Louis LĂ©ouzon Le Duc
Louis-Antoine Léouzon Le Duc (né le à Dijon[1] et mort le à Paris) est un journaliste, écrivain, historien et diplomate français. Né dans une famille de serruriers, il a étudié l'histoire et la littérature et a traité en particulier dans ses œuvres des pays nordiques et de la Russie, pays où il a été chargé de mission[2].
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(Ă 73 ans) Paris |
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Léouzon Le Duc a travaillé à l'automne 1842 à Helsinki pour la famille du comte suédois Musin-Pouchkine en tant que précepteur. Il est retourné en Finlande en 1846 ainsi qu'en 1850-1851. Pour son deuxième voyage en 1846 il avait reçu du gouvernement français représenté par le premier ministre François Guizot la charge de trouver aux Invalides de Paris un sarcophage fait de porphyre pour la tombe de Napoléon. Léouzon Le Duc a été chargé de chercher des pierres en Finlande à Hogland et Olonets et a trouvé une pierre adaptée sur une plage du lac Onega.
Il a aussi traduit en premier le Kalevala (épopée nationale finlandaise) en langue française[3]. L'ancien Kalevala, traduction en prose parue en 1845 et le nouveau Kalevala en 1867, traduction directement issue de la nouvelle version de son auteur original Elias Lönnrot en 1849. Pour cette première traduction, il a été aidé par son élève depuis plus de 20 ans Wilhelm Brander, qui a traduit les mots finnois en latin, en russe et enfin en français : ordonné prêtre en 1845, le mémorial de l'église finlandaise stipule "a traduit directement en latin l'ensemble du Kalevala, base dont laquelle se servira l'auteur Louis Léouzon Le Duc pour sa traduction en français". Aussi, il mentionne dans ses remerciements son autre élève, Carl Gustaf Borgin (1823–1895) qui a ensuite travaillé comme secrétaire de la Société finlandaise de littérature et au Sénat en tant que traducteur. Léouzon Le Duc s'est aussi aidé de la traduction en suédois, faite en 1841, par M. A. Castrén. En ce qui concerne la seconde traduction, l'auteur s'y attelle à son arrivée en Finlande à l'automne 1850 après avoir constaté que sa première traduction avait ouvert les lecteurs français à un monde nouveau et totalement inconnu qu'est celui du folklore finlandais. Bien que le Kalevala soit l'œuvre pour laquelle il est le plus connu, ses écrits et traductions sont variés et nombreux. Léouzon fonda en 1857 L’Observateur, presse commerciale, politique, financière, industrielle et maritime qui parut du à la fin ; puis, à Beaune et à Paris, un bimensuel, sous l’égide du Comité d’agriculture de Beaune, La Côte-d’Or, guide de l’acheteur en vins de Bourgogne, pour développer le commerce des crus avec un moyen « qui pût concilier tous les intérêts et rendre faciles et avantageux les rapports entre le producteur, le consommateur et le négociant »[4].
Léouzon Le Duc a publié en 1880 Vingt-neuf ans sous l'Étoile polaire, paru en finnois sous la traduction de Marja Itkonen-Kaila sous le nom de Pariisista Pohjantähden alle : muistelmia Suomesta 1800-luvun alkupuoliskolta, publié par la Société de littérature finlandaise à Helsinki en 2001.
Ĺ’uvre
- La Finlande : son histoire primitive, sa mythologie, la poésie épique, avec la traduction du voyage de sa grande épopée « Le Kalewala, fils de génie », 1845[5].
- Histoire littéraire du Nord, 1850.
- La Russie et la Civilisation européenne, 1854[6].
- La Question russe : I. Le prince Menschikoff. II. L'Ă©glise lĂ -russe. III. La Russie, 1853[7].
- Études sur la Russie et le Nord de l’Europe : récits et souvenirs, 1853.
- Souvenirs et impressions de voyage dans les pays du Nord de l’Europe, Suède, Finlande, Danemark, Russie, 1853.
- La Russie contemporaine, 1854.
- Les ĂŽles d'Aland, 1854.
- La Baltique, 1855.
- L'Empereur Alexandre II. Souvenirs personnels, 1855.
- La Croatie et la Confédération italienne, 1859.
- Le Congrès et le Conflit dano-allemand, 1864.
- Voltaire et la police. Dossier des rapports d'hôtel à Saint-Pétersbourg, parmi les manuscrits français originaux enlevés à la Bastille en 1789, 1867.
- Le Sarcophage de Napoléon en son tombeau des Invalides, 1873.
- Les Odeurs de Berlin : pétition sur la démoralisation de l'Allemagne, 1874.
- Les Cours et les Chancelleries : impressions et souvenirs, 1876[8].
- L’Odyssée galante d'une princesse russe, 1879.
- Vingt-neuf ans sous l'Étoile polaire, 1880.
- Le Sottisier de Voltaire, 1880.
Traductions
- Le Kalevala : épopée nationale de la Finlande et des peuples finnois, 1867[9].
Notes et références
Références
- Le Bien Public, « Léouzon le Duc, grand voyageur et littérateur », Article en ligne,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
- « Louis-Antoine Léouzon Le Duc (1815-1889) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
- LOUIS-ANTOINE LA(C)OUZON LE DUC, KALEVALA : a(c)popa(c)e nationale de la finlande et des peuples finnois. l'a(c)popa(c)e tome 1., HACHETTE LIVRE BNF, (ISBN 2-01-370975-7 et 978-2-01-370975-0, OCLC 987839968, lire en ligne)
- « Naissance de Louis-Antoine Léouzon Le Duc, défenseur du bon vin – Académie des Sciences, Arts et Belles-lettres de Dijon », sur www.academie-sabl-dijon.org (consulté le )
- Oxford University, La Finlande, (lire en ligne)
- unknown library, La Russie et la civilisation européenne, V. Lecou, (lire en ligne)
- unknown library, La question russe: I. Le prince Menschikoff.--II. L'église gréco-russe.--III. La Russie devant l ..., L. Hachette et cie, (lire en ligne)
- Louis (1815-1889) Auteur du texte LĂ©ouzon Le Duc, Les Cours et les chancelleries, impressions et souvenirs, par L. LĂ©ouzon Le Duc, (lire en ligne)
- Le Kalevala : épopée nationale de la Finlande et des peuples finnois. I, L'épopée / traduit de l'idiome original, annoté et accompagné d'études historiques, mythologiques, philologiques et littéraires par L. Léouzon Le Duc, (lire en ligne)