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Florence

ville d'Italie

Cet article concerne la ville italienne. Pour les autres significations, voir Florence (homonymie).

Florence
Blason de Florence
Héraldique
Drapeau de Florence
Drapeau
Florence
Noms
Nom italien Firenze
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région de Toscane Toscane 
Ville métropolitaine Provincia di Firenze-Stemma.svg Florence  
Maire Dario Nardella (PD)
(2019-2024)
Code postal 50100
Code ISTAT 048017
Code cadastral D612
Préfixe tel. 055
Démographie
Gentilé Florentin
Population 382 258 hab. (30-11-2014[1])
Densité 3 748 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 46′ 18″ nord, 11° 15′ 13″ est
Altitude Min. 50 m
Max. 50 m
Superficie 10 200 ha = 102 km2
Divers
Saint patron Saint Jean le Baptiste
Fête patronale 24 juin
Localisation
Localisation de Florence
Localisation dans la ville métropolitaine de Provincia di Firenze-Stemma.svg Florence .
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Florence
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Florence
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Florence
Liens
Site web Site officiel

Florence (en italien : Firenze, prononcé /fi'rɛntse/) est la huitième ville d'Italie par sa population, capitale de la région de Toscane et siège de la ville métropolitaine de Florence.

Rue typique de Florence.

Berceau de la Renaissance en Italie, ainsi que de la langue italienne, capitale du royaume d'Italie entre 1865 et 1871, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO au titre du Centre historique de Florence, la ville présente une richesse artistique exceptionnelle (églises, musées, palais). Elle est universellement reconnue comme l'un des berceaux de l'art et de l'architecture, ainsi que parmi les plus belles villes du monde, grâce à ses nombreux monuments et musées dont le Duomo, Santa Croce, Santa Maria Novella, la Galerie des Offices, le Ponte Vecchio, la Piazza della Signoria, le Palazzo Vecchio et le Palazzo Pitti.

Les héritages artistiques, littéraires et scientifiques de génies du passé tels que Pétrarque, Boccace, Brunelleschi, Michel-Ange, Giotto, Cimabue, Botticelli, Léonard de Vinci, Donatello, Laurent de Médicis, Machiavel, Galilée et Dante Alighieri, sont d'une valeur inestimable. Florence est devenue un grand centre culturel et touristique, et joue un rôle important dans la mode italienne.

Géographie

Vue générale de la ville depuis la colline de Fiesole.

Site

Florence est située à 50 m d'altitude, dans la partie orientale d'une plaine, appelée bassin de Florence, au pied de l'Apennin du nord, au nord et à l'est de la ville. Elle est traversée par l'Arno, fleuve naissant dans les Apennins et se jetant dans la mer Tyrrhénienne, distante de 70 km[2].

Représentations cartographiques de la ville
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Climat

Le climat de Florence est de type méditerranéen. Il est influencé par la mer Tyrrhénienne, les Apennins et les collines toscanes, les trois distants de moins de 100 km, et assurant une certaine humidité même en été. L'hiver est par contre plus frais que sur la côte, marqué par la continentalité.

Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jun Jul Aou Sep Oct Nov Dec Moy
Moyenne maximale °C 10 13 17 21 25 30 34 33 28 23 17 13 22
Moyenne minimale °C 1 4 7 10 14 17 19 20 17 13 7 4 11
Précipitations (mm) 73,6 68,6 81,3 78,7 43,7 5,9 3,6 7,2 28,7 88,9 111,8 91,4 52,8

Histoire

Florence et le fleuve Arno. En face du pont Santa Trinita, à droite, le palais Spini-Feroni (1290) avec son toit en créneaux.

Florence a été fondée sous le nom latin de Florentia pendant l'époque romaine, en 59 av. J.-C., près du fleuve Arno. Elle resta une simple bourgade jusqu'au XIIe siècle, début de son essor économique et artistique qui dura jusqu'au XVIe siècle.

Du XIIe au XIVe siècle, Florence connaît de profonds bouleversements politiques et sociaux avec l'essor des riches familles de marchands groupées au sein du popolo, et le conflit entre les guelfes et gibelins qui partage l'Italie et Florence en deux. Ces deux processus accompagnent le développement de la commune qui, comme dans les autres villes de l'Italie septentrionale, désigne l'émergence de gouvernements autonomes qui ont acquis leur souveraineté après une lutte féroce débouchant sur la paix de Constance, octroyée par l'empereur Frédéric Ier en 1183. Les communes italiennes y ont acquis des droits souverains qui en faisaient de véritables cités-États.

La commune florentine, qu'on connaît alors sous le nom de Fiorenza, naît environ un siècle après celle de Pise ; elle est attestée dès 1081. Faut-il voir là l'absence d'une noblesse urbaine qui créait les premières communes partout en Italie ? En tout cas, le popolo des marchands cherche rapidement à faire partie des instances de la commune : le conseil exécutif du consulat, puis du podestat, une assemblée délibérative qui aura plusieurs noms. Florence connaît le combat des factions, avec les gibelins qui triomphent dans les années 1240, avec le vicaire impérial Frédéric d'Antioche, bâtard de l'empereur Frédéric II. Les guelfes sont au pouvoir en 1250 puis en 1266, quand ils prennent Florence avec l'appui de Charles d'Anjou, frère du roi de France appelé comme roi de Naples par le pape. Ces guelfes sont soutenus par le popolo : ils créent la charge de capitaine du peuple en 1250, puis élaborent une nouvelle forme institutionnelle, la seigneurie (Signoria), en 1282 : un conseil de prieurs, appartenant aux corporations des marchands, les fameux 7 arts majeurs des Arti (laine, draps, changeurs, juges et notaires, etc.), auxquels sont juxtaposés un « gonfalonnier de justice » (Gonfaloniere di Giustizia) et des gonfalons (étendards) de quartiers, et ce alors que le podestat et le capitaine du peuple continuent d'exister.

Le florin, principale monnaie du Moyen Âge, est créé en 1252 par la corporation des changeurs et banquiers (Arte del Cambio) de Florence, l'une des cinq corporations majeures et contribue au succès de la ville, succès qui l'impose en Europe[3].

La faction guelfe se structure, reçoit même, pour les gérer, les biens des 4 000 gibelins qui ont fui la ville. Dans les années 1290, les lois anti-magnatices entrent en vigueur : c'est la revanche des corporations de marchands qui interdisent aux nobles l'accès aux charges et limitent la taille des tours qu'ils avaient érigé.

Au début du XIVe siècle, Florence expérimente, tout comme les autres villes d'Italie (ex. les Della Scala à Vérone à partir de 1273), les seigneuries personnelles : Charles de Calabre la gouverne en 1323, suivi par le duc d'Athènes Gautier VI de Brienne en 1343. Florence connaît une véritable crise au milieu du XIVe siècle : révolte du peuple, faillite des Peruzzi (grande banque) en 1343, peste noire qui fait disparaître la moitié de la population de la ville en 1348.

Église San Miniato al Monte.

La ville est ensuite dominée par différents clans qui se disputent le pouvoir. En 1434, ce sont les Médicis qui deviennent maîtres de la ville. Puis, à leur chute, nombre de grandes familles s'exilent en France et y font fortune. Les Gadagne quittent Florence vers la fin du XVe siècle, et détiennent la première place des banques lyonnaises, tandis qu'Albisse Del Bene, un autre banquier florentin, contrôle la levée des impôts dans toutes les régions de France.

En 1569, Florence devient la capitale du grand-duché de Toscane.

Florence a été le chef-lieu de l'Arno, département français créé le , à la suite de l'annexion du royaume d'Étrurie à l'Empire français par les troupes napoléoniennes. La ville connaît ensuite une période de lent déclin jusqu'en 1865, date à laquelle elle devient capitale du royaume d'Italie. C’est à cette époque que l’on construit la place de la république au centre de Florence, comme l’atteste la plaque commémorative qui s’y trouve. Elle perd ce statut en 1870, au profit de Rome.

Les chemises noires de Benito Mussolini multiplient les actions violentes contre leurs adversaires politiques au début des années 1920. Le 26 février 1921, les locaux du journal socialiste La Difesa sont détruits au cours d'une attaque, et le lendemain, des paramilitaires assassinent Spartaco Lavagnini, rédacteur en chef du journal communiste de la ville l'Azione Comunista. Ces violences ont provoqué une grève des employés des chemins de fer et plusieurs jours de rébellion populaire, au cours desquels des militants fascistes, soutenus par une partie des forces de police, ont également détruit les principaux bureaux syndicaux de la ville[4].

Le , l'Arno inonde une grande partie du centre-ville, endommageant de nombreux chefs-d'œuvre. Un grand mouvement de solidarité internationale naît à la suite de cet évènement et mobilise des milliers de volontaires, surnommés Les anges de la boue.

Les 30 et 31 mars 2017, le premier G7 de la Culture, organisé sur initiative de l'Italie, s'est tenu à Florence.

Art : architecture et connaissances intellectuelles

Article détaillé : art de Florence.

Académies

Les premières académies d'Europe ont été fondées à Florence :

Bibliothèques

  • Bibliothèque Nationale Centrale.

  • Bibliothèque Laurentienne.

  • Biblioteca Riccardiana.

  • Bibliothèque Marucelliana.

Universités, instituts

L'université de Florence a été fondée en 1321. C'est l'une des plus anciennes et prestigieuses universités italiennes, avec 12 facultés et 60 000 étudiants.

L'Institut universitaire européen de Florence est basé à Fiesole depuis son ouverture en 1976.

Plusieurs universités étrangères ont également une représentation ou une antenne à Florence, notamment pour les études concernant la Renaissance, l'histoire de l'art ou les activités artistiques et créatives. C'est le cas de l'université Harvard, à la Villa I Tatti, de la New York University à la Villa La Pietra ou encore de la California State University située sur la Via Leopardi. Plus de 8 000 étudiants américains sont inscrits pour étudier à Florence.

La ville abrite également le célèbre Institut d'art de Florence, ainsi que l'Institut français de Florence, le plus ancien de tous les Instituts français fondé en 1907, et le British Institute of Florence, institut culturel anglo-italien fondé en 1917.

A noter aussi que depuis 2009, le palais Portinari Salviati héberge les Archives historiques de l'Union européenne.

Monuments

Ponts

Article détaillé : Ponts de Florence.

Seul le Ponte Vecchio a échappé aux destructions de la Seconde Guerre mondiale (bombardements et minages allemands). Les autres ont tous été reconstruits depuis, plus ou moins à l'identique.

Édifices religieux

Églises catholiques
Façade de Santa Maria Novella.

Cloîtres

Église orthodoxe

Église protestante

Synagogue

Palais

Jardins

  • Jardin de Boboli.

  • Jardin des Roses.

  • Giardino Torrigiani et sa tour.

  • Terrasses du Giardino Bardini.

  • Parc des Cascine, pyramide.

  • Giardino dell'Orticultura : grande serre.

Musées

Florence contient de nombreux musées et galeries d'art où sont conservées certaines des œuvres d'art les plus importantes du monde. La ville est l'un des centres d'art et d'architecture de la Renaissance les mieux conservés au monde et possède une forte concentration d'art, d'architecture et de culture.

Musées privés

Loggias

Bâtiment ouvert, la loggia accueille beaucoup des activités des Florentins, marchés couverts ou lieux d'exposition ouverts jour et nuit :

Fontaines

Places

Piazza della Signoria.
Piazza della Repubblica.

Architecture militaire

  • Murs de Florence.

  • Porta San Miniato.

  • Porta Romana.

  • Forte Belvedere.

  • Bastions du Forte Belvedere.

  • Porta alla Croce.

  • Porta San Giorgio.

Maisons tours

  • Vingt-deux tours dans le quartier romain dont Torre degli Adimari, Torre degli Amidei, Torre dei Baldovinetti, Torre dei Buondelmonti, Torre della Castagna, Torre dei Ciacchi, etc. ;
  • six tours dans le quartier de Santa Croce : Torre degli Alberti, Torre dei Bagnesi, Torri di Corso Donati, Torre dei Filipetri, Torre dei Pazzi di Valdarno, Torri dei Peruzzi ;
  • dix tours dans l'Oltrarno : Torre del Gallo, Torre degli Angiolieri, Torri dei Barbadori, Torre dei Belfredelli, Torre dei Lanfredini, Torre dei Mannelli, Torre dei Marsili, Torre dei Ramaglianti, Torre dei Rossi-Cerchi, Torre degli Ubriachi.
  • Torre della Castagna.

  • Torre di San Niccolo.

  • Torre degli Alberti.

  • Les 2 torri di Corso Donati.

  • Torre dei Foresi.

Villas médicéennes

  • Villa di Poggio Imperiale.

  • Villa di Marignole.

  • Villa di Poggio Imperiale.

  • Villa di Careggi.

  • Villa di Castello.

Autres villas

  • Villa Gamberaia

  • Villa Demidoff

  • Villa La Quiete

  • Villa La Pietra

  • Villa Favard

Théâtres historiques

  • Teatro Comunale.

  • Teatro alla Pergola.

  • Teatro Goldoni.

  • Teatro Verdi.

Cimetières monumentaux

  • Cimetière des Portes Saintes, à San Miniato.

  • Cimetière des Allori.

  • Cimetière des Anglais.

  • Cimetière américain.

Cafés historiques

Événements

Festivals

Folklore

  • Le Scoppio del Carro, l'explosion du char chaque année devant la cathédrale Santa-Maria del Fiore pour le dimanche de Pâques ;
  • le tournoi de Calcio Storico, qui a lieu chaque année devant la basilique Santa-Croce, qui maintient la tradition de jeu de balle au pied florentin hérité du Moyen Âge.
Le Lys de Florence, d'argent, à la fleur de lys florencée de gueules.

Blason

Article détaillé : Lys de Florence.

Le lys rouge (il Giglio), distinct des lys jaunes de l'Emblème des Rois de France, symbolise la cité de Florence. Il est nommé « fleur de lys florencée » et est semblable au meuble présent dans les armes de Lille. Ce symbole figure sur l'ancienne monnaie de la cité-État, le florin (fiorino à rapprocher tant de fiore (« fleur ») que de Fiorentia, ancien nom toscan de la cité), et lui donne son surnom littéraire, la Cité au lys rouge.

Sport

Florence a une équipe de football célèbre, la Fiorentina, surnommée la Viola, d'après la couleur violet de son maillot. Fondé en 1926, le club joue au stade Artemio Franchi (46 000 places), a gagné une Coupe d'Europe en 1961 et participé à plusieurs finales européennes. Le Forum Nelson Mandela est la grande salle omnisports de la ville (8 200 places).

Économie

Le tourisme est, de loin, la plus importante de toutes les industries et la majeure partie de l'économie florentine repose sur l'argent généré par les arrivées internationales et les étudiants qui étudient dans la ville. La valeur du tourisme pour la ville s'élevait à quelque 2,5 milliards d'euros en 2015 et le nombre de visiteurs avait augmenté de 5,5% par rapport à l'année précédente. Florence compte à peu près 35 000 chambres d’hôtes et 23 000 emplacements hors hôtel (campings, locations de chambre ou gîtes). Le nombre annuel de nuitées s’élève à 10 millions, un tiers des touristes sont italiens, 20 % américains, 13 % allemands, 8 % japonais, 7,8 % anglais, 5,7 % français et 5 % espagnols. La galerie des Offices reçoit 1 875 000 visiteurs, tandis que la Galleria dell'Accademia reçoit 1 200 000 visiteurs. La fréquentation de Florence liée aux congrès et aux foires s’est largement développée grâce au réaménagement au cours des années 1990 du centre des congrès[7].

En mars 2021, le maire de la ville Dario Nardella et celui d'une autre ville très concernée par le tourisme durable, Venise, tous deux inquiets des « dommages causés par le tourisme de masse »[8], ont présenté un projet de relance du tourisme dans leurs villes respectives, afin de faire émerger « un nouveau modèle de tourisme qui serait lié également à la valorisation, à la promotion et à la protection des villes d'art »[8].

Les deux maires engagés dans ce projet de long terme de tourisme durable ont estimé qu'il requiert « plus de pouvoir afin de mieux réglementer l’industrie touristique »[8]. Ils ont réclamé du gouvernement italien une augmentation du nombre d’agents de police[8], des fonds pour les transports publics[8]et une nouvelle réglementation pour les guides touristiques[8], mais aussi pour les locations de logement à court terme[8].

Florence a une économie diversifiée active surtout dans le secteur tertiaire. Important centre ferroviaire et routier, la ville est aussi le siège d’une activité industrielle mécanique (comme Selex Galileo, Beta Motor ou la Nuovo Pignone), chimique, pharmaceutique (le Groupe Menarini par exemple), le travail du cuir (Braccialini), de l’habillement (souvent dans le secteur du luxe, comme Roberto Cavalli, Gucci, Ermanno Scervino et Ferragamo), du mobilier. Il y a de nombreuses entreprises typographiques et éditoriales ainsi qu’un artisanat florentin, d’antique réputation, surtout dans le secteur mobilier (ébénisterie), de la porcelaine (Richard Ginori), de la carte décorée, du bronze et de l’orfèvrerie. Les produits traditionnels et locaux, tels que les antiquités, la verrerie, la maroquinerie, les reproductions d'art, les bijoux, les souvenirs, le métal et la ferronnerie élaborés, les chaussures, les accessoires et les vêtements de haute couture dominent également un secteur équitable de l'économie de Florence.

Dans le secteur du service, le secteur bancaire (Banca Toscana, Banca CR Firenze) et des assurances (La Fondiaria) est important.

Dans une étude publiée en 2016, des économistes ont constaté que les familles riches de Florence sont généralement héritières de fortunes constituées depuis le XVe siècle[9].

Commerce

La ville est un centre important du commerce, avec une activité de haute spécialisation et très diversifiée. Le centre de la ville, outre l’activité liée au tourisme et à l’accueil, est l’hôte de nombreuses activités traditionnelles (travail du cuir), magasins de produits artisanaux et produits typiques. Les dernières années du XXe siècle ont vu l’érosion de l’activité artisanale au profit des grandes chaines internationales actives surtout dans le secteur de la mode, qui par des magasins associés aux marques les plus importantes du secteur, ont créé (surtout via de’ Tornabuoni, via della Vigna Nuova, via degli Strozzi) un quartier de commerce de luxe.

La grande distribution est active dans la zone externe au centre urbain et près de l’aéroport de Florence-Peretola, Osmannoro concentre de nombreuses activités industrielles.

Mode

Florence a une longue tradition de la mode. En 1300, Florence était devenue un centre de production textile en Europe. Beaucoup de familles riches de la Renaissance étaient des acheteurs importants de vêtements raffinés produits localement, et les spécialistes de la mode dans l'économie et la culture de Florence à cette période sont souvent sous-estimés. Florence est considérée par certains comme le berceau et le premier centre de l'industrie de la mode moderne (après la Seconde Guerre mondiale) en Italie. Les «soirées» florentines du début des années 1950 organisées par Giovanni Battista Giorgini étaient des événements où plusieurs créateurs italiens ont participé à des expositions de groupe et ont d'abord attiré l'attention internationale.

L'industrie de la haute couture est importante: la ville s'enorgueillit de maisons de mode célèbres telles Gucci, Salvatore Ferragamo, Enrico Coveri, Roberto Cavalli, Emilio Pucci, Patrizia Peppe, Conte of Florence, et beaucoup d'autres. D'autres acteurs majeurs de l'industrie de la mode comme Prada et Chanel ont de grands bureaux et magasins à Florence ou en périphérie. La majorité de ces enseignes sont concentrées dans le secteur des commerces de luxe des Via Tornabuoni et Via della Vigna Nuova. C'est à Florence que s'est tenue en 1951 le premier défilé de haute couture italien, via dei Serragli. La ville abrite depuis cette date une série d'évènements de mode prestigieux : Pitti Imagine, qui se tient chaque année dans différents lieux de la cité. Parmi eux, le Pitti Uomo, né en 1972, est un salon international de mode masculine qui se tient deux fois par an: c'est l'un des plus importants rendez vous du monde. Tous les ans également se tient le Percorsi di Moda a Firenze, une série de visites guidées permettant de visiter les lieux de création et les produits liés à la mode à travers la ville. Enfin, Florence possède une importante école de mode, le Polimoda Istituto Internazionale Fashion Design & Marketing, ainsi que l'Accademia Italiana, située au palais Pitti, école de mode, graphique et design.

Florence abrite l'unique musée italien consacré à la mode, le musée de la Mode et du Costume (dans les jardins du Palais Pitti), et depuis 1995, s'est installé le musée Salvatore Ferragamo dans le palais Spini Ferroni. La ville comprend également le musée Gucci, Piazza della Signoria à côté du Palazzo Vecchio. Il retrace l'histoire de la célèbre maison de luxe de sa création à nos jours.

Cuisine

La cuisine florentine est caractérisée par quatre éléments fondamentaux :

  • le pain toscan ;
  • l'huile d'olive extra vierge ;
  • la viande ;
  • le vin de Chianti.

La cuisine florentine est issue d'une tradition de cuisine paysanne plutôt que de cuisine élevée. La majorité des plats sont à base de viande. L'animal entier était traditionnellement mangé; les tripes (trippa) et l'estomac (lampredotto) étaient autrefois régulièrement au menu et sont toujours vendus dans des kiosques typiques répandus dans toute la ville. Les antipasti comprennent les crostini toscani, des rondelles de pain en tranches garnies d'un pâté à base de foie de poulet et des viandes en tranches (principalement du prosciutto et du salame, souvent servis avec du melon en saison). Le pain toscan typiquement sans sel, figure fréquemment dans les plats florentins, en particulier dans ses soupes, comme la ribollita et la pappa al pomodoro, ou dans la salade de pain et de légumes frais appelée panzanella qui est servie en été. La bistecca alla fiorentina (bifteck à la florentine) est une autre spécialité.

Parmi les desserts, le schiacciata alla fiorentina, un gâteau de pain plat blanc, est l'un des plus populaires; c'est un gâteau très moelleux, préparé avec des ingrédients extrêmement simples, typiques de la cuisine florentine, et se déguste surtout au carnaval. Le zuccotto (dessert appelé en français « bombe glacée») est un dessert glacé local. On peut enfin citer les crêpes à la florentine.

Transports

Florence se trouve sur l'axe principal de la liaison nord-sud de l'Italie et elle est raccordée au principal réseau d'infrastructure et de transport.

Transports urbains

En ville, il existe des pistes cyclables mais leur entretien laisse à désirer ainsi que les liaisons entre les différentes pistes. Utiliser le vélo en dehors du centre historique s’avère assez dangereux à cause de l’importance du trafic.

À Florence, il existe un service de covoiturage.

Bus

Minibus.

Les transports urbains à Florence sont constitués de lignes d’autobus et minibus (utilisés dans le centre de la ville) administrés par l’ATAF qui gère aussi deux lignes touristiques avec des autobus à double étage découverts[10].

Il existe aussi un réseau d’autobus long parcours, les principales agences sont SITA, Copit, CAP et Lazzi.

Tramway

Article détaillé : Tramway de Florence.
Tramway.

Pour lutter contre l’engorgement chronique des rues à cause du trafic, la ville s'est lancée dans la construction d'un réseau moderne de tramway. Cependant un certain nombre de citoyens opposés au projet ont réclamé un référendum qui s’est tenu le [11]. La majorité des votants a toutefois approuvé le projet. Une première ligne reliant la gare centrale à Scandicci a été inaugurée le [12]. Elle a 14 stations sur une longueur de 7,8 kilomètres[12]. La ville espère accueillir 9,8 millions de passagers par an à bord de cette première ligne[12]. Après appel d'offres, l'exploitation et la maintenance ont été attribuées pour une durée de 30 ans à RATP Dev, filiale de la RATP[12]. RATP Dev travaille également à la conception de deux autres nouvelles lignes de tramway (lignes 2 et 3)[12]. En 2018 la ligne 1 a été prolongée, et la ligne 2 inaugurée l'année suivante jusqu'à l'aéroport. En 2019 le réseau compte donc 2 lignes, soit 17 km et 37 stations.

Zone à trafic limité (ZTL)

Carte de la ZTL.

Le centre historique de la ville est fermé au trafic à l’exception des autobus, des taxis et des résidents en possession d’un permis. Cette zone est appelée « ZTL » (Zone à Trafic Limité) et est divisée en cinq secteurs. L’entrée est protégée par une porte télématique. L’interdiction d’accès de la ZTL est de h 30 à 19 h 30 les jours fériés et le samedi jusqu’à 18 h. L’été, l’interdiction est étendue la nuit de 22 h 30 à h les jeudis, vendredis et samedis. La traversée est possible aux véhicules à traction animale, aux bicyclettes, aux cyclomoteurs et aux motos. À l'intérieur du centre historique, des zones piétonnes sont strictement réservées aux piétons et aux cyclistes.

Zone à stationnement contrôlé (ZCS)

En dehors du centre historique, ZCS (Zone à stationnement contrôlé) se compose de 14 zones correspondant aux autres parties de la ville. La ZCS est gérée par la société Servizi alla Strada S.P.A.[13] qui s’occupe de contrôler les parkings de la ville. Les résidents peuvent demander à la commune un permis afin de pouvoir stationner leur véhicule dans leur zone résidentielle ; en dehors de la zone, le stationnement est payant pour les Florentins comme pour les étrangers.

Routes et autoroutes

La ville est desservie par deux autoroutes, l'A1 et l'A11, qui la relient à la côte toscane et au nord et au sud de l'Italie. De plus, d'autres routes nationales et régionales l'unissent au reste de la Toscane et à l'Émilie-Romagne, la ville est reliée par deux grandes voies respectivement à Sienne et au Valdarno inférieur vers Pise et Livourne.

Important nœud routier, Florence est le point de départ et de passage de plusieurs routes nationales dont la Via Cassia qui conduit à Rome et la Via della Futa qui rejoint Bologne.

Transport ferroviaire

Trenitalia est l'unique gestionnaire des transports ferroviaires sur Florence. Les gares sur le territoire communal sont :

  • Campo di Marte (transport local et national) ;
  • Cascine (transport local) (non active) ;
  • Castello (transport local) ;
  • Rifredi (transport local et national) ;
  • Rovezzano (transport local) ;
  • Santa Maria Novella (transport local, national et international) chef-d'œuvre du mouvement moderne en architecture ;
  • San Marco Vecchio (transport local) ;
  • Statuto (transport local) ;
  • Le Cure (transport local) ;
  • Piaggie (transport local) ;
  • Salviati (transport local) (non active).

Train à grande vitesse (TAV)

Avec l'entrée en fonction du train à grande vitesse TAV, la ville est desservie selon l'axe principal Turin-Milan-Naples. Il existe un projet de liaison souterraine qui atteindra la future gare de Florence Belfiore afin d'éviter de desservir la gare de Santa-Maria-Novella qui est en cul-de-sac[14].

Transport aérien

Article détaillé : Aéroport de Florence-Peretola.

Florence dispose d'un aéroport qui se trouve sur le territoire de la commune de Sesto Fiorentino à 4 km au nord-ouest du centre ville. Il existe des liaisons avec le plus grand aéroport toscan, l'aéroport Galileo Galilei de Pise.

Administration

Les maires successifs de la République italienne
Période Identité Étiquette Qualité
1946 1951 Mario Fabiani PCI  
1951 1957 Giorgio La Pira DC  
1957 1961 Lorenzo Salazar   Commissaire-préfet
1961 1965 Giorgio La Pira DC  
1965 1965 Lelio Lagorio PSI  
1965 1966 Adriano Monarca   Commissaire-préfet
1966 1967 Piero Bargellini DC  
1967 1969 Luciano Bausi DC  
1969 1970 Guido Padalino   Commissaire-préfet
1970 1974 Luciano Bausi DC  
1974 1974 Giancarlo Zoli DC  
1974 1975 Antonio Lattarulo   Commissaire-préfet
1975 1983 Elio Gabbuggiani PCI  
1983 1984 Alessandro Bonsanti PRI  
1984 1985 Lando Conti PRI  
1985 1989 Massimo Bogianckino PSI  
1989 1995 Giorgio Morales PSI  
1995 1999 Mario Primicerio Indépendant  
1999 2009 Leonardo Domenici DS  
2009 2014 Matteo Renzi PD  
2014 en cours Dario Nardella PD  
Les données manquantes sont à compléter.

Hameaux ou quartiers

Galluzzo, Settignano, Le Piagge, Brozzi, Gavinana, Isolotto, Trespiano, Legnaia, Soffiano, Ponte a Greve, Rovezzano, Novoli, Careggi, Peretola, Sollicciano, Rifredi, Borgo San Frediano, Oltrarno.

La municipalité de Florence est divisée en cinq quartiers (quarteri) administratifs :

  1. Centro storico (Centre historique), inscrit au Patrimoine Mondial de l'UNESCO (1982) ;
  2. Campo di Marte (nord-est de l'Arno), par le passé quartier San Giovanni ;
  3. Gavinana-Galluzzo (sud-est de l'Arno), par le passé Santa Croce ;
  4. Isolotto-Legnaia (sud-ouest de l'Arno), par le passé Santo Spirito ;
  5. Rifredi (nord-ouest de l'Arno), par le passé Santa Maria Novella.

Communes limitrophes

Bagno a Ripoli, Campi Bisenzio, Fiesole, Impruneta, Scandicci, Sesto Fiorentino, Prato.

Démographie

En 1200, la ville comptait 50 000 habitants.  En 1300, la population de la ville proprement dite était de 120 000 habitants. Entre 1500 et 1650, la population était d'environ 70 000 habitants.

Au 31 octobre 2010, la population de la ville proprement dite est de 370 702 habitants, tandis qu'Eurostat estime que 696 767 personnes vivent dans la zone urbaine de Florence. La zone métropolitaine de Florence, Prato et Pistoia, constituée en 2000 sur une superficie d'environ 4 800 km², abrite 1,5 million de personnes. À Florence proprement dite, 46,8% de la population était de sexe masculin en 2007 et 53,2% de sexe féminin. L'âge moyen des résidents de Florence est de 49 ans par rapport à la moyenne italienne de 42 ans. Au cours des cinq années entre 2002 et 2007, la population de Florence a augmenté de 3,22 pour cent, tandis que l'Italie dans son ensemble a augmenté de 3,56 pour cent.  Le taux de natalité de Florence est de 7,66 naissances pour 1 000 habitants par rapport à la moyenne italienne de 9,45 naissances.

Tout comme le reste de l'Italie, la plupart des habitants de Florence sont des catholiques romains, avec plus de 90% de la population. Comme beaucoup d'autres villes en Italie, la population des retraités est bien supérieure à celles des jeunes (moins de 14 ans) et en constant vieillissement : de fait les mineurs (enfants âgés de 18 ans et moins) représentaient 14,10% de la population par rapport aux retraités, qui représentaient 25,95%. Les chiffres suivants sont de mai 2006[15].

Structure par âge

Quartier 0-14 15-64 65+
1 7 026 45 380 14 635
2 9 829 53 815 24 844
3 4 854 24 371 11 654
4 7 580 42 067 16 921
5 11 811 65 063 26 772
Total Commune (%) 41 100 (11 %) 230 696 (63,2 %) 94 826 (25,8 %)

Famille

Quartier 1 membre 2 membres 3 membres 4 membres 5 membres 6 membres 7+ membres Total famille Nombre moyen Couples en cohabitation
1 20 304 7 723 4 752 2 740 617 182 83 36 401 1,8 1.376
2 18 342 11 555 7 228 4 438 975 212 91 42 841 2,1 878
3 6 984 5 348 3 575 2 079 518 122 60 18 686 2,2 411
4 10 308 8 496 6 065 3 622 852 204 101 29 648 2,2 402
5 19 909 13 475 8 684 5 209 1 143 325 207 48 952 2,1 662
Total Commune 75 847 46 597 30 304 18 088 4 105 1 045 542 176 528 2,1 3 729

Profil ethnique

La population de Florence est à peu près à 91,5 % d’origine italienne. Le plus grand groupe d'immigrants provenait d'autres pays européens (principalement roumains et albanais): 3,52%, Asie de l'Est (principalement chinois et philippins): 2,17%, Amériques: 1,41% et Afrique du Nord (principalement marocains): 0,9%. La population étrangère totale comprend 33 603 individus dont :

Évolution démographique

Habitants recensés


Personnalités

Jumelages, pactes d'amitié et pacte de fraternité

La ville de Florence est jumelée avec[16] :

La ville a signé des pactes d'amitié avec[16] :

Florence entretient aussi un pacte de fraternité avec[16] :

Vues

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Autres média

Dans le jeu vidéo Assassin's creed 2, la ville de Florence est un des lieux majeur ou se déroule l'action principale. Le héros, Ezio Auditore, y traque certains des conjurés qui ont comploté contre Laurent de Médicis.

Bibliographie

  • Florence, Paris, Gallimard, coll. « Guides Gallimard », , 392 p. (ISBN 2-7424-0185-7) .

Notes et références

  1. (it) « Popolazione residente e bilancio demografico » sur le site de l'ISTAT.
  2. « Encyclopédie Larousse en ligne - Florence en italien Firenze », sur larousse.fr (consulté le ).
  3. Gildas Salaün, « Le florin de Florence », Monnaie magazine,‎ , p. 52-57 (ISSN )
  4. (en-US) David Broder, « How the Italian Communists Fought the Rise of Fascism », sur jacobinmag.com,
  5. « Conseils pratiques et guide voyage en Asie -Amoureux d'Asie », sur Amoureux D'Asie (consulté le ).
  6. « Cuisine & ilôt central », sur Verrieresportarossa.fr (consulté le ).
  7. Tout le paragraphe sur les données du tourisme provient de « Turismo 2000, dati sugli aspetti essenziali del movimento turistico nella provincia di Firenze », Agence pour le tourisme Florence, 2001.
  8. "L’Italie en marche vers une industrie touristique plus durable" par Le Petit Journal de Rome le 21 juillet 2021 [1]
  9. Luca Manucci, « En Italie, ni droite ni gauche… ni centre », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
  10. « Site officiel de l'ATAF » (consulté le ).
  11. (it) « Referendum tramvia », , consulté le .
  12. « La RATP met en service le tramway de Florence », sur lesechos.fr, Les Échos (consulté le ).
  13. site de la Servizi alla Strada S.P.A.
  14. (en)« An end to the tunnel? », The Florentine, 22 octobre 2009.
  15. Ufficio comunale di statistica.
  16. « Patti di gemellaggio, amicizia e fratellanza ».
  17. http://www.interieur.gov.dz/Cooperation/frmItem.aspx?html=6.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes