Levie
Levie (prononcĂ© /levi/ « LĂ©vi » ; en corse : Livia [liËÎČiËja]) est une commune française situĂ©e dans la circonscription dĂ©partementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivitĂ© de Corse. Capitale de l'Alta Rocca et de la piĂšve de Carbini, le village abrite le musĂ©e dĂ©partemental de l'Alta Rocca.
Levie | |
Vue de Levie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Corse-du-Sud |
Arrondissement | SartĂšne |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Alta Rocca |
Maire Mandat |
Alexandre de Lanfranchi 2020-2026 |
Code postal | 20170 |
Code commune | 2A142 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Lévianais |
Population municipale |
674 hab. (2020 ) |
Densité | 7,9 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 41° 42âČ 17âł nord, 9° 07âČ 25âł est |
Altitude | 660 m Min. 152 m Max. 1 370 m |
Superficie | 85,85 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
DĂ©partementales | Grand Sud |
Localisation | |
GĂ©ographie
Communes limitrophes
Levie est avec Bastelica la commune corse ayant le plus de communes limitrophes, Ă savoir seize.
Transports
Le village est distant, par route, de :
- 9 km de Sainte-Lucie-de-Tallano ;
- 27 km d'AullĂšne ;
- 29 km de SartĂšne ;
- 30 km de Propriano ;
- 30 km du port de commerce de Propriano ;
- 39 km de Porto-Vecchio ;
- 43 km de l'aéroport de Figari Sud Corse ;
- 95 km d'Ajaccio ;
- 133 km de Corte.
Lieux-dits
- Carpolitano (Carpulitanu en langue corse)
- Pantano (Pantanu en langue corse)
- Radici
- Tirolo (Tirolu en langue corse)
- Vignalella (A Vignaledda en langue corse)
Urbanisme
Typologie
Levie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (93 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (93,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (80,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (9,2 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (4 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (3,7 %), prairies (2,1 %), zones urbanisĂ©es (0,5 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (0,2 %), eaux continentales[Note 2] (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom en corse de la commune est Livia /liËÎČia/, reconstruit en une forme toscanisĂ©e Le Vie (les routes) devenue Levie. Ses habitants sont les Livianesi.
Histoire
Autour de l'an 800, une importante communauté juive se serait installée à proximité du village[8].
On y trouve un musĂ©e reconnu par l'Ătat et bĂ©nĂ©ficiant du label « MusĂ©e de France ». L'Ă©tablissement valorise les dĂ©couvertes archĂ©ologiques de l'Alta Rocca, notamment Cucuruzzu et Capula.
Dans les collections permanentes figure la « Dame de Bonifacio », l'une des plus anciennes habitantes de l'ßle, exhumée dans une sépulture à Araguina-Sennola.
Cette commune fut aussi l'un des centres de la Résistance de l'Alta Rocca, emmené localement par Louis Pini. Du 15 au se déroula la Bataille de Levie, associant des Corses avec des soldats italiens récemment ralliés face aux troupes allemandes débarquées de Sardaigne. Ces derniÚres cherchent stratégiquement à s'emparer des cols ouvrant la route d'Ajaccio avec l'aide des chemises noires.
Ruines du chĂąteau fort de Capula. |
Ruines préhistoriques de Cucuruzzu. |
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1806. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[10].
En 2020, la commune comptait 674 habitants[Note 3], en diminution de 6,13 % par rapport Ă 2014 (Corse-du-Sud : +6,04 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-Nicolas de Levie. Elle est inscrite Ă l'Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel[13].
- Ăglise Santa-Maria-Assunta de Pantano.
- Ăglise de Tirolo.
- Chapelle Saint-Laurent de Castellu di Capula.
- Musée départemental de l'Alta Rocca.
Campanile élégant |
Ruines de la forteresse prĂ©historique de Cucuruzzu (milieu du IIe millĂ©naire av. J.-C. â IIIe siĂšcle av. J.-C.) |
Personnalités liées à la commune
- Louis Pini, natif de Levie, depuis plusieurs générations, est mort pour la France le 17 septembre 1943 à Carbini. Il s'était fait capturer la veille, lors de la "bataille de Levie", aprÚs avoir fait sauter le pont de de Rajo pour le compte de la Résistance, tuant plusieurs Allemands et sauvant une famille de SartÚne.
- Le colonel Angelo Santo, seigneur de Levie, compagnon d'armes de Sampiero Corso, colonel au service de la France en 1550.
- Napoleone delle Vie, seigneur de Levie, fils du prĂ©cĂ©dent, premier Corse connu ayant portĂ© le prĂ©nom de NapolĂ©on, capitaine au service de la France. Du fait de sa bravoure, notamment celle dont il fait montre lors de la bataille de Renty le 13 aoĂ»t 1554, le roi de France obtient en sa faveur l'octroi de lâordre de lâĂperon dâor par le pape Paul IV. Ă Saint-Germain, le 12 novembre 1558, Henri II lui donne l'accolade et lui concĂšde, ainsi qu'Ă ses descendants, le privilĂšge d'ajouter Ă ses armoiries une fleur de lys soutenue par deux lions affrontĂ©s d'or. En 1569, Napoleone delle Vie commande une galĂšre au siĂšge de La Rochelle.
- Le colonel Lelio Maria (Lelius) de Peretti della Rocca (Levie, 21 mai 1721 - Levie, 16 juin 1788), descendant des prĂ©cĂ©dents, colonel des troupes franches au service de GĂȘnes, seigneur de La Testa, Ă Figari, Ă©poux de Maria Isabella Abbatucci (v. 1727 - Levie, 20 avril 1779), fille de Severino, colonel dans la cavalerie lĂ©gĂšre vĂ©nitienne, citoyen de Venise, gouverneur de Brescia (Italie) en 1735, commissaire commandant de la piĂšve de TĂ lavu en 1748 et sĆur de Jacques Pierre Abbatucci le "vieux gĂ©nĂ©ral Giacomo Abbatucci."
- Ugo Francesco de Peretti della Rocca (Levie, 1747 - Levie 1838), neveu du précédent, capitaine au régiment corse de Buttafoco, puis lieutenant-colonel au service de la France, chevalier de Saint-Louis, poÚte, auteur d'Ottave Rusticane, rédigées à Levie lors de sa retraite.
- Fred Scamaroni, préfet, compagnon de la Libération, héros de la résistance corse.
- Orazio Lanfranchi, principali de la RĂ©publique de GĂȘnes, orateur de l'Au-DelĂ -Des-Monts, 1592.
- Simon Francesco Lanfranchi, chevalier du Saint-SĂ©pulcre, obtention du brevet JĂ©rusalem en 1630.
- CeccĂš Lanfranchi, auteur, chanteur, compositeur, membre du ChĆur de SartĂšne, de I Pumonti, ex-membre de Canta U Populu Corsu.
- François de Lanfranchi, né en 1926, archéologue, spécialiste de la Préhistoire, docteur en histoire et civilisations, chercheur à l'Institut corse d'études préhistoriques, fondateur du Musée de Lévie, contribution majeure à la découverte du site de Cucuruzzu.
- Jean de Peretti della Rocca, journaliste, poĂšte, Ă©crivain, dit Jean du Maine.
- Charles-Antoine de Peretti della Rocca, vicaire gĂ©nĂ©ral du DiocĂšse d'AlĂ©ria est dĂ©signĂ© pour siĂ©ger aux Ătats gĂ©nĂ©raux de Versailles 1789 Ă 1791
- Monseigneur L-C de Peretti della Rocca, Ă©vĂȘque auxiliaire d'Ajaccio, (LĂ©vie: 822 - Ajaccio1892)
- La famille Dominati dont Jacques Dominati, ancien dĂ©putĂ© de Paris, maire du 3e arrondissement de Paris, maire-adjoint de Paris sous Jacques Chirac, lorsque celui-ci Ă©tait maire de Paris (1977 - 1995) et secrĂ©taire dâĂtat, Laurent Dominati, ancien dĂ©putĂ© de Paris et conseiller de Paris, actuellement ambassadeur au Honduras, Philippe Dominati, sĂ©nateur de Paris et conseiller municipal du 8e arrondissement de Paris.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Tribune Juive, « L'histoire des juifs en Corse », sur Tribune Juive, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Eglise paroissiale Saint-Nicolas », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )