Courtomer (Orne)
Courtomer est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 708 habitants[Note 1].
Courtomer | |
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Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de la Haute Sarthe |
Maire Mandat |
Robert Collette 2020-2026 |
Code postal | 61390 |
Code commune | 61133 |
Démographie | |
Gentilé | Courtomérois[1] |
Population municipale |
708 hab. (2020 ) |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 37′ 42″ nord, 0° 21′ 29″ est |
Altitude | Min. 172 m Max. 279 m |
Superficie | 19,90 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Écouves |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation et communes limitrophes
La commune se situe au nord-est de la campagne d'Alençon. Son bourg se trouve à 15 km à l'est de Sées, à 22 km au nord-ouest de Mortagne-au-Perche et à 28 km au sud-ouest de L'Aigle[2].
Superficie
La superficie de la commune est de 19,90 km2 ; son altitude varie de 172 à 219 mètres[4]. Le territoire de Courtomer était le plus étendu du canton éponyme, disparu en 2015.
Hydrographie
Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 16,55 km, comprend un cours d'eau notable, le Fresbee (0,994 km), et 5 petits cours d'eau[5].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1997 à 2010 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[12]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,4 | 2 | 3,6 | 5,4 | 9 | 11,4 | 12,8 | 13,3 | 10,9 | 8,4 | 4,5 | 1,8 | 7,1 |
Température moyenne (°C) | 3,9 | 5 | 7,4 | 9,9 | 13,7 | 16,4 | 17,9 | 18,5 | 15,7 | 11,9 | 7,4 | 4,4 | 11 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,3 | 8,1 | 11,3 | 14,4 | 18,3 | 21,4 | 23 | 23,6 | 20,5 | 15,5 | 10,2 | 6,9 | 15 |
Record de froid (°C) date du record |
−13 01.01.1997 |
−8,3 02.02.1998 |
−9,1 01.03.05 |
−2,9 07.04.08 |
−0,7 07.05.1997 |
3,7 04.06.01 |
6 12.07.00 |
5,1 28.08.1998 |
2,6 19.09.07 |
−3,5 29.10.03 |
−6,3 23.11.1998 |
−9,6 19.12.09 |
−13 1997 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,2 27.01.03 |
17,9 20.02.1998 |
22,3 19.03.05 |
26,3 30.04.05 |
29,7 27.05.05 |
32 28.06.05 |
34,7 26.07.06 |
37,5 06.08.03 |
31,7 04.09.05 |
24,8 13.10.01 |
18,3 06.11.03 |
16,4 07.12.00 |
37,5 2003 |
Précipitations (mm) | 70,7 | 56,9 | 59,7 | 59,6 | 68,6 | 50,4 | 75,2 | 50,7 | 52,2 | 84,8 | 84,3 | 92 | 805,1 |
Paysage
Selon l'Atlas des paysages de l'Orne, la commune se situe dans les plaines et vallonnements du Merlerault et de la haute vallée de la Sarthe.
Les paysages aux alentours de la commune sont dominés par des parties planes et largement céréalières et une crête boisée, rebord du plateau du Pays d’Ouche, qui vient fermer visuellement un ensemble hétérogène de vallonnements herbagers[13].
Urbanisme
Typologie
Courtomer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,9 %), terres arables (35,4 %), forêts (6 %), zones urbanisées (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Curia Homeri en 1373[21].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Court-, dont l'élément Curia dans la mention ancienne résulte d'une mauvaise latinisation. Elle explique aussi la graphie moderne cour < ancien français court. Curia (avec ū long) aurait abouti à *cuire, *coire en français (cf. la ville de Coire, anciennement Curia). Court est en réalité issu du gallo-roman CORTE ou CURTE qui remontent respectivement au bas latin cortem et curtis (< latin classique cohors, cohortis). Court signifiait initialement « cour de ferme, ferme ».
Le second élément -omer représente un anthroponyme, peut-être Audomarus[21] - [22] (allemand Otmar).
Le gentilé est Courtomerois.
Histoire
La baronnie de Courtomer est érigée en marquisat par lettres patentes de (enregistrées au Parlement de Rouen le , et à la CC le [23]) en faveur de Jean-Antoine de Saint-Simon ; et à nouveau en (enregistré le ) pour Marie de Saint-Simon (1639-1670), « huguenote opiniâtre », épouse en 1652 au temple de Charenton (âgée d'à peine treize ans) de René de Cordouan (mariage annulé), puis remariée en 1661 à Jacques Nompar de Caumont (1625-1699), depuis 4e duc de la Force[24], dont trois filles. L'aînée, Jeanne de Caumont, héritière du marquisat, épousa en 1682 son cousin Claude-Antoine de Saint-Simon, dont postérité[25].
Par décret impérial du , Courtomer (1 058 habitants en 1806) absorbe Saint-Lhomer (498 habitants), commune nommée Les Vallées sous la Révolution française[26] - [27] - [28]. Il est à noter que Saint-Lhomer était initialement le chef-lieu de l'actuel canton de Courtomer, au moins jusqu'en 1792[29] - [Note 6]. D'ailleurs, le bourg actuel de Courtomer correspond à l'ancienne agglomération de Saint-Lhomer, dont le nom a complètement disparu des cartes. Le site primitif de Courtomer est aujourd'hui appelé le Vieux Courtomer, à un kilomètre au nord-ouest du bourg[30].
Héraldique
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Les armes de la commune de Courtomer se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[34].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].
En 2020, la commune comptait 708 habitants[Note 7], en diminution de 8,88 % par rapport à 2014 (Orne : −3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Courtomer a compté jusqu'à 1 256 habitants en 1836, mais les deux communes de Courtomer et Saint-Lomer totalisaient 1 556 habitants en 1806..
Lieux et monuments
- Le château du XVIIIe siècle et son ancien temple protestant du XVIIe, inscrits aux Monuments historiques[38].
- Église Saint-Lhomer (XIXe siècle), construite en style néo-roman. Beau portail de style roman.
- Chapelle du Vieux-Courtomer : chœur de l’ancienne église paroissiale du XIIe siècle. Les deux communes de Courtomer et de Saint-Lhomet furent réunies en 1821. La nef fut démolie à la fin du XIXe siècle.
- Chapelle Saint-Jacques dans le bois d'Écuenne.
- Château de Courtomer
- L'ancien temple protestant.
L’église Saint-Lomer. La chapelle du Vieux-Courtomer. La chapelle Saint-Jacques.
Personnalités liées à la commune
- Louise Émilie de Vaudetar (Courtomer 1694 - Paris 1719), fille illégitime du Grand Dauphin et petite-fille de Louis XIV.
- Auguste Billiard (Courtomer 1788 - 1858), haut fonctionnaire, écrivain et polémiste français connu pour le voyage qu’il fit entre 1817 et 1820 sur l’île Bourbon, l’actuelle île de La Réunion, dans l’océan Indien.
- Joseph Lamy (Courtomer, 1881-1947), industriel, cofondateur des automobiles Amilcar.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Ces informations ne figurent pas sur la notice communale du site Cassini[27], qui ne mentionne que Courtomer à partir de 1793.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- https://www.gentilix.com/nom/habitants/3362
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
- « Fiche SIGES de la commune », sur SIGES Centre-Val de Loire.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Fiche du Poste 61133001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « L'atlas des paysages de l'Orne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 986.
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 22.
- Eric Thiou, Dictionnaire des titres et des terres titrées…, Versailles, Mémoire et Documents, , 270 p..
- Woelmont de Brumagne, Notices généalogiques, Paris, Champion, , tome 7, p 281
- Woëlmont de Brumagne, Notices généalogiques, Paris, Champion, , tome 3, pp 709-715.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Lomer », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- R. de Pelet, « Conflits entre Courtomer et Saint-Lhomer », Soc. hist, et arch. Orne,‎ , p. 27-35.
- Les Auteurs de l’Atlas National de France, Précis élémentaire et méthodique de la nouvelle géographie de la France, Bureau de l’Atlas National, Paris, 1791; Atlas National Portatif de la France, Bureau de l’Atlas National, Paris, 1792.
- Carte d’État-Major (relevés de 1825 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889) et carte IGN au 1 : 25 000.
- « GASO, la banque du blason - Courtomer Orne » (consulté le ).
- « Monique Bracke à la tête de la liste « Courtomer pour tous » », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Courtomer (61390) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales. Un premier mandat de maire pour Robert Collette à Courtomer », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Château et temple à Courtomer », notice no PA00110787, « parc du château », notice no IA61002725, base Mérimée, ministère français de la Culture.