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Eugénie Sellers Strong

Eugénie Sellers Strong (Londres, - Rome, ) est une archéologue britannique. Elle réalise l'essentiel de sa carriÚre professionnelle à la British School at Rome.

Eugenie Sellers Strong
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  83 ans)
Rome
SĂ©pulture
Nom dans la langue maternelle
Eugénie Sellers Strong
Nom de naissance
Eugénie Sellers
Nationalités
Formation
Activités
Conjoint
Sandford Arthur Strong (de Ă  )

Biographie

Née d'un pÚre anglais et d'une mÚre française, son enfance se passe en Espagne, en France et en Italie[1].

Elle fait ses Ă©tudes au Girton College (1890) puis devient la premiĂšre femme Ă  Ă©tudier Ă  la British School at Athens. ÉlĂšve de Adolf FurtwĂ€ngler Ă  Berlin, elle Ă©pouse en 1897 le bibliothĂ©caire de la Maison des lords, Sandford Arthur Strong Ă  qui elle succĂšde lors du dĂ©cĂšs de celui-ci en 1904 comme bibliothĂ©caire du duc de Devonshire Ă  Chatsworth[1].

En 1903, elle participe Ă  l'organisation de l'exposition du Burlington Fine Arts Club sur l'art grec et travaille Ă  l'Ă©tablissement du catalogue. Elle publie en 1928 le catalogue de la collection de Lord Melchette et elle enseigne Ă  l'Archaeological Institute of America (les Charles Eliot Norton Lectures).

SpĂ©cialiste de l'art romain, le manuel qu'elle publie sur le sujet (1908) et qu'elle traduit elle-mĂȘme en italien en 1923 est considĂ©rĂ© comme « le meilleur manuel en langue anglaise... »[2]. Une contraction de ce manuel en un volume a Ă©tĂ© publiĂ©e en français par Hachette dans son Histoire gĂ©nĂ©rale de l'art, vers 1932, sous le titre de Rome Antique.

Elle est nommĂ©e directrice adjointe de la British School of Archaeology Ă  Rome (1909), fonction qu'elle occupe jusqu'en 1925[1]. Elle y devient une personnalitĂ© importante de l’archĂ©ologie par le salon qu'elle y tient.

Elle est honorée du titre de fellow à vie de Girton College en 1910[3], puis elle est faite commandeure de l'Empire britannique en 1927 et reçoit la médaille Serena de la British Academy en 1938[1]. Elle est docteure honoris causa de l'université de St Andrews et de l'université de Manchester[1]. En Italie, elle est membre de l'Académie des Lyncéens, de l'Académie pontificale romaine d'archéologie, de l'Académie d'Arcadie, et reçoit la médaille d'or de la ville de Rome en 1938[1].

Elle choisit de rester en Italie lorsque la Seconde Guerre mondiale débute et meurt à Rome, le . Elle est inhumée au cimetiÚre de Campo Verano[1].

Travaux

  • The elder Pliny's chapters on the History of Art, 1896
  • Roman Sculpture from Augustus to Constantine, 1908
  • Greek and Roman Antiques, 1913-1914
  • Sculptura romana da Augusto a Constantino, 2 vols., 1923 et 1926
  • Apotheosis and After Life. Art of Ancient Rome from the earliest times to the time of Justinian, 1928

Notes et références

  1. J. M. C. Toynbee et Stephen L. Dyson (rĂ©v.), « Strong [nĂ©e Sellers], EugĂ©nie (1860–1943) », dans Oxford Dictionary of National Biography, (lire en ligne).
  2. Ève Gran-Aymerich, voir bibliographie, p. 1181
  3. « Girton Community — 1910 The first Fellow », sur Girton College (consultĂ© le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) G. M. Richter, American Journal of Archaeology, janvier-mars 1944, p. 79.
  • (en) G. Scott Thomson, Mrs. Arthur Strong: A Memoir, 1949.
  • C. Picard, Revue archĂ©ologique, 1950, p. 93.
  • (en) S. L. Dyson, EugĂ©nie Sellers Strong: Portrait of an Archaeologist, 2004.
  • Ève Gran-Aymerich, Les Chercheurs de passĂ©, Éditions du CNRS, 2007, p. 1179. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Liens externes

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