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Puits Arthur-de-Buyer

Le puits Arthur-de-Buyer (ou puits no 11) est l'un des principaux puits des houillères de Ronchamp, situé sur le territoire de la commune de Magny-Danigon, dans le département français de la Haute-Saône et la région Bourgogne-Franche-Comté. Ce puits est creusé dès 1894 pour assurer l'avenir de la compagnie minière qui se trouve dans une situation délicate à cette époque. Le projet est mené par Léon Poussigue, directeur des houillères depuis 1891. Il est chargé de diriger des travaux de creusement, de concevoir les bâtiments et d'installer chaque machine. Le siège est baptisé du nom du président Arthur de Buyer, en fonction depuis 1876 et parti en retraite lors de la mise en activité de la fosse.

Puits Arthur-de-Buyer
Siège no 11
Image illustrative de l’article Puits Arthur-de-Buyer
Puits no 11 A
CoordonnĂ©es 47° 40′ 37″ nord, 6° 36′ 51″ est[BRGM 1]
Début du fonçage 1894
Mise en service 1900
Profondeur 1 010 mètres
Diamètre 4 mètres
Étages des accrochages 810, 860 et 1 000
ArrĂŞt 1954 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1959
Puits no 11 B
CoordonnĂ©es 47° 40′ 36″ nord, 6° 36′ 51″ est[BRGM 1]
Début du fonçage 1894
Mise en service 1900
Profondeur 860 mètres
Diamètre 4 mètres
Étages des accrochages 810 et 860
Arrêt 1954 (aérage et secours)
Remblaiement ou serrement 1959
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement Haute-SaĂ´ne
Commune Magny-Danigon
Caractéristiques
Compagnie Houillères de Ronchamp
Groupe Électricité de France
Ressources Houille

GĂ©olocalisation sur la carte : bassin minier de Ronchamp et Champagney
(Voir situation sur carte : bassin minier de Ronchamp et Champagney)
Puits Arthur-de-BuyerSiège no 11
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-SaĂ´ne
(Voir situation sur carte : Haute-SaĂ´ne)
Puits Arthur-de-BuyerSiège no 11
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Bourgogne-Franche-Comté)
Puits Arthur-de-BuyerSiège no 11
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Puits Arthur-de-BuyerSiège no 11

Le puits est en activitĂ© de 1900 jusqu'au dĂ©but des annĂ©es 1950 et connait une rĂ©novation en 1928. Sa profondeur est de 1 010 mètres, ce qui en fait le puits de mine le plus profond de France au dĂ©but du XXe siècle, et le premier Ă  y dĂ©passer la profondeur symbolique de 1 000 mètres. Après que l'on y a exploitĂ© la houille pendant près d'un demi-siècle et tentĂ© d'exploiter de l'uranium après la Seconde Guerre mondiale, il fait l'objet de plusieurs tentatives de reconversion, avant de se retrouver en ruine au dĂ©but du XXIe siècle.

Situation avant le fonçage

Portrait noir et blanc 3/4 séparé de Arthur de Buyer et Léon Poussigue
Arthur de Buyer (Ă  gauche) et LĂ©on Poussigue (Ă  droite).

Dès le début des années 1890, la situation des Houillères de Ronchamp est délicate. Les trois puits vieillissants : puits Saint-Charles, Saint-Joseph et Notre-Dame, qui sont alors les plus productifs du bassin, arrivent en fin d'exploitation. Le récent puits du Magny est exploité depuis 1878, mais le puits du Chanois, creusé en parallèle, rencontre des difficultés dues à des infiltrations d'eau qui empêchent son creusement, et il n'entre donc en exploitation qu'en 1895. Le vieux puits Sainte-Pauline a, quant à lui, été remblayé en 1884. La compagnie est déçue par les puits no 10 et du Tonnet, creusés au cours de la précédente décennie, qui ne permettent pas de bonnes conditions pour l'exploitation du charbon[1].

Les Houillères de Ronchamp fondent donc de grands espoirs sur leur nouveau puits no 11, qui devrait atteindre plus de 800 mètres de profondeur et exploiter 1 000 tonnes quotidiennes de charbon, pour seconder le puits du Magny et le puits Chanois, les deux derniers puits de la compagnie en activitĂ© Ă  la fin du XIXe siècle[2]. Ce pari est le dĂ©fi de deux hommes : LĂ©on Poussigue, directeur et ingĂ©nieur des mines de Ronchamp depuis 1891, et Arthur de Buyer, prĂ©sident-directeur des Houillères et prĂ©sident du conseil des actionnaires. Arthur de Buyer charge LĂ©on Poussigue de crĂ©er le premier puits de mine dĂ©passant les 1 000 mètres de profondeur en France[1]. LĂ©on Poussigue est l'unique concepteur du puits Arthur-de-Buyer. C'est lui qui dessine les bâtiments, dirige les travaux de creusement et dĂ©cide de l'installation des diffĂ©rentes machines[3].

Fonçage

En 1892 la dĂ©cision est prise de creuser le puits le plus profond qu'ait connu la petite houillère, dans la forĂŞt domaniale du ChĂ©rimont dominant le village du Magny-Danigon. Le creusement du puits no 11 est demandĂ© le [s 1] puis autorisĂ© en [s 2]. Le fonçage commence en juin 1894[s 2] - [4] dans la petite clairière rĂ©cemment dĂ©frichĂ©e du Bois de la Nanue[s 2] Ă  1 800 mètres au sud-ouest du puits du Magny[s 3]. Au bout de 13 mètres de profondeur, le treuil Ă  bras ne suffit plus et il est remplacĂ© par un chevalement en bois de 10 mètres de haut, accompagnĂ© d'une machine Ă  vapeur qui remonte des bennes (ces installations sont provisoires)[5].

  • Gravure montrant la construction de structures en bois dans une clairière.
    Construction des installations provisoires.
  • Ă  gauche, un bâtiment en brique et une tour pyramidale en bois sont les installations provisoires. Ă€ droite se trouvent des Ă©chafaudages autours de bâtiments en construction. Au premier plan se trouvent des chariots et une calèche.
    Vue du chevalement provisoire pendant le fonçage.
  • Plan montrant une machine Ă  vapeur du dessus actionnant deux bobines
    La machine de fonçage réutilisée pour le puits B.
  • Construction d'une tour mĂ©tallique.
    Construction du chevalement du puits B.
  • Construction d'une tour mĂ©tallique.
    Construction du chevalement du puits A.
  • Grands bâtiments industriels entourĂ©s d'Ă©chafaudages.
    Construction des bâtiments.

Deux puits circulaires maçonnĂ©s avec des moellons de pierre pour l'un et de ciment pour l'autre, de quatre mètres de diamètre, sont creusĂ©s en parallèle Ă  30 mètres de distance : le puits A, qui est le puits d'extraction principal et le puits B, qui sert de puits d'aĂ©rage et d'extraction en cas de panne du premier. Les ouvriers traversent une zone aquifère en , Ă  78 mètres de profondeur[4], ce qui nĂ©cessite la pose de cent mètres de cuvelage composĂ©s de 56 anneaux de fonte mesurant 1,5 mètre de hauteur. Ils sont boulonnĂ©s entre eux et Ă©tanchĂ©ifiĂ©s avec des joints en plomb[6]. Ă€ la base du cuvelage, 6 000 picots[Note 1] de chĂŞne et de tremble sont enfoncĂ©s dans la roche. Le cuvelage du puits Arthur est rĂ©putĂ© pour ĂŞtre le plus rĂ©ussi du bassin minier[6]. Le creusement des deux puits est rĂ©alisĂ© avec de la dynamite-gomme ; kg sont nĂ©cessaires pour creuser un mètre dans du schiste, mais il en faut parfois 19 kg lorsque des roches dures sont rencontrĂ©es[6]. Pour favoriser l'aĂ©rage et l'exhaure des travaux de creusement, des galeries intermĂ©diaires provisoires sont creusĂ©es tous les 150 mètres, l'air descend par le puits B avant de passer par des tuyaux mĂ©talliques puis de remonter par le puits A[7].

Le , les ouvriers rencontrent la houille du bassin stĂ©phanien Ă  852 mètres de profondeur ; un mineur remonte les premiers morceaux. Le , les 1 010 mètres sont atteints[s 4]. Il devient alors le puits le plus profond de France, mais ce n'est pas le plus profond d'Europe car plusieurs puits plus profonds ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© creusĂ©s en Belgique Ă  ce moment-lĂ [8]. Le puits no 11 est officiellement baptisĂ© « Arthur de Buyer » le lors du dernier conseil d'administration prĂ©sidĂ© par Arthur de Buyer[9] - [Note 2] selon la volontĂ© des actionnaires[2].

Plan en coupe d'une descenderie au fond du puits.
Vue en coupe du fond du puits.
Différentes couches géologiques successives[BRGM 1]
ProfondeurLithologie
De 0 à 60 mGrès bigarré
De 60 à 70 mGrès fins violacés
De 70 à 90 mGrès vosgiens
De 90 à 674,56 mGrès rouges
De 674,56 à 878,8 mHouiller (schistes, houille et grès)
De 878,8 Ă  1 010 mTufs-grauwackes

Installations de surface

Schématisation des installations du puits, des terrils et cités minière.
L’environnement du puits Arthur-de-Buyer en 1949.
  • ForĂŞts
  • Terrils
  • Bâtiments miniers
  • Maison du gardien
  • Plan d'eau
  • Voies ferrĂ©es
Plan des façades des bâtiments.
Plan des façades.
Plan de masse des bâtiments.
Plan des installations de la fosse :

1A. puits A (extraction) ;
1B. puits B (secours) ;
2A. machine d'extraction A ;
2B. machine d'extraction B ;
3. bâtiment des machines ;
4. bâtiments des chaudières ;
5. réfrigérant ;
6. bâtiment des sociétés alsaciennes ;
7. douches ;
8. vestiaires ;
9. bureaux et lampisterie.

Pour remonter le charbon d'une telle profondeur, il faut une machinerie consĂ©quente. LĂ©on Poussigue opte alors pour une machine d'extraction Ă  vapeur de 1 200 chevaux actionnant deux tambours coniques (95 tonnes chacun[s 3]) allant de 4,5 Ă  11 mètres de diamètre sur lesquels s’enroulent les câbles[s 4] Ă  une vitesse de 12 m/s. La durĂ©e de la descente est de 83 secondes et les tambours pivotent Ă  raison de 28 tours par minute. La machine Ă  vapeur se compose de quatre pistons, deux du cĂ´tĂ© tambours fonctionnant en basse pression (diamètre de un mètre) et deux autres fonctionnant en haute pression (diamètre de 0,7 mètre). Au niveau des commandes, le machiniste contrĂ´le la position des cages grâce Ă  un indicateur vertical. Il a Ă  sa disposition de nombreuses vannes pour rĂ©guler l'admission de vapeur. L'installation dispose Ă©galement de freins Ă  deux mâchoires en bois pour chaque tambour pouvant ĂŞtre activĂ©s par la vapeur grâce Ă  un piston de 0,4 mètre de diamètre ou par un contrepoids de 800 kilogrammes[s 3] - [10]. Cette machinerie pèse au total 600 tonnes, elle est alors la plus grosse machine d'extraction en France[11]. Pour supporter ce poids et la puissance de la machine Ă  vapeur, une fondation massive constituĂ©e de pierres de taille, de briques et de ciment, Ă©paisse de trois mètres, est construite sur le premier horizon ferme rencontrĂ©[s 3].

La machine ayant servi au fonçage est rĂ©utilisĂ©e pour le puits B, les deux bobines sont remplacĂ©es par des tambours coniques de 7 mètres de diamètre. Ce puits servant au retour d'air, son bâtiment de recette est Ă©tanchĂ©ifiĂ© (contrairement Ă  celle du puits A) et muni d'un sas d'accès[12].

De chaque cĂ´tĂ© de la cheminĂ©e de cinquante mètres de hauteur se trouvent deux salles rĂ©servĂ©es aux chaudières[13]. L'une contient six gĂ©nĂ©rateurs semi-tubulaires de 200 m2 de surface de chauffe, accompagnĂ©s de six petits gĂ©nĂ©rateurs Ă  bouilleurs de 60 m2 de surface de chauffe. L’autre contient dix unitĂ©s semi-tubulaires de 200 m2 de surface de chauffe. Des condenseurs de vapeur couplĂ©s Ă  un rĂ©frigĂ©rant augmentent le rendement[13]. Dans le bâtiment voisin se trouvent toutes les machines nĂ©cessaires au fonctionnement des travaux du fond (deux ventilateurs de type Rateau de 3,4 mètres de diamètre pour l'aĂ©rage, deux compresseurs Ă  air pour les marteaux-piqueurs, deux gĂ©nĂ©ratrices d'Ă©lectricitĂ© et des pompes d'exhaure)[14]. Les installations comprennent Ă©galement une lampisterie et une forge sous les bureaux oĂą les mineurs venaient prendre leurs lampes et Ă©galement dĂ©poser leurs outils afin que ceux-ci soient rĂ©parĂ©s dans la forge avant la prochaine descente ; Ă  proximitĂ© se trouvent des salles de test de câbles et de combustibles. Les mineurs disposent d'un grand vestiaire, de douches, d'une salle de premiers secours aux blessĂ©s et d'un garage Ă  vĂ©los. Une voie ferrĂ©e permet de rejoindre le puits du Magny en passant dans un tunnel[14]. Non loin du puits se trouvent une maison pour le gardien et un dĂ©pĂ´t de dynamite[s 5]. Un tunnel creusĂ© dans le grès du ChĂ©rimont en 1903 permet de relier, par voie ferrĂ©e, le puits Arthur-de-Buyer au puits du Magny. Une source d'eau potable est captĂ©e pour remplir les citernes des locomotives et pour alimenter les installations du puits[15].

Les diffĂ©rentes pièces mĂ©talliques constituant les machines sont livrĂ©es Ă  la gare de Ronchamp ; afin de les acheminer jusqu'au puits en construction, un convoi exceptionnel est spĂ©cialement crĂ©Ă©. Il se compose d'un grand chariot Ă©quipĂ© de roues en acier de 40 cm de large tractĂ© par une routière Ă  vapeur de 13 tonnes supportant des pièces de 20 tonnes, mais comme certains Ă©lĂ©ments pèsent le double de ce poids, il faut adjoindre quarante-deux bĹ“ufs (empruntĂ©s aux agriculteurs de la rĂ©gion), groupĂ©s en rangs de six[14].

Les deux puits sont Ă©quipĂ©s de chevalements mĂ©talliques de type avant-carrĂ© porteur Ă  quatre jambes de force[16]. Celui du puits A mesure 41,75 mètres de hauteur et les molettes en fonte mesurent chacune 6 mètres de diamètre et leux axe de rotation culmine Ă  35,5 mètres[17]. Les bâtiments sont conçus et dessinĂ©s par LĂ©on Poussigue. Ils sont composĂ©s de pierres de taille maçonnĂ©es et ornĂ©es de briques rouges dans les angles et autour des ouvertures, en arc plein-cintre. Ă€ l'intĂ©rieur, les salles sont peintes et carrelĂ©es. Les bâtiments doivent ĂŞtre Ă©lĂ©gants, sans oublier leur fonction industrielle, ils doivent donc rester fonctionnels[11] - [14] - [Note 3].

Ces installations sont présentées par Léon Poussigue à l'exposition universelle de 1900, lui permettant de décrocher une médaille d'or[s 6].

  • Photo noir et blanc montrant une  vaste salle lumineuse, les grandes roues des machine Ă  vapeur actionnent de grands ventilateurs en forme d'escargot.
    Les ventilateurs.
  • Photo noir et blanc montrant une machine formĂ©e de plusieurs citernes.
    Les compresseurs Ă  air.
  • Photo noir et blanc montrant les grands compresseurs d'une machine Ă  vapeur actionnant de grand tambours coniques.
    La machine d'extraction du grand puits.
  • Photo noir et blanc montrant une cage d’ascenseur, la base du chevalement et l'orifice du puits.
    La recette du puits A.
  • Photo noir et blanc montrant deux grands bâtiments typĂ©s 1900 avec de grandes baies vitrĂ©es arrondies, Ă  l'arrière les deux chevalement.
    Les bâtiments d’extraction.
  • Grande ouverture arrondie dans un mur dĂ©crĂ©pi
    Ce guichet Ă  gauche Ă©tait celui de la lampisterie.

Personnel

Un ingénieur en tenue de mineur et au visage noirci.
Armand Egermann.
Photographie noir et blanc montrant un groupe de mineurs au visage noirci posant devant un bâtiment en brique.
Un groupe de mineurs devant la recette du puits d'extraction vers 1905.

Le personnel du puits est formĂ© de diffĂ©rents corps de mĂ©tiers. L'essentiel de l’effectif est reprĂ©sentĂ© par les mineurs, dont 408 hercheurs et manĹ“uvres, 373 mineurs Ă  l'abattage, 103 boiseurs et 18 ouvriers affectĂ©s Ă  la recherche. Les travaux sont surveillĂ©s et dirigĂ©s par 27 maĂ®tres mineurs[18].

Ă€ la surface, le personnel comporte 65 machinistes et chauffeurs, 321 ouvriers employĂ©s Ă  des manĹ“uvres diverses et 22 surveillants. En 1901, les puits du bassin emploient 1 337 personnes[18]. Parmi eux se trouvent 59 femmes qui travaillent exclusivement au jour (le fond leur est interdit), la plupart du temps comme lampistes. Des jeunes de 13 Ă  16 ans travaillent aussi Ă  la mine, mais le fond leur est tout de mĂŞme interdit.

Le puits doit fonctionner 24h/24h pour rĂ©pondre aux exigences de la production, deux Ă©quipes sont donc mises en place : une Ă©quipe de jour qui prend son service entre 3 et 6 heures du matin et une Ă©quipe de nuit qui prend la relève entre 3 et 6 heures du soir[18].

Le personnel inclut également des géologues, ingénieurs et un directeur : affectés aux salles de test et aux bureaux, ils supervisent les travaux d'extraction et s'occupent de la gestion de la fosse[14] - [19]. Le puits Arthur-de-Buyer est notamment dirigé par Armand Egermann entre 1925 et 1945. C'est un ancien ingénieur de la compagnie minière de Carmaux qui est devenu assez populaire auprès des mineurs pour sa présence fréquente au fond de la mine ; il devient l'ingénieur principal des houillères après sa fonction de directeur du siège no 11.

La plupart des ouvriers vivent dans les communes de Ronchamp, Champagney et Magny-Danigon qui sont exploitées pour leur charbon. Mais d'autres communes, situées au sud et à l'ouest du bassin minier, abritent aussi de nombreux mineurs. Ce sont les villages de La Côte, Palante, Lyoffans, Magny-Jobert, Andornay, Clairegoutte et Frédéric-Fontaine. Même si la plupart sont d'anciens agriculteurs de la région, une grande partie des ouvriers est issue de l'immigration polonaise qui s'est produite pendant l'entre-deux-guerres[20] - [21].

Exploitation

Plan schématisant les galeries du fond reliées aux deux puits.
Plan du fond de la mine.
Intérieur du bâtiment avec des murs décrépis et tagués.
Cette salle accueillait des génératrices d'électricité pour le moteur de la machine électrique.
Vaste salle possédant un toit métallique, les murs décrépis et tagués avec des ouvertures en partie murées.
La salle des pendus.
Un grand tambour et des appareils de mesures Ă  cadran.
La machine Ă©lectrique.
Ce chevalement forme une grande tour de fer pyramidales.
Le chevalement après 1928.

L'exploitation s'effectue pendant 54 ans au puits Arthur-de-Buyer, ce qui n'est pas la plus longue durĂ©e de vie d'un puits Ă  Ronchamp : le puits du Magny a connu 80 ans d'activitĂ©[22]. Trois Ă©tages sont exploitĂ©s au siège no 11 : 810, 860 et 1 000[23].

En 1901, les trois puits en activitĂ© emploient 1 437 ouvriers dont seulement 373 mineurs Ă  l’abattage. Le travers-banc de l'Ă©tage 1 000 est abandonnĂ© le au bout 300 mètres Ă  cause des mauvais rĂ©sultats et des difficultĂ©s de travail Ă  cette profondeur[23]. En 1908 un bure est creusĂ© entre les travaux du puits Arthur-de-Buyer et ceux du Magny[24]. L'annĂ©e suivante, les travaux du sud sont abandonnĂ©s Ă  cause d'un important soulèvement du terrain de transition[25]. L'exploitation est suspendue de 1910 Ă  1912, Ă  la suite du mauvais rĂ©sultat des recherches[26]. Les travaux d'extraction sont de nouveau suspendus entre 1914 et 1916, par manque d'effectif, des mineurs du Nord de la France et des prisonniers allemands sont alors employĂ©s pour relancer la production[26]. Le , un incendie dans l'Ă©curie du puits Arthur-de-Buyer dĂ©gage une importante fumĂ©e qui est aspirĂ©e par le ventilateur du puits du Magny, asphyxiant quatre mineurs et un cheval sur son passage[27]. En 1920, la compagnie projette la construction d'une citĂ© minière autour de la fosse, mais ce projet est abandonnĂ©. En 1926, l’essentiel de l'exploitation se fait Ă  l'Ă©tage 860, vers l'est[26].

En 1928, la production du puits atteint 87 498 tonnes contre 55 223 tonnes au puits du Chanois[28]. La mĂŞme annĂ©e, les installations sont modernisĂ©es. Le grand chevalement de 41 mètres de haut du puits A est dĂ©doublĂ© symĂ©triquement (devenant ainsi de type portique avec huit jambes de force[29]) et les molettes sont dĂ©placĂ©es pour s'aligner avec la nouvelle machine d'extraction. Il s'agit d'une machine Ă©lectrique Alsthom comportant un tambour bicylindroconique de 8,5 mètres de diamètre[s 1] et deux moteurs de 1 960 chevaux installĂ©s dans un nouveau bâtiment Ă©difiĂ© Ă  l'opposĂ© de l'ancien. Il possède une architecture assez proche des autres bâtiments, mais modernisĂ©e (dans le style des annĂ©es 1920). Cette nouvelle machine Ă©lectrique, accompagnĂ©e de nouveaux systèmes de sĂ©curitĂ©, se montre plus sĂ»re et plus prĂ©cise que l'ancien matĂ©riel fonctionnant Ă  la vapeur, les accidents se rarĂ©fient[19]. Les ventilateurs sont retirĂ©s (l'aĂ©rage Ă©tant concentrĂ© Ă  Sainte-Marie) et toutes les chaudières sont supprimĂ©es, sauf une alimentant les douches. Le vestiaire Ă  casier devient une salle des pendus et le bâtiment principal des chaudières est transformĂ© en Ă©curie[30]. En 1932, d'importants travaux de recherche sont menĂ©s Ă  l'Ă©tage 860, mais ne montrent que les limites du gisement. Au bout de 400 mètres, la première couche disparaĂ®t et la seconde devient inexploitable car composĂ©e de 60 cm de charbon barrĂ©. Vers l'Est, la première couche est de bonne qualitĂ© mais les chantiers d'abattage s'Ă©loignent du puits[31]

Une petite pelle mécanique entourée de trois mineurs.
La pelle mécanique du puits avec Armand Egermann.
Le grand chevalement devant laquelle se trouve un bâtiment aux grande verrières.
Le nouveau bâtiment d'extraction.

En 1933, malgrĂ© des recherches infructueuses, le puits reste en grande activitĂ© avec 18 tailles en exploitation[31]. En 1937, le puits emploie 169 hommes[s 2]. En , la compagnie achète, aux mines de JĹ“uf, une pelle mĂ©canique Ingersoll Eimco pesant 1 800 kg et montĂ©e sur rail pour le creusement de la bowette Canada[32]. Il s'agit d'une galerie creusĂ©e Ă  l'Ă©tage 810, sur 1 500 mètres, dans une zone stĂ©rile appelĂ©e soulèvement du puits Arthur. Son but est de relier les travaux de l'Ouest et les futurs travaux prĂ©vus Ă  l'Est, dans la première couche. Une liaison avec le puits du Magny est alors crĂ©Ă©e pour favoriser l'aĂ©rage dans ce secteur[32].

L'exploitation se poursuit jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle les mines de Ronchamp sont contrôlées par l'occupant qui a besoin de charbon. La journée de travail passe ainsi à 8 h 45 et les mineurs n'ont plus qu'un dimanche sur deux de repos. Les effectifs sont augmentés par des mineurs français démobilisés, des prisonniers de guerre et des jeunes recrutés pour le STO[32]. Malgré ces mesures la production décroît sans cesse et le rendement devient faible. En 1944, débute la libération de la France, les hommes du maquis du Chérimont (groupe de résistance locale) campent dans les bâtiments du puits le , avant d'être capturés le lendemain et fusillés[33].

En 1945, la remise en Ă©tat est rapide et l'exploitation reprend le . Des enfants de 14 ans et cent quarante prisonniers de guerre allemands (dont le campement est installĂ© entre les bureaux et le chantier Ă  bois) sont alors embauchĂ©s pour la bataille du charbon[33]. Lors de la nationalisation des houillères françaises en 1946 sous l'impulsion du Gouvernement provisoire menĂ© initialement par Charles de Gaulle, le bassin minier de Ronchamp est confiĂ© Ă  ÉlectricitĂ© de France (EDF), parce qu'il est trop Ă©loignĂ© des autres grands bassins miniers et qu'il comporte une importante centrale thermique[34]. En 1947, 18 600 tonnes de charbon sont extraites Ă  Ronchamp, dont 8 842 tonnes au puits Arthur[33].

En 1948, la fermeture du site est dĂ©jĂ  envisagĂ©e par EDF Ă  la suite des recherches dĂ©favorables Ă  l'Ă©tage 1000[33]. En 1949, monsieur Monomakoff, gĂ©ologue pour les charbonnages de France, indique qu'il existe d'importantes rĂ©serves pouvant ĂŞtre exploitĂ©es pendant une dĂ©cennie entière[35]. La seconde tentative de fermeture a lieu en 1950 pour l’ensemble du bassin minier, mais des oppositions du comitĂ© de dĂ©fense de la mine, des Ă©lus locaux et mĂŞme du ministère du travail obligent EDF Ă  faire machine arrière. L'annĂ©e suivante, le puits emploie encore 201 ouvriers[s 2]. L'exploitation cesse dĂ©finitivement le [36]. C'est Ă  cette Ă©poque qu'est crĂ©Ă© le « comitĂ© de dĂ©fense de la mine et de la centrale thermique de Ronchamp » qui tente de relancer l'industrie minière locale. En ce comitĂ© estime les rĂ©serves du puits Arthur-de-Buyer Ă  1,4 million de tonnes, mais aucune relance de l'activitĂ© n'a lieu[37].

Tentative d'exploitation de l'uranium

En 1951, la découverte d'uranium, dont la teneur oscille de 1 à 16 %, à l'étage 810 du puits Arthur-de-Buyer va modifier temporairement ses perspectives d'avenir. Après de nombreux sondages entrepris d' à fin 1953[BRGM 1] et le creusement d'une bowette de 1951 à 1954, il s’avère que le gisement d'uranium est trop restreint et dispersé en lentilles[Note 4]. La tentative avorte donc et le commissariat à l'énergie atomique autorise le comblement du puits en 1959[36]. L'année précédente, un déversement de fûts radioactifs au fond du puits est envisagé mais annulé car mal étudié et conçu sans précautions[36].

Reconversion

Le chevalement métallique est incliné et entame sa chute.
La chute du grand chevalement.

En 1958, l'extraction de la houille dans le bassin minier de Ronchamp cesse dĂ©finitivement. Les mineurs se reconvertissent et les infrastructures de surface sont rapidement dĂ©mantelĂ©es et mises en sĂ©curitĂ©. Au puits Arthur, les machines sont retirĂ©es et les chevalements sont abattus par les ferrailleurs des environs[38], celui du puits A est dĂ©truit le [s 7]. Le puits est comblĂ© avec 35 000 m3 de schistes au dĂ©but de l'annĂ©e 1959, une dalle en bĂ©ton est ensuite coulĂ©e sur les deux puits et une borne indique, pour chacun, le nom, le diamètre utile et la profondeur[36] - [s 2] - [39]. Les lieux sont alors occupĂ©s par la MagLum, une sociĂ©tĂ© locale de sous-traitance de pièces pour l'automobile, qui y entrepose des dĂ©chets industriels en tout genre. Ces dĂ©chets dangereux provoquent plusieurs accidents : entre 1970 et 1994, le feu ravage les bâtiments Ă  plusieurs reprises[36]. Finalement, les lieux sont rachetĂ©s par un investisseur privĂ© en 1986[s 8]. Dans les annĂ©es 1980, le propriĂ©taire dynamite une partie de mur du bâtiment de la machine Ă  vapeur du puits A pour tenter d'y rĂ©cupĂ©rer des matĂ©riaux de construction. Mais ceux-ci restent finalement sur place car irrĂ©cupĂ©rables[40] - [Note 5].

Il y a Ă©galement d'autres tentatives de reconversion telles qu'une petite fabrique de charbon de bois ouverte entre avril 1985 et 1988. La production de cette entreprise s'Ă©lève Ă  60 tonnes par mois, fabriquĂ©es avec 500 tonnes de bois[36] - [s 8] - [i 1]. Un projet de dĂ©pĂ´t de sable de fonderie par la sociĂ©tĂ© Ecospace voit Ă©galement le jour. Alors que le terrain de l'ancien terril — exploitĂ© comme tout-venant en 1983 — Ă©tait dĂ©jĂ  prĂ©parĂ© en , un arrĂŞtĂ© prĂ©fectoral a permis d'Ă©viter de justesse ce dĂ©pĂ´t dangereux pour l'environnement et dĂ©naturant pour le site[36]. Le , le puits Arthur-de-Buyer accueille, dans l'ancienne salle des machines, une Ĺ“uvre temporaire intitulĂ©e Une feuille d'acanthe rĂ©alisĂ©e par l'artiste contemporain Jacques Vieille. Cette feuille d'acanthe est composĂ©e de 8 000 parpaings rĂ©partis sur 1 000 m2 de charbon de bois[s 9] - [i 2] - [s 10].

Au début du XXIe siècle, après des reconversions ratées, le site du puits se retrouve en ruines et envahi par la végétation[s 1] - [s 8]. Les bâtiments, sans toiture, se dégradent lentement et subissent des actes de vandalisme[41]. Néanmoins, les lieux sont régulièrement visités par des randonneurs et des urbexeurs mais aussi par des tagueurs[s 11] - [s 12]. La pratique du paintball et de l'airsoft y est également courante[s 13] - [s 14]. Des free party et rave party sont régulièrement organisées sur le site[42] - [43] - [44].

Le site est classé le à l'inventaire général du patrimoine culturel[s 2]. En , le conseil municipal de Magny-Danigon projette d’installer une centrale photovoltaïque sur le site du puits Arthur-de-Buyer à côté des bâtiments et tente un rachat de ces derniers à leur propriétaire privé pour les conserver ; deux années d'études sont nécessaires[s 15] - [s 16].

  • Les ruines du puits Arthur-de-Buyer.
  • Groupe de bâtiments surmontĂ©s d'une cheminĂ©e en brique rouge.

Vestiges

Dans les années 2010, les vieux bâtiments, propriété privée[15], sont toujours en ruines, sans toiture et envahis par les arbres[s 8] - [40] - [Note 5]:

  • le bâtiment de la machine Ă  vapeur du puits B est en mauvais Ă©tat et recouvert par des arbres ;
  • le bâtiment de la machine Ă  vapeur du puits A a perdu un pan de mur dans les annĂ©es 1980[40]. C'est le bâtiment le plus dĂ©gradĂ© du site : il s'Ă©croule de part en part et est envahi par les arbres ;
  • le bâtiment de la machine Ă©lectrique du puits A est assez dĂ©gradĂ© mais possède un sous-sol en bon Ă©tat ;
  • Deux façades aux ouvertures arrondies en demi-arc de cercle ornĂ©e de brique rouge, la plus grande ouverture qui occupe entièrement l'une des façade est murĂ©e.
    Le bâtiment de la machine du puits A.
  • Un bâtiment Ă©ventrĂ© et envahit d'arbres.
    Partie détruite.
  • Un bâtiment trapue derrière des arbres.
    Le bâtiment de la machine du puits B.
  • Une grande façade avec une petite ouverture.
    Le bâtiment de la machine électrique avec le passage des câbles.
  • Une façade Ă  quatre grandes ouvertures, la plus grande est desservie par un petit escalier.
    L'autre côté avec l'entrée.
  • le bâtiment principal des machines (ventilateurs, compresseurs et gĂ©nĂ©ratrice Ă©lectrique) n'est pas trop envahi par la vĂ©gĂ©tation mais le plancher s'Ă©croule par endroits. Il possède encore quelques Ă©lĂ©ments de sa charpente mĂ©tallique dĂ©truite par l'incendie de 1994 ;
  • le bâtiment des chaudières possède encore une façade en bon Ă©tat, l'autre façade (cĂ´tĂ© cheminĂ©e) s'est Ă©croulĂ©e. Un hangar mĂ©tallique, dont les vestiges sont retirĂ©s au printemps 2013, y avait Ă©tĂ© installĂ© par la MagLum ;
Une cheminée de brique rouge tronquée et lézardée.
La cheminée.
  • la cheminĂ©e possède encore une base solide mais la partie supĂ©rieure se lĂ©zarde et se disloque ;
  • Un haut de cheminĂ©e en brique fissurĂ©e.
    Détail du sommet de la cheminée.
  • Un petit passage voĂ»tĂ© en brique.
    Conduit.
  • Un long bâtiment en ruine sans toiture.
    Vue intérieure de la grande salle des machines.
  • Des façades avec de grandes ouvertures arrondie, l'une grande, l'autre plus petite avec un Ĺ“il de bĹ“uf.
    Façade de la grande salle des machines et de la chaufferie.
  • l'Ă©curie et les douches possèdent encore tous leurs murs et ne sont pas trop envahies par la vĂ©gĂ©tation ;
  • la salle des pendus est le seul bâtiment Ă  avoir conservĂ© une toiture et se trouve ainsi mieux prĂ©servĂ©e ;
  • la plupart des murs du rez-de-chaussĂ©e du bâtiment des bureaux sont dĂ©truits et le plancher du premier Ă©tage se dĂ©grade fortement ;
  • la lampisterie possède encore l'intĂ©gralitĂ© de la grande vitre de son guichet en 2010 ;
  • les deux dalles en bĂ©ton sont lĂ©gèrement recouvertes par de la terre. Les inscriptions sur la borne du puits A sont toujours prĂ©sentes, contrairement Ă  celles du puits B qui sont en grande partie effacĂ©es ;
  • Une borne entre les arbres, la silhouette d'un bâtiment apparaĂ®t Ă  l'arrière plan.
    La dalle du puits A.
  • Inscriptions lisibles : Puits A. de Buyer, extraction, profondeur Ă©gale mille mètres.
    La borne du puits A.
  • Une borne entre les arbres, la silhouette d'un bâtiment apparaĂ®t Ă  l'arrière plan.
    La dalle du puits B.
  • Les inscriptions ont en grande partie disparues.
    La borne du puits B.
  • Petite maison en ruine envahi par la vĂ©gĂ©tation hiver
    La maison du gardien.
  • EntrĂ©e en pierre fermĂ©e par une petite porte mĂ©tallique noyĂ© dans la verdure.
    L'entrée du tunnel où la voie ferrée rejoignait le puits du Magny.

Terril

47° 40′ 32″ N, 6° 36′ 47″ E

Caractéristiques

Un terril plat s'étend au sud du puits Arthur-de-Buyer. La fosse n'étant pas équipée de lavoir à charbon, ce terril est composé uniquement de déblais déjà séparés du charbon au fond de la mine. Ce terril a connu un incendie après la fermeture du puits formant du schiste rouge, exploité comme tout-venant au début des années 1980[36]. Lors des tentatives de reconversion du puits Arthur, un dépôt de sable de fonderie était prévu en 1994 mais fut annulé[36].

  • Un monticule rouge camouflĂ© sous des arbres.
    Reste du terril.
  • Monticule plus vaste, mais avec peu de vĂ©gĂ©tation
    Une partie remaniée.
  • Grand terrain vague au sol rougeâtre en partie recouvert par la vĂ©gĂ©tation.
    Zone exploitée.
  • Blocs de pierres rouges et noires.
    Blocs de schiste agglomérés.
  • Pan de terril colonisĂ© par de jeunes bouleaux.
    Extrémité intacte.
  • Tuyau mĂ©tallique rouge sortant du sol.

Centrale photovoltaĂŻque

En 2021, un projet de construction d'une centrale photovoltaĂŻque de 4,8 hectares sur le terril est menĂ© par la commune de Magny-Danigon, en collaboration avec Valeco. La mise en service est prĂ©vue pour l'horizon 2024-2025 avec une puissance maximale de MWc permettant de couvrir la consommation Ă©lectrique de 3 000 habitants[45].

Notes et références

Notes

  1. Un picot est un coin de bois qui sert Ă  serrer la lambourde, dans le picotage d'un puits.
  2. Citation du compte rendu du conseil d'administration : « Le nouveau siège no 11 s’appellera siège Arthur-de-Buyer afin de donner à son président un nouveau témoignage de reconnaissance. ».
  3. Citation de Léon Poussigue : « Ce que nous avons recherché en somme, ce n'est pas le luxe mais la commodité et la propreté la plus complète. Le fer, la pierre et la brique ont été les seuls matériaux utilisés. ».
  4. En géologie et minéralogie, une lentille est un dépôt ou amas de faible épaisseur, s'amincissant sur les bords.
  5. Voir les photos de Wikimedia Commons.

Références aux ouvrages

  1. Parietti 1999, p. 3.
  2. Parietti 2001, p. 52.
  3. Parietti 1999, p. 11-12.
  4. Parietti 1999, p. 7.
  5. Parietti 1999, p. 4.
  6. Parietti 1999, p. 5.
  7. Parietti 1999, p. 6.
  8. Pierre-Christian Guiollard 1993, p. 16.
  9. Parietti 1999, p. 10.
  10. Parietti 1999, p. 12.
  11. Parietti 2001, p. 53.
  12. LĂ©on Poussigue, p. 9.
  13. Parietti 1999, p. 8.
  14. Parietti 1999, p. 9.
  15. PNRBV, p. 6.
  16. Pierre-Christian Guiollard 1993, p. 41 (caractéristiques des chevalements de type avant-carré porteur).
  17. LĂ©on Poussigue, p. 6.
  18. Parietti 1999, p. 13-14.
  19. Parietti 2010, p. 40.
  20. Parietti 1999, p. 21.
  21. Parietti 2010, p. 15, 16 et 19.
  22. Parietti 1999 (2), p. 43.
  23. Parietti 1999, p. 13.
  24. Parietti 1999 (2), p. 29.
  25. Parietti 1999, p. 14.
  26. Parietti 1999, p. 15.
  27. Jean-Jacques Parietti 1999 (2), p. 29-33.
  28. Parietti 1999, p. 20.
  29. Pierre-Christian Guiollard 1993, p. 45 (caractéristiques des chevalements de type portique).
  30. Parietti 1999, p. 16-18 et 37-38.
  31. Parietti 1999, p. 23.
  32. Parietti 1999, p. 24.
  33. Parietti 1999, p. 25.
  34. Parietti 2001, p. 73.
  35. CDM 1954, p. 13-13.
  36. Parietti 1999, p. 27.
  37. CDM 1954, p. 6.
  38. Parietti 2010, p. 72.
  39. Parietti et Petitot 2005, p. 12.
  40. Parietti 1999, p. 28-29.
  41. Parietti 2001, p. 86.
  42. Chantal Lavoine et Daniel Grosjean, « Magny-Danigon (70) : une soirée illégale au Puits Arthur De Buyer », L'Est républicain, .
  43. « Il y a déjà eu 5-6 free parties sur le site », L'Est républicain, .
  44. A.R., « Excédés par la sono de la Rav’Party », L'Est républicain, .
  45. Guillaume Minaux, « Une centrale solaire en projet près de Lure », sur L'Est républicain, (consulté le ).

Références à Internet

  1. [PDF] Damien Petythory et Piernot Jérôme, « HT07 - Patrimoine industriel : enjeux culturel et économique », p. 4-10.
  2. « Puits Arthur-de-buyer », notice no IA70000155, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. « Le puits Arthur de Buyer s'inscrit dans l’Histoire de techniques minières », sur ermina.fr (consulté le ).
  4. « Histoire du puits Arthur », sur http://www.abamm.org/, Amis du musée de la mine de Ronchamp (consulté le ).
  5. « Documents sur le dépôt de dynamite », sur http://www.abamm.org/, Amis du musée de la mine de Ronchamp (consulté le ).
  6. « Léon Poussigue », sur http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr.
  7. « Histoire des puits de Ronchamp », sur http://www.abamm.org/ (consulté le ).
  8. « État actuel du puits Arthur », sur http://www.abamm.org/.
  9. « Une feuille d'acanthe », sur http://www.abamm.org/.
  10. Gérard Lapalus, « Une feuille d'acanthe, 1990, Puits Arthur, Ronchamp », sur Documents d'artistes Nouvelle-Aquitaine.
  11. « Le site du puits Arhur-de-Buyer visité ».
  12. « Le puits Arthur-de-Buyer », sur http://www.patrimoine-minier.fr.
  13. H. P., « Magny-Danigon: 60 combattants jouent à la petite guerre », Le Pays,‎ .
  14. H. P., « 50 participants au jeu de guerre imaginé par S-Airsoft », Le Pays,‎ .
  15. H. P., « Conseil : le Puits Arthur à l’heure photovoltaïque », Le Pays,‎ (ISSN 2102-6890).
  16. [PDF] « Compte rendu du conseil municipal de Magny-Danigon », sur Communauté de communes du Pays de Lure, .
  17. « Service d'eau potable de Magny-Danigon », sur http://eaucourante.fr/.

Références aux fiches du BRGM

Le BRGM est l'organisme public français référent dans le domaine des sciences de la Terre pour la gestion des ressources et des risques du sol et du sous-sol.

Illustrations

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Jacques Parietti, Les Houillères de Ronchamp, I : La mine, Vesoul, Éditions Comtoises, , 87 p. (ISBN 2-914425-08-2). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Jacques Parietti, Les Houillères de Ronchamp, II : Les mineurs, Noidans-lès-Vesoul, fc culture & patrimoine, , 115 p. (ISBN 978-2-36230-001-1). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Jacques Parietti, Les dossiers de la Houillère 2 : Le puits Arthur de Buyer, Association des amis du musĂ©e de la mine, (OCLC 468853535). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Jacques Parietti, Les dossiers de la Houillère 5 : Le puits du Magny, Association des amis du musĂ©e de la mine, 1999 (2). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Jacques Parietti et Christiane Petitot, GĂ©omètre aux houillères de Ronchamp, Association des amis du musĂ©e de la mine, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • PNRBV, Le charbon de Ronchamp, DĂ©chiffrer le patrimoine, Parc naturel rĂ©gional des Ballons des Vosges (ISBN 978-2-910328-31-3 et 2-910328-31-7). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Pierre-Christian Guiollard, Les chevalements des houillères Françaises, Fichous, Pierre-Christian Guiollard, , 268 p. (ISBN 2-9502503-6-X). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • [PDF] CDM, Livre jaune, ComitĂ© de dĂ©fense de la mine et de la centrale thermique de Ronchamp, (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • [PDF] LĂ©on Poussigue, Extrait des mĂ©moires sur le fonçage du puits Arthur-de-Buyer (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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