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Réseau ferré des houillères de Ronchamp

Le réseau ferré des houillères de Ronchamp est un ancien réseau industriel de voies ferrées desservant les houillères de Ronchamp. Il est situé dans le département français de la Haute-Saône et la région de Bourgogne-Franche-Comté. La liaison entre le réseau ferré local des mines et la ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville s'effectue à proximité de la gare de Ronchamp via une gare spécifique raccordée à la ligne principale.

Ch. de fer industriel des
Houillères de Ronchamp
Deux petits bâtiments transformés en maison devant un bois.
La gare en 2012.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Ronchamp, Champagney et Magny-Danigon
Historique
Mise en service 1850
Fermeture 1958
Concessionnaires Houillères de Ronchamp
Caractéristiques techniques
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies Voie unique
Houillères de Ronchamp
Plan de masse montrant 4 voies à côté d'un hangar se regroupant pour rejoindre une ligne SNCF..
Schéma de la gare en 1962.
Localisation
Pays France
Commune Ronchamp
Hameau La Houillère
Adresse Rue de l'Industrie
Coordonnées géographiques 47° 42′ 12″ nord, 6° 39′ 10″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire Houillères de Ronchamp
Exploitant Houillères de Ronchamp
Services Transport de charbon
Caractéristiques
Ligne(s) Réseau ferré des mines de Ronchamp
Géolocalisation sur la carte : bassin minier de Ronchamp et Champagney
(Voir situation sur carte : bassin minier de Ronchamp et Champagney)
Houillères de Ronchamp
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Bourgogne-Franche-Comté)
Houillères de Ronchamp
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Houillères de Ronchamp

Cette gare est exploitée du milieu du XIXe siècle jusqu'en 1958, date de fermeture des mines, après quoi elle est démantelée. Au début du XXIe siècle, le site de la gare est envahi par la végétation et seuls subsistent quelques vestiges des installations et du réseau.

Histoire

Des mines de houille sont ouvertes sur les communes de Ronchamp et Champagney au milieu du XVIIIe siècle. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, le transport du charbon se fait uniquement grâce à des chariots tirés par des chevaux et des bœufs sur la route de Paris à Bâle[1]. En 1857, lors de la construction de la ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville par la Compagnie des chemins de fer de l'Est, la Société civile des houillères de Ronchamp décide de créer un réseau ferré entre ses différents puits, relié au réseau des chemins de fer de l'Est via un embranchement à proximité de la gare de Ronchamp. Une nouvelle gare est créée spécialement à proximité du puits Saint-Charles pour le transport du charbon[1] - [2].

Après avoir fonctionné pendant un siècle, la gare est démantelée après la fermeture des mines en 1958, sous la responsabilité d'EDF, propriétaire des houillères de Ronchamp depuis la nationalisation en 1946. Dans les années 1960-1970, elle sert de garage pour les anciennes locomotives à vapeur du réseau ferré national[1] - [i 1]. Le bâtiment qui abrite les locomotives de mine est partiellement démoli puis rénové en 1998[i 2].

Équipement

Réseau ferroviaire

La gare des houillères, installée à côté des ateliers centraux et bureaux des houillères, est le centre d'un important réseau ferré qui nécessite la construction d'infrastructures comme un pont en bois qui enjambe le Rahin pour rejoindre le puits Saint-Joseph[i 3], un autre pont métallique qui enjambe le Beuvroux pour rejoindre le puits du Magny[i 4] ou encore le creusement d'un tunnel long de 400 mètres[3] entre 1905 et 1906 pour desservir le puits Arthur-de-Buyer[i 5].

De nombreuses voies ferrées, à voie étroite (60 cm[4]), relient les différents puits au centre de traitement du charbon. Sur ces voies, les berlines sont tractées par de petites locomotives à vapeur, les « lucettes » ou par des chevaux[4] - [5].

D'autres voies, à écartement standard, établissent la liaison avec le puits Saint-Charles, qui a d'abord accueilli des voies larges avant 1858[6], et assurent la connexion de la gare avec le réseau extérieur à l'entreprise. Deux locomotives de plus grande taille, nommées « Marie-Louise » et « Alsace-Lorraine » fabriquées dans les ateliers Koechlin assurent le service sur ces lignes[4] - [7].

  • Photo noir et blanc d'une petite locomotive à vapeur vue de face et son chauffeur.
    Une Lucette à la gare des houillères.
  • Photo noir et blanc d'une petite locomotive à vapeur vue de trois-quarts arrière avec son chauffeur et son mécanicien.
    Une autre locomotive.
  • Une locomotive vue de derrière passant sur une voie ferrée entourée de bâtiments industriels.
    Une Lucette au puits du Chanois.
  • Des passerelles surplombant des wagons.
    Le chargement des wagons de charbon à la sortie du puits Saint-Charles.

Descriptif des différentes voies :

Plan montrant le réseau de voies ferrées entre les puits.
Plan du réseau des houillères :

Gare

Schématisation des installations du puits, de la gare des terrils et cités minière.
L’environnement du puits Saint-Charles et de la gare.

Le faisceau se compose de quatre voies parallèles à celles de la ligne de Paris à Mulhouse. Une remise accueille deux locomotives et un petit baraquement servant de bureaux[12]. La gare se trouve à quelques centaines de mètres du puits Saint-Charles, creusé au sud du hameau de la Houillère en face des ateliers et des bureaux administratifs qui sont le centre névralgique de la compagnie[13].

Jonction avec la ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville

Le contenu des wagonnets de mine est transbordé dans des wagons de ligne, après le traitement du combustible au centre de triage du Chanois[1].

La gare des houillères est accessible par un embranchement particulier situé au point kilométrique (PK) 422,5 de la ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville, à 1,4 km à l'est de la gare de Ronchamp[14] - [15]. Le transvasement de charbon sur le réseau des chemins de fer vicinaux de la Haute-Saône peut être réalisé en gare de Champagney[16].

Personnel

Le personnel employé sur les différentes installations se compose de mécaniciens, de chauffeurs, d'agents d'entretien et de gardes-barrières (ce dernier métier est la plupart du temps assuré par un ancien mineur, handicapé par un accident de mine)[7].

Dans le règlement traitant des consignes de sécurité, il est précisé qu'un seul mécanicien doit être capable d'effectuer toutes les manœuvres (aiguilleur, garde-barrière...)[6].

Vestiges

Au début du XXIe siècle, subsistent plusieurs vestiges de ces installations comme des remblais, des tranchées, des portions de rails ainsi que des heurtoirs[1]. Le bâtiment des bureaux a été reconverti en habitation et existe toujours[i 7].

  • Heurtoir recouvert par la végétation.
    Un heurtoir.
  • Clairière en friche.
    Le site de la gare envahi par la végétation.
  • Petit bâtiment en brique et crépi, peint avec de petites ouvertures arrondies, devenu une maison.
    Le bâtiment des bureaux converti en habitation.
  • Entrée en pierre fermée par une petite porte métallique.
    L'entrée du tunnel du puits Arthur-de-Buyer.
  • Une ancienne passerelle en métal portée par un mur de pierres disloquées.
    Le pont du Beuveroux, situé à proximité du puits du Magny.
  • Petit bâtiment industriel en béton derrière des arbres.
    Ancienne remise des locomotives.

Notes et références

Références

  1. « Page sur « Le réseau ferré installé entre les puits » sur le site des amis du musée de la mine de Ronchamp » (consulté le ).
  2. PNRBV, p. 22.
  3. « Le tunnel du puits Arthur ».
  4. PNRBV, p. 23.
  5. Jean-Jacques Parietti 2010, p. 38.
  6. Jean-Jacques Parietti 2010, p. 42
  7. Jean-Jacques Parietti 2010, p. 41.
  8. Société de l'industrie minérale 1882, p. 676.
  9. PNRBV, p. 6.
  10. « La voie entre le Magny et le Chanois ».
  11. Alain Jacquot-Boileau, « Le passé des Ballastières de Champagney », (consulté le ).
  12. Jean-Jacques Parietti 2001, p. 57-58.
  13. « Les ateliers de la mine », sur abamm.org.
  14. Carnets de profils et schémas des lignes du réseau Est, année 1962, planche 44.
  15. Magazine Le Train spécial no 67, la ligne 4, mars 2011, p. 48.
  16. Alain Jacquot-Boileau, « Histoire du tacot - Champagney », .

Illustrations

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Jacques Parietti, Les Houillères de Ronchamp vol. I : La mine, Vesoul, Éditions Comtoises, , 87 p. (ISBN 2-914425-08-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Jacques Parietti, Les Houillères de Ronchamp vol. II : Les mineurs, Noidans-lès-Vesoul, fc culture & patrimoine, , 115 p. (ISBN 978-2-36230-001-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Jacques Parietti, Les dossiers de la Houillère 3 : Le puits Saint Charles, Association des amis du musée de la mine, (lire en ligne)
  • PNRBV, Le charbon de Ronchamp, Déchiffrer le patrimoine, Parc naturel régional des Ballons des Vosges (ISBN 978-2-910328-31-3 et 2-910328-31-7). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Société de l'industrie minérale, Bulletin trimestriel, Saint-Étienne, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
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