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Occident (mouvement politique)

Occident, fondĂ© en 1964, est un mouvement politique français d'extrĂȘme droite. Dissous le , il est remplacĂ© par le GUD et plus tard par Ordre nouveau.

Occident
Histoire
Fondation
Dissolution
Successeurs
Fusion de
Fédération des étudiants nationalistes (section Lycéenne de Paris)
Fusionné dans
La croix celtique Ă©tait l'un des symboles d'Occident.

Origine

Issu de la dissolution le de la section de Paris de la Fédération des étudiants nationalistes par François d'Orcival « pour indiscipline et refus de l'orientation nationaliste »[1] et la mise « en dehors des activités et de la communauté nationaliste » de plusieurs militants par la direction de la FEN le [2], le mouvement Occident est fondé en avril 1964 par une équipe de lycéens et étudiants, essentiellement parisiens, qui choisissent initialement pour porte-parole Pierre Sidos, l'ancien animateur de Jeune Nation.

Fin 1965, le mouvement compte 600 adhĂ©rents. De 1964 Ă  1968, on peut estimer Ă  environ 1 500 le nombre d'adhĂ©sions Ă  Occident[3]. D'anciens animateurs du mouvement donnent toutefois des Ă©valuations beaucoup plus basses : une centaine de militants en 1965, guĂšre plus de 800 sur toute la France en 1968.

Idéologie

Durant sa premiĂšre annĂ©e d'existence, lorsqu'il est sous l'influence de Pierre Sidos, le mouvement reproduit passivement un discours classique d'extrĂȘme droite, venu tout droit des annĂ©es 1920-1930, oĂč l'on discerne l'hĂ©ritage de Charles Maurras. Les publications d'Occident dĂ©noncent alors la dĂ©mocratie, citant Louis-Ferdinand CĂ©line : « Le gouvernement du peuple, pour le peuple, et par la vinasse », et rejettent « le mythe de l'Ă©lection », qui doit ĂȘtre remplacĂ© par la « sĂ©lection des meilleurs Ă©lĂ©ments de la communautĂ© populaire, en vue de constituer une nouvelle Ă©lite, fondĂ©e sur le mĂ©rite et les talents ». « Les nationalistes français constituent contre la rĂ©publique maçonnique et ploutocratique le Parti de la Nation française, le Parti de la seconde RĂ©volution française, qui abolira les effets nĂ©fastes de la premiĂšre »[4].

Occident se réfÚre alors volontiers à l'écrivain Robert Brasillach (fusillé en 1945 pour collaboration), se montre ouvertement raciste, célÚbre les vertus du « sang » (« Le sang obsédera toujours l'esprit humain, sang mystique du Christ, sang biologique de la fécondation, sang commun à tous les peuples d'Europe » écrit Occident université, n° 6, ), exalte l'« ethnie française », et affirme : « Pervers et nuisible sous toutes ses formes, le libéralisme est l'ennemi le plus dangereux du nationalisme ».

Le terme « fasciste » n'est pas reniĂ©[5] : « Dans toutes les dĂ©mocraties, la jeunesse s'ennuie, et dans toutes les dĂ©mocraties, il y a des “blousons noirs”. Alors que dans les pays qualifiĂ©s de “fascistes”, il n'y en a jamais eu. Cela tient au fait que tout fascisme est l'expression d'un nationalisme, qui seul peut cristalliser la volontĂ© de la jeunesse en un immense Ă©lan rĂ©volutionnaire ; le nationalisme, c'est la jeunesse au pouvoir ».

Le tournant jeuniste et proaméricain de 1966

À la fin de 1965 intervient un tournant trĂšs net, Ă  la suite de l'Ă©viction de Pierre Sidos. Occident abandonne les rĂ©fĂ©rences au passĂ©, ne se soucie plus de rechercher une lĂ©gitimitĂ© aux yeux de l'extrĂȘme droite traditionnelle mais se pose au contraire en rupture avec « les chers aĂźnĂ©s, vivant dans le souvenir jaloux d'une trentaine de faillites, d'une quinzaine de dĂ©faites et d'un nombre respectable de trahisons »[6]. Tandis que le fonds doctrinal se rĂ©duit Ă  un nationalisme basique placĂ© dans la tradition de Maurice BarrĂšs, la propagande se concentre sur l'anticommunisme dans le contexte historique de la Guerre froide et s'appuie alors exclusivement sur des thĂšmes de politique internationale, le Viet-Nam en premier lieu, comme font au mĂȘme moment les groupes d'extrĂȘme gauche qu'une constante micro-guĂ©rilla oppose Ă  Occident dans les universitĂ©s et les lycĂ©es.

Comme ses adversaires, Occident donne alors dans un jeunisme exacerbĂ©, prĂ©tend incarner « l'espĂ©rance rĂ©volutionnaire de la jeunesse », et s'engage dans une radicalisation illustrĂ©e par des mots d'ordre provocateurs tels que « Tuez les communistes partout oĂč ils se trouvent ! » (dĂ©but 1966), reprenant l'exhortation du marĂ©chal Suharto pendant la rĂ©pression sanglante contre les communistes en IndonĂ©sie[7]. De mĂȘme, Occident approuve bruyamment le coup d'État du 21 avril 1967 en GrĂšce et prĂ©cise : « La seule mĂ©thode reconnue pour mettre fin Ă  l'agitation marxiste Ă©tant l'Ă©limination physique, nous suggĂ©rons au gouvernement grec de ne pas se laisser prendre au piĂšge d'un pseudo-humanitarisme »[8].

Le nom du mouvement est devenu en 1966-1967 un slogan rĂ©sumant son positionnement : il dĂ©fend l'Ouest contre l'Est marxiste. Ce faisant, il rejette implicitement l'opposition entre monde blanc et tiers-monde qui structurait la doctrine d'Europe-Action et de la FEN, considĂšre que la dĂ©colonisation est une affaire classĂ©e et que le monde occidental a vocation Ă  s'Ă©tendre Ă  toutes les nations en lutte contre le communisme, quitte Ă  soutenir les objectifs de la gĂ©ostratĂ©gie mondiale des États-Unis. Toutefois, en , au moment de la Guerre des Six Jours, il se refuse Ă  manifester en faveur de l'État d'IsraĂ«l, au contraire du reste de l'extrĂȘme droite française quasi-unanime dans son enthousiasme pour l'État hĂ©breu (Ă  l'exception des nationalistes-rĂ©volutionnaires farouchement antisionistes et soutenant les nationalismes arabes). Le mouvement s'inscrit alors explicitement dans l'orbite intellectuelle de Maurice BardĂšche, dont la revue DĂ©fense de l'Occident devient l'organe doctrinal officieux d'Occident.

PremiĂšres actions violentes sur les campus universitaires

Une « trentaine de militants » d'Occident « ont attaqué un meeting » de gauche devant le restaurant universitaire de Nanterre, les 16 et 17 novembre 1966[9] - [10], en présence de Daniel Cohn-Bendit, déclenchant « une violente bagarre à coups de barre de fer et de manches de pioche » et causant « deux blessés graves parmi les membres des mouvements de gauche et une dizaine de blessés légers », parmi lesquels le futur cinéaste Pascal Bonitzer[11].

Le virage de l'hiver 1967-1968

Une derniĂšre phase s'ouvre durant l'hiver 1967-1968. Conscient de ne plus faire le poids face Ă  la montĂ©e en puissance de l'extrĂȘme gauche, Occident se dĂ©tache du romantisme adolescent des dĂ©buts et recherche Ă  nouveau des alliances chez les adultes et dans la droite traditionnelle. À cette fin, il se fond en janvier 1968 dans le cadre du Front uni de soutien au Sud-Vietnam que dirige Roger Holeindre. Alain Madelin met un terme Ă  la presse du mouvement et Occident cesse dĂšs lors toute production idĂ©ologique autonome.

Historique

Les assauts au Quartier latin

Dans le Quartier latin, les « Occidentaux » usent de violence contre les militants d'extrĂȘme gauche, en signe d'opposition Ă  la reprĂ©sentation de la piĂšce de Jean Genet Les Paravents au ThĂ©Ăątre de l’OdĂ©on Ă  Paris le , dont ils obtinrent finalement le retrait, puis contre la librairie La joie de lire (appartenant Ă  François MaspĂ©ro) et contre le cafĂ© Champollion, le mĂȘme mois, et contre des partisans du Nord-Vietnam, en octobre et (sept blessĂ©s parmi les militants d'extrĂȘme gauche, dont trois sont hospitalisĂ©s)[12].

L'attaque à l'université de Rouen laisse un étudiant dans le coma

Le , une petite Ă©quipe de vingt membres du mouvement Occident, venus de Paris, attaque les comitĂ©s ViĂȘt Nam sur le campus de l’universitĂ© de Rouen devant le restaurant universitaire du Panorama[13] Ă  la CitĂ© universitaire de Mont-Saint-Aignan, blessant griĂšvement des Ă©tudiants, l'un d'eux Ă©tant laissĂ© dans le coma[14] aprĂšs avoir Ă©tĂ© frappĂ© Ă  coups de clĂ© anglaise[13]. Il devient journaliste au Monde[13] Ă  la rubrique universitaire du service Ă©ducation puis rĂ©dacteur en chef (2003) et directeur adjoint de la rĂ©daction du Monde en 2007[15].

Cette agression entraĂźne l’interpellation rapide d’une vingtaine de membres du groupe, dont GĂ©rard Longuet, Alain Madelin et Patrick Devedjian. Treize militants d'Occident sont condamnĂ©s le pour « violence et voies de fait avec armes et prĂ©mĂ©ditation »[16].

Ils ont comparu ensuite en , Ă  treize[17], devant le tribunal de Rouen, qui, devant la difficultĂ© de dĂ©terminer le rĂŽle de chacun des agresseurs, a considĂ©rĂ© tous les prĂ©venus comme co-auteurs des faits[17]. Alain Robert et Jean Luc sont condamnĂ©s Ă  huit mois de prison avec sursis et 500 F d'amende ; Patrick Souillard et Patrick Hillion Ă  quatre mois avec sursis et 500 F d'amende ; GĂ©rard Boulanger, Serge Nicolai, Patrice Gelinet, Michel Lacrampe et Jacques Marchat Ă  trois mois avec sursis et 300 F d'amende ; Alain Madelin, Patrick Devedjian, GĂ©rard Longuet et Hugues Leclerc Ă  1 000 F d'amende[17].

Des dommages et intĂ©rĂȘts ont Ă©tĂ© accordĂ©s aux victimes : 2 000 francs Ă  Serge Bolloch qui, le crĂąne fracturĂ©, dut ĂȘtre trĂ©panĂ©, comme provision avant expertise du docteur Hodbille ; 500 francs Ă  M. Laurent Marx ; 3 000 francs Ă  Claude Deron ; 500 francs Ă  Anne-Marie Gourvenec et 300 francs Ă  Jean-Marie Canu[17].

Cette affaire alimenta la tendance paranoĂŻaque des militants d’Occident, prĂȘts Ă  se soupçonner mutuellement de trahison. Patrick Devedjian figurait en tĂȘte de liste des « balances » possibles. ConvoquĂ© sous le prĂ©texte d’une rĂ©union, le jeune militant fut soumis Ă  un interrogatoire musclĂ© et Ă  la « baignoire ». ComplĂštement nu, il enjamba la fenĂȘtre et se laissa suspendre dans le vide avant d’ĂȘtre embarquĂ© par une ronde de police[18].

Le choc de Mai 1968

Au dĂ©but du mois de , les militants d'Occident multiplient les provocations contre les militants d'extrĂȘme gauche, au point que, selon Joseph Algazy, « il est vraisemblable que ces violences dans les campus ont contribuĂ©, elles aussi, au dĂ©clenchement de l'explosion de Mai 68 »[19]. Lorsque l'explosion intervient, les membres d’Occident hĂ©sitent Ă  rejoindre les barricades pour renverser le rĂ©gime gaulliste qu’ils exĂšcrent ou, au contraire, Ă  lutter contre les militants d'extrĂȘme gauche. Alain Madelin propose un ralliement Ă  la droite gaulliste mais ne peut l'imposer : de nombreux adhĂ©rents du mouvement se dispersent, quelques-uns se rapprochant des gaullistes voire des RĂ©publicains indĂ©pendants, d'autres faisant cause commune avec les gauchistes pour affronter les forces de l'ordre, tandis que la majoritĂ© choisit de sauvegarder l'autonomie de l'organisation dans l'attente de jours meilleurs.

Le dĂ©cret du , dissolvant plusieurs mouvements extrĂ©mistes en application de la loi de , Ă©pargne Occident. RenĂ© Capitant, ministre de la Justice, argĂŒe : « Le mouvement Occident a employĂ© la violence, parfois, mais il ne s'est pas dĂ©voilĂ© comme un mouvement subversif. » La prĂ©fecture de police de Paris avait pourtant demandĂ© sa dissolution dĂšs le , de mĂȘme que le directeur central des Renseignements gĂ©nĂ©raux, le [20].

Le , Ă  la suite du saccage par les militants d'Occident du local du Snesup (Syndicat national de l'enseignement supĂ©rieur) puis du journal Action, un groupe commun pro-chinois et anarchiste investit le cafĂ© Relais-OdĂ©on, lieu de rendez-vous habituel des militants d'Occident, y rĂ©pand plusieurs bidons d'essence avant de lancer un cocktail Molotov. PrĂ©venus par une « taupe » dans les milieux d'extrĂȘme gauche, les militants nationalistes s'Ă©taient ce jour-lĂ  abstenus de se rendre Ă  leur « quartier gĂ©nĂ©ral ». Le soir mĂȘme, la librairie maoĂŻste de la rue GĂźt-le-CƓur est plastiquĂ©e, tandis qu'un autre groupe anarchiste s'efforce en vain d'incendier la Librairie française d'Henry Coston, tenu par erreur pour un proche du mouvement Occident.

Le 31 octobre, devant les risques d'engrenage, Raymond Marcellin, ministre de l'IntĂ©rieur, faisait adopter par le Conseil des ministres la dissolution d'Occident[21], par application de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privĂ©es[22], avec effet le lendemain . Au mouvement Occident s’est substituĂ©e « une kyrielle de groupuscules qui avaient vocation Ă  se rassembler dans une seconde phase, afin de contourner l’obstacle de la reconstitution de ligue dissoute. La principale base est le Groupe union droit (GUD) », au Centre de droit d'Assas[23].

Certains membres, souvent les plus amĂ©ricanophiles, rejoignent par la suite les mouvements libĂ©raux ou conservateurs de droite, comme Alain Madelin, Patrick Devedjian et Claude Goasguen. D'autres choisissent de continuer Ă  l'extrĂȘme droite, avant de rejoindre le RPR, le Centre national des indĂ©pendants et paysans ou l'UDF, comme Alain Robert, François Haut ou HervĂ© Novelli. De son cĂŽtĂ©, Michel de Rostolan rejoint le CNIP, avant de se rallier au Front national[24].

Commentaires des anciens membres ou sympathisants

  • Patrick Devedjian (ancien prĂ©sident LR du Conseil dĂ©partemental des Hauts-de-Seine, ancien ministre) : « Je ne me suis jamais cachĂ© de mon passĂ©. J’étais d’origine armĂ©nienne et c’était aussi une façon, pour moi, de me sentir français. J’étais anticommuniste et, finalement, je n’ai pas changĂ©. Je me suis engagĂ© pour la cause de l’AlgĂ©rie française. J’ai quittĂ© Occident en 1966, aprĂšs avoir dĂ©couvert Raymond Aron. Ce mouvement n’avait rien Ă  voir avec l’extrĂȘme droite de Jean-Marie Le Pen. C’était une autre Ă©poque, on ne peut pas comparer
 »[25].
  • GĂ©rard Longuet (sĂ©nateur LR de la Meuse, ancien ministre) : « Pour des raisons personnelles, j’étais AlgĂ©rie française et anticommuniste. J’ai fait un bout de chemin avec la FEN, avant de basculer vers Occident. Nous Ă©tions une bande de copains. Je n’ai jamais supportĂ© que l’on m’interdise de m’exprimer. J’ai fait la campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour en 1965. On se spĂ©cialisait dans la relation conflictuelle et musclĂ©e avec l’extrĂȘme gauche. On s’est pris des raclĂ©es, j’ai eu le cuir chevelu entamĂ©. AprĂšs l’incident de Rouen, oĂč je n’étais pas impliquĂ©, j’ai rejoint les RĂ©publicains indĂ©pendants »[25].
  • Alain Madelin (ancien ministre) : « [J'Ă©tais animĂ© par un] anti-communisme militant, extrĂȘme et passionnĂ©, qui a accompagnĂ© une bonne partie de ma vie d'Ă©tudiant. Et comme Ă  ce moment-lĂ , la France de l'anticommunisme Ă©tait marginalisĂ©e, nous avons Ă©tĂ© systĂ©matiquement confinĂ©s Ă  l'extrĂȘme droite. En face, ils Ă©taient pour Mao et Pol Pot, pour les Gardes rouges et pour les Khmers rouges. Je ne regrette pas de ne pas avoir choisi ce camp-lĂ  »[26].
  • HervĂ© Novelli (ancien secrĂ©taire d’État) : « J’étais plus jeune que les autres, mais j’étais spontanĂ©ment du cĂŽtĂ© de l’ordre. À l’époque, il n’y avait rien entre l’extrĂȘme droite et l’extrĂȘme gauche. Je n’ai pas un regret, Occident, c’était un engagement anticommuniste dans lequel je me reconnais toujours. C’est une Ă©poque rĂ©volue, il en reste une sorte d’amitiĂ© liĂ©e Ă  l’adolescence. Ne tombons pas dans le piĂšge de la bĂ©atification de l’extrĂȘme gauche et de la diabolisation de l’extrĂȘme droite »[25].
  • François d'Orcival (ancien directeur de Valeurs Actuelles) : « J’étais Ă  la FEN [FĂ©dĂ©ration des Ă©tudiants nationalistes], de 1962 Ă  1964. Cela correspond Ă  des convictions de jeunesse, au bouillonnement des 20 ans. Je n’ai pas Ă  renier cette Ă©poque, et il n’y a rien qui soit indigne. En 1962, j’avais Ă©tĂ© internĂ© dans un camp, car j’étais AlgĂ©rie française. Nous Ă©tions antimarxistes, mais je n’ai pas fait partie d’Occident. Je n’ai jamais Ă©tĂ© un extrĂ©miste. Je ne suis pas un ancien combattant, et je suis journaliste depuis quarante ans. Tout ce que je peux dire, c’est que de Gaulle avait raison »[25].
  • Didier Schuller (ancien haut fonctionnaire) : « Je suis entrĂ© Ă  la Corpo de droit Ă  Assas en 1964. J’étais un militant d’occasion qui fait le coup de poing. J’étais trĂšs AlgĂ©rie française, mais si je ne suis pas allĂ© Ă  Occident, c’est que je ne voulais pas ĂȘtre le “juif” de ce mouvement. Je suis vite revenu vers des choses plus raisonnables, et en 1972, je suis entrĂ© dans les cabinets ministĂ©riels »[25].
  • Patrice GĂ©linet (ancien directeur de France Culture) : « Une connerie de jeunesse, comme d'autres ont Ă©tĂ© gauchistes. C'Ă©tait il y a plus de quarante ans, c'est-Ă -dire plus de temps que celui qui sĂ©pare l'Ă©lection de Mitterrand en 1981 de sa francisque. Je ne renie pas le passĂ©, mais je n'en suis pas particuliĂšrement fier »[27].

Notes et références

  1. En mars 1963, la direction de la FEN avait décidé de renoncer à l'activisme, décision contestée par plusieurs membres.
  2. La direction de la FEN donne les raisons de cette exclusion collective :
    « Cette dĂ©cision a Ă©tĂ© prise aprĂšs diverses tentatives (
) de s'emparer des fichiers nationaux de la FEN, de crĂ©er des activitĂ©s fractionnelles, Ă  la suite d'une personnalisation systĂ©matique des problĂšmes et d'un activisme dĂ©traquĂ©. Ces Ă©lĂ©ments se sont placĂ©s sous l'autoritĂ© d'Ă©lĂ©ments adultes avec lesquels nous n'avons aucun rapport autre que des relations purement politiques, et qui ne peuvent en aucun lieu influer au sein de notre organisation : MM. Pierre Sidos et Georges Maillet. Ils tentent actuellement de crĂ©er le trouble parmi certains amis de province, et de mettre sur pied un pseudo-Front universitaire europĂ©en qui change de nom tous les trois jours. » (F.E.N.-Presse, circulaire, ) ; citĂ© dans FrĂ©dĂ©ric Charpier, GĂ©nĂ©ration Occident : de l'extrĂȘme droite Ă  la droite, Ă©d. du Seuil, 2005, pp. 79-80.
  3. Frédéric Charpier, op. cit., encart photographique no 2.
  4. Occident universitĂ©, no 3, non datĂ©, citĂ© dans Joseph Algazy, L'ExtrĂȘme Droite en France de 1965 Ă  1984, p. 47.
  5. Occident université, n° 5, .
  6. Occident université, juin 1966.
  7. Frédéric Charpier, op. cit., p. 114.
  8. Occident université, , cité dans Frédéric Charpier, op. cit., p. 115.
  9. « Nouvelle bagarre devant le restaurant universitaire de Nanterre », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  10. La France blafarde: Une histoire politique de l'extrĂȘme droite, par Jean-Christophe CambadĂ©lis, et Éric Osmond aux Éditions Plon 1998
  11. "Mai 68 C'est la Faute Ă  Nanterre. TĂ©moignage de Marc Sanberg, Ă©tudiant Ă  Nanterre et Militant de la J.C.R. en 68. Atelier des archives
  12. Joseph Algazy, L’ExtrĂȘme droite en France, de 1965 Ă  1984, Paris, L’Harmattan, 1989, p. 52-53.
  13. "L'Histoire normande de mai 68, par Olivier Cassiau dans Paris Normandie du 5 mai 2018
  14. Frédéric Charpier, op. cit., p. 132.
  15. Biographie BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE
  16. Frédéric Charpier, op. cit., p. 142.
  17. le Monde du 12 juillet 1967
  18. Frédéric Charpier, op. cit., p. 139.
  19. Joseph Algazy, L’ExtrĂȘme droite en France, de 1965 Ă  1984, p. 57-58.
  20. Joseph Algazy, op. cit., p. 58.
  21. Décret du 31 octobre 1968 portant dissolution de l'association dénommée Occidental.
  22. Loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et les milices privées.
  23. Joseph Beauregard, Nicolas Lebourg et Jonathan Preda, « Aux racines du FN. L’histoire du mouvement Ordre nouveau », sur jean-jaures.org, p. 20.
  24. Michel de Rostolan, blog de Radio Courtoisie, 27 juin 2005.
  25. Entretien au Monde, .
  26. Biographie d'Alain Madelin sur son site personnel
  27. « 2 000 ans et des podcasts », Strategies.fr, 7 janvier 2010.

Voir aussi

Bibliographie

  • Joseph Algazy, La Tentation nĂ©ofasciste en France. 1944-1965, Ă©d. Fayard, 1984.
  • Id., L'ExtrĂȘme droite en France de 1965 Ă  1984, Ă©d. de L'Harmattan, 1989 ; rĂ©Ă©d. 2000.
  • FrĂ©dĂ©ric Charpier, GĂ©nĂ©ration Occident : de l'extrĂȘme droite Ă  la droite, Ă©d. du Seuil, 2005.
  • Jack Marchal, FrĂ©dĂ©ric Chatillon, Thomas Lagane, Les Rats maudits - Histoire des Ă©tudiants nationalistes, 1965-1995, 1995.

Émission de radio

Articles connexes

Liens externes

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