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Pelle mécanique hydraulique

La pelle mécanique hydraulique est un engin de chantier présentant un outil pelle monté sur une tourelle[1]. Elle est également connue connue sous le nom de pelle hydraulique[2], pelleteuse ou excavatrice. Quand elle est de petite taille, on parle de minipelle, de midipelle ou encore de micropelle (lorsque l'engin pèse moins d'une tonne). Développée en une multitude de versions, elle est utilisée en génie civil et travaux publics.

Une pelle hydraulique sur roues.

Ce matériel ne doit pas être confondu avec une tractopelle qui est l'association d'un outil pelle hydraulique et d'un chargeur sur pneus ou d'un tracteur, et qui, notamment, ne dispose pas de la rotation de l'ensemble cabine/outil (tourelle).

Historique

Ancienne pelle à câbles aujourd'hui remplacée par la pelle hydraulique.

Inventée en 1796, ce n'est qu'en 1839 qu'apparaît la première pelle brevetée munie d’une flèche mécanisée : la pelle à vapeur Otis. Les pelles sont alors toutes commandées à l'aide de treuils avec des chaînes et des câbles. C’est en 1897 que la société Kilgore Machine Co., basée à Minneapolis, dépose le brevet d’une pelle, toujours à vapeur, mais entièrement commandée par un système hydraulique. Les pelles de cette époque sont pratiquement toutes montées sur des rails et sont très peu mobiles. Dans les années 20, les constructeurs commencent à produire des pelles montées sur chenilles ou sur roues. La première pelle pouvant effectuer des rotations de 360° est la Bucyrus 120-B, commercialisée à partir de 1925. La Seconde Guerre mondiale amplifie la demande ce qui accélère l'évolution (histoire source). L'emploi de la pelle hydraulique se développe après 1945[3].

La société Poclain, une entreprise française, a longtemps été leader mondial avec la pelle hydraulique développée en 1950 par son fondateur, Pierre Bataille.

Morphologie

Pelle mécanique sur chenilles New Holland Kobelco E215.

La pelle hydraulique est constituée d'un châssis porteur à chenilles, à pneus plus béquilles (pelle sur pneus) ou à pneus plus jambes (pelle-araignée). Il est surmonté d'une tourelle dotée d'une rotation continue sur plus de 360 degrés. Cette tourelle porte le moteur, les organes hydrauliques (pompe, moteurs, vérins), le poste de conduite et l'équipement (bras, flèche, balancier et godet). La liaison hydraulique entre le châssis et la tourelle est réalisée au moyen de connexions centrales concentriques à joints tournants (invention Poclain). La tourelle est équipée d'un ou deux moteurs hydrauliques de rotation et d'un frein de sécurité permettant son blocage au transport ou à l'arrêt.

Châssis

Il est composé d'une structure mécanosoudée, souvent en « X ».

Sur sa partie supérieure, il supporte la couronne de tourelle et, sur sa partie inférieure, il accueille les fixations du système de déplacement. On y trouve également des équipements comme une lame bull (sur minipelle, pelle tunnel…), les anneaux de traction, les stabilisateurs (pour les pelles sur pneus), parfois un treuil. Certains châssis de pelles sur pneus sont articulés et le moteur se trouve sur le châssis (Mecalac…) mais cette configuration reste peu fréquente.

Chenilles

Châssis à chenilles montrant un longeron support de chenille en gris avec : le pignon moteur (barbotin) en rouge, le second pignon (roue de renvoi) à l'opposé et son support (tendeur) permettant la tension de la chenille, les galets de maintien de la chenille en jaune et la couronne de tourelle en haut avec la connexion hydraulique centrale en jaune.
Minipelle Case CX31B classiquement équipée de chenilles caoutchouc, d'une flèche déportable et d'une lame.

Les pelles de chantier important sont majoritairement Ă©quipĂ©es de chenilles en acier. Les minipelles sont gĂ©nĂ©ralement Ă©quipĂ©es de chenilles caoutchouc (jusqu'Ă  10 t). La capacitĂ© de franchissement d'obstacles d'une pelle Ă  chenilles est impressionnante et est encore augmentĂ©e lorsque le conducteur se sert de la flèche et du godet comme d'une bĂ©quille.

Pour les pelles sur chenilles, il existe plusieurs types de châssis :

  • LC : le plus rĂ©pandu, voie et empattement longs ;
  • WLC : exclusivement chez Liebherr, il diffère de la version LC par une voie plus importante ;
  • NLC : le plus souvent prĂ©sent sur les pelles de plus de 25 t, il leur permet de ne pas dĂ©passer m de large ;
  • CK : conçu par Poclain qui avait diminuĂ© la voie et l’empattement pour pallier un problème d'usure.

Plus les chenilles sont larges, plus la pression au sol (exprimĂ©e en dĂ©canewtons par centimètre carrĂ©) est faible ; les machines qui vont dans les marais peuvent avoir des patins de 1 200 mm, une machine normale de 20 t a des patins de 500 Ă  700 mm. En revanche, pour des terrains durs, il faut des patins ou tuiles peu larges, sinon ils risqueraient de se briser.

De même, plus les chenilles sont larges, plus l'usure des chenilles augmente et plus on abime le terrain dans les virages. L'énergie nécessaire au virage augmente également. La largeur idéale d'une chenille est un compromis : « Aussi étroit que possible mais aussi large que nécessaire ».

La stabilité dépend de la surface totale définie par la limite extérieure des chenilles. En conséquence, plus les chenilles sont longues et écartées, plus la machine est stable. Le poids du châssis et des chenilles jouent aussi un rôle : plus il est important, plus la machine est stable.

Certaines machines, notamment des minipelles, sont équipées de châssis télescopiques pour augmenter la voie (travail sur pente) ou la diminuer (transport…) et sur certains modèles, les chenilles peuvent être démontées pour le transport lorsqu'elles sont trop lourdes ou trop larges.

Des pelles conventionnelles Ă©quipĂ©es de chenilles très larges (1,2 m) prĂ©sentent des aptitudes sur terrains instables. Les Ă©quipements arctiques permettant d'Ă©voluer sur la neige sont similaires.

Le déplacement sur chenilles acier est lent (jusqu'à 5 km/h environ) et n'est qu'exceptionnellement autorisé sur la voie publique. Ces machines doivent être amenées sur chantier au moyen de remorques spécialisées, dites aussi « porte-char » et pour les plus grosses démontées avant transport. Certaines minipelles sur chenilles caoutchouc peuvent atteindre 10 km/h.

Pelle amphibie

Petite pelle amphibie en eaux peu profondes flanquée de ses piliers latéraux.

La pelle amphibie (parfois pelle marais) est assez similaire Ă  la pelle Ă  chenilles : les supports de chenilles sont remplacĂ©s par d'Ă©normes caissons Ă©tanches (ou pontons), Ă©ventuellement en aluminium, permettant Ă  la machine de flotter. Les chenilles classiques sont remplacĂ©es par un jeu de chaĂ®nes Ă  barrettes, parfois en Ă©lastomère plus lĂ©ger qui glisse sur les pontons et permet Ă  la machine d'Ă©voluer sur la terre ferme ou les marĂ©cages[4]. En eaux peu profondes (1 Ă  4 m), la machine peut ĂŞtre stabilisĂ©e par des bĂ©quilles longues appelĂ©es piliers d'ancrage. En eaux profondes, les pontons sont doublĂ©s et la machine doit ĂŞtre mue par une hĂ©lice ; elle reçoit gĂ©nĂ©ralement un Ă©quipement longue portĂ©e. Elle peut entraĂ®ner une pompe afin de prĂ©parer les travaux dans les marais ou les mines et peut ĂŞtre d'une aide prĂ©cieuse lors d'inondation catastrophique[5].

Pelle sur roues

Pelle rail-route avec lame bull, Finlande, 2012.

Elle est placée sur châssis à deux (le plus fréquent) ou quatre roues directrices (autorisant la marche en crabe) ou exceptionnellement sur châssis articulé. Les quatre roues sont motrices et peuvent souvent être jumelées.

La plupart des pelles à pneus sont dotées d'un système qui bloque les essieux et empêche la pelle de trop tanguer et sont équipées de stabilisateurs ou béquilles et d'une lame sur châssis sans lesquels la pelle bougerait et risquerait de se renverser. Cet accessoire est également utilisé pour faciliter le chargement du godet ou reboucher les tranchées.

Elles sont beaucoup plus mobiles que les pelles sur chenilles et sont le plus souvent utilisĂ©es sur des surfaces stables avec des distances importantes Ă  parcourir (travaux de voirie notamment). Elles peuvent ĂŞtre dotĂ©es d'une flèche triple articulation intĂ©ressante lorsque l'espace de travail est mesurĂ©. Elles sont plus petites en gĂ©nĂ©ral que les pelles sur chenilles en acier (jusqu'Ă  25 t environ pour les plus courantes).

Les pelles « rail-route » sont des engins à double jeu de roues pouvant passer de la route à la voie ferrée de manière autonome.

Pelle sur roues tractée

C'est en général une machine de taille modeste et peu stable, sa mise en œuvre peut dépendre de la prise de force ou de l'hydraulique d'un tracteur ; elle peut aussi comporter un moteur auxilliaire et être autonome une fois installée sur chantier. Elle est de moins en moins utilisée.

Pelle sur barge, chaland, wagon de chemin de fer, etc.

Elle est destinée aux chantiers maritimes et fluviaux, du rail…

Pelle-araignée

Pelles-araignées au travail sur la rivière Upa, Tchéquie, 2008.

La pelle-araignée se déplace grâce à des stabilisateurs perfectionnés ou jambes et deux ou quatre roues. Elle est adaptée aux terrains très accidentés ou submergés, la machine peut en effet se redresser et s'équilibrer grâce à ses jambes. D'autre part, en rassemblant ses jambes, elle peut se faufiler dans des passages étroits. C'est cependant une machine complexe et peu répandue.

Tourelle

Elle porte :

  • l'outil pelle ;
  • le poste de conduite, cabine ou arceau de sĂ©curitĂ© sur certaines minipelles ; les commandes sont assurĂ©es par des distributeurs hydrauliques soumis Ă  des relais hydrauliques, mĂ©caniques ou Ă©lectriques ;
  • le moteur, les pompes hydrauliques, rĂ©servoirs et masses en fonte, ce sous-ensemble faisant office de contrepoids par rapport Ă  l'outil. Le moteur est très gĂ©nĂ©ralement un moteur diesel ; il existe en 2023 des machines Ă  moteur Ă©lectrique et batteries (Mecalac, Wacker Neuson).

L'ensemble est assujetti à la couronne d'orientation et peut tourner indéfininiment dans les deux sens entraîné par un ou deux moteurs hydrauliques. Les minipelles et certaines petites pelles possêdent une liaison pivot supplémentaire verticale sur l'extérieur de la tourelle où est fixée la flèche, ce qui permet de la déporter pour travailler dans des endroits exigus ou au ras d'un mur par exemple.

  • TranchĂ©e creusĂ©e au ras d'un mur en dĂ©portant la flèche d'une minipelle.
    Tranchée creusée au ras d'un mur en déportant la flèche d'une minipelle.
  • Poste de conduite d'une pelleteuse sur chenilles : manettes-pĂ©dales sĂ©parĂ©es d'avancement des chenilles au centre, joysticks de commande de la tourelle et de la flèche, et de l'outil, sur les cĂ´tĂ©s.
    Poste de conduite d'une pelleteuse sur chenilles : manettes-pédales séparées d'avancement des chenilles au centre, joysticks de commande de la tourelle et de la flèche, et de l'outil, sur les côtés.

Conduite

Les pelles sur chenilles se conduisent à l'aide de manettes-pédales séparées, chaque chenille étant actionnée séparément. Leur inversion permet à la machine de pivoter sur place. Leur utilisation en pédale laisse les mains libres pour les joysticks de travail.

Toutes les pelles peuvent s'aider de la flèche pour prendre un virage, franchir un fossé trop large, descendre ou escalader des gradins, se tirer d'un bourbier.

Certains constructeurs de machines importantes proposent une cabine inclinable, surélevée ou déportable de façon à avoir une vue optimale sur le travail.

Portée

Pelle à flèche monobloc.
Schéma de fonctionnement d'une flèche monobloc.

La longueur globale des équipements ou portée dépend de l'utilisation principale de la machine :

  • Ă©quipement « longue portĂ©e » (pelle girafe) : il s'agit de l'association d'une flèche longue et d'un balancier long ; ces pelles sont amenĂ©es Ă  travailler sur la crĂ©ation et l'entretien de berges, Ă  des travaux de dragage et de curage de plans d'eau, en dĂ©molition, Ă  des excavations profondes, etc. ;
  • Ă©quipement « courte portĂ©e » privilĂ©giĂ© pour les pelles de production et les chargeuses car il est moins fragile et permet des cycles de chargement plus rapides, ainsi que dans les espaces restreints, mines souterraines, voirie, tunnels (pelle tunnel).

Flèche

Pelle à flèche télescopique sans balancier, Allemagne, 2009.

Elle est reliée à la tourelle par l’intermédiaire d'une liaison pivot. Pour faire varier son inclinaison, trois configurations sont possibles :

  • un vĂ©rin sur la flèche (pour les pelles de moins de deux tonnes)[6] - [7] ;
  • un vĂ©rin sous la flèche (pour les pelles de moins de dix tonnes) ;
  • deux vĂ©rins latĂ©raux (pour toutes les autres).

Il existe différentes conceptions de flèche :

  • les monoblocs : ce sont les plus robustes et donc les plus adaptĂ©es aux applications sĂ©vères (carrières, terrassement de grande masse, brise-roche hydraulique (BRH), etc.) ;
  • les « volĂ©es variables » ou « triples articulations » : la flèche est sĂ©parĂ©e en deux, l'opĂ©rateur peut faire varier la volĂ©e de la flèche grâce Ă  une articulation de celle-ci. On les trouve sur de nombreuses pelles Ă  pneus, cela offre l'avantage de pouvoir travailler dans un espace restreint ;
  • les flèches tĂ©lescopiques ;
  • les flèches interchangeables sont utilisĂ©es pour des travaux nĂ©cessitant une portĂ©e importante et variable : dĂ©molition d'immeuble notamment ;
  • les dĂ©-portables : sur tourelle Ă  liaison pivot supplĂ©mentaire elles permettent de travailler parallèlement Ă  l'axe du châssis sans ĂŞtre dans son alignement. Ce type de flèche est d'une conception plus fragile et est donc rĂ©servĂ© Ă  des applications oĂą les contraintes ne sont pas trop importantes. Il est gĂ©nĂ©ralisĂ© sur les minipelles.

Balancier

Il s'agit de la pièce intermédiaire entre la flèche et le godet. La principale caractéristique de cet élément est sa longueur :

  • plus il est court, plus la force de pĂ©nĂ©tration sera Ă©levĂ©e (principe du bras de levier). Les balanciers courts sont essentiellement employĂ©s sur les pelles de production (d'un poids supĂ©rieur Ă  50 tonnes). Les temps de cycle sont rĂ©duits, le besoin de modifier la position du balancier se faisant moins sentir ;
  • plus il est long, plus la machine sera performante pour des opĂ©rations de talutage et de nivellement ;
  • Il existe aussi des balanciers de longueur rĂ©glable et des extensions de balancier dĂ©montables ;
  • balancier tĂ©lescopique : de longueur modifiable hydrauliquement[8] ;
  • balancier latĂ©ral, articulation supplĂ©mentaire permettant, suivant sa position Ă  la base ou Ă  la tĂŞte du balancier principal, d'incliner le balancier ou seulement le godet qui travaille alors en dĂ©vers ou en dĂ©calĂ© par rapport Ă  l'axe du châssis.

Godet

Godet déchiqueteur.
Démolition d'immeuble avec une pelle à flèche longue interchangeable et une cisaille à béton.
Char Kodiak de génie militaire, flèche sur pivot à triple articulation et godet grappin monté sur rotateur.

Il existe différentes largeurs de godets[9], en fonction du débit recherché, du type de terrain, de la largeur de la fouille à ouvrir, etc.

Certains godets ont une forme spécifique : triangulaires, ils permettent d'ouvrir des fossés de même géométrie, et peuvent être fabriqués sur mesure en fonction des dimensions recherchées pour l'ouvrage à terrasser. Il peut être muni d'un dispositif permettant de l'incliner latéralement (balancier latéral) ou de le faire tourner (rotateur hydraulique), de dents (godet ripper) ; Il peut être associé à un fourchon permettant d'assurer la prise (godet grappin), à un système de concassage et/ou triage (godet concasseur et/ou trieur) des matériaux sur place. Monté sur trapèze, il garde sa position de cavage quelle que soit l'inclinaison du balancier.

Ce peut être un godet drop (s'ouvrant par le fond), un godet inversé (tourné vers l'avant) appelé godet chouleur, configurations fréquentes pour les grosses pelles de production. Il peut être réduit à une simple lame bull.

Autres outils

Liaison de godet Ă  couplage rapide.
TĂŞte de foreuse.

La liaison Ă  ergots et raccords hydrauliques automatique permet de changer rapidement de godet ou d'outil mĂŞme sans quitter la cabine.

Brise-roche hydraulique

Le brise-roche hydraulique (BRH) utilisé pour casser les terrains très durs, saisir et positionner finement des blocs d'enrochement ou autres matériaux (ex. : carcasses de voiture). Il agit comme un marteau-piqueur et a pour synonyme « marteau brise-roche » ou « marteau hydraulique ». Il est utilisé pour la démolition, l'abattage de roche et les travaux de terrassement.

Broyeur rotatif

Variant rotatif du précédent.

Mâchoire de broyage
Mâchoire de broyage avec rotateur sur une Liebherr 924.

Pince destinée à démolir et concasser les matériaux sur place.

Cisaille à béton armé

Variante de la précédente.

Croc de dessouchage

Autre variante adaptée au travail forestier, appelée familèrement croque-souche.

Benne preneuse tournante
Pelletage au tas avec une benne preneuse tournante sur une pelle Atlas à flèche triple articulation.

Une benne preneuse est composée de deux coquilles (en anglais : clamshell) se refermant pour prendre la charge et associée à un rotateur.

Griffe tournante

Elle est conçue sur le même principe que la benne preneuse avec un rotateur ; les coquilles sont remplacées par des fourches ou des pinces.

Électroaimant

Destiné à la manutention de ferrailles, un électroaimant peut être monté sur rotateur.

Vibreur

Pour tasser des graves, installer des palplanches, positionner du béton frais.

Tarière, foreuse de chantier, carotteuse

Une tarière hydraulique permet de creuser des trous de poteaux.

Marteau de battage

Dit aussi mouton hydraulique, pour enfoncer pieux, poteaux et palplanches.

Draineuse

Un corps de draineuse-sous-soleuse peut être fixé sur la flèche pour la pose de drains en continu.

TĂŞte d'abattage
Pelle-abatteuse (ou abatteuse) sur pneumatiques avec tĂŞte d'abattage.
Pelle sur chenille avec tĂŞte d'abattage.

La tête d'abattage s'utilise sur des pelles mécaniques avec cabines protégées par des barreaux et qui permettent de faire en une seule opération l'abattage, l'ébranchage et l'empilage des grumes ; l'outil le plus simple est le grappin coupeur. Elles sont plus généralement montées sur des véhicules articulés à pneumatiques avec roues en tandem munies de chenilles de type White et le bras parfois télescopique est monté sur un pivot indépendant de la partie moteur ; c'est ce qui représente la configuration la plus courante d'une abatteuse. Le terme de « pelle-abatteuse » se justifie surtout pour des machines polyvalentes dont la tête standard peut être rempacée par divers accesssoires notamment de puissants grappins forestiers.

Broyeur forestier sur une pelle à roues avec balancier télescopique.

Configuration particulière des minipelles

Détail de la double liaison pivot avec son vérin d'orientation sur une minipelle.

Les minipelles possêdent la plupart du temps (mais ce n'est pas une règle absolue) :

  • un châssis Ă  chenilles caoutchouc ;
  • l'option châssis tĂ©lescopique est souvent disponible ;
  • une lame bull sur châssis ;
  • une flèche sur liaison pivot supplĂ©mentaire ou un balancier latĂ©ral permettant son dĂ©port latĂ©ral ;
  • la cabine est souvent optionnelle et peut ĂŞtre rĂ©duite Ă  un simple canopy, facilitant l'accès du conducteur.

Utilisation

Quelques chiffres

  • Le poids d'une pelle hydraulique sur pneus peut atteindre 127 t environ[10] et 980 t environ pour celles sur chenilles[11].
  • La puissance peut atteindre 490 ch environ pour les pelles sur pneus et 3 800 ch (deux moteurs de 1 900 ch)[12] environ pour les pelles sur chenilles.
  • La vitesse maximale de translation (dĂ©placement) est de l'ordre de 4 km/h sur chenilles et 35 km/h sur pneus.
  • Pour l'annĂ©e 2005, environ 3 450 pelles sur chenilles, 1 850 pelles sur pneus et 8 600 minipelles ont Ă©tĂ© vendues en France[13].
  • Pour l'annĂ©e 2010, environ 2 117 pelles sur chenilles, 1 174 pelles sur pneus et 2 117 minipelles ont Ă©tĂ© vendues en France[14].

Principaux paramètres d'utilisation

Un pelleteur-chouleur Liebherr 974.
  • La capacitĂ© du godet (de 300 L Ă  42 m3)[15].
  • La hauteur de chargement et de dĂ©versement du godet.
  • La profondeur maximale de chargement du godet en Ă©quipement rĂ©tro.
  • La force de pĂ©nĂ©tration (cavage).
  • La force d'arrachage.

Travaux

Pelle (sans bras de dĂ©molition) Liebherr R974 de 120 t sur remorque Ă  3+5 essieux.
Excavatrice ER1250 sur la mine de charbon de Tugnui, Bouriatie, Russie.
Godet placé sur balancier latéral.

La pelleteuse est utilisée par exemple pour des travaux de :

  • pelletage en butte, godet tournĂ© vers l'avant (choulage), la force de pĂ©nĂ©tration du godet est maximum dans cette configuration ou le travail est plus rapide pour les pulvĂ©rulents ; un rotateur permet aussi le passage immĂ©diat d'un godet ordinaire en position choulage mais l'ensemble est moins robuste ;
  • pelletage au tas avec une benne preneuse Ă  coquilles, un godet chouleur ou rĂ©tro ;
  • extraction et chargement de matĂ©riaux (dans une carrière…) ; godet en position rĂ©tro en gĂ©nĂ©ral, de mĂŞme que pour les applications suivantes ;
  • chantiers maritimes (extension de port, dĂ©sensablement, etc.) ;
  • assainissement (terrassement de fouille, pose de tuyaux, etc.) ; rĂ©alisation et nettoyage de fossĂ©s et de talus… ;
  • fouilles archĂ©ologiques (Ă  la fois pour le dĂ©capage initial, le terrassement, l’évacuation des dĂ©blais, et la fouille par niveaux successifs d’une Ă©paisseur d’environ un centimètre) ;
  • manutention (dĂ©chargement et pose de conduites d'assainissement, chargement-dĂ©chargement de bateaux, de camions ou alimentation de broyeur, etc.) ; la pelle peut ĂŞtre munie d'un crochet de grue avec rallonge ;
  • fondations spĂ©ciales (forage, parois moulĂ©es, etc.), la pelle sera Ă©quipĂ©e du matĂ©riel : mouton, sonnette, etc. ;
  • dĂ©molition ou de triage : la pelle peut ĂŞtre Ă©quipĂ©e de pinces hydrauliques ; creusement de tranchĂ©es et fondations ;
  • remblaiement de terrain, Ă©pandage de matĂ©riaux, nettoyage, dĂ©capage fin et surfaçage de terrains ; le godet peut ĂŞtre placĂ© sur un balancier latĂ©ral ;
  • essouchage ;
  • gĂ©nie militaire.

Catégories et terminologie

BRH NPK monté sur une minipelle Wacker Neuson.
Minipelle Ammann.
  • Une pelle jusqu'Ă  t est une minipelle de catĂ©gorie A de la recommandation R482 modifiĂ©e de la CNAM.
  • Une pelle Ă  dĂ©placement sĂ©quentiel relève de la catĂ©gorie B1 de la recommandation R482 modifiĂ©e.
  • Une pelle de 5 Ă  10 t est une midipelle (nom très peu utilisĂ©, gĂ©nĂ©ralement remplacĂ© par minipelle).
  • Une pelle de 10 Ă  30 t est une pelle de taille moyenne.
  • Une pelle de 30 Ă  100 t est une pelle d'excavation de masse (lourde).
  • Une pelle de 100 t et plus est une pelle minière dite « de production ».

(Donné à titre indicatif.)

Constructeurs

Notes et références

  1. Certaines micro-pelles ne comportent pas de tourelle mais seulement un pivotement limité de la flèche, cependant elles ne sont pas considérées comme des engins professionnels.
  2. « Une norme c’est quoi ? », sur boutique Afnor (consulté le ).
  3. Olivier Coquard, « Tout savoir sur la pelleteuse », Système D,‎ (lire en ligne).
  4. « La pelle marais : usages et techniques », sur juranaturaservices.fr (consulté le ).
  5. « Qu'est-ce qu'une pelle amphibie ? », sur yutaniglobal.com, (consulté le ).
  6. « Mini-Pelles Kubota KX019-4 - Kubota Europe SAS », sur Construction Machinery (consulté le ).
  7. « Pelles Sur Chenilles Zero Tail », sur Wacker Neuson (consulté le ).
  8. « Pelle retro équipée d'un bras télescopique », sur techni.ch, (consulté le ).
  9. « Quels godets pour les pelles et les mini-pelles ? - Divers Construction - Europe TP », sur www.europe-tp.com (consulté le )
  10. Liebherr A 974 B.
  11. Terex RH 400.
  12. (en) Hitachi EX 8000 [PDF], sur hcme.com.
  13. Cisma-Seimat.
  14. Évolution du matériel 2009-2010 [PDF], sur seimat.com.
  15. Liebherr R9800, sur liebherr.com.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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