des-Joncherets Saint-RĂ©my-sur-Avre
    Prudemanche Laons Escorpain

    GĂ©ologie, relief et hydrographie

    L'Avre, vue de l'amont depuis l'accès du château de Saint-Lubin.
    L'Avre, vue de l'amont depuis l'accès du château de Saint-Lubin. Au loin, le clocher de l'église de Nonancourt.

    Saint-Lubin-des-Joncherets est une commune de 14,46 km2 dans une vaste cuvette au sol calcaire, marĂ©cageux Ă  l'origine du fait de la prĂ©sence de limon argileux. La cuvette proprement dite est situĂ©e entre 97 et 171 m d'altitude.

    Saint-Lubin-des-Joncherets est traversée par un seul cours d'eau, l'Avre, marquant au nord la limite avec Nonancourt. La rivière l'Avre est un affluent en rive gauche de l'Eure, et donc sous-affluent du fleuve la Seine.

    Climat

    Saint-Lubin-des-Joncherets connaît un climat océanique tempéré à influence continentale typique du bassin parisien.

    Les prĂ©cipitations se rĂ©partissent tout au long de l'annĂ©e, s'accentuant au printemps et en automne. En moyenne, il tombe 604,6 mm de pluie par an[4].

    Sous l'influence de l'océan, les amplitudes thermiques annuelles et journalières sont modérées mais souvent nuancées par l'influence continentale. Avec une moyenne de 6,6 °C, le mois de janvier est le plus froid ; août affiche la température moyenne la plus élevée avec 15 °C

    L'ensoleillement faible ne dépasse pas les 1684,4 heures par an et seuls 47,15 jours en moyenne connaissent un ciel totalement dégagé.

    Voies routières

    L'accès à la ville de Saint-Lubin-des-Joncherets est assuré par un ensemble de voies routières :

    • la D 11.1. Arrivant de Dampierre-sur-BlĂ©vy, elle traverse Laons donnant l'accès au sud de Saint-Lubin-des-Joncherets.
    • la D 313.8. Arrivant de Escorpain, elle traverse le sud de Saint-Lubin pour aller Ă  Dampierre-sur-Avre.
    • la D 313.6. Arrivant de la D313.8 de Escorpain, elle pĂ©nètre dans Saint-Lubin et se termine dans la D 313.5 au hameau de La Ferette.
    • la D313. Arrivant de Escorpain, elle pĂ©nètre dans Saint-Lubin, traverse le hameau de la Ferette, passe au-dessus de l'aqueduc de l'Avre, pĂ©nètre dans le centre-ville et se termine dans la D 11.1.
    • la D 313.5. Arrivant de la D 104 de Saint-RĂ©my-sur-Avre, la 313.5 pĂ©nètre dans Saint-Lubin, traverse le hameau de la Ferette oĂą elle se termine dans la D 313.
    • la .2. Arrivant de Saint-RĂ©my-sur-Avre, la 313.2 pĂ©nètre dans Saint-Lubin, traverse le hameau les Caves, puis le hameau la Fontaine, et se termine dans la D 313 rue de la Baronnie.
    • la D 313.13. Arrivant de Dampierre-sur-Avre, elle pĂ©nètre dans Saint-Lubin, traverse le bois de VillancĂ©, pĂ©nètre dans le centre-ville, prend le nom de rue de Dampierre et se termine dans la D 11.1 rue Charles-Renard.
    • la D 313.16. Arrivant de Dampierre-sur-Avre sous le numĂ©ro de D 313.8, elle pĂ©nètre dans Saint-Lubin en prenant le numĂ©ro D 313.16 et se termine dans la D 313.13.
    • la D 117N. Arrivant de Brezolles, elle traverse Dampierre-sur-Avre pĂ©nètre dans Saint-Lubin et se termine dans la D 11.1 rue Charles-Renard au hameau du Haut-Vrisseuil.

    Transports ferroviaires

    La commune n'est pas desservie en transport ferroviaire. La gare de Nonancourt de la ligne Paris-Granville est la plus proche de la mairie de Saint-Lubin (1.5 km).

    Transports en commun routiers

    Deux lignes d'autocars desservent la commune de Saint-Lubin-des-Joncherets en six arrĂŞts: 6 (Dreux - Vert-en-Drouais - Saint-Germain-sur-Avre - Saint-RĂ©my-sur-Avre - Nonancourt - Saint-Lubin[5], 6A (Dreux - Dampierre)[6].

    N° Arrêt Localisation Géolocalisation Correspondances
    1 La Poste 10 rue de la Baronnie 48° 45′ 59″ nord, 1° 11′ 54″ est 6, 6A
    2 Mairie de Saint-Lubin 181 rue du Clos-d'Amour 48° 46′ 02″ nord, 1° 11′ 41″ est 6, 6A
    3 Haut-Vrissieul 2 rue Charles-Renard 48° 45′ 54″ nord, 1° 11′ 21″ est 6, 6A
    4 Les Landes 32 rue des Landes 48° 45′ 42″ nord, 1° 11′ 36″ est 6, 6A
    5 Le Chapeau des Rose 2 rue des Ajoncs 48° 45′ 33″ nord, 1° 11′ 41″ est 6, 6A
    6 Les Grandes-Vignes 3 rue de la Grande Vigne 48° 45′ 48″ nord, 1° 12′ 04″ est 6

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Lubin-des-Joncherets est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [7] - [8] - [9]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Saint-Lubin-des-Joncherets-Nonancourt, une agglomĂ©ration inter-rĂ©gionale regroupant 5 communes[10] et 12 610 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[11] - [12].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nonancourt - Saint-Lubin-des-Joncherets, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[13] - [14].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,7 %), forêts (16,6 %), zones urbanisées (16,4 %), prairies (3,7 %), eaux continentales[Note 3] (1,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)[15].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Saint-Lubin-des-Joncherets est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Avre et l'Aqueduc de l'Avre. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1986, 1993, 1995, 1999, 2001, 2018 et 2021[18] - [16].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Lubin-des-Joncherets.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[19]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 78,8 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (52,8 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 518 bâtiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 1292 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 85 %, Ă  comparer aux 70 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21] - [Carte 2].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[16].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est liĂ© Ă  sa traversĂ©e par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la prĂ©sence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions d’urbanisme peuvent ĂŞtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Leobinus vers 1102[23], Sanctus Leobinus de Juncherez, puis Sanctus leobinus de Juncheriis vers 1626.

    Saint-Lubin est un hagiotoponyme faisant référence au moine ermite Lubin de Chartres, mort vers 557.

    Le traité de Saint-Clair-sur-Epte, en 911, mit fin à des invasions successives des Vikings. La Normandie était née et l'Avre devint une frontière naturelle, cette fois-ci, entre le duché de Normandie et le royaume de France ; ce fut une période de luttes incessantes entre Français et Normands. Nonancourt est "anglaise" et Saint-Lubin reste "française".
    En 1418, Nonancourt et Saint Lubin sont entièrement détruites et brûlées. Les habitants qui avaient échappé à la mort s'enfuirent dans des villages plus éloignés. Les terres de Saint Lubin tombent dans l'abandon et se couvrent de joncs. C'est à peu près à cette époque qu'au nom de Saint-Lubin fut ajouté celui de Joncherets.

    Joncherets-sur-Avre à la Révolution française.

    Histoire

    Préhistoire

    Dès la Préhistoire, au Paléolithique, la vallée semble avoir attiré les premiers hommes. Quelques traces l'attestent, comme des objets et outils en pierre taillée trouvés dans les sablières de La Leu et aux Caves.

    Plus récemment, il y a près de cinq mille ans, durant le Néolithique, les hommes de la pierre polie ont élevé des dolmens tels celui de la prairie du Ménillet près de Dampierre-sur-Avre. Cette table de pierre, la Pierre-au-bout, reposant sur trois supports, est légèrement déversée dans le sens de la longueur ; elle mesure environ 4,40 m sur 2,50 m et près d'1 m d'épaisseur.

    Moyen Ă‚ge

    Au VIe siècle, selon la légende, un moine ermite aurait vécu dans un pauvre réclusoir situé à Saint-Lubin. En 544, Lubin de Chartres, saint religieux de la commune, fut élu évêque de Chartres au suffrage presque unanime de tout le clergé, avec l'agrément du roi Childebert Ier. Jusqu'à sa mort en 557, Saint-Lubin se consacrera à son église et viendra se reposer dans la ville. Ses reliques se trouvent actuellement dans l'église Saint-Nicolas, à Blois. Saint-Lubin ayant fait de grands miracles, on construisit sur les lieux qu'il affectionnait, une chapelle (dont il ne reste aucun vestige, malheureusement) qui devint un lieu de pèlerinage très fréquenté. Des constructions s'y groupèrent en agglomération "Sanctus Leobinus juxta Nonnencuriam".

    La vieille chapelle (dite chapelle de l'Ermitage) ayant été détruite, on éleva sur ses ruines une église gothique dont il reste quelques éléments (fondations, statues de bois, fonts baptismaux).

    Après le règne de Charlemagne, les Vikings, venus de Scandinavie, apparaissent dans la région et une grande période de troubles s'ouvre alors. Le traité de Saint-Clair-sur-Epte, en 911, mit fin à ces invasions successives en accordant aux "Northmen" de Rollon une partie de la Neustrie. La Normandie était née et l'Avre devint frontière, cette fois-ci, entre le duché de Normandie et le Royaume de France. Durant cette période de luttes incessantes entre Français et Normands. Nonancourt est anglaise et Saint-Lubin reste française.

    En 1418, Nonancourt et Saint-Lubin sont entièrement détruites et brûlées. Les habitants qui avaient échappé à la mort s'enfuirent dans des villages plus éloignés. Les terres de Saint-Lubin tombent dans l'abandon et se couvrent de joncs. C'est à peu près à cette époque qu'au nom de Saint-Lubin fut ajouté celui de Joncherets "Sanctus Leobinus de Juncherez", puis "Sanctus leobinus de Juncheriis" en 1626. Saint-Lubin-des-Joncherets est alors composée d'un ensemble de hameaux et seigneuries plus ou moins épars : le bourg, la baronnerie (qui deviendra la Baronnie), les Caves, Cayenne, Clanchemeule, le Clos-d'amour, les Côtes, la Ferrette, la Fontaine-la-Butte, les Fourches, l'Alleu qu'on écrira à tort la Leup puis la Leu, Malengen, Malicorne, la Pacterie (Paqueterie actuelle), la Poterie et le Vrisseuil.

    Temps modernes

    En 1568, Nonancourt fait creuser un large fossé pour interdire le passage aux gens d'armes. Ce fossé fut creusé par les habitants de Saint-Lubin. Les Lubinois, pour se distinguer des envahisseurs, devaient porter des chemises à carreaux, d'où le nom donné à la "rivière à carreaux" et à la ruelle y accédant. Le calme revient dans la vallée, on défriche, on reconstruit maisons et églises. Cette période de tranquillité et de prospérité s'étend de la fin de la guerre de Cent Ans jusqu'aux guerres de Religion.

    L'année 1620 est marquée par la construction du château de Saint-Lubin en bordure de l'Avre et par un incendie qui ravagea les combles et la flèche du clocher de l'église. De 1658 à 1697, le fief de Saint-Lubin appartient à François Vedeau de Grammont, conseiller au parlement, qui était aussi seigneur de Laleu et du Vrisseuil. II fit construire le clocher, la tour actuelle et réparer les parties endommagées par le "grand" incendie. La dépense étant trop lourde, il ne put achever les travaux de restauration. Un gisant de marbre représentant le président de Grammont se trouve dans l'église dont la voûte resta inachevée. À la veille de la révolution, Charles-Laure Cochard de Châtenoye, seigneur de Saint-Lubin, revend le château.

    XIXe siècle

    Après la révolution française, le , Noël Jelin vend son moulin à papier à Henry Sykes, citoyen hollandais. Celui-ci transforme les lieux en une filature de coton, "L'ancienne". Ce nouvel industriel crée également une fonderie de fonte de fer et y adjoint des ateliers de construction de machines à filer.

    En 1801, "une maladie, portant les symptômes de l’épidémie, s’est manifestée, dans les premiers jours de ce mois, à Saint-Lubin-des-Joncherets. D’après un arrêté du sous-préfet, deux officiers de santé se sont transportés dans la commune le 8 de ce mois. Ils ont reconnu que la maladie ne datait que de vingt à vingt-deux jours ; qu’elle pouvait faire des progrès, si le temps pluvieux continuait ; que néanmoins elle ne paraissait pas s’étendre, mais qu’elle avait des caractères plus alarmants à Nonancourt. Ils ont attribué cette maladie aux brouillards qui séjournent habituellement, cette vallée devenant très serrée dans la partie qui est environnée de côtes et garnie de bois et d’arbres qui empêchent la libre circulation ; à la malpropreté et à l’extrême pauvreté des habitants. Pour en prévenir les effets, ils ont ordonné que les rues fussent souvent lavées et nettoyées ; que l’on répandit du vinaigre dans l’appartement du pauvre ; qu’on brûla dans les cheminées des bois et plantes odoriférantes, tels la genièvre…"[24].

    L’activité de la filature cesse en 1830. Mademoiselle Grace-Valentine Sykes, fille de l'industriel, épouse un Anglais, William Waddington, qui est naturalisé français en 1816 et continue l'œuvre de son beau-père décédé le . La société Waddington frères (MM. Thomas et Frédéric Waddington, fils de William) construit sa première usine à Saint-Lubin-des-Joncherets à la Paqueterie. D'autres entreprises vont s'installer dans la ville, notamment l'entreprise Vulliamy et celle des Tapis Renard, la famille Renard ayant fait construire le château du Haut-Venay vers 1880. Cette prospérité industrielle a fait de la vallée de l'Avre le premier centre industriel de la région, dépassant Dreux.

    XXe siècle

    • Durant la Première Guerre mondiale, le château du Haut-Venay sert d'hĂ´pital militaire. MalgrĂ© l'arrivĂ©e de nouvelles familles, belges notamment, la population lubinoise chute terriblement, passant de 1848 habitants en 1886 Ă  seulement 1133 en 1936.
    • Entre le et le , plus de 2 000 rĂ©fugiĂ©s espagnols fuyant l'effondrement de la rĂ©publique espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de LucĂ© et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis Ă  contribution[25], dont Saint-Lubin-des-Joncherets[26]. Les rĂ©fugiĂ©s, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont dĂ©sarmĂ©s et retenus dans le sud de la France), sont soumis Ă  une quarantaine stricte, vaccinĂ©s, le courrier est limitĂ©, le ravitaillement, s'il est peu variĂ© et cuisinĂ© Ă  la française, est cependant assurĂ©[27]. Une partie des rĂ©fugiĂ©s rentrent en Espagne, incitĂ©s par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en dĂ©cembre, 922 ont prĂ©fĂ©rĂ© rester et sont rassemblĂ©s Ă  Dreux et LucĂ©[28].
    • Le , les nazis fusillent Ă  Rouen le premier rĂ©sistant : c'est un ouvrier agricole de Saint-Lubin-des-Joncherets, Étienne Achavanne, exĂ©cutĂ© pour avoir fait sauter des poteaux tĂ©lĂ©phoniques le . Après ces terribles Ă©preuves, Saint-Lubin-des-Joncherets va se reconstruire et se dĂ©velopper.

    Politique et administration

    Élections municipales du 15 mars 2020

    • Maire sortant : Didier Vuadelle (ne se reprĂ©sente pas)
    • 27 sièges Ă  pourvoir au conseil municipal (population lĂ©gale 2017 : 3 995 habitants)
    • 3 sièges Ă  pourvoir au conseil communautaire (communautĂ© d'agglomĂ©ration du Pays de Dreux)

    Tous les sièges sont pourvus lors de ce premier tour par la liste unique de Pascal Artechea « Unis pour Saint-Lubin »[29].

    Liste des maires

    Liste des maires Ă  partir de 1945
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1950 Henri Doucet
    1950 1959 Louis Couturat
    1959 1992
    (décès)
    Claude Nespoulous SFIO puis PSU
    puis PS puis MRG
    Directeur de La Dépêche d’Évreux
    Conseiller général du canton de Brezolles (1962-1992)
    1992 1995 Jean-Pierre Burtin PS
    1995 ? Gérard Sourisseau DVD Retraité de l'enseignement
    Conseiller général du canton de Brezolles (2001-2015)
    Conseiller départemental du canton de Saint-Lubin-des-Joncherets depuis 2015
    2016 En cours Didier Vuadelle LREM Directeur d'Ă©cole primaire
    septembre 2016 mai 2020 Didier Vuadelle[30] Enseignant du 1er degré
    mai 2020 En cours Pascal Artechea[30] - [31] DVC Ancien cadre

    Population et société

    DĂ©mographie

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4101 4841 4591 5061 5321 5391 5211 5581 525
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7261 6721 8061 6181 8281 8271 8481 8791 818
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6431 5491 5771 4641 3821 2391 1331 2031 327
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    1 2871 8822 3043 5864 4034 3554 0724 0334 193
    2015 2020 - - - - - - -
    4 0424 041-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee Ă  partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Festival Music en Avre, annulĂ© en 2020[34].

    Économie

    La création de lotissements, l'installation d'entreprises et l'établissement d'une grande surface permettent à la commune un certain essor économique.

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Lubin

    L'église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1913[1].

    Château

    Ce château privé du XVIIe siècle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2].

    Le parc arbore des platanes d'orient plantés aux environs de 1720 et labellisés Arbres remarquables de France en 2020[35] - [36].

    • Le château de Saint-Lubin-des-Joncherets
    • AllĂ©e d'entrĂ©e au bord de l'Avre.
      Allée d'entrée au bord de l'Avre.
    • Portail et grille d'entrĂ©e.
      Portail et grille d'entrée.
    • Château, Ă©glise, cour et communs.
      Château, église, cour et communs.
    • Platanes du parc.
      Platanes du parc.

    Chapelle de l'Ermitage

    La chapelle de l'Ermitage se situe rue de l'Hermitage, au bord d'un bras de l'Avre[37].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.

    Cartes

    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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    Références

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