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Biver (Bouches-du-RhĂ´ne)

Biver est un quartier de Gardanne, dans le département français des Bouches-du-Rhône. C'est une ancienne cité minière.

Biver
Biver (Bouches-du-RhĂ´ne)
Église de Biver
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
DĂ©partement Bouches-du-RhĂ´ne
Arrondissement Aix-en-Provence
Canton Gardanne
Commune Gardanne
Code postal 13120
DĂ©mographie
Gentilé Biveroises, biverois
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 26′ 02″ nord, 5° 27′ 58″ est
Altitude Min. 240 m
Max. 260 m
Localisation
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Biver
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Biver

    Histoire

    L’histoire de Biver est liée à l’exploitation minière du charbon, depuis la deuxième moitié du XIXe siècle.

    XVIIIe et XIXe siècles

    Selon Matthieu, ingénieur en chef des Mines, l’exploitation des mines à Gardanne aurait été commencée vers 1700. Les premiers sites d’extraction consistaient en descenderies suivant la pente de la couche, jusqu’à ce que les eaux envahissent le chantier, obligeant les mineurs à l’abandonner. Le sortage du charbon se faisait par des enfants de 9 à 14 ans appelés « mendits »[1].

    Dès 1782, il est question de remplacer le bois par le charbon.

    En 1827, on peut lire dans un mĂ©moire adressĂ© en aux autoritĂ©s dĂ©partementales : « les mines de Gardanne continuent Ă  ĂŞtre dĂ©vastĂ©es par l’inexpĂ©rience des ouvriers et l’abus des ouvertures. Il y a dans la contrĂ©e Peynier-Fuveau-Gardanne plus de 80 puits percĂ©s illicitement et plus de puits abandonnĂ©s. Et pendant ce temps, Ă  Marseille, quantitĂ©s d’usines chĂ´ment, faute de combustible. L’exploration sur l’angle de 45° se fait par des piqueurs trop cupides qui s’adjoignent de tout petits enfants pour porter sur le dos des poids inhumains… »

    En 1854, Ernest Biver est un jeune ingénieur des Mines, capitaine d’Etat-major de l’armée belge, il décide de faire carrière dans l’industrie. Arrivé dans les Bouches-du-Rhône pour un poste dans les mines de lignite, il impose rapidement de nouvelles techniques d’exploitation et de gestion, le bassin connait l’essor économique. En 1889, le ministre des Travaux Publics déclare d’utilité publique le projet d’une galerie partant des mines de Gardanne et allant aboutir à la Madrague. Il y a aussitôt plusieurs attaques simultanées de ce tunnel.

    En , Ernest Biver dĂ©couvre le puits de mine, qui est foncĂ© en 1893 : le village qui prend son nom : Puits Biver en 1926, CitĂ© Biver en 1946. Il meurt 16 ans avant l’achèvement de sa grande rĂ©alisation, la galerie de la Mer, creusĂ©e de Biver Ă  La Madrague, pour Ă©vacuer les eaux qui envahissent les puits de mine.

    Début du XXe siècle

    Les deux terrils et le hameau de Biver.

    En 1905, la rencontre entre les deux attaques, c’est-Ă -dire le percement dĂ©finitif de la galerie, est opĂ©rĂ©e exactement au passage de la faille dite du Pilon du Roi. Dès lors, l’exploration de Gardanne peut en profiter pour faire couler naturellement les eaux. La galerie parcours 20 km depuis la mer Ă  la Madrague, jusqu’aux mines de GrĂ©asque-Fuveau.

    En 1930, 2 000 personnes vivent dans 265 maisons et 500 logements de la CitĂ© Biver.

    En 1942 : le fonçage du Puits GĂ©rard est entrepris pour dĂ©velopper l’exploitation de la « grande mine » ; ses 723 m de profondeur et son diamètre de plus de m sont utilisĂ©s Ă  partir de 1950. Il aura coĂ»tĂ© 2 milliards de francs de l’époque.

    Fin du XXe siècle

    En 1960, la CitĂ© Biver compte 45 % d'Italiens venus notamment du PiĂ©mont, 16,5 % de Français, 12 % d'Espagnols, 8 % de Polonais, 8 % de Nord-Africains, 7,5 % d'ArmĂ©niens, 3 % de Tchèques, et en 1970, une population de 3 000 personnes y rĂ©side (programme HLM).

    En 1984, les Houillères du bassin de Provence emploient 2 200 mineurs. En 1996, ils sont 1 394 dont 200 dĂ©tachĂ©s Ă  la centrale thermique de Provence. En 2003 les mines de Provence sont fermĂ©es.

    Culture et sports

    Biver fut souvent considéré par ses habitants comme n'appartenant pas à la ville de Gardanne mais, comme une annexion forcée par cette dernière. La rivalité entre les deux entités s'exprimait notamment lors de matchs de football entre leurs équipes respectives. Le Biver Sport étant le club de football du village.

    Notes et références

    1. Matthieu, rapport écrit du 9 Floréal, An XII (29 avril 1804)

    Voir aussi

    Articles connexes

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