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Nouvelle Ă©conomie

La nouvelle économie désigne la croissance économique liée à l'apparition et à l'adoption des technologies de l'information et de la communication qui émergent continuellement depuis les années 1980, entrainant une modernisation de la productivité des entreprises et favorisant l'émergeance de nouveaux marchés économiques dits dématérialisés.

Elle se développe avec les technologies informatiques de l'ordinateur et des logiciels, d'internet et du web, des smartphones et des applications mobiles, du cloud computing, puis de l'internet des objets, ainsi que du web décentralisé avec la blockchain, voire de l'intelligence artificielle et de l'informatique quantique. Les NTIC conduisent à une augmentation considérable de la quantité d'information produite, accessible, stockée, interconnectée, traitée, analysée et échangée à travers le monde.

Après la première révolution industrielle basée sur le pétrole, et la seconde avec l'électricité, la nouvelle économie introduit la troisième révolution industrielle apparue dans les années 2000 avec le développement d'internet[1], ainsi que de la quatrième depuis 2011 avec l'internet des objets et les systèmes cyber-physiques[2], voire depuis 2022 de la cinquième révolution industrielle avec l'intelligence artificielle[3] qui pourrait elle-même être croisée avec l'informatique quantique[4].

L'ordinateur personnel

À la suite de la miniaturisation des composants électroniques dans les années 1970, l'ordinateur passe des ordinateurs centraux utilisés par les grandes entreprises, à l'ordinateur personnel destiné à une utilisation au sein de chaque bureau, de chaque foyer et par chaque personne[5]. Tout ordinateur personnel fonctionne dans un écosystème dominé par son indispensable système d'exploitation.

Les débuts de l'ordinateur personnel

Le marché de l'ordinateur personnel démarre sous l'impulsion d'Apple avec son Apple II sorti en 1977, dont les ventes augmentent rapidement. Le chiffre d'affaires d'Apple passe ainsi de 774 mille dollars à sa création en 1977 à plus de 118 millions à l'été 1980[6]. Son introduction en Bourse fin 1980 est un succès valorisant la société à 1,7 milliard de dollars soit la plus grosse introduction en Bourse depuis celle de Ford en 1956[7].

Le succès de l'Apple II alerte IBM (géant des ordinateurs centraux) qui, alors en retard, commence à concevoir son IBM-PC à partir de l'été 1980[8]. IBM le développe uniquement avec des composants standards disponibles sur le marché de la micro-informatique, afin de le commercialiser au plus vite, ce qui sera fait un an plus tard[8]. Il opte pour le système d'exploitation de Microsoft : le MS-DOS – doté d'une interface en ligne de commande comme l'Apple II. IBM rattrape alors son retard, et sa division PC dégage des bénéfices dépassant rapidement ceux d'Apple qui connait des difficultés de production avec son Apple III[9] - [10].

Sur ce marché en pleine expansion, les composants standards d'IBM sont repris par d'autres constructeurs pour produire des Compatibles PC offrant les mêmes fonctionnalités, basées sur les mêmes composants informatiques, s'exécutant sur des systèmes d'exploitation compatibles (MS-DOS et variantes de DOS), supportant les mêmes logiciels, et rivalisant directement avec l'IBM-PC qui sera bientôt lui-même noyé par la concurrence[8].

Les interfaces graphiques

En 1984 et repris essentiellement sur les idées inventées au Xerox Parc dans les années 1970[11], Apple sort le Macintosh 128K, son nouvel ordinateur qui est vu comme une révolution avec son système d'exploitation doté d'une interface graphique dirigée à la souris, d'un modem d'accès à internet, et des premiers logiciels fenêtrés dotés d'une ergonomie améliorée[12].

Contrairement aux systèmes d'exploitation en ligne de commande, l'interface graphique permet la conception de logiciels dotés de fenêtres, d'icônes, de menus qui sont utilisables avec un curseur guidé par une souris. Apparaissent des logiciels de types tableurs, éditeurs de texte, boites mail.

Face à la compétition d'Apple et des systèmes DOS, Microsoft sort son système d'exploitation Windows 1.0 à la fin 1985 pour proposer une interface graphique comparable à celle d'Apple, et dans le même temps repousser la concurrence des systèmes DOS qui deviendront progressivement obsolètes au début des années 1990[13].

Les premiers géants du numérique

Le marché de l'ordinateur personnel se développe, la demande augmente, de nouveaux logiciels apparaissent, les ventes se multiplient, les prix baissent ; le tout fait boule de neige, l'ordinateur évoluant ainsi progressivement passant du serveur au micro-ordinateur, à l'ordinateur transportable, puis à l'ordinateur portable, et ultraportable, etc.

Les PC forment un modèle générique d'ordinateurs personnels que les constructeurs peuvent produire librement. Mais pour assurer une totale compatibilité, les constructeurs de PC se voient contraints d'acheter Windows à Microsoft qui a habilement conservé les droits des licences de ses systèmes d'exploitation DOS et Windows, plutôt que les avoir vendus à IBM[14].

Le fait qu'initialement chaque logiciel ne soit compatible qu'avec le système d'exploitation pour lequel il est développé, vaudra à Microsoft la plus forte croissance économique du secteur lors des deux dernières décennies du XXe siècle, s'arrogeant à la fin de celui-ci un quasi-monopole sur le marché des systèmes d'exploitation dès Windows 3.1 sorti en 1992.

À l'opposé, Apple adopte dès sa création un écosystème fermé – qu'il renforcera avec le temps et l'iPhone. Un écosystème informatique est d'autant plus fermé que son constructeur ne respecte que peu les standards utilisés par la majorité des autres systèmes informatiques. Pour cela Apple décide de contrôler de bout-en-bout la conception, la fabrication et la commercialisation de ses produits et leur matériel, système d'exploitation, périphériques et connectiques, jusqu'à la distribution des logiciels.

En 1997, Apple est au bord de la faillite et devra ĂŞtre sauvĂ© par Microsoft avec un rachat d'actions de 150 millions de dollars pour lui Ă©viter cette situation de monopole[15]. Puis Apple rebondit dans les avec des innovations telles que l'iMac en 1998 et l'iPod en 2001. Mais ce fut avec le succès retentissant de l'iPhone en 2007, qu'Apple se mue en gĂ©ant du numĂ©rique, devenant le principal constructeur de smartphones, et dotĂ© fin 2021 d'une capitalisation de près de 3 000 milliards de dollars[16].

De son cĂ´tĂ©, Microsoft reste un gĂ©ant du numĂ©rique avec une valorisation de 2 300 milliards de dollars au dĂ©but de 2022, quoique fortement diversifiĂ© au point que Windows ne reprĂ©sente plus qu'une petite partie de son chiffre d'affaires[17].

Début 2022, les parts de marché des ordinateurs personnels s'établissent à plus de 75% pour les PC contre 15% pour les Mac[18].

Le logiciel

Au début de l'informatique, dans les années 1950, la programmation de logiciel était une discipline scientifique. Le code source des logiciels était libre de droits et faisait partie du domaine public à l'instar de toute science. Cependant, le droit d'auteur s'y invite rapidement avant d'entrainer un mouvement opposé.

Le logiciel propriétaire

Le modèle du logiciel propriétaire, apparu dans les années 1970, s'accroit fortement avec la croissance des ventes de micro-ordinateurs dans les années 1980. Son principe consiste à conserver secret le code source des logiciels afin de les commercialiser sous licences propriétaires commerciales (copyright) qui en limite fortement l'étude, la modification et le partage. Les logiciels propriétaires se commercialisent sous différentes formes de licences, telles que des licences d'achat à vie avec ou sans mise-à-jours, ou des abonnements à des licences prémiums ou à des fonctionnalités ad hoc.

Les points faibles des logiciels propriétaires sont le coût élevé de leur licence face aux logiciels gratuits (freeware) ainsi qu'aux logiciels libres, et au piratage qui permet de passer outre au paiement des licences – par exemple des logiciels « craqués », téléchargés avec Bittorrent.

Le logiciel libre

Le logiciel libre apparait en réaction à la généralisation du modèle propriétaire – même si son principe est antérieur. Le mouvement du logiciel libre se forme avec l'impulsion du copyleft formalisé au début des années 1980 par Richard Stallman à travers la licence GNU GPL maintenant sous l'égide de la Free Software Foundation (FSF)[19].

Les licences libres permettent à chacun de consulter, d'étudier, de modifier et de redistribuer les versions modifiées des codes sources des logiciels libres à la fois techniquement et juridiquement[20], permettant un retour de la science de l'informatique.

Le développement de la plupart des logiciels libres consiste à mutualiser le travail de contributeurs volontaires plus divers dons. Les codes sources des logiciels libres sont disponibles sur de grandes plateformes d'hébergement telles que GitHub – racheté 7,5 milliards de dollars par Microsoft, ce qui assure finalement la pérennité de cet hébergeur open source. La force de ce modèle, concernant les logiciels et les interfaces de programmation (API), repose sur l'accès aux codes sources, leurs vérifications, et leurs réutilisations sein d'autres projets du Libre.

Les logiciels de programmation intègrent des outils collaboratifs permettant de synchroniser le code chez les hébergeurs, de conserver l'historique du code, de travailler en équipe, de lister les bugs à rectifier, réaliser des projets alternatifs (forks), etc. Ce modèle correspond à celui du fonctionnement de l'encyclopédie collaborative Wikipédia – mais en moins permissif, par exemple personne ne peut modifier le code source d'un logiciel open source en dehors de l'équipe de développement.

Les plus gros projets du Libre, tels que Mozilla, Chromium, Linux, Android, sont développés par l'intermédiaire d'associations financées par les dons conséquents de consortiums de grandes entreprises.

Les Creative Commons sont leur pendant pour les œuvres informatiques, telles que les articles Wikipédia, des images, des photos, des musiques, des vidéos...

Des sociétés de services informatiques (SS2I) proposent des services annexes, comme des modifications de code source pour répondre aux demandes spécifiques de clients, mais aussi de la maintenance informatique matérielle fonctionnant sous logiciel libre, comme avec des serveurs linux.

Le système d'exploitation Linux reste le projet le plus utilisé. Il est intégré dans de nombreux produits comme des périphériques (imprimantes), des objets embarqués (IoT), des box internet, des télévisions, des ordinateurs, des smartphones, des équipements industriels, les grappes de serveurs et autres data centers.

On remarque ainsi que le logiciel libre participe bien davantage à l'économie globale que le logiciel propriétaire.

L'Ă©volution d'internet

Dans les deux premières décennies du XXIe siècle, l'usage d'internet s'est accru dans le monde de manière exponentielle, ce que l'on peut observer avec les chiffres suivants qui restent des évaluations :

  • le nombre de sites web est passĂ© de 3 millions en 1999 Ă  plus de 1,9 milliard en 2021[21] ;
  • le nombre d'internautes est passĂ© de 98 millions en 1999 Ă  plus de 5 milliards en 2020[21] - [22] - [23] ;
  • la vitesse de connexion a Ă©tĂ© multipliĂ©e par 400, avec une vitesse moyenne passant de 7 kilo-octets par seconde en l'an 2000 (modem 56K) Ă  plus de 3 mĂ©gaoctets en 2021 (ADSL, Fibre, 4G, 5G)[24] - [25] ;
  • plus de 55 milliards de terminaux connectĂ©s Ă  internet en 2021 (ordinateurs[26], smartphones[27], objets connectĂ©s[28], serveurs, etc) contre seulement 50 millions en l'an 2000[29] ;
  • la quantitĂ© de donnĂ©es accessibles par internet est passĂ©e de 800 teraoctets en l'an 2000 Ă  plus de 8 000 milliards de teraoctets en 2021, soit une multiplication par 10 milliards en deux dĂ©cennies[30] - [31] - [32] ;
  • plus de 6 500 milliards de teraoctets de donnĂ©es produites en 2020 dont 1 300 milliards restĂ©es sauvegardĂ©es en 2021[31] ;
  • plus de 20 millions de milliards de teraoctets de donnĂ©es transitent par internet en 2021[24] ;
  • le chiffre d'affaires du e-commerce est passĂ© de 285 milliards de dollars en l'an 2000 Ă  plus de 5 200 milliards de dollars en 2021[33] - [34].

Internet est largement dominé par des géants du numérique regroupés sous l'acronyme de GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), terme devenu générique pour désigner ce type de géants.

Le Web

Internet, créé au milieu des années 1970, trouve sa première application d'importance avec le World Wide Web, maintenant abrégé par le terme « Web ». Celui-ci est inventé en 1989 par Tim Berners-Lee afin de relier les documents entre eux et de les rendre accessibles aux internautes. Le web se développe parallèlement aux premiers navigateurs dès 1993, comme Netscape Navigator qui domine rapidement le secteur de l'accès au web[35].

Le Web 1.0

Le Web 1.0 reposait déjà sur internet et utilisait du texte HTML pour décrire chaque page. Il était passif, c’est-à-dire sans interaction avec les sites web, hormis pouvoir cliquer sur les hyperliens pour passer d'une page à une autre, d'un site web à un autre. Il n'existait pas encore de moteurs de recherche mais uniquement des annuaires de sites web, dont le plus connu était Yahoo!.

Les navigateurs des débuts du web inventaient de nouvelles balises HTML pour étendre les possibilités du web, dont entre autres les champs permettant de rentrer du texte dans les pages web, ce qui a permis l'apparition des premiers moteurs de recherche – comme AltaVista, puis Google en 1998 avec sa technologie avancée du PageRank.

La création anarchique des balises HTML prit fin en 1997 avec la standardisation du HTML 3.2 par le W3C[36].

Lentement, de standard en standard, le Web 1.0 Ă©volue en Web 2.0 Ă  la fois dynamique et participatif.

La bulle internet

L'introduction en Bourse de Netscape en aout 1995 est un succès faisant monter le cours de l'action de la jeune société au triple de sa valeur dès le premier jour, ceci malgré un déficit de 1,6 million de dollars cette année là[37]. Cette spectaculaire introduction en Bourse induit premiers symptômes de la bulle internet[37].

Comprenant l'importance de ce tout nouveau média numérique qu'est le web, de nombreux investisseurs financent massivement les nombreuses start-up affichant des business plans prometteurs. Ces jeunes pousses qui rentrent rapidement en Bourse, avec des capitalisations boursières sans lien avec leur chiffre d'affaires réel ou leurs bénéfices, engendrent une fièvre spéculative sur les marchés de cette nouvelle technologie disruptive.

Voyant le succès de Netscape, Microsoft lance en 1996 son navigateur web Internet Explorer intégré directement au sein de Windows et donc de tous les PC vendus. Ceci eut pour effet de supprimer toute concurrence sur ce secteur dès 1998. Cependant en mars 2000, Microsoft perd son procès antitrust concernant cette pratique monopolistique[38]. Cet évènement met fin à la flambée spéculative du secteur des entreprises internet, entrainant l'effondrement de leur valeur boursière ce qui engendre des faillites en chaine et finalement l'éclatement de la bulle internet, qui aura débuté en août 1995 avec Netscape et se terminera en avec le monopole d'Internet Explorer qui durera des années[39] - [40].

Le Web 2.0

Si le Web 1.0 était passif, le Web 2.0 devient interactif et surtout participatif au sens où les internautes peuvent interagir avec les sites web et y publier des informations. Son principe implique que le contenu des sites participatifs n'est produit que par les internautes et non par le site web lui-même. Le Web 2.0 apparait au début des années 2000 avec les premiers forums de discussion. Le web participatif connaitra un succès fulgurant et sera le principal facteur du développement d'internet dans les années suivantes. Le Web 2.0 s'adaptera aux smartphones grâce au HTML 5.0, puis son principe s'étendra aux applications mobiles même si ces dernières n'utilisent pas le protocole du web mais plus directement internet.

Le modèle économique du Web 2.0

Le modèle économique du Web 2.0 se base principalement sur l'acquisition de données utilisateurs permettant d'offrir de la publicité ciblée à des annonceurs. Constituant la cible du marché, les internautes y accèdent et y publient leurs contenus gratuitement à l'aide des nombreuses fonctionnalités proposées pour les rendre le plus captifs possible.

Afin d'optimiser leur chiffre d'affaires par la vente de publicité à leurs annonceurs réalisant des campagnes publicitaires, les sites participatifs doivent :

  • maximiser les donnĂ©es ciblant prĂ©cisĂ©ment chacun de leurs utilisateurs, soit par acquisition technologique, soit par acquisition commerciale – les uns revendant et rachetant ces prĂ©cieuses donnĂ©es ;
  • maximiser leur audience : et par le nombre d'utilisateurs, et par le temps passĂ© en ligne (Ă  l'instar de la tĂ©lĂ©).

Ces sites maximisent leur audience à l'aide d'algorithmes opaques et complexes qui présentent les contenus aux internautes, mais aussi avec l'aide d'influenceurs qui sont rémunérés en fonction du nombre de leurs abonnés[41]. Un contenu souvent partagé peut rapidement devenir viral et créer presque instantanément un véritable « buzz » médiatique, fort d'audience.

Si à l'origine les sites participatifs n'avaient que peu de responsabilités en tant que fournisseurs de service informatique, après quelques scandales ils deviennent progressivement responsables des points suivants :

  • la prĂ©sentation des contenus – seule partie Ă©ditoriale qu'ils effectuent avec leurs algorithmes de prĂ©sentation ;
  • la modĂ©ration des contenus malsains, haineux et autres fake-news de dĂ©sinformation ;
  • la modĂ©ration des arnaques publicitaires de certains de leurs clients peu scrupuleux ;
  • de l'application des règlementations assurant la protection des donnĂ©es de leurs utilisateurs.

Cependant, la modération (à postériori) reste difficile au regard du grand nombre d'utilisateurs et d'autant plus de la quantité de données produites, de l'instantanéité du partage de ces contenus, de l'équilibre avec la liberté d'expression, et des lois qui interdisent et obligent selon les différents pays.

Sites web participatifs

Le Web 2.0 dispose en particulier de quelques géants du numérique parmi les suivants :

– Créé en 2001, Wikipédia implémente le concept d'une encyclopédie collaborative. Le contenu éditorial est entièrement rédigé par les internautes, chacun apportant sa contribution à des articles en les modifiant, en les développant, en les corrigeant, en les vérifiant. En 2021, Wikipédia atteint les 1,7 milliard de visiteurs mensuels, il est le 7e site le plus visité au monde, offrant 55 millions d'articles dans près de 300 langues[21] - [42].

– Créé en 2004, Facebook est l'un des premiers réseaux sociaux, mettant en relation les internautes avec leurs amis et leurs proches, chacun pouvant publier toutes sortes de contenu ainsi que participer à ceux de leurs contacts. En 2012 Facebook rachète le réseau social de partage de photos Instagram pour 1 milliard de dollars[43]. Début 2022, Facebook compte près de trois milliards d'utilisateurs mensuels et deux milliards d'utilisateurs journaliers[44], et Instagram plus d'un milliard mensuels. Renommée Meta en 2021, l'entreprise génère un chiffre d'affaires de 117 milliards de dollars sur l'année 2021[45], et sa capitalisation boursière est évaluée à 915 milliards de dollars en fin d'année[46].

– En 2003, le réseau social professionnel LinkedIn est créé, et décollera entre 2004 et 2006[47]. Il s'attaque au métier et à l'activité des professionnels et des entreprises, dont plus particulièrement le marché de l'emploi et du recrutement. Racheté par Microsoft en 2016 pour 26 milliards de dollars[48], LinkedIn est en constante augmentation disposant en 2021, de 800 millions d’utilisateurs enregistrés et 260 millions d’utilisateurs actifs mensuels en 2021[49]. Il génère alors un chiffre d'affaires de plus de 10 milliards de dollars.

– YouTube apparait sur le web en 2005, il propose aux internautes de publier leurs vidéos, et par la suite des retransmissions en direct (live) à l'instar de la télé. En 2006 avec 1,6 milliard de dollars, Google rachète YouTube[50] qui devient en quelques années le premier média social avec environ 2 milliards d'utilisateurs mensuels en 2021[51] ; année lors de laquelle il génère un chiffre d'affaires de 29 milliards de dollars[52].

– En 2006, Twitter est créé en tant que réseau social commentant l'actualité par l'envoi de micromessages (tweets) de quelques caractères accompagnés de photos ou vidéos et regroupés par des sujets sous le terme #hashtag, ou s'adressant à des utilisateurs par leurs @pseudos dont de nombreuses personnalités. En 2021, Twitter dispose de 217 millions d’utilisateurs actifs quotidiens, et réalise un chiffre d'affaires de 5,1 milliards de dollars en augmentation constante, particulièrement à chaque évènement de grande ampleur[53].

– Les messageries instantanées succèdent au SMS, par leurs capacités de communication de groupe qui se fait soit en privé avec ses proches, soit en public, voire par thématiques. On y trouve par exemple : iMessage, Facebook Messenger, WhatApp, Telegram.

Les marchés en ligne

Les marchés en ligne ou marketplaces proposent des produits et services mettant en relation des processionnels et des particuliers de manière directe et instantanée, ce qui est rendu possible par l’informatique et par là un faible coût d'exploitation commerciale.

La première place de marché en ligne d'eBay est introduite en juin 2001[54]. Elle vend des produits professionnels et par la suite des produits d'occasions. Elle connait un fort succès avec un taux de croissance de 150% sur ses 10 premières années d'existence[55]. Cependant, eBay ne profite pas d'être l'acteur historique avec une capitalisation boursière de seulement 40 milliards début 2022[56] loin de celle des GAFAM.

LancĂ© en 1995, Amazon, initialement une librairie en ligne, entre en Bourse en 1997 avec succès[57]. Sa stratĂ©gie de devenir plus grand le plus vite possible (Get Bigger Faster) lui fait supporter des pertes lors de ses premières annĂ©es d'existence qui sont puisĂ©es dans la trĂ©sorerie acquise lors de son introduction en Bourse. La sociĂ©tĂ© ne rĂ©alise ses premiers bĂ©nĂ©fices sur la vente de livres et CD que 5 ans après, dĂ©but 2002[58]. En 2003, Amazon commence Ă  incorporer les produits de toutes sortes d'entreprises, ce qui transforme la librairie en ligne en une vaste marketplace[59]. Celle-ci connaitra un succès grandissant d'annĂ©e en annĂ©e, avec une capitalisation boursière multipliĂ©e par cinq entre 2005 et 2015[60]. Sa marketplace devient progressivement la rĂ©fĂ©rence mondiale des places de marchĂ© en ligne. DĂ©but 2022, Amazon, avec une forte diversification de ses services (dont du cloud computing), dispose d'une capitalisation boursière de 2 500 milliards de dollars[60]. Il fait partie du groupe des gĂ©ants du numĂ©rique.

La société Uber, créée en 2009, propose une marketplace remplaçant les taxis par la mise en relation de chauffeurs indépendants avec des clients décidant de se rendre d'une adresse à une autre en utilisant l'application mobile. Les chauffeurs et les clients sont notés l'un l'autre afin d'assurer la respectabilité des participants. Le marché traditionnel des taxis s'effondre rapidement[61]. Début 2022, Uber est valorisé 85 milliards de dollars en Bourse[62].

Le terme d'ubérisation généralise le modèle économique d'Uber[63]. C'est un phénomène socio-économique désignant l'économie collaborative numérique par l'intermédiaire des marketplaces. Nombre d'acteurs de la nouvelle économie appliquent aujourd'hui ce modèle.

Parmi les principaux secteurs ubérisés on trouve notamment : la livraison de repas à domicile (Deliveroo), les services et les produits d'occasions (LeBonCoin, Facebook Marketplace), le transport des personnes (Blablacar), les services de particulier à particulier (AlloVoisin), la commercialisation de produits grand public (Cdiscount), la sous-location immobilière (Airbnb), l'hôtellerie (Booking.com), le voyage (TripAdvisor), l’éducation (Udemy), ou encore la santé (Doctolib).

Afin d'être rentables, les marketplaces utilisent différents leviers dont : des frais de commissions sur les transactions, des placements publicitaires payants, des affiliations aux professionnels, ou encore espèrent se faire racheter ou se développer par croissance externe pour devenir leadeur sur leur secteur.

Les marchés en ligne font vivre à travers le monde quantité de petites et moyennes entreprises, d'artisans, de travailleurs indépendants et aide financièrement de nombreux particuliers. Ce modèle d'ubérisation renforce l'emploi, ainsi que le tissu et la croissance économique.

Les smartphones

Les assistants personnels numériques (PDA) précèdent les smartphones, étant d'un fonctionnement identique à celui de petits ordinateurs utilisables avec un stylet.

En 2007, Apple lance le premier smartphone avec son iPhone. Un smartphone fonctionne comme un ordinateur utilisable avec ses doigts, étant équipé d'un écran tactile, d'un système d'exploitation et d'applications mobiles.

Apple conserve la même stratégie de son écosystème fermé avec des produits tout-en-un, intégrant le téléphone, le système d'exploitation (iOS) et un magasin d'applications. L'App Store exclut tout autre magasin d'application, et propose en 2021 deux millions applications qui sont très encadrées.

En 2005, Google rachète le système d'exploitation mobile Android basé sur Linux, son code source est public et peut être utilisé sur des machines virtuelles à des fins de développement d'applications[64]. Cependant, les constructeurs de smartphones ont besoin des principaux services de Google et surtout de son magasin d'applications, le Google Play Store qui propose également deux millions d'applications en 2021. C'est ici une licence payante, et ce qui est appelé communément « Android »[64]. Cette licence n'exclut pas la présence des magasins d'applications des constructeurs. Dès sa mise sur le marché, Google adopte une stratégie similaire à celle de Microsoft en distribuant son système Android auprès des constructeurs de smartphones, connaissant progressivement un fort succès et passant devant l'iPhone courant 2012[65].

Avec 2,2% de parts de marché en 2016[65], Microsoft n'arrivera pas à s'imposer comme troisième concurrent, abandonnant son système d'exploitation mobile Windows Phone en 2017.

L'App Store et le Play Store s'avèrent extrêmement lucratifs, prélevant 30% des revenus générés par les applications, achats et abonnements compris. Cependant fin 2021, sous la pression des régulateurs, les deux géants de la téléphonie, menacés de pratiques monopolistiques, réduisent leur commission à 15%[66].

En 2021, le nombre de smartphones en circulation s'Ă©value Ă  6 400 millions d'appareils, avec 4 500 millions d'appareils sous Android et 1 900 millions d'iPhones[67]. Toujours en 2021, le marchĂ© des smartphones, dopĂ© par la tĂ©lĂ©phonie 5G, est estimĂ© Ă  450 milliards de dollars[68] se rĂ©partissant comme suit : les smartphones Android avec 70% de parts de marchĂ© et l'iPhone avec 30% de parts de marchĂ©[69].

Sur ce marché, Apple profite d'être l'acteur historique, de sa marque mondialement reconnue, et de ses produits de haute qualité, quoique proposant une gamme réduite et onéreuse. Il fait face à la concurrence des constructeurs de smartphones Android ayant une gamme très diversifiée en qualité et en prix.

En sus des revenus du Play Store, Google profite de l'acquisition de nombreuses données utilisateurs recueillies par ses quatre milliards et demi de smartphones qui alimentent abondamment son big data.

L'informatique en nuage

L'informatique en nuage (le cloud) offre de nombreux services, parmi lesquels le logiciel en ligne (SaaS), la location de serveurs (IaaS), l'hébergement sur serveurs clés en main (PaaS).

En 2021, le marché mondial du cloud s'évalue à 445 milliards de dollars en croissance de 16,3% par an[70]. Il existe au sein de celui-ci :

– Le logiciel en ligne pour particuliers et professionnels, accaparant la majeure partie du marché avec 197 milliards de dollars en 2021[70]. On y trouve par exemple : le stockage de données avec Google Drive, Microsoft OneDrive, Apple iCloud ; les logiciels de bureautique avec Microsoft Office 365, Apple iWork, Google Docs et G Suite ; les logiciels de téléconférence avec Zoom, ou Microsoft Teams. Il permet en outre le télétravail qui a fortement augmenté avec la pandémie débutée en 2020. La mise à jour des logiciels en ligne devient transparente, le piratage disparait, mais aussi la concurrence open source dont les moyens sont trop limités pour cela. En outre, les logiciels en ligne ne sont plus vendus mais plus lucrativement loués et accompagnés de divers forfaits « prémium ». Ils permettent en sus la collecte d'informations pour le big data.

– Le cloud computing représente un marché de 115 milliards de dollars, en forte croissance, en proposant de la location de serveurs (ce IaaS pesant 67 milliards de dollars en 2021) et de serveurs clés en main (ce PaaS, d'une taille de 48 milliards de dollars)[70]. Il offre la mise à disposition de réseaux, de stockage, de serveurs, mais aussi de systèmes d'exploitation et leurs interfaces de programmation (API). Le cloud computing permet à la fois l'hébergement de parcs informatiques internes à une entreprise (intranet), et de services informatiques tournés vers le public (extranet). Le cloud computing propose des changements d'échelle automatiques pour s'adapter aux ressources nécessaires sans que le client n'ait à s'occuper de leur infrastructure sous-jacente[71]. Avec les serveurs clés en main, les entreprises disposent d'une simplification de la gestion de leurs sites web, de leurs logiciels en ligne, ou de leurs applications mobiles[71]. Les trois principaux acteurs sur ce marché sont des GAFAM, dont :

  1. Amazon AWS, qui est leadeur en tant qu'acteur historique du marché.
  2. Microsoft Azure grâce à ses serveurs sous Windows simplifiant leur utilisation pour nombre de ses clients.
  3. Google Cloud Platform proposant des services avancés dans le traitement des données (apprentissage automatique).


Le cloud présente l'avantage d'être accessible de partout sur le globe au travers d'appareils internet : à la fois pour les administrateurs et développeurs par les logiciels et navigateurs, ainsi que pour les utilisateurs finaux qui y accèdent par les sites web, les logiciels, ainsi que par les applications mobiles (connectées aux clouds via les API).

En 2021, certains analystes pensent qu'une partie des entreprises réaliseraient près de 50% d'économie sur leur budget informatique en passant au cloud computing[72]. Cependant, Richard Stallman précise que cela représente un « piège propriétaire » liant le client à son fournisseur de cloud[73].

Avec des ressources quasiment illimitées, son automatisation, ses capacités de stockage, sa puissance de calcul, et son accès facile, le cloud computing ressemble déjà aux prémisses d'un système d'exploitation d'internet, mais sans le respect de la philosophie du Libre.

Le big data

Le big data désigne l'ensemble des mégadonnées numériques issues de l’utilisation des technologies de l'information et des communications. Toutes les activités internet génèrent en permanence des quantités colossales de données alimentant le big data. Afin d'être valorisables, ces mégadonnées doivent être à la fois volumineuses, personnalisées, variées, et être les plus véridiques possible.

Les données des internautes sont issues de nombreuses sources, telles que : les requêtes sur les moteurs de recherche web et mobile (Google accaparant 90% des recherches[74]) ; les sujets, la fréquence et le type des sites web consultés, des articles lus dans l'actualité, des applications utilisées ; les lieux et établissements fréquentés à l'aide des applications de cartographie ; les avis sur les produits, les services, les professionnels ; les achats en ligne ; les interactions sur les réseaux sociaux avec les relations familiales et amicales (Facebook) voire professionnelles (LinkedIn) ; les communications avec les assistants vocaux (Google Assistant, Siri d'Apple, Amazon Alexa) ; et même l'analyse de « mots-clés » dans les mails ou les conversations qui sont écoutées en continu par les assistants vocaux et les smartphones[75].

Outre les mégadonnées des utilisateurs, le big data agrège également les quantités de données de l'internet des objets (IoT) constitué de divers et nombreux appareils connectés à internet, et servant de capteurs de données du monde physique[76].

Google, acteur principal sur le secteur des mégadonnées, complète avantageusement son big data avec les données recueillies par ses quatre milliards et demi de smartphones Android, ses nombreux services tels que Gmail, Google Shopping, Google Maps, Google news, les contacts et agendas Android, etc. Si Apple ne revend pas les données de son big data, elle les utilise néanmoins en interne.

Le croisement et l'analyse de ces données par l'apprentissage automatique (machine learning), reposant sur les vastes infrastructures des géants du numérique, permettent à ceux-ci de connaitre les catégories socioprofessionnelles, les habitudes de consommation, les préférences, les interrogations, les intentions de leurs utilisateurs, jusqu'à observer des changements de tendances macrosociales en temps réel. Ces données permettent aux géants du numérique d'accroitre fortement les performances du profilage des utilisateurs, du ciblage publicitaire, mais aussi plus stratégiquement de l'intelligence artificielle.

Sans cesse actualisées, analysées et exploitées, ces mégadonnées représentent d’immenses sources de revenus potentiels, et sont qualifiées d'or noir numérique[77].

La publicité numérique

En 1660 apparait la première publicité imprimée dans le journal The London Gazette[78]. Cette première publicité dans ce qui deviendra le journal officiel britannique marquera les débuts de la longue histoire de la publicité dans les médias traditionnels comme la presse écrite, la radio, le cinéma, la télé, puis également dans les médias numériques avec la publicité numérique sur les sites web, la presse numérique, les smartphones, les applications mobiles.

Par l'analyse du big data, le profilage des utilisateurs permet aux géants de la publicité en ligne de proposer avec une grande réactivité de la publicité ciblée qui délivre des annonces ciblant une personne spécifique pour afficher la publicité au moment exact où l'utilisateur est enclin à l'achat d'un produit. Les avantages pour les annonceurs sont le ciblage d'utilisateurs déjà intéressés par le produit, un moindre budget publicitaire, et donc un retour sur investissement plus important. La publicité ciblée permet aux petites entreprises de réaliser des campagnes publicitaires rentables pour se placer sur des marchés de niche. Le Web 2.0, le big data, les marketplaces, et la publicité ciblée permettent au tissu et à la croissance économique de se développer et de se diversifier.

Avec le rachat de DoubleClick en 2007 pour 3 milliards de dollars[79] et l'accroissement de son big data, Google devient dans les années suivantes un géant de la publicité ciblée avec sa régie publicitaire Google Ads utilisée sur son moteur de recherche, sur YouTube et sur les applications Android, dont Google news qui finance nombre de journaux en ligne par la publicité.

Le marché de la publicité numérique s'accélère avec la digitalisation des médias et la publicité ciblée. L'estimation du marché mondial de la publicité est passée en une décennie de 475 milliards de dollars en 2011[80] à 710 milliards de dollars en 2021[81]. Fin 2021, au sein de celui-ci le marché de la publicité numérique passe en une décennie de 32 milliards de dollars en 2011[82] à 442 milliards de dollars en 2021[81] soit 62% des dépenses publicitaires mondiales[83]. Cette augmentation ne profite pas aux formats publicitaires traditionnels qui reculent même en passant de 440 milliards de dollars en 2011[82] à 268 milliards de dollars en 2021[81]. De nombreux médias traditionnels français, en difficulté, sont d'ailleurs subventionnés par des aides publiques (presse, cinéma).

En 2021, le marché de la publicité numérique, pesant près de 450 milliards de dollars, est monopolisé par 3 géants du numérique représentant plus de 80% et se distribuant ainsi[84] : Alphabet (Google) avec 50% du marché, Meta (Facebook) avec 25% du marché, Amazon avec 7% du marché à l'aide de ses produits sponsorisés.

Né avec les premiers navigateurs web, le marché de la publicité numérique s'enrichit en quelques années de nombreux supports de communication : le marketing téléphonique, les mails promotionnels et newsletters, la publicité sur les réseaux et médias sociaux, les encarts publicitaires ciblés dans les applications, etc. Ainsi, les moyens de communication à disposition des publicitaires deviennent progressivement infinis...

La blockchain

La « technologie blockchain », conceptualisée progressivement à partir de 1992, permet en 2004 l'apparition de « pièces électroniques » cumulables et échangeables à l'aide de transactions horodatées ce qui résout le problème de la « double dépense » (une même pièce servant à deux achats)[85] - [86] - [87]. Cependant à l'époque, les portefeuilles blockchain étaient stockés sur un registre reposant sur un organe central de contrôle des transactions[86] - [87]. En 2008, se finalise le concept de blockchain en y intégrant un réseau pair-à-pair donc sans organe central ni tiers de confiance[86]. Début 2009, la première réalisation d'une blockchain apparait avec le réseau Bitcoin et sa cryptomonnaie le BTC[85].

Les cryptomonnaies

Les cryptomonnaies ou plus exactement les cryptoactifs[88] disposent d'une valeur monétaire stockée sur des portefeuilles asymétriques (wallets) – avec une clé publique pour recevoir et une clé privée pour envoyer – permettant des échanges au travers de transactions sécurisées par de nombreux pairs ou nœuds (mineurs, validateurs) possédant le registre des transactions de la blockchain. Cette non-falsification est garantie à l'aide de protocoles de preuves de transactions, dont principalement :

– La preuve de travail : par calculs cryptographiques énergivores, couteux et polluants en matériel et en électricité de minage, (bitcoin) ce qui lui vaut des interdictions comme en Chine ou encore dans l'État de New York[89] - [90].

– La preuve d'enjeu : par le placement de fonds en cryptomonnaie – prélevés en cas de fraude à la preuve – plus économe et écologique (tels les validateurs du réseau Ethereum).

Les mineurs et validateurs sont récompensés en cryptomonnaies pour leur implication indispensable à la sécurisation des transactions de chaque blockchain[91]. Il convient de distinguer un réseau blockchain de sa cryptomonnaie, tel que Bitcoin et ses BTC, ou Ethereum et ses ETH. La valeur des cryptomonnaies s'établit par la loi de l'offre et de la demande sur des places de marché spécialisées.

En janvier 2022, la capitalisation de l'ensemble des cryptomonnaies s'Ă©value Ă  2 000 milliards de dollars contre 18 milliards cinq ans plus tĂ´t[92], la premiere Ă©tant Bitcoin avec 880 milliards[93] et la deuxième Ethereum avec 450 milliards de dollars[94]. Ă€ eux deux, ils reprĂ©sentent gĂ©nĂ©ralement les deux tiers de la capitalisation du marchĂ© des cryptomonnaies.

Les cryptomonnaies s'utilisent à titre d'investissement, mais aussi pour verser les rançons demandées par les hackers et ransomwares, pour acheter des produits illicites sur le dark web[95], ou encore sont accusées de favoriser le trafic le blanchiment d'argent[96]. Des entreprises acceptent aussi les cryptomonnaies pour permettre à leurs clients d'acheter des produits légaux, des articles de luxe, des voitures, et même des biens immobiliers[95].

La spéculation

Avec la bulle des cryptomonnaies fin 2017[97], ce secteur attire fortement l'attention du public et des mĂ©dias. Lors de cette première bulle, la capitalisation des cryptomonnaies s'Ă©value Ă  180 milliards de dollars en septembre 2017, avant d'ĂŞtre multipliĂ©e par quatre en cinq mois, suivis d'une division par trois en quatre mois[98]. De nouveau en 2021, le marchĂ© des cryptomonnaies varie fortement passant de 160 milliards de dollars Ă  3 000 milliards en dix mois, avant de redescendre Ă  1 500 milliards en janvier 2022[98].

Ceci démontre une forte spéculation faisant varier les cours sur de courtes périodes. Les possesseurs de long terme de cryptoactifs (holders) profitent davantage de l'augmentation progressive de la capitalisation des grandes cryptomonnaies du marché, avec par exemple une multiplication par cent entre début 2017 et 2022, ou une multiplication par neuf de début à fin 2021[98].

Si les analyses techniques des traders du marché des cryptomonnaies permettent d'anticiper les cours à l'aide de statistiques, il est cependant constaté que ce marché est davantage régi par les évènements comme les annonces sur les évolutions technologiques d'une blockchain, les hacks de certaines, ou les déclarations de régulations institutionnelles – allant jusqu'aux tweets d'Elon Musk[99] acceptant l'achat de Tesla en bitcoins avant d'y mettre fin quelques semaines plus tard, pour des raisons de pollution contraire à l'éthique de la société[100].

Les cryptomonnaies stables

Les cryptomonnaies stables (stablecoins) sont adossées à une monnaie fiduciaire. Elles sont généralement corrélées avec le dollar (USD) ce qui implique que chaque pièce du stablecoin vaut un dollar et vice versa. Les cryptomonnaies stables sont utilisées par les possesseurs de cryptomonnaies pour faire du trading de manière instantanée, sans besoin d'en revendre et d'en racheter avec de la monnaie bancaire dont les virements peuvent prendre plusieurs jours.

Les régulateurs, comme la Banque Centrale Européenne (BCE) ou son équivalent américain la FED, voire la SEC (régulant les marchés financiers américains) voient d'un mauvais œil ces monnaies stables qui risquent de concurrencer à terme le dollar et les grandes monnaies internationales, ou même s'imposer en tant que monnaie nationale alternative, comme le bitcoin au Salvador[101]. Les banques centrales développent d'ailleurs des projets de monnaie numérique (MNBC) pour leur propre monnaie fiduciaire afin de parer à ce risque, à l'instar dès janvier 2022 de la monnaie numérique chinoise, le e-yuan[102]

Les plateformes d'Ă©changes de cryptomonnaies

Les plateformes d'échanges de cryptomonnaies (crypto-exchange) gérés par des sociétés, permettent au public d'acheter et de gérer des cryptomonnaies ainsi que de les revendre en monnaie fiduciaire pour les transférer sur un compte bancaire[103]. Outre l'achat par le public, depuis 2021 de grandes institutions financières (sociétés, banques, fonds de pension) investissent dans les cryptomonnaies, et pour spéculer et pour proposer des produits financiers à leurs clients[104].

Avec les règlementations successives, les utilisateurs sont obligés de fournir leur identité officielle (know your customer) sur les plateformes d'échanges – dans le but de lever l'anonymat qui était présent au début de la blockchain – afin d'éviter le trafic et le blanchiment d'argent[105]. En réalité les législateurs font rentrer les plus-values crypto-monétaires dans la fiscalité classique – comme la flat taxe de 30 % en France, et aux États-Unis une taxation de 0 % à 37 % selon les gains réalisés sur l'année fiscale et selon la possession à court ou long terme (traders / holders) ou encore l'absence totale de taxation en Suisse[106] - [107] - [108].

En outre, les crypto-exchanges (affiliés à Visa ou Mastercard) offrent maintenant des cartes bancaires convertissant automatiquement les cryptomonnaies en monnaies officielles, permettant des achats de produits en magasins et en sur internet voire d'effectuer des retraits dans les distributeurs[109] - [110].

Il existe également des plateformes d'échanges financières décentralisées sur le Web3 fonctionnant sans organe central de contrôle et permettant divers services financiers tels que les investissements à risque ou les emprunts en cryptomonnaies à faibles taux, le tout mutualisé entre les utilisateurs.

Le Web décentralisé

Le Web décentralisé critique le Web 2.0 pour sa centralisation permettant la collecte par une poignée de multinationales de mégadonnées issues de la vie privée des internautes, leur monétiation et une liberté d’expression contrôlée par ces acteurs privés[111].

Les blockchains programmables

Les blockchains programmables possèdent un langage de programmation permettant de développer des contrats intelligents (smart contracts). Les contrats intelligents s'exécutent au sein des machines virtuelles des noeuds du réseau et constituent des programmes effectuant des actions lorsque des requêtes sont envoyées ou que des conditions sont établis[112].

Les applications décentralisées (DApps ou DAO), composées d'un ensemble de smart contracts interagissant conjointement, en proposent des services autonomes et sans intervention humaine hormis celles des utilisateurs y ayant recours à l'image d'une banque virtuelle sans personnel[113].

Les smart contracts et applications décentralisées sont dotés de caractéristiques semblables à des contrats juridiques quoique déportés sur internet[114], étant :

  • auditables par tous : car leur code source est inscrit en clair dans la blockchain, donc lisibles comme un contrat avant engagement.
  • inaltĂ©rables : car l'Ă©criture d'un smart contract dans une blockchain est dĂ©finitive et ne peut plus ĂŞtre modifiĂ©e, tel un contrat signĂ©.
  • Ă©volutifs : car il reste possible d'en proposer des forks pour remplacer une version obsolète ou boguĂ©e, mais que tous les utilisateurs doivent adopter Ă  l'instar d'un avenant au contrat.
  • dĂ©centralisĂ©s : du fait de leur architecture pair-Ă -pair sans organe central de contrĂ´le.
  • interconnectĂ©s : avec d'autres applications blockchains, mobiles, ou web.
  • sans fraude : du fait de l'automatisation des actions informatiques.

Créée en 2015, la principale blockchain programmable est le projet Ethereum utilisant maintenant la preuve d'enjeu[115] peu gourmande et écologique. Ethereum rassemble une vaste communauté de développeurs qui conçoivent de nombreuses applications décentralisées de tout type, alimentant le Web 3.0[116].

Le Web 3.0

Si le Web 1.0 était basé sur les hyperliens et le Web 2.0 sur les réseaux sociaux, le Web 3.0 se base sur la technologie blockchain[117].

Appelé Web3 ou Web 3.0[118] (à ne pas confondre avec le Web sémantique), il dispose des mêmes caractéristiques que les blockchains programmables, à savoir qu'il est mondialement décentralisé, ouvert, infalsifiable, autonome, sans organe de contrôle[119].

Le Web 3.0 propose diverses technologies additionnelles aux blockchains programmables.

– Le projet InterPlanetary File System (IPFS) – qui n'est pas une blockchain mais abondamment utilisé par cette dernière – met en commun les disques durs de nombreux nœuds du réseau, et fonctionne comme bittorent[120]. Il permet la réappropriation et le libre usage des données par les utilisateurs[121]. Il dispose début 2022 de 42 milliards de téraoctets permettant le stockage de données comme des documents, des archives (zip), des données volumineuses, des vidéos et toute sorte de médias, y compris avec des diffusions en temps réel[120]. La quantité de données disponible sur IPFS et le Web 3.0 augmente rapidement avec des projets blockchains rémunérant les nombreux noeuds qui prêtent leur stockage[122].

– Les jetons non fongibles (NFT) constituent l'équivalent d'un titre de propriété unique et infalsifiable permettant de certifier toute propriété qu'elle soit numérique ou physique[123]. Ils permettent de remplacer les métiers de notaire et de commissaire-priseur, qui sont alors décentralisés sur des applications blockchains[124].

– Les oracles blockchain affirment les faits certains en fournissant en temps réel aux applications décentralisées des valeurs issues du monde réel à la fois par des mesures de l'internet des objets, mais aussi par des sources officielles et des sources de confiances pour les smarts contracts concernés[125].

– La finance décentralisée (DeFi) remplace les intermédiaires de la finance par des marchés financiers décentralisés à l'aide des applications DApps[126]. Entre autres, la finance décentralisée permet de se passer des banques avec des emprunts sur les pools de liquidité DeFi ; de remplacer les investissements financiers par des investissements crypto-monnétaires rémunateurs selon les bénéfices / risques sélectionnés ; de financer des projets par crowdfunding ; de proposer des marchés financiers avec des cotations permanentes sans clôture de ceux-ci[127].

– Le cloud computing décentralisé offre les mêmes caractéristiques que le cloud computing des géants du secteur qu'avait critiqué Richard Stallman pour son aspect propriétaire[73]. Le cloud décentralisé propose des services réseaux, de stockage de données, de machines virtuelles blockchaines, de serveurs d'exécution d'applications décentralisées, d'un accès par sites web ou les applications mobiles[128].

Le Web 3.0 fonctionne avec du cloud décentralisé pour remplacer les serveurs, des sources d'informations véridiques (oracles), et divers sites web et applications mobiles lui servant de vitrines pour y accéder[129]. Du Web 3.0 émergent quantité de projets décentralisés en ligne comme des paris sportifs[130], des casinos[131], des jeux vidéos[132], des places financières[133], de la gouvernance démocratique avec scrutins[134], le l'intelligence artificielle, etc.

Le Web 3.0 constitué de cryptomonnaies devient utilisable dans le fonctionnement de toute activité sur internet à l'aide d'infimes micropaiements, débouchant progressivement sur un nouvel âge d'or du Web[135].

Le système d'exploitation d'internet

Le Web 3.0 interconnecte les blockchains et leurs micro-rémunérations, les contrats intelligents, le stockage décentralisé, le cloud computing décentralisé, les applications internet décentralisées, et les oracles observant le monde physique. Le tout en connexion avec l'internet des objets qui scrute le monde réel. Ainsi conçu, le Web 3.0 aboutirait à un système d'exploitation libre d'internet[136]. Ce web décentralisé représente les attentes d'un internet qui briserait l'oligopole des géants du web, ainsi que les structures de pouvoir existantes y compris étatiques[137] - [117].

Après la gestuelle, la parole, l'écriture, l'imprimerie, l'internet, le web décentralisé, et le système d'exploitation d'internet, l'évolution des communications interhumaines déboucherait sur une interconnexion globale de l'intelligence humaine et artificielle[138] - [139]. A l'instar d'un grand organisme vivant, la planète terre dotée de l'humanité pensante pourrait pousser l'intelligence de sa noosphère dans un developpement exponentiel jamais vu jusqu'àlors à une telle échelle.

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Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • « La rĂ©volution Google » de John Battelle traduit en français par Dov Rueff, 2006, (ISBN 978-2-212-11903-9)
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