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Poma

Poma est une entreprise française spécialisée dans la fabrication de systÚmes de transport par cùble. Elle est détenue depuis le par l'industriel italien Michael Seeber, par le biais de HTI BV[3].

POMA
logo de Poma

Création 1947
Fondateurs Jean Pomagalski
Personnages clés Jean Pomagalski,
Gaston Cathiard
Jean-Pierre Cathiard
Jean Gauthier
Jean Souchal
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan Créons le lien
SiĂšge social Voreppe
Drapeau de la France France
Direction Président : Jean Souchal
Actionnaires HTI
Activité Fabrication de matériel de levage et de manutention
Produits Transport par cĂąble
Société mÚre HTI
Filiales COMAG,
SACMI,
SEMER,
SIGMA
Effectif 436 (en 2019)
SIREN 055501902[1]
Site web www.poma.net

Chiffre d'affaires 281 636 288 € (en 2019)[2]
RĂ©sultat net 23 549 269 € (en 2019)[2]

Anciennement Pomagalski, la société a été fondée par Jean Pomagalski en 1947[4] et a intégré le groupe HTI en 2000[5].

Son siÚge social est à Voreppe, dans l'IsÚre et Poma possÚde 4 filiales industrielles (COMAG, SACMI, Sigma et SEMER) en région Auvergne RhÎne-Alpes, dont certaines sont basées sur son site industriel de Gilly sur IsÚre, inauguré en .

Histoire

Jean Pomagalski, ingĂ©nieur d’origine polonaise, entrepreneur de bĂątiment Ă  Grenoble, invente et installe son premier tĂ©lĂ©ski Ă  l’Alpe d’Huez en 1936[6] - [7]. D’une longueur de 215 m, ce remonte-pente permet aux skieurs de franchir 65 m de dĂ©nivelĂ©, une technologie qui sera brevetĂ©e le 6 mars 1936[8]. Par la suite, Jean Pomagalski rĂ©alise plusieurs autres tĂ©lĂ©skis aux Gets (Haute-Savoie), au col de Porte (Chartreuse) et Ă  Villard-de-Lans (Vercors). AprĂšs plusieurs annĂ©es de recherche, un second brevet est dĂ©posĂ© pour le systĂšme de tĂ©lĂ©ski Ă  attaches dĂ©brayables en 1944[8]. En 1946, Jean Pomagalski crĂ©e la sociĂ©tĂ© du mĂȘme nom[9]. La premiĂšre usine Poma est ensuite inaugurĂ©e en 1953 Ă  Fontaine en IsĂšre et compte une quinzaine d’employĂ©s[8]. En 1955, l’activitĂ© continue de se dĂ©velopper avec une production de 120 tĂ©lĂ©skis par an, c’est alors que Jean Pomagalski se lance dans la production de tĂ©lĂ©siĂšges. Cette annĂ©e-lĂ , le premier tĂ©lĂ©siĂšge monoplace est installĂ© au BrĂ©vent[8]. À l’occasion des Jeux olympiques de Grenoble, une seconde usine est construite en 1958 afin d’accroĂźtre la capacitĂ© de production[8]. Ce bĂątiment est dotĂ© d’un bureau d’études, de bancs d’essais et de nombreux ateliers Ă©quipĂ©s de machines modernes. Toujours en 1958, Poma installe les premiers tĂ©lĂ©siĂšges aux États-Unis : dans le Colorado, le Vermont et l’Alaska[8], dont les installations sont encore aujourd’hui surnommĂ©es “PomaLIFT” (“lift” dĂ©signant le tĂ©lĂ©siĂšge)[10].

Jean Pomagalski met au point en 1959 un premier prototype tĂ©lĂ©nautique sur les lacs d’Annecy et du Bourget[8]. En 1960, Poma reçoit l’oscar de la meilleure entreprise exportatrice dĂ©cernĂ© par le ministre des finances et des affaires Ă©conomiques de l’époque, Wilfrid Baumgartner[11]. La mĂȘme annĂ©e, le premier tĂ©lĂ©siĂšge biplace est livrĂ© au Glacier des Bossons avant celui de la Combe de Juments (La Clusaz)[8]. AprĂšs la rĂ©alisation du premier tĂ©lĂ©siĂšge touristique Ă  Saint-Thomas aux Antilles en 1963, Jean Pomagalski se voit dĂ©cerner la LĂ©gion d'Honneur[8]. Ses nombreuses inventions dĂ©diĂ©es Ă  la sĂ©curitĂ© des monteurs et des utilisateurs de remontĂ©es mĂ©caniques sont notamment plĂ©biscitĂ©es, le systĂšme de sauvetage ainsi que le descendeur Diabolo recevront ainsi la mĂ©daille d’or au concours LĂ©pine et au Salon international des Inventeurs de Bruxelles l’annĂ©e suivante[8].

Le tĂ©lĂ©siĂšge-cabine, prĂ©curseur de la tĂ©lĂ©cabine imaginĂ©e en 1965 par Jean Pomagalski sera produit en seulement 200 exemplaires[8]. Il faut attendre 1966 pour que les tĂ©lĂ©cabines Poma soient mises au point pour ĂȘtre ensuite livrĂ©es en premier Ă  Val d’IsĂšre en France et Ă  Queenstown en Nouvelle-ZĂ©lande[8]. ÉquipĂ© d’un dispositif d'ouverture automatique des portes, ce vĂ©hicule est le rĂ©sultat du partenariat entre Poma et SIGMA PLASTIQUE, un fabricant de cabines et piĂšces thermoformĂ©es. Cette tĂ©lĂ©cabine en forme d'Ɠuf, dessinĂ©e par Francis Tauzin, a rapidement Ă©tĂ© adoptĂ©e par de nombreuses stations de ski françaises. Un an plus tard, Alphonse Lisa, un esthĂ©ticien industriel, crĂ©e le premier logo Poma et s’en inspire pour concevoir la gare Delta, qui sera distinguĂ©e par l'Institut français d’esthĂ©tique industrielle[8].

AprĂšs la disparition de Jean Pomagalski le 8 juillet 1969, Gaston Cathiard un industriel passionnĂ© de montagne, succĂšde au fondateur Ă  la tĂȘte de l’entreprise[8] - [10]. Ce dernier va initier plusieurs changements au sein de la sociĂ©tĂ©. C’est notamment grĂące Ă  lui que les pylĂŽnes en acier tubulaire se substituent aux pylĂŽnes en treillis. En 1970, l’entreprise SACMI, spĂ©cialisĂ©e en fabrication des Ă©lĂ©ments mĂ©cano-soudĂ©s, intĂšgre le groupe Poma[12]. Sur la mĂȘme lignĂ©e que le tĂ©lĂ©ski, le tĂ©lĂ©siĂšge devient dĂ©brayable en 1972 dont le premier sera installĂ© Ă  Pralognan-la-Vanoise[8]. La premiĂšre tĂ©lĂ©cabine 6 places, une innovation mondiale, est quant Ă  elle inaugurĂ©e Ă  Villard-de-Lans en 1973[8]. Cette tĂ©lĂ©cabine est rĂ©compensĂ©e deux ans plus tard par le label “forme et industrie” de l’Institut français d’esthĂ©tique industrielle[8].

EngagĂ© par son pĂšre en 1975, Jean-Pierre Cathiard dĂ©veloppe les activitĂ©s de Poma Ă  l’international[8]. En 1976, les bureaux de Poma se modernisent pour s’équiper des premiers ordinateurs et programmes afin de concevoir et de rĂ©aliser des modĂ©lisations de remontĂ©es mĂ©caniques[8]. C’est cette mĂȘme annĂ©e, que le premier tĂ©lĂ©phĂ©rique bi-cĂąble pulsĂ© est inaugurĂ© Ă  Grenoble[13].

En 1980, Jean-Pierre Cathiard prend la direction de l’entreprise et succĂšde ainsi Ă  son pĂšre Gaston Cathiard. En 1981, les entreprises BACO (entreprise de transport par cĂąble Suisse) et COMAG (spĂ©cialisĂ©e dans le montage, l’inspection et la maintenance) rejoignent le groupe Poma[12].

En 1988, Poma s’installe sur le site de Centr’Alp Ă  Voreppe[8]. Poma rĂ©alise en 1989 le plus haut funiculaire de France aux Deux Alpes[14].

Conçue par l'entreprise Poma et livrée en seulement 10 mois, la chute de la cabine du téléphérique DÎme des Petites Rousses à Vaujany le provoque le décÚs de 8 techniciens ùgés de 18 à 31 ans lors du dernier essai avant l'ouverture au public[15] - [16] - [17] - [18] - [19]. Cet accident est lié à un défaut de conception de l'entreprise Poma[20]. Le PDG de l'entreprise, son directeur technique, et l'ingénieur-conseil sont condamnés à dix-huit mois de prisons avec sursis pour "homocide involontaire".

SEMER intĂšgre le groupe Poma en 1991[12]. Six ans plus tard, Poma s’allie avec OTIS et dĂ©veloppent ensemble les premiers ascenseurs inclinĂ©s[8].

Poma rejoint le groupe italien HTI dirigĂ© par Michael Seeber en 2000[5]. Puis, les filiales amĂ©ricaines de Leitner et de Poma se regroupent pour former LEITNER Poma OF AMERICA (LPOA) aux États-Unis, au Canada ainsi qu'en OcĂ©anie[12].

Vanoise Express, Paradiski

Le téléphérique Vanoise Express inauguré en 2003 est le plus gros téléphérique au monde, possédant un systÚme de sauvetage intégré inédit[21].

En 2010, Poma inaugure le nouveau Roosevelt Island Tramway, tĂ©lĂ©phĂ©rique urbain au cƓur de New York[22].

Le 17 juillet 2014, l’entreprise Pomagaski change de nom et devient Poma[12]. L’ETAC est crĂ©Ă©e la mĂȘme annĂ©e pour assurer l’exploitation et la maintenance des installations de transport urbain par cĂąble en AlgĂ©rie. La cabine Symphony, conçue par Pininfarina (une entreprise italienne de design automobile et transport), est commercialisĂ©e en 2015, ses dimensions offrent plus d’espace aux usagers qu’une cabine traditionnelle[8]. En 2016, l’entreprise inaugure son nouveau site industriel Ă  Gilly-sur-IsĂšre (France), rassemblant les filiales SACMI et COMAG[23].

Le 26 janvier 2018 est inaugurée la station de ski de Vedoutchi en Tchétchénie, dont la construction a été en partie financée et effectuée par la Compagnie des Alpes et la société Poma[24].

Poma continue d’innover, ainsi en 2019 l’entreprise commercialise le nouveau poste de commande SmartBOARD, amĂ©liorant la prise en main et l’ergonomie[25].

Le 14 mai 2022, le téléphérique urbain de Toulouse, appelé Téléo, est ouvert au public. C'est le plus long téléphérique urbain de France, et le premier Téléphérique 3S à vocation urbaine en France[26] - [27].

L'entreprise fournit en 2022 au projet de site Cigéo de stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde, à Bure, un funiculaire dédié[28] - [29].

Notes et références

  1. SystÚme national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
  2. « Poma à Voreppe », sur societeinfo.com.
  3. « Poma : Une coordination franco-italienne », sur http://www.lettredesachats.com, La lettre des achats
  4. « Pomagalski », sur Societe.com (consulté le ).
  5. « Poma veut désembouteiller les villes », sur Les Echos, (consulté le )
  6. « Articles du Petit Dauphinois du 7 janvier et 30 mars 1936 »
  7. « Poma- remontees-mecaniques.net », sur http://www.remontees-mecaniques.net
  8. Béatrice Méténier, Christian Bouvier, Poma - 80 ans de transport par cùble, Grenoble, Glénat, , 192 p. (ISBN 978-2-344-00940-6)
  9. (en) « Découvrir le Groupe POMA - POMA en bref - Les Chiffres Clés », sur POMA (consulté le )
  10. Emmanuelle Andreani, « Pomagalski, le petit grenoblois qui grimpe, qui grimpe
 », Capital (magazine),‎ , p. 50-51 (lire en ligne)
  11. « Poma transporte 6,5 millions de personnes... chaque heure. », Le Point,‎ (lire en ligne)
  12. (en) « L'histoire de POMA - POMA, le transport par cùble depuis 80 ans », sur POMA (consulté le )
  13. « PHOTOS - Les bulles de Grenoble fĂȘtent leurs 40 ans », sur France Bleu, (consultĂ© le )
  14. « Les 2 Alpes – Association des funiculaires de France » (consultĂ© le )
  15. « France - Le Soir », sur lesoir.be, (consulté le ).
  16. « L'accident du téléphérique de Vaujany Les experts mettent en cause une conception et un montage défectueux », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  17. « Un téléphérique mal conçu, mal bùti. Sept ans aprÚs le drame de Vaujany, le procÚs des constructeurs s'ouvre à Grenoble. - Libération », sur liberation.fr, (consulté le ).
  18. « ProcÚs du téléphérique de Vaujany, sept ans aprÚs le drame ! L'Humanité », sur humanite.fr, 10 septembre, 1996 (consulté le ).
  19. « La catastrophe du téléphérique de Vaujany. », sur freneydoisans.com, (consulté le ). Le documentaire dont il est question sur ce site a été rediffusé sur la chaßne RMC Story, le 26 janvier 2020 (50 ans de faits divers - Les morts de l'or blanc par Xavier-Marie Bonnot).
  20. Bernard FROMENTIN, « Un téléphérique mal conçu, mal bùti. Sept ans aprÚs le drame de Vaujany, le procÚs des constructeurs s'ouvre à Grenoble. », sur Libération (consulté le )
  21. « Le téléphérique Vanoise Express | Peisey-Vallandry, Paradiski », sur www.peisey-vallandry.com (consulté le )
  22. remontees-mecaniques.net, « Téléphérique (bicùble) à va-et-vient 110 places (TPH 110) Roosevelt Island Tramway - www.remontees-mecaniques.net », sur www.remontees-mecaniques.net (consulté le )
  23. « GILLY-SUR-ISÈRE. L’usine de Gilly-sur-IsĂšre va dĂ©jĂ  s’agrandir », sur www.ledauphine.com (consultĂ© le )
  24. Aude Merlin, « Tchétchénie : silence, ordre et violence », sur Cairn, (consulté le )
  25. « POMA installe ses premiers Smartboard dans les Alpes », sur Alpipro (consulté le )
  26. (en) « Téléo, le téléphérique Urbain 3S de Toulouse », sur POMA (consulté le )
  27. remontees-mecaniques.net, « Téléphérique (bicùble) 3S (3S) Téléo - www.remontees-mecaniques.net », sur www.remontees-mecaniques.net (consulté le )
  28. Olivier Cognasse, « A Bure, le dĂ©monstrateur du futur funiculaire de CigĂ©o passe les tests avec succĂšs », L'usine nouvelle,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  29. « Soupçonnés de sabotage et de menaces contre Poma : deux hommes mis en examen », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )

Liens externes

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