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Delphinarium

Un delphinarium est un aquarium pour delphinidés (dauphins et orques), et parfois pour d'autres cétacés (bélugas, marsouins et dauphins d'eau douce). Le plus souvent, ces animaux vivent dans un ensemble de bassins permettant leur présentation au public, leur élevage, leur dressage, des spectacles, et plus rarement des activités de recherche scientifique. Dans de rares delphinariums, les cétacés sont gardés dans un enclos ou un bassin en mer[1]. Certains delphinariums mÚnent aussi des actions de secours aux cétacés échoués.

Spectacle de grands dauphins Ă  l'aquarium d'Enoshima (Japon).

Les delphinariums sont des structures ouvertes au public, la plupart du temps gĂ©rĂ©es par des sociĂ©tĂ©s Ă  but lucratif, et souvent intĂ©grĂ©es dans de grands aquariums, des parcs d'attraction ou des parcs zoologiques. Il en existe sur tous les continents mais certains pays en comprennent un nombre particuliĂšrement Ă©levĂ©, comme le Japon, la Chine, la Russie, les États-Unis (en Floride, principalement), le Mexique (au Quintana Roo, principalement), ou dans une moindre mesure l'Espagne et la Turquie[2].

Ils sont de plus en plus controversĂ©s et contestĂ©s, accusĂ©s dans certains pays d'ĂȘtre liĂ©s aux captures de cĂ©tacĂ©s en milieu sauvage, et notamment Ă  la chasse annuelle aux dauphins de Taiji, mais surtout de ne pas fournir des conditions de captivitĂ© adaptĂ©es aux besoins physiologiques des espĂšces. L'intĂ©rĂȘt de la captivitĂ© de ces animaux est discutĂ© Ă©tant donnĂ© que les espĂšces concernĂ©es ne sont pas considĂ©rĂ©es comme « menacĂ©es » par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ces structures ne jouant donc pas de rĂŽle direct dans la conservation de ces espĂšces. Ainsi, de plus en plus de pays lĂ©gifĂšrent pour interdire ou restreindre la captivitĂ© des cĂ©tacĂ©s sur leur territoire.

Histoire

Les premiers cétacés maintenus en captivité étaient les deux bélugas du Barnum's Museum de New York présents dÚs 1861[3]. Mais le premier delphinarium commercial n'a été ouvert que bien plus tard, en 1938, au Marine Studios Delphinarium de Saint Augustine, en Floride. Leur popularité a augmenté rapidement jusque dans les années 1960 et plus particuliÚrement en 1963 avec la sortie du film Flipper le dauphin et de la série télévisée éponyme. En 1966, le premier delphinarium d'Europe voit le jour.

C'est aussi dans les annĂ©es 1960 que ces structures commencent Ă  intĂ©grer des orques. Les premiĂšres tentatives avortĂ©es de garder captives des orques capturĂ©es par accident dĂ©butĂšrent en 1961, jusqu'Ă  ce que des captures volontaires dĂ©butent en 1968, organisĂ©es par l'aquarium marin de Seattle (en) dans le dĂ©troit de Puget. Entre 1962 et 1973, 50 individus furent ainsi capturĂ©s et envoyĂ©s dans des delphinariums, 12 moururent au cours des opĂ©rations[4]. AprĂšs le moratoire adoptĂ© aux États-Unis avec le Marine Mammal Protection Act de 1972, seules deux orques furent capturĂ©es jusqu'en 1978[4]. Ces opĂ©rations de capture dans l'ocĂ©an Pacifique nord fournissaient aussi bien les delphinariums d'AmĂ©rique du Nord que ceux d'Europe, elles furent durement affectĂ©es par ce moratoire. Les captures se dĂ©localisĂšrent alors dans l'ocĂ©an Atlantique nord, au large de l'Islande, entre 1976 et 1983[4].

Animaux

EspÚces concernées

Diverses espĂšces de delphinidĂ©s sont gardĂ©s en captivitĂ© ainsi que quelques autres espĂšces de petites baleines comme les marsouins communs, marsouins aptĂšres et les bĂ©lugas, bien que dans ce cas le mot delphinarium ne soit pas parfaitement appropriĂ© dans la mesure oĂč ces espĂšces n'appartiennent pas Ă  la famille des delphinidĂ©s, dont ils sont nĂ©anmoins proches.

Le grand dauphin (Tursiops truncatus) est l'espÚce la plus communément rencontrée dans les delphinariums, probablement parce que ces dauphins sont assez facilement dressables et résistent mieux que les autres espÚces aux conditions de captivité. Des centaines, si ce ne sont des milliers, de grands dauphins vivent en captivité dans le monde, bien que leur nombre exact soit difficile à déterminer.

Les orques (Orcinus orca) sont assez souvent présentes dans ces structures et sont connues pour leurs performances lors des spectacles. Cependant, le nombre d'orques captives est faible par rapport au nombre de grands dauphins captifs, avec seulement 56 individus début 2016[5], dont 24 dans les trois parcs du groupe américain SeaWorld[6].

Parmi les autres espĂšces rencontrĂ©es dans les delphinariums, on trouve les dauphins tachetĂ©s de l'Atlantique, les dauphins de Gill, les fausses orques, les dauphins communs, ainsi que les dauphins de Commerson et les dauphins Ă  bec Ă©troit, mais en bien moins grand nombre que les grands dauphins. Certains parcs prĂ©sentent Ă©galement des spĂ©cimens de dauphins rose de l’Amazone, de dauphins de Risso, de dauphins Ă  long bec ou de tucuxi.

De trÚs rares delphinariums possÚdent des hybrides de delphinidés. Deux spécimens connus sous le nom de balphins sont visibles au parc Sea Life d'Hawaï, ils sont issus d'un croisement entre un grand dauphin et une fausse orque. Deux autres spécimens hybrides de grand dauphin et de dauphin commun sont présentés en captivité, l'un au SeaWorld de San Diego, l'autre au SeaWorld d'Orlando.

Origine des animaux

TrĂšs tĂŽt, de nombreux dauphins ont Ă©tĂ© capturĂ©s dans la nature au large des cĂŽtes de Floride. Bien qu'aux États-Unis la loi sur la protection des mammifĂšres marins votĂ©e en 1972 permette des exceptions en ce qui concerne la capture de dauphins Ă  des fins de recherche ou pour l'exhibition au public, aucun grand dauphin n'a Ă©tĂ© capturĂ© dans les eaux amĂ©ricaines depuis 1989. Dans la plupart des pays occidentaux, des programmes d'Ă©levage ont Ă©tĂ© mis en place pour fournir aux delphinariums de nouveaux animaux. Afin d'atteindre un taux de natalitĂ© plus Ă©levĂ© et pour Ă©viter la consanguinitĂ©, l'insĂ©mination artificielle est de plus en plus utilisĂ©e. L'utilisation de l'insĂ©mination artificielle permet Ă©galement aux delphinariums d'augmenter la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique de leur population sans avoir Ă  importer des animaux d'autres Ă©tablissements.

Le commerce des dauphins est rĂ©gi par la Convention sur le commerce international des espĂšces de faune et de flore sauvages menacĂ©es d'extinction (la CITES, aussi connue sous le nom de Convention de Washington). Les espĂšces de dauphins en voie de disparition sont incluses dans l'annexe I de la CITES, leur commerce n'est autorisĂ© que dans des circonstances exceptionnelles. Les espĂšces qui ne sont pas considĂ©rĂ©es comme menacĂ©es d'extinction sont inscrites Ă  l'annexe II, auquel cas leur commerce "doit ĂȘtre contrĂŽlĂ©e afin d'Ă©viter une exploitation incompatible avec la survie de l'espĂšce". La plupart des espĂšces de cĂ©tacĂ©s qui font l'objet de commerce pour l'exhibition au public sont inscrites Ă  l'annexe II.

Toutefois, le commerce de dauphins vivants se poursuit. La valeur d'un grand dauphin est estimĂ©e de quelques milliers Ă  plusieurs dizaines de milliers de dollars US, en fonction de son Ăąge, de son Ă©tat et de ses aptitudes. Les captures sont signalĂ©s Ă  la hausse dans le Pacifique Sud et dans les CaraĂŻbes[7], Cuba a Ă©galement Ă©tĂ© un exportateur de dauphins au cours des derniĂšres annĂ©es, celles-ci Ă©tant organisĂ©es par l'Aquarium national de Cuba[8]. Au cours des derniĂšres annĂ©es, les Ăźles Salomon ont aussi permis la collecte et l'exportation de dauphins pour les installations d'exhibition publiques[9]. Une loi de 2005 a interdit l'exportation de dauphins dans ce pays[10], cependant cette interdiction a apparemment Ă©tĂ© annulĂ©e en 2007 lorsque 28 dauphins ont Ă©tĂ© expĂ©diĂ©s Ă  DubaĂŻ[11]. Certains delphinariums, principalement japonais, obtiennent leurs dauphins grĂące Ă  des pĂȘches dirigĂ©es locales, bien que plusieurs autres pays d'Asie importent Ă©galement du Japon des dauphins capturĂ©s de cette maniĂšre. Plusieurs delphinariums des États-Unis ont fait de mĂȘme, mais cette pratique y a Ă©tĂ© interrompue en 1993, lorsque le Service national de la pĂȘche maritime des États-Unis refusa un permis d'import au Marine World Africa USA pour quatre fausses orques ayant Ă©tĂ© capturĂ©es au cours d'une pĂȘche dirigĂ©e japonaise.

Au XXIe siĂšcle, les captures en mer se poursuivent, notamment d'orques dans la mer d'Okhotsk (Russie), afin d’approvisionner les delphinariums russes et chinois. La Whale and Dolphin Conservation Society estime ainsi qu'au moins 16 orques ont Ă©tĂ© capturĂ©es par la Russie entre 2012 et 2015[12]. Le gouvernement russe dĂ©termine chaque annĂ©e un quota annuel de captures pour les orques, fixĂ© Ă  13 individus en 2015. Selon les associations, environ 1800 dauphins sont capturĂ©s chaque annĂ©e lors de la chasse aux dauphins de Taiji au Japon (grands dauphins, dauphins Ă  flancs blancs du Pacifique, dauphins bleus et blancs, dauphins tachetĂ©s pantropicaux, dauphins de Risso, fausses orques et globicĂ©phales tropicaux). Une partie de ces animaux est destinĂ©e aux delphinariums, l'autre Ă  la consommation humaine et animale.

Situation et évolution par aires géographiques

La législation sur les delphinariums varie d'un pays à l'autre. La majorité des pays n'ont pas de législation particuliÚre sur ce type de structure. De plus en plus de pays les interdisent ou restreignent leur établissement et leur fonctionnement.

Afrique du Sud

Il existe un delphinarium en Afrique du Sud, le uShaka Marine World.

Égypte

Il existe trois delphinariums en Égypte, le Dolphin World Makadi Bay, le Dolphina Hurghada et le Dolphina Sharm el Sheik.

Maroc

Il existe un delphinarium au Maroc. Le Agadir Dolphin World.

Canada

BĂ©lugas de l'aquarium de Vancouver.

Il existe deux delphinarium au Canada, tous au Canada anglophone :

Le projet d'ouverture d'un delphinarium au zoo de Granby au Québec a été abandonné en 2001, faute de financement public, à la suite d'une vive opposition de la part des mouvements écologistes[13].

Le lagon des dauphins du centre commercial West Edmondton Mall, en Alberta, ne présente plus de cétacés depuis mai 2004[14].

En janvier 2015, le gouvernement de l'Ontario annonce l'interdiction de la vente et de l'achat d'orques au sein de sa province, ainsi qu'une nouvelle réglementation plus stricte concernant la captivité des mammifÚres marins (cétacés et pinnipÚdes), à la suite de la publication d'un rapport de 125 pages rédigé par des biologistes marins de l'université de Colombie-Britannique[15] - [16].

États-Unis

Orque du SeaWorld d'Orlando en représentation.

Aux États-Unis, parmi les delphinariums les plus importants on trouve le Miami Seaquarium (privĂ©, Wometco Enterprises) en Floride, le Marineland de Floride (public, Aquarium de GĂ©orgie), le delphinarium du parc Epcot Ă  Walt Disney World (Floride) et les trois parc de la compagnie SeaWorld Parks & Entertainment (privĂ©s, possĂ©dĂ©e par Blackstone, une banque d'investissement amĂ©ricaine) : le SeaWorld de San Diego (Californie), le SeaWorld d'Orlando (Floride) et le SeaWorld de San Antonio (Texas).

En novembre 2015, le dĂ©putĂ© dĂ©mocrate Adam Schiff annonce le dĂ©pĂŽt d'un amendement au Marine Mammal Protection Act, baptisĂ©e Orca Responsibility and Care Advancement Act[17], visant Ă  interdire l'Ă©levage, la capture, l'import et l'export d'orques aux États-Unis[18] - [19].

Californie

Il existe deux delphinariums dans cet état, le SeaWorld de San Diego, qui présente 11 orques, et le parc d'attraction Six Flags Discovery Kingdom de Vallejo, prÚs de San Francisco, qui présente des grands dauphins. D'autres delphinariums ont existé mais on depuis fermé leurs portes comme la Knotts Berry Farm Dolphinarium de Los Angeles et le delphinarium du Six Flags Magic Mountain de la banlieue de Los Angeles.

La captivitĂ© de ces animaux est de plus en plus contestĂ©e dans cet État Ă  la suite de la diffusion du film Blackfish et de la publication du livre Beneath the surface de l'ex-soigneur du SeaWorld de San Diego, John Hargrove. La frĂ©quentation du parc a diminuĂ© de 12 % et la valeur de l'action de la maison-mĂšre, SeaWorld Parks & Entertainment, a chutĂ© drastiquement[20].

En rĂ©action aux critiques le SeaWorld de San Diego annonce un projet d'agrandissement des bassins baptisĂ© "Blue World". Mais en octobre 2015, la Commission CĂŽtiĂšre de Californie (en), une agence environnementale californienne chargĂ© d'autoriser et de rĂ©gir les constructions cĂŽtiĂšres, autorise SeaWorld Ă  agrandir ses bassins Ă  la seule condition que l'entreprise stoppe son programme de reproduction et qu'aucune orque sauvage ne puisse ĂȘtre importĂ©e[21] - [20]. Cette dĂ©cision pourrait cependant ne pas faire partie des prĂ©rogatives de cette Commission, qui relĂšverait plutĂŽt du dĂ©partement de l'Agriculture. SeaWorld a annoncĂ© vouloir faire appel[22] - [23], la Commission devra alors probablement dĂ©montrer que sa dĂ©cision est en accord avec son rĂŽle de prĂ©servation et de protection des valeurs et des ressources cĂŽtiĂšres[24].

En novembre 2015, le PDG de SeaWorld, Joel Manby, annonce que le parc de San Diego va transformer les spectacles de ses orques dÚs 2017, afin de les axer davantage sur des messages de conservation[25]. Cette mesure est perçue par les opposants à la captivité comme insuffisante, car elle ne met fin ni aux spectacles ni à la captivité, et ne concerne qu'un seul des trois parcs[26].

HawaĂŻ

Il y a 3 delphinariums dans l'archipel : le Sea Life Park Hawaii Ă  Honolulu, et deux des bassins de l'entreprise Dolphin Quest : un au sein du Hilton Waikoloa Village Resort et un au sein du Kahala Hotel & Resort Ă  Honolulu[27].

Mexique

Le Mexique est un des pays qui compte le plus de delphinariums sur son territoire. Trente-et-une structures y sont ainsi recensĂ©es[28] avec un total d'environ 270 dauphins, dont 70 % dans l’État du Quintana Roo[29]. Le groupe Dolphin Discovery, acteur majeur de ce secteur dans le pays, y possĂšde 10 structures. Les trois autres acteurs principaux dans ce pays sont la sociĂ©tĂ© Delphinus du Groupe Xcaret, la sociĂ©tĂ© Dolphinaris, propriĂ©tĂ© du fond Adventure Capital, et la sociĂ©tĂ© Vallarta Adventures[30].

En avril 2017, la Chambre des dĂ©putĂ©s approuve la rĂ©forme de la Ley General de Vida Silvestre (Loi gĂ©nĂ©rale sur la vie sauvage) qui interdit les delphinariums et les spectacles de cĂ©tacĂ©s. ProposĂ©e par le Parti vert Ă©cologiste du Mexique (PVEM), cette mesure dispose que les propriĂ©taires ont 30 jours aprĂšs l'entrĂ©e en vigueur de la loi pour rĂ©aliser un inventaire et le communiquer au SecrĂ©tariat de l'Environnement et des Ressources naturelles. La rĂ©forme prĂ©voit que les cĂ©tacĂ©s actuellement dĂ©tenus pourront rester en captivitĂ© et que chaque femelle pourra encore donner naissance Ă  un unique petit. Les delphinariums pourront ainsi continuer d'opĂ©rer pendant encore environ 30 ans, d'ici la mort de tous les spĂ©cimens, avant de disparaĂźtre[29]. La rĂ©forme a Ă©tĂ© adoptĂ©e avec les voix du Parti rĂ©volutionnaire institutionnel, du PVEM, du Parti nouvelle alliance et du Parti de la RĂ©union sociale. Le Parti action nationale, le Parti de la rĂ©volution dĂ©mocratique, le Mouvement de rĂ©gĂ©nĂ©ration nationale et le Mouvement citoyen ont votĂ© contre[29]. La loi est en passe d'ĂȘtre examinĂ©e par le SĂ©nat de la RĂ©publique.

Dans la capitale, Mexico, les députés de l'Assemblée législative de la Ville de Mexico ont adopté en août 2017 un ensemble de lois interdisant l'utilisation de dauphins captifs pour les spectacles, les interactions avec les visiteurs, les séances de "thérapie" et les recherches scientifiques. Le président de la Commission de l'environnement a particuliÚrement visé le delphinarium du parc à thÚme Six Flags México, du groupe Dolphin Discovery[31].

Argentine

Dans ce pays, se trouve le Mundo Marino, le seul delphinarium d'Amérique du Sud présentant une orque.

Chili

Le Chili a interdit la capture, l'importation, la commercialisation et l'exhibition de cĂ©tacĂ©s en captivitĂ© sur son territoire en 2005[32]. Cette mesure, qui concerne aussi d'autres espĂšces animales (manchots, otaries, tortues...), a notamment pour but d'empĂȘcher que le Chili ne soit une zone privilĂ©giĂ©e de capture d'animaux marins en vue d'alimenter le trafic[33].

Costa Rica

Le Costa Rica a fait de mĂȘme en juillet 2005 en publiant un dĂ©cret[34] interdisant la captivitĂ© des dauphins et des baleines, ainsi que le fait de nager avec eux. Ce dĂ©cret Ă©tablit aussi des conditions requises pour les entreprises, institutions ou personnes qui souhaitent rĂ©aliser n'importe quelle activitĂ© d'observation, de recherche ou de tourisme en relation avec les cĂ©tacĂ©s dans les eaux nationales[35].

Sainte Lucie

A Sainte Lucie un projet de construction de delphinarium fait actuellement l'objet de vives critiques[36].

Inde

L'Inde a dĂ©clarĂ© les dauphins et les baleines "personnes non-humaines" le 7 janvier 2013, Ă  travers une lettre du Conseil indien du Bien-ĂȘtre animal (Animal Welfare Board of India)[37], un organisme relevant du MinistĂšre de l'environnement et des forĂȘts, interdisant la capture, le transport et la dĂ©tention de ces animaux. Il n'existait plus Ă  cette date de delphinarium en Inde, mais les projets de crĂ©ation de nouveaux delphinariums Ă©taient nombreux. À la suite de cette dĂ©cision ces projets ont dĂ» ĂȘtre abandonnĂ©s[38].

Europe

Pays sans delphinarium :
  • LĂ©gislation prohibitive
  • LĂ©gislation restrictive
  • Pas de lĂ©gislation
Pays avec delphinarium :
  • Pas de lĂ©gislation
  • LĂ©gislation restrictive

En Europe dix-sept pays ont des delphinariums sur leur territoire, la majorité présente des grands dauphins, deux présentent aussi des orques, et un seul, l'Oceanogràfic de Valence, présente des bélugas. Certains présentent aussi des marsouins communs et des dauphins roses de l'Amazone.

Les pays qui présentent le plus de cétacés sont l'Espagne, les Pays-Bas et la France[39]. L'Espagne est le pays d'Europe qui possÚde le plus de delphinariums, avec onze structures (soit environ un tiers des delphinariums européens)[40].

Allemagne

Il existe deux delphinariums en Allemagne. Le zoo de Duisbourg présente sept grands dauphins et un dauphin rose de l'Amazone[41], tandis que le zoo de Nuremberg présente quant à lui sept grands dauphins[42] - [43].

Belgique

Delphinarium du Boudewijn Seapark de Bruges (Belgique).

Il existe un delphinarium en Belgique, celui du Boudewijn Seapark, à Bruges (Flandre Occidentale), possédé par le groupe espagnol Aspro-Ocio qui détient huit grands dauphins dont quatre nés sur place[44].

Bulgarie

Il existe un delphinarium en Bulgarie, le delphinarium de Varna.

Chypre

Un delphinarium, le parc marin d'Ayia Napa, a existé pendant un temps sur l'ßle de Chypre. Il fut créé grùce à un investisseur russe[45] et présenta quatre grands dauphins de la Mer Noire à partir de 1994, date de leur importation en provenance de l'Académie des sciences de Russie. Le parc voulu importer quatre autres dauphins en 1995, mais cette tentative resta infructueuse aprÚs la mobilisation des écologistes.

En 1997, un décret ministériel interdit toute utilisation de cétacés à des fins commerciales. Les quatre dauphins moururent en captivité en 1998, avant que celui-ci n'entre en vigueur en 1999. Le parc marin d'Ayia Napa dut ensuite fermer ses portes[46].

Cependant, en 2014 le ministre de l'Agriculture Nicos Kouyialis, déclara à la presse qu'il considérait de maniÚre sérieuse les propositions d'investisseurs étrangers concernant l'établissement d'un nouveau delphinarium, ce qui fut confirmé en mars 2015 à la suite d'une proposition pour la ville de Paralimni[47].

Croatie

En juillet 2009 la Croatie a interdit la captivité des cétacés à des fins lucratives sur son territoire[48], à la suite d'un rapport rendu par l'Institut national de protection de la nature dénonçant les effets néfastes de la captivité sur ces animaux. Seuls les structures gardant des spécimens captifs en vue de réhabilitation sont autorisés.

Danemark

Il existe un delphinarium au Danemark, le Fjord & BÊlt Center, qui présente un marsouin commun[49].

Espagne

Spectacle de grands dauphins au parc Loro de Tenerife.

En Espagne il existe onze delphinariums. Deux multinationales en possÚdent sept à elles seules, Aspro-Ocio et Parques Reunidos. Seules six communautés autonomes sur dix-sept en ont sur leur territoires.

Le groupe Aspro-Ocio est propriétaire de six delphinariums en Europe, dont quatre en Espagne : deux aux Canaries, le Palmitos Park (Grande Canarie) et l'Aqualand Costa Adeje (Tenerife), le Marineland de Majorque aux Baléares et le Marineland de Catalogne.

Le groupe Parques Reunidos est quant à lui propriétaire de six delphinariums dans le monde, dont trois en Espagne : celui du Zoo Aquarium de Madrid, l'Aquópolis Costa Dorada à Vila-seca (Catalogne) et le Selwo Marina à Benalmadena (Andalousie)[50].

L'Oceanogràfic de Valence, propriété de la Cité des Arts et des Sciences, rassemble plusieurs cétacés dont deux bélugas et treize grands dauphins. Il est exploité par la société Avanqua.

Le Loro Parque, à Tenerife (ßles Canaries), présente sept orques dont deux nés sur place et dix grands dauphins dont cinq nés dans le parc[51]. Il est possédé est dirigé par l'allemand Wolfgang Kiessling. Le Rancho Texas Park, sur l'ßle de Lanzarote, aux Canaries, présente quatre grands dauphins.

Le Mundomar Benidorm en Communauté valencienne, compte onze grands dauphins[52].

Le zoo de Barcelone ne présente plus de grands dauphins depuis juillet 2020, conformément à la résolution votée par la municipalité en 2018[53].

Finlande

Il n'y a plus de delphinarium dans ce pays. Le dernier à avoir existé, celui du Parc de SÀrkÀnniemi, dans la ville de Tampere, a été fermé aprÚs le départ de ses quatre grands dauphins vers le Parc zoologique Attique, en GrÚce, en août 2016[54] - [55] (aprÚs avoir été annoncée en octobre 2015[56] - [57]).

France

Bassin des orques du Marineland d'Antibes (France).

Il existe trois delphinariums en France, dont deux en métropole. L'ensemble de ces structures présente quatre orques et vingt-trois grands dauphins.

Parmi les structures existantes, le plus ancien et celui qui prĂ©sente le plus de cĂ©tacĂ©s, le Marineland d'Antibes, se trouve dans les Alpes-Maritimes. Il est la propriĂ©tĂ© de la multinationale espagnole Parques Reunidos, ouvert en 1970, il prĂ©sente quatre orques et douze grands dauphins[58]. Le deuxiĂšme, le delphinarium du parc zoologique PlanĂšte Sauvage Ă  Port-Saint-PĂšre sur la cĂŽte atlantique, est la propriĂ©tĂ© du groupe Looping. SituĂ© Ă  24 km de Nantes, et ouvert en 2009, il prĂ©sente neuf grands dauphins[59]. Le troisiĂšme, le Moorea Dolphin Center, se trouve en PolynĂ©sie française, sur l'Ăźle de Moorea, au sein de l'hĂŽtel InterContinental Moorea Resort & Spa, propriĂ©tĂ© de la multinationale hĂŽteliĂšre britannique InterContinental Hotels. Il prĂ©sente deux grands dauphins[60].

Plusieurs tentatives de rĂ©glementation ou d'interdiction ont Ă©tĂ© faites Ă  partir de mars 2015, lorsque la dĂ©putĂ©e Laurence Abeille (EÉLV) propose un amendement au projet de loi pour la reconquĂȘte de la biodiversitĂ©, de la nature et des paysages, demandant l'interdiction des delphinariums. Celui-ci est rejetĂ© mais le gouvernement Valls II " reconnaĂźt que le dĂ©bat Ă©tait lĂ©gitime et entend faire des propositions" afin que " la rĂ©glementation soit rĂ©examinĂ©e "[61]. Il s'est par ailleurs engagĂ© Ă  geler toute nouvelle ouverture de delphinarium en France jusqu'Ă  ce qu'un dĂ©bat plus approfondi ait lieu en seconde lecture, au SĂ©nat[62] - [63]. En octobre 2015, les dĂ©putĂ©s Laurence Abeille et François-Michel Lambert (GÉ) proposent un amendement Ă  la proposition de loi pour l'Ă©conomie bleue portĂ©e par Arnaud Leroy, visant Ă  interdire la capture, l’importation et la commercialisation de cĂ©tacĂ©s Ă  des fins de dressage rĂ©crĂ©atif. Il est cependant rejetĂ© par la commission du dĂ©veloppement durable et de l'amĂ©nagement du territoire de l'AssemblĂ©e nationale[64].

C'est en mai 2017 que voit le jour une rĂ©forme des delphinariums, sous la forme d'un arrĂȘtĂ© interministĂ©riel[65]. ÉlaborĂ©e par SĂ©golĂšne Royal (PS), ministre de l’Environnement, et Barbara Pompili (PÉ), secrĂ©taire d’État chargĂ©e de la BiodiversitĂ© au sein du gouvernement Cazeneuve, en concertation avec les associations anti-captivitĂ© et les delphinariums[66], il prĂ©voit notamment l'interdiction de la reproduction des cĂ©tacĂ©s actuellement dĂ©tenus, l'interdiction des importations, l'amĂ©lioration des conditions de dĂ©tention (normes augmentant la superficie et la profondeur minimale des bassins, obligation d'enrichissement...), l'interdiction des contacts avec le public, l’échouage des animaux pour les spectacles, les prĂ©sentations nocturnes ainsi que les effets sonores et lumineux[67]. Cet arrĂȘtĂ© est attaquĂ© avec succĂšs par les delphinariums devant le Conseil d'État, qui l'annule en janvier 2018 pour procĂ©dure irrĂ©guliĂšre[68].

Le 25 janvier 2021, alors qu'une proposition de loi d'abolition a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e au Parlement pour examen moins d'un mois auparavant, le directeur du Parc AstĂ©rix annonce la fermeture de son delphinarium, le ThĂ©Ăątre de PosĂ©idon[69], qui aura donc Ă©tĂ© ouvert au public entre les saisons 1989 et 2020[70]. Sur les huit grands dauphins prĂ©sents lors de cette fermeture, deux sont transfĂ©rĂ©s au KolmĂ„rdens Djurpark (SuĂšde), trois au Mundomar Benidorm et deux Ă  l'OceanogrĂ fic de Valence (Espagne), tandis que la derniĂšre, gravement malade, est euthanasiĂ©e[71]. Le 30 novembre 2021, cette proposition de loi visant Ă  lutter contre la maltraitance animale, dĂ©fendue par les dĂ©putĂ©s LoĂŻc Dombreval, LaĂ«titia Romeiro Dias et Dimitri Houbron, est promulguĂ©e[72]. Elle prĂ©voit l'interdiction de la dĂ©tention et de la reproduction des cĂ©tacĂ©s, sauf dans le cadre de programmes de recherche scientifique et dans les refuges et sanctuaires, Ă  partir de novembre 2026. Elle interdit Ă©galement tout spectacle de cĂ©tacĂ©s et contacts directs entre cĂ©tacĂ©s et public dans le mĂȘme dĂ©lai[73]. 21 dauphins et 4 orques sont concernĂ©s lors de la promulgation de la loi (en mĂ©tropole)[72]. Le devenir des cĂ©tacĂ©s aprĂšs cette interdiction reste incertain[74]. PlanĂšte Sauvage envisage de garder ses dauphins en les utilisant Ă  des fin de recherche scientifique uniquement[75].

GrĂšce

Le seul delphinarium de GrĂšce a ouvert en 2010 au sein du Parc zoologique de l'Attique, afin d'accueillir les onze grands dauphins du MusĂ©e de la mer lituanien de Klaipėda, pendant les travaux de rĂ©novation de celui-ci[76]. Ce transfert fut d'emblĂ©e controversĂ© dans le mesure oĂč celui-ci n'avait pas d'autorisation CITES, ni d'autorisation du gouvernement grec, et que le zoo n'avait pas reçu le permis de construire le delphinarium.

En 2011, le parti des Verts Ă©cologistes et des chercheurs de l'Institute for Cetacean Research Pelagos ont attaquĂ© le zoo en justice[77], la cour de justice d'AthĂšnes a alors Ă©mis un arrĂȘtĂ© provisoire en avril interdisant temporairement les spectacles de dauphins au sein de ce zoo[78], avant de se dĂ©clarer incompĂ©tente pour juger cette affaire en aoĂ»t.

Le ministĂšre de l’Environnement, de l’AmĂ©nagement et des Travaux Publics a fait payer au zoo une amende de 1,5 million d'euros pour avoir fait construire le delphinarium sans permis[79].

Il présente 8 grands dauphins, en 2017[80].

Hongrie

Il n'y a plus de delphinarium en Hongrie depuis octobre 1992 et la mort de deux des cinq spĂ©cimens importĂ©s pour le divertissement en juillet de la mĂȘme annĂ©e aprĂšs avoir Ă©tĂ© utilisĂ©s par l'armĂ©e soviĂ©tique[81]. L'interdiction du commerce des dauphins de la mer Noire (de la sous-espĂšce Tursiops truncatus ponticus) en 2002 a mis fin Ă  la captivitĂ© de ces animaux dans ce pays.

Italie

En janvier 2015, le gouvernement fait fermer le delphinarium de Rimini qui exploitait des dauphins sans licence depuis presque dix ans[82]. Ceux-ci ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s Ă  l'Aquarium de GĂȘnes[83].

Il y a actuellement trois delphinariums en Italie, l'Aquarium de GĂȘnes, le Parc Oltremare et le Zoomarine Roma.

Lituanie

Il existe une structure en Lituanie, le Musée de la mer lituanien.

Malte

L'archipel de Malte comprend un delphinarium présentant sept grands dauphins, le Mediterraneo Marine Park[84].

Pays-Bas

Il existe deux structure présentant des cétacés aux Pays-Bas : le Dolfinarium Harderwijk dans la province de Gueldre, et le musée océanographique Ecomare, sur l'ßle du Texel.

Le Dolfinarium Harderwijk présente vingt-neuf grands dauphins et quatre marsouins communs[85], Ecomare présente deux marsouins communs.

Pologne

La Pologne ne compte aucun delphinarium sur son territoire.

En août 2015, un projet de construction a vu le jour à Mszczonów dans la périphérie de Varsovie, mais le ministre de l'Environnement, Maciej Grabowski, a refusé d'autoriser sa construction[86] arguant que l'impact sur les dauphins captifs était trop négatif, ajoutant dans son communiqué : « Il n'y aura pas de permission pour des delphinariums commerciaux en Pologne [...] Je suis en faveur de les observer uniquement dans leur milieu naturel »[87], faisant référence à l'observation des dauphins sauvages de la mer baltique[88] - [89].

Portugal

Il existe deux structures au Portugal, le Zoomarine et le Parc zoologique de Lisbonne.

Roumanie

Il existe un delphinarium en Roumanie, en DobrogĂ©e, au sein du MusĂ©um d'histoire naturelle de Constanța (Complexul Muzeal de Științe ale Naturii Constanța)[90]. Il prĂ©sente actuellement deux grands dauphins. Les anti-captivitĂ©s affirment qu'ils sont issus de la chasse annuelle aux dauphins de Taiji (Japon), tandis que le propriĂ©taire affirme qu'ils sont nĂ©s en captivitĂ©, en Chine. Ce dernier refuse de procĂ©der Ă  des tests ADN qui permettraient de trancher avec certitude[91].

Royaume-Uni

Grands dauphins du delphinarium du Windsor Safari Park (Royaume-Uni) en 1988.

Il n'existe plus aucun delphinarium au Royaume-Uni depuis 1993, mais cela n'est pas dû à une interdiction. En 1991, à la suite de la mobilisation fructueuse de l'opinion publique en faveur de la réintroduction dans la nature des dauphins du marineland de Morecambe, le gouvernement britannique a publié un supplément aux normes concernant les pratiques des zoos modernes[92], basé sur un rapport de 1986 réalisé à la demande du département de l'environnement intitulé " Une analyse des delphinariums"[93]. Ce supplément aux normes a renforcé les conditions nécessaires au maintien en captivité des cétacés au Royaume-Uni, notamment sur les dimensions des bassins. Ces normes devinrent si strictes et impliquaient des coûts de mise aux normes des infrastructures existantes si élevés que tous les delphinariums du pays ont été contraints de fermer.

SuĂšde

Il existe un delphinarium en SuÚde, au sein du Zoo KolmÄrdens.

Suisse

Delphinarium Conny-Land (Suisse) en 2010, trois ans avant sa fermeture.

Il n'existe plus de delphinarium en Suisse depuis 2013. Une loi a été votée en mai 2012 interdisant l'importation de cétacés dans le pays[94] - [95], elle est entrée en vigueur le [96].

Le seul delphinarium qui existait alors dans ce pays, au sein du parc d'attractions Conny-Land, a choisi de se séparer de ses 3 spécimens en octobre 2013[97] devant l'impossibilité de mener un élevage à long terme avec 3 individus, une femelle et deux de ses fils[98]. L'un des deux jeunes est mort en novembre 2013 d'une affection du pancréas[99], les deux autres dauphins ont été transférés en Jamaïque, dans une des baies privées du complexe touristique Dolphin Cove[100].

Océanie

Outre la prĂ©sence d'un delphinarium en PolynĂ©sie française, et de trois autres Ă  HawaĂŻ (États-Unis), le seul pays Ă  prĂ©senter des delphinariums dans ce continent est l'Australie.

Australie

Spectacle des dauphins du Sea World Gold Coast de Southport.

Il existe deux delphinariums en Australie. La situation dans le pays a évolué de façon complexe à partir des années 1980.

En 1984, Marine World Victoria demande un permis de construire pour un delphinarium permettant d'hĂ©berger au moins douze cĂ©tacĂ©s captifs. Le sĂ©nat australien nomme alors un comitĂ© spĂ©cial sur le bien-ĂȘtre animal (Select Committee (en) on Animal Welfare) chargĂ© de travailler sur le sujet[101]. En dĂ©cembre 1985, le comitĂ© publie un rapport intitulĂ© "Dauphins et baleines en captivitĂ©"[102] dans lequel il recommande qu'aucune nouvelle installation ne s'Ă©tablisse en Australie, qu'aucun nouveau permis ne soit accordĂ© pour la capture de cĂ©tacĂ©s sauvages, et que l'importation de cĂ©tacĂ©s de l'Ă©tranger soit interdite. Il recommande Ă©galement que les sept delphinariums alors en activitĂ© soient autorisĂ©s Ă  conserver leurs cĂ©tacĂ©s en prĂ©cisant cependant que la dĂ©tention de ces cĂ©tacĂ©s devrait finalement ĂȘtre vouĂ©e Ă  disparaĂźtre.

Cinq de ces sept delphinariums ont depuis fermés leurs portes : l'Atlantis Marine Park (Yanchep), le King Neptune's Park (Port Macquarie), le Marineland of South Australia (Adelaïde), l'African Lion Safari (en) (Warragamba) et le bassin d'Hamilton Island Enterprises (ßle Hamilton).

Grand dauphin au parc Dolphin Marine Magic de Coffs Harbour.

Plusieurs Ă©tablissements en sont cependant venus Ă  hĂ©berger des dauphins malgrĂ© les recommandations du SĂ©nat. L'aquarium Underwater World de Perth Ă  Hillarys, a accueilli en 1992 les trois dauphins de l'Atlantis Marine Park qui n'avaient pu ĂȘtre rĂ©introduits dans la nature aprĂšs sa fermeture. Cet aquarium ne prĂ©sente plus de dauphins depuis que ceux-ci sont morts en 1999, il a ensuite changĂ© son nom en Aquarium of Western Australia (en)[103]. L'Underwater World de Brisbane, a aussi prĂ©sentĂ© des dauphins pendant un temps, il n'en prĂ©sente plus aujourd’hui, il a depuis changĂ© son nom en Sea Life de Mooloolaba (en).

Actuellement il ne reste que deux des sept delphinariums qui existaient lors de la publication du rapport du SĂ©nat : le Sea World Gold Coast Australia de Southport (Queensland)[104] et le parc Dolphin Marine Magic de Coffs Harbour (Nouvelle-Galles du Sud)[105] (anciennement Pet Porpoise Pool). Ce dernier est au cƓur d'une controverse en novembre 2015, un mois aprĂšs la mort d'un de ses dauphins[106], lorsque The Australian rĂ©vĂšle que la caution scientifique de plusieurs universitĂ©s australiennes proclamĂ©e par le parc est un mensonge[107]. Le parc affirmait en effet que plusieurs universitĂ©s menaient des recherches sur ses mammifĂšres marins, ce que les universitĂ©s en question ont dĂ©menti.

Fin décembre 2015, Bob Carr, ancien premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud, prend position contre la captivité et devient ambassadeur d'Australia for dolphins, la principale association s'opposant à la captivité des cétacés[108]. Il estime qu'il est temps de renforcer la législation qu'il a contribué à mettre en place quand il était ministre de l'Environnement de Nouvelle-Galles du Sud dans les années 1980 et qui a permis la fermeture de trois delphinariums, en supprimant notamment la clause qui permet à un parc ayant des dauphins nés en captivité de les garder captifs[109].

Nouvelle-ZĂ©lande

Un delphinarium a existé au sein du Marineland of New Zealand (en) de Napier, mais il a fermé ses portes en 2008.

Activités

Historique

Lors de l’inauguration, du Marineland Studios Florida (1938) plus de 20 000 personnes firent le dĂ©placement pour observer des animaux pour l’essentiel mĂ©connus du grand public. Au dĂ©but des annĂ©es 1950, l’équipe proposa une animation consistant Ă  faire effectuer aux dauphins quelques acrobaties. Des annĂ©es 1950 aux annĂ©es 1970 ce sont plus de 900 000 visiteurs par an qui sont venus assister au « spectacle des dauphins savants ».

AttirĂ©s par ce succĂšs, d’autres parcs marins se crĂ©ent aux États-Unis puis dans de nombreux autres pays. Depuis 1938, les activitĂ©s proposĂ©es aux visiteurs se sont diversifiĂ©es et rĂ©pondent Ă  la variĂ©tĂ© des attentes que l’on peut rencontrer entre diffĂ©rents publics ou cultures.

Observation

Comme c’était le cas lors des premiĂšres annĂ©es d’activitĂ© du Marine Studio Florida, certains parcs marins (par ex : l’aquarium de GĂšnes en Italie) proposent l’observation pur et simple de dauphins et autres petits cĂ©tacĂ©s depuis la surface Ă  la pĂ©riphĂ©rie des bassins ou en vision sous-marine. Cette option est, de loin, la moins courante.

Spectacles

Spectacle à l'Aquarium John G. Shedd (Illinois, États-Unis).

La trĂšs grande majoritĂ© des delphinariums proposent Ă  leurs visiteurs d’assister Ă  des reprĂ©sentations publiques impliquant l’exĂ©cution de comportements Ă  caractĂšre acrobatiques, artistiques et/ou pĂ©dagogiques. En gĂ©nĂ©ral les visiteurs sont installĂ©s dans des gradins afin de donner une vision d’ensemble au plus grand nombre.

Il existe une grande variabilitĂ© dans la façon dont les cĂ©tacĂ©s sont prĂ©sentĂ©s allant de spectacles Ă  caractĂšre purement artistique impliquant l’utilisation d’accessoires scĂ©nographiques (musiques, lumiĂšre, costumes) jusqu’à des prĂ©sentations thĂ©matiques Ă  caractĂšre purement pĂ©dagogique (exposĂ© illustrĂ© par le comportement des dauphins).

SĂ©ance Ă©ducative Ă  l'intention d'un groupe scolaire dans la galerie sous marine de PlanĂšte Sauvage (France).

Programmes Ă©ducatifs

Des activitĂ©s pĂ©dagogiques sont proposĂ©es sous diverses formes, allant de cours Ă  l’intention des scolaires Ă  des sĂ©minaires s’étalant sur plusieurs jours.

Des programmes de dĂ©couvertes plus approfondis sont Ă©galement proposĂ©s Ă  des petits groupes. Les formes sont multiples et variĂ©es : discussion avec un pĂ©dagogue, participation Ă  une session d’apprentissage, observation avec support, prĂ©sentation sous-marine.

Interactions avec les dauphins

Des delphinariums proposent Ă  ceux qui le souhaitent une proximitĂ© plus grande avec les dauphins voire la possibilitĂ© de nager avec eux. Certains opĂ©rateurs se sont exclusivement spĂ©cialisĂ©s dans ce type d’activitĂ©s, comme Dolphin Discovery au Mexique et Dolphin Quest dans les Bermudes, Ă  HawaĂŻ et Ă  Oahu.

Dans certains cas il est possible de réaliser des plongées sous-marines en extérieur avec des dauphins entrainés.

Delphinothérapie

La zoothĂ©rapie est un courant cherchant Ă  mettre en Ă©vidence l’effet thĂ©rapeutique de la proximitĂ© entre un patient humain et un animal.

Certains delphinariums ont lancĂ© des programmes de delphinothĂ©rapie. NĂ©anmoins les Ă©tudes scientifiques sur le sujet peinent Ă  dĂ©montrer un rĂ©el effet de ce type d’approche.

Historique

Le tout premier delphinarium moderne, le Marineland Studios Florida (1938) accueille, sous l’influence de son directeur zoologique Arthur F. Mc Bride, des scientifiques attirĂ©s par l’opportunitĂ© d’étudier de prĂšs des crĂ©atures marines alors encore largement mĂ©connues.

Ces pionniers font ainsi rapidement un grand nombre de dĂ©couvertes sur les dauphins. Parmi ceux-ci, citons DuBoiset, Fetcher & Fetcher, Eichelberger et Geiling. AprĂšs la mort prĂ©maturĂ©e de McBride en 1949, d’autres scientifiques continuĂšrent Ă  Ă©tudier les pensionnaires du Marineland Florida tel que FG Wood (1953), W. Kellogg (1961) de l'UniversitĂ© d'État de Floride et l'Ă©quipe de Bill Schevill et Barbara Lawrence du Woods Hole.

En 1953, Ă  la suite du succĂšs commercial du Marineland Florida, la crĂ©ation d’un second delphinarium en Californie est confiĂ©e Ă  un jeune doctorant, Kenneth Norris, qui deviendra un des fondateurs de la cĂ©tologie moderne. On lui doit Ă  cette Ă©poque la dĂ©monstration de l’utilisation du sonar chez le dauphin. Cette capacitĂ© n’avait alors Ă©tĂ© envisagĂ©e que par Jacques Yves Cousteau (Le Monde du silence, 1953) sans recevoir de confirmation.

D’autres structures voient le jour ensuite et d’autres recherches sont entreprises par exemple sur la communication avec la proposition de l’utilisation d’un sifflement de signature (en) propre Ă  chaque dauphin par les Ă©poux Caldwell (1965), thĂ©orie toujours d’actualitĂ© plus de 50 ans aprĂšs (Janik, 2013[110]).

En 1972, cette gĂ©nĂ©ration de chercheurs a Ă©tĂ© Ă  l’origine de la toute premiĂšre loi du CongrĂšs des États-Unis Ă  contraindre une approche respectueuse de la faune en interdisant les captures de mammifĂšres marins et toute perturbation dans leur milieu naturel : le Marine Mammal Protection Act.

Thématiques de recherches

Les recherches entreprises en delphinarium abordent des champs trĂšs divers et variĂ©s et font rĂ©guliĂšrement l’objet de publications scientifiques. Une part importante des travaux entrepris en delphinarium a pour but de dĂ©velopper des mĂ©thodes d’étude applicables en milieu naturel - Tyack (1991)[111], Blomqvist et al. (2004)[112],Thomsen et al. (2005), Vergara (2010)[113], GimĂ©nez (2016)[114] et permettant de crĂ©er des mesures adaptĂ©es de protection des petits cĂ©tacĂ©s - Kastelein (2000)[115].

TrÚs récemment le gouvernement suédois a annoncé la création dans la mer Baltique de la plus grande aire de protection destinée à soulager les populations locales de marsouins communs faisant suite aux études menées par le Pr. Mats Amundin au sein du delphinarium du parc animalier de Kolmarden (SuÚde) et de l'aquarium du Fjord&BÊlt (Danemark) [116] depuis plus de 30 ans et au projet SAMBAH initié en 2008.

Opposition aux delphinariums

Captures en milieu sauvage

La critique des delphinariums par ses opposants met fréquemment en avant l'origine des spécimens qui y sont présentés et la remise en cause des captures en milieu sauvage. Malgré les restrictions sur ces captures et le commerce des cétacés, notamment à travers la Convention de Washington signée en 1973 qui classe les espÚces présentées en delphinarium à l'annexe II, les captures de cétacés en mer se poursuivent de nos jours.

La Russie et le Japon sont particuliĂšrement mis en cause, Ă  travers leurs captures respectives d'orques dans la mer d'Okhotsk (au moins 16 entre 2012 et 2015[12]), et de dauphins sur la cĂŽte sud d'HonshĆ«, lors de la chasse annuelle aux dauphins de Taiji (1800 individus de 7 espĂšces capturĂ©s ou abattus chaque annĂ©e). Selon un rapport du Service fĂ©dĂ©ral russe de supervision de la gestion des ressources naturelles (ru), la capture d'orques et de bĂ©lugas pourrait ĂȘtre interdite en Russie en 2019[117].

Ces captures alimentent principalement les delphinariums de Chine, de Russie et du Japon. Cependant, des structures d'autres pays ont cherchĂ© Ă  s'approvisionner de cette façon, comme l'Aquarium de GĂ©orgie, aux États-Unis, qui a essayĂ© d'importer 18 bĂ©lugas capturĂ©s au large de la Russie en 2013, tentative restĂ©e infructueuse aprĂšs le refus de dĂ©livrer un permis par la National Oceanic and Atmospheric Administration[12]. On trouve Ă©galement des dauphins de Taiji en Tunisie, au Friguia Parc[118] - [119], et possiblement jusque dans l'Union europĂ©enne, en Roumanie, au sein du MusĂ©um d'histoire naturelle de Constanța (Complexul Muzeal de Științe ale Naturii Constanța)[90] - [91].

L'association japonaise des zoos et des aquariums (en) (JAZA) a Ă©tĂ© suspendue en 2015 par l'Association mondiale des zoos et aquariums (WAZA), pour avoir refusĂ© sa recommandation d'imposer un moratoire de deux ans sur les dauphins en provenance de Taiji[120]. Cette suspension fait suite Ă  l'attaque en justice de la WAZA par l'ONG Australia for Dolphins, qui l'accuse d'avoir soutenu secrĂštement cette chasse pour la JAZA, tout en la condamnant publiquement[121] - [122]. Les membres de la JAZA ont ensuite votĂ© pour arrĂȘter de s'approvisionner en dauphins issus de cette chasse et rĂ©intĂ©grer la WAZA[123].

Les opposants mettent Ă©galement en avant que les pays ne pratiquant pas ces captures ou ne s'approvisionnant pas directement via celles-ci, pourraient en bĂ©nĂ©ficier indirectement en important des descendants de ces individus ou des individus « blanchis » dans des pays peu scrupuleux vis-Ă -vis des rĂ©glementations. Ainsi, on peut trouver Ă  l'OceanogrĂ fic de Valence, en Espagne, des bĂ©lugas capturĂ©s en Russie en 1996[124], donc aprĂšs la convention de Washington, mais ayant transitĂ© pendant plusieurs annĂ©es par un parc argentin appartenant Ă  la mĂȘme sociĂ©tĂ©, ou encore au Zoo Aquarium de Madrid, des grands dauphins capturĂ©s en 2002 dans les eaux cubaines[125].

Santé

Les conditions de vie des animaux des delphinariums sont controversées sur divers points. Le degré d'intelligence élevé dont font preuve les espÚces de cétacés rend ses besoins en captivité trÚs élevés.

Stress et troubles du comportement

Les bassins en béton, remplis d'eau chlorée et sans végétation ne sont pas adaptés à la physiologie et au comportement naturel de ces animaux, qui y sont nourris avec des poissons morts. Lorsqu'ils sont sauvages les cétacés passent une grande partie de leur temps à chasser des proies vivantes, ce qu'ils ne peuvent pas faire en captivité.

Les comportements sociaux trÚs complexes propres aux cétacés sont aussi rendus difficiles par les conditions de vie en captivité.

Comme de nombreux animaux captifs élevés dans des conditions inadéquates, les cétacés captifs ont tendance à développer des troubles du comportement, comme des stéréotypies.

Les dosages hormonaux et enzymatiques chez les animaux captifs montrent que les cétacés captifs sont stressés[126].

Des comportements dus au stress engendrĂ© par l'enfermement dans un espace restreint avec des membres n'appartenant pas Ă  la mĂȘme communautĂ© ont Ă©tĂ© recensĂ©s. En 2006, au zoo du Minnesota un delphineau de 7 mois prĂ©nommĂ© Harley a sautĂ© hors de son bassin. Il est dĂ©cĂ©dĂ© peu de temps aprĂšs. La mĂšre du jeune delphineau, est elle aussi dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  la suite de la mort de son petit[127]. À l'Ocean Park de Hong Kong, une femelle prĂ©nommĂ©e Pinky[127] a eu un comportement que certains considĂšrent comme "suicidaire" Ă©tant donnĂ© que celle-ci se jetait violemment contre les parois.

Agressivité

L'environnement dans lequel évoluent les groupes artificiels reformés de dauphins, aurait tendance à provoquer chez eux de l'agressivité.

En juillet 2015, Aloa, une jeune femelle dauphin nouveau-nĂ©e a Ă©tĂ© tuĂ©e lors d'un combat entre femelles du bassin. Selon les explications du Parc AstĂ©rix[128], un coup lui a Ă©tĂ© fatal. Un Ă©vĂ©nement similaire a causĂ© la mort d'un nouveau-nĂ© Ă  PlanĂšte Sauvage en aoĂ»t 2015[129]. Dans la nature les femelles d'un mĂȘme groupe social (fille, petite-fille, tante, marraine, cousine...) restent ensemble afin de suivre la meneuse ou "matriarche". Les mĂąles, quant Ă  eux s'Ă©loignent du banc dans lequel ils appartiennent afin de tenter d'unifier leur groupe Ă  un autre.

Les opposants aux delphinariums attribuent aussi à la captivité le comportement agressif observé chez certains orques captifs, comme Tilikum, dont certains ont entraßné la mort de plusieurs personnes. Ils mettent en avant l'absence de ce type de comportement agressif envers les humains, lors d'interactions en milieu sauvage.

Espérance de vie

La comparaison de l'espérance de vie (ou longévité moyenne) entre cétacés captifs et cétacés sauvages suscite le débat. Les opposants aux delphinariums affirment souvent que l'espérance de vie des cétacés captifs est inférieure à celles des individus sauvages. Cependant, en l'état actuel des connaissances scientifiques, la question n'est pas tranchée.

Cette comparaison est difficile Ă  Ă©tablir dans la mesure oĂč l'espĂ©rance de vie varie d'une population sauvage Ă  une autre, mais aussi d'une population captive Ă  une autre. De plus, les donnĂ©es sur l'espĂ©rance de vie des cĂ©tacĂ©s sauvages sont trĂšs parcellaires, car seules quelques rares populations cĂŽtiĂšres ont fait l'objet d'Ă©tudes Ă  ce sujet[130]. En plus de n'ĂȘtre qu'un Ă©chantillon trĂšs limitĂ© de la population globale, ces populations cĂŽtiĂšres, du fait de leur mode de vie, pourraient avoir une espĂ©rance de vie diffĂ©rente de celle des populations nomades vivant au large[131]. L'Ă©chantillon accessible aux chercheurs ne serait alors pas reprĂ©sentatif. Pour toutes ces raisons, il est difficile de dire ce que serait l'espĂ©rance de vie "normale" de ces espĂšces en milieu sauvage. Le dĂ©bat est aussi parfois compliquĂ© par la confusion entre le concept de longĂ©vitĂ© moyenne et celui de longĂ©vitĂ© maximale (ou potentielle).

Deux Ă©tudes d'analyse de survie ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es sur les orques captives dans le but de mesurer les taux de survie (en) annuels (proportion d'orques toujours en vie l'annĂ©e n par rapport Ă  l'annĂ©e n-1)[130] - [132] - [133]. La plus rĂ©cente, conduite sur 201 individus captifs, dont la moitiĂ© aux États-Unis, entre 1961 et 2014, montre que la mĂ©diane de survie pour ces orques a Ă©tĂ© de 6,1 ans, pour une moyenne de 16,3 ans chez les femelles et 13,1 chez les mĂąles et pour un taux de survie annuel de 91,7 %. La mĂ©diane de survie des orques aux États-Unis (12 ans) Ă©tait nettement meilleure que dans les autres pays (4,4 ans), de mĂȘme pour celles devenues captives aprĂšs 1984 (11,8 ans) par rapport Ă  celles devenues captives avant (3,9 ans), ainsi que pour les nĂ©es captives (14,1 ans) par rapport Ă  celles ayant Ă©tĂ© capturĂ©es (5,5 ans). Les auteurs remarquent que ces paramĂštres se sont nettement amĂ©liorĂ©s aprĂšs 1994, avec un taux de survie passant Ă  96,1 %, mais restant cependant infĂ©rieur Ă  celui estimĂ© par une autre Ă©tude pour les individus sauvages (97,6 %). Cette petite diffĂ©rence expliquerait pourquoi peu d'orques captives atteignent les records de longĂ©vitĂ© observĂ©s en milieu sauvage[131].

La mortalité pendant les six premiers mois de vie, particuliÚrement élevée, serait similaire en milieu captif et en milieu sauvage (de l'ordre de 37 %). Elle est cependant difficile à évaluer précisément en milieu sauvage[130].

Pour certains chercheurs, ces deux espérances de vie seraient similaires[133]. Pour d'autres les calculs seraient parfois biaisés par le fait que le taux de survie en captivité ne tient pas toujours compte des animaux morts précocement.

En milieu captif l'espérance de vie est diminuée par le stress et les infections. De nombreux cétacés captifs meurent d'infections fongiques, due à des souches résistantes de Candida notamment. Bien que certains parcs affirment que ces infections sont communes en milieu sauvage, comme ce fut le cas lors de la mort de l'orque Unna au SeaWorld de San Antonio, la littérature scientifique affirme quant à elle que ces infections sont souvent une conséquence de la captivité[134]. On peut ainsi lire dans le Merck Veterinary Manual, que « les mammifÚres marins captifs semblent particuliÚrement prédisposés aux infections fongiques » et que la candidose « atteint les cétacés captifs secondairement au stress, à une désinfection de l'eau au chlore mal équilibrée, ou à une antibiothérapie à large spectre »[135]. D'anciens dresseurs ont rapporté que SeaWorld utilisait des antibiotiques en prévention chez ses orques, une pratique déconseillée car elle entraßne le développement de souches bactériennes et fongiques résistantes aux antibiotiques.

En milieu sauvage l'espérance de vie est surtout diminuée par la prédation, la pollution des eaux et la contamination de leurs proies (aux métaux lourds notamment).

Rupture des liens sociaux

Les transferts d'orques entre delphinariums sont fréquents. Ces transferts sont accusés de rompre les liens sociaux entre les individus, liens qui sont particuliÚrement forts chez les cétacés. La captivité engendre ainsi une reconstitution artificielle des groupes sociaux, et de ce fait un besoin chez l'animal de se recréer une place au sein du groupe captif.

Une analyse de survie a montrĂ© une dĂ©tĂ©rioration notable de la survie entre 2 et 6 ans chez les orques captives. Les auteurs Ă©mettent l'hypothĂšse que le stress d'une sĂ©paration mĂšre-petit forcĂ©e par un transfert puisse en ĂȘtre un facteur[130].

Syndrome de l'aileron flaccide
Syndrome de l'aileron flaccide chez l'orque Tilikum au SeaWorld d'Orlando.

Aussi appelé FFS (de l'anglais : Flaccid Fin Syndrome), ce syndrome, caractérisé par l'aspect mou et retombant de la nageoire dorsale, est nettement plus courant chez les orques captives (100 % des mùles) que chez les orques sauvages (moins de 1 %)[136].

Plusieurs facteurs semblent en ĂȘtre Ă  l'origine, inhĂ©rents aux faibles superficies et profondeurs des bassins, notamment l'augmentation du temps passĂ© Ă  la surface, la nageoire dorsale n'Ă©tant plus soutenue par la masse de l'eau, ce qui tend Ă  diminuer sa rigiditĂ© avec le temps[137]. D'autres facteurs sont avancĂ©s, comme l'augmentation de l'exposition du collagĂšne de la nageoire Ă  la chaleur des rayonnements solaires, le rendant plus flexible[137]. Cela pourrait aussi ĂȘtre dĂ» Ă  la prĂ©pondĂ©rance des mouvements de nage circulaires imposĂ©s par les bassins[138].

Affections dentaires

Une étude menée sur 29 orques captives a montré que les comportements de stéréotypie orale exprimés par ces orques contribuent à l'apparition d'affections dentaires telles que des pertes de substance coronaire des dents mandibulaires et des fractures dentaires[139].

PĂ©dagogie

Les spectacles de dauphins, apparentĂ©s au cirque, sont contestĂ©s par les dĂ©fenseurs des animaux, qui y voient une mise en scĂšne dĂ©gradante pour les cĂ©tacĂ©s et sans intĂ©rĂȘt instructif pour les visiteurs. Pour eux, ces reprĂ©sentations renvoient aux spectateurs le message implicite que les humains peuvent exploiter des animaux non domestiques pour leur divertissement, et ce sans se prĂ©occuper de la volontĂ© et de la souffrance des animaux en question.

Les partisans de ce type de structure arguent que les spectacles de cétacés permettent de sensibiliser le public à l'intelligence de ces animaux. Cependant il existe aussi des activités touristiques qui promeuvent l'observation de dauphins dans leur milieu naturel permettant d'éduquer et de sensibiliser le public.

Par ailleurs, la qualitĂ© scientifique et l'honnĂȘtetĂ© des informations donnĂ©es aux spectateurs a Ă©tĂ© remise en cause. Des observateurs font remarquer qu'elles tendent Ă  ĂȘtre partiales et visent Ă  ce que les visiteurs aient une image positive des delphinariums[140].

Conservation

Le rÎle joué par les delphinariums dans la conservation de la nature est contesté. En effet, la principale espÚce, le grand dauphin, est classé en « préoccupation mineure » par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)[141]. Son élevage en captivité n'est donc pas un élevage conservatoire s'inscrivant dans une démarche de conservation ex situ, il ne contribue pas de maniÚre directe à la conservation de l'espÚce, comme c'est le cas pour de nombreuses autres espÚces animales.

Les delphinariums justifient la présence des dauphins comme utiles à la conservation par leur statut d'ambassadeur du monde marin auprÚs du public pour le sensibiliser aux menaces qui pÚsent sur lui. Les opposants contestent ce concept et ses hypothétiques retombées positives sur le comportement du public envers les écosystÚmes marins.

Sauvetages

Les activitĂ©s de sauvetage de cĂ©tacĂ©s Ă©chouĂ©s ou en difficultĂ© menĂ©es par les delphinariums sont contestĂ©es. Leurs opposants pointent le conflit d'intĂ©rĂȘts qu'il y a Ă  secourir des cĂ©tacĂ©s qui ne sont pas toujours rĂ©introductibles d'un cĂŽtĂ© et Ă  garder et prĂ©senter des cĂ©tacĂ©s captifs d'un autre.

Le cas de l'orque Morgan, secourue par le Dolfinarium Harderwijk (Pays-Bas) en 2010 illustre cette controverse. Les opposants mettent en avant que l'Ă©quipe du delphinarium n'a pas respectĂ© la procĂ©dure de sauvetage qui implique que les cĂ©tacĂ©s secourus soient le moins possible imprĂ©gnĂ©s de la prĂ©sence humaine, afin de maximiser les chances de rĂ©ussite de la rĂ©introduction. Pour eux, cela aurait Ă©tĂ© intentionnel, dans le but de pouvoir la dĂ©clarer inapte Ă  la rĂ©introduction, la garder captive et apporter de la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique Ă  une population captive restreinte dans un contexte europĂ©en oĂč les captures sont interdites. Morgan est captive au Loro Parque (Canaries, Espagne) depuis 2011, oĂč elle participe aux performances. Fin 2017, elle est annoncĂ©e gestante, en infraction avec l'accord qui conditionnait son transfert aux Canaries[142].

Revendications des opposants

Les revendications des opposants, souvent rĂ©unis en associations, sont variĂ©es. La plupart militent pour un arrĂȘt de la reproduction des cĂ©tacĂ©s actuellement dĂ©tenus et pour leur placement dans des sanctuaires cĂŽtiers gĂ©rĂ©s de maniĂšre non lucrative. La rĂ©introduction des cĂ©tacĂ©s est Ă©galement souhaitĂ©e par ces militants, lorsqu'elle est possible, c'est-Ă -dire principalement pour des individus nĂ©s sauvages ou pour des individus ayant suivi un programme de rĂ©habilitation au milieu sauvage (apprentissage de la chasse, etc.).

Plusieurs projets de sanctuaires de retraite en mer ont commencĂ© Ă  voir le jour. Certains ont Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©s par les delphinariums eux-mĂȘmes, comme c'est le cas pour le Zoo de Barcelone qui envisage le transfert de ses grands dauphins dans un sanctuaire marin prĂšs de l'Ăźle grecque de Lipsi[143] et pour l'Aquarium national de Baltimore qui prĂ©voit la crĂ©ation d'un sanctuaire d'ici 2020[144]. D'autres projets sont menĂ©s par des associations d'opposants comme le Dolphin Project de Ric O'Barry ou le Whale Sanctuary Project de Lori Marino, consacrĂ© aux orques et bĂ©lugas[145].

Un autre, plus proche de l'aboutissement, est mené conjointement entre la Whale and Dolphin Conservation Society et le Sea Life Trust (Merlin Entertainments). Il prévoit l'accueil de deux bélugas actuellement détenues au Changfeng Ocean World de Shanghai, dans un sanctuaire situé dans une baie à Heimaey, une ßle islandaise[146]. Le président-directeur général de Munchkin, qui avait proposé 1 million de dollars pour lancer un projet de sanctuaire en échange du don d'un orque par SeaWorld[147], contribue à financer le projet[148].

Prises de position

La primatologue Jane Goodall a pris position contre la captivité des cétacés pour le divertissement et la recherche[149].

Les delphinariums dans la culture

Flipper le dauphin.

Films

Plusieurs films ont pour thĂšme des animaux vivant dans un delphinarium, et en particulier des orques.

Sorti en 1993 le film franco-américain Sauvez Willy raconte l'histoire d'amitié entre un jeune garçon et d'une orque mùle captive du nom de Willy, qu'il entreprendra de faire regagner la liberté. TrÚs grand succÚs en salle, ce film fera l'objet d'une suite avec Sauvez Willy 2, 3 et 4.

En 2013 sort Blackfish, un documentaire américain réalisé par Gabriela Cowperthwaite qui traite des dangers de garder captifs des spécimens d'orques. Le film a été présenté au festival du film de Sundance 2013.

SĂ©ries

La série américaine Flipper le dauphin, sortie entre 1964 et 1968 raconte les aventures d'une famille dont le pÚre est responsable d'un parc aquatique de Floride, et de leur dauphin apprivoisé Flipper. Cette série fait suite à deux films à succÚs sortis en 1963 et 1964.

Livres

Le roman d'anticipation Un animal doué de raison de l'auteur français Robert Merle, relate l'histoire de scientifiques apprenant à parler à des dauphins captifs, dans le cadre de recherches militaires. Ce livre sorti en 1967 a fait l'objet d'une adaptation en film sous le nom Le Jour du dauphin, sorti en 1973.

Documentation

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Notes et références

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