Soldier (film)
Soldier est un film de science-fiction américain réalisé par Paul W. S. Anderson et sorti en 1998. Le film est considéré par le scénariste David Webb Peoples comme une histoire parallèle (sidequel) à Blade Runner de 1982.
Titre québécois | Le soldat |
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RĂ©alisation | Paul W. S. Anderson |
Scénario | David Webb Peoples |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Impact Pictures |
Pays de production | États-Unis |
Genre | science-fiction |
Durée | 99 minutes |
Sortie | 1998 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Dans un futur apocalyptique, des enfants sont sélectionnés dès leur naissance pour devenir des soldats et endoctrinés pour devenir des machines de combat dénuées de sentiments. Vétéran de nombreuses guerres intergalactiques, le sergent Todd (Kurt Russell) est l'un de ces soldats que rien n'arrête. Quand une nouvelle génération de soldats biogénétiques fait son apparition pour remplacer la précédente jugée obsolète, Todd et deux de ses hommes affrontent l'un de ces nouveaux soldats, Caine 607 (Jason Scott Lee). Ils sont vaincus et Todd est laissé pour mort. Les preuves de cet affrontement devant disparaître, il est vulgairement jeté aux détritus et se réveille sur une planète déchèterie nommée Arcadia. C'est sur ce monde qu'il découvre une communauté de gens pacifiques ayant survécu au crash de leur appareil, il y a fort longtemps. Il est recueilli par Sandra (Connie Nielsen), Mace (Sean Pertwee) et leur jeune fils Nathan. À leur contact, il ressent des émotions qui le dépassent, dont il ne comprend pas encore le sens car il ne les a jamais vécues. Malgré le sauvetage de l'un des civils de la communauté, Todd est une source de gêne à cause des guerres qu'il a vécues et qui le hantent. Jusqu'au jour où le colonel Mekum (Jason Isaacs), découvrant cette planète au cours d'une mission de reconnaissance, décide de faire d'Arcadia une base d'entraînement pour les nouveaux soldats.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre québécois : Le soldat
- Titre original et français : Soldier
- RĂ©alisation : Paul W. S. Anderson
- Scénario : David Webb Peoples
- Musique : Joel McNeely
- Photographie : David Tattersall
- Montage : Martin Hunter
- DĂ©cors : David L. Snyder
- Costumes : Erica Edell Phillips
- Production : Jerry Weintraub, Jeremy Bolt (en), Susan Ekins, R.J. Louis et James G. Robinson (en)
- Sociétés de production : Impact Pictures, Jerry Weintraub Productions, Morgan Creek Productions et Warner Bros. Pictures
- Distribution :
- Budget : 75 millions de dollars américains (55,05 millions d'euros)
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : couleurs - 2,35:1 - DTS / Dolby Digital / SDDS - 35 mm
- Genre : action, science-fiction, drame
- Durée : 99 minutes
- Dates de sortie[1] :
- États-Unis :
- Belgique :
- France :
- Classification[2] :
Distribution
- Kurt Russell (VF : Philippe Vincent) : Todd
- Jason Scott Lee (VF : Cyrille Monge) : Caine 607
- Jason Isaacs (VF : Gilles Guillot) : Mekum
- Connie Nielsen (VF : Marie-Frédérique Habert) : Sandra
- Sean Pertwee (VF : Serge Blumenthal) : Mace
- Jared Thorne : Nathan
- Taylor Thorne : Nathan
- Mark Bringleson (VF : Antoine Tomé) : Rubrick
- Gary Busey (VF : Sylvain Lemarié) : Church
- K.K. Dodds : Sloan
- James Black : Riley
- Mark De Alessandro : Goines
- Vladimir Orlov : Romero
- Carsten Norgaard : Green
- Duffy Gaver : Chelsey
- Brenda Wehle : Hawkins
- Michael Chiklis : Jimmy Pig
- Wyatt Russell : Todd, âgée de 11 ans
Production
Genèse et développement
David Webb Peoples a l'idée du film en utilisant une scène d'introduction non retenue pour Blade Runner (1982) de Ridley Scott, dans laquelle des Réplicants sont abandonnés et laissés pour morts sur une colonie éloignée. Il écrit le script dès 1982[3]. Ted Kotcheff sera peu après envisagé pour le réaliser, avec Sylvester Stallone dans le rôle principal. Séduit par le script, Clint Eastwood envisagera lui aussi un temps de réaliser le film[3].
Tony Gilroy a officié comme script doctor mais n'est pas crédité au générique[3].
Pour laisser à Kurt Russell — qui ne veut pas prendre de stéroïdes anabolisants — le temps de sculpter son corps pour le rôle, la production est repoussée. Paul W. S. Anderson part alors tourner Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà (1997)[3].
Attribution des rĂ´les
Le rôle de Todd est proposé à Keanu Reeves[3]. Il revient finalement à Kurt Russell. Sa version jeune est par ailleurs incarnée par son propre fils, Wyatt Russell.
Tournage
Le tournage a lieu de janvier à mai 1998. Il se déroule dans les Warner Bros. Studios de Burbank en Californie[4]. Durant la première semaine de tournage, Kurt Russell se blesse à la cheville gauche. Quatre jours plus tard, il se blesse au pied droit. Tout le planning de production doit alors être remanié. Toutes les scènes montrant le personnage assis ou immobiles sont alors tournées en priorité[5] - [3].
Bande originale
- Power Trip, interprété par Monster Magnet
- Night Ride Across The Caucasus, interprété par Loreena McKennitt
- The Flowing Bowl, interprété par Solas
- Immigrant Song, interprété par Led Zeppelin
Clins d'Ĺ“il
Parmi les états de service de Todd (incarné par Kurt Russell) affichés sur un ordinateur, on peut voir de nombreux clins d’œil à des personnages qu'il a interprété dans d'autres films[3] :
- « Médaille Plissken » en référence au personnage de Snake Plissken dans New York 1997 (1981) et Los Angeles 2013 (1996)
- « Récompense de l'Anneau d'O'Neil » en référence à Jack O'Neil de Stargate, la porte des étoiles (1994)
- « Médaille d'Honneur » en référence à Tango et Cash (1989)
- « Croix MacReady » en référence à R. J. « Mac » MacReady de The Thing (1982)
- « Trophée Capt Ron » en référence au personnage principal de Captain Ron (1992)
- « Prix du Feu McCaffrey » en référence à Stephen « Bull » McCaffrey dans Backdraft (1991)
- « Prix Dexter Riley » en référence à Dexter Riley de L'Ordinateur en folie (1969), Pas vu, pas pris (1972) et L'Homme le plus fort du monde (1975)
Certaines autres distinctions de Todd renvoie Ă d'autres Ĺ“uvres :
- Participation aux batailles de la Porte de Tannhauser et de la Ceinture d'Orion (références à Blade Runner (1982), coécrit par le scénariste de Soldier)[3].
- Citations pour la campagne des lunes Nibiennes, la guerre d'Antares Maelstrom et la guerre des flammes de la perdition (références à Star Trek 2 : La Colère de Khan)[3].
Par ailleurs, on peut voir dans les informations sur Todd qu'il est capable d'utiliser le PU36 ES,M, soit le Illudium PU36 Explosive Space Modulator. Il s'agit d'un clin d’œil à une arme souvent utilisée par Marvin le Martien, personnage des Looney Tunes[3]. On peut également lire une qualification pour le "Smart gun (USCM)", une arme utilisée par les Colonial Marines dans Aliens (1986).
Au beau milieu des carcasses visibles sur la planète, on trouve par ailleurs l'USS Franklin D. Roosevelt, le F-117X Remora d'Ultime décision (1996), un véhicule spinner de Blade Runner (1982) et une partie du Lewis & Clark d'Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà (1997). Le film partage d'ailleurs avec Blade Runner le lieu fictif de la porte de Tannhäuser[3]. David Webb Peoples, également scénariste de Blade Runner, explique que les deux films sont liés et se situeraient dans le même univers. Le scénariste décrit Soldier comme une « side-quel », mot-valise composé de « side » (« côté ») et « sequel » (« suite »)[3].
Le nom de certaines planètes renvoie également à d'autres œuvres de science-fiction : Eminiar 7 (épisode Échec et Diplomatie de la série télévisée Star Trek), Planet 10 (Les Aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8e dimension), Slartibartfast Le Guide du voyageur galactique), le système Anoat et Kessel (Star Wars)[3].
Commentaires
Todd, le personnage principal du film, apparaît 85 % du temps à l'écran, mais ne dit, en tout et pour tout, que 104 mots et un grognement significatif.
- La bande annonce du film contenait une bataille spatiale impliquant de vingt à trente vaisseaux, qui n'est finalement pas présente dans le métrage final.
- Dans la scène où Caine 607 pilote la chenille, les commandes qu'il utilise pour faire feu ne sont qu'un simple joystick Saitek X36 PC pour ordinateur familial.
- Lors de la scène de Guerre des Six Villes, la carte accrochée au mur représente la ville de Moscou.
Notes et références
- (en) Release info sur l’Internet Movie Database
- (en) Parents Guide sur l’Internet Movie Database
- (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
- (en) Locations sur l’Internet Movie Database
- Commentaire audio sur le DVD du film
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) BFI National Archive
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Ressource relative à la littérature :