Wilfrid Baumgartner
Wilfrid Baumgartner, né le dans le 7e arrondissement de Paris et mort le dans le même arrondissement, est un haut fonctionnaire et homme politique français.
Wilfrid Baumgartner | |
Fonctions | |
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Membre du Conseil Ă©conomique et social | |
– | |
Ministre des Finances et des Affaires Ă©conomiques | |
– (2 ans et 6 jours) |
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Président | Charles de Gaulle |
Premier ministre | Michel Debré |
Gouvernement | Debré |
Prédécesseur | Antoine Pinay |
Successeur | Valéry Giscard d'Estaing |
Gouverneur de la Banque de France | |
– | |
Prédécesseur | Emmanuel Monick |
Successeur | Jacques Brunet |
Biographie | |
Nom de naissance | Wilfred Siegfried Baumgartner |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris 7e |
Date de décès | |
Lieu de décès | Paris 7e |
Nationalité | français |
Biographie
Jeunesse et Ă©tudes
Le père de Wilfrid Baumgartner est le docteur Amédée Baumgartner, chirurgien des hôpitaux et président de l'Académie nationale de médecine[1]. Il suit ses études secondaires au lycée Buffon. Pendant la Première Guerre mondiale, il est scolarisé au lycée de Poitiers. Il y suit des études littéraires et excelle en grec ancien.
Une fois le baccalauréat obtenu, il s'inscrit à l'École libre des sciences politiques. Il obtient une licence de lettres et une licence de droit à l'université de Paris. Au cours de sa licence de droit, il suit les cours d'Albert Aftalion[2].
Il soutient une thèse de doctorat consacrée au Rentenmark (monnaie de transition allemande, entre 1919 et 1923), réalisée à l'université de Paris sous la direction de Louis Germain-Martin[2].
Il est reçu premier, en , au concours d'adjoint à l'Inspection générale des finances.
Il a épousé en 1930 Christiane Mercier, fille d'Ernest Mercier. Il a eu trois enfants.
Parcours professionnel
Il est inspecteur des finances en 1925. Il donne des cours de politique monétaire à l'École libre des sciences politiques[3].
Wilfrid Baumgartner se spécialise dans les finances directeur de cabinet de Paul Reynaud, ministre des finances en 1930, et directeur du Trésor de 1935 à 1936. Il devient ensuite président du Crédit national (1936-1949) succédant à Louis Martin, son fondateur (1919-1936). Il est l'un des négociateurs, sous l'autorité de Vincent Auriol, alors ministre des finances, de l'accord monétaire tripartite conclu avec la Grande-Bretagne et les États-Unis.
En 1943, il est déporté le du camp de Royallieu à Compiègne vers Buchenwald comme « personnalité-otage ». Le , il est transféré au camp de Füssen-Plansee[4].
Il revient en France.
En 1946, il préside la conférence internationale de Londres sur la réparation des dommages de guerre.
En 1949, Maurice Petsche le nomme gouverneur de la Banque de France.
Il quitte cette fonction en 1960 pour remplacer Antoine Pinay au poste de ministre des Finances et des Affaires économiques du gouvernement Michel Debré, le . Il le demeure pendant deux ans.
Il est à son tour remplacé par Valéry Giscard d'Estaing, le .
Il est alors appelé à la présidence de l'Alliance française (1961-1978), et devient par ailleurs PDG de Rhône-Poulenc (1963-1973).
Il est membre du Conseil économique et social (1969-1974) et de l'Académie des sciences morales et politiques (1965-1978). Il en sera le président en 1975. Son épouse est décédée en 1980.
Il a été membre du comité de direction du groupe Bilderberg[5]. C'était un ami intime de Henri Sacquet[6], président de la Fédération internationale des rédacteurs en chef.
Ses publications
- Le Rentenmark ( - ), Les Presses universitaires de France, 1925, 177 pages.
- Finances publiques : le budget de l’État, avec Henri Deroy, Centre de documentation universitaire, 1944
- Les Ressources publiques, avec Henri Deroy, Centre de documentation universitaire, 1945, 156 pages
- Politique financière, Centre de documentation universitaire, 1946, 164 pages
- Finances publiques, Les Cours de droit, 1948, 310 pages
- Distribution et contrôle du crédit, Paris, A. Colin, 1951, 177 pages
- Petite encyclopédie économique : réalisations du génie français dans le monde, Centre d'expansion française, 1958, 260 pages
DĂ©corations
- Grand-croix de la Légion d'honneur Il reçoit la grand-croix de la Légion d'honneur le [7]
Notes et références
- Coll., Nouveau dictionnaire national des contemporains, Paris, Les Ă©ditions du nouveau dictionnaire national des contemporains, , 948 p., p. 58.
- Olivier Feiertag, « Chapitre premier. « La jeune école du Trésor » (1902-1930) », dans Wilfrid Baumgartner : Un grand commis des finances à la croisée des pouvoirs (1902-1978), Institut de la gestion publique et du développement économique, coll. « Histoire économique et financière - XIXe-XXe », (ISBN 978-2-8218-2822-3, lire en ligne), p. 33–80
- Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
- Livre-mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas par mesure de persécution 1940-1945, tome 1, p. 1 021.
- (en) « Former steering ommittee members », sur Bilderbergmeetings.org.
- Correspondance Maurice Schumann-Henri Sacquet, Augustin Vigin, 1998, Ă©dition Bruel-Legal.
- « Reportage n° 656 / Remise de la grand-croix de la Légion d'honneur au baron Jules Guillaume, ambassadeur de Belgique en France », sur France Archives (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Patrick Cabanel, « Wilfrid Baumgartner », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 203-204 (ISBN 978-2846211901)
- Olivier Feiertag, Wilfrid Baumgartner. Un grand commis des finances à la croisée des pouvoirs (1902-1978), Cheff, 2006, 800 p (ISBN 2-11-095380-2)
Articles connexes
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :