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Charles de Chambrun (homme politique, 1930-2010)

Charles de Pineton de Chambrun, né le à Paris 7e et mort le à Carthage-Salammbô (Tunisie)[1], est un homme politique français, administrateur de sociétés[2]. Il a été successivement membre du MRP, apparenté UDR, membre du RPR avant de rejoindre le FN.

Charles Pineton de Chambrun
Illustration.
Fonctions
Secrétaire d'État au Commerce extérieur
–
Président Charles de Gaulle
Premier ministre Georges Pompidou
Gouvernement Pompidou III
Député français
–
(2 ans, 1 mois et 28 jours)
Circonscription Gard
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique FN-RN
–
(6 ans et 27 jours)
Circonscription 2e circonscription de la Lozère
Législature IIIe et IVe (Cinquième République)
Prédécesseur Victor Gouton
Successeur aucun (proportionnelle)
–
(3 ans, 2 mois et 14 jours)
Circonscription 2e circonscription de la Lozère
Législature IIe (Cinquième République)
Prédécesseur Henri Trémolet de Villers
Successeur Victor Gouton (suppléant)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris 7e
Date de décès (à 80 ans)
Lieu de décès Carthage-Salammbô (Tunisie)
Nationalité Française
Parti politique MRP
UDR
RPR
FN
Profession Administrateur de société

Charles de Chambrun (homme politique, 1930-2010)

Biographie

Né le à Paris 7e, Charles de Chambrun est le petit-fils de Pierre de Chambrun à qui il succède à la mairie de Montrodat à sa mort en 1954. Il est aussi le neveu de Gilbert de Chambrun, ainsi qu'un descendant en ligne féminine du marquis de Lafayette. La famille Pineton de Chambrun appartient à la noblesse sur preuves de 1491.

En 1962, il élu député UNR de la 2e circonscription de Lozère. Il est nommé secrétaire d'État au Commerce extérieur, sous le troisième gouvernement de Georges Pompidou, du au . Il est réélu à l'Assemblée nationale en 1967, 1968 et 1973 avec l'étiquette gaulliste UDR.

Aux élections législatives de 1986, il conduit la liste Front national. Il doit faire face à la dissidence du Front d'opposition national emmené par Georges Mathelin[3] qui n'obtient que 2 797 voix, soit 0,94 %, quand lui recueille 14,12 % des suffrages (41 667 voix) et est élu député à la proportionnelle.

Aux élections municipales de 1989, Charles de Chambrun est le seul maire FN élu dans une ville de plus de 10 000 habitants, Saint-Gilles[4], profitant d'une division de la droite entre le maire sortant Alexandre Girard et son premier adjoint dissident Olivier Lapierre[5]. Au cours de son mandat, il est épinglé par la CNIL au sujet de l'existence de fichiers non déclarés (par exemple, le fichier relatif à l'aide social contenait un fichier concernant les Français et un autre les étrangers). Trois ans après son élection, il doit démissionner après le départ de son premier adjoint, les critiques de ses propres conseillers municipaux et le rejet de son budget[6] - [7].

Membre du bureau politique du FN, Charles de Chambrun est élu conseiller régional et vice-président du conseil régional de Languedoc-Roussillon de 1992 à 1998.

Il est une dernière fois candidat aux élections législatives de 1997 dans la première circonscription du Gard. Mais, candidat "divers droite" sans le soutien du FN, il ne recueille que 0,77 % des voix et se retire alors de la vie politique.

Il décède le à Carthage-Salammbô (Tunisie)[1]

Divers

Jeux olympiques de Barcelone

En 1987, alors qu'il était député du Gard, Charles de Chambrun a reçu le duc Alphonse de Bourbon, président du Comité olympique des Jeux olympiques de Barcelone[8]. Si le motif officiel de son déplacement était une visite culturelle de l'abbatiale Saint-Gilles du Gard en compagnie du peintre saint-gillois Josette Spiaggia, Charles de Chambrun avait pour objectif de persuader le président du Comité des Jeux olympiques d'installer un village d'entraînement des sportifs olympiques en périphérie de Nîmes. Ce projet ne vit jamais le jour compte tenu de la distance trop éloignée de Barcelone.

EuroDisney

Charles de Chambrun a joué un rôle important dans l'implantation du parc d'attractions Disney en France, Disneyland Paris, ex-Euro Disney. Il a même tenté de convaincre Ray Watson, PDG des Walt Disney Productions, d'implanter le parc dans le Languedoc, dans un triangle délimité par La Grande Motte, Nîmes et Arles[9].

Notes et références

  1. Décès d'un ancien ministre de de Gaulle
  2. assemblee-nationale.fr
  3. Fiche du Mouvement travail patrie sur france-politique.fr
  4. Journal télévisé d'Antenne 2, 20 mars 1989 : Archives INA
  5. https://www.lemonde.fr/archives/article/1989/03/26/saint-gilles-la-ville-dont-le-maire-est-front-national_4112807_1819218.html.
  6. « Les petites villes modèles », Les dossiers du Canard enchaîné - Les dégâts de la Marine, n°120, juillet 2011, pages 53-54.
  7. Article de l'Humanité
  8. Article du Midi Libre, 1987
  9. Sébastien Roffat, Disney et la France : les 20 ans d'Euro Disneyland, p. 60

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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