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Mines de charbon de France

Les mines de charbon en France sont l'ensemble des charbonnages situés en France. L'extraction du charbon de terre (par opposition au charbon de bois) est très ancienne et remonte au moins au Moyen Âge mais connaîtra un développement important à la fin du XVIIIe siècle et surtout pendant la révolution industrielle dans la seconde moitié du XIXe siècle. Notons que la France, malgré ses richesses, n'a jamais été auto-suffisante en charbon et que même au summum de la production dans les années 1960, elle a toujours importé du charbon étranger (venant du Royaume-Uni, d'Allemagne, de l’Union soviétique, de Pologne, etc.).

Les trois chevalements de la Fosse Arenberg (bassin minier du Nord-Pas-de-Calais) inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en 2012.

Les houillères ont été nationalisées par la loi no 46-1072 du qui crée l'établissement public Charbonnages de France. Mais plus de 200 petites exploitations échappèrent à la nationalisation, dont les principales étaient les exploitations de Faymoreau (Vendée), les mines de Lavaveix (Creuse), Manosque et Bois d'Asson (Alpes-de-Haute-Provence), le bassin du Briançonnais (Hautes-Alpes), les houillères de Ronchamp, etc.

La dernière mine privée en France se situait à Cruéjouls, dans l’Aveyron. Elle a fermé ses portes en 1988. L'exploitation cesse sur le territoire national en 2004, avec la fermeture de La Houve dans le bassin houiller lorrain.

Les bassins houillers

Le décret du transfère les biens des différentes houillères du centre et du sud de la France (Auvergne, Loire, Provence, Dauphiné, Blanzy, Cévennes et Aquitaine) aux Houillères du Bassin du Centre et du Midi (HBCM) ; les Houillères de Bassin Nord-Pas-de-Calais (HBNPC) et de Lorraine (HBL) sont toutefois maintenues.

Le bassin du Nord-Pas-de-Calais

Affleurant à la frontière franco-belge, le gisement s'enfonce progressivement vers l'ouest où il prend le nom de Sillon Sambre-et-Meuse, une fois la frontière traversée.

Son exploitation dans le département du Nord a débuté à Anzin au XVIIIe siècle. Mais les recherches en Artois étaient restées vaines, en raison d'un changement d'orientation des veines. C'est donc par hasard, en creusant un puits artésien qu'on en retrouvera la trace vers Oignies en 1841.

Cette découverte sera le point de départ d'une vaste campagne de prospection qui aboutira à la création de nombreuses compagnies minières.

L'exploitation du gisement déclinera à partir de 1960 et sera définitivement arrêtée en 1990.

Vingt-trois des vingt-cinq chevalements subsistants dans le bassin du Nord-Pas-de-Calais : Delloye 1, Delloye 2, Liévin 1 bis, Lens 3 bis, Lens 11, Lens 19, Marles 2, Escarpelle 9 (au 1er rang), Dourges 9, Dourges 9 bis, Sabatier 2, Dutemple 2, Flines 2, Arenberg 1, Arenberg 2, Arenberg 3 - 4 (au 2e rang), Saint-Quentin, Meurchin 5, Ledoux 1, Dourges 8, Sarteau Extraction, Lens 6 et Lens 13 bis (au 3e rang).

Le bassin de Lorraine

Le bassin houiller Lorrain est contigu avec le bassin houiller de la Sarre. L'activité a commencé au milieu du XIXe siècle et a totalement cessé en 2004. En 2006 a été inauguré le Musée de la mine du carreau Wendel.

Le bassin de la Loire

Le bassin houiller de la Loire, avec ses nombreux affleurements, fut historiquement le premier à être exploité en France. Il fut le principal producteur national de charbon durant la première moitié du XIXe siècle. Vers 1860, il est définitivement rattrapé par le Nord-Pas-de-Calais, qu'il dépassa occasionnellement en période de guerre, lorsque les Allemands noient les mines nordistes en 1918, et qu'il faut plusieurs années pour les récupérer. L'appellation de " bassin houiller de la Loire " apparait début XIXe siècle à la suite des travaux cartographiques de l'ingénieur des mines Louis Antoine Beaunier.

C'est à Saint-Étienne qu'était installé le siège des H.B.C.M. (Houillères des Bassins du Centre et du Midi).

Le bassin de Blanzy-Epinac-La Machine

Les houillères de Blanzy sont à la fois les mines historiques de la région de Blanzy et à la fois une division de Charbonnages de France créée lors de la nationalisation. Elle regroupe alors trois bassins miniers exploités en Bourgogne, mais sans lien géologique entre eux : Blanzy-Montceau-les-Mines-Le Creusot (Saône-et-Loire), Épinac (Saône-et-Loire) et Decize-La Machine (Nièvre).

Exploité dès le Moyen Age, mais de façon industrielle à partir du XIXe siècle et ce jusqu'en 1992 pour la mine souterraine et 2000 pour l'extraction à ciel ouvert, les houillères permettent l'essor de l'industrie sidérurgique et mécanique dans la région (notamment Schneider et Cie).

Le bassin des CĂ©vennes : Gard et HĂ©rault

Le bassin houiller des CĂ©vennes a la forme d'un triangle au nord d'Alès d'environ 200 km² autour du massif gneissique du Rouvergue. Il comprend trois bassins principaux : Ă  l'Ouest la Grand'Combe (charbons maigres et anthraciteux), Ă  l'est Bessèges (charbons gras) et au sud Rochebelle (charbons gras).

Le charbon des mines de charbon des Cévennes est extrait au moins depuis le milieu du XIIIe siècle comme l'attestent de nombreuses minières appartenant aux seigneurs ou aux communautés religieuses. L'exploitation artisanale se développe jusqu'au XVIllème. C'est au XIXe siècle que prirent forme les quatre principales compagnies minières : la compagnie des mines de la Grand' Combe créée à la suite d'une initiative prise en 1836 par le grand capitaine d'industrie français Paulin Talabot de regrouper différentes exploitations, la compagnie houillère de Bessèges qui reprend les concessions de madame de Suffren et la Cie des mines de Rochebelle créée par le maréchal Soult au début des années 1830 pour l'exploration du domaine de François Pierre de Tubœuf. Enfin la Cie des Mines de Portes et Sénéchas fut développée en 1854 par le financier Jules Mirès. Le décret du et les lois de nationalisation qui instituant les Houillères de Bassin des Cévennes organisent le transfert des biens des sociétés à l'État : compagnie des Houillères de Bessèges, Société des mines de Cessous, Compagnie des mines de La Grand-Combe, société des Houillères du Nord d'Alès (Mine de Ladrecht à Saint-Martin-de-Valgalgues), société des houillères de Rochebelle (Alès) ainsi que les houillères de Lalle (appartenant à M. Auguste Leydier) à Bessèges et les houillères de Trélys (au Martinet) et Palmasalade qui appartiennent à la compagnie des mines, fonderies et forges d'Alès. Le décret du viendra y adjoindre quatre concessions appartenant à l'État : Olympie, Malataverne, Les Pinèdes (Gard) et Doulovy (Ardèche).

Le , les HBC sont intégrées dans les Houillères de Bassin du Centre-Midi et deviennent « Unité d'Exploitation (U.E.) du Gard ».

Dans l'Hérault les zones de Graissessac et Camplong furent exploités.

Les bassins d'Auvergne

  • Les chevalements d'Auvergne.
  • Le chevalement du puits Saint-Joseph (Saint-Éloy).
    Le chevalement du puits Saint-Joseph (Saint-Éloy).
  • Puits II.
    Puits II.
  • Puits Saint-Louis.
    Puits Saint-Louis.
  • Puits des Graves (La Combelle).
    Puits des Graves (La Combelle).
  • Puits Bayard (Brassac-les-Mines).
    Puits Bayard (Brassac-les-Mines).
  • Le puits Central (musĂ©e de la mine de Noyant-d'Allier).
    Le puits Central (musée de la mine de Noyant-d'Allier).

Le Bassin du Dauphiné

Le Bassin de Provence

Le bassin minier de Provence correspond à un territoire exploité pour son gisement de lignite pendant près de trois siècles (industriellement depuis le début du XIXe siècle). Le gisement est situé dans les Bouches-du-Rhône en région PACA dans le Sud-Est de la France, principalement autour de Gardanne entre Aix-en-Provence et Marseille. L'exploitation minière a cessé totalement le .

Les bassins de Midi-Pyrénées

Mines de houille et lignite non nationalisées

Trois vastes basins houillers français s'étendent dans la région des Pays de la Loire et n'ont jamais connu la nationalisation : celui de Vendée (notamment exploité à Faymoreau de 1775 à 1958), celui de Basse Loire (notamment exploité à Montrelais et dont la dernière mine, le site des Malécots, a fermé en 1964 en conservant un statut privé) et celui de Laval[1].

Creuse : Le bassin de Lavaveix-Ahun Ă©tait Ă  l'est de GuĂ©ret et il a eu son apogĂ©e vers 1875 quand il employait 2 000 personnes et produisait 350 000 t de charbon par an. Il s'agissait de mines de fond (puits de 300 m)qui ont cessĂ© leur activitĂ© vers 1960 après avoir produit 10 millions de tonnes de charbon. Le bassin de Bosmoreau, près de Bourganeuf, a d'abord Ă©tĂ© exploitĂ© par puits (260 m) puis Ă  ciel ouvert. En 1951, 359 ouvriers ont extrait 264 000 t. La mine a fermĂ© en 1958. Les houillères de Cublac avaient fermĂ© avant la Première Guerre mondiale.

De nombreuses mines sont exploitĂ©es entre le XVIe siècle et le XXe siècle dans ces deux rĂ©gions bien que le gisement soit restĂ© majoritairement inexploitĂ©. La principale exploitation est situĂ©e en Haute-SaĂ´ne, il s'agit des houillères de Ronchamp exploitĂ©es de 1744 Ă  1958. Elles ont eux deux fois de suite le puits le plus profond de France : le puits du Magny (694 mètres) en 1878 et le puits Arthur-de-Buyer (1 010 mètres) en 1900. Ă€ la nationalisation les puits en activitĂ© et la centrale sont confiĂ©s Ă  EDF.

Le site du puits du Méglin est la dernière mine de charbon privée d'Auvergne (et l’avant-dernière du Massif Central) a fermé ses portes, le [2].

  • Les houillères de Buxières-les-Mines.
  • Terril conique de Buxières-les-Mines.
    Terril conique de Buxières-les-Mines.
  • Terril du puits Saint-Charles.
    Terril du puits Saint-Charles.
  • Lavoir du puits du MĂ©glin (Buxières-les-Mines).
    Lavoir du puits du Méglin (Buxières-les-Mines).
  • L'intĂ©rieur.
    L'intérieur.
  • CheminĂ©e du MĂ©glin.
    Cheminée du Méglin.

D'autres petites mines sont également exploitées dans les années 1940 et 1950 sans êtres nationalisées comme les houillères d'Aubigny-la-Ronce et de La Chapelle-sous-Dun en Bourgogne ou encore les houillères de Littry en Normandie.

Histoire

Développement de l'industrie houillère

La ressource minière de charbon est exploitée dès 1230 par les moines de l'abbaye de Cendras dans les mines de charbon des Cévennes[3].

En France, Henri IV crée en 1601 la « Grande maîtrise des mines et minières de France » qui est dorénavant seule habilitée à accorder l'autorisation d'ouvertures de mines dans le royaume. Les galeries elles, ont été établies au XVIIe siècle. Mais c'est au XVIIIe siècle que l'utilisation du charbon se développe réellement.

La Compagnie des mines d'Anzin est l'une des premières grandes sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes, puis la Compagnie des Mines de la Loire extrait en 1844 près de 85 % du charbon de l’ensemble du Bassin houiller de la Loire (soit 1/4 de la production nationale) et emploie 4 000 mineurs, essentiellement Ă  Rive-de-Gier, tandis que la production monte dans le Pas-de-Calais et vers Firminy Ă  partir du milieu du siècle.

La stratégie malthusienne des compagnies débouche sur une pénurie de charbon dans l'hexagone, aggravée lorsque les allemands détruisent les puits pendant la première guerre mondiale. Pour trouver d'autres sources d'énergie et ne pas trop importer de charbon, l'État et la Bourse favorisent la multiplication par huit de la production hydroélectrique dans les années 1920, puis l'émergence du nucléaire dans les années 1960.

La révolution industrielle est permise par le charbon et elle conduit à l'augmentation exponentielle de l'exploitation minière, qui façonnera alors le paysage de 880 communes françaises situées dans 18 départements, sur le territoire desquelles s’étendaient 261 concessions d'exploitations minières, la plus importante étant le Nord-Pas-de-Calais[4].

Dans les départements de la zone rouge, les communes seront souvent rasées et les installations des houillères totalement détruites (sabotées par les Allemands quand elles avaient été épargnées par les obus et bombes). Le bassin minier du nord s'en relève en quelques années, malgré des coûts d'exploitations plus importants qu'en Belgique et en Grande-Bretagne.

La fermeture des charbonnages

Néanmoins, tous les gisements « faciles » ayant été totalement exploités, il a fallu descendre de plus en plus profondément, ce qui a fait fortement croître les coûts d'exploitation ; par exemple, le soutènement renforcé de la mine de Gardanne en fin d'exploitation a nécessité d'utiliser environ une tonne d’acier par mètre de galerie creusé et celle Merlebach en Lorraine demandait des conditions techniques de plus en plus complexes.

Un dernier et coûteux essai de relance du charbonnage français de 1981 à 1983 se solde finalement par un pacte charbonnier, signé en 1994 entre l’État et les organisations syndicales, prévoyant la fermeture des puits pour 2005. L'exploitation, bien que non rentable, s'est poursuivie pour des raisons sociales.

L’annĂ©e 1990 marque l’arrĂŞt des dernières machines des houillères du Nord-Pas-de-Calais et un plan social Ă©valuĂ© par la Cour des comptes Ă  neuf milliards de francs de l’époque soit environ 1,88 Md€ (valeur 2007 pour l'euro). La dernière mine française de charbon a fermĂ© en Ă  La Houve en Lorraine.

De 1999 Ă  2004, le charbon français est vendu Ă  un prix infĂ©rieur Ă  son coĂ»t d'extraction. Par exemple, selon la cour des comptes, en 2002, alors que la production Ă©tait encore importante (1,6 million de t/an), le prix de vente Ă©tait de 49,8 â‚¬/t alors que le coĂ»t de revient a atteint 222,8 â‚¬/t (4,5 fois plus) !

En Provence, la HBCM vendait Ă  perte le charbon extrait de son plus gros site depuis 1996. Pour la mine de la Mure, le prix de vente Ă©tait en moyenne 4 fois infĂ©rieur au coĂ»t d'exploitation durant les 3 dernières annĂ©es d'exploitation, avant fermeture dĂ©finitive en . Entre 1990 et 2007, l'État a selon la cour des comptes apportĂ© 20 Md€ de concours Ă  Charbonnages de France dit CdF (7,9 Md€ de dotations en capital et 12,1 Md€ de subventions) et a finalement dĂ» payer avant la liquidation de CdF, une dette s’élevant Ă  2,4 Md€ en principal et 470 M€ en intĂ©rĂŞts.

Chronologie

La plupart des bassins français, Ă  l'exception de la Lorraine, produisent dès le milieu du XVIIIe siècle, mais les questions patrimoniales et l'enclavement les pĂ©nalisent. L'Escaut belge et Rive-de-Gier, en multipropriĂ©tĂ©, dominent, grâce au Canal de Givors (1780) et Ă  celui de l'Oise Ă  l'Escaut (1815), assurant les livraisons. Sur fond de spĂ©culation mondiale et de retard français, tant en matière d'extraction que de dĂ©bouchĂ©s (fonte au coke, verreries), la Compagnie d'Anzin s'Ă©lève en 1789, devançant Le Creusot et Rive de Gier, pĂ©nalisĂ©s par leurs canaux trop chers ou en retard. Les bassins de la Loire et du Nord ne prennent leur dimension vers l'ouest qu'Ă  partir des annĂ©es 1840, avec les chemins de fer, qui permettent les livraisons et dopent la demande mondiale. Dans les annĂ©es 1860, les mines du Nord passent devant celles de la Loire puis augmentent de 50 % leur extraction dans les annĂ©es 1870, grâce aux technologies en grande profondeur venues d'AmĂ©rique, avec le Puits Hottinguer du Creusot, qui atteint pour la 1re fois 623,2 mètres en 1878. Le XXe siècle voit l'extraction se professionnaliser dans le nord, avec des investissements plus gĂ©nĂ©reux, mais le bassin restera hors service entre 1918 et 1924 Ă  cause des destructions allemandes, et les autres doivent y supplĂ©er.

Le billet 10 francs Mineur de 1941.
Année 1871 1880 1890 1900 1913 1929 1938 1941 1944 1945 1949 1952
Production française de charbon (millions de tonnes) 13,2 19,3 26 33 40 49[5] 46 41 26,5 33[6] 51,2 55,4
Un four Ă  charbon de la saline de Saulnot (Heinrich Schickhardt, 1593).
Représentation d'un baritel en 1650.
  • 1689 : construction de l'un des premiers baritels pour l'extraction de la houille Ă  La Machine (Nièvre).
  • 1720 : la première veine de houille du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est dĂ©couverte Ă  la fosse Jeanne Colard, Ă  l'issue d'une campagne de recherche.
  • 1749 : crĂ©ation de la Verrerie de Michel Robichon Ă  Givors, 200 salariĂ©s.
  • 1756 : les mines d'Anzin emploient 1 000 personnes[8]. La production est de 102 000 tonnes, depuis 1716, 22 fosses ouvertes sur le territoire de Fresnes-sur-Escaut.
  • annĂ©es 1760 : 300 mineurs Ă  la Compagnie des mines de Montrelais, puis 600 Ă  700 dans les annĂ©es 1780[9].
  • 1763 : le lyonnais, François Zaccharie lance les travaux du Canal de Givors.
  • 1764 : Pierre-François Tubeuf chargĂ© de l'exploitation de la mine de charbon Cransac dans le Rouergue.
  • 1767 : concession des mines de charbon accordĂ©e Ă  François de la Chaise au Creusot[10].
  • 1768 : le baron de Venterol fait creuser des galeries Ă  La Mure, qui deviendront les Houillères du DauphinĂ©.
  • 1769 : une demande d'exclusivitĂ© sur l'exploitation du charbon de Blanzy est accordĂ©e Ă  François de la Chaise.
  • 1773 : Pierre-François Tubeuf obtient la concession pour 30 ans des mines du Gard dans la rĂ©gion d'Alès[3].
  • 1773 : JuvĂ©nal d'Harville fonde la future Compagnie des mines d'Aniche.
  • 1770 : l'arrĂŞtĂ© du Conseil d'État autorise une concession sur la rive droite de l'Escaut près de Valenciennes.
  • 1780 : achèvement du Canal de Givors.
  • 1782 : manufacture de canons royale au Creusot. Le nĂ©gociant stĂ©phanois Christophe Guillaud trouve Saint-Étienne mieux situĂ©, Ă  plus faible coĂ»t[11].
  • 1787 : la Compagnie de Carmaux emploie 200 personnes, creuse Ă  120 mètres.
  • 1789 : hausse de 20 % des cours en dix ans, la compagnie des mines d'Anzin, avec 27 puits, 12 machines Ă  vapeur, 600 chevaux et 4 000 ouvriers assure le tiers de la production française[12].
  • 1800 Ă  1815 : production de 200 000 Ă  220 000 tonnes pour Anzin, entre 15 000 et 25 000 tonnes pour Aniche.
  • 1810 : le canal de Saint-Quentin, entre l’Oise et l’Escaut, facilite l’arrivĂ©e de houille du Nord et d’outre-quiĂ©vrain Ă  Paris.
  • 1812 : travaux cartographiques de Louis-Antoine Beaunier, sous-sol du bassin de la Loire dĂ©coupĂ© en 64 concessions. Les mines emploient alors entre 300 et 400 hommes autour de Saint-Étienne, un peu plus du double sur l'ensemble du bassin.
  • 1815 : la production de charbon dĂ©colle en Loire, elle sera multipliĂ©e par 4 en 25 ans.
  • 1820 : l'activitĂ© dopĂ©e par la perte des dĂ©partements belges et la Roer.
  • 1822 : projet fragile du canal latĂ©ral Ă  la Loire entre Briare et Digoin, qui ignore Saint-Étienne et Roanne.
  • 1827 : ouverture de la Compagnie du chemin de fer de Saint-Étienne Ă  Lyon.
  • 1831 : Rive de Gier compte une trentaine de verreries, dont 12 consacrĂ©es Ă  la fabrication de verre Ă  vitres, qui emploie 1 200 personnes[13].
  • 1831-1836 : hausse du prix du charbon, forte demande sur les concessions.
  • 1830 : Anzin Ă  392 800 tonnes, puis en 1835 Ă  505 700 tonnes, en 1838 Ă  590 000 tonnes et en 1840 Ă  648 100 tonnes (+70% en 10 ans).
  • 1830 : Aniche Ă  39 000 tonnes puis 19 000 en 1840 (-55 %).
  • 1836 : la production de charbon en Loire dĂ©passe le million de tonnes.
  • 1838 : Douchy fournit 101 150 tonnes après 77 137 tonnes en 1836.
  • 1840 : le bassin forĂ©zien est le 1er de France: 2 400 mineurs, 86 puits, appartenant Ă  17 compagnies[14].
  • : 1re grève des mineurs.
  • 1844 : coalition des mineurs de Rive-de-Gier.
  • : formation d'un trust : la Compagnie des Mines de la Loire nĂ©e de la fusion de la Compagnie GĂ©nĂ©rale des Mines de la Loire et la nouvelle Compagnie des Houillères de Saint-Étienne.
  • 1851 : 33 % du charbon produit en France vient du bassin de la Loire contre 22 % dans le Nord[15].
  • 1859 : les 2 bassins, Nord et Loire, sont Ă  Ă©galitĂ© avec 2 millions de tonnes[15].
  • 1865 : François-FĂ©lix VerdiĂ© lance Ă  Firminy la production du procĂ©dĂ© des frères Martin pour le rail.
  • 1873 : la production de charbon en Loire atteint 3,3 millions de tonnes[16] - [17], le Nord est 2,4 pour les 3 premières compagnies
  • 1871 : le puits Hottinguer des houillères d'Épinac atteint 618 mètres, nouveau record français.
  • 1880 : DĂ©clin gĂ©nĂ©ral de la production de charbon et de verre en Loire.
  • 1880 : Anzin, plus grand Ă©tablissement de mines au monde, passe de 1 760 000 tonnes en 1870, Ă  2 380 000 tonnes soit 66 % de la production totale du Bassin du nord, avec 15 000 ouvriers, logĂ©s dans 2 500 maisons.
  • 1880 : Aniche, 3 500 ouvriers dans 750 maisons, passe de 447 000 tonnes en 1870, Ă  624 000 tonnes en 1874, mais par manque de dĂ©bouchĂ©s revient Ă  606 000 tonnes.
  • 1880 : grâce Ă  Noeux, Vicoigne est passĂ©e de 236 000 tonnes en 1870 Ă  580 000 tonnes.
  • 1880 : l'Escarpelle est passĂ©e de 143 000 tonnes en 1870 Ă  285 000 tonnes.
  • 1900 : Le puits Arthur-de-Buyer des houillères de Ronchamp premier Ă  dĂ©passer les 1 000 mètres de profondeur en France.
La catastrophe de Courrières illustrée par Le Petit Journal le .
La fosse no 4 des mines de Lens à Lens détruite à la fin de la Première Guerre mondiale.

Fusion des bassins de Lorraine et de Centre Midi

Une loi de 2004[19] complète l’article 46 du code minier, relatif à la loi du . Elle fond les deux houillères des bassins de Lorraine (HBL) et de Centre Midi (HBCM) avec Charbonnages de France en un établissement unique, qui devra gérer les "sorties de concession" (avant le ) et la résolution des séquelles des activités houillères.

Ainsi, CdF a cédé un important patrimoine industriel incluant des filiales (30 en 1999 dans les comptes consolidés de CdF) liées à l’exploitation dont cokeries, extraction de gaz de mine, filiales de production d'électricité (dont la Société nationale d'électricité et de thermique ou SNET ; société dans laquelle CdF a conservé une participation de 16,5 % dans le capital de cette société, encore effective en 2008), ingénierie minière, filiales consacrées à la reconversion économique des bassins miniers (ex : SOFIREM). CdF cède aussi à cette époque un important patrimoine immobilier (terrains et parc important de logements de mineurs dont les fameux « corons » devenus logements sociaux).

Le , la société, CdF a été mise en liquidation et une cellule a été créée pour suivre les travaux de fermeture et réhabilitation des anciens sites, sachant que leur mise en sécurité (cf. fermeture et obstruction des puits, risques d'affaissements, remontées de nappes, émanations gazeuses, dépollution…) reste de la responsabilité de l'ancien exploitant qui en surface doit assurer la stabilité et sécurité du terrain, ce qui implique par exemple de gérer ou restaurer les écoulements et ruissellements d’eau, limiter les envols de poussières éventuellement polluées, etc. par exemple en végétalisant certains sites.

Le traitement des séquelles

Le démantèlement ou la valorisation culturelle des installations de surface n'étant pas achevé (machines d’extraction, carreaux de fosses, chevalements, etc. ni la dépollution des sols des usines annexes (carbochimie en particulier), et certaines séquelles pouvant perdurer dans le temps, ou ne s'exprimer qu'après quelques décennies ou siècles, aucun bilan définitif ne peut être fait. En 2004, une mission conjointe a réuni le BRGM et CdF pour une étude technique de la gestion de l’après -mine, à la suite de quoi le BRGM a intégré une nouvelle compétence et a créé pour cela un « département prévention et sécurité minière » (DPSM) en son sein.

  • Les sĂ©quelles sociales et sanitaires (silicose, durĂ©e de vie infĂ©rieure Ă  la moyenne, records pour certains taux de cancers aĂ©rodigestifs) n'ont pas encore fait dans les bassins houillers l'objet d'Ă©valuations quantitatives prĂ©cises.
  • SĂ©quelles gĂ©ophysiques : Les mines souterraines nĂ©cessitent des Ă©valuations et travaux plus dĂ©licats en raison des risques d'affaissements miniers prolongĂ©s dans le temps, de drainage acide ou de remontĂ©e de nappes, voire d'inondations graves en surface qui peuvent ĂŞtre diffĂ©rĂ©s dans l'espace et dans le temps. Localement, les eaux qui ennoyent peu Ă  peu les puits après l'arrĂŞt des pompages peuvent se charger de mĂ©taux ou substances si acides qu'il devient dangereux de les relarguer dans la nature. Localement, d'ici 2100, des stations de traitements des eaux de mines pourraient ĂŞtre nĂ©cessaires. Diverses Ă©tudes doivent continuer Ă  affiner ces Ă©valuations.
  • Pollution de l'air : les sources directes (fumĂ©es, poussières.. n'existent plus), reste les pollutions indirectes, dont une possible expulsion en surface de quantitĂ©s significative de mĂ©thane (grisou explosif et puissant gaz Ă  effet de serre), poussĂ© par la remontĂ©e des nappes. Ce grisou peut ĂŞtre rĂ©cupĂ©rĂ© et rĂ©injectĂ© dans le rĂ©seau de Gaz de France, mais ceci n'est fait en France qu'Ă  MĂ©thamine pour les gaz rĂ©cupĂ©rĂ©s dans la partie centrale du bassin (les zones ouest et est ne sont pas traitĂ©es) et sur un point en Lorraine. Il pourrait aussi y avoir localement Ă©mission de gaz acides ou de radon dangereux. Il faut aussi prĂ©voir le suivi et le futur dĂ©mantèlement de ces installations qui seront dĂ©suètes quand tout le gaz aura Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©.
  • SĂ©quelles financières : En France, la Cour des comptes a estimĂ© en 2009[20] - [21] que de 1990 (fin de l’exploitation dans le Nord-Pas-de-Calais) Ă  2008, plus de 1 milliard d’euros a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©pensĂ© pour la rĂ©habilitation des anciens sites miniers, qui doit se poursuivre, au moins jusqu'en 2011. Les travaux entamĂ©s en 2007 ont dĂ©jĂ  coĂ»tĂ© 9,5 millions d'euros, non compris les coĂ»ts annexes pris en charge par les collectivitĂ©s locales. La Cour des comptes estime que 13,2 millions d'euros seront encore nĂ©cessaires d’ici 2013. Après quoi il faudra encore financer une veille, l'entretien de la mĂ©moire et de la gestion du risque et une prĂ©vention continue (prises en charge par le dĂ©partement PrĂ©vention et sĂ©curitĂ© minière du BRGM, soit 10 millions d'euros/an. Certains Ă©conomistes du dĂ©veloppement durable estiment qu'en prenant aussi en compte le coĂ»t des gaz Ă  effet de serre et des autres polluants gĂ©nĂ©rĂ©s par le charbon, les coĂ»ts de rĂ©habilitation et rĂ©paration dĂ©passeront bientĂ´t les bĂ©nĂ©fices apportĂ©s par l'exploitation.

La réhabilitation des sites miniers

Elle est entamée depuis la fin des années 1980, s'est fortement développée dans les années 1990, et a fait l'objet d'investissements très lourds de l'État (Via CdF essentiellement), de l'Europe et des collectivités régionales et locales, facilités par la création d'outils fonciers et financiers spécialisés que sont les EPF (établissement public foncier).

Les sĂ©quelles les plus lourdes concernent le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Son sous-sol, ainsi que le fonctionnement hydraulique de surface, ont Ă©tĂ© bouleversĂ©s par cent mille kilomètres de galeries, auxquels il faut ajouter de nombreuses canalisations d'aĂ©ration et de pompage et des centaines de sites plus ou moins polluĂ©s, autour et sous 852 puits de mines. Le bassin du Centre-Midi compte moins de galeries, mais plus de 4 000 orifices dĂ©bouchant au jour et plus de mille puits (certaines dĂ©couvertes du bassin du Centre-Midi sont aujourd'hui transformĂ©es en lacs d’agrĂ©ment Ă  la suite de la remontĂ©e des eaux, ce qui peut aussi exposer la nappe Ă  des pollutions de surface si elles advenaient sur de tels sites. Dans le Nord, des milliers de maisons, routes, champs et jardins seraient noyĂ©s si l'on laissait l'eau ainsi remonter, mais quelques sites d'affaissements ont Ă©galement constituĂ© des lacs, le plus connu Ă©tant la Mare Ă  Goriot en ForĂŞt de Raismes-Saint-Amand-Wallers)

Localement le travail est rendu encore plus difficile pour diverses raisons :

  • perte de la mĂ©moire industrielle et perte de certaines archives (Ă  l'occasion des deux guerres mondiales notamment). Par exemple, sur le site d'un des premiers puits du dĂ©partement du Nord Ă  Valenciennes, 11 usines au moins se sont succĂ©dĂ©, et les archives des 9 premières ont Ă©tĂ© perdues. Sur ce site, l'un des anciens puits, ouvert au XVIIIe siècle, probablement mal comblĂ©, a Ă©tĂ© retrouvĂ© presque par hasard. D'autres n'ont pas Ă©tĂ© retrouvĂ©s tant le sol a Ă©tĂ© retravaillĂ© ou bouleversĂ© par les guerres mondiales (Tous les sites du nord ont Ă©tĂ© rasĂ©s ou sabotĂ©s Ă  l'explosif par l'occupant allemand avant sa retraite lors de la Première Guerre mondiale, et la reconstruction - en raison des besoins vitaux en charbon - s'est faite dans l'urgence, sans prĂ©cautions pour l'environnement, et avec peu d'archives.
  • Les premiers puits fermĂ©s ont Ă©tĂ© mal comblĂ©s, faute de techniques adĂ©quates Ă  l'Ă©poque.
  • Le foudroyage des galeries a entraĂ®nĂ© des affaissements qui ont disloquĂ© le rĂ©seau d'Ă©gout du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
  • La stabilisation des terrains peut encore demander un certain temps, et il faudra Ă©ternellement gĂ©rer le risque d'inondation des zones affaissĂ©es sous le niveau normal de la nappe phrĂ©atique. CdF n'assure plus les pompages nĂ©cessaires, dont les coĂ»ts et la responsabilitĂ© ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s aux collectivitĂ©s, alors que ces pompages peuvent contribuer Ă  disperser des polluants non biodĂ©gradables et non dĂ©gradables (mĂ©taux lourds) ou d'autres polluants issus de la carbochimie, très lentement dĂ©gradables (PCB, dioxines, benzène, HAP, etc), ce qui laisse entrevoir qu'il faudra peut-ĂŞtre aussi dĂ©polluer les eaux d'exhaure.
  • manque de connaissances gĂ©otechniques et toxicologiques ou Ă©cotoxicologiques sur le devenir de tels sites face par exemple aux secousses sismiques ou Ă  la remontĂ©e de nappe. (Il n'existe pas d'exemples ou de modèles naturels de ce type d'Ă©volution.)
  • difficultĂ© Ă  appliquer le principe « pollueur-payeur » dans ce contexte. Par exemple la cokerie de Carling, en Lorraine et la carbochimie dans le Nord ont gravement polluĂ© les nappes phrĂ©atiques (par du benzène, notamment Ă  Carling). La cokerie de Carling a Ă©tĂ© vendue par CdF Ă  un groupe allemand (€ symbolique) avec garantie sur la pollution des sols antĂ©rieure Ă  la cession, mais le benzène proviendrait aussi d'une autre usine proche. L'Ă©tablissement des parts de responsabilitĂ© des deux pollueurs est dĂ©licate et freine les travaux de rĂ©habilitation qu'une première Ă©tude a chiffrĂ© entre 20 et 90 M€ selon le niveau de dĂ©pollution qui sera exigĂ© par l'État.

Ces réhabilitations sont en France cadrées par le code minier, et il est arrivé que des mises en sécurité se soient faites au détriment de l'environnement, voire contre les lois de protection de la nature (exemple : espèces menacées et rares de chiroptères ou d'amphibiens respectivement emmurées ou enfouies sous des mètres d'épaisseur de remblai pour sécuriser des crevasses d'érosion de terrils ou d'anciennes fosses. Le code minier impose au concessionnaire, en fin de concession, certaines exigences formalisées dans un cahier des charges dont l’exécution est vérifiée par les autorités de tutelle (DRIRE devenue DREAL). Selon CdF et la Cour des comptes, au , CdF avait « quasiment achevé ces travaux, respectant ainsi les échéances et les budgets prévus »[22]

Coûts de réhabilitation

Aucun bilan exhaustif n'existe, ni n'est Ă  ce jour possible puisque ces rĂ©habilitations se poursuivront longtemps. Des contentieux entre l'Ă©tat et de nombreuses collectivitĂ©s territoriales, non satisfaites par les travaux de rĂ©habilitation, ou devant gĂ©rer durablement les sĂ©quelles des houillères, peuvent aussi alourdir le bilan financier du charbonnage en France. La Cour des comptes estime que de 1990 Ă  2008, les coĂ»ts de remise en Ă©tat ont Ă©tĂ© pour la France et pour CdF uniquement de 1 033,6 M€ (il faudrait ajouter les aides et dĂ©penses des collectivitĂ©s (Conseil rĂ©gional en particulier), Ă©galement considĂ©rables).

Rien que pour le bassin du Nord/Pas-de-calais, d'après la comptabilitĂ© dĂ©taillĂ©e de CdF (incluant les dĂ©penses de personnels, mais uniquement pour les sites rĂ©cemment arrĂŞtĂ©s et pour les seuls travaux rĂ©alisĂ©s ces 18 ans), ce sont 291,9 M€ qui ont Ă©tĂ© dĂ©pensĂ©s, soit moins qu'en Lorraine (335,3 M€) et que dans le Midi (406,4 M€).

La cellule liquidation de CdF devrait encore dĂ©penser 9,5 M€ en Lorraine et Centre-Midi pour finir des travaux engagĂ©s. D’autres travaux dĂ©jĂ  Ă©valuĂ©s Ă  13,2 M€ pour 2008-2013) ne seront rĂ©alisĂ©s qu'après la liquidation de l’entreprise, dont ceux imposĂ©s par la montĂ©e des eaux dans les puits après arrĂŞt des pompages en Lorraine, Centre-Midi et Nord Pas-de-Calais. Ces travaux devraient ĂŞtre payĂ©s par l’État, de mĂŞme que les frais de surveillance et opĂ©rations de maintenance pour les siècles Ă  venir, dĂ©jĂ  Ă©valuĂ©s Ă  10 M€/an par le BRGM.

Les évaluations ci-dessus sont faites pour le niveau de réglementation sur les pollutions de la période 2000-2008, mais on peut supposer qu'ils évolueront en particulier pour respecter la directive cadre sur l'eau ou une future directive sur les sols. Il faut aussi noter que les terrils, anciennes voies ferrées et certains bacs à schlamms peuvent présenter un réel intérêt écologique, car n'ayant jamais reçu d'engrais ni de pesticides, contenant un substrat particulier, et étant très favorables à certaines communautés pionnières ou espèces rares (hyménoptères fouisseurs, espèces adaptés aux milieux secs et chauds, espèces vulnérables aux pesticides, etc).

Les souvenirs

Malgré la disparition totale de l’exploitation charbonnière nationale, les houillères marquent encore le souvenir et les terres des pays industriels. Dans de nombreux villages d'ailleurs, les corons des houillères sont devenues des parcs immobiliers et certains carreaux de fosse tel celui du 11-19 de Loos sont devenus des éléments patrimoniaux et culturels essentiels. Il y a encore des centaines de terrils et le sol s'est localement affaissé, parfois d'une vingtaine de mètres .

Notes et références

  1. H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
  2. « Passé industriel : L’exploitation du charbon et des schistes bitumineux », sur Mairie de Buxières-les-Mines.
  3. Hubert Rivelaine, Balade en sol mineur : les mines du bassin houiller d'Alès, Le plein des sens, (lire en ligne), p. 19-20
  4. [rapport annuel de la cour des comptes 2009 http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPA/27-fin-exploitation-charbonniere.pdf]
  5. 31930 La grande Ă©poque", site de Charbonnages de France
  6. L'Information géographique
  7. La Haute-Saône guide découverte, Éditions Noires Terres, , p. 16-17.
  8. La RĂ©volution industrielle 1997) par Patrick Verley, Ă©ditions Folio Histoire, p. 360
  9. La Bataille du charbon en pays d'Ancenis, ou L'histoire des mines nantaises, par Didier Daniel, p. 66.
  10. La Bataille du charbon en pays d'Ancenis, ou L'histoire des mines nantaises, par Didier Daniel, p. 62.
  11. Saint-Étienne et son agglomération: à l'aube de la révolution industrielle, par Gérard Thermeau, université de Saint-Étienne, page 224.
  12. Site Internet Cambacérès.fr, consulté en juin 2008.
  13. "L'industrie du verre dans la région Rhône-Alpes", par Michel Laferrere, dans la Revue de géographie de Lyon 1993 .
  14. "Luttes ouvrières et dialecte. Guillaume Roquille, Rive-de-Gier", 1840, S.E.H.T.D, 1989, par René Merle .
  15. B. MATTEI, Rebelle, rebelle, RĂ©voltes et mythes du mineurs 1830-46, coll. milieux Champs Vallon, 1987, p. 25.
  16. Barau, Denys, « Les sources de l’histoire minière aux Archives départementales de la Loire », sur revues.org, Documents pour l’histoire des techniques. Nouvelle série, no 16, CDHTE-Cnam, SeaCDHTE, (ISBN 978-2-95-30779-2-6, ISSN 0417-8726, consulté le ), p. 40–66.
  17. Couriot l'album, Musée de la mine de Saint-Étienne, p. 17.
  18. René Medioni, Le BRGG (Bureau de Recherches géologiques et géophysiques, 1941-1953), premier ancêtre direct du BRGM, hal.archives-ouvertes.fr, (lire en ligne [PDF]), p. 105-106.
  19. Loi 2004-105 du 3 février 2004
  20. Rapport annuel 2009 de la Cour des comptes, France (Voir le chapitre relatif à la fin de l'exploitation minière)
  21. Voir aussi le rapport public thématique de la cour des comptes, publié en 2000, consacré à la fin des activités minières
  22. rapport annuel 2009 de la cour des comptes (page 11 sur 17)

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