Wallerand de Saint-Just
Wallerand de Saint-Just, né le dans le 15e arrondissement de Paris, est un avocat et homme politique français.
Wallerand de Saint-Just | |
Wallerand de Saint-Just en 2023. | |
Fonctions | |
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Conseiller régional d'Île-de-France | |
En fonction depuis le (7 ans, 6 mois et 12 jours) |
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Élection | 13 décembre 2015 |
RĂ©Ă©lection | 27 juin 2021 |
Circonscription | Paris (2015-2021) Hauts-de-Seine (2021-) |
Groupe politique | FN puis RN (président) |
Conseiller régional de Picardie | |
– (5 ans, 8 mois et 22 jours) |
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Élection | 21 mars 2010 |
Président | Claude Gewerc |
Groupe politique | Front national |
– (12 ans et 6 jours) |
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Élection | 22 mars 1992 |
RĂ©Ă©lection | 15 mars 1998 |
Président | Charles Baur |
Groupe politique | Front national |
Conseiller municipal de Soissons | |
– (12 ans, 8 mois et 20 jours) |
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Élection | |
RĂ©Ă©lection | |
Maire | Emmanuelle Bouquillon Claude Parisot Édith Errasti |
Biographie | |
Nom de naissance | Wallerand de Saint-Just d'Autingues |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris 15e (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | FN/RN (depuis 1987) |
Famille | Famille de Saint-Just d'Autingues |
Diplômé de | Université Panthéon-Assas |
Profession | Avocat |
Religion | Catholique |
Biographie
Jeunes années
Wallerand de Saint-Just d'Autingues naît le [1], dans une famille marquée par l'anti-gaullisme[2] et qui n'a rien à voir avec la famille du "révolutionnaire". Son père est maire d'une commune de l'Artois[2]. Il est élève chez les Jésuites à l’institution La Providence, à Amiens. À son arrivée à Paris, il étudie le droit à l'université Panthéon-Assas et participe aux actions menées par l'organisation étudiante d'extrême droite Groupe union défense (GUD)[2].
Carrière d'avocat
Il s'inscrit au barreau de Paris en 1974[3] et prendra sa retraite, quarante ans plus tard, en 2014.
Il est, au Liban, l'avocat de Samir Geagea[4] - [5] - [6], et, au tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, celui de Serbes poursuivis par la justice internationale[2].
En France, il est l'avocat de l'Agrif, de Jean-Marie Le Pen [7], de Bruno Gollnisch, et du Front national [8] - [9]
Dans l'affaire Bodein, il est l'avocat de la famille Kegelin[10].
Il fut aussi, pendant 10 ans, l'avocat de Brigitte Bardot [11] - [12]
Wallerand de Saint-Just est un spécialiste du droit de la liberté d'expression [13] - [14] - [15] - [16]et du droit pénal international[1].
Parcours politique
Catholique traditionaliste, il participe en 1976, avec d'autres proches de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, à l'occupation de l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet[2]. Il rejoint le mouvement Chrétienté-Solidarité de Bernard Antony[2] et devient membre de l'Agrif[17] - [18].
Il adhère au Front national en 1987[19]. Il se présente aux élections municipales de 1989 à Paris contre Jacques Chirac, dans le 5e arrondissement de Paris, où il récolte 4,90 % des suffrages[20] - [21]. Durant vingt ans, il est secrétaire départemental du Front national dans l'Aisne[20] et se présente à toutes les élections. Il est conseiller municipal de Soissons de 1995 à 2008, et conseiller régional de Picardie de 1992 à 2004 et de 2010 à 2015[22]. De 1993 à 2007, il se présente aux élections législatives dans la quatrième circonscription de l'Aisne. De 2010 à 2012, il est secrétaire départemental de la Somme[22] et se présente à l'élection législative de 2012 dans la cinquième circonscription de la Somme, où il recueille 14,08 % des voix[23].
Lorsque les avocats habituels du FN rejoignent Bruno Mégret lors de la scission provoquée par celui-ci, en , il accepte la sollicitation de Marine Le Pen pour occuper ce rôle[24].
Wallerand de Saint-Just est investi en seconde position sur la liste FN de la circonscription Nord-Ouest conduite par Marine Le Pen aux élections européennes de 2009[25]. Au sein du Front national, il est membre du bureau politique, l'instance dirigeante du parti, depuis 2005[22]. De à , il est vice-président du parti.
Lorsque Jean-Pierre Reveau démissionne de son poste de trésorier du FN en 2009, Jean-Marie Le Pen valide sa candidature pour le remplacer[24]. À ce titre, il siège au bureau exécutif.
Il fait campagne pour Marine Le Pen contre Bruno Gollnisch en vue du congrès de Tours de 2011[26].
Lors des manifestations contre le mariage homosexuel en 2012-2013, il fait partie des cadres du Front national qui choisissent de ne pas prendre part au mouvement[17]. Cependant, il participe Ă La Manif pour tous du [27] - [28].
En 2012, Marine Le Pen lui dit : « il n'y a personne à Paris c'est une terre difficile pour le FN, est-ce que tu veux t'en occuper ? ». Wallerand de Saint-Just indique ensuite : « J'ai écouté les ordres qui m'ont été donnés, et que j'ai exécutés avec grand plaisir, de venir m'occuper des Parisiens »[3] - [29].
Le , il est nommé secrétaire départemental du Front national à Paris, l'une des plus importantes fédérations du parti[30]. En , il est officiellement investi comme tête de liste FN pour les élections municipales de 2014 à Paris[30] - [31] ; il se présente dans le 15e arrondissement. Comme tous les candidats FN de la capitale, il ne se qualifie pas à l'issue du premier tour.
En , au congrès de Lyon, il arrive en septième position à l'élection au comité central et est reconduit dans ses fonctions de trésorier [32].
En vue des élections régionales de décembre 2015, il est désigné pour conduire la liste FN dans la région Île-de-France[33]. Il s'entoure d'Aurélien Legrand, qui devient son directeur de campagne et de Jordan Bardella. Sa liste arrive en troisième position au premier comme au second tour ; le FN obtient alors 24 conseillers régionaux, et Saint-Just devient président du groupe politique du FN au conseil régional d'Île-de-France[34] - [35] - [36] - [37] - [38] En 2021, il est réélu en tant que tête de liste dans les Hauts-de-Seine et non plus à Paris[39].
Il est candidat aux élections législatives de 2017, toujours dans le 15e arrondissement de Paris. Pour les élections sénatoriales de la même année, il est tête de liste FN à Paris[40]. Tête de liste aux élections municipales de 2020 dans le 15e arrondissement de Paris, il est largement battu, recueillant à peine 2 % des voix.
À l’issue du XVIIe congrès du Rassemblement national, qui se tient en , il est remplacé dans ses fonctions de trésorier du RN par Kévin Pfeffer[41].;
Lors des élections présidentielles de 2022, il fait campagne pour Marine Le Pen, il est un des seuls à dire publiquement que l'épisode Zemmour ne peut être qu'un feu de paille, très profitable, toutefois, à la candidate et aux candidats aux élections législatives de juin 2022 [42] - [43] - [44].
En aout 2022, il apporte son parrainage à Jordan Bardella dans le cadre du congrès du Rassemblement national prévu en novembre et destiné à remplacer Marine Le Pen à la tête du parti.
Lors de congrès de novembre 2022, il arrive en onzième position à l'occasion de l'élection au conseil national, il ne figure plus au bureau exécutif mais reste membre du bureau national. Il est nommé par Jordan Bardella délégué national aux affaires juridiques et judiciaires.
Vie privée
Wallerand de Saint-Just est marié, père de quatre enfants[45], grand-père de neuf petits-enfants.
Affaires judiciaires
Jeanne
Dans le cadre de l'affaire Jeanne, Wallerand de Saint-Just est mis en examen en pour « recel d'abus de biens sociaux »[46] et renvoyé devant le tribunal correctionnel. Il avait également été placé sous le statut de témoin assisté pour le délit de complicité d'escroquerie au préjudice de l'État.
Le , dans le cadre de cette affaire Jeanne, les juges d'instruction ordonnent le renvoi de Wallerand de Saint-Just — avec le Front national et Jean-François Jalkh — devant le tribunal correctionnel pour « complicité d’escroquerie au préjudice de l’État lors des élections législatives de 2012 et recel d’abus de bien sociaux[47] ». Les cadres du Front national soutiennent que le dossier est vide et dénoncent une « persécution judiciaire ».
Son procès — au cours duquel comparaissent neuf autres personnalités physiques ou morales (FN et proches) — se tient devant la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris du 6 au [48] - [49]. Dans leur jugement du , les magistrates condamnent Wallerand de Saint-Just à six mois de prison avec sursis pour le délit de recel d'abus de biens sociaux, mais le relaxent des accusations d’escroquerie au préjudice de l'État. Le procureur fait appel[50] - [51] - [52]. Le 15 mars 2023, son jugement est confirmé en appel, assorti d'une peine d'inéligibilité de deux ans[53].
Assistants parlementaires européens
Le , il est mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics », dans l'affaire des assistants parlementaires du Front national au Parlement européen[54].
Prises de position
L'historien Nicolas Lebourg affirme que, « pour complaire à Florian Philippot et à la sociologie parisienne, [il] n’a pas participé aux manifestations contre le Mariage pour tous ». De son côté, Wallerand de Saint-Just explique que son absence ne visait pas à « complaire à Florian Philippot » mais qu'elle était due à des « raisons politiques bien précises »[55].
En février 2014, il estime que Vladimir Poutine « fait beaucoup de bien à son pays »[56].
En août 2020, il dénonce une couverture de Valeurs actuelles ciblant la députée La France insoumise Danièle Obono[57].
Dans la fiction
Dans la fiction politique de Frédéric Deslauriers (2011), Les Deux-Cents jours de Marine Le Pen, où Marine Le Pen gagne l'élection présidentielle de 2012, Wallerand de Saint-Just devient ministre de la Justice, garde des Sceaux[58].
Notes et références
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