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Crossover (fiction)

Un crossover (appelé aussi incursion[1]), dans le domaine de la fiction, est une production qui réunit des personnages dont les aventures se déroulent habituellement dans des séries distinctes.

Incursion

Les détectives français ArsÚne Lupin (créé par Maurice Leblanc) et brittanique Sherlock Holmes (inventé par Conan Doyle) se confrontent dans ArsÚne Lupin contre Herlock SholmÚs (Maurice Leblanc, 1908).

Le mot « crossover » est un anglicisme, la commission gĂ©nĂ©rale de terminologie et de nĂ©ologie propose le terme « incursion » avec la dĂ©finition suivante : « apparition d'un personnage dans une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e ou une bande dessinĂ©e diffĂ©rente de celle Ă  laquelle il appartient »[1]. Cette dĂ©finition est en fait un peu restreinte, car on appelle aussi crossover un regroupement d'aventures de diffĂ©rents personnages tournant autour d'un mĂȘme Ă©vĂ©nement global, mĂȘme si les personnages n'interfĂšrent pas directement entre eux (House of M est un crossover selon la terminologie de Marvel Comics). On trouve des crossovers dans la littĂ©rature, le cinĂ©ma, l'animation et le jeu vidĂ©o.

Principe

On appelle crossover toute histoire mĂȘlant des personnages issus de deux sĂ©ries de fiction distinctes, ou impliquant les hĂ©ros de plusieurs sĂ©ries de fiction dans une mĂȘme histoire globale.

L'intervention peut prendre plusieurs formes :

  • L'invitation : un personnage intervient dans une autre sĂ©rie de fiction que la sienne, devenant un personnage, majeur ou non, de ce rĂ©cit. Dans ce cas, une seule des sĂ©ries est impliquĂ©e. C'est par exemple le cas dans l'album Miss Persil de la sĂ©rie Les Petits Hommes : CĂ©dric et quelques autres personnages de sa sĂ©rie interviennent sur quelques pages, qui font tout de mĂȘme partie intĂ©grante de l'album. La sĂ©rie CĂ©dric ne fait pas allusion Ă  cet Ă©pisode, les histoires de CĂ©dric Ă©tant indĂ©pendantes entre elles.
    • Quand le personnage est trop dĂ©tournĂ© ou joue un rĂŽle trop faible, il ne s'agit plus d'un crossover mais d'un clin d'Ɠil.
  • Les Ă©pisodes partagĂ©s : dans ce cas, le crossover implique que chacune des deux sĂ©ries y consacre un Ă©pisode (ou plus). Les Ă©pisodes des diffĂ©rentes sĂ©ries peuvent ou bien se suivre (Avocats et AssociĂ©s et PJ), ou bien se dĂ©rouler en mĂȘme temps, quitte Ă  reprendre quelques dessins (pour une BD), racontant des Ă©vĂ©nements complĂ©mentaires (Les Petits Hommes et Le Scrameustache)
  • Le crossover Ă©vĂ©nementiel : initiĂ© par la sĂ©rie Crisis on Infinite Earths, ce crossover consiste Ă  crĂ©er une histoire majeure pour tout un univers de fiction, dont les Ă©vĂ©nements sont rĂ©partis dans toutes les sĂ©ries impliquĂ©es. Dans certains cas, certaines sĂ©ries jouent un rĂŽle si secondaire qu'elles ne sont pas nĂ©cessaires Ă  la comprĂ©hension de l'histoire globale. Par exemple dans le crossover Onslaught, les sĂ©ries principales (phases) montraient le combat contre Onslaught, alors que les secondaires (impact) montraient les aventures d'autres personnages faisant face aux Ă©vĂ©nements, sans combattre directement Onslaught.
    • Une rĂšgle implicite veut que les crossovers Ă©vĂ©nementiels des comics aient des consĂ©quences majeures sur l'histoire des personnages.
  • Le crossover inter-Ă©diteur : plus rare, il fait figure d'Ă©pisode indĂ©pendant et influe trĂšs rarement sur le dĂ©roulement des sĂ©ries concernĂ©es. On citera Ă  cet effet la tradition des crossovers DC/Marvel, reposant pour la majeure partie sur un canevas fixe : par exemple, un ennemi d'un hĂ©ros Marvel arrive dans la ville d'un hĂ©ros DC et s'associe Ă  un ennemi de ce dernier. AprĂšs une altercation avec son homologue, le hĂ©ros Marvel combattra le super-vilain DC et inversement.

Concepts proches

Le Cycle est un ensemble de sĂ©ries, appartenant Ă  une mĂȘme continuitĂ©, partageant certains personnages. Par exemple, l'ensemble des bandes dessinĂ©es de Marvel Comics ou de DC Comics constituent chacun un cycle. L'imbrication des sĂ©ries entre elles est telle qu'on n'utilise le terme de crossover que pour les rencontres Ă©vĂ©nementielles.

Dans la bande dessinée française, on peut noter les cycles respectivement initiés par les séries Les 7 Vies de l'épervier, Le Chant des Stryges et Lanfeust de Troy.

La sĂ©rie dĂ©rivĂ©e est une sĂ©rie crĂ©Ă©e en utilisant comme personnage principal un personnage qui n'Ă©tait pas en tĂȘte d'affiche d'une autre sĂ©rie. Comme il est alors Ă©vident que le personnage appartient aux deux sĂ©ries, on trouve facilement des crossovers.

Contraintes

L'incursion ne peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e que si les univers dans lesquels Ă©voluent les diffĂ©rents personnages sont suffisamment compatibles (ou considĂ©rĂ© comme tels) :

  • Si plusieurs hĂ©ros doivent s'entraider, une difficultĂ© est de leur faire jouer un rĂŽle Ă©quivalent, pour ne pas dĂ©cevoir les fans d'une des deux sĂ©ries. Pourtant malgrĂ© la supĂ©rioritĂ© apparente de Superman, Batman et Wonder Woman sur Hulk, Spider-Man et X-Men, ces hĂ©ros ont cohabitĂ© dans de nombreuses incursions, aussi bien dans les bandes dessinĂ©es qu'en dessin animĂ©.
  • Elles doivent ĂȘtre situĂ©es en un mĂȘme lieu et temps, ou fournir une explication au dĂ©placement des personnages. Les auteurs s'accordent toutefois des licences artistiques en la matiĂšre : ainsi les diffĂ©rentes sĂ©ries de Power Rangers se sont croisĂ©es (Power Rangers : L'Autre Galaxie avec Power Rangers : Sauvetage Ă©clair et Power Rangers : Sauvetage Ă©clair avec Power Rangers : La Force du temps) alors que la sĂ©rie L'autre galaxie se dĂ©roule dans un futur indĂ©terminĂ©, et La Force du temps se dĂ©roule dans le prĂ©sent du tĂ©lĂ©spectateur.
  • Certains auteurs imaginent des scĂ©narios possibles, comme c'est le cas pour Star Wars Vector, une histoire en 4 parties se dĂ©roulant sur toute la durĂ©e de la saga lĂ  oĂč Celeste Morne, une jedi vivant au temps des Guerres mandaloriennes plusieurs annĂ©es avant la guerre des clones, est le personnage vecteur de la sĂ©rie en rencontrant Ă  travers le temps des hĂ©ros comme Luke Skywalker ou encore Cade Skywalker.
  • Elles doivent se dĂ©rouler dans des univers compatibles : en la matiĂšre, les rencontres entre personnages de Marvel Comics et de DC Comics sont lĂ  aussi des licences artistiques, ne serait-ce que parce qu'Atlantide a un roi diffĂ©rent dans les deux univers.
    • Cas particulier d'incompatibilitĂ©, il y aurait une incohĂ©rence Ă  faire se rencontrer diffĂ©rents personnages si un prĂ©cĂ©dent Ă©pisode avait statuĂ© qu'un personnage est fictif dans l'univers de l'autre. LĂ  encore, cette contrainte peut ĂȘtre levĂ©e pour des sĂ©ries se basant sur l'absurde. Bart Simpson apparaĂźt dans l'Ă©pisode Cartoon Wars II de la sĂ©rie South Park alors qu'on voyait dans Les Simpson l'ont dĂ©jĂ  fait que Les Simpson est une sĂ©rie qui existe dans l'univers de South Park.
    • Pour cette raison, il arrive qu'un crossover soit ensuite considĂ©rĂ© comme « hors continuitĂ© » : les Ă©vĂ©nements ne font pas partie de l'histoire officielle des personnages, ou mieux, le crossover s'est dĂ©roulĂ© dans un univers parallĂšle (DC et Marvel: Superman, Batman, Wonder Woman, Hulk, Spider-Man et X-Men), dans leurs versions apparaissant dans le plus grand nombre de bandes dessinĂ©es, rĂ©sident dans deux univers diffĂ©rents ; le crossover a lieu dans un troisiĂšme univers[2]. Les crossovers entre personnages appartenant au mĂȘme Ă©diteur sont frĂ©quents, les crossovers entre personnages d'Ă©diteurs diffĂ©rents ont parfois lieu, notamment dans les comics, mais ils sont rares Ă  cause des problĂšmes de droits d'auteur et de continuitĂ©.

Les crossovers entre personnages appartenant au mĂȘme Ă©diteur sont frĂ©quents, les crossovers entre personnages d'Ă©diteurs diffĂ©rents ont parfois lieu, notamment dans les comics, mais ils sont rares Ă  cause des problĂšmes de droits d'auteur et de continuitĂ©.

Bande dessinée

Bande dessinée franco-belge

  • Dans AstĂ©rix le gaulois de RenĂ© Goscinny et Uderzo, on ne trouve pas de crossover Ă  proprement parler, mais quelques clins d'Ɠil.
    • En 1964, dans Le Combat des chefs, Le "Marsupilamix", alias le Marsupilami d'AndrĂ© Franquin, apparaĂźt comme animal fabuleux prĂ©sentĂ© Ă  la fĂȘte foraine.
    • En 1965, dans AstĂ©rix chez les Bretons, Uderzo dessine Achille Talon de Greg en lĂ©gionnaire romain aprĂšs la bataille, allongĂ© au sol, le nez rougi, prononçant son habituel « hop ! » (page 14).
    • En 1979, dans AstĂ©rix chez les Belges, Goscinny et Uderzo rendent hommage Ă  HergĂ© en reprĂ©sentant les Dupondt, cĂ©lĂšbres dĂ©tectives des Aventures de Tintin, annonçant l'arrivĂ©e de Jules CĂ©sar, selon leur habitude : « Jules CĂ©sar est arrivĂ© en Belgique — Je dirais mĂȘme plus : Cules JĂ©sar est arrivĂ© en Gelbique. » dans des bulles typiquement ligne claire (page 31).
    • En 1981, dans L'OdyssĂ©e d'AstĂ©rix, il est possible de reconnaĂźtre le Monstre de Frankenstein, d'aprĂšs le roman de Mary Shelley, parmi les membres de l'Ă©quipage pirates.
    • En 1987, dans AstĂ©rix chez RahĂ zade, le Gourou KiwoĂ lĂ h dĂ©clare Ă  l'imitation de son cousin Iznogoud, qu'il veut devenir Rajah Ă  la place du Rajah. Allusion Ă  Iznogoud le Grand Vizir de Jean Tabary et Goscinny. Le clin d'Ɠil est hors continuitĂ©, car les aventures d'Iznogoud se dĂ©roulent plusieurs siĂšcles aprĂšs celles d'AstĂ©rix. Il s'agit plutĂŽt d'une violation du quatriĂšme mur, le terme "cousin" se rĂ©fĂ©rant au fait que les deux sĂ©ries sont des crĂ©ations de Goscinny.
  • Dans l'album Ricky chez les ricains de Frank Margerin, lors d'une soirĂ©e costumĂ©e, on trouve des personnages portant les costumes des Quatre Fantastiques. Mais celui dĂ©guisĂ© en Mr Fantastique est effectivement capable d'allonger son bras.
  • Dans l'album La Piste des maudits de Blueberry, les hĂ©ros des Tuniques bleues apparaissent briĂšvement. Égaux Ă  eux-mĂȘmes, ils se montrent tout Ă  fait incapables de contrarier les plans de Blueberry[3].
  • Dans Spirou et Fantasio
    • Gaston Lagaffe apparaĂźt dans quelques albums de Spirou et Fantasio, qui eux-mĂȘmes apparaissent dans ses premiers albums (surtout Fantasio). On peut en fait parler d'univers partagĂ©.
    • Dans l'album Tora Torapa, le dessinateur rĂ©ussit un clin d'Ɠil Ă  deux sĂ©ries en une seule case : Ă  l'aĂ©roport, on voit Natacha tenant la main de BenoĂźt Brisefer.
  • Dans la sĂ©rie Benoit Brisefer, de Peyo et WalthĂ©ry, AimĂ© De Mesmaeker, personnage rĂ©current de la sĂ©rie Gaston de Franquin qui Ă©choue systĂ©matiquement Ă  signer des contrats avec les Ă©ditions Dupuis, fait une apparition dans l'album Tonton Placide. On l'y voit furieux aprĂšs qu'il a Ă©tĂ© contraint, comme la plupart des voyageurs du train Ă  bord duquel il se trouvait, de jeter sa valise contenant les contrats signĂ©s par la fenĂȘtre, sous l'emprise d'une drogue absorbĂ©e Ă  son insu.

Chez Seron

  • Les Petits Hommes
    • Exemple de clin d'Ɠil Ă  fortes consĂ©quences alors mĂȘme qu'il n'est qu'une allusion : dans l'album Les Ronces du SamouraĂŻ, le docteur Hondegger boit un Ă©lixir qui lui a Ă©tĂ© fourni par un collĂšgue dont il ne se rappelle plus exactement le nom. Mais le lecteur qui connaĂźt Ă©galement Spirou comprend qu'il s'agit du X4 du comte de Champignac.
    • En 1985, Pierre Seron et Gos (Roland Goossens) travaillent tous deux pour le Journal de Spirou oĂč ils publient respectivement Les Petits Hommes et Le Scrameustache. Ils travaillent ensemble au scĂ©nario d'une histoire qui sera dessinĂ©e par chacun en prĂ©sentant deux points de vue diffĂ©rents. Dans le numĂ©ro 2468, paraissent les premiĂšres planches des Kromoks en folie. Ce n'est que la semaine suivante que parait la mĂȘme histoire avec les planches du Pickpocket. Ainsi de semaine en semaine les lecteurs de Spirou dĂ©couvrent avec une semaine de dĂ©calage la mĂȘme aventure sous deux angles de narration diffĂ©rents. Les Galaxiens sont aux prises avec les Kromoks pour la possession d'un transmutateur et les Petits Hommes aident le Scrameustache et les Galaxiens Ă  libĂ©rer KhĂ©na et Ă  rĂ©cupĂ©rer le transmutateur. L'histoire des Kromoks en folie se termine avec le no 2471 et celle du Pickpocket avec le no 2472[4].
Le Pickpocket parait en album sous le no 18 de la sĂ©rie des Petits Hommes en 1985 aux Éditions Dupuis. Les Petits hommes, Ă  leur habitude, font des allusions qui montrent qu'ils sont conscients de se trouver dans une bande dessinĂ©e, mais qu'aucune de ces allusions n'a lieu dans les cases du Scrameustache.
Les Kromoks en folie parait en album sous le no 14 de la sĂ©rie du Scrameustache Ă©galement en 1985 aux Éditions Dupuis.
    • En 1988, Pierre Seron publie dans le Journal de Spirou, du no 2618 au no 2628, une histoire regroupant les personnages de ses deux sĂ©ries, les Petits Hommes et les Centaures, dans une histoire appelĂ©e « UwĂ©lĂ©matibukalinĂ© »[5]. Cette histoire est parue en album sous le titre Le Volcan d'or, dans la sĂ©rie des Petits Hommes.
    • En 1989, Seron a recroisĂ© Ă  nouveau ces deux sĂ©ries dans l'histoire Kelvinhathor III parue directement en album, cette fois-ci dans la sĂ©rie des Centaures.
    • En 1991 dans l'album Les ÉvadĂ©s, les Petits Hommes rencontrent les Schtroumpfs[6]. Cette rencontre est un peu Ă©tonnante chronologiquement : les Petits Hommes vivent au XXe siĂšcle, les Schtroumpfs connus vivent au Moyen Âge. Il est Ă©tonnant de retrouver le Grand Schtroumpf et le Schtroumpf Farceur n'ayant pas du tout changĂ© Ă  l'Ă©poque des Petits Hommes, sachant que le Grand Schtroumpf a environ 500 ans dans la sĂ©rie Les Schtroumpfs.
    • En 2001, Pierre Seron publie dans le Journal de Spirou, du no 3292 au no 3303, une histoire des Petits Hommes appelĂ©e « Miss Persil ». Pendant quelques pages on trouve les personnages de CĂ©dric, sĂ©rie de Raoul Cauvin (scĂ©nariste) et Laudec (Antonio de Luca, dessinateur), publiĂ© aussi dans le Journal de Spirou.
Aurore, qui vient de sortir d’un long coma avec un Ăąge mental de cinq ans, doit aller, accompagnĂ©e de Renaud et ses parents, dans une Ă©cole du monde des grands hommes. Aurore se retrouve dans l'Ă©cole de CĂ©dric, et Cauvin prĂȘte Ă  Seron les personnages de CĂ©dric, ses camarades, et son institutrice. Dans les scĂšnes oĂč les personnages de CĂ©dric sont entre eux ou presque, le style de dessin devient celui de Laudec dans CĂ©dric.
Miss Persil parait en album sous le no 38 de la sĂ©rie Les Petits Hommes en 2001 aux Éditions Dupuis.

Autres

Dans un numĂ©ro du journal Tintin des annĂ©es 1960, les personnages de la sĂ©rie Michel Vaillant (de Jean Graton) et ceux de la sĂ©rie Jari (de Raymond Reding) se croisent lors d'un Ă©vĂ©nement sportif. Le tour de force est ici que le croisement se produit dans le mĂȘme numĂ©ro de l'hebdomadaire et dans les deux sĂ©ries en mĂȘme temps. Les deux bandes dessinĂ©es Ă©tant de type rĂ©aliste, ce croisement se fait sans rupture de style dans aucune des deux sĂ©ries.

Comics

Les crossovers dans les comics sont courants. Ils peuvent ĂȘtre un rĂ©cit commun avec au moins deux personnages publiĂ©s sĂ©parĂ©ment par le mĂȘme Ă©diteur. L'histoire peut se dĂ©rouler en alternance sur plusieurs numĂ©ros des comics de ces personnages ; le dĂ©but de l'histoire commençant dans une sĂ©rie et s'achevant dans une autre. Il est aussi courant que des crossovers impliquant de nombreuses sĂ©ries soient proposĂ©s. Ainsi Marvel Comics propose rĂ©guliĂšrement des histoires qui se dĂ©veloppent dans une dizaine de comics et ce sur plusieurs mois d'affilĂ©e. Une variante de cela est l'histoire qui a son titre attitrĂ© mais qui trouve ses prolongements dans d'autres sĂ©ries (ex. Flashpoint).

Le crossover peut aussi ĂȘtre un rĂ©cit commun avec au moins deux personnages appartenant Ă  des Ă©diteurs diffĂ©rents. Le premier crossover date de 1975 quand DC Comics et Marvel publient conjointement une adaptation du Magicien d'Oz[7]. L'annĂ©e d'aprĂšs elles publient une aventure mettant en prĂ©sence Superman, Batman, Wonder Woman, Hulk, Spider-Man et X-Men. Ce type de rencontres se renouvellera souvent par la suite[8].

Exemples de crossovers

Manga et Anime

Jeux vidéo

Séries télévisées

Le crossover, dans les séries télévisées, consiste à inviter dans une série un ou plusieurs personnages d'une autre.

Tokusatsu

Cinéma

Univers partagés

Théories d'univers partagés

Les univers et les personnages des sĂ©ries de films Massacre Ă  la tronçonneuse, Halloween, Vendredi 13, Evil Dead, Freddy, Hellraiser et Chucky coexistent de maniĂšre permanente au sein du mĂȘme monde et existent dans le mĂȘme univers fictif depuis le film Freddy contre Jason et sa suite : la mini-sĂ©rie de bande-dessinĂ©e Freddy vs. Jason vs. Ash ainsi que les rĂ©fĂ©rences multiples Ă  Freddy Krueger, Jason Voorhees, Michael Myers, Leatherface et Pinhead dans La FiancĂ©e de Chucky. D'autres connexions incluent les sagas Leprechaun (sĂ©rie de films), qui rĂ©fĂ©rence le personnage de Chucky dans Leprechaun 3, Pumpkinhead, dont le deuxiĂšme volet voit l'apparition du Necronomicon de la saga Evil Dead, Re-Animator, via le comics Army of Darkness vs. Re-Animator sorti en 2013, et Saw (sĂ©rie de films) Ă  la suite d'un camĂ©o ambigu de Jigsaw dans Texas Chainsaw 3D . Des crossovers au cinĂ©ma ont failli voir le jour, comme Helloween: Michael Myers vs. Pinhead, Freddy vs. Jason vs. Michael, Candyman vs. Leprechaun ou encore Leprechaun vs. Wishmaster ainsi qu'en bande-dessinĂ©e: Leprechaun vs. Warlock. Il y a eu une rumeur d'un projet Maniac/Maniac Cop crossover entre le film Maniac de William Lustig et la saga Maniac Cop (1988-1993) du mĂȘme rĂ©alisateur, mais aucun des deux univers ne possĂšde un quelconque lien avec le SlasherVerse, aprĂšs le succĂšs du crossover Freddy contre Jason en 2003 Don Mancini, crĂ©ateur de Chucky, eut l'idĂ©e d'un film intitulĂ© A Child's Play on Elm Street fusion des univers de Chucky et de Freddy Krueger. En aoĂ»t 2017, le site US Bloody Disgusting rĂ©vĂšle l'existence d'un mĂ©mo datĂ© du 30 avril 2003, rĂ©digĂ© Ă  l'Ă©poque par Jeff Katz, responsable de la crĂ©ation chez New Line, Ă  l'intention de Toby Emmerich et Stokely Chaffin, respectivement prĂ©sident et vice-PrĂ©sident de la compagnie. Le mĂ©mo rĂ©vĂšle que d'autres crossovers furent envisagĂ©s pour une suite Ă  Freddy contre Jason, dont le Tall Man de la saga Phantasm ainsi que Michael Myers, Pinhead, Chucky et Leprechaun. D'autres mentions plus Ă©nigmatiques et lorgnant davantage vers la mĂ©tafiction peuvent ĂȘtre signalĂ© comme dans les films Scream (sĂ©rie de films) oĂč de multiples rĂ©fĂ©rences directes aux longs-mĂ©trage citĂ©s sont prĂ©sents ainsi que le jeu vidĂ©o non officiel Terrordrome : Rise of the Boogeymen qui rassemblĂ© divers personnages de slasher y compris Matt Cordell du film Maniac Cop et Pennywise du tĂ©lĂ©film « Il » est revenu. On peut en dĂ©duire que les univers de Massacre Ă  la tronçonneuse, Halloween, Vendredi 13, Evil Dead, les Griffes de la nuit, Hellraiser, Jeu d'enfant, Leprechaun, Pumpkinhead, Re-Animator, Saw, Candyman, Wishmaster, Warlock et Phantasm partagent le mĂȘme univers cohĂ©rent de fiction.

Les sagas Terminator et RoboCop partagent le mĂȘme univers de fiction depuis la mini-sĂ©rie de bande-dessinĂ©e RoboCop versus The Terminator et ses dĂ©rivĂ©s.

L'univers des Universal Monsters regroupe Dracula (1931), Frankenstein (1931), La Momie (1932), L'Homme invisible (1933), La FiancĂ©e de Frankenstein (1935), Le Loup-garou (1941) et L'Étrange CrĂ©ature du lac noir (1954) mais aussi les films muets Notre-Dame de Paris (1923), Le FantĂŽme de l'OpĂ©ra (1925) et L'Homme qui rit (1928), un reboot de cet univers a Ă©tĂ© lancĂ© en 2014 avec Dracula Untold, puis La Momie en 2017, au sein d'une franchise appelĂ©e « Dark Universe », l'Ă©chec prĂ©maturĂ© de la tentative d'univers cinĂ©matographique partagĂ© mĂšnera Ă  l'abandon du projet en 2018.

Les franchises SOS FantĂŽmes et Men in Black existent dans le mĂȘme univers commun Ă  la suite du jeu de plateau : Ghostbusters/Men in Black: Ecto-terrestrial Invasion, le film Casper (1995) Ă©voluent dans le mĂȘme univers fictif Ă  la suite de l'apparition du Dr Raymond Stantz de la saga SOS FantĂŽmes toujours incarnĂ© par Dan Aykroyd.

Les Dents de la mer et la série de films Piranhas à la suite du retour du personnage de scientifique Matt incarné par Richard Dreyfuss dans Les Dents de la mer.

Les rĂ©cits de Blade Runner et sa suite Blade Runner 2049, Total Recall, Soldier et Minority Report coexistent au sein du mĂȘme univers de fiction de l'auteur Philip K. Dick.

En animation, on trouve Raiponce, Rebelle, La Reine des neiges et Vaiana : La LĂ©gende du bout du monde ainsi que les versions en animation 3D des autres princesses Disney issues du film Ralph 2.0.

Articles connexes

  • Intercompany crossover (en)

Notes et références

  1. Commission d’enrichissement de la langue française, « incursion », sur FranceTerme, ministĂšre de la Culture (consultĂ© le ).
  2. Terre des crossovers
  3. « : : Les Tuniques Bleues - Accueil : : », sur tuniques-bleues.com (consulté le ).
  4. Site du Scrameustache - Consulté le 14 janvier 2008.
  5. Dictionnaire de la bande dessinée, 2005, p. 488.
  6. Petits hommes (Les) (Soleil/Jourdan) - BD, informations, cotes
  7. (en) Mark O'English, « JLA/Avengers », dans M. Keith Booker (dir.), Encyclopedia of Comic Books and Graphic Novels, Santa Barbara, Grenwood, , xxii-xix-763 (ISBN 9780313357466, lire en ligne), p. 324.
  8. (en)Bruce Buchanan, « Superman Vs. The Amazing Spider-Man » (consulté le )
  9. Les crossovers de Law and Order
  10. Allociné

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

  • Henri Filippini, Dictionnaire de la bande dessinĂ©e, Bordas, Paris, 1989, rĂ©Ă©ditĂ© en 2005 (ISBN 978-2-0472-9970-8). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • MinistĂšre de l'Ă©ducation nationale, de l'enseignement supĂ©rieur et de la recherche, BO (Bulletin officiel) no 39 du 26 octobre 2006. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
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