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ZooParc de Beauval

Le ZooParc de Beauval, plus couramment appelĂ© le zoo de Beauval ou, plus simplement, Beauval, est un parc zoologique français situĂ© Ă  Saint-Aignan dans le dĂ©partement de Loir-et-Cher, en rĂ©gion Centre-Val de Loire. Il prĂ©sente environ 35 000 animaux[Note 1] sur 44 hectares. CrĂ©Ă© en 1980 par Françoise Delord, il est actuellement dirigĂ© par son fils, Rodolphe Delord, et gĂ©rĂ© par sa famille, qui possède la majeure partie du capital du Parc.

ZooParc de Beauval

Image illustrative de l’article ZooParc de Beauval
Logo du ZooParc de Beauval

Date d'ouverture 1980
Propriétaire Famille Delord (88 %), Banque (12 %)
Direction Rodolphe Delord
Situation Saint-Aignan (Drapeau de la France France)
Superficie 44 hectares
Latitude
Longitude
47° 14′ 51″ nord, 1° 21′ 12″ est
Nombre d'animaux environ 35 000 (en 2 021)[Note 1]
Nombre d'espèces environ 800 revendiquĂ©es (en 2 021)[1]
Nombre de visiteurs annuels 2 000 000 (2022)
Accréditations EAZA
À voir Koala, Panda géant, Okapi, Kangourou arboricole, Rhinocéros indien, Lamantin des Caraïbes, Bongo
Site web zoobeauval.com

Beauval fut souvent le premier parc zoologique à présenter certains animaux en France, ce qui a contribué à sa notoriété et à son développement. Il a notamment été le premier à présenter des fauves leuciques, tigres blancs et lions blancs, dans les années 1990. Aujourd'hui encore, plusieurs des espèces présentées sont rares en France, telles l'okapi, le lamantin et le rhinocéros indien, voire uniques en France, comme le panda géant, le koala, le dendrolague de Goodfellow et le diable de Tasmanie. En 2017, le ZooParc de Beauval devient le premier parc français, et le quatrième européen, à réussir la reproduction du panda géant.

Quatre serres présentent oiseaux, grands singes, paresseux, reptiles, lamantins et animaux australasiens, tandis que trois plaines permettent de présenter des herbivores de la savane africaine (girafes, rhinocéros blancs, gnous, antilopes), des éléphants d'Afrique et des herbivores asiatiques (rhinocéros indiens, tapirs de Malaisie, antilopes, etc.). Les autres installations notables du parc sont la zone chinoise intitulée Sur les hauteurs de Chine, une zone africaine avec La Réserve des Hippopotames et La Terre des lions, ainsi que les deux espaces consacrés aux spectacles : le bassin des otaries présentant L'Odyssée des lions de mer et le théâtre en plein air du spectacle d'oiseaux en vol libre intitulé Les Maîtres des airs.

Le ZooParc de Beauval propose une offre hôtelière conséquente.

Histoire

Années 1970 et 1980

Au début des années 1970, Françoise Delord, ancienne étudiante au conservatoire d'art dramatique de Paris et présentatrice des spectacles du music-hall Bobino[2], reçoit en cadeau — au Salon de l'Enfance[3], avec un abonnement à un journal pour enfants[4] — un couple de capucins bec-d'argent, une espèce de passereaux d'Afrique. Peu après, ayant fait l'acquisition pour eux d'une cage à oiseaux quai de la Mégisserie où elle a un déclic[5], elle y retourne pour s'y procurer deux diamants mandarins gris, puis deux mandarins blancs. Sa collection d'oiseaux grandit jusqu'à atteindre trois cents individus.

En 1980, devant l'impossibilitĂ© de tous les loger Ă  Paris, elle dĂ©mĂ©nage avec son mari, le prestidigitateur Jacques Delord, et leurs deux enfants, Delphine et Rodolphe, Ă  Saint-Aignan-sur-Cher[6], oĂą elle ouvre un parc ornithologique au lieu-dit Beauval, de part et d'autre d'un petit affluent du Cher, le Traine-Feuilles. Quelque 1 500 puis 2 000 oiseaux sont prĂ©sents dans les volières de Beauval.

En 1989, Beauval devient un parc zoologique en accueillant ses premiers mammifères, des fauves[6] et des primates.

Années 1990

Un des tigres blancs du zoo.

En 1990, le ZooParc accueille ses premiers lions. En 1991, Beauval prĂ©sente ses premiers tigres blancs, Gorby et RaĂŻssa, achetĂ©s pour 100 000 dollars Ă  Robert Baudy, propriĂ©taire du Rare Feline Breeding Center, un Ă©levage de fauves basĂ© Ă  Center Hill, en Floride, aux États-Unis[7] - [8]. Ils sont supposĂ©ment de la sous-espèce des tigres de SibĂ©rie, avec un peu d'hybridation, probablement de la sous-espèce des tigres du Bengale[9] - [10]. Bien qu'ils ne soient pas les premiers tigres blancs Ă  ĂŞtre prĂ©sentĂ©s en Europe[Note 2] - [9], ils sont uniques en France au moment de leur arrivĂ©e Ă  Beauval, ce qui va faire connaĂ®tre le zoo et attirer de nombreux visiteurs. Cette annĂ©e-lĂ , le nombre d'entrĂ©es passe ainsi de 70 000 Ă  150 000[11].

En 1992, le zoo ouvre sa première serre, la serre tropicale des grands singes. Y sont installĂ©s deux groupes d’hominoĂŻdes, des orangs-outans de BornĂ©o et des chimpanzĂ©s, disposant de deux Ă®les extĂ©rieures de respectivement 1 100 m2 et 1 300 m2[12]. Françoise Delord fait cette annĂ©e-lĂ  l'acquisition d'une femelle chimpanzĂ© provenant d'un cirque, pour 10 000 francs[8].

Un vivarium est ouvert en 1993 au sein de la serre des grands singes et accueille une centaine de serpents et des crocodiles du Nil, observables sous l'eau grâce Ă  un grand aqua-terrarium. En 1994, est ouverte la deuxième serre du parc, la serre tropicale des oiseaux, d'une superficie de 2 000 m2 oĂą sont installĂ©s 300 oiseaux exotiques qui y Ă©voluent dans un dĂ©cor vĂ©gĂ©tal.

En 1995, une piscine à otaries est construite et le parc donne son premier spectacle combinant rapaces en vol libre et otaries. Une nurserie, destinée à l'élevage des jeunes, est créée l'année suivante. Le zoo accueille des loutres asiatiques, des pandas roux et des ratons laveurs dont les enclos sont agrémentés d'agrès et de bassins à vision sous-marine.

Le parc ouvre en 1997 une troisième serre tropicale dans laquelle prennent place des gorilles et des lamantins.

En 1998, deux nouvelles structures accueillent des hyènes et des lycaons.

En 1999, le parc accueille un couple de lions blancs et crée une plaine africaine dans laquelle sont présentés 80 animaux de plusieurs espèces parmi lesquelles des springboks, des hippotragues noirs, des gnous bleus, des zèbres de Grévy, des girafes, des autruches, des ouettes d'Égypte ou encore des marabouts. L'une des girafes, le mâle Joseph, est importé du zoo de Marwell en Angleterre, tandis que les cobes de Lechwe proviennent de République tchèque[8].

Makwalo et Makalali, couple de lions blancs arrivé en 1999.

Les deux lions blancs achetés cette année-là par le parc, Makalali et Makwalo, sont originaires d'un élevage du Timbavati, en Afrique du Sud, mais le nom de l'élevage et le prix resteront secrets[8]. Comme l'achat des tigres blancs en 1991, cette acquisition n'a pas d'intérêt zoologique mais confère un avantage commercial au zoo[8], car bien que Makalali et Makwalo ne soient pas les premiers lions blancs à être présentés en Europe[Note 3] - [13], ils sont uniques en France au moment de leur arrivée à Beauval.

Années 2000

En 2000, trois rhinocĂ©ros blancs rejoignent la Savane Africaine. En 2001, une nurserie est crĂ©Ă©e pour l’élevage Ă  la main des bĂ©bĂ©s perroquets. En 2002, une serre australienne est crĂ©Ă©e et un couple de koalas, des kangourous arboricoles et un aquarium marin y sont installĂ©s. De plus, la mini-ferme, jusqu'alors implantĂ©e Ă  l'entrĂ©e du parc, dĂ©mĂ©nage et s’agrandit. En 2003, le zoo s'agrandit de cinq hectares pour accueillir un groupe de cinq Ă©lĂ©phants d’Afrique. Ils profitent de 0,5 hectare de parc sableux[12], de 0,9 hectare de parc herbeux[12], d'un bassin de quatre mètres de profondeur qui les immerge totalement et d'un bâtiment de plus de 1 500 m2.

Le vivarium est rĂ©novĂ© en 2004 sur une surface de 400 m2, qui sont occupĂ©s par plus de 250 reptiles : serpents, tortues, crocodiles, iguanes, etc. Le parc reçoit une tigresse blanche de trois ans, Chili, en provenance du Parken Zoo d'Eskilstuna, en Suède[14].

En 2005, des okapis arrivent dans le parc ; pendant cinq ans, le ZooParc de Beauval sera le seul parc zoologique de France à présenter cette espèce[Note 4]. Le parc reçoit aussi un tigre blanc mâle de deux ans, Sherkan, né au Touroparc Zoo. Avec Chili, il forme le deuxième couple reproducteur de tigres blancs de Beauval, remplaçant ainsi Gorby et Raïssa, alors en fin de vie.

Le zoo accueille en 2006 des ânes sauvages de Somalie, des langurs de Java et des panthères longibandes et un bassin aux piranhas est créé au sein de la serre des gorilles et des lamantins.

Le bassin des manchots construit en 2007.

En 2007, est crĂ©Ă© un bassin pour les manchots de Humboldt, d'une taille de 600 m3 avec une plage arborĂ©e de 400 m2, et une pampa sud-amĂ©ricaine. Des fourmiliers gĂ©ants arrivent dans le parc.

Une première structure hôtelière est créée en 2008[2]. C'est un hôtel 3 étoiles, Les Jardins de Beauval, à environ km de l'entrée du zoo. Des fourmiliers géants et des tigres de Sumatra, premiers tigres non leuciques accueillis à Beauval, sont installés dans le parc et un nouvel aquarium est construit, le récif corallien. En 2009, une femelle koala nommée Alkoomie et un mâle rhinocéros blanc nommé Kanty naissent. Le ZooParc crée l'association Beauval Nature et le parc agrandit également l'espace des hyènes tachetées.

Années 2010

En 2010, une plaine asiatique de 1,5 hectares est crĂ©Ă©e et des tapirs de Malaisie, des rhinocĂ©ros indiens, des muntjacs, des grues Ă  cou blanc, des cerfs axis, des antilopes cervicapres, des nilgauts et des chats pĂŞcheurs y sont installĂ©s. Un deuxième koala, baptisĂ© Joey, voit Ă©galement le jour[15].

Une nouvelle zone de près de 3 hectares nommĂ©e « Sur les hauteurs de Chine » ouvre en 2011, avec takins, panthères des neiges, pandas roux, langurs d'Hanuman et aigles de mer de Steller. En fĂ©vrier, une femelle rhinocĂ©ros indien arrive dans le parc. Un couple de tigres de Sumatra et une femelle lamantin sont ensuite accueillis au mois de mars. Un rhinocĂ©ros blanc et un sixième gorille viennent au monde.

En 2012, Yuan Zi et Huan Huan, un couple de pandas géants, arrivent dans le parc en provenance du Centre de recherche sur le Panda géant de Chengdu, en Chine, après un accord signé le [16]. Ils sont installés dans la zone chinoise inaugurée l'année précédente[17]. En , un éléphant d'Afrique naît par insémination artificielle, une première en France[18], grâce à la semence d'un mâle sauvage d'Afrique du Sud[19].

La serre des oiseaux est rĂ©novĂ©e en 2013 pour la rĂ©ouverture du parc. Elle accueille pour l'occasion de nouveaux pensionnaires, parmi lesquels des paresseux et des chevrotains malais, et les deux espèces de tatous prĂ©sentĂ©es dans le parc depuis 2012 y sont dĂ©placĂ©es. De plus, dromadaires et watusis sont dĂ©placĂ©s dans un nouvel enclos au sud du parc afin de construire Ă  leur place une nouvelle Ă®le de gorilles des plaines de l'ouest uniquement composĂ©e de mâles, dans le but d’accueillir Yangu, dĂ©jĂ  prĂ©sent dans le parc depuis plus de dix ans, et deux autres individus, Kumi et Banjoko, provenant d'Allemagne et du Royaume-Uni. En juin, un okapi naĂ®t, c'est le premier depuis 25 ans en France[20].

En 2014, le zoo s'agrandit de trois hectares. Un espace d'envergure, oĂą sont Ă©rigĂ©s un restaurant Ă  vision panoramique et un amphithéâtre de 3 000 places, pour la prĂ©sentation d'un spectacle d'oiseaux : Les MaĂ®tres des Airs. Cette annĂ©e-lĂ , le zoo de Beauval devient le premier site touristique de Loir-et-Cher et le zoo gĂ©nĂ©raliste privĂ© le plus visitĂ© de France avec 900 000 visiteurs[21]. Le parc inaugure Ă©galement sa deuxième structure hĂ´telière, une rĂ©sidence nommĂ©e Les Hameaux de Beauval, dans le centre-ville de Saint-Aignan.

La piscine à otaries est réaménagée en 2015 pour la présentation d'un spectacle inédit : L'Odyssée des Lions de Mer[22]. Le zoo ouvre également une troisième structure hôtelière, d'inspiration chinoise, elle est nommée Les Pagodes de Beauval et prend place à côté de l'autre hôtel 3 étoiles ouvert en 2008 par le parc. Un groupe de bongos est installé au pied du restaurant Kilimandjaro. Dans la nuit du au , le zoo est victime d'un vol : sept tamarins-lions dorés, dix ouistitis argentés et deux tortues sont dérobés[23] - [24] - [25] ; ils ne seront jamais retrouvés et l'affaire sera classée en après 20 mois d'enquête[26] - [27]. Pour fêter les 35 ans du parc, le président de la République, François Hollande, y fait une visite le avec la présence des ministres de la Santé, Marisol Touraine, et de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, et y prononce un discours[28] - [29]. Une nouvelle tigresse blanche, Asha, arrive du parc des Félins pour remplacer Chili, récemment décédée, et former ainsi le troisième couple reproducteur du parc, avec le mâle Sherkan.

Jeune alligator d'Amérique albinos.

En 2016, le parc fait une demande d'ouverture d'un delphinarium auprès de la ministre de l’Écologie Ségolène Royal. Cette dernière rend cette demande publique le lors d'un débat au Sénat[30], mais le parc renonce finalement à ce projet quatre jours plus tard, le , à la suite de la contestation de visiteurs et d'associations opposés à la captivité des cétacés[31] - [32]. Le zoo se dote ensuite d'un marais africain à la fin du mois de mars. Les visiteurs peuvent y voir deux, puis trois hippopotames amphibies[33], cohabitant avec des oiseaux africains, dans une infrastructure avec vision subaquatique et couverte d'un filet. Ils ont pour voisins des nyalas et des potamochères roux[34] - [35]. Le zoo a également présenté deux spécimens d'alligators d'Amérique albinos, au sein de la serre tropicale des gorilles et des lamantins. Plus tard, en juin, le parc construit une nouvelle installation pour les macaques à queue de lion, près de l'enclos des dromadaires et des watusis.

Le , une nouvelle clinique vĂ©tĂ©rinaire est inaugurĂ©e, d'une superficie de 1 400 m2, elle comporte notamment un scanner, un bloc de chirurgie, une salle de rĂ©veil et un laboratoire d’analyse mĂ©dicale[36]. En avril, le parc ouvre un nouvel espace africain, La Terre des Lions. Il prĂ©sente des lions d'Afrique, mais aussi des lycaons, des suricates et des rats-taupes nus (uniques en France Ă  l'Ă©poque). Sont Ă©galement construits une troisième plaine pour les Ă©lĂ©phants d'Afrique afin d'accueillir quatre nouvelles femelles, ainsi qu'un point de restauration, construit autour d'un arbre centenaire, avec vue sur les trois plaines[37]. Le , pour la première fois en France, deux pandas gĂ©ants naissent, mais l'un d'eux, non viable, meurt deux heures après sa naissance. En revanche, l'autre petit survit ; il s'agit d'un mâle baptisĂ© Yuan Meng (chinois : 圆梦) le par Brigitte Macron[38]. Sa naissance fait de la France le quatrième pays europĂ©en Ă  voir un panda gĂ©ant naĂ®tre sur son sol après l'Autriche, l'Espagne et la Belgique[39].

En , c'est au tour d'une femelle rhinocĂ©ros indien de mettre bas une petite femelle. C'est la troisième naissance de ce type Ă  Beauval[40]. Le , le zoo ouvre une quatrième structure hĂ´telière, d'inspiration africaine, nommĂ©e Les Hauts de Beauval[41]. Dans le courant de la troisième semaine d'avril, sont prĂ©sentĂ©s au public trois vastes enclos pour trois espèces diffĂ©rentes. Le premier, de 6 000 m2 et situĂ© non loin de la plaine africaine, prĂ©sente six mâles guĂ©pards. Les deux autres se trouvent après l'enclos des dromadaires et watusis, l'un faisant 3 700 m2 et hĂ©bergeant des loups arctiques, l'autre 4 500 m2 et accueillant l'ourse brune Michka[42]. Ă€ la fin de l'annĂ©e, trois nouvelles ourses brunes arrivent au parc.

Le , le parc inaugure une ligne de tĂ©lĂ©cabines, reliant la zone des Ă©lĂ©phants avec celle des lions : Le Nuage de Beauval. 24 cabines de 8 places qui survolent le zoo sur 800 mètres, Ă  35 mètres au-dessus du sol, permettant aux visiteurs de dĂ©couvrir ce dernier sous un angle nouveau. Certaines sont mĂŞme Ă©quipĂ©es d'un sol vitrĂ©. Le ZooParc de Beauval devient ainsi le premier parc de France Ă  user de tĂ©lĂ©cabines[43]. Au cours du printemps, le zoo accueille, non loin de la serre australienne, deux mâles diables de Tasmanie, des frères nommĂ©s Cape et Cluan[44] - [45] - [46], devenant ainsi le quatrième parc europĂ©en Ă  possĂ©der cette espèce, qui est peu commune en captivitĂ©[47].

Années 2020

Le , le zoo ouvre au public un dôme équatorial dans lequel il déménage plusieurs espèces, la plupart des espèces tropicales, de leur enclos d'origine afin de les y placer (voir plus bas, dernière sous-section de la section « Installation et faune présentées »).

Le naissent deux nouveaux pandas géants : Yuandudu et Huanlili. Les prénoms de ces deux femelles ont été choisis par un vote internet (avec dix choix donnés par l'association chinoise des parcs zoologiques), et non par la première dame chinoise comme le veut la tradition[48].

Le 3 décembre 2021, Françoise Delord meurt à l'âge de 81 ans[49].

Économie

Avec une moyenne d'1,05 million de visiteurs annuels entre 2012 et 2016, il est le site touristique le plus frĂ©quentĂ© du Centre-Val de Loire, l'un des cinq Ă©tablissements zoologiques les plus visitĂ©s de France et le plus frĂ©quentĂ© des zoos privĂ©s du pays[Note 5]. C'est un acteur Ă©conomique important, qui employait 170 salariĂ©s permanents en 2013, tout en ayant un chiffre d'affaires annuel moyen de 26 millions d'euros sur la pĂ©riode 2011-2015. En 2018, le nombre de salariĂ©s atteint 610[50], et le chiffre d'affaires annuel de 2019 est d'environ 70 000 000 euros[51].

Engagement

Membre permanent de l'Association européenne des zoos et aquariums (EAZA), il s'engage dans la conservation ex situ en participant à des programmes européens pour les espèces menacées (EEP), dont il en coordonne trois. Il soutient également des associations de conservation in situ œuvrant sur le terrain à travers son association dédiée, Beauval Nature, et a déjà réintroduit plusieurs animaux en Afrique. Il est également membre de l'Association mondiale des zoos et aquariums (WAZA).

Installations et faune présentées

En 2016, la collection du zoo est riche de 3 000 mammifères, oiseaux et reptiles[Note 1] - [52].

Le zoo possède aujourd'hui plusieurs serres (ornithologique, australienne, tropicale), un vivarium, une piscine à otaries et une mini-ferme. Un spectacle d'otaries et de rapaces en vol libre se déroule tous les jours de mars à novembre.

Serre des grands singes et vivarium

Il s'agit du plus ancien complexe tropical crĂ©Ă© au ZooParc de Beauval. En 1992, la première des serres de Beauval sort de terre[53]. Elle accueille des grands singes tels que les chimpanzĂ©s, les orangs-outans de BornĂ©o et les gibbons (hybrides), leur laissant libre accès Ă  deux Ă®les extĂ©rieures de 1 300 m2 pour les chimpanzĂ©s et de 1 100 m2 pour les orangs-outans, bordant la serre de part et d'autre.

En 2017, les loges intérieures des chimpanzés et orangs-outans sont entièrement réaménagées, celles des orangs-outans, dans le style "temple de jungle", celles des chimpanzés dans le style "forêt d'Afrique équatoriale". Cette serre héberge également divers ouistitis, tamarins et sakis, et les reptiles du vivarium.

Le vivarium inaugurĂ© en 1993[53], a entièrement Ă©tĂ© remis Ă  neuf en 2004. Les 400 m2 d'installations ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s pour le bien-ĂŞtre des reptiles, dans une ambiance tropicale proche des jungles d'AmĂ©rique du Sud et d'Asie, ainsi que des dĂ©serts d'Afrique et d'AmĂ©rique. Divers serpents, lĂ©zards, alligators, tortues, poissons et amphibiens y sont prĂ©sentĂ©s parmi lesquels des anacondas verts, des varans d'eau malais, des pythons rĂ©ticulĂ©s, des alligators du Mississippi, des rainettes de White...

Serre des oiseaux

Plus de 1 500 oiseaux du monde entier colorent les allĂ©es du ZooParc de Beauval depuis la mise en place de la grande serre en 1994. On y trouve loriquets, tangaras, merles mĂ©talliques, colious, ibis rouges, goura couronnĂ©, colombes diamant, calaos rhinocĂ©ros de Java, toucans, paresseux, coqs-de-roche, touracos gĂ©ants, savacous huppĂ©s, chevrotains malais, tatous... La serre a Ă©tĂ© entièrement rĂ©novĂ©e en 2013, et a intĂ©grĂ© de nouveaux rĂ©sidents comme les paresseux Ă  deux doigts, ou les perroquets de Pesquet.

Serre tropicale des gorilles

Ce complexe tropical inaugurĂ© en 1997 entretient une chaleur humide oĂą se dĂ©veloppent bananiers, lianes, et fleurs exotiques sur 1 900 m2 et 13 mètres de hauteur. Dans un bassin Ă©taient prĂ©sentĂ©s des lamantins des CaraĂŻbes, des tortues d'eau et de gros poissons d'eau douce sud-amĂ©ricains (arapaĂŻmas et pacus). Y sont Ă©galement prĂ©sentĂ©s d'autres animaux propres Ă  ce milieu tels que divers oiseaux : touracos de Pauline, roulrouls couronnĂ©s, carpophages blancs, caurales soleil... et autres piranha, dendrobate...

Des animaux ouest-africains y sont aussi prĂ©sentĂ©s : les gorilles des plaines de l'ouest et les singes patas. Les gorilles ont accès Ă  une Ă®le extĂ©rieure de 1 300 m2 jouxtant la serre Ă  l'est.

A l'hiver 2019, les lamantins des Caraïbes, les pacus et les arapaïmas hébergés dans la serre depuis leur arrivée au parc en 1997, déménagent vers le nouveau dôme équatorial. Leur bassin est rénové et accueille des espèces sud-américaines, dont des caïmans à lunettes et des raies de Léopold. Les alligators albinos ont eux aussi été déménagés dans le dôme.

Un deuxième enclos de 2 000 m2 prĂ©sentant un groupe de gorilles mâles existe hors de cette installation, entre les enclos des chimpanzĂ©s et celui des pĂ©licans[54].

Plaine africaine

Le parc a crĂ©Ă© en 1998 un complexe pour hyènes tachetĂ©es. Non loin de lĂ , une plaine de 1,5 hectares a Ă©tĂ© construite en 1999 afin d'hĂ©berger plus d'une soixantaine d'individus rĂ©partis en une dizaine d'espèces herbivores diffĂ©rentes : springboks, marabouts, oies d’Égypte, hippotragues noirs, girafes de Rothschild et girafes rĂ©ticulĂ©es, rhinocĂ©ros blancs, zèbres de GrĂ©vy, gnous bleus et autruches. Au bord de la savane, sont hĂ©bergĂ©s des otocyons et des servals.

Depuis 2015, le zoo parc présente des petits koudous, à côté des bongos et non loin de la réserve des hippopotames.

Six mâles guĂ©pards sont accueillis en 2018 dans un complexe de 6 000 m2 au sein de ce secteur.

En 2020, le parc se sépare de son groupe de springboks, qui ont déménagé vers un autre zoo.

Bassin des otaries

Le bassin des otaries existe depuis 1995, mais il a été rénové en 2015 avec l'ajout d'un toboggan et d'un plongeoir. Cette même année, le zoo a présenté un nouveau spectacle avec de jeunes otaries, intitulé L'Odyssée des lions de mer.

  • Vue d'ensemble du bassin, rĂ©novĂ© en 2015, depuis les gradins.
    Vue d'ensemble du bassin, rénové en 2015, depuis les gradins.
  • Une des otaries de Californie pendant un spectacle.
    Une des otaries de Californie pendant un spectacle.

Serre australasienne

La serre australasienne permet de découvrir, depuis 2002, la faune et la flore typique de cette écozone de l'Océanie : entre la forêt d'eucalyptus et le décor océanique sont hébergées des espèces telles que les kangourous arboricoles de Matschie et de Goodfellow, les koalas, plusieurs espèces d'iguanes des Fidji, les écureuils arboricoles de Prévost et les agames barbus. On y trouve à l'entrée des Kookaburras rieurs.

On y trouve aussi des aquariums avec des poissons multicolores des récifs coralliens d'Australie, des anémones, des oursins, des poissons-clowns, des hippocampes, des poissons chirurgien, etc.

Plaine panoramique des éléphants

Les Ă©lĂ©phants d'Afrique disposent d'un enclos divisĂ© en deux plaines et de deux bâtiments : l'un de plus de 1 500 m2 pour les femelles et leurs Ă©ventuels petits, et l'autre pour le mâle Ă©lĂ©phant, non visible du public. Conçue en 2003, elle se composait initialement de 0,9 hectare de parc en herbe et de 0,5 hectare sableux, et incluent un bassin de 4 mètres de profondeur permettant d'immerger totalement les animaux. En 2017 le ZooParc a accueilli 3 nouvelles femelles et a amĂ©nagĂ© pour l'occasion une nouvelle plaine d'environ 1 hectare avec bassin.

En , le parc a vu naître un premier éléphanteau, un mâle prénommé Rungwe, né par insémination artificielle. .

Dans la maison des éléphants sont présentés des mangoustes naines du sud et des macroscélides à oreilles courtes (arrivés en 2017).

C'est dans cette partie que l'on trouve l'une des deux stations du nuage de Beauval.

  • La plaine des Ă©lĂ©phants.
    La plaine des éléphants.
  • Un Ă©lĂ©phant dans la prairie des Ă©lĂ©phants.
    Un éléphant dans la prairie des éléphants.
  • Deux Ă©lĂ©phants dans la prairie.
    Deux éléphants dans la prairie.
  • Les loges intĂ©rieures des Ă©lĂ©phants.
    Les loges intérieures des éléphants.

Plaine asiatique

En 2010, pour ses 30 ans, le ZooParc a crĂ©Ă© une plaine asiatique de 1,5 hectare, avec une passerelle en bois sur pilotis et une cascade glissant sur les rochers, et hĂ©bergeant une dizaine d'espèces : tapir de Malaisie, rhinocĂ©ros indiens, cerfs cochons, grues antigones, muntjacs, grues Ă  cou blanc, cerfs axis, antilopes cervicapres, nilgauts, langurs de Hanuman, tadornes radjah et chats viverrins.

Sur les hauteurs de Chine

Ce domaine de 3 hectares, consacrĂ© Ă  la Chine, est parsemĂ© d'Ă©lĂ©ments dĂ©coratifs typiques de ce pays. La faune qui le peuple, Ă  savoir les takins, grues du Japon, les panthères des neiges, les pandas roux, les langurs d'Hanuman et les aigles de mer de Steller, en est tout aussi typique. Depuis 2012, le domaine prĂ©sente Ă©galement des pandas gĂ©ants, Yuan Zi et Huan Huan, louĂ©s Ă  la France par la Chine. Le 4 aoĂ»t 2017, Huan Huan donne naissance Ă  deux petits après avoir fait l'objet d'une insĂ©mination artificielle, une première sur le territoire français. Toutefois, parce qu'il s'avère ne pas ĂŞtre viable, l'un des deux petits meurt deux heures après sa naissance. L'autre petit, qui survit, est provisoirement baptisĂ© Mini Yuan Zi, en rĂ©fĂ©rence au nom de son père, Yuan Zi, après qu'il a pu ĂŞtre constatĂ© qu'il s'agissait d'un mâle. Il a Ă©tĂ© nommĂ© "Yuan Meng", et a effectuĂ© sa première sortie devant les visiteurs le .

Théâtre de plein air

Ce théâtre en plein air sert de dĂ©cor au spectacle d'oiseaux en vol libre, inaugurĂ© en 2014. Au cĹ“ur d’un théâtre de verdure, environ 500 oiseaux Ă©voluent au-dessus des spectateurs, rassemblĂ©s dans un hĂ©micycle de 3 000 places. Chouettes, grues, pĂ©licans, cigognes, ibis, perroquets, colombes et marabouts se joignent au ballet aĂ©rien des rapaces.

Extension africaine

Un des trois hippopotames du parc arrivés en 2016.

En 2016, le zoo investit près de 7 millions d'euros dans la construction de La rĂ©serve des Hippopotames ; sur plus d'un hectare est recrĂ©Ă© un marais africain avec pas moins de 150 oiseaux (cigognes d'Abdim, vautours percnoptère, pĂ©licans, ibis, etc), un groupe de potamochères roux et des nyalas.

Cascade, baobabs, plage, le tout surmontĂ© d'un filet de 26 mètres de haut, forment le dĂ©cor de la femelle Kiwi et du mâle Kvido[55], arrivĂ©s en mars, et rejoint par une autre femelle, Bolinhas, en octobre[56]. Les hippopotames amphibies sont prĂ©sentĂ©s dans un grand bassin agrĂ©mentĂ© d'une vision subaquatique de 44 mètres[55], dont 22 mètres d'un seul tenant. Afin de permettre une observation la meilleure qui soit pour les visiteurs, leur bassin est filtrĂ© par une pompe permettant une filtration de l'eau très rapide, de sorte Ă  la garder propre en permanence. Les hippopotames du zoo sont arrivĂ©s dans le cadre du programme d'Ă©levage europĂ©en EEP, le parc espère donc une reproduction de ces mammifères.

En 2017 ouvre La Terre des lions dans une extension de 1 hectare non loin des hippopotames. Cette nouveautĂ© comprend un enclos pour lions d’Afrique de 5 250 m2, que les visiteurs peuvent dĂ©couvrir par de nombreux points de vue dont un tunnel traversant l'enclos. Ă€ cĂ´tĂ© des lions a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© un enclos pour suricates adjacent Ă  un enclos de 1 450 m2 pour lycaons. Cette nouvelle zone comprend aussi une aire de jeux et un point de restauration (Le Serengeti). Elle accueille Ă©galement des rats-taupes nus (uniques en France), et divers reptiles (pythons d'Angola, cordyles du Mozambique, fouettes Ă  queue cornĂ©e...).

C'est dans cette partie que l'on trouve l'une des deux stations du nuage de Beauval.

DĂ´me Ă©quatorial

Le [57], le zoo ouvre au public un dĂ´me Ă©quatorial de 38 mètres de haut, avec plus d'un hectare pour deux heures de visite et près de 25 000 animaux de 200 espèces[57]. Le dĂ´me est conçu de manière que le visiteur fasse le tour de l'Ă©quateur : AmĂ©rique du Sud, Afrique, Madagascar et OcĂ©anie.

Le dĂ´me comporte un système lui permettant de garder un environnement tropical[58], avec notamment une tempĂ©rature de 26 Ă  28 °C[57] et 95 % d'humiditĂ© tout au long de l'annĂ©e. Grâce Ă  cela, il peut accueillir plus de 3 000 vĂ©gĂ©taux tropicaux dans un environnement adaptĂ©. Ă€ l'intĂ©rieur du dĂ´me, 19 bassins et aquariums, 17 cascades avec au total 3 millions de litres d'eau et environ neuf volières sont prĂ©sents.

Le dôme accueille ainsi des lamantins des Caraïbes dans le plus vaste enclos de lamantins en Europe, pour le plus grand groupe d'Europe. Les lamantins partagent leur immense bassin avec leurs anciens camarades de la serre des lamantins : pacu, arapaima et podocnémide géante.

D'autres espèces de Beauval ont dĂ©mĂ©nagĂ© dans le dĂ´me : alligator albinos, tortues gĂ©antes d'Aldabra, anaconda, etc. Mais le zoo-parc accueille aussi dĂ©sormais les espèces suivantes : saimiris[58], tamandua, roussette de Rodrigues, tamarin lion dorĂ©, loutre gĂ©ante[58], hippopotame pygmĂ©e[58], axolotl, scorpion, crapaud mousse, grenouille, dragon de Komodo, gecko, piranha[58], tomistomas, caĂŻman nain de Cuvier, etc. Il accueille aussi une multitude d'insectes et près de 24 000 poissons. En libertĂ© dans le dĂ´me, volent de nombreux oiseaux : ibis rouge, spatule blanche, spatule rosĂ©e, perroquet, etc.

Le dôme possède aussi une vingtaine d'espèces uniques en France, dont des harpies féroces.

Le nuage de Beauval

Télécabine Poma du zoo de Beauval.

Le nuage de Beauval[59] est une des nouveautĂ©s de l'annĂ©e 2019. Il s'agit d'une tĂ©lĂ©cabine qui relie deux zones majeures du parc : le territoire des Ă©lĂ©phants et la terre des lions. Son parcours s'Ă©tend sur près de 800 mètres, Ă  environ 40 mètres de haut[59]. La tĂ©lĂ©cabine est issue du constructeur Poma[60].

La grande volière sud-américaine

En avril 2023, le parc ouvre la plus grande volière d'Europe qui s'étend sur près de 2 hectares. Ce nouvel espace accueille de nombreuses espèces d'Amérique du Sud : flamants roses, coati roux, tamanoir, ibis rouge, atèle de Colombie, singe hurleur...

HĂ©bergements et restauration

Le hall d'accueil de l'hĂ´tel Les Pagodes de Beauval.

Le ZooParc de Beauval propose une offre hĂ´telière consĂ©quente avec cinq structures d'hĂ©bergement : une rĂ©sidence hĂ´telière, les Hameaux de Beauval (depuis 2014, 17 appartements, 80 lits) et quatre hĂ´tels 3 Ă©toiles, les Jardins de Beauval (depuis 2008, 112 chambres), les Pagodes de Beauval (depuis 2015, 127 chambres)[61], les Hauts de Beauval (depuis 2018, 124 chambres familiales)[41] et les Rivages de Beauval (depuis 2023, 138 chambres).

La résidence hôtelière a été installée dans les locaux de l'ancienne gendarmerie de Saint-Aignan, entièrement rénovée[62]. Elle est ainsi située rue Maurice Berteaux, dans le centre-bourg, à km du zoo. Les deux premiers hôtels sont quant à eux situés sur un même site, à km de l'entrée zoo.

L'ensemble de ces structures emploie 45 salariĂ©s permanents, et près de 150 saisonniers[63].

Le parc compte par ailleurs 17 points de restauration[64].

Protection de la nature

Conservation des espèces

Le service conservation est composé de trois personnes : le directeur science et conservation et deux assistants. Ce service défend trois grandes missions : la gestion de la collection animale, la gestion de l’association Beauval Nature et l’organisation de conférences et des événements.

Conservation ex situ

Un okapi, espèce menacée.

Le zoo est coordinateur de trois programmes européens pour les espèces menacées (EEP) : cacatoès des Philippines (en danger critique d'extinction), calao rhinocéros (quasi menacé) et cacatoès noir (préoccupation mineure)[65].

Beauval collabore également à d'autres EEP dont notamment ceux consacrés aux espèces suivantes : gypaète barbu[66], tapir terrestre[67], okapi[68], kangourou arboricole[69], lémur aux yeux turquoise[70], dragon de Komodo[71] ou encore lamantin des Antilles[72].

Le zoo de Beauval possède une banque de sperme d’éléphant dont le projet avait été initié en 2009[73].

Conservation in situ

Pour défendre le développement durable du zoo de Beauval, l’association Beauval Nature a été créée en 2009 pour développer et soutenir des actions de conservation pour préserver la biodiversité. Il est également possible pour les visiteurs de soutenir le zoo grâce aux parrainages d'animaux.

En 2015, il existe trente programmes de rĂ©coltes de fonds maintenus dont 5 nouveaux programmes. Grâce Ă  ces rĂ©coltes de fonds, l’association Beauval Nature rĂ©introduit des animaux en Afrique[74] mais elle dĂ©fend aussi les animaux, par exemple, elle est intervenue en avec « Urgence Okapis » (attaque d’une rĂ©serve d’okapis, 14 okapis morts et 6 personnes de l’association), Beauval a reçu 2 157 â‚¬ de dons[75].

Le zoo a réintroduit sept ânes sauvages de Somalie, deux zèbres de Grévy et deux oryx beïsa en 2009 ainsi que deux oryx beïsa femelles en 2015 et des petits koudous, dans un sanctuaire à Djibouti[74] - [76]. Deux langurs de Java ont également été réintroduits en 2017[77].

En hébergeant des gypaètes barbus participant au programme d'élevage, de reproduction et de réintroduction de l'espèce coordonné par la Vulture Conservation Foundation[78] il agit pour la réintroduction de nombreux individus[79], même si ceux-ci ne sont pas élevés par ce zoo.

Énergie

Des panneaux solaires photovoltaïques sur le toit de la maison des éléphants.

Une unité de méthanisation mise en service en 2014 permet la production d'énergie et de fertilisant pour l’agriculture (digestat)[75]. Cette énergie est produite à partir du fumier des animaux, des résidus de tonte et de coupe des arbres, des reliquats céréaliers et de lisier porcin et bovin d'agriculteurs voisins, d'eau vinaigrée issue d'une usine de cornichons et des préparations ratées d'une usine de fabrication de biscuits du voisinage[80]. Une partie du biogaz qui est dégagé par la combustion permet de produire de l’électricité qui est ensuite revendue à EDF, l'autre partie se substitue en partie au gaz naturel qui sert à chauffer la serre des gorilles, le bassin des lamantins et la maison des éléphants[80]. Le digestat est remis gratuitement aux partenaires agricoles[80]. Les eaux usées du bassin des hippopotames devraient être à terme filtrées et refoulées vers l'usine de méthanisation pour l'alimenter[80]. La construction de cette unité a été permise grâce à un prêt supporté par la Banque européenne d'investissement[81], avec l'aide de la Caisse d’Épargne Loire-Centre et du Conseil régional[82].

Économie et gestion

Le parc est constituĂ© sous la forme d'une sociĂ©tĂ© par actions simplifiĂ©e (SAS) au capital social de 311 923,50 euros[83]. Depuis les annĂ©es 2010, 12 % de ce capital est dĂ©tenu par une banque, les 88 % restant sont dĂ©tenus par la famille Delord[11], ce qui en fait une entreprise familiale. Ses fonds propres s'Ă©levaient Ă  plus de 7,8 millions d'euros en 2015[84].

Le fils de la fondatrice, Rodolphe Delord, occupe actuellement le poste de président et sa fille Delphine Ardant (née Delord) celui de directrice générale[85]. Rodolphe Delord, président de l’Association française des parcs zoologiques, est un soutien de l'homme politique Guillaume Peltier[86].

En 2013, le ZooParc de Beauval Ă©tait une PME qui employait 170 salariĂ©s permanents et gĂ©nĂ©rait un chiffre d'affaires de 31 millions d'euros[6]. En 2014, ce chiffre d'affaires s'Ă©levait Ă  30,1 millions d'euros[87]. Sur la pĂ©riode 2011-2015, ce chiffre d'affaires Ă©tait d'en moyenne 26 millions d'euros[84].

Fréquentation du ZooParc de Beauval de 1995 à 2020
en nombre de visiteurs annuels
[88] - [89] - [90] - [91]
Année Visiteurs Année Visiteurs Année Visiteurs Année Visiteurs Année Visiteurs
1995260 000 2001400 000 2007450 000 2013910 000 20191 600 000
1996280 000 2002420 000 2008450 000 2014912 000 20201 200 000
1997380 000 2003420 000 2009520 000 20151 100 000 2021 1 400 000
1998390 000 2004450 000 2010530 000 20161 350 000 2022 2 000 000
1999400 000 2005450 000 2011600 000 20171 450 000
2000400 000 2006450 889 20121 001 889 20181 550 000

Notes et références

Notes

  1. Seuls les mammifères, les oiseaux et les reptiles sont comptabilisĂ©s ici. En comptant les 7 000 poissons et invertĂ©brĂ©s, la collection s'Ă©lève Ă  environ 10 000 animaux en 2016 (et Ă  35 000 en 2020). Cependant, ceux-ci ne sont gĂ©nĂ©ralement pas comptabilisĂ©s par les parcs zoologiques lorsqu'ils communiquent sur l'importance de leur collection.
  2. Le zoo de Bristol, au Royaume-Uni, en a présenté dès 1963, mais s'est séparé de ces spécimens dans les années 1980.
  3. Le safariland Stukenbrock, en Allemagne, en a présenté dès 1996.
  4. En 2008, le parc zoologique de Paris, seul autre parc zoologique français à présenter des okapis, ferme ses portes pour travaux, et Beauval devient alors le seul parc zoologique à présenter cette espèce en France. Il perd ce privilège en 2013 à la suite de l'accueil d'autres okapis au Bioparc de Doué-la-Fontaine.
  5. En 2014, il est le 5e établissement zoologique français le plus fréquenté (après le zoo de Lyon, le zoo de Paris, le zoo de Lille et le Marineland d'Antibes), il est ainsi le 2e établissement zoologique français privé (après le Marineland d'Antibes), mais le 1er zoo généraliste privé de France (le Marineland étant un parc zoologique marin).

Références

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Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • « ZooParc de Beauval : Bien plus qu'un zoo… », Terre sauvage Vivre la Nature !, n° spĂ©cial 315, , 84 p.
  • Instinct, Françoise Delord, Tours, 2010, 215 p.

Documentaire

  • GaĂ«l Leiblang, Zoo de Beauval : dans les coulisses du plus grand zoo de France, 1 h 32, 2016.

Liens externes

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