Jacques Dominati
Jacques Dominati, né le à Ajaccio (Corse) où il est mort le [1] - [2], est un homme politique français.
Jacques Dominati | |
Fonctions | |
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Sénateur de Paris | |
– (8 ans, 11 mois et 28 jours) |
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Élection | 24 septembre 1995 |
Premier adjoint au maire de Paris | |
– (5 ans, 8 mois et 25 jours) |
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Maire | Jean Tiberi |
Prédécesseur | Jean Tiberi |
Successeur | Anne Hidalgo |
Maire du 3e arrondissement de Paris | |
– (12 ans, 3 mois et 5 jours) |
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Prédécesseur | Aucun |
Successeur | Pierre Aidenbaum |
Secrétaire d'État auprès du Premier ministre | |
– (4 ans, 1 mois et 6 jours) |
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Président | Valéry Giscard d'Estaing |
Premier ministre | Raymond Barre |
Gouvernement | Barre II et III |
Prédécesseur | Antoine Rufenacht |
Successeur | Jean Le Garrec |
Député français | |
– (4 ans, 9 mois et 9 jours) |
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Élection | 12 juin 1988 |
Circonscription | 1re de Paris |
Législature | IXe (Cinquième République) |
Groupe politique | UDF |
Prédécesseur | Proportionnelle par département |
Successeur | Laurent Dominati |
– (2 ans, 1 mois et 12 jours) |
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Élection | 16 mars 1986 |
Circonscription | Paris |
Législature | VIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UDF |
– (4 ans, 2 mois et 15 jours) |
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Élection | 17 janvier 1982 |
Circonscription | 2e de Paris |
Législature | VIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UDF |
Prédécesseur | Pierre Dabezies |
– (11 ans, 1 mois et 24 jours) |
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Élection | 12 mars 1967 |
Réélection | 30 juin 1968 11 mars 1973 19 mars 1978 |
Circonscription | 2e de Paris |
Législature | IIIe, IVe et Ve (Cinquième République) |
Groupe politique | RI (1967-1978) UDF (1978) |
Prédécesseur | Amédée Brousset |
Successeur | Abel Thomas |
Biographie | |
Nom de naissance | Jacques Marie Dominati |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Ajaccio (Corse) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Ajaccio (Haute-Corse) |
Nationalité | Française |
Parti politique | RPF RI UDF UMP |
Enfants | Philippe Dominati Laurent Dominati Isabelle Miller |
Profession | Journaliste |
Fondateur des Républicains Indépendants, avec Valéry Giscard d'Estaing, dont il est secrétaire général de 1974 à 1977, membre de l'UDF à partir de 1978, puis de l'UMP, il est député de l'ancienne deuxième circonscription de Paris de 1967 à 1981 puis de 1982 à 1986, puis député de la première circonscription de Paris de 1986 à 1993, et préside la commission productions et échanges de l'Assemblée nationale de 1986 à 1988.
Il est également président du Conseil de Paris en 1974, secrétaire d'État auprès du Premier ministre du au , maire du 3e arrondissement de Paris de 1983 à 1995, adjoint de Jacques Chirac puis de Jean Tiberi à la mairie de Paris, et sénateur de Paris de 1995 à 2004.
Biographie
Jacques Dominati naît à Ajaccio le [3], d'une famille originaire du village de Levie. Son père, Bonaventure Dominati, officier français, meurt en 1929 et laisse Jacques orphelin à l'âge de deux ans[3]. Il est alors élevé par sa mère et sa grand-mère.
Après avoir participé à des mouvements de résistance[3] contre les Italiens, ces derniers se rallient à la résistance corse contre les occupants Allemands durant la Seconde Guerre mondiale, notamment dans les 3 jours de combats de Levie en , alors qu'il est âgé de 16 ans seulement.
En 1946, il est atteint de tuberculose et doit quitter la Corse pour être soigné dans un sanatorium de Grenoble[3], le "Sanatorium des Etudiants", à Saint-Hilaire du Touvet (38).
Étudiant à Grenoble, il devient responsable des étudiants RPF et rencontre André Malraux. Ce dernier le fait ensuite travailler auprès de lui à Paris où il poursuit ses études et s'engage de plus en plus en politique et devient journaliste au Parisien libéré. Il participe aussi à la Corpo de droit, où il se lie d'amitié avec Jean-Marie Le Pen[3].
Secrétaire national des étudiants RPF (Rassemblement du peuple français) de Charles de Gaulle, il devient le collaborateur de Jacques Soustelle, secrétaire général du RPF[3]. Il est élu à son premier mandat, au Conseil de Paris, en 1959[3]. Fidèle à Jacques Soustelle et à son engagement pour l'Algérie française, il est exclu de l'UNR[3]. Il se retrouve avec les indépendants et participe à la Fondation des républicains indépendants avec Valéry Giscard d'Estaing, Michel Poniatowski, Alain Griotteray et Michel d'Ornano[3].
Réélu au Conseil de Paris, il milite pour une réforme du statut de la capitale permettant l'élection d'un maire à Paris. Valéry Giscard d'Estaing élu président, la réforme sera votée en 1976. Entre-temps, Jacques Dominati aura été élu président du Conseil de Paris (1974-1975) et sera secrétaire général des Républicains indépendants. Naturellement candidat au nouveau poste de maire de Paris, il n'obtiendra pas le soutien du président de la République qui lui préférera Michel d'Ornano, en raison de l'hostilité de certains gaullistes parisiens qui feront appel à Jacques Chirac en .
Élu député de Paris en 1967, réélu en 1968 et 1973, il est nommé après la « bataille de Paris » en 1977 secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé de la fonction publique. En 1980, il participe à Toulon à une cérémonie à la mémoire des « martyrs de l'Algérie française », ce qui provoque les protestations des députés RPR. Il est l'auteur de la loi sur l'accès aux documents administratifs (CADA) (loi du )
Battu en 1981, il revient à l'Assemblée nationale en 1982 à l'occasion d'une élection partielle, il sera réélu jusqu’en 1993. Comme président de l'UDF Paris, il passera un accord d'union avec Jacques Chirac et le RPR pour les élections municipales qui garantira l'union de la droite et du centre jusqu'en 2001. Élu maire du troisième arrondissement de Paris en 1983, il sera réélu en 1989, mais il perdra la mairie en 1995. Il sera adjoint de Jacques Chirac à la mairie de Paris de 1983 à 1995, puis de Jean Tibéri, qu'il soutiendra lors du « putsch » interne qui provoquera la division de la droite et la perte de la Ville pour la majorité chiraquienne en 2001.
Jacques Dominati est un proche de Charles Pasqua. Il fut l'un des dirigeants de son éphémère association, Solidarité et Défense des Libertés.
Retiré de la vie politique en 2002, il restait mis en examen dans l'affaire des faux électeurs du 3e arrondissement : il sera relaxé le , par la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris présidée par Jean-Claude Kross, tandis que huit autres des 14 prévenus, sont condamnés[4].
Il est le père de Philippe Dominati (sénateur), Laurent Dominati (député et ambassadeur) et Isabelle Miller (écrivain).
Notes et références
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- lefigaro.fr, « L’ancien résistant Jacques Dominati est mort » (consulté le )
- Patrick Roger, « Mort de Jacques Dominati, ancien sénateur », sur lemonde.fr, .
- « Jacques Dominati relaxé dans l'affaire des "faux électeurs" parisiens », Le Monde.fr, 20 décembre 2006.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :