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Puits des houillères de Ronchamp

Les puits des houillères de Ronchamp sont une série de charbonnages entrepris par les différentes compagnies minières du bassin minier de Ronchamp entre le début du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle à Ronchamp, Champagney et Magny-Danigon, dans le département de la Haute-Saône en France.

Cet article donne une liste commentée de ces vingt-sept puits, tels qu'ils sont évoqués dans l'article principal houillères de Ronchamp.

De 1760 Ă  1810, la houille est extraite par des galeries et des bures. De 1810 Ă  1900, vingt-six puits de plus en plus profonds sont creusĂ©s. En 1950, le vingt-septième est creusĂ© dans la forĂŞt de l'Étançon. Deux d'entre eux appartiennent Ă  la concession restĂ©e indĂ©pendante de Mourière qui exploite un gisement gĂ©ologiquement diffĂ©rent de celui exploitĂ© Ă  Ronchamp. La SociĂ©tĂ© civile des houillères de Ronchamp (SCHR) creuse deux fois de suite le puits le plus profond de France : le puits du Magny (694 mètres) en 1878 et le puits Arthur-de-Buyer (1 010 mètres) en 1900. Chacun des vingt-sept puits possède son histoire et ses caractĂ©ristiques propres. Leur durĂ©e de vie est très variable ; ceux rencontrant des accidents de terrain ou des difficultĂ©s techniques sont abandonnĂ©s quelques annĂ©es seulement après le dĂ©but de leur fonçage, tandis que les puits qui rencontrent des couches importantes peuvent durer plusieurs dĂ©cennies, mais la plupart du temps avec une exploitation irrĂ©gulière, alternant pĂ©riodes d'activitĂ© et de mises en sommeil.

Une petite concession au nord-ouest (Mourière) avec deux puits, une grande concession au nord où se trouvent tous les puits anciens entre Ronchamp et Campagney ; une autre grande concession au sud comprenant surtout des puits récents creusés autour d'Éboulet et de Magny-Danigon.
Les puits des trois concessions établies au milieu du XIXe siècle.

Contexte

Graphique Ă  courbe montrant l'Ă©volution du personnel et de l'extraction entre 1810 et 1958 avec un pic important entre 1860 et 1900.
Évolution de l'effectif et de l’exploitation charbonnière aux puits de Ronchamp.

Les houillères de Ronchamp sont officiellement découvertes au milieu du XVIIIe siècle dans les bois surplombant les villages de Ronchamp et Champagney. Deux concessions sont accordées en 1757 : celle des seigneurs de Ronchamp pour la commune de Ronchamp et celle des princes-abbés de Lure pour Champagney. Elles sont ensuite fusionnées pour n'en devenir qu'une en 1763.

Une autre concession est accordée à Mourière, hameau situé au nord-ouest du bassin minier, en 1766 au prince de Bauffremont. Mais celui-ci n'exploite pas le charbon et il faudra attendre 1844 pour que monsieur Grézely fils, associé avec messieurs Conrad et consorts, commence l'exploitation de la houille qui se prolongera jusqu'en 1891, après un changement de propriétaire en 1872. Les houillères de Ronchamp sont alors en pleine expansion et de nombreux puits sont creusés, puits de plus en plus profonds en direction du sud. En effet, le gisement, qui a la forme d'une coque de bateau, est incliné dans cette direction.

La Compagnie des maîtres de forge voit le jour en 1847 et obtient en 1862 une concession située au sud de la concession des mines de Ronchamp. Mais ces deux compagnies ont dépensé beaucoup d'argent afin d'obtenir cette concession d'Éboulet et sont contraintes de fusionner en 1866. En 1919, la société civile des houillères de Ronchamp change de forme juridique pour devenir une société anonyme. Lors de la nationalisation des houillères françaises en 1946, Électricité de France (EDF) devient propriétaire de l'exploitation jusqu'à la fermeture du dernier puits en 1958. La renonciation de concession est accordée en 1961.

Les différents puits creusés dans le bassin minier sont de plus en plus profonds du fait de la pente inclinée des couches de charbon. Chaque nouveau puits nécessite donc des infrastructures plus importantes et plus complexes que ses prédécesseurs pour pallier les problèmes causés par l'extraction du charbon en grande profondeur (particulièrement l'exhaure et l'aérage) mais aussi pour améliorer le rendement et offrir aux mineurs de meilleures conditions de travail (danger moindre, outillage mécanisé, etc.).

La plupart des puits servent à l'extraction du charbon, mais ils peuvent avoir d'autres usages tel que l'aérage, l'exhaure, la recherche ou encore le service (descente du matériel, du personnel, sortie de secours).

DurĂ©e de vie des 27 puits
Les puits sont aux couleurs de leurs concessions respectives, le ton foncé indique les périodes d'extraction du charbon, le ton clair indique d'autres fonctions ou la mise en sommeil du puits.
  • Concession d'Éboulet
  • Concession de Ronchamp
  • Concession de Mourière

Puits Saint-Louis

47° 42′ 25″ N, 6° 39′ 13″ E

Le puits Saint-Louis est le premier véritable puits de mine creusé dans le bassin houiller, au sud du hameau de la Houillère. Il est le plus productif de la première moitié du XIXe siècle. Ce puits connaît également le premier coup de grisou du bassin le , qui fait vingt morts et seize blessés. Plus tard, le , survient un second coup de grisou encore plus meurtrier avec vingt-huit victimes. La fosse est finalement abandonnée et remblayée en 1842[P 1] - [P 2] - [P 3].

Après la fermeture, l'un des bâtiments est conservé comme casino et salle de bal avant d'être démoli dans les années 1960[i 1]. Au début du XXIe siècle, il ne reste presque plus aucune trace des installations et le puits se trouve sous un pavillon, au pied d'une colline[i 2]. Un monument décoratif construit en 2012 rappelle le passé minier du lieu[1].

  • Gravure en noir et blanc : le bâtiment de la mine est dotĂ© d'une cheminĂ©e et d'une tour pyramidale au milieu d'un paysage champĂŞtre.
    Représentation du puits Saint-Louis datée de 1826.
  • Photographie reprĂ©sentant une petite maison au pied d'une colline boisĂ©e.
    L'emplacement du puits Saint-Louis.
  • Une berline fleurie posĂ©e sur un tas de schistes sous des boisages portant une lampe et les symboles de la mine ; Ă  cĂ´tĂ© une berline basculante elle aussi garnie de fleurs et entourĂ©e de rondins de bois.
    Le monument construit sur le site du puits.
  • Bâtiment en ruine dans la vĂ©gĂ©tation.
    Petit bâtiment annexe en ruine.

Puits Henri IV

Une vieille maison entourée de végétation au milieu d'une petite vallée.
L'emplacement du puits Henri IV.
47° 42′ 32″ N, 6° 39′ 15″ E

Le fonçage du puits dĂ©marre en 1815. En , il atteint la première couche Ă  21 mètres de profondeur dont l'Ă©paisseur est de 1,30 mètre. Il est utilisĂ© pour tirer les eaux des travaux infĂ©rieurs et les dĂ©verser au niveau de la grande rigole d'Ă©coulement ; les eaux sont retirĂ©es des galeries par des pompes Ă  bras puis mises au jour par des pompes mues par des bĹ“ufs[A 1]. Ces pompes fonctionnent avec un rythme de douze Ă  quinze impulsions par minute, avec un dĂ©bit de 1,5 litre par coup de piston[M 1]. Enfin d'autres pompes Ă  bras permettent d'acheminer les eaux jusqu'Ă  la rigole[A 2].

Le , il traverse la deuxième couche Ă  une vingtaine de mètres en dessous de la première. Cette couche possède une puissance de 1,6 mètre dont 0,3 mètre de roches stĂ©riles. Elle est exploitĂ©e par les galeries de la Cantine et de la Carrière malgrĂ© un champ d'exploitation limitĂ©[T 1].

Le , le puits Henri IV atteint la profondeur de 61 mètres. Il sert de retour d’air pour le puits Saint-Louis. En 1830, la production de ce dernier est de 7 200 tonnes, l'effectif se compose de 35 mineurs et 29 manĹ“uvres[2].

En 1833, tandis que la deuxième couche est bientĂ´t Ă©puisĂ©e aux puits Henri IV et Saint-Antoine[T 2], une troisième veine de 1,80 mètre de puissance est rencontrĂ©e et exploitĂ©e (veine schisteuse et pyriteuse). Les travaux sont finalement abandonnĂ©s en 1835. Lors de la catastrophe de l'Étançon en , ce puits et le puits Petit-Pierre se sont rouverts sous la pression de l'eau. Un prunier est entièrement englouti dans le trou formĂ© par le puits Henri IV. Les deux puits seront alors remblayĂ©s avec du schiste[A 1] - [3].

Au début du XXIe siècle, le puits se situe dans la cour d'une maison[i 3].

Puits Samson

47° 42′ 29″ N, 6° 38′ 47″ E

L'emplacement du puits est choisi Ă  l'ouest de la galerie Basvent (situĂ©e au hameau de la Houillère) et Ă  140 mètres au sud-ouest de l'orifice de la grande rigole d'Ă©coulement[A 2] - [T 3]. Le fonçage du puits commence le dans la vallĂ©e de l’Étançon. Il est arrĂŞtĂ© Ă  17 mètres de profondeur Ă  cause d'une forte affluence d'eau qui nĂ©cessite de remonter 225 Ă  250 bennes Ă  eau de 60 litres toutes les 24 heures, soit un dĂ©bit de 13,8 m3 par jour[M 2]. Le puits mesure 3,6 mètres de long sur 1,6 mètre de large, il est Ă©quipĂ© d’échelles. Au moment de son abandon, le puits a coĂ»tĂ© 200 francs par mètre creusĂ©. Le fonçage reprend en et la première couche est atteinte Ă  18,66 mètres. Le puits est arrĂŞtĂ© Ă  19 mètres de profondeur et il est abandonnĂ© l'annĂ©e mĂŞme Ă  cause de la mauvaise qualitĂ© du charbon et de l’affluence de l'eau[M 2] - [M 3]. En effet le puits est tombĂ© sur un soulèvement de terrain qui a comprimĂ© les deux couches de houille au point de les mettre presque en contact et de les aplatir[T 1].

Au début du XXe siècle le terrain du puits est envahi par l'étang Fourchie, alimenté par la grande rigole d'écoulement. Une maison construite sur le site l'est également, elle est par la suite ravagée par un incendie dans les années 1930. Les ruines subsistent jusque dans les années 1970[i 4]. En 1952, le fonçage Samson (galerie entreprise à partir la surface) est creusé non loin de l'ancien puits en évitant ses vieux travaux noyés. Au début du XXIe siècle, le puits est situé dans un marécage non loin du circuit minier des affleurements[A 3] - [4].

  • Un plan topographique montre l'emplacement du puits et d'une maison dans un Ă©tang.
    Le site du puits, envahi par l'Ă©tang Fourchie.
  • Zone marĂ©cageuse avec de l'eau orangĂ©e.
    L'Ă©tang Fourchie.
  • Un marĂ©cage dĂ©frichĂ© entourĂ© par la forĂŞt.
    Zone marécageuse où se trouve le puits Samson.
  • Panneau portant la mention « puits Samson » et une flèche dirigĂ©e vers la gauche tandis que le sentier minier est indiquĂ© vers la droite.
    La pancarte indiquant le puits Samson.

Puits no 1

47° 42′ 28″ N, 6° 40′ 13″ E

Le fonçage du puits commence en au lieu-dit « La Bouverie », au pied du bois du Chevanel, longtemps exploitĂ© par galerie. Le creusement est sous-traitĂ© par la sociĂ©tĂ© d'Andlau[5], les ouvriers fournissent la poudre et l'huile[M 4]. La partie supĂ©rieure reçoit un cuvelage de 15 mètres de hauteur. L'approfondissement moyen est de 6 mètres par mois. Les ouvriers sont, en outre, chargĂ©s de l’entretien des outils et de la pose des cadres. Ils rencontrent Ă  la profondeur 149 mètres une veine de 2,25 mètres de puissance, barrĂ©e d’une couche de grès de 0,35 mètre. Une machine Ă  vapeur de 12 chevaux est installĂ©e pour l'extraction. Le charbon est transportĂ© dans des chariots de 400 kg de modèle d’Anzin sur une voie de fer[M 4].

Entre 1828 et 1830, la production du puits passe de 6 000 Ă  12 000 tonnes annuelles et l'effectif passe de 36 mineurs et 40 manĹ“uvres Ă  64 mineurs et 54 manĹ“uvres[2].

En 1831, les wagonnets sont chargĂ©s sur des plateaux pour ĂŞtre amenĂ©s au jour. C'est Ă  cette Ă©poque que l'on emploie pour la première fois une cage d’extraction dans un puits aux mines de Ronchamp. La mĂŞme annĂ©e, le puits est approfondi de 24 mètres et une galerie de recherche est foncĂ©e Ă  l’est sur 320 mètres, mais sans rĂ©sultat. En 1833, l'Ă©tranglement des veines de charbon met fin Ă  l’exploitation[A 1] - [M 5].

Au début du XXIe siècle, le puits est un trou d'eau de quatre mètres de diamètre au bord de la voie de chemin de fer Paris-Bâle[i 5].

  • Plan de masse montrant les bâtiment en rouge et les imites de terrains en noir.
    Plan des installations du puits.
  • Vue plongeante d'un grand trou humide en forme d’entonnoir entourĂ© de ronces et rempli de haies taillĂ©es.
    Vestige du puits no 1.
  • MĂŞme trou vu de plus loin entourĂ© de piquets reliĂ©s par un câble dĂ©tendu.
    Restes de clĂ´ture autour du puits.

Puits no 2

47° 42′ 19″ N, 6° 39′ 45″ E

Le fonçage du puits est entrepris en juin 1825 vers le Rahin, il reçoit un cuvelage avec trousse picotĂ©e[Note 1] sur 21 mètres[M 5]. Ă€ 116 mètres de profondeur, il rencontre des schistes charbonneux. Quelques travaux de reconnaissance sans grand rĂ©sultat sont rĂ©alisĂ©s. Les dĂ©blais sont remontĂ©s par un baritel Ă  chevaux qui sera remplacĂ© par la machine Ă  vapeur du puits Saint-Louis. Le creusement de puits est arrĂŞtĂ© Ă  126,6 mètres de profondeur[M 5].

En novembre 1828, une galerie de recherche de 120 mètres de long est creusĂ©e dans l’amont pendage, mais sans rĂ©sultat. En , un travers-banc dans l’aval pendage des travaux sera tout aussi improductif. Plus tard, en direction de l’ouest, on installe quelques tailles. Entre 1828 et 1830, la production du puits passe de 0 Ă  180 tonnes annuelles et l'effectif passe de 8 mineurs et 4 manĹ“uvres Ă  12 mineurs et 10 manĹ“uvres[2]. En 1833, des recherches sont menĂ©es, mais se montrent infructueuses et dĂ©montrent que le puits est creusĂ© sur un soulèvement du terrain houiller. L'abandon du puits est alors dĂ©cidĂ©[M 6]. L'installation d'une machine Ă  vapeur de 70 ch, envisagĂ©e dans un premier temps, est annulĂ©e en raison d'un coĂ»t trop Ă©levĂ©[T 1].

Au début du XXIe siècle, le site du puits se situe au pied des collines surplombant les communes de Ronchamp et Champagney[i 6].

  • Plan de masse montrant les bâtiment en rouge et les imites de terrains en noir.
    Plan des installations du puits vers le Rahin.
  • Colline boisĂ©e en hiver, vue plongeante vers la plaine.
    Colline surplombant le site du puits no 2.

Puits no 3

47° 42′ 47″ N, 6° 39′ 46″ E

Le fonçage du puits no 3 est entamĂ© Ă  la fin de l'annĂ©e 1825, au nord de la grande rigole d'Ă©coulement[T 4], dans un terrain oĂą il existait encore beaucoup de charbon. Il atteint une profondeur de 38,5 mètres[M 6]. Il exploite la partie supĂ©rieure de la galerie du Cheval, ainsi que les parties en aval de la grande rigole. Il est desservi par un manège Ă  chevaux. La zone est connue pour ĂŞtre instable, des dizaines de quartiers de mines s'Ă©tant effondrĂ©s entre 1811 et 1813[T 4]. C'est en que le puits no 3 est abandonnĂ©[M 7] après avoir produit 9 000 tonnes de houille avec un effectif de 54 mineurs et 60 manĹ“uvres[2].

Au début du XXIe siècle, le puits se situe dans la forêt non loin du puits no 4[i 7].

  • Petit trou en entonnoir dans la forĂŞt.
    Vestige du puits no 3.
  • Talus plat en bordure de chemin forestier.
    Les restes du terril.

Puits no 4

47° 42′ 41″ N, 6° 39′ 56″ E

Le fonçage du puits dĂ©bute en avril 1829 sur les conseils d'un maĂ®tre-mineur Ă  90 mètres au sud du puits no 3[T 4], dans une zone oĂą il existait alors un panneau[Note 2] de 1 700 m3 situĂ© entre la partie orientale des travaux du Cheval et la grande rigole d'Ă©coulement[M 8]. En 1830, le puits produit 2 880 tonnes de charbon avec un effectif de 8 mineurs et 60 manĹ“uvres[2]. Desservi par un baritel, il est remblayĂ© vers 1840[A 1].

Au début du XXIe siècle, le puits no 4 est un petit affaissement en forme d'entonnoir dans la forêt proche d'une route[i 8].

  • Petit trou en entonnoir dans la forĂŞt.
    Trou en entonnoir, vestige du puits no 4.
  • Monticule Ă  sommet plat en forĂŞt.
    Le terril du puits no 4.
  • TranchĂ©e dans une forĂŞt.
    L'ancienne voie reliant le puits no 4 et le puits no 3.

Puits no 5

47° 42′ 01″ N, 6° 40′ 17″ E

Le fonçage du puits dĂ©marre le , sur les conseils de M. Thirria, ingĂ©nieur de Vesoul, qui prĂ©voyait de creuser le puits Ă  1 200 mètres au sud du puits no 1 (non loin des futurs puits Sainte-Pauline et Sainte-Barbe), mais la compagnie minière dĂ©cide de le creuser Ă  seulement 800 mètres de ce dernier[M 9]. Il est de section rectangulaire d'une dimension de 2,75 mètres sur 2,26 mètres avec trois compartiments, un pour l'extraction (2,26 mètres Ă— 1,54 mètre), un autre pour les Ă©chelles (2,26 mètres Ă— 0,8 mètre), et le dernier pour l'aĂ©rage (2,26 mètres Ă— 0,4 mètre)[M 3]. Il reçoit une première trousse de cuvelage Ă  neuf mètres de profondeur[M 10].

En mars 1831, le cuvelage est prolongĂ© jusqu’à 31 mètres avec trousse picotĂ©e[Note 1] et en octobre le fonçage atteint 52 mètres de profondeur. Ă€ la fin de l'annĂ©e 1831, le fonçage du puits no 5 est suspendu en raison d'un manque de financement[M 10]. Le fonçage est finalement repris en pour s'arrĂŞter de nouveau en Ă  36,8 mètres de profondeur pour effectuer un sondage au fond du puits, qui atteint 50 mètres le . Ă€ 130 mètres de la surface, il rencontre le terrain houiller, mais aucune trace de charbon. Cette faible profondeur laissait prĂ©voir un soulèvement de terrain. Il n'y a pas d'extraction de charbon et le puits est abandonnĂ©[A 1] - [M 10].

Au début du XXIe siècle, le puits est un trou d'eau dans le bois des Époisses[i 9].

  • Grand trou en entonnoir rempli d'eau et branches d'arbres, en pleine forĂŞt.
    Trou en entonnoir, vestige du puits no 5.
  • Petit tâlus.
    Petit terril du puits.

Puits no 6

Une petite colline boisée sur la gauche et une maison simple à droite.
Le puits no 6, le bâtiment à droite était la maison du gardien.
47° 42′ 25″ N, 6° 38′ 40″ E

Le fonçage du puits commence le Ă  190 mètres au sud-ouest du puits Samson, abandonnĂ© huit ans plus tĂ´t[M 3]. Le terrain houiller est rencontrĂ© Ă  44 mètres et la première couche Ă  56 mètres, celle-ci mesure près d'un mètre d'Ă©paisseur, mais elle est barrĂ©e de schistes et de charbon de mauvaise qualitĂ©. Ă€ 59 mètres, une deuxième couche de 2,70 mètres d'Ă©paisseur est dĂ©couverte, mais elle est coupĂ©e par un banc de schiste de 40 centimètres. Le creusement du puits est arrĂŞtĂ© Ă  66 mètres de la surface[M 3]. Ce puits est tombĂ© au sommet d'un soulèvement, car les roches sont très faillĂ©es et le terrain houiller mesure 36,9 mètres de hauteur sur la face nord du puits contre 24,9 mètres pour la face sud. Une galerie est creusĂ©e en direction de l'ouest mais la houille est de mĂ©diocre qualitĂ© et d'une constitution très pyriteuse, elle est donc abandonnĂ©e au bout de 250 mètres[M 3]. En , un sondage Ă  35 mètres Ă  l’ouest du puits trouve une troisième couche qui s'avère cependant inexploitable. En 1836, l’exploitation est arrĂŞtĂ©e. En 1839, une galerie de communication est Ă©tablie avec le puits no 7, qui est ainsi dotĂ© d'un puits d'aĂ©rage Ă  partir de 1847[M 3].

En 1840, le puits se retrouve noyé à cause de l'abandon de la concession. En 1842, les nouveaux propriétaires, qui viennent d'acquérir la concession, espèrent qu'il existerait encore du charbon à la lecture des plans et rapports d'ingénieurs. Ils décident donc de dénoyer le puits et font des recherches, mais c’est un échec[T 5]. Le puits no 6 sert encore de puits d'aérage naturel à Saint-Charles entre 1850 et 1855[P 4].

Au début du XXIe siècle, le puits est situé dans le jardin d'une maison qui, autrefois, accueillait le gardien de ce puits[i 10].

Puits no 7

47° 42′ 21″ N, 6° 38′ 39″ E

Le fonçage du puits est entrepris le , Ă  150 mètres au sud du puits no 6 ; l'objectif est de retrouver le charbon au-delĂ  du soulèvement rencontrĂ© par son prĂ©dĂ©cesseur[M 11]. Mais le , les travaux sont arrĂŞtĂ©s Ă  94,70 mètres dans le grès rouge. Un sondage de 20 mètres au fond du puits rĂ©vèle toujours la prĂ©sence du grès rouge. Ă€ la fin , 115 mètres de grès rouge sont traversĂ©s mais les travaux sont arrĂŞtĂ©s Ă  la suite de la mise en vente de la sociĂ©tĂ©[M 11].

Le , la concession est rachetĂ©e et, le , le nouvel ingĂ©nieur de la SociĂ©tĂ©, M. Schutz, encourage les propriĂ©taires Ă  reprendre les travaux dans ce puits devant les rĂ©sultats très positifs du grand sondage de Ronchamp (ou sondage X). C'est le , que l’activitĂ© est reprise au puits no 7. Finalement, en avril 1843, il traverse le terrain houiller Ă  150,73 mètres puis une couche de houille de 1,75 mètre de puissance Ă  168,68 mètres. Le 8 juin, on rencontre la deuxième couche de houille. En novembre 1843, le puits rencontre une veine de houille de 2,80 mètres Ă  180 mètres de profondeur. Après installation de la machine Ă  vapeur du puits Saint-Louis, l'extraction commence enfin[M 11] - [M 12]. On comptera 347 ouvriers en 1847. En 1848, une jonction avec le puits Saint-Charles est Ă©tablie, l’aĂ©rage se fait naturellement, mais en 1853, il faut le renforcer avec un toc-feu[P 4]. Par la suite, l’extraction est abandonnĂ©e, mais le puits reste entretenu puisqu'en 1854, il devient le puits d’aĂ©rage du puits Saint-Charles. Le , un ventilateur Lemielle possĂ©dant un caisson de forme hexagonale de 2,36 mètres de diamètre oĂą tournent les pales est installĂ© pour amĂ©liorer l'aĂ©rage. Il est capable d'aspirer 15 m3 d'air par seconde, avec une vitesse de rotation de 28 tours par minute[M 13], actionnĂ© par une machine Ă  vapeur de 15 chevaux. Il permet de crĂ©er trois courants d'air diffĂ©rents permettant de mieux ventiler les chantiers miniers. Le ventilateur est rĂ©parĂ© et remis Ă  neuf en 1863. En 1872, le puits est fermĂ© en raison d'un effondrement des parois, il est alors remblayĂ© et le ventilateur est mis Ă  la ferraille[P 4]. En 1958, une dalle en bĂ©ton est coulĂ©e au niveau de son orifice[A 1] - [P 5].

Au début du XXIe siècle, le puits sécurisé se situe entre deux maisons rue du puits VII[i 11].

  • Une borne entourĂ©e de ronces
    La dalle du puits no 7.
  • Inscriptions : puits numĂ©ro sept, dimensions = 3.9*2 mètres, profondeur = 192 mètres
    La borne.

Puits Saint-Charles / no 8

47° 42′ 11″ N, 6° 38′ 56″ E

Le puits Saint-Charles permet d'exploiter d'importantes couches de charbon au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, participant ainsi à l'âge d'or de la compagnie. Saint-Charles est ouvert pendant plus de cinquante ans, ce qui représente une grande longévité par rapport aux autres puits ouverts à Ronchamp. Il a également connu des catastrophes minières telles que des incendies et des coups de grisou. Ce puits se distingue par son système d'extraction révolutionnaire utilisant une machine à taquets. Ce procédé, trop complexe, est finalement abandonné à la suite de déboires techniques[A 1].

Après la fermeture, les bâtiments de la fosse sont convertis en logements[i 12] ; les terrils sont même ré-exploités pendant l’entre-deux-guerres, car encore riches en charbon. Ces mêmes terrils, devenus décharge pour une usine voisine, s'embrasent à la fin du XXe siècle, causant la frayeur des populations locales[P 6].

  • Gravure en noir et blanc : un bâtiments avec toit Ă  quatre pans est dotĂ© d'une cheminĂ©e de base carrĂ© a cĂ´tĂ© d'un autre bâtiment tout en longueur muni d'un clocheton, des voies ferrĂ© passent devant les bâtiments.
    Le carreau du puits Saint-Charles en activité.
  • Vue de deux immeubles de logements, l'un bâtiment Ă  2 Ă©tages (Ă  gauche) et l'autre plus trapu (Ă  droite) au toit Ă  4 pans.
    Le carreau du puits Saint-Charles en 2015.
  • Un parc derrière une haie non loin de l'ancien bâtiment des machines, transformĂ© en maison.
    Le puits Saint-Charles se trouve dans ce jardin, le bâtiment à droite était la salle des machines.

Puits de-la-Croix

47° 43′ 10″ N, 6° 36′ 15″ E

Ce puits de section rectangulaire a été entrepris par la compagnie de Mourière le . Il est creusé au moyen d'un tour manuel mû par trois ouvriers travaillant le jour et la nuit. C'est le que la poudre est utilisée pour la première fois. Le 24 août suivant, la compagnie décide de remplacer le tour par un baritel[A 1].

Après avoir traversĂ© 25 mètres de grès, le puits atteint le terrain houiller contenant du schiste pyriteux. Le puits rencontre des veinules de houille Ă  40 et 50 mètres de profondeur. La première vĂ©ritable couche de charbon exploitable est rencontrĂ©e Ă  87 mètres, elle a une Ă©paisseur de 2,2 mètres mais est entrecoupĂ©e de schiste et de pyrite. Ă€ 98,5 mètres, une autre couche de 0,8 mètre d'Ă©paisseur est dĂ©couverte. Le puits est alors reliĂ© aux travaux de la galerie du culot qui exploite le mĂŞme filon[T 6].

Le , une forte arrivĂ©e d’eau de 1 500 litres par heure envahit le puits. La galerie Saint-Louis est alors entreprise pour le dĂ©noyer, mais c'est un Ă©chec. MalgrĂ© cela, le fonçage est terminĂ© le 14 juillet. Le puits est reliĂ© Ă  la galerie du Culot par une grande galerie montante. Deux couches de charbon de quelques dizaines de centimètres sont alors exploitĂ©es[A 1] avec une machine Ă  vapeur de 15 ch[6]. Le lavage du charbon est obligatoire car il contient de la pyrite de fer et de l’argile. Les travaux sont suspendus sept annĂ©es plus tard après le dĂ©cès accidentel de l'ingĂ©nieur des Mines. En 1872, une nouvelle compagnie est crĂ©Ă©e et les travaux reprennent. La production de charbon passe de 1 001 tonnes en 1879 Ă  588 tonnes en 1880. En 1891, la liquidation de la sociĂ©tĂ© met fin Ă  l'exploitation du puits de-la-Croix[A 1].

Au début du XXIe siècle, subsiste un entonnoir de cinq mètres de diamètre régulièrement rempli d'eau[i 13].

  • Un grand trou en entonnoir remplit d'eau.
    Trou en entonnoir, noyé, vestige du puits de-la-Croix.
  • Un pans de talus en forĂŞt.
    Le terril.
  • Briques.
    Briques.

Puits Saint-Joseph

47° 41′ 49″ N, 6° 38′ 51″ E

Le puits Saint-Joseph est l'un des puits les plus productifs du bassin houiller pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Pendant toute cette période, il est le centre d'activité de la compagnie de Ronchamp avec l’installation d'une cokerie et d'un lavoir à charbon, avant d'être remplacé par le puits du Chanois. Le puits Saint-Joseph est touché plusieurs fois par des catastrophes. Le , un coup de grisou fait vingt-neuf morts. Le , une nouvelle explosion détruit les galeries du fond et la toiture du bâtiment de recette en surface[A 1].

Après la fermeture du puits Saint-Joseph en 1895, les bâtiments sont rasés pour être remplacés par une petite scierie, dont les bâtiments, devenus magasins pour matériaux de construction, existent toujours au début du XXIe siècle[i 14].

  • La cokerie du puits Saint-Joseph (fours Appolt).
    La cokerie du puits Saint-Joseph (fours Appolt).
  • Un grand terrain couvert d'herbe, au fond se trouve un rideau d'arbre et les bâtiments d'une ancienne usine ainsi qu'une grande maison ancienne.
    Le puits Saint-Joseph, situé derrière les arbres sous le bâtiment.

Puits Notre-Dame

47° 41′ 24″ N, 6° 38′ 53″ E

Le puits Notre-Dame est creusé par une compagnie concurrente, la Société des maîtres de forges possédant les mines d'Éboulet, à partir de 1851[P 7] avant d'être intégré aux houillères de Ronchamp quinze ans plus tard[P 8]. Après avoir servi à l'extraction de la houille pendant un demi-siècle, il sert ensuite de puits d'exhaure (pompage des eaux) jusqu’à la fermeture des mines en 1958[P 9]. Les dalles en béton obstruant les puits subsistent au début du XXIe siècle[i 15] - [P 5].

  • Photo noir et blanc de petits bâtiments, avec cheminĂ©e et tour pyramidale en bois fermĂ©e.
    Le puits Notre-Dame en activité.
  • La grande dalle sans borne du puits d'extraction au milieu de l'herbe.
    La dalle du puits d'extraction.
  • La dalle du puits d'aĂ©rage au milieu de l'herbe.
    La dalle du puits d'aérage.
  • La borne du puits d'aĂ©rage a perdu ses inscriptions.
    Sa borne.

Puits Saint-Jean

47° 41′ 39″ N, 6° 40′ 12″ E

Le fonçage du puits dĂ©bute le . De section rectangulaire de 5 mètres sur 2,50 mètres, il est cuvelĂ© sur 34,11 mètres, mais le cuvelage laisse passer une partie de l’eau il est ensuite prolongĂ© jusqu'au fond Ă  51,4 mètres[7]. La venue d’eau est de 800 litres Ă  l’heure. Son Ă©puisement s'effectue Ă  l’aide de machines spĂ©cifiques. Le , le puits est abandonnĂ© Ă  cause de son coĂ»t exorbitant de 168 719,12 francs et parce qu’il faisait doublon du puits Sainte-Pauline[T 7]. La citĂ© Saint-Jean est composĂ©e de cinq maisons Ă©difiĂ©es en 1867 Ă  proximitĂ© du puits[P 10]. Celui-ci est finalement remblayĂ© le [A 1].

Au début du XXIe siècle, le puits se trouve dans un jardin de la cité Saint-Jean[i 16].

  • Plan de masse du puits Saint-Jean et de sa citĂ©.
    Plan de masse du puits Saint-Jean et de sa cité.
  • Jardin de gazon et sapins.
    Le puits Saint-Jean est situé dans ce jardin.
  • Une grande maison mitoyenne et deux autres plus petites, simples.
    La cité Saint-Jean.

Puits Sainte-Pauline

47° 41′ 35″ N, 6° 39′ 38″ E

Le puits est creusé à partir de 1854, la houille est exploitée entre 1861 et 1884 avant que le puits ne soit remblayé[A 1].

Dans les années 1870, une cité minière, un phalanstère et une chapelle catholique sont construits à proximité immédiate de la mine. Au début du XXIe siècle, le puits est un entonnoir se trouvant à quelques mètres de la route nationale 19[i 17]. La cité minière[i 18], le phalanstère[i 19] et le terril (où est aménagé un manège à chevaux) subsistent également[i 20].

  • Photo en noir et blanc de petits bâtiments, avec grande cheminĂ©e et tour pyramidale en bois fermĂ©e.
    Le puits avant sa fermeture.
  • Un trou en entonnoir envahi par la vĂ©gĂ©tation.
    Entonnoir marquant l'emplacement du puits.
  • Quatre morceaux de briques de tailles diverses sur un flanc du terril.
    Anciennes briques issues des bâtiments de surface.

Puits Sainte-Barbe

47° 41′ 54″ N, 6° 39′ 30″ E

Le puits Sainte-Barbe est situé à proximité des ballastières de Champagney. Creusé à partir de 1854, il exploite la houille de 1860 à 1872 et sert à l'aérage du puits Sainte-Pauline de 1869 à 1884 avant d'être remblayé.

Le site du puits accueille des installations de sablière dans la seconde moitié XXe siècle, un éphémère centre équestre a existé au début du XXIe siècle. Un panneau explicatif installé en 2017 évoque l'histoire des puits Sainte-Pauline et Sainte-Barbe.

  • Photo en noir et blanc de petits bâtiments, avec grande cheminĂ©e et tour pyramidale en bois fermĂ©e.
    Le installations de surface du puits Sainte-Barbe.
  • Un pâturage avec en arrière-plan la forĂŞt.
    Vue générale du site du puits.
  • Panneau explicatif en bois Ă  l'entrĂ©e d'un sentier forestier.
    Le panneau évoquant le puits à l'entrée du parcours de santé.
  • Long sentier en ligne droite dans la forĂŞt.
    Ancienne voie ferrée.

Puits de l'Espérance

47° 41′ 19″ N, 6° 39′ 28″ E

Le fonçage du puits est entrepris le , avec un contexte de forte concurrence pour une demande d’extension de concession. La compagnie concurrente d'Éboulet ayant dĂ©jĂ  obtenu les terrains que convoitait la sociĂ©tĂ© des houillères de Ronchamp, le puits est creusĂ© dans une zone marĂ©cageuse Ă  une vingtaine de mètres d'un ruisseau dĂ©nommĂ© Le Beuveroux[P 11]. Il a une section rectangulaire de 5 mètres sur 2,50 mètres avec trois compartiments, l'un pour l'extraction, un autre pour les Ă©chelles, et un dernier pour les pompes et les corps d’air. Le , sa profondeur est de 4 mètres. L'Ă©puisement des eaux se fait par des pompes Ă  bras mues par quatre hommes se relayant toutes les heures. Le 20 fĂ©vrier suivant est installĂ©e la machine Ă  vapeur de 10 chevaux du puits Saint-Jean. Le 5 juin, le fonçage reprend. Le 15 juillet, Ă  la profondeur de 9 mètres, un cuvelage de 11 mètres de hauteur est posĂ© et trois pompes d’épuisement sont installĂ©es. Le , Ă  35 mètres de profondeur, un nouveau cuvelage est installĂ© sous le premier[P 11] - [A 1]. Le prix du fonçage s'Ă©lève Ă  3 000 francs par mètre creusĂ© et cuvelĂ©[M 14].

Le , le puits atteint 80 mètres de profondeur, le fonçage arrivant dans du grès compact, le maçonnage des parois n'est plus indispensable. Le 1er aoĂ»t suivant, le fonçage est arrĂŞtĂ© Ă  103,4 mètres de profondeur lorsque la compagnie apprend que le sondage de la Chatelaie (entrepris dans le mĂŞme secteur par une compagnie concurrente, la SociĂ©tĂ© des ingĂ©nieurs) Ă©tait descendu Ă  600 mètres de profondeur sans avoir rencontrĂ© le charbon[P 12]. Le , le puits est officiellement abandonnĂ© en mĂŞme temps que le puits Saint-Jean ; il est simplement entourĂ© d'une clĂ´ture en fil de fer barbelĂ© et rebouchĂ© avec des fagots de bois. En 1958, il est remblayĂ© sur l'injonction du conseil municipal de Champagney pour des raisons de sĂ©curitĂ© et une dalle en bĂ©ton est finalement coulĂ©e[P 12] - [P 5].

Au début du XXIe siècle, le puits se trouve sous une ligne à haute tension (reliant le poste de Ronchamp à Belfort)[8], dans un marécage traversé par le Beuveroux[P 12] - [i 21].

  • Plan de masse montrant la parcelle en rouge et le puits en noir.
    Plan des installations du puits.
  • La borne envahie par la mousse jaunie et les ronces et arbustes sans feuilles en hiver.
    La dalle du puits de l'Espérance.
  • La borne recouverte de mousse a perdu ses inscriptions.
    La borne.

Puits Sainte-Marie

47° 42′ 11″ N, 6° 37′ 48″ E

Le puits Sainte-Marie a connu une activité très irrégulière entre 1866 et 1958. Le chevalement en béton armé date de 1924[P 13]. Depuis le , le chevalement, dernier témoin architectural conservé des mines de charbon de Ronchamp, est inscrit aux monuments historiques avec le label XXe siècle[A 4] - [9].

  • Photo en noir et blanc de petits bâtiments, avec grande cheminĂ©e et tour pyramidale en bois fermĂ©e au pied de la colline de la chapelle Notre-Dame-du-Haut.
    Les anciennes installations du puits Sainte-Marie vers 1884.
  • Photo noir et blanc d'un bâtiment carrĂ© surmontĂ© d'une tour en bĂ©ton Ă©quipĂ©e de deux bigues de contrefort.
    Le chevalement en béton vers 1930.
  • Photo semblable Ă  la prĂ©cĂ©dente, en couleur.
    Le chevalement en 2013.
  • Au rez-de-chaussĂ©e taguĂ© du bâtiment de recette, se trouve la dalle et sa borne.
    La dalle du puits Sainte-Marie.
  • La borne vandalisĂ©e est cassĂ©e et ne porte plus ses inscriptions.
    La borne du puits de Sainte-Marie.
  • Fondations et base de murs composĂ©es de pierres et de briques de formes variĂ©es.
    L'ancien bâtiment du XIXe siècle.

Puits Saint-Georges

47° 41′ 16″ N, 6° 40′ 02″ E

En 1864, les houillères de Ronchamp commencent le creusement du puits Sainte-Marie Ă  l'ouest du bassin exploitĂ© et projettent le creusement d'un autre puits Ă  l'est. Le fonçage commence le . Le puits Saint-Georges est creusĂ© Ă  l'aide d'une machine Ă  vapeur, il possède une section circulaire de 3,75 mètres de diamètre et une cloison en brique sĂ©pare le compartiment d’extraction et le compartiment d'aĂ©rage. Il est Ă©quipĂ© d'un cuvelage en bois de 26,80 mètres, surmontĂ© d’un renforcement bĂ©tonnĂ© de cinq mètres. C’est le premier puits circulaire et muraillĂ© sur toute la hauteur dans le bassin minier de Ronchamp[P 12].

Le , le terrain houiller est rencontrĂ© Ă  440 mètres avec un premier banc de 60 centimètres de houille Ă  447 mètres de profondeur et un second de 35 centimètres Ă  453 mètres, ces faibles rĂ©sultats sont dus Ă  un soulèvement de terrain[P 14]. En 1869, le ventilateur du puits Saint-Charles est installĂ© sur le carreau de fosse pour permettre un meilleur aĂ©rage des travaux de recherches entrepris au fond de la mine. En juin 1871, une longue descenderie est conduite dans les petits bancs de charbon rencontrĂ©s en direction du sud-ouest. Mais ces travaux rencontrent un soulèvement Ă  200 mètres du puits. Celui-ci est franchi par une galerie au rocher. C’est dans cette galerie que la dynamite est utilisĂ©e au fond d'une mine pour la première fois en France. Il s'agit d'essais comparatifs avec la poudre. En mars 1873, les travaux sont suspendus[P 14]. En 1881, après l’avoir laissĂ© Ă  l'abandon pendant dix ans, la compagnie songe Ă  utiliser le puits Saint-Georges pour remplacer les puits Sainte-Pauline, Sainte-Barbe et Notre-Dame qui arrivent Ă  Ă©puisement et dont le matĂ©riel vieillit ; les ingĂ©nieurs pensent le relier au puits du Tonnet alors en construction. Mais finalement l’investissement serait trop important et non rentable. De plus, le puits du Magny entrepris au sud du bassin minier rencontre de meilleurs rĂ©sultats, ce qui condamne l’avenir des puits de l'est[P 14] - [P 15]. En 1958, une dalle en bĂ©ton surmontĂ©e d'une borne est coulĂ©e[A 1] - [P 5].

Au début du XXIe siècle, le puits Saint-Georges se trouve sur le côté d'un chemin[i 22].

  • La dalle est situĂ©e au milieu de broussailles et d'arbustes.
    La dalle du puits Saint-Georges.
  • Inscriptions : puits Saint-Georges, diamètre = 3,5 mètres, profondeur = 469 mètres.
    La borne.
  • Un flanc noir de terril dĂ©passant de la vĂ©gĂ©tation.
    Le terril.
  • ExtrĂ©mitĂ© boisĂ©e.
    Extrémité boisée.
  • Petits fragments de pierres noires et briques rouges.
    Du schiste issu des terrils et des briques provenant des anciens bâtiments.

Puits Saint-Paul

47° 42′ 37″ N, 6° 36′ 36″ E

Ce puits de recherche a Ă©tĂ© entrepris par la compagnie de Mourière le , dans le grès Ă  1 100 mètres au sud-est du puits de-la-Croix[T 8]. Il possède un diamètre de 3,5 mètres. Le terrain houiller est rencontrĂ© Ă  158 mètres sous la surface mais le puits est ensuite approfondi Ă  250 mètres. Plusieurs galeries de recherche sont entreprises vers le nord sur 200 mètres et vers le sud sur plus de 300 mètres. Mais aucune couche de houille exploitable ne sera dĂ©couverte au fond du puits Saint-Paul[A 1].

La machine à vapeur employée à l'extraction est alimentée par la houille extraite des chantiers installés dans les galeries Renaissance. C'est une benne non guidée qui permet de descendre et remonter le matériel et les hommes. Une vingtaine d’ouvriers travaillent sur le puits Saint-Paul. Le puits sera finalement abandonné et remblayé en 1882[A 1].

Au début du XXIe siècle, le puits Saint-Paul est un entonnoir rempli de déchets[i 23].

  • Un enfoncement rempli de branchages.
    Le puits Saint-Paul.
  • Un grand terril en lisière de forĂŞt.
    Le terril.

Puits du Chanois

47° 41′ 36″ N, 6° 37′ 47″ E

Le puits du Chanois a été le centre de l'exploitation houillère de Ronchamp de la fin du XIXe siècle à la fermeture des mines en 1958. Il est donc choisi pour accueillir les installations annexes des houillères avec un lavoir à charbon, une cokerie et une centrale thermique, il succède donc au puits Saint-Joseph. De nombreux vestiges de ces installations subsistent au début du XXIe siècle[A 5].

  • Photo noir et blanc montrant un ensemble de bâtiments industrielles dont un très haut abritant le chevalement, ce dernier dĂ©passe surmontĂ© d'un clocher en bois. Sur la gauche se trouve une grande cheminĂ©e.
    Le puits en activité.
  • Un complexe industrielle surmontĂ©s de quatre cheminĂ©es.
    Vue générale de la cokerie et de la centrale.
  • Un bâtiment simple et long vue derrière un rideau d'arbre sans feuille.
    La lampisterie du puits du Chanois.

Puits du Magny

47° 41′ 16″ N, 6° 38′ 00″ E

Le puits du Magny a une profondeur de 694 mètres, ce qui en fait Ă  sa mise en service en 1878 le puits de mine le plus profond de France. C'est Ă©galement le puits de Ronchamp ayant eu la plus longue pĂ©riode d'activitĂ©, soit 80 ans. Cette longue pĂ©riode d'extraction a Ă©tĂ© entrecoupĂ©e Ă  plusieurs reprises de pĂ©riodes de service, la plus longue ayant durĂ© une dĂ©cennie. C'est de ce puits qu'est remontĂ©e la dernière berline de charbon du bassin minier, le samedi . Au dĂ©but du XXIe siècle subsistent quelques bâtiments plus ou moins bien conservĂ©s, dont l'ancien bâtiment administratif[A 6].

  • Carte postale. Bâtiments industriels dominĂ©s par une grande cheminĂ©e. Au premier plan un train.
    Le puits en pleine activité avec les wagons et locomotives appartenant au réseau ferré des houillères.
  • Des bâtiments en longueur au bord d'une route.
    Vue générale du puits du Magny, depuis la route Ronchamp-Clairegoutte. Au premier plan, le bâtiment des chaudières peint en blanc, reconverti en logements.
  • Des ruines de briques et de pierres recouverts de mousse sont Ă©parpillĂ©s permis les arbres.
    Ruines du batiment d'extraction.
  • Des ruines de murs formant un massif pyramidal au milieu de la vĂ©gĂ©tation jaunie en hiver.
    Ancien mur appartenant au bâtiment de recette du puits du Magny.
  • Bâtiment Ă  double toiture symĂ©trique.
    Le bâtiment administratif construit en 1927.

Puits du Tonnet / no 9

Deux bâtiments et une grande cheminée à l'état neuf et une tour en bois abritant le puits.
Le puits du Tonnet Ă  la fin de sa construction.
Deux bâtiments en ruine sans toiture et une grande cheminée.
Les ruines du puits du Tonnet.
47° 41′ 01″ N, 6° 39′ 34″ E

Le , le conseil d'administration prend la dĂ©cision de creuser un nouveau puits d'extraction au sud de Sainte-Pauline. Il est alors prĂ©vu que ce nouveau puits no 9 soit reliĂ© au puits Saint-Georges qui sera Ă©quipĂ© pour servir Ă  l'aĂ©rage et l'extraction si nĂ©cessaire[P 15]. Le fonçage du puits dĂ©bute en 1883 au sud du puits de l'EspĂ©rance et Ă  700 mètres du puits Saint-Georges. Bien que les rĂ©sultats de ces deux puits soient mauvais, les ingĂ©nieurs pensent que les rĂ©sultats des couches se prolongeant au sud-est peuvent ĂŞtre meilleurs. Le puits possède un diamètre de 3,4 mètres. Il est entièrement muraillĂ© et possède un compartiment destinĂ© Ă  l'aĂ©rage. Un premier cuvelage est mis en place depuis la surface, puis un second Ă  35 mètres de profondeur. L'arrivĂ©e d'eau Ă  cette profondeur est de 250 m3 par jour. En 1884, Ă  518 mètres de profondeur, une nouvelle arrivĂ©e d'eau oblige l'installation d'un rĂ©servoir au fond du puits et de pompes Ă  la surface. En 1885, un mineur est tuĂ© par la chute d'un objet[P 15].

L'annĂ©e suivante, le fonçage s’effectue Ă  une vitesse de 17 mètres par mois, la première couche de houille est rencontrĂ©e Ă  558 mètres de profondeur. Elle possède une Ă©paisseur de 60 centimètres de mauvaise qualitĂ© car entrecoupĂ©e de cinq bancs de schiste. Le puits est approfondi Ă  574 mètres oĂą une galerie de recherche est creusĂ©e en direction du sud. Dix mètres plus bas, une seconde galerie est crĂ©Ă©e pour l'aĂ©rage. Pendant deux ans les recherches sont poursuivies[P 15]. La première couche mesurant 70 centimètres est exploitable, mais la seconde ne fait que 40 centimètres d'Ă©paisseur, nĂ©anmoins, elle s'amĂ©liore en direction du puits Notre-Dame. La distance entre la recette et les travaux de recherche augmente et l'aĂ©rage devient insuffisant. De plus, les mineurs ne rencontrent dĂ©sormais que de piètres bancs disparates. Pendant ce temps le puits du Magny est en pleine activitĂ© et les mineurs y exploitent des couches Ă©paisses de bonne qualitĂ©. L'extraction cesse dĂ©finitivement au puits du Tonnet le pour des raisons de rentabilitĂ©[P 15] - [P 16].

En 1950, pendant la reconstruction, la compagnie songe Ă  relancer l'exploitation des puits Notre-Dame et du Tonnet. Mais cela nĂ©cessiterait la remise en Ă©tat de 700 mètres de voie et l'amĂ©nagement du puits du Tonnet pour l'extraction, le coĂ»t de ces travaux est estimĂ© Ă  un milliard de francs[P 17]. En 1954, le comitĂ© de dĂ©fense demande la reprise de l'exploitation au puits du Tonnet, arguant que la colonne du puits est en bon Ă©tat et que des ingĂ©nieurs comme Dumay, Egerman ou encore Poussigue ont Ă©valuĂ© des rĂ©serves de houille s'Ă©levant Ă  500 000 tonnes. Des recherches effectuĂ©es par galerie au fond de la mine et par sondage dans la plaine de Champagney montrent que cette rĂ©gion du bassin minier contient des couches exploitables restĂ©es inexploitĂ©es[10]. La reprise n'aura pas lieu et quatre ans plus tard, les ruines des bâtiments sont dĂ©molies[P 17] - [i 24], le puits est remblayĂ© avec du schiste et une dalle en bĂ©ton surmontĂ©e d'une borne est ensuite coulĂ©e[A 1] - [P 5].

Au début du XXIe siècle, subsiste la dalle en béton du puits surmontée de sa borne, située au sommet d'une petite butte[i 25]. Ces vestiges font partie du circuit pédestre « Les étangs du Chérimont » créé par la Communauté de communes Rahin et Chérimont[11]. Il reste également quelques vestiges de briques cassées, un petit terril, une poudrière[i 26] ainsi que l'ancienne voie ferrée des houillères qui passait à proximité de la fosse[i 27] - [i 28].

  • Grande dalle en bĂ©ton dont le pourtour est recouvert de mousse.
    La dalle du puits du Tonnet.
  • Inscription : puits du tonet, diamètre = 3,2 mètres, profondeur = 564 mètres.
    La borne.
  • Un talus recouvert de sapins.
    Le terril.
  • Blocs de pierres noires cassĂ©es
    Schiste.
  • Des briques cassĂ©es dans la verdure.
    Vestiges de briques.
  • Sentier noir en bordure de forĂŞt.
    Ancienne voie ferrée.

Puits no 10

Schémas montrant une coupe géologique traversée par le puits avec représentation de l'axe des molettes du chevalement et des bobines d'extraction.
Plan en coupe du puits no 10.
47° 42′ 20″ N, 6° 38′ 33″ E

La dĂ©cision de creuser le puits no 10 est prise le en remplacement du puits no 7, remblayĂ© huit ans auparavant[P 18]. Le fonçage dĂ©marre en 1884 avec un diamètre de 4 mètres, son objectif est de devenir le puits d’aĂ©rage du puits Saint-Charles, mais avec l'arrière-pensĂ©e qu'il pourrait devenir un nouveau puits d'extraction pour la seconde couche de charbon restĂ©e inexploitĂ©e dans la rĂ©gion des affleurements. La première couche de charbon est rencontrĂ©e Ă  185 mètres de profondeur. Deux autres couches sont rencontrĂ©es Ă  215 et 222 mètres. Le fonçage du puits cesse finalement Ă  225 mètres de la surface[P 18]. Il n’est pas achevĂ© quand se produit l’explosion de grisou en 1886 Ă  Saint-Charles qui fait vingt-trois morts. Il n'est reliĂ© Ă  ce puits que le suivant puis Ă©quipĂ© d'un ventilateur. Après la fermeture de Saint-Charles en 1896, comme le puits Sainte-Marie, il est laissĂ© ouvert pour permettre aux Ă©ventuels gaz de s’échapper, il est alors entourĂ© d’un mur d’enceinte de 2,50 mètres de haut et reste ainsi jusqu’à la fermeture des mines[P 18]. En 1958, le mur est dĂ©truit et le puits est remblayĂ© avec du schiste avant qu'une dalle en bĂ©ton et une borne ne soient coulĂ©es[i 29] - [P 5].

Au début du XXIe siècle, le puits recouvert de sa dalle en béton (et par les ronces) se trouve au bout de l'impasse du puits X[i 30].

  • Plan de masse du puits no 10.
    Plan de masse du puits no 10.
  • Bulldozer dĂ©versant du schiste dans le puits entourĂ© d'un mur.
    Le remblaiement du puits.
  • Dalle en bĂ©ton couverte de ronce.
    La dalle du puits no 10.
  • Inscription : puits numĂ©ro dix, diamètre = 3,50 mètres, profondeur = 241 mètres.
    La borne.

Puits Arthur-de-Buyer / no 11

47° 40′ 37″ N, 6° 36′ 51″ E

Le puits Arthur-de-Buyer a été creusé dès 1894 pour assurer l'avenir de la compagnie des mines de Ronchamp qui se trouve dans une situation délicate à cette époque[P 19]. Le projet est mené par Léon Poussigue, directeur des houillères depuis 1891, il est chargé de diriger des travaux de creusement, de concevoir les bâtiments et l’installation de chaque machine[P 20]. Le siège est baptisé du nom du président Arthur de Buyer, en fonction depuis 1876 et parti en retraite lors de la mise en activité de la fosse[P 21] - [Note 3].

En activitĂ© de 1900 jusqu'au dĂ©but des annĂ©es 1950, sa profondeur Ă©tait de 1 010 mètres, ce qui en faisait le puits de mine le plus profond de France au dĂ©but du XXe siècle et le premier Ă  y dĂ©passer la profondeur symbolique de 1 000 mètres. Après avoir exploitĂ© la houille pendant près d'un demi-siècle et tentĂ© d'exploiter de l'uranium après la Seconde Guerre mondiale, il a fait l'objet de plusieurs tentatives de reconversion, avant de tomber en ruine au dĂ©but du XXIe siècle[A 7]. Un projet d'installation d'une centrale solaire photovoltaĂŻque par la municipalitĂ© est Ă  l'Ă©tude depuis [12] - [13].

  • Photo noir et blanc de façades industrielles des annĂ©es 1900 et grande tour triangulaire mĂ©tallique Ă  l'arrière plan.
    Le puits Arthur-de-Buyer dans l'entre-deux guerres.
  • Photo hivernale montrant deux bâtiments en ruine sans toiture et envahis par la vĂ©gĂ©tation dont l'un Ă©ventrĂ©e ainsi qu'une cheminĂ©e d'usine tronquĂ©e.
    Les bâtiments du puits Arthur-de-Buyer en ruine.
  • Une borne entre les arbres, la silhouette d'un bâtiment apparaĂ®t Ă  l'arrière plan.
    La dalle du puits A.
  • Inscriptions lisibles : Puits A. de Buyer, extraction, profondeur = 1 000 mètres.
    La borne du puits A.
  • Une borne entre les arbres, la silhouette d'un bâtiment apparaĂ®t Ă  l'arrière plan.
    La dalle du puits B.
  • Les inscriptions ont en grande partie disparu.
    La borne du puits B.

Puits de l'Étançon / no 13 bis

47° 42′ 33″ N, 6° 38′ 46″ E

Le puits de l’Étançon est le seul puits du bassin minier creusé au XXe siècle et également le seul creusé par Électricité de France. Il a fonctionné de 1950 à 1958, lorsque les affleurements ont été remis en exploitation. En prolongeant l'exploitation durant une dizaine d'années, il a permis une reconversion des mineurs plus facile[P 22]. Après la fermeture, il est laissé à l'abandon avant d'être intégré en 1997 au sentier pédestre des affleurements. Le site est déblayé de 1999 à 2000 par une association avant de devenir un site touristique au début du XXIe siècle[A 3] - [i 31].

  • Petit chevalement mĂ©tallique entourĂ© de bâtiments en parpaings.
    Le puits en activité.
  • Le puits recreusĂ© et restaurĂ© laisse voir ses guides en bois et sa tuyauterie.
    L’orifice du puits.
  • Inscriptions : diamètre = 3,2 mètres, profondeur = 44 mètres.
    Les inscriptions du puits de l'Étançon.

Puits intérieurs

Un petit affaissement indiqué par une pancarte portant l’inscription : Puits Petit-Pierre.
Trou en entonnoir marquant l'emplacement du puits Petit-Pierre.

Les bures sont de petits puits intérieurs creusés à partir des galeries, certains débouchent à la surface. À Ronchamp, il en existait une dizaine, tous creusés avant l'abandon des chantiers du hameau de la Houillère.

En voici une liste non exhaustive : puits Petit-Pierre, puits du Cheval (no 1 et no 2), puits du Chevanel, puits Greniguey, puits Saint-François-Xavier (utilisé comme communication entre les galeries du Clocher et du Sentier[T 3]), puits Saint-Antoine, puits Pallin et puits de la Bascule[P 23] - [i 32].

Sondages et puits de recherches

De nombreux sondages et travaux de recherches pour la recherche de la houille (galeries à flancs de coteaux, puits ou recherches en surface) ont été entrepris par de nombreuses compagnies minières et groupements industriels dans le bassin minier de Ronchamp et Champagney et en dehors, en particulier au sud et à l'est du gisement connu, en direction du Territoire de Belfort et de l'Alsace). La plupart de ces recherches ne montrent aucun résultat concluant, d'autres permettent l'ouverture d'une petite exploitation qui restera la plupart du temps sans avenir. D'autres travaux, encore, sont abandonnés avant d'avoir atteint le terrain houiller, le plus souvent pour des raisons financières[P 24].

Concession de Ronchamp

Photo noir et blanc montrant une grande tour en bois et son personnel.
Exemple de tour de sondage (La Gabiotte).

La concession de Ronchamp est accordée le [T 9]. Cette concession change plusieurs fois de propriétaires au cours de son existence et se retrouve fusionnée à la concession de Champagney en 1763 puis à celle d'Éboulet en 1866. Plusieurs sondages sont entrepris dans cette concession, particulièrement au cours du XIXe siècle.

  • Sondage de Rougegoutte (1822), nĂ©gatif Ă  270 mètres de profondeur[P 11].
  • Sondage du Chevanel Est (1825), rĂ©sultats positifs prĂ©figurant le puits no 1 avec deux couches Ă  141,63 mètres de profondeur : la première de 1,5 mètre et la seconde de 0,9 mètre d'Ă©paisseur[T 3].
  • Sondage du Chevanel Ouest (1825), rĂ©sultats nĂ©gatifs Ă  162,4 mètres de profondeur[T 3].
  • Sondage de la Colline de BourlĂ©mont (1830), rencontre du terrain houiller, nĂ©gatif[A 8].
  • Sondage de la Prairie (1831), nĂ©gatif[P 25].
  • Sondage de Champagney (1832), nĂ©gatif Ă  120 mètres de fond[P 25].
  • Sondage X (1842), rĂ©sultats positifs prĂ©figurant le puits Saint-Charles[P 26].
  • Sondage du PrĂ© de la Cloche (1856-1859), rĂ©sultats positifs prĂ©figurant le puits du Magny, une couche de 1,7 mètre est dĂ©couverte Ă  648 mètres de profondeur[P 27].
  • Sondage du Theurey (1866), nĂ©gatif Ă  228 mètres de fond[P 25].
  • Sondage de Frahier (1870), nĂ©gatif Ă  580 mètres de profondeur[P 11].
  • Sondage de l'Étançon (1949), rĂ©sultats positifs prĂ©figurant le puits de l’Étançon[i 33].

Concession d’Éboulet

La société des maîtres de forges entreprend plusieurs travaux pour obtenir la concession d’Éboulet, en commençant par le sondage d’Éboulet, creusé entre 1847 et 1851, qui montre des résultats positifs préfigurant le puits Notre-Dame[P 27]. Le puits de l'Est creusé en 1856 et abandonné à sept mètres de profondeur est creusé uniquement pour obliger les houillères de Ronchamp à creuser le puits de l'Espérance dans un terrain marécageux[P 27]. Le puits de L'Ouest, creusé la même année non-loin du futur puits du Magny, est abandonné à trois mètres de profondeur[P 27].

Concession de Mourière

La concession de Mourière est accordĂ©e le au prince de Bauffremont qui n'exploite pas le charbon[T 10]. Le , la concession est accordĂ©e au sieur GrĂ©zely fils, associĂ© avec les sieurs Conrad et consorts. Un seul sondage est entrepris par cette compagnie Ă  proximitĂ© du village de Malbouhans. Le rĂ©sultat est nĂ©gatif Ă  374 mètres de profondeur[i 34].

Concession de Lomont

Une autre tour de forme plus pyramidale sur un flanc de colline boisée.
Le sondage de Courmont.

La concession de Lomont est accordée en 1904 à la firme Japy qui entreprend plusieurs sondages de grande profondeur entre les villages de Magny-Danigon et de Courmont[P 28].

  • Sondage du moulin du Faux[P 28].
  • Sondage de la Pissotte, rĂ©sultat nĂ©gatif Ă  1 072 mètres[P 28].
  • Sondage de Belverne, rĂ©sultat nĂ©gatif Ă  899 mètres[P 28].
  • Sondage de Lomont, quatre couches de charbon Ă  1 106 mètres[P 28].
  • Sondage de Courmont, rĂ©sultat nĂ©gatif Ă  1 068 mètres[P 28].

Société des ingénieurs

La société des ingénieurs est créée dans les années 1850 pendant que les deux compagnies minières de Ronchamp et des maîtres de forge se font concurrence pour obtenir la concession d'Éboulet. Trois sondages sont entrepris par cette société[P 27].

  • Sondage de Chaux (1856), sans rĂ©sultats Ă  103 mètres de profondeur[P 27].
  • Sondage de Clairegoutte (1856), inachevĂ© Ă  258 mètres de profondeur[P 27] - [P 28].
  • Sondage de la Chatelaie (1856), rĂ©sultat nĂ©gatif Ă  600 mètres de profondeur[P 29].

Exploitations proches en Haute-SaĂ´ne

Une concession et nombreux travaux de recherches se trouvent sur la commune de Vy-lès-Lure située au Sud-Ouest de la concession de Saint-Germain qui est la plus proche[14]. D'autres chantiers plus anciens et de moindre importance sont réalisés dans les concessions d'Athesans et de Gouhenans. Ces trois concessions ainsi que celle de Saulnot (datant du XVIe siècle) sont réunies par un décret présidentiel le [15].

Autres

MĂŞme tour vue de loin au milieu d'un hameau.
Le sondage de la Gabiotte.
Fine tour de bois derrière un groupe d'ouvrier tenant une planche avec inscritpions.
Le sondage de Felon.

D'autres entreprises et des propriétaires privés entreprennent des sondages et des travaux divers, souvent très éloignés des concessions en place autour de Ronchamp comme la compagnie départemental du Haut-Rhin qui a réalisé de nombreuses recherches entre 1822 et 1832 dans le sud du Haut-Rhin dont une partie deviendra le Territoire de Belfort ainsi que dans la Vallée de Villé.

Notes et références

Notes

  1. Un picot est un coin de bois qui sert Ă  serrer la lambourde, dans le picotage d'un puits.
  2. Un panneau est une grande surface minéralisée dans un gisement minier.
  3. Citation du compte rendu du conseil d'administration : « Le nouveau siège no 11 s’appellera siège Arthur-de-Buyer afin de donner à son président un nouveau témoignage de reconnaissance ».

Ouvrages

  • E. Trautmann, Bassin houiller de Ronchamp
  1. p. 35.
  2. p. 34.
  3. p. 28.
  4. p. 29.
  5. p. 37.
  6. p. 43.
  7. p. 39.
  8. p. 44.
  9. p. 6.
  10. p. 6 et 7.
  • François Mathet, MĂ©moire sur les mines de Ronchamp
  1. p. 107.
  2. p. 111.
  3. p. 131.
  4. p. 117.
  5. p. 118.
  6. p. 119.
  7. p. 120.
  8. p. 122.
  9. p. 129.
  10. p. 130.
  11. p. 133.
  12. p. 135.
  13. p. 168.
  14. p. 592.
  • Jean-Jacques Parietti, Les dossiers de la Houillère
  1. 2001, p. 14.
  2. 2010, p. 52.
  3. 2001, p. 15.
  4. 1999 (3), p. 46.
  5. 2005, p. 12.
  6. 1999 (3), p. 41.
  7. 1999 (4), p. 12.
  8. 1999 (4), p. 7.
  9. 1999 (4), p. 34.
  10. 1999 (4), p. 24.
  11. 1999 (4), p. 40.
  12. 1999 (4), p. 41.
  13. 1999 (1), p. 4 Ă  8.
  14. 1999 (4), p. 42.
  15. 1999 (4), p. 43.
  16. 2001, p. 37.
  17. 1999 (4), p. 36.
  18. 1999 (3), p. 48.
  19. 1999 (2), p. 7.
  20. 1999 (2), p. 9.
  21. 1999 (2), p. 10.
  22. 2010, p. 71.
  23. (2001), p. 11.
  24. 1999 (4), p. 38 et 39.
  25. 1999 (4), p. 39.
  26. 1999 (3), p. 3.
  27. 1999 (4), p. 61.
  28. 1999 (2), p. 4.
  29. 1999 (4), p. 6 et 41.
Illustrations
  1. « Photographie : le casino ».
  2. « Vestige du puits Saint-Louis ».
  3. « Vestige du puits Henri IV ».
  4. « L'étang Fourchie et le puits Samson ».
  5. « Vestige du puits n° 1 ».
  6. « Vestige du puits n° 2 ».
  7. « Vestige du puits no 3 ».
  8. « Vestige du puits no 4 ».
  9. « Vestige du puits n° 5 ».
  10. « Vestige du puits no 6 ».
  11. « Vestige du puits n° 7 ».
  12. « Situation et vestige du puits Saint-Charles ».
  13. « Vestige du puits de-la-Croix ».
  14. « Vestige du puits Saint-Joseph ».
  15. « Vestige du puits Notre Dame ».
  16. « Vestige du puits Saint-Jean ».
  17. « Vestige du puits Sainte-Pauline ».
  18. « La cité des Époisses ».
  19. « La caserne de Fressais ».
  20. « Le terril Sainte-Pauline ».
  21. « Vestige du puits de l'Espérance ».
  22. « Vestige du puits Saint-Georges ».
  23. « Vestige du puits Saint-Paul ».
  24. « Les ruines du puits du Tonnet ».
  25. « Vestige du puits du Tonnet ».
  26. « Vestige de la poudrière du puits du Tonnet ».
  27. « Voie ferrée des houillères passant près du puits du Tonnet ».
  28. « Vestige de la voie ferrée des houillères passant près du puits du Tonnet ».
  29. « Remblaiement du puits n° 10 ».
  30. « Vestige du puits n° 10 ».
  31. « Défrichage du site de l’Étançon ».
  32. « Plan montrant des petits puits ».
  33. « Sondage préfigurant le puits de l’Étançon ».
  34. « Carte indiquant le sondage de Malbouhan ».
Notices

Autres

  1. « Le bassin houiller refait surface », sur le site du quotidien L'Est républicain, (consulté le ).
  2. Michel Godard 2012, p. 91.
  3. « Les tragédies dans la mine », sur abamm.org (consulté le ).
  4. « Le circuit historique des affleurements de l’Étançon des mines de charbon de Ronchamp », sur le site personnel de Peter Greuter, (consulté le ).
  5. Michel Godard 2012, p. 736.
  6. Édouard Thirria 1869, p. 186.
  7. Michel Godard 2012, p. 340-342.
  8. [PDF] « Plan du réseau français de transport d'électricité », sur RTE.
  9. « Cité ouvrière des Époisses », notice no IA70000154, base Mérimée, ministère français de la Culture et « Mine de houille du puits Sainte-Marie », notice no PA70000053, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  10. [PDF] Comité de défense de la mine et de la centrale thermique de Ronchamp, Livre jaune pour le maintien en activité de l'exploitation minière et de la centrale thermique de Ronchamp, mai 1954, p. 13-14, [lire en ligne].
  11. [PDF]« Les étangs du Chérimont », sur le site de l'office de tourisme Rahin et Chérimont (consulté le ).
  12. H. P., « Conseil : le Puits Arthur à l’heure photovoltaïque », Le Pays,‎ (ISSN 2102-6890).
  13. [PDF]« Compte rendu du conseil municipal de Magny-Danigon », sur Communauté de communes du pays de Lure, .
  14. [PDF]BRGM, Ancienne concession de houille de Vy-lès-Lure (70) : Etat des lieux, (lire en ligne).
  15. Paul Benoit, Le Charbon de Terre en Europe Occidentale Avant L'usage Industriel Du Coke, (lire en ligne), p90 et 98.
  16. Bulletin, vol. 7, Société industrielle de Mulhouse, (lire en ligne), p. 268-269.
  17. « Fougerolles (70) », sur un « forum et galerie de cartes postales anciennes de France », (consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Jacques Parietti, Les Houillères de Ronchamp vol. I : La mine, Éditions Comtoises, (ISBN 2-914425-08-2). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Jacques Parietti, Les Houillères de Ronchamp vol. II : Les mineurs, Noidans-lès-Vesoul, fc culture & patrimoine, , 115 p. (ISBN 978-2-36230-001-1). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Jacques Parietti, Les dossiers de la Houillère 1 : Le puits Sainte-Marie, Association des amis du musĂ©e de la mine, 1999 (1) (prĂ©sentation en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Jacques Parietti, Les dossiers de la Houillère 2 : Le puits Arthur de Buyer, Association des amis du musĂ©e de la mine, 1999 (2) (prĂ©sentation en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Jacques Parietti, Les dossiers de la Houillère 3 : Le puits Saint Charles, Association des amis du musĂ©e de la mine, 1999 (3) (prĂ©sentation en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Jacques Parietti, Les dossiers de la Houillère 4 : Le puits d'Éboulet, Association des amis du musĂ©e de la mine, 1999 (4) (prĂ©sentation en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Jacques Parietti, Les dossiers de la Houillère 5 : Le puits du Magny, Association des amis du musĂ©e de la mine, 1999 (5). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Jacques Parietti et Christiane Petitot, GĂ©omètre aux houillères de Ronchamp, Association des amis du musĂ©e de la mine, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Édouard Thirria, Manuel Ă  l'usage de l'habitant du dĂ©partement de la Haute-SaĂ´ne, (lire en ligne), p. 182-186. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • François Mathet, MĂ©moire sur les mines de Ronchamp, SociĂ©tĂ© de l'industrie minĂ©rale, (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • E. Trautmann, Bassin houiller de Ronchamp, (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • SociĂ©tĂ© de l'industrie minĂ©rale, Bulletin trimestriel, Saint-Étienne, (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • [PDF] Michel Godard, Enjeux et impacts de l'exploitation minière du bassin houiller de Romchamp (1810-1870), UTBM, (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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