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Chronologie du Front national

La chronologie du Front national présente les faits importants depuis la création du parti en 1972 jusqu'à sa nouvelle dénomination en 2018.

Années 1970

1972

Les et , lors du deuxième congrès de l'organisation Ordre nouveau, un vote avait décidé de participer aux élections législatives de 1973 au sein d'une structure plus large, nommée « Front national », par 254 voix, soit 83 %. Une autre proposition « Front national pour un ordre nouveau » avait obtenu 17 % des voix.

Les fondateurs proposent la présidence à Jean-Marie Le Pen qui s'était retiré de la vie politique pour se consacrer à sa société d'éditions (la Serp) après la dissolution des Comités Tixier-Vignancour le , ce qui avait marqué la dislocation et l'émiettement de l'extrême droite en plusieurs partis éphémères.

Le a eu lieu le congrès constitutif du Front national pour l'unité française, communément appelé Front national, l'élection de Jean-Marie Le Pen comme président et du journaliste François Brigneau comme vice-président.

Parmi les fondateurs du nouveau mouvement, on pouvait relever les personnalités suivantes :

Le comité directeur était composé :

Le a lieu l'élection du premier bureau politique, avec le président Jean-Marie Le Pen, le vice-président François Brigneau, les secrétaires généraux adjoints Alain Robert (secrétaire général), Roger Holeindre, le trésorier Pierre Bousquet et le trésorier adjoint Pierre Durand. Le Mouvement pour la Justice et la Liberté/Unité Française quitte le FN.

En vue des élections législatives de mars 1973, le Front national adopte un programme intitulé Défendre les Français qui peut se résumer en sept points :

  1. le régime présidentiel doit être équilibré par une assemblée élue au scrutin proportionnel ;
  2. la dénonciation des accords d'Évian de 1962 et l'indemnisation des rapatriés considérée comme un préalable à la politique d'aide à l'étranger ;
  3. une réglementation très stricte de l'immigration ;
  4. la suppression du service militaire obligatoire remplacé par un service volontaire de six mois et une armée de métier ;
  5. la défense du commerce et de l'artisanat ;
  6. une politique d'aide à la famille qui comporte plusieurs mesures, en particulier des allocations spéciales et des dégrèvements fiscaux ;
  7. la dépolitisation de la fonction publique, en particulier celle de l'enseignement avec l'abrogation de la loi Faure.

La constitution légale du parti par le dépôt de ses statuts à la Préfecture de Paris a lieu le .

1973

1974

  • Ă€ la suite du dĂ©cès subit du PrĂ©sident Georges Pompidou le 2 avril, Jean-Marie Le Pen dĂ©cide de se prĂ©senter aux Ă©lections prĂ©sidentielles en tant que candidat « de choc » de la droite « nationale, populaire et sociale », afin de « dire la vĂ©ritĂ© aux Français » avant qu’il ne soit trop tard. Il prĂ©conise notamment la limitation des fonctions de l’État, la lutte contre la subversion Ă  l’intĂ©rieur, le renforcement du pacte atlantique Ă  l’extĂ©rieur, la sĂ©paration nette du secteur de l’État et du secteur privĂ© en matière Ă©conomique, la primautĂ© de l’intĂ©rĂŞt national, la limitation de l’immigration Ă©trangère, l’abrogation des accords d’Évian de 1962, la protection de l’environnement, l’hostilitĂ© Ă  la politisation des syndicats, la limitation du droit de grève en matière sociale, la promotion de la famille et de la natalitĂ©, ainsi que la crĂ©ation d’une armĂ©e de volontaires. ConcurrencĂ© par le ministre dĂ©missionnaire des PTT, Jean Royer, et, surtout par le ministre d’État Ă  l’Économie et aux Finances, ValĂ©ry Giscard d'Estaing, soutenu notamment par les ComitĂ©s faire front et Minute, Jean-Marie Le Pen n’obtient, le , que 0,75 % des suffrages. Pour le second tour, il appelle Ă  voter pour ValĂ©ry Giscard d'Estaing.
  • Ă€ l'occasion du deuxième congrès, en , l'historien Jean-François Chiappe et le cimentier richissime Hubert Lambert (qui lèguera fortune et manoir de Montretout Ă  Le Pen) rentrent au comitĂ© central.
  • Ă€ partir d'octobre, la FĂ©dĂ©ration d'action nationale et europĂ©enne (nĂ©o-nazis) tente un rapprochement avec le courant nationaliste-rĂ©volutionnaire dirigĂ© par François Duprat, suivis par les nĂ©o-nazis de la FANE de Fredriksen.

1975

1976

Le Pen hérite personnellement de la totalité de la fortune d'Hubert Lambert, décédé le sans héritier. Philippe Lambert, cousin d'Hubert conteste la validité du testament. Quelques jours après, le , un attentat détruit l'appartement parisien de Jean-Marie Le Pen. L'attentat n'a jamais été élucidé.

1977

  • En mars, aux Ă©lections municipales, le FN est prĂ©sent sur certaines listes RPR/UDF, notamment Ă  Toulouse, oĂą il obtient une Ă©lue.
  • En septembre 1977, l'Union solidariste dirigĂ©e par Jean-Pierre Stirbois, Jean-Claude Nourry et Michel Collinot, se rallie au Front national. L'anticommunisme viscĂ©ral du Front commence Ă  ĂŞtre supplantĂ© au niveau des thèmes par les mots d'ordre contre l'immigration. Le mĂŞme mois, la question de l'hĂ©ritage Lambert est rĂ©glĂ©e Ă  l'amiable. Le Pen a cĂ©dĂ© un tiers du patrimoine au profil de la famille qui a renoncĂ© a toute poursuite.

1978

1979

  • Le , les Ă©lections europĂ©ennes voient un Ă©chec de la constitution d'une liste commune entre le FN et le Parti des forces nouvelles (PFN), issu des dissidents de . L'idĂ©e avait Ă©tĂ© de prĂ©senter en tĂŞte de liste une personnalitĂ© qui fĂ®t l'unanimitĂ© au sein de l'extrĂŞme droite : il s'agissait du cĂ©lèbre Ă©crivain monarchiste, le marquis Michel de Saint Pierre. Cependant Jean-Marie Le Pen — troisième de la liste — plus encore que par le problème posĂ© par le candidat Ă  choisir pour la 4e position, est outrĂ© par le fĂ©dĂ©ralisme libĂ©ral de Jean-Louis Tixier-Vignancour et du PFN. En consĂ©quence, le FN prĂ´ne l'abstention tandis que le PFN prĂ©sente sa « liste d'Union française pour l'Eurodroite des patries » que conduit Jean-Louis Tixier-Vignancour et qui obtient 1,31 % des suffrages.

Années 1980

1980

Le Front national ne compte que 270 adhérents[3].

1981

1982

Lors des élections cantonales, le Front national obtient dans quelques circonscriptions des résultats en forte progression (12,62 % à Dreux-Ouest, 13,30 % à Grande-Synthe près de Dunkerque), et une moyenne de 0,20 % des suffrages au niveau national. C'est le tout début de l'ascension du FN.

1983

1983 fut une année électorale historique pour le Front national, lors de laquelle diverses élections vont confirmer cette ascension :

1984

Les élections européennes sont l'occasion d'un élargissement du FN aux réseaux nationaux-catholiques

1985

1986

1987

  • Le 26 avril, depuis sa ville natale de La TrinitĂ©-sur-Mer (Morbihan), le prĂ©sident du Front national annonce avoir « pris la grave dĂ©cision d’être candidat Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique ». Jean-Marie Le Pen aspire, dit-il, Ă  rassembler cette majoritĂ© de Français, qui appelle de ses vĹ“ux « l’ordre, le travail, la concorde », autour des thèmes sur lesquels il fera sa campagne : la restauration de « la foi patriotique » dans la famille et Ă  l’école, l’exaltation des « valeurs les plus sacrĂ©es », « la volontĂ© d’agir contre le chĂ´mage, contre la crise Ă©conomique et contre le socialisme qui les a engendrĂ©s ». Ă€ l’émission politique L'Heure de vĂ©ritĂ©, le , il prĂ©sente les principaux points de son programme : dès son Ă©lection, il prononcerait la dissolution de l’AssemblĂ©e nationale et, parmi ses premières initiatives, introduirait dans la Constitution la procĂ©dure du rĂ©fĂ©rendum d’initiative populaire qu’il appliquerait Ă  des sujets tels que la peine de mort, l’immigration et la SĂ©curitĂ© sociale, Ă  propos de laquelle il prĂ©conise « une profonde rĂ©forme du système » visant Ă  la « purger des privilèges qui l’accablent ». Le prĂ©sident du Front national souhaite, en particulier, « des caisses sĂ©parĂ©es pour les Français et pour les Ă©trangers ». Il Ă©voque le sort des malades atteints du sida qu’il importe d’isoler, selon lui, du reste de la population. Le SIDA, maladie « terriblement contagieuse », « porte atteinte Ă  l’équilibre de la nation », proclame Jean-Marie Le Pen. Enfin, il suggère, Ă  propos du chĂ´mage, d’organiser, « de manière Ă©lĂ©gante et humaine », le retour de « 300 Ă  400 000 chĂ´meurs immigrĂ©s ».
  • 13 septembre : Jean-Marie Le Pen dĂ©clare lors de l'Ă©mission le « Grand Jury RTL/Le Monde » : « Je suis passionnĂ© par l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Je me pose un certain nombre de questions. Je ne dis pas que les chambres Ă  gaz n'ont pas existĂ©. Je n'ai pas pu moi-mĂŞme en voir. Je n'ai pas Ă©tudiĂ© spĂ©cialement la question, mais je crois que c'est un point de dĂ©tail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. » Cette dĂ©claration dĂ©clenche un tollĂ© gĂ©nĂ©ral, et un procès. Il est condamnĂ© le par la cour d'appel de Versailles pour « banalisation de crimes contre l'humanitĂ© » et « consentement Ă  l'horrible » pour ces propos.

1988

1989

Années 1990

1990

1992

1993

  • Le , Le Pen est invitĂ© Ă  l'Heure de vĂ©ritĂ©. Il rĂ©alise la meilleure audience de l'Ă©mission (3 millions de tĂ©lĂ©spectateurs soit 30 % de part de marchĂ©).
  • Le Front national participe aux Ă©lections lĂ©gislatives, il est parfois concurrencĂ© par les candidats de l'Alliance populaire.

1994

1995

  • Le , au premier tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle, J-M Le Pen obtient 15 % des suffrages exprimĂ©s, et dĂ©clare pour le second tour : « Chirac, c'est Jospin en pire » mais Ă©galement « Il faut rendre Lionel Jospin Ă  son camp, il faut rendre Lionel Jospin Ă  Delors, Ă  son parti marxiste, eurofĂ©dĂ©raliste, lĂ  aussi parti de l'Ă©tranger ».
  • Le , Ă  Paris, l'immigrĂ© marocain Brahim Bouraam est poussĂ© dans la Seine par des participants Ă  une manifestation du Front national ; il y meurt noyĂ©.
  • En , aux Ă©lections municipales, les listes du Front national remportent trois mairies de la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur dans des triangulaires (majoritĂ©s relatives) :
  • Lors des Ă©lections cantonales, le FN obtient en moyenne 8,1 % dans les 2 035 cantons oĂą il Ă©tait reprĂ©sentĂ©.
  • Le , le corps de Jean-Claude Poulet-Dachary est dĂ©couvert dans la cage d'escalier de son immeuble, gisant dans une mare de sang. Ă‚gĂ© de 46 ans, ancien lĂ©gionnaire et homosexuel notoire, il Ă©tait l'homme de confiance du maire de Toulon. Quatre ans plus tard, son amant, Jean-Marc Petroff, est arrĂŞtĂ© et mis en examen pour violences ayant entraĂ®nĂ© la mort sans intention de la donner (faits requalifiĂ©s en meurtre en 2001). Après avoir Ă©tĂ© acquittĂ© en 2005, il est condamnĂ© en appel Ă  15 ans de rĂ©clusion criminelle en 2006 mais des zones d'ombres subsistent.
  • En , le Renouveau Ă©tudiant est repris en main par la direction du FN, après des nombreux actes de violence de la part de ses membres issus de groupuscules radicaux. Certains dissidents crĂ©ent avec le soutien officieux de Bruno MĂ©gret, en sous main, l'Union nationale des Ă©tudiants de droite.
  • Le voit la crĂ©ation du Front-National-Police (FNP), premier des syndicats Front national.

1997

1998

  • mars 1998, aux Ă©lections rĂ©gionales, le FN obtient 275 Ă©lus dans les 22 rĂ©gions mĂ©tropolitaines. Charles Baur en Picardie, Jacques Blanc en Languedoc-Roussillon, Bernard Harang au Centre, Charles Millon en RhĂ´ne-Alpes, Jean-Pierre Soisson en Bourgogne, acceptent une alliance de circonstance avec le FN et sont Ă©lus avec les voix frontistes Ă  la prĂ©sidence de leur rĂ©gion. Jean-François Humbert en Franche-ComtĂ© dĂ©missionne aussitĂ´t, refusant toute compromission avec le FN. Il est ensuite rĂ©Ă©lu sans les voix du FN.
    • Sous la pression, Bernard Harang dĂ©missionne lui aussi, puis il est remplacĂ© par le socialiste Michel Sapin. L'Ă©lection de Charles Millon sera invalidĂ©e et il sera remplacĂ© en janvier 1999 par Anne-Marie Comparini (UDF) qui gouvernera la rĂ©gion RhĂ´ne-Alpes avec une majoritĂ© constituĂ©e principalement par la gauche et seulement 15 conseillers de droite.
  • : Le Pen est condamnĂ© Ă  deux ans d'inĂ©ligibilitĂ© (rĂ©duits Ă  un an par la cour d'appel) et 8 000 F d'amende et trois mois de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel de Versailles pour « violences en rĂ©union » et « injures publiques » (faits requalifiĂ©s par la Cour d'appel en « violences sur personne dĂ©positaire de l'autoritĂ© publique dans l'exercice de ses fonctions ») pour avoir agressĂ© la maire et candidate socialiste Annette Peulvast-Bergeal lors des lĂ©gislatives de 1997[7]. Le , la Cour de cassation a rejetĂ© son pourvoi[8] - [9]. Cette inĂ©ligibilitĂ© pour les europĂ©ennes de 1999 va ĂŞtre un des facteurs de la scission avec la branche de MĂ©gret.

Fort de son score aux régionales, Mégret commence à entrer en conflit avec Le Pen au mois d'août, notamment sur la direction de la liste FN pour les européennes de . Le Pen, empêché par la justice française en d'être candidat aux élections européennes de 1999, avait décidé que la liste FN serait conduite par sa femme Jany. S'y ajoute une rivalité idéologique : Mégret se déclare en faveur d'éventuels alliances avec le RPR, Le Pen y est opposé.

  • dĂ©cembre 1998 : Bruno MĂ©gret entre en conflit ouvert avec Jean-Marie Le Pen, le chef historique.
    • Samedi 5 : au conseil national, Bruno MĂ©gret ainsi que 4 de ses proches (Jean-Yves Le Gallou, Philippe Olivier, Franck Timmermans et Serge Martinez) sont suspendus, avec beaucoup de remous.
    • Dimanche 6 : Le Pen traite ses opposants de « minoritĂ© extrĂ©miste, activiste et mĂŞme raciste ».
    • Lundi 7 : Serge Martinez prend l'initiative de rĂ©clamer un congrès extraordinaire pour dĂ©nouer la crise, ce qui est refusĂ© par Le Pen. Statutairement, il suffit que 20 % des adhĂ©rents le rĂ©clament pour qu'un congrès soit convoquĂ©.
    • Le 13, les amis de MĂ©gret organisent un Conseil national s'appuyant sur un mouvement de pĂ©titions (environ 15000). Ce conseil convoque un Congrès du Front national Ă  Marignane les 23 et .
    • Le , les cinq suspendus sont officiellement exclus du FN pour fĂ©lonie. Daniel Simonpieri, Pierre Vial et Yvan Blot (lequel reviendra rapidement au FN) qui avaient pris parti pour MĂ©gret sont Ă©galement exclus.
Bilan et enjeux[10] fidèles au FN passés au MNR autres
10 parlementaires européens6 (1)3 (2)1 (3)
275 conseillers régionaux1311404 (4)
8 conseillers généraux5 (5)3 (6)-
4 maires de villes de plus de 20 000 habitants1 (7)2 (8)1 (9)
44 membres du bureau politique29141
120 membres du comité central67521
97 secrétaires départementaux39571
Commentaires :
(1) : Bruno Gollnisch, Jean-Claude Martinez, Carl Lang, Marie-France Stirbois, Bernard Antony et Fernand Le Rachinel.
(2) : Jean-Yves Le Gallou, Yvan Blot et Éric Pinel, mais les deux derniers sont revenus rapidement vers J-M Le Pen.
(3) : Jean-Marie Le Chevallier a continué sa dissidence personnelle.
(4) : dont 1 a rallié le Mouvement Régionaliste Alsacien.
(5) : Marie-France Stirbois en Eure-et-Loir, Fernand Le Rachinel dans la Manche, Pierre Descaves dans l'Oise, Jean-Pierre Reveau à Paris, et Éliane Guillet de la Brosse dans le Var.
(6) : Daniel Simonpieri dans les Bouches-du-RhĂ´ne, GĂ©rard Freulet dans le Haut-Rhin et Dominique Michel dans le Var.
(7) : Jacques Bompard Ă  Orange.
(8) : Daniel Simonpieri Ă  Marignane et Catherine MĂ©gret Ă  Vitrolles.
(9) : Jean-Marie Le Chevallier Ă  Toulon.

1999

  • Le 9 janvier, Jean-Marie Le Chevallier dĂ©clare : « Le Var et Toulon vont connaĂ®tre la plus forte explosion dĂ©mographique de France, avec beaucoup de Français du Nord et d’EuropĂ©ens voulant profiter du climat, mais aussi une partie qui arrivera des pays du sud, de confession musulmane. Or nous savons que l’islam, quand il devient rĂ©volutionnaire, est une vĂ©ritable catastrophe. (...) »
    • Le « congrès du Front national » dĂ©cidĂ© par les amis de MĂ©gret (23 au crĂ©e officiellement le « Front national-Mouvement national ». MĂ©gret en est Ă©lu prĂ©sident. Le Pen, non candidat en est Ă©lu prĂ©sident d'honneur. Le Pen conteste l'utilisation du logo et du nom du parti.
  • Le 27 mars, Jean-Marie Le Chevallier, maire de Toulon et parlementaire europĂ©en entre en dissidence contre J.-M. Le Pen.
  • Le , le Tribunal de Grande instance de Paris reconnaĂ®t au FN de Le Pen, le droit exclusif du titre Front national, son logo et le fichier du parti. Le FN-Mouvement national est immĂ©diatement rebaptisĂ© « Mouvement national », puis Mouvement national rĂ©publicain (MNR) le 2 octobre.
  • Le 13 juin, aux Ă©lections europĂ©ennes, la liste FN obtient 5,70 % et 5 Ă©lus : Jean-Marie Le Pen, Charles de Gaulle, le petit-fils, homonyme du gĂ©nĂ©ral et Ă©lu sur la liste conduite par Philippe de Villiers en 1994, Jean-Claude Martinez, Bruno Gollnisch et Carl Lang. La liste « EuropĂ©ens d'accord, Français d'abord » conduite par Bruno MĂ©gret obtient 3,28 %. C'est Ă  l'occasion de ces Ă©lections europĂ©ennes que Jean-François TouzĂ©, qui avait crĂ©Ă© 10 ans plus tĂ´t les ComitĂ©s espace nouveau, revient, avec armes et bagages, au Front national.

Années 2000

2001

  • 11 mars : les listes conduites par Jacques Bompard, Ă  Orange, et Marie-Christine Bignon, Ă  Chauffailles (SaĂ´ne-et-Loire), sont Ă©lues dès le premier tour des Ă©lections municipales, avec un score identique de 60 % des voix. En revanche, Ă  Toulon, la liste menĂ©e par le maire sortant et dissident, Jean-Marie Le Chevallier, est battue avec 7 % des voix, probablement en raison de dissensions et rivalitĂ©s au sein de l'Ă©quipe sortante.
  • 18 mars : Ă  Marignane, municipalitĂ© conquise en 1995 Ă  la majoritĂ© relative, le 2e tour des Ă©lections municipales voit la victoire, lĂ  encore avec un score proche de 60 %, de la liste emmenĂ©e par le candidat du MNR Daniel Simonpieri (transfuge qui soutiendra activement Jean-Marie Le Pen lors du 2e tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2002).
  • Lors des Ă©lections cantonales, le FN obtient en moyenne 6,94 % dans les 1 933 cantons oĂą il Ă©tait reprĂ©sentĂ©.

2002

  • En vue de la prochaine Ă©lection prĂ©sidentielle, Jean-Marie Le Pen semble Ă©prouver des difficultĂ©s afin de rassembler les 500 parrainages nĂ©cessaires pour valider sa candidature auprès du Conseil constitutionnel. Selon lui, l’équipe de campagne du chef de l’État fait pression sur les Ă©lus locaux soit pour qu’ils refusent de lui accorder leur signature soit pour qu’ils renoncent Ă  honorer leur Ă©ventuelle promesse de signature. Finalement, le prĂ©sident du Front national atteindra son objectif et sa candidature sera retenue. Au cours de cette campagne du premier tour, les observateurs ont pu remarquer le travail effectuĂ© par la cellule « IdĂ©es images » conduite par Marine Le Pen et Jean-François TouzĂ© afin de « relooker » l'image de Jean-Marie Le Pen (Remarque : cette idĂ©e est rĂ©gulièrement battue en brèche par les opposants internes de Marine Le Pen. Le matĂ©riel de campagne du premier tour a Ă©tĂ© entièrement rĂ©alisĂ© par l'Ă©quipe de Bruno Gollnisch, notamment Martial Bild et Gilles Arnaud, alors responsable du pĂ´le graphique du CLPP2002).
Campagne pour l’élection présidentielle de 2002.
  • 21 avril : ayant recueilli 16,86 % des suffrages au premier tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle, Jean-Marie Le Pen est qualifiĂ© pour le second tour. La qualification du prĂ©sident du Front national pour le second tour provoque un sĂ©isme politique et sera suivie de nombreuses manifestations de protestation dans toute la France. Seul le candidat du MNR, Bruno MĂ©gret (2,34 %), se fĂ©licitant « des scores de la droite nationale et rĂ©publicaine », lui apporte son soutien. Le premier ministre socialiste, Lionel Jospin, grand perdant du scrutin, annonce Ă  cette occasion son retrait de la vie politique.
  • Au soir du premier tour, Le Pen affiche son ambition de rassemblement en s’adressant aux déçus et aux abstentionnistes de tout bord : « n’ayez pas peur de rĂŞver, vous les petits, les sans-grades, les exclus ». Il se dĂ©finit comme « socialement Ă  gauche, Ă©conomiquement Ă  droite et, plus que jamais, nationalement de France » et cherche Ă  sĂ©duire une partie de l’électorat, autrefois reprĂ©sentĂ©e par le PCF (qui s’effondre Ă  3,37 %) ou l’extrĂŞme gauche (qui atteint plus de 10 % des suffrages) : « vous les mineurs, les mĂ©tallos, les ouvrières et les ouvriers de toutes les industries ruinĂ©es par l’euromondialisme de Maastricht. Vous, les agriculteurs aux retraites de misère et acculĂ©s Ă  la ruine et Ă  la disparition, vous aussi qui ĂŞtes les premières victimes de l’insĂ©curitĂ© ».
  • 5 mai : le prĂ©sident sortant Jacques Chirac, qui avait obtenu 19,88 % des voix au premier tour, est rĂ©Ă©lu avec un score de plus de 82 % des suffrages exprimĂ©s. Toutefois, Jean-Marie Le Pen avec 17,79 % des suffrages, obtient 5 millions et demi de voix.

2003

  • 10 avril : Jean-Marie Le Pen est destituĂ© de son mandat de parlementaire europĂ©en.
  • 19-21 avril : lors du congrès national, Marine Le Pen, la fille de Jean-Marie, devient vice-prĂ©sidente du Front national, Ă  cette occasion, selon certains journalistes, une fronde interne aurait eu lieu, mais sans aucune confirmation. Gollnisch est confirmĂ© comme le successeur dĂ©signĂ© de J.-M. Le Pen.
  • 4 juillet : Bernard Antony, chef de file des nationaux-catholiques du FN, dĂ©missionne du bureau politique.
  • En aoĂ»t, le Front national dĂ©sirait organiser son UniversitĂ© d'Ă©tĂ© au palace de l'ImpĂ©rial Ă  Annecy. Or ce dernier s'est vu notifier, trois semaines avant, une interdiction par la municipalitĂ© de recevoir cet Ă©vènement, alors que le lieu Ă©tait rĂ©servĂ© depuis le mois d'avril. Après un recours nĂ©gatif, auprès du tribunal de première instance, puis un autre recours toujours nĂ©gatif auprès de la cour d'appel, le Conseil d'État avait fini par juger inconstitutionnelle toute manĹ“uvre tendant Ă  empĂŞcher la libre expression d'un parti politique, et avait autorisĂ© la tenue de l'universitĂ© d'Ă©tĂ© du Front national. Cette dĂ©cision fait aujourd'hui jurisprudence.

2004

2005

  • 7 janvier : La parution du journal Rivarol dĂ©clenche une nouvelle polĂ©mique, en rapportant des propos tenus par Jean-Marie Le Pen selon lesquels il estime que l'occupation allemande de la France n'avait pas Ă©tĂ© « si inhumaine ». Il estime qu'il s'est « fait piĂ©ger » par le journaliste et n'a pas lu l'interview avant sa publication. Ă€ la suite de cette parution, sa fille Marine Le Pen, très en colère, prend ses distances avec son père et avec les instances dirigeantes du FN. Elle estime que ces dĂ©clarations sont allĂ©es gravement Ă  l'encontre de la stratĂ©gie de « dĂ©diabolisation » Ă  laquelle elle s'est consacrĂ©e sans relâche depuis trois ans[11].
  • En aoĂ»t, Jacques Bompard, le maire d'Orange dĂ©clare : « Avant de vouloir combattre le système en place (...) il faut ĂŞtre capable, il faut ĂŞtre responsable, il faut ĂŞtre crĂ©dible. Or je ne crois pas hĂ©las, que ce soit l'image que donne notre famille de pensĂ©e aujourd'hui en France (...) Les Ă©vĂ©nements de la Seconde Guerre mondiale n'intĂ©ressent pas les Français. Les discours imprĂ©cateurs, les provocations verbales (...) choquent Ă©galement ou dĂ©sorientent (...) Nous avons trop souffert et souffrons encore tous les jours du poids de l'ego au sein du mouvement national ». Au sujet de l'absence d'Ă©lus : « La faute en revient uniquement au mirage prĂ©sidentiel, Ă  ceux qui pensent que l'on pèse plus politiquement lorsqu'on est battu Ă  une Ă©lection nationale que vainqueur Ă  un scrutin local. »
  • En septembre 2005, Jean-Marie Le Pen, dans l'hypothèse d'un deuxième tour entre la gauche et Sarkozy en 2007, dĂ©clare : « Jacques Chirac a tĂ©moignĂ© Ă  l'Ă©gard du FN d'une hostilitĂ© constante et injustifiĂ©e (...) alors que Sarkozy, lui, nuance tout de mĂŞme sa rivalitĂ© politique bien naturelle. Sur un certain nombre de sujets, il est d'accord avec les propositions que j'ai faites. »
  • Le 9 septembre, lors du bureau exĂ©cutif, Bruno Gollnisch, le numĂ©ro 2, et Carl Lang, le numĂ©ro 3, ont refusĂ© l'exclusion de Jacques Bompard. De plus ils refusent de prendre la direction de la campagne prĂ©sidentielle de J-M Le Pen.
  • Les 8 et 9 octobre, le FN a renouĂ© avec sa traditionnelle fĂŞte des Bleu-blanc-rouge qui n'avait pu ĂŞtre organisĂ©e depuis 2001, car la pelouse de Reuilly Ă  Vincennes, lui Ă©tait dĂ©sormais interdite. Elle a Ă©tĂ© organisĂ©e au parc des expositions du Bourget.
  • Le 11 octobre, Louis Aliot remplace Carl Lang au poste de secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral.

2006

  • Le 18 avril, Marie-France Stirbois dĂ©cède des suites d'un cancer.
  • Le , renonçant Ă  se prĂ©senter lui-mĂŞme, Bruno MĂ©gret se rallie Ă  la candidature de Jean-Marie Le Pen pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2007, dans le cadre d'une « Union des patriotes », chaque mouvement gardant son autonomie et ses spĂ©cificitĂ©s. Bruno MĂ©gret avait dĂ©jĂ  appelĂ© Ă  voter pour le prĂ©sident du Front national au second tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2002 oĂą il avait rĂ©alisĂ© 2,34 % des suffrages de vote lors du premier tour.

2007

  • Le 25 fĂ©vrier, lors du discours de clĂ´ture de la convention de Lille, Jean-Marie Le Pen dĂ©nonce particulièrement « le capitalisme financier planĂ©taire ».
  • Le 22 avril, Jean-Marie Le Pen recueille 10,54 % des suffrages au premier tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle, ce qui constitue pour la première fois un reflux par rapport Ă  l'Ă©lection prĂ©cĂ©dente de mĂŞme nature. Ce reflux est confirmĂ© et amplifiĂ© lors des lĂ©gislatives du , lors desquelles le FN obtient 5 % des voix sur le plan national. Ă€ la suite de ce revers Ă©lectoral et au dĂ©ficit financier qui en dĂ©coule, l'Ă©dition 2007 de la FĂŞte des Bleu-blanc-rouge a Ă©tĂ© annulĂ©e et une « souscription nationale » lancĂ©e pour renflouer les caisses du parti.

2008

Marine Le Pen (en 2008).
  • , la vice-prĂ©sidente du Front national, Marine Le Pen dĂ©clare sur BFM-TV, qu'elle « ne partage pas sur ces Ă©vènements la mĂŞme vision » que son père a exprimĂ© dans l'interview publiĂ© la veille.
  • Le FN met en vente son siège de Saint-Cloud par une procĂ©dure d'appel d'offres, il espère un prix de vente entre 15 et 20 millions d'euros pour les 5 200 m². Le siège social du mouvement doit ĂŞtre transfĂ©rĂ© Ă  Nanterre (rue des Suisses) dans un immeuble de 1 850 m² pris en location. Les autres dispositions sont : transfert du discours du 1er mai place des Pyramides au lieu de la place de l'OpĂ©ra, non organisation pour la deuxième annĂ©e consĂ©cutive de la fĂŞte des BBR, suspension de la publication du magazine mensuel FDA.
  • Le bailleur de fonds historique du FN, Fernand Le Rachinel, dĂ©putĂ© europĂ©en, entame une procĂ©dure judiciaire pour rĂ©cupĂ©rer les 7 millions d'euros avancĂ©s l'annĂ©e dernière.
  • : Par mesure d'Ă©conomie, le discours de Jean-Marie Le Pen prononcĂ© Ă  la fin du traditionnel dĂ©filĂ© du 1er mai, habituellement sur la place de l'OpĂ©ra Ă  Paris, s'est tenu place des Pyramides. De plus, le mensuel Français d'abord, organe officiel du parti, annonce sa propre disparition pour la mĂŞme raison.
  • , Jean-Marie Le Pen fĂŞte ses 80 ans et annonce qu'il veut conduire lui-mĂŞme la campagne aux Ă©lections europĂ©ennes de 2009 : « Je suis le seul dĂ©putĂ© qui ai votĂ© contre la ratification du traitĂ© de Rome en 1957 et qui est toujours dans l'arène politique aujourd'hui. [...] Les Français ont besoin d'un certain temps pour admettre que Nicolas Sarkozy les a flouĂ©s. Les Ă©lections europĂ©ennes de juin 2009 seront l'occasion de le sanctionner. » Il estime que sa notoriĂ©tĂ© peut supplĂ©er — comme cela est dĂ©jĂ  arrivĂ© — la crise actuelle du militantisme frontiste et la faiblesse des moyens financiers.
  • En octobre 2008, Jean-Claude Martinez annonce sa dĂ©cision d'ĂŞtre candidat aux Ă©lections europĂ©ennes de juin 2009 dans le Sud-Ouest et de mener sa propre liste face Ă  la liste du Front national dont il est vice-prĂ©sident. Il marque sa volontĂ© de former, sous le nom de "Maison de la vie et de la libertĂ©", des listes dissidentes dans toutes les rĂ©gions. Fernand Le Rachinel qui a dĂ©missionnĂ© du FN se rallie Ă  cette initiative et annonce sa dĂ©cision de se prĂ©senter sous les couleurs de "Maison de la vie et de la libertĂ©" dans la rĂ©gion Nord-Ouest.
  • , Carl Lang, dĂ©putĂ© europĂ©en et ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du FN annonce lors d'un "point presse" dans les salons de l'hĂ´tel Kyriad Ă  Boulogne, dans les Hauts-de-Seine, qu'il monte sa propre liste aux Ă©lections europĂ©ennes de juin 2009 dans la rĂ©gion Nord-Ouest face Ă  Marine Le Pen investie par le FN. Fort du soutien du soutien d'une majoritĂ© de conseillers rĂ©gionaux FN dans sa rĂ©gion, il dĂ©clare ne pouvoir accorder sa confiance, ni politique ni technique ni humaine, Ă  la fille de Jean-Marie Le Pen. Il assure bĂ©nĂ©ficier Ă©galement du soutien de Christian Baeckeroot et de Fernand Le Rachinel, tout en annonçant qu'il va rencontrer prochainement Jean-Claude Martinez afin de dĂ©terminer si leurs initiatives respectives peuvent s'articuler.
  • , Carl Lang et Jean-Claude Martinez, entrĂ©s en dissidence pour les europĂ©ennes de et tous deux opposĂ©s Ă  Marine Le Pen, sont suspendus du Front national par une dĂ©cision du bureau exĂ©cutif.
  • , Martial Bild dĂ©missionne pour des raisons personnelles de ses fonctions de secrĂ©taire dĂ©partemental de Paris ainsi que de toutes ses responsabilitĂ©s au sein du Front national.
  • , Bruno Gollnisch, considĂ©rĂ© comme le principal adversaire de Marine Le Pen dans la course Ă  la succession Ă  la tĂŞte du mouvement, prĂ©sente sa dĂ©mission au bureau politique du Front national ; il est confirmĂ© dans ses fonctions. Faisant rĂ©fĂ©rence Ă  la suspension de Carl Lang et Jean-Claude Martinez, il dĂ©clare : « Je ne peux approuver les candidatures dissidentes, mais je n'ai pas rĂ©ussi Ă  rĂ©concilier avec Jean-Marie et Marine Le Pen ceux que je considère toujours comme des amis ».
  • Fin novembre 2008, Jean-Claude Martinez passe des accords avec Carl Lang et Fernand Le Rachinel dans la perspective des Ă©lections europĂ©ennes de 2009.

2009

Janvier
  • :
    • Jean-Marie Le Pen dĂ©nonce « les apprentis sorciers de l'Ă©conomie » responsables de la crise financière : AurĂ©olĂ©s d'une gloire factice, Ă©blouis par des idĂ©es qu'ils croyaient modernes, ils ont dĂ©truit les nations, les États constituĂ©s [...] les services publics, tous livrĂ©s aux lois de la marchandisation universelle [...] Les voilĂ  tous, avec l'ardeur des nĂ©ophytes, des nouveaux convertis, dĂ©fenseurs des nations protectrices, des intĂ©rĂŞts de la communautĂ© nationale, adeptes du contrĂ´le et des rĂ©glementations, eux qui ne juraient hier que par le "laissez faire, laissez aller" ». Il traite la prĂ©sident de la RĂ©publique de « fondĂ© de pouvoir des grands du CAC 40 », « ce n'est pas Nicolas Sarkozy, c'est Nicolas Fouquet! », du nom du surintendant des finances de Louis XIV soupçonnĂ© de malversations financières par le roi, condamnĂ© et jetĂ© en prison. Évoquant le lourd endettement auquel le FN doit faire face, Jean-Marie Le Pen assure que son parti est « enfin sorti de ses ennuis financiers », mĂŞme s'il n'a pas encore rĂ©ussi Ă  vendre son ancien siège de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).
    • La vice-prĂ©sidente du mouvement, Marine Le Pen dĂ©clare : « Nous sommes parvenus Ă  un accord avec les banques qui nous laisse de longs mois pour vendre le siège ».
  • : Jean-Marie Le Pen dĂ©nonce « le bluff » du ministre de l'Immigration Brice Hortefeux sur le nombre de reconduites Ă  la frontière, estimant qu'un nombre important de personnes reconduites « revenaient » ensuite en France : « Le ministre de l'Immigration annonce triomphalement que près de 30 000 Ă©trangers ont Ă©tĂ© reconduits aux frontières en 2008, soit 28,5 % de plus qu'en 2007. Or la grande majoritĂ© de ces « retours volontaires » sont des « retours humanitaires » de Roms roumains et bulgares qui empochent le pĂ©cule qu'on leur donne et reviennent ensuite quand ils veulent, au nom de la libre circulation des citoyens de l'Union europĂ©enne. Pendant que M. Hortefeux prend les Français pour des imbĂ©ciles, l'immigration se poursuit donc comme avant, augmentĂ©e de "l'immigration de travail" voulue par M. Sarkozy aux dĂ©pens des travailleurs français ».
  • : la Cour d'appel confirme la condamnation de Jean-Marie Le Pen Ă  trois mois de prison avec sursis et Ă  une amende de 10 000 euros pour ses propos tenus lors d'une interview donnĂ©e au journal Rivarol en janvier 2005 et tendant Ă  minimiser les crimes commis par les nazis sous l'Occupation[12].
  • : le Front national prononce la « suspension, dans l'attente de sa convocation devant la commission de discipline du mouvement » d'un de ses militants, Tanguy Deshayes (41 ans), tĂŞte de liste du FN dans le 20e arrondissement aux dernières Ă©lections municipales de Paris en 2008. Il est mis en examen pour « menaces de mort » contre un jeune Ă©leveur bio de 29 ans, Jean-Hughes Bourgeois de Teilhet. Il a reconnu devant la justice avoir envoyĂ© au moins une des lettres de menaces adressĂ©es au jeune Ă©leveur bio qui a fini par quitter la rĂ©gion en 2008 après avoir vĂ©cu de longs mois de menaces et de violences et a revendu sa ferme, Ă©cĹ“urĂ© par les attaques Ă  son encontre[13].
  • : Martine Lehideux, Martial Bild, Michel de Rostolan, Myriam Baeckeroot et Michel Bayvet quittent le Front National et fondent le « groupe des nationaux et indĂ©pendants ».
FĂ©vrier
  • : Alain Soral, membre du comitĂ© central et prĂ©sident d'ÉgalitĂ© et RĂ©conciliation, quitte le Front national, en rĂ©glant publiquement ses comptes avec Marine Le Pen et en dĂ©nonçant l'Ă©volution dĂ©liquescente du FN.
  • : la Cour de cassation rejette le pourvoi formĂ© par Jean-Marie Le Pen, rendant dĂ©finitive sa condamnation Ă  10 000 euros d'amende pour provocation Ă  la discrimination raciale, pour des propos sur les musulmans de France tenus en avril 2004 au journal d'extrĂŞme droite Rivarol.
  • : le prĂ©sident du Front national, Jean-Marie Le Pen, Ă  Marseille, estime que l'effet de la crise dans l'opinion lui permettra de rĂ©aliser un score d'au moins 10 % aux prochaines europĂ©ennes pour lesquels il mène la liste de son parti dans le sud-est. Il annonce aussi qu'il sera tĂŞte de liste de son parti aux Ă©lections rĂ©gionales de 2010 en Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur, alors qu'il avait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© inĂ©ligible aux rĂ©gionales de 2004 faute d'inscription au rĂ´le des contributions directes sur la rĂ©gion : « Les sondages donnaient le PS, l'UMP et le Front national Ă  Ă©galitĂ© [...], j'ai Ă©tĂ© victime d'une manĹ“uvre politique : privĂ© de sa tĂŞte de liste le FN avait fait un moins bon score qu'attendu [...] Il est raisonnable de penser que ce sont mes dernières Ă©lections, sauf circonstances extraordinaires [...] on va avoir des rĂ©sultats qui vont en surprendre plus d'un [pronostiquant] un recul de l'UMP et une montĂ©e des oppositions et singulièrement du FN [...] Aux Ă©lections europĂ©ennes on a toujours fait 10 Ă  11 %, on sera dans ces eaux-lĂ , plus peut ĂŞtre compte tenu de la crise et de l'impact qu'elle va avoir sur l'opinion [...] Plus Sarkozy ira vers la gauche, plus il libĂ©rera l'espace de droite qu'il avait indĂ»ment occupĂ© pendant la campagne Ă©lectorale de 2007 [...] La crise va ĂŞtre un rĂ©vĂ©lateur [...] Le FN a connu un Ă©chec relatif Ă  la prĂ©sidentielle et très sĂ©vère aux lĂ©gislatives mais j'ai connu le PS Ă  5 % ». Lors de la confĂ©rence de presse il a aussi affirmĂ© que le maire UMP, Jean-Claude Gaudin, « prĂ©tend qu'il y a 300 000 musulmans Ă  Marseille, le jour oĂą ils seront 800 000 le maire ne s'appellera plus Gaudin mais peut-ĂŞtre Ben Gaudin [...] L'immigration de masse tend Ă  prendre l'allure d'une vĂ©ritable colonisation ».
  • : la Cour d'appel de Versailles condamne le Front national Ă  rembourser Ă  rembourser Ă  l'imprimeur et ancien dĂ©putĂ© europĂ©en Fernand Le Rachinel plus de 6,3 millions d'euros de dettes, majorĂ©es de près de 599 865 euros d'intĂ©rĂŞts. Cet imprimeur, qui Ă©tait l'un des principaux bailleurs de fonds du FN, avait assignĂ© le parti en redressement judiciaire afin d'obtenir le remboursement des crĂ©ances liĂ©es aux Ă©lections lĂ©gislatives de mai 2007[14]
  • : le prĂ©sident du FN, interrogĂ© sur son choix Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2012, dĂ©clare que face Ă  ce « cruel dilemme » -- choisir entre Nicolas Sarkozy et Martine Aubry -- « si je ne peux pas faire autrement, je ne sais pas si je n'essaierais pas Mme Aubry ». Il exclut pour sa part de se prĂ©senter Ă  la prochaine prĂ©sidentielle, « sauf circonstances exceptionnelles ». Cependant « si une campagne Ă©lectorale devait avoir lieu très vite, seul un homme d'expĂ©rience pourrait y aller. Et dans ce cas seul, j'irais [...] J'ai toujours dĂ©testĂ© le mot retraite ».
  • : l'ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Front national, Carl Lang, lance officiellement son nouveau mouvement, le Parti de la France, sous la bannière duquel il promet cinq listes aux europĂ©ennes, dĂ©clarant : « Je crois que le FN a Ă©tĂ© incarnĂ© par la personnalitĂ© de Jean-Marie Le Pen. Aujourd'hui il est nĂ©cessaire de prĂ©parer l'avenir en reconstruisant le courant national ». Carl Lang, qui a quittĂ© le parti sur fond de rivalitĂ© avec Marine Le Pen, Ă©tait entourĂ© de plusieurs Ă©lus issus du Front national, notamment des conseillers gĂ©nĂ©raux et des conseillers rĂ©gionaux, ainsi que de quelques vieux compagnons de route de Jean-Marie Le Pen, comme Bernard Antony, Martine Lehideux, Martial Bild ou Fernand Le Rachinel. Un message de l'ancien vice-prĂ©sident du FN Jean-Claude Martinez, autre eurodĂ©putĂ© dissident, a Ă©tĂ© lu Ă  la tribune, dans lequel ce dernier apporte son soutien au mouvement de Carl Lang, dont il sera la tĂŞte de liste dans le Sud-Ouest aux europĂ©ennes de juin prochain.
Mars
  • : Devant plus d'un millier de cadres, Ă©lus et militants rĂ©unis Ă  Arras (Pas-de-Calais), le prĂ©sident du Front national, Jean-Marie Le Pen, lance sa campagne pour les EuropĂ©ennes. Il a dĂ©noncĂ© « l'idĂ©ologie libre-Ă©changiste et arbitraire de Bruxelles », qui contribue Ă  « dĂ©manteler notre modèle Ă©conomique et social, un modèle fragile qui s'Ă©tait bâti sur de difficiles compromis [...] L'Europe a rĂ©tabli le travail de nuit des femmes, pourtant aboli au XIXe siècle, l'Europe a rĂ©tabli l'interdiction du travail le dimanche, l'Europe autorise les ouvriers polonais en France Ă  travailler aux conditions du droit social polonais ».
  • : Marine Le Pen se dit « scandalisĂ©e de la haine exprimĂ©e Ă  l'Ă©gard du pape » après ses propos sur le prĂ©servatif et le sida : « Le pape c'est le pape. L'Ă©glise catholique exprime l'idĂ©al de l'abstinence, l'idĂ©al de la fidĂ©litĂ©. Elle est lĂ  pour fixer la règle. [Elle dĂ©nonce] le prĂ©sident d'Act Up, qui l'agresse, qui quasiment l'insulte grassement [...] J'aimerais bien d'ailleurs que les militants d'Act Up, plutĂ´t que de venir s'allonger et faire de la provocation devant Notre-Dame, aillent peut-ĂŞtre devant quelques mosquĂ©es pour plaider contre la lapidation. Mais ça, il faut avoir un petit peu plus de courage ».
  • : Jean-Marie Le Pen a Ă©tĂ© au centre d'une opĂ©ration politique montĂ©e au Parlement europĂ©en dans le but l'empĂŞcher de prĂ©sider en tant que doyen la sĂ©ance inaugurale de la future assemblĂ©e. RĂ©pondant aux insultes du prĂ©sident du groupe socialiste, Martin Schulz, le qualifiant de « vieux fasciste » et de « nĂ©gationniste de l'Holocauste », Jean-Marie Le Pen a expliquĂ© Ă  la tribune qu'il avait Ă©tĂ© victime « d'accusations diffamatoires » affirmant « je me suis bornĂ© Ă  dire que les chambres Ă  gaz Ă©taient un dĂ©tail de l'Histoire de la guerre mondiale, ce qui est une Ă©vidence », propos pour lesquels il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© condamnĂ© en France[15]. ImmĂ©diatement, les principales forces politiques du Parlement europĂ©en ont annoncĂ© leur dĂ©termination d'empĂŞcher J-M Le Pen de prĂ©sider en tant que doyen leur prochaine session inaugurale.
Roger Holeindre (en 2019).
  • :
    • Une nouvelle personnalitĂ© du FN, Patrick Le Guillou, secrĂ©taire dĂ©partemental du FN en Ille-et-Vilaine, annonce son dĂ©part et dĂ©missionne « de toutes fonctions et adhĂ©sion au Front national ». Initialement investi pour conduire la liste du FN aux Ă©lections europĂ©ennes en outre-mer, il avait Ă©tĂ© remplacĂ© lors de la convention d'Arras, par Roger Holeindre (80 ans), premier vice-prĂ©sident du FN.
    • Les groupes politiques du Parlement europĂ©en donnent leur feu vert Ă  une modification de leur règlement interne, afin d'Ă©viter que Jean-Marie Le Pen puisse prĂ©sider le dĂ©but de la nouvelle session, au bĂ©nĂ©fice de l'âge.
  • : Marine Le Pen, se dĂ©marquant des propos tenus rĂ©cemment par son père, Jean-Marie Le Pen, devant le Parlement europĂ©en, dĂ©clare : « Non, je ne pense pas que cela soit un dĂ©tail de l'histoire [...] Je dis ce que j'ai toujours dit : je ne partage pas sur ces Ă©vĂ©nements la mĂŞme vision que mon père » estimant que le fait que le prĂ©sident du FN rĂ©itère ses propos sur les chambres Ă  gaz pour lesquels il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© condamnĂ© par le passĂ© prouve « que l'influence politique que l'on prĂŞte » Ă  son père « est largement surĂ©valuĂ©e [...] Jean-Marie Le Pen n'a jamais niĂ© aucun des Ă©vĂ©nements de la seconde guerre mondiale» et voudrait en fait que l'on donne la mĂŞme importance Ă  toutes les victimes de la seconde guerre mondiale.
Avril
  • :
    • Jean-Marie Le Pen affirme que le prĂ©sident Nicolas Sarkozy fait « la chasse aux paradis fiscaux » alors que la France est « devenue le pire enfer fiscal de la planète » : « Pendant que Nicolas Sarkozy, au sommet du G20, feignait d'ĂŞtre le grand manitou de la nouvelle Ă©tape du "nouvel ordre mondial" de l'Ă©conomie et de la finance, le magazine Forbes publiait son palmarès des États oĂą la pression fiscale est la plus forte : la France a le triste privilège d'ĂŞtre le premier État de la liste [...] avant de vouloir faire la chasse aux "paradis fiscaux", Nicolas Sarkozy ferait mieux de se prĂ©occuper de son pays devenu le pire enfer fiscal de la planète ».
    • Marine Le Pen qualifie de « mascarade historique » le sommet du G20, estimant que les mesures dĂ©cidĂ©es Ă  Londres sont destinĂ©es Ă  « maintenir coĂ»te que coĂ»te un modèle ultralibĂ©ral agonisant » et « les solutions mondialistes et superficielles apportĂ©es, sont prĂ©cisĂ©ment celles qui ont conduit Ă  cette crise systĂ©mique mondiale »[16].
  • : Jean-Marie Le Pen accuse le prĂ©sident Nicolas Sarkozy de « mensonge » lorsqu'il affirme ne pas vouloir l'entrĂ©e de la Turquie dans l'Union europĂ©enne : « Pendant sa campagne Ă©lectorale, il avait annoncĂ© qu'il s'opposerait Ă  l'ouverture de nouveaux chapitres. Une fois Ă©lu, il a laissĂ© les nĂ©gociations d'adhĂ©sion se poursuivre, et lorsqu'il fut prĂ©sident du Conseil europĂ©en, deux nouveaux chapitres furent ouverts. En outre, Nicolas Sarkozy a supprimĂ© l'article de la Constitution qui obligeait Ă  organiser un rĂ©fĂ©rendum sur l'adhĂ©sion de nouveaux membres. Le nouveau mensonge de Nicolas Sarkozy vise Ă  rassurer les Français après la tentative du gouvernement turc, au nom de l'islam, de faire Ă©chec Ă  la nomination du premier ministre danois comme secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'Otan, et les mystĂ©rieuses garanties obtenues par Ankara pour prix de son acceptation ».
  • : Jean-Marie Le Pen, dĂ©nonce dans un courrier au Conseil supĂ©rieur de l'audiovisuel (CSA) la « sous-reprĂ©sentation » dont souffre selon lui son parti dans les mĂ©dias audiovisuels[17].
  • : Marine Le Pen se dit candidate Ă  la succession de son père Ă  la prĂ©sidence du Front national. D'autre part elle accuse le prĂ©sident Nicolas Sarkozy de « faire le coup » de la sĂ©curitĂ© Ă  l'approche des Ă©lections europĂ©ennes comme lors de la campagne prĂ©sidentielle 2007 : « Il faut que Nicolas Sarkozy arrĂŞte de se moquer des Français. Ă€ chaque fois qu'une Ă©lection arrive, il fait des promesses sur des terrains dont il pense qu'il va tirer un bĂ©nĂ©fice Ă©lectoral [...] En rĂ©alitĂ©, en matière de sĂ©curitĂ©, le constat est dĂ©plorable : l'insĂ©curitĂ© est devenue dramatique, y compris dans la moindre des campagnes. C'est un cancer qui s'est mĂ©tastasĂ© dans toute la France »[18]. Se rĂ©fĂ©rant Ă  une carte de l'insĂ©curitĂ© par dĂ©partement publiĂ©e par Le Figaro, elle estime que la carte de France montre un « lien entre les zones d'immigration massive et les zones oĂą l'insĂ©curitĂ© est la plus forte [...] tout le monde le pense mais personne n'ose le dire tellement on est terrorisĂ© par la pensĂ©e unique [...] Il n'y a jamais eu de corrĂ©lation entre la pauvretĂ© et l'insĂ©curitĂ© [...] Ă  partir du moment oĂą on laisse une immigration massive s'installer, oĂą on laisse des ghettos se constituer, on crĂ©e les conditions d'une bombe Ă  retardement »[19].
Mai
  • :
    • Le traditionnel dĂ©filĂ© Ă  Paris regroupe entre 1 200 personnes selon la police et 5 000 selon le FN. Son prĂ©sident Jean-Marie Le Pen estime que la France n'Ă©tait « plus que l'ombre d'elle-mĂŞme », sous l'effet conjuguĂ© du libĂ©ralisme et de l'immigration, dĂ©nonçant une Europe « pavillon de complaisance », une « marchandisation planĂ©taire » et un système soumettant les nations aux « prĂ©dateurs »[20].
    • Le Front national, qui cherche depuis des mois Ă  vendre son siège historique Ă  Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), surnommĂ© « le Paquebot », annonce le recours Ă  une vente aux enchères, selon la vice-prĂ©sidente du mouvement, Marine Le Pen. Ă€ plusieurs reprises elle avait accusĂ© « l'ÉlysĂ©e » d'empĂŞcher la vente en « dissuadant » les acheteurs d'acquĂ©rir ce bâtiment, dans le but d'empĂŞcher le parti de se sortir de ses difficultĂ©s financières : « Compte tenu des pressions du pouvoir en place, nous avons dĂ©cidĂ© de nous placer sous la protection de la chambre des notaires, Ă  laquelle nous demandons d'organiser une vente aux enchères ». L'avocat du FN, Wallerand de Saint-Just, prĂ©cisant : « L'avantage d'une vente aux enchères est qu'elle est anonyme jusqu'au dernier moment. Il y a moins moyen de faire pression sur les acheteurs potentiels »", a dĂ©clarĂ© Mme Le Pen Ă  l'AFP, en marge du dĂ©filĂ© annuel du Front national. Jean-Marie Le Pen a estimĂ© la valeur du bâtiment Ă  15 Ă  16 millions d'euros. Le FN a dĂ©mĂ©nagĂ© en Ă  Nanterre (Hauts-de-Seine) dans un bâtiment beaucoup plus modeste que son siège historique[21].
  • : Le Parlement europĂ©en vote Ă  une large majoritĂ© un amendement rĂ©formant son règlement dans le seul but d'empĂŞcher Jean-Marie Le Pen de prĂ©sider la session inaugurale en tant que doyen de la nouvelle assemblĂ©e au lendemain des Ă©lections europĂ©ennes[22].
  • : Jean-Marie Le Pen estime que la relaxe de l'association Droit au logement par la Cour d'appel de Paris est « une insulte pour tous les Français condamnĂ©s Ă  vivre dans un logement trop petit par la politique de prĂ©fĂ©rence Ă©trangère »[23].
Juin
  • : Jean-Marie Le Pen « dĂ©cline l'invitation du prĂ©sident de la RĂ©publique de se rendre Ă  l'ÉlysĂ©e » pour cause de « manquements graves et rĂ©pĂ©tĂ©s du chef de l'État Ă  la dĂ©mocratie »[24].
  • : Jean-Marie Le Pen dĂ©cline l'invitation du prĂ©sident de l'AssemblĂ©e Bernard Accoyer pour venir Ă©couter le prĂ©sident Nicolas Sarkozy devant les parlementaires rĂ©unis en Congrès Ă  Versailles, car il souhaite garder de la « distance » « Ă  l'Ă©gard des autoritĂ©s politiques du pays » estimant « qu'elles ne font pas respecter les règles les plus Ă©lĂ©mentaires de la dĂ©mocratie »[25].
Bruno Gollnisch (en 2006).
  • : La chambre criminelle de La Cour de cassation annule la condamnation du vice-prĂ©sident du Front national Bruno Gollnisch Ă  3 mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende pour contestation de crimes contre l'humanitĂ©. Poursuivi devant la justice lyonnaise pour des propos controversĂ©s sur les chambres Ă  gaz, prononcĂ©s en 2004, Bruno Gollnisch avait Ă©tĂ© condamnĂ© le par le tribunal correctionnel de Lyon Ă  trois mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende et le : la Cour d'appel de Lyon avait confirmĂ© ce jugement[26].
  • : Élection municipale d'HĂ©nin-Beaumont (Pas-de-Calais). La liste de Marine Le Pen (Front national, arrivĂ© en tĂŞte du premier tour de l'Ă©lection municipale, avec 39,34 % des voix, devant la liste du divers gauche Daniel Duquenne (20,19 %).
  • : Le dĂ©putĂ© socialiste Pierre Moscovici estime « que Marine Le Pen est plus dangereuse que son père », elle « a moins de talent que lui, moins de facilitĂ©s oratoires, elle a une rhĂ©torique plus plate [...elle est] quelqu'un qui se dĂ©barrasse de certaines outrances, nĂ©gationnistes par exemple, qui est tout aussi extrĂ©miste sur le plan des idĂ©es et qui par ailleurs a envie de participer au pouvoir [...] Elle peut tout Ă  fait crĂ©er un parti de la droite extrĂŞme, comme ça existait par exemple en Italie, pour ensuite [...] participer Ă  la droitisation de la vie politique française »[27].
Juillet
  • : Élection municipale d'HĂ©nin-Beaumont (28 000 h) : La liste de l'Alliance rĂ©publicaine de Daniel Duquenne (divers gauche) remporte le second tour de l'Ă©lection avec 52,3 % des voix, au terme d'une semaine de campagne tendue. DĂ©but avril, l'ancien maire GĂ©rard Dalongeville, Ă©lu en 2001 et rĂ©Ă©lu en 2008, a Ă©tĂ© mis en examen et Ă©crouĂ© pour dĂ©tournement de fonds, faux en Ă©criture et favoritisme. Avec une participation plus importante qu'au premier tour - 62,28 % contre 60,15 % -, le FN a rĂ©ussi Ă  trouver mille Ă©lecteurs de plus, mais a Ă©tĂ© distancĂ© de 500 voix[28].
Août
  • : Jean-Marie Le Pen dĂ©clare que « 90 % des faits divers ont Ă  leur origine soit un immigrĂ© soit une personne d'origine immigrĂ©e. C'est un fait dont il faut tenir compte », estimant que la lutte contre l'insĂ©curitĂ© « passe d'abord par le contrĂ´le de l'immigration »[29].
Septembre
  • : Jean-Marie Le Pen dĂ©nonce le « revirement » du prĂ©sident Nicolas Sarkozy sur les tests ADN appliquĂ©s au regroupement familial des immigrĂ©s[30].
  • : Jean-Marie Le Pen estime que « dans une Ă©lection comme celle des rĂ©gionales, oĂą le FN a toujours fait de très bons rĂ©sultats, le redressement sera absolument Ă©clatant, Ă©vident (...) Le prĂ©sident de la RĂ©publique a dĂ©clarĂ© Ă  l'envi qu'il avait tuĂ© le FN. Non, il l'a volĂ©, mais il ne l'a pas tuĂ©, il va s'en apercevoir »[31].
  • : Jean-Marie Le Pen estime que « le dĂ©mantèlement de la jungle de Calais est « une nouvelle gesticulation politicienne » de Nicolas Sarkozy, alors que le ministre de l'Immigration Éric Besson « prĂ©tend rĂ©tablir l’État de droit dans un terrain vague, c'est toute la France qui est en train de devenir une jungle »[32].
Octobre
Novembre
  • : La vice-prĂ©sidente du Front national Marine Le Pen annonce sa candidature Ă  la prĂ©sidence du Front national au prochain congrès du parti en 2010[37].
  • : Le vice-prĂ©sident du Front national Bruno Gollnisch, condamnĂ© pour contestation de crime contre l'humanitĂ© puis blanchi par la Cour de cassation, annonce avoir portĂ© plainte contre l'ancien ministre de la Justice Dominique Perben pour dĂ©nonciation calomnieuse[38].
  • :
    • Le Front national dĂ©nonce le feu vert donnĂ© le par le tribunal administratif de Besançon Ă  l'adoption d'un enfant par une enseignante homosexuelle[39].
    • Les dissidents, exclus et déçus du Front national dĂ©cident de rassembler l'extrĂŞme droite pour les Ă©lections rĂ©gionales de mars 2010 lors d'une journĂ©e « nationale et identitaire » afin de prĂ©senter « sept ou huit » listes, estimant comme l'ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du FN Carl Lang que « le FN a rempli sa mission historique, son cycle se termine »[40].

Années 2010

2010

  • Le , le bureau politique a dĂ©cidĂ© que le prochain congrès du Front national aura lieu les 15 et . Il aura pour but de dĂ©signer le nouveau prĂ©sident du parti puisque Jean-Marie Le Pen a indiquĂ© qu'il ne serait pas candidat Ă  sa succession. Deux candidats sont dĂ©clarĂ©s : Marine Le Pen et Bruno Gollnisch, tous deux vice-prĂ©sidents exĂ©cutifs du parti et dĂ©putĂ©s europĂ©ens. Au terme d'un Bureau politique exceptionnel tenu Ă  Nanterre le , le calendrier et les modalitĂ©s d'organisation de ce congrès sont arrĂŞtĂ©es, en quatre Ă©tapes : Ă  partir du , ouverture du dĂ©lai de recueil des parrainages des SecrĂ©taires dĂ©partementaux pour les candidats Ă  la prĂ©sidence du Front national, et ouverture des candidatures au comitĂ© central ; avant le , rĂ©ception par le secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral des formulaires de parrainage pour l’élection Ă  la prĂ©sidence du Front national, au , publication de la liste officielle des candidats Ă  l’élection du prĂ©sident du Front national, et Ă  partir du , ouverture de la campagne Ă©lectorale pour l’élection du prĂ©sident du Front national[41].

2011

  • Le , Marine Le Pen est Ă©lue prĂ©sidente du Front national avec 67,65 % des voix face Ă  Bruno Gollnisch.
  • Aux Ă©lections cantonales de mars, le FN rĂ©alise des scores historiquement hauts pour des Ă©lections de conseillers gĂ©nĂ©raux et rĂ©colte deux Ă©lus :
    • Jean-Paul Dispard, qui devient, Ă  5 voix près, le conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Brignoles,
    • Patrick Bassot est, quant Ă  lui, Ă©lu Ă  Carpentras.
  • Aux Ă©lections sĂ©natoriales du , le FN obtient au premier tour dans les dĂ©partements au scrutin majoritaire 0,80 % des voix tandis que dans les dĂ©partements au scrutin proportionnel le parti obtient 1,84 % des voix en moyenne. Marine Le Pen prĂ©sente ces rĂ©sultats comme « très satisfaisants »[42].

2012

  • Le , Florian Philippot est nommĂ© vice-prĂ©sident du Front national, chargĂ© de la stratĂ©gie et de la communication (porte-parole du mouvement depuis mai, ex-directeur stratĂ©gique de la campagne prĂ©sidentielle de Marine Le Pen en 2012, ancien militant souverainiste de gauche).
  • Marine le Pen est candidate Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2012 ; elle arrive en troisième position en recueillant 17,90 % des suffrages exprimĂ©s Ă  l'issue du premier tour. Elle obtient le meilleur score totalisĂ© par le FN Ă  une prĂ©sidentielle. Au 2d tour, elle ne donne pas de consigne de vote mais annonce qu'elle votera blanc.
  • Aux Ă©lections lĂ©gislatives de 2012, le FN obtient deux Ă©lus : Gilbert Collard, qui bat le dĂ©putĂ© sortant Étienne Mourrut, et Marion MarĂ©chal-Le Pen, qui rĂ©cupère le siège de Jean-Michel Ferrand.
  • Aux Ă©lections cantonales dans le canton de Brignoles, Jean-Paul Dispard est battu de 13 voix par Claude Gilardo (FG). Cette Ă©lection est annulĂ©e par le tribunal administratif de Toulon le .
  • Le , Florian Philippot se rend Ă  Colombey les Deux Églises avec Bertrand Dutheil de La Rochère pour se recueillir et fleurir « Ă  titre personnel » le tombeau de Charles de Gaulle, en se rĂ©clamant des valeurs du gaullisme[43]. Cet Ă©vĂ©nement est une première pour un haut responsable du Front national.

2014

2015

2017

2018

Bibliographie

  • Joseph Algazy, L'ExtrĂŞme droite en France de 1965 Ă  1984, Ă©d. de l'Harmattan, 1989
  • Nonna Mayer et Pascal Perrineau, Le Front national Ă  dĂ©couvert, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1989, rĂ©Ă©d., 1996
  • Gilles Bresson et Christian Lionet, Le Pen. Biographie, Ă©d. du Seuil, 1994
  • Michel Winock, (dir.), Histoire de l'extrĂŞme droite en France, Ă©d. du Seuil, « Points », 1994
  • Jacques Le Bohec, L'implication des journalistes dans le phĂ©nomène Le Pen, L'Harmattan, 2004.
  • Jacques Le Bohec, Les interactions entre les journalistes et J.-M. Le Pen, L'Harmattan, 2004
  • Jacques Le Bohec, Sociologie du phĂ©nomène Le Pen, La dĂ©couverte, 2005, 124 p.
  • Erwan LecĹ“ur, Un nĂ©o-populisme Ă  la française. Trente ans de Front national. Ă©d. La DĂ©couverte, 2003
  • FrĂ©dĂ©ric-JoĂ«l Guilledoux, Le Pen en Provence, Fayard, 2004

Notes et références

  1. cf. sa cassette vidéo sur la campagne
  2. « Le Pen et ses fantômes », Le Point, no 1546, .
  3. Olivier Warin, Le Pen de A Ă  Z, Albin Michel, , p. 103
  4. Archives INA
  5. Archives INA
  6. « ina.fr/media/presse/video/CAB8… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  7. « La cour d'appel de Versailles condamne Jean-Marie Le Pen à un an d'inéligibilité », « Le Monde », ; https://www.humanite.fr/node/315339 « Demi-clémence pour Le Pen », L'Humanité,
  8. Crim. 23 novembre 1999, pourvoi no 98-87.849
  9. « Le Pen condamné, Annette Peulvast “heureuse” », Le Courrier de Mantes,
  10. Chronologie du FN sur France-politique.fr
  11. Le Figaro du 27 janvier 2005, page 6, Marine Le Pen prend ses distances avec son parti
  12. Le Monde.fr, Prison avec sursis confirmée pour Jean-Marie Le Pen et ses propos sur l'Occupation
  13. Le Figaro.fr, Menaces de mort : militant FN suspendu
  14. « Justice enfin rendue »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Agence2Presse.
  15. Le Monde.fr, Tollé au Parlement européen après des propos de Le Pen sur les chambres à gaz
  16. Le Figaro.fr, G20 : "mascarade historique" (Le Pen)
  17. Le Figaro.fr, Le Pen sous-représenté dans les médias ?
  18. Le Monde.fr, Marine Le Pen candidate à la succession de son père au FN
  19. Le Figaro.fr, Marine Le Pen lie insécurité et immigration
  20. Le Monde.fr, Pour Le Pen, "la France n'est plus la France"
  21. Le Figaro.fr, Le "Paquebot" aux enchères
  22. Le Figaro.fr, Parlement/présidence UE: Le Pen ironise
  23. Le Figaro, 29 mai 2010
  24. Le Figaro.fr, Le Pen décline l'invitation de Sarkozy
  25. Le Figaro.fr, Congrès : Le Pen n'ira pas à Versailles
  26. Le Figaro.fr, La condamnation de Gollnisch annulée
  27. Le Figaro.fr, "Le FN n'est pas mort"(Moscovici)
  28. Le Monde.fr, Le FN est battu Ă  HĂ©nin-Beaumont, mais il gagne des voix
  29. Le Figaro.fr, 90 % des faits divers, des immigrés
  30. Le Figaro.fr, Tests ADN: Le Pen s'Ă©tonne du revirement de Sarkozy
  31. Le Figaro.fr, Le Pen prédit un redressement du FN
  32. Le Figaro.fr, Calais: Le Pen parle de "gesticulation"
  33. Le Figaro.fr, FN: une pétition contre Mitterrand
  34. Le Figaro.fr, Le Pen: Mitterrand, une affaire d’État
  35. « Le FN et ses homologues européens s'allient pour faire front contre l'UE », EURACTIV.fr, . Consulté le 6 février 2010.
  36. Bruno Gollnisch annonce « une alliance européenne des mouvements nationaux », site officiel du Front national, . Consulté le 6 février 2010.
  37. Le Figaro.fr, Marine Le Pen brigue la tĂŞte du FN
  38. Le Figaro.fr, Plainte de Gollnisch contre Perben
  39. Le Figaro.fr, Gays/adoption: le FN vent debout
  40. Le Monde.fr, Dissidents, exclus et déçus du FN se rassemblent pour les régionales
  41. « Le Congrès du Front National se tiendra les 15 et 16 janvier 2011 », sur le site officiel du FN
  42. Sénatoriales: Marine Le Pen "très satisfaite" des résultats du FN, en nette progression
  43. Christophe Forcaria, « Le frontiste Florian Philippot célèbre le Général », in libération.fr, 9 novembre 2012.
  44. « Le FN au Sénat », sur L'Express (consulté le ).
  45. « Débat 2017 : Marine Le Pen face à Macron, 2h30 de naufrage », sur Marianne, (consulté le )
  46. « FN : Marion Maréchal-Le Pen se met en retrait de la vie politique », sur FIGARO, (consulté le )
  47. « Philippot : « Bien sûr je quitte le FN » », sur leparisien.fr, (consulté le )
  48. « Crise au FN : Florian Philippot rejoint par son père et une vingtaine d'élus », sur leparisien.fr, (consulté le )
  49. « Assistants parlementaires : le Front national mis en examen », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  50. « Elections européennes : Marine Le Pen propose une liste commune à Nicolas Dupont-Aignan », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  51. « Marine Le Pen annonce que le Front national devient Rassemblement national », sur www.lemonde.fr, (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

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