La Machine (Nièvre)
La Machine est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
La Machine | |||||
Le Musée de la mine. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Nevers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Sud Nivernais | ||||
Maire Mandat |
Daniel Barbier 2020-2026 |
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Code postal | 58260 | ||||
Code commune | 58151 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Machinois | ||||
Population municipale |
3 231 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 180 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 53′ 24″ nord, 3° 28′ 01″ est | ||||
Altitude | Min. 202 m Max. 283 m |
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Superficie | 17,95 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | La Machine (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Decize (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Imphy | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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La commune est connue pour son passé de cinq siècles d'exploitation charbonnière (du XIIIe siècle à 1974), elle tire par ailleurs son nom d'un baritel installé par des ouvriers liégeois en 1689 pour remonter la houille.
Ses habitants sont les Machinois et les Machinoises.
Géographie
À 270 mètres d'altitude, La Machine se situe au nord de Decize, dans la partie sud du département de la Nièvre.
Communes limitrophes
Trois-Vèvres | Thianges | |||
Sougy-sur-Loire | N | Champvert | ||
O La Machine E | ||||
S | ||||
Saint-Léger-des-Vignes |
Urbanisme
Typologie
La Machine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Machine, une unité urbaine monocommunale[4] de 3 343 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Decize, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,5 %), zones urbanisées (15,4 %), prairies (11,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
La commune tient son nom d'un lourd manège à chevaux appelé « la machine », qui permettait la remontée des mineurs, mais aussi la circulation du matériel et de la houille.
Histoire
La Machine est connue pour ses mines de charbon, qui lui permirent jusqu'aux années 1970 (le dernier puits, dit « des Minimes », fut fermé en 1974) d'être une commune prospère. Elle fut un moteur économique pour la région. De 1869 à 1946, la houillère de La Machine, sous le contrôle de la compagnie Schneider, jouit d'une grande prospérité et le développement de la ville s'accélère.
- Un baritel en 1650.
- Puits des Zagots.
- Puits des Glénons.
- Le puits Henri-Paul.
Au moment de la nationalisation, la ville compte plus de 6 000 habitants dont un quart est employé dans la mine. Ces derniers sont logés, pour la plupart, dans des cités ouvrières construites par la Compagnie à proximité des puits :
- Cité Sainte-Marie (1856-1857) ;
- Cité Sainte-Eudoxie (1878) ;
- Cité des Zagots (1917-1918) ;
- Cité des Minimes (1922-1938).
Le 17 mai 1840, les mineurs en révolte conduisent une émeute de la faim. Environ 700 mineurs attaquent les péniches transportant des céréales sur le canal latéral à la Loire, pillent les boulangeries et d'autres commerces et saccagent les bureaux de la compagnie minière. Ils obtiennent une baisse du prix du blé[11].
- Le phalanstère du puits des Zagots.
- Coron aux puits Sainte-Margurite et Henri-Paul.
L'histoire locale a été marquée par la catastrophe minière du , où un coup de grisou fait 43 morts[12].
Entre 1917 et 1927, environ 300 Chinois seront employés à La Machine[13]. Ils font partie des 140 000 Chinois que la France et la Grande-Bretagne avaient fait venir pour travailler à l'arrière du front pendant la Première Guerre mondiale. Certains travaillaient avant leur arrivée dans les usines d'armement Schneider également propriétaires de la mine[13]. Mais seule une vingtaine reste dans les années 1930. Ils seront suivis par les Polonais, les Italiens, les Yougoslaves et les Maghrébins. 30 % de la population est d'origine étrangère en 1936[13] (dont : 1 184 Polonais, 231 Yougoslaves, 43 Tchécoslovaques, 60 Italiens, 22 Allemands, 26 Espagnols, 21 Chinois, 15 Nord-Africains, 5 Belges).
La ville atteint son maximum de population dans les années 1950 et devient la 4e agglomération du département, derrière Nevers, Cosne-sur-Loire et Decize.
Après une modernisation des mines, et la centralisation de l'extraction du charbon au puits des Minimes (dernier puits en date), La Machine a dû cesser son activité en raison de la crise du charbon en France. Les dernières années, le charbon machinois était destiné uniquement aux entreprises de proximité où il était encore plus ou moins rentable grâce au faible coût du transport. Malgré tout, le dernier mineur remonta en 1975, après trois siècles d'exploitation du charbon.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
La commune est dirigée par Daniel Barbier depuis 2001 sous l'étiquette PS puis LREM.
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2020, la commune comptait 3 231 habitants[Note 3], en diminution de 4,89 % par rapport à 2014 (Nièvre : −5,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
L'activité industrielle est maintenue par quelques entreprises :
- Bongard Bazot et Fils SA (scierie) ;
- Mécamachine SAS (usinage) ;
- Samsoud Applications (fournisseurs d'équipements industriels).
Lieux et monuments
- L'étang Grenetier, qui dispose d'un terrain de camping permettant l'accueil de touristes de passage et d'une guinguette. Ce site a été nommé Espace Paulette-Lavergne le , en présence de Daniel Barbier, maire et conseiller départemental, Noël Fumat adjoint, et Christian Paul, député de la Nièvre.
- Le château de Barbarie, situé derrière l'étang Neuf.
- Le musée de la mine, exposant divers outils et représentation de mineurs, proposant la visite d'un circuit retraçant les chemins empruntés par le charbon, ainsi qu'une exposition de minéraux. De 1841 à 1876, avant l'utilisation de machines à vapeur locomotives, le chemin de fer hippomobile présentait la rarissime particularité de comporter cinq écluses sèches ou ascenseurs à wagons pour descendre en direction du canal du Nivernais.
- Train minier de La Machine.
- Mémorial.
- Puits des Glénons.
- Ancien bâtiment du puits de la Chapelle.
- Bâtiment de la machine d'extraction du puits Sainte-Marguerite.
- Bâtiment de la machine d'extraction du puits des Zagots.
- Bâtiment de la machine d'extraction du puits Henri-Paul.
- Terril du lavoir à charbon du Pré Charpin.
Personnalités liées à la commune
- Alexis Lemaître (1864-1939), vicaire à La Machine en 1888 à 1892.
- Jules Pravieux (1866-1926), romancier.
- Louis Lanoizelée (1896-1990), bouquiniste, auteur d'études sur des écrivains régionaux (Émile Guillaumin, Charles-Louis Philippe, Marguerite Audoux, Gaston Couté) et d'un ouvrage sur La Machine et ses houillères.
- Maurice Rousseau (1906-1977), gymnaste.
- Roger Laurence, chauffeur du président François Mitterrand.
- Milan Grobarcik, joueur de football, Olympique Lyonnais puis SCO Angers.
Jumelages
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de La Machine », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Decize », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Diana Cooper-Richet, [www.persee.fr/doc/r1848_1265-1354_1998_num_17_2_2342 La foule en colère : les mineurs et la grève au XIXe siècle], Revue d'histoire du XIXe siècle, Tome 17, 1998/2. Numéro thématique : Les foules au XIXe siècle, p. 60.
- Article du Journal du Centre du 20/2/2015 "La catastrophe minière de 1890 avait fait quarante-trois victimes"
- « Gueules noires venues de Chine », article d'Élise Vincent, Le Monde, 7 janvier 2010.
- « LAVERGNE Paulette [née GODARD Paulette] », sur maitron-en-ligne (consulté le ).
- http://www.politiquemania.com/forum/elections-senatoriales-2017-f47/elections-senatoriales-2017-nievre-t5914.html
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
Voir aussi
Bibliographie
- Louis Lanoizelée, La Machine et sa houillère ;
- Daniel Peycéré, Les mineurs étrangers en France, l'exemple de La Machine ;
- André Lavergne, Paulette et Mouton, nos engagements, notre vie ;
- André Lavergne, Les grèves de 1948 à La Machine (brochure) ;
- André Lavergne, La Nièvre et 1968 ;
- André Lavergne, Le nom des rues de La Machine, origine et signification
- Jean-Pierre Devignes, Catastrophes à La Machine, Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan, Blanc-Cassis, n° 138, 2015 ;
- Émilie Boguet, Une enfance machinoise. Roger Boguet, Édilivre, 2018 (ISBN 9782414277766).