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Mortagne-sur-Gironde

Mortagne-sur-Gironde est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Mortagnais et les Mortagnaises[1].

Mortagne-sur-Gironde
Mortagne-sur-Gironde
Vue aérienne de la ville-haute, sur la falaise.
Blason de Mortagne-sur-Gironde
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté d'agglomération Royan Atlantique
Maire
Mandat
Stéphane Cotier
2020-2026
Code postal 17120
Code commune 17248
DĂ©mographie
Gentilé Mortagnais
Population
municipale
922 hab. (2020 en diminution de 3,46 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 49 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 29â€Č 01″ nord, 0° 47â€Č 01″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 64 m
Superficie 18,87 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Saintonge Estuaire
LĂ©gislatives QuatriĂšme circonscription
Localisation
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Mortagne-sur-Gironde
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Mortagne-sur-Gironde
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Mortagne-sur-Gironde
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Mortagne-sur-Gironde

    Bordant les rives de l'estuaire de la Gironde, cette petite citĂ© du Royannais fut pendant plusieurs siĂšcles une principautĂ©, titre qu'elle acquit au lendemain de la guerre de Cent Ans, mais finit par perdre par dĂ©shĂ©rence. Importante place forte militaire, elle devint Ă©galement un port de premier ordre au XVIIIe siĂšcle, classĂ© troisiĂšme port de Gironde (aprĂšs Bordeaux et Blaye) au milieu du XXe siĂšcle, avant de dĂ©cliner peu Ă  peu. Elle vit aujourd'hui principalement du tourisme, restant malgrĂ© tout un port de pĂȘche relativement actif.

    La cité est divisée en deux entités distinctes : la ville ancienne, campée sur une falaise, s'organise autour de son église et de quelques rues commerçantes, tandis que le port, en contrebas, est bordé d'ancienne minoteries. Une partie des maisons ont été reconverties en bars, restaurants et commerces, faisant de cette partie de la cité un pÎle économique actif en période estivale. Non loin de là, se dresse un ermitage monolithe remontant aux premiers siÚcles de l'Úre chrétienne.

    Mortagne-sur-Gironde appartient Ă  la communautĂ© d'agglomĂ©ration Royan Atlantique, structure intercommunale regroupant 81 896 habitants (2014).

    La commune appartient Ă©galement depuis 2011 au rĂ©seau « Villages de pierres et d'eau », label initiĂ© par le conseil gĂ©nĂ©ral afin de promouvoir des sites exceptionnels prĂ©sentant la particularitĂ© d'ĂȘtre situĂ©s au bord d'une Ă©tendue d'eau (mer, riviĂšre, Ă©tang
)[2].

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune de Mortagne-sur-Gironde est situĂ©e dans la partie sud-ouest du dĂ©partement de la Charente-Maritime, sur la rive droite de l'estuaire de la Gironde, Ă  mi-chemin entre les villes de Blaye, au sud (dans le dĂ©partement de la Gironde) et de Royan, au nord. Appartenant au midi de la France — on parle plus prĂ©cisĂ©ment de « midi atlantique »[3], elle peut ĂȘtre rattachĂ©e Ă  deux grands ensembles gĂ©ographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.

    La Petite Camargue s'Ă©tend de Saint-Seurin-d'Uzet Ă  Blaye.

    Elle est rattachĂ©e administrativement au canton de Saintonge Estuaire et Ă  l'arrondissement de Saintes et se trouve Ă  25 kilomĂštres de Royan[4], 30 kilomĂštres de Saintes[5], 40 kilomĂštres de Blaye[6], 73 kilomĂštres de Bordeaux[7] et 80 kilomĂštres de La Rochelle[8], prĂ©fecture du dĂ©partement.

    La petite cité se divise en deux entités, qui tirent chacune partie des caractéristiques géographiques du site : une « ville haute », campée sur de puissantes falaises, constituant l'une des extrémités du plateau crétacé de Saintonge, répondant à une « ville basse » (également appelée « la Rive ») établie en contrebas, autour du port de plaisance, dans une zone marécageuse constituée d'alluvions récentes. Le bassin de plaisance, creusé dans les terres, est relié à l'estuaire par un chenal, dit chenal de Mortagne. L'estuaire de la Gironde, que l'on peut contempler depuis une table d'orientation située sur les hauteurs (place Bel-Air; la vue porte jusqu'à Pauillac et Le Verdon-sur-Mer), est large de douze kilomÚtres.

    Vue aérienne du chenal reliant le port à l'estuaire de la Gironde.

    Les falaises de Mortagne, qui forment un vĂ©ritable mur de plus de trente mĂštres de haut, sont dites mortes, c'est-Ă -dire qu'elles ne sont plus baignĂ©es par les flots de l'estuaire, mais se dressent en retrait, au milieu des terres. Elles sont constituĂ©es de roches calcaires, issues de l'accumulation des sĂ©diments marin il y a environ 80 millions d'annĂ©es. Ces roches, datĂ©es du CrĂ©tacĂ©, et plus exactement de l'Ă©tage stratigraphique du Campanien, sont riches en spongiaires et bryozoaires. Certaines falaises ont Ă©tĂ© rabotĂ©es au moment des glaciations : des formes en « U » caractĂ©ristiques sont encore visibles. Elles tĂ©moignent de la prĂ©sence de vallĂ©es glaciaires au Quaternaire.

    Le territoire communal est constituĂ© en grande partie de champagnes calcaires et de croupes plus ou moins accentuĂ©es (hauteurs de La Roche Tendron, de Vil Mortagne, de Peu-Renoux
) oĂč sont cultivĂ©s maĂŻs, blĂ©, avoine, tournesols, luzerne, ainsi que la vigne qui sert Ă  produire des eaux-de-vie rĂ©putĂ©es, cognac et pineau des Charentes.

    Des combes (vallĂ©es sĂšches) entaillent le plateau en divers endroits : on note ainsi la combe Ă  Rambaud, prĂšs du hameau l'Échailler, la combe de Font-PĂąques, plus profonde, la combe de Jau, qui vient s'y greffer, la combe d'Armel, dans la partie sud-est, prĂšs du lieu-dit la Richarde, mais aussi, tout au nord, la combe de la Bataille.

    Les Falaises Mortes Ă©taient autrefois battues par les flots.

    Une source jaillit dans la partie sud-est de la commune, donnant naissance Ă  un modeste cours d'eau, la riviĂšre de Fontdevine. Long de 4,7 kilomĂštres, il est tributaire de la Gironde[9].

    Au pied des falaises, se sont constituées de vastes zones marécageuses, issues de la présence dans les eaux de l'estuaire de nombreuses alluvions argileuses, qui se sont accumulées progressivement. Ces vastes étendues humides, appelées Petite Camargue ou Camargue saintongeaise, s'étendent de Saint-Seurin-d'Uzet à Blaye. Ponctuées de roseliÚres et sillonnées de canaux, elles accueillent une riche végétation palustre. Elles se prolongent par une partie immergée, le banc de Saint-Seurin.

    Les forĂȘts constituent prĂšs de 17 % du territoire communal[10], et se concentrent surtout dans sa partie septentrionale (forĂȘt de Valleret). Elles sont constituĂ©es essentiellement de chĂȘnes pĂ©donculĂ©s, de chĂȘnes tauzins, de chĂȘnes pubescents ou de frĂȘnes.

    La commune est une des étapes d'un sentier de grande randonnée balisé, le GR 360.

    Voies routiĂšres

    La commune, un peu en marge des grands axes de communication, est accessible par plusieurs routes secondaires. La principale est la D 145 ou « route verte », itinéraire touristique reliant Bordeaux à Royan, qui longe la rive droite de l'estuaire de la Gironde. En entrant à Mortagne depuis Saint-Seurin-d'Uzet, la route devient sinueuse et parfois pentue (cÎte de 14 % au lieu-dit « Tire-Cul »[11]), en raison des « falaises mortes » qui modifient le relief : elle offre des points de vue spectaculaires sur l'estuaire et les marais de la « Petite Camargue ».

    L'extrĂ©mitĂ© nord du territoire communal est traversĂ©e par une route importante, seule vĂ©ritable « artĂšre » du canton de Cozes : la D 730, qui appartient au rĂ©seau des routes dĂ©partementales de premiĂšre catĂ©gorie[12] (frĂ©quentation importante : plus de 3 000 vĂ©hicules par jour). Cet axe majeur, dit « route de Bordeaux », irrigue toute la partie mĂ©ridionale du dĂ©partement, jusqu'Ă  La Roche-Chalais, en Dordogne. C'est Ă©galement la principale voie de communication (hors autoroute) pour rejoindre Mirambeau, Blaye et Bordeaux. La D 6, qui vient se greffer sur la D 730, relie directement le hameau de Touvent (commune de Boutenac-Touvent) au centre-bourg, mĂ©nageant des vues panoramiques sur l'estuaire de la Gironde et les cĂŽtes mĂ©docaines.

    Dans la partie occidentale de la commune, la D 245 et la D 245 e permettent de desservir les hameaux de BeauchĂȘne, Font-PĂąques, Chez Bouyer ou Font-Remy.

    La commune ne dispose pas de gare de chemins de fer. Les gares SNCF les plus proches sont situées à Royan, Saintes et Pons.

    Transports urbains

    La commune est desservie par le réseau de transports départementaux « Les Mouettes ». Des correspondances existent avec les gares de Saintes et Royan.

    Communes limitrophes

    Les communes de Jau-Dignac-et-Loirac et Valeyrac sont sur la rive gauche de l'estuaire de la Gironde[13].

    Environnement

    L’estuaire de la Gironde est une zone humide formĂ©e Ă  la lisiĂšre de la terre et de la mer. Cet entrecroisement des frontiĂšres Ă©cologiques, en font un Ă©cosystĂšme complexe et variĂ©. Les rives de la Gironde prĂ©sentent une multitudes de milieux naturels tels que : les roseliĂšres, les prĂ©s salĂ©s atlantiques du schorre, les mares de chasse, les falaises et coteaux calcaires en bordure d’estuaire.

    L’apport, l’accumulation et le recyclage de sĂ©diments et de substances nutritives en continu placent les estuaires en tĂȘte des Ă©cosystĂšmes les plus productifs de la planĂšte. Leur intĂ©rĂȘt n’est plus Ă  dĂ©montrer pour de nombreuses espĂšces de poissons qui y trouvent zones de reproduction et de nourricerie oĂč par exemple de jeunes bars, mulets, maigres, gobies, flets, soles viennent se nourrir sur les vases immergĂ©s de l’ancien polder.

    Les falaises et coteaux qui eux bordent l’estuaire sont reconnus pour leur richesse botanique. On y retrouve des espĂšces comme le chou marin (Crambe maritima), adaptĂ©s aux conditions extrĂȘmes de ces falaises soumises aux embruns et Ă  la sĂ©cheresse.

    De par ses ressources trophiques importantes, l’estuaire de la Gironde constitue une escale migratoire pour la conservation de nombreuses espĂšces d’oiseaux d’Europe du Nord: phragmite aquatique, gorge bleue Ă  miroir, rĂ©miz penduline, passereaux paludicoles ou limicoles.

    Une grande partie du territoire communal est intégrée à une zone protégée en raison de la richesse de son écosystÚme (prés salés atlantiques, mares temporaires méditerranéennes, pelouses sÚches, falaises, estuaire de la Gironde et marais associés). Les marais de la Petite Camargue, fréquentés par de nombreuses espÚces d'oiseaux, sont le cadre de visites guidées réguliÚres.

    Le faucon pÚlerin est présent sur les coteaux de Gironde

    La prĂ©servation de la biodiversitĂ© a conduit Ă  intĂ©grer 1 % de la surface communale dans une zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique de classe I (petits espaces homogĂšnes) — soit respectivement les marais de la Petite Camargue, la combe d'Armel, les falaises de Saint-Seurin et le banc de Saint-Seurin-les-Conches — et 40 % dans une zone de classe II (grands espaces naturels riches), comprenant l'estuaire de la Gironde, ses marais et ses coteaux. Cet ensemble, qui couvre plusieurs communes, bĂ©nĂ©ficie d'une protection spĂ©ciale dans le cadre du rĂ©seau de protection des espaces naturels de grande valeur patrimoniale Natura 2000 (classement en « site d'importance communautaire »). Les diffĂ©rents sites sont frĂ©quentĂ©s par de nombreux mammifĂšres (loutre, vison, grand et petit rhinolophe, barbastelle
), par des amphibiens (cistude d'Europe, espĂšce protĂ©gĂ©e)[14] et par de nombreuses espĂšces d'oiseaux, pour qui les rives de la Gironde sont une Ă©tape migratoire, un lieu de reproduction ou d'hivernage (busard cendrĂ©, busard des roseaux, Ă©chasse blanche, faucon hobereau, faucon pĂšlerin, tadorne de Belon, phragmite aquatique, gorge bleue Ă  miroir
). L'estuaire de la Gironde est quant Ă  lui une importante Ă©tape migratoire pour le saumon atlantique, l'esturgeon, l'alose et la lamproie[15].

    8 % du territoire communal est concerné par la directive oiseaux (protection des oiseaux sauvages et de leur biotope) et 35 % par la directive habitats-faune-flore[10].

    ReconquĂȘte du fleuve sur l’ancien polder de Mortagne sur Gironde : dans la nuit du , une tempĂȘte exceptionnelle s’abat sur les cĂŽtes atlantiques françaises. Dans l’estuaire de la Gironde, la montĂ©e des eaux dĂ©truit les digues d’un polder agricole de 190 hectares, pour envahir la terres et partie basse de la petite ville de Mortagne-sur-Gironde. En l’absence de digue, les terrains agricoles oĂč Ă©tait pratiquĂ©e une agriculture intensive depuis 1960 (maĂŻs, tournesol) deviennent difficilement exploitables. La tempĂȘte en dĂ©truisant les digues de protection du polder, a rendu le site submersible lors des marĂ©es. Aujourd’hui l’eau salĂ©e de l’estuaire parvient dans le polder entrainant une sĂ©dimentation : phĂ©nomĂšne essentiel dans le processus de reconquĂȘte du polder. L’apport d’une banque de graines a rĂ©activĂ© la dynamique naturelle de la vĂ©gĂ©tation. Le polder est dorĂ©navant marquĂ© par un Ă©tagement de vĂ©gĂ©tation caractĂ©ristique des marais estuariens de la cĂŽte atlantique avec la salicorne, la scirpe maritime et du roseau commun sur une vingtaine de kilomĂštres le long de la cĂŽte charentaise. Ces milieux naturels sont des zones d’intĂ©rĂȘt majeur pour reproduction et la migration de nombreuses espĂšces vĂ©gĂ©tales et animales.

    Climat

    Le climat dont bĂ©nĂ©ficie la Charente-Maritime est un climat ocĂ©anique tempĂ©rĂ© de type aquitain, marquĂ© par un ensoleillement moyen assez important : avec 2 250 heures par an, il est comparable Ă  celui que connaĂźt une partie de la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne[16]. La pluviositĂ© y est modĂ©rĂ©e, les prĂ©cipitations ne dĂ©passant pas 1 200 mm par an. Les tempĂ©ratures, quant Ă  elles, varient en moyenne de +5 °C en hiver Ă  +20 °C en Ă©tĂ©.

    Les Ăźles et l'ensemble du littoral de la Charente-Maritime se caractĂ©risent par un climat particuliĂšrement doux en hiver, et rafraĂźchissant l'Ă©tĂ©, grĂące aux influences ocĂ©aniques perpĂ©tuellement en mouvement (brise marine). Ces conditions climatiques favorables, toujours soumises aux influences de l'ocĂ©an Atlantique, ont favorisĂ© un vĂ©ritable microclimat de type sub-aquitain et l'existence d'une vĂ©gĂ©tation dĂ©jĂ  mĂ©ridionale. Ainsi la flore se caractĂ©rise-t-elle par la prĂ©sence Ă©tonnante de lauriers-roses, eucalyptus, agaves, et mĂȘme les mimosas se mettent Ă  fleurir dĂšs le mois de janvier. Aux essences dĂ©jĂ  mĂ©ridionales du chĂȘne vert (ou yeuse) et du ciste, s'ajoutent une forte prĂ©sence de palmiers, figuiers, orangers et mĂȘme oliviers. Il existe toutefois un contraste entre le littoral, assez sec et ensoleillĂ© et l'intĂ©rieur des terres, davantage pluvieux. La pluviomĂ©trie passe ainsi de 750 mm sur le littoral Ă  950 mm dans l'intĂ©rieur de la Haute-Saintonge.

    Le figuier pousse spontanément dans les terrains calcaires de la région.

    Les relevĂ©s de la station mĂ©tĂ©orologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de dĂ©terminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la tempĂ©rature la plus froide est relevĂ©e le : −13,6 °C.
    Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le avec prÚs de 39 °C à l'ombre.
    Si 1953 est considérée comme l'année la plus sÚche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[17].

    À Bordeaux, les tempĂ©ratures moyennes relevĂ©es sont de 6,4 °C en janvier et de 20,9 °C en aoĂ»t, avec une moyenne annuelle de 13,3 °C. Les records de chaleur enregistrĂ©s sont de 41,9 °C le 16/8/1892 et les records de froid de −16,4 °C le 16/1/1985. Le dĂ©partement de la Gironde connaĂźt en moyenne 15 Ă  20 jours en Ă©tĂ© oĂč les tempĂ©ratures dĂ©passent les 30 °C. Des tempĂ©ratures extrĂȘmes peuvent aussi ĂȘtre observĂ©es comme lors de l'Ă©tĂ© 2003 oĂč la tempĂ©rature a atteint 41 °C. Ce mĂȘme Ă©tĂ©, il y a eu 12 jours consĂ©cutifs oĂč les maximales ont atteint ou dĂ©passĂ© les 35 °C.

    Charente-Maritime et Gironde ont cependant connu des hivers trĂšs froids en 1956, 1985, 1987 et 2012.

    La rĂ©gion a Ă©tĂ© durement affectĂ©e par la tempĂȘte Martin du . Les records nationaux de vents enregistrĂ©s sont atteints avec 198 km/h au nord de l'Ăźle d'OlĂ©ron (station de la pointe de Chassiron). Des pointes Ă  194 km/h sont relevĂ©es Ă  Royan.

    Un an aprĂšs le passage de la tempĂȘte Klaus (janvier 2009), la commune est touchĂ©e par la tempĂȘte Xynthia (fĂ©vrier 2010). Si de violentes bourrasques sont relevĂ©es sur la commune, le territoire est avant tout affectĂ© par des inondations, ainsi que par quelques dĂ©gĂąts matĂ©riels (chutes d'arbres, de poteaux Ă©lectriques, etc.).

    Les tableaux suivants résument les principales données climatiques des stations de Météo-France de Bordeaux (environ 70 kilomÚtres au sud) et de La Rochelle (environ 80 kilomÚtres au nord-ouest).

    Données générales

    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    MĂ©diane nationale 1 852835162550
    Mortagne-sur-Gironde[19] 225075541326
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169

    Données météorologiques à La Rochelle

    Données climatiques à La Rochelle
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
    Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
    Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18 12,6 9,2 16,1
    Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2 250
    Précipitations (mm) 82,5 66,1 57 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990[20].

    Données météorologiques à Bordeaux

    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2,8 3,4 4,6 6,6 10,3 13 15,1 15,2 12,5 9,5 5,5 3,8 8,5
    Température moyenne (°C) 6,4 7,6 9,6 11,6 15,4 18,3 20,8 20,9 18,1 14,2 9,4 7,3 13,3
    Température maximale moyenne (°C) 10 11,7 14,5 16,5 20,5 23,5 26,4 26,6 23,7 18,8 13,4 10,7 18,1
    Record de froid (°C) −16,4 −15,2 −9,9 −5,3 −1,8 2,5 4,8 1,5 −1,8 −5,3 −12,3 −13,4 −16,4
    Record de chaleur (°C) 20,2 26,2 29,8 31,1 35,4 38,5 39,2 41,9 37,6 32,2 25,1 22,5 41,9
    Précipitations (mm) 92 82,6 70 80 83,9 63,8 54,5 59,5 90,3 94,1 106,9 106,7 984,1
    Source : Le climat à Bordeaux (en °C et mm, moyennes mensuelles 1971/2000 et records depuis 1880)[21]

    Urbanisme

    Typologie

    Mortagne-sur-Gironde est une commune rurale[Note 1] - [22]. Elle fait en effet partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[23] - [24]. La commune est en outre hors attraction des villes[25] - [26].

    La commune, bordĂ©e par l'estuaire de la Gironde, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[27]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[28] - [29].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (43,5 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (46,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : eaux maritimes (36,6 %), terres arables (18,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (11,8 %), cultures permanentes (11,5 %), forĂȘts (10,5 %), zones humides cĂŽtiĂšres (6,9 %), zones urbanisĂ©es (2,4 %), prairies (1,8 %)[30].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Mortagne-sur-Gironde est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses[31]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[32].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par dĂ©bordement de cours d'eau et par submersion marine. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1988, 1999 et 2010[33] - [31].

    Mortagne-sur-Gironde est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt du fait de la prĂ©sence sur son territoire de la forĂȘt de la Lande, un massif classĂ© Ă  risque dans le plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI), Ă©laborĂ© pour la pĂ©riode 2017-2026 et qui fait suite Ă  un plan 2007-2016[34]. Les mesures individuelles de prĂ©vention contre les incendies sont prĂ©cisĂ©es par divers arrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux et s’appliquent dans les zones exposĂ©es aux incendies de forĂȘt et Ă  moins de 200 mĂštres de celles-ci. L’article L.131-1 du code forestier et l’arrĂȘtĂ© du rĂšglementent l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mĂ©gots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions[35]. Un autre arrĂȘtĂ© du rend le dĂ©broussaillement obligatoire, incombant au propriĂ©taire ou ayant droit[Note 2] - [34] - [36] - [37].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Mortagne-sur-Gironde.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[38].

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 58,1 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (54,2 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 699 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 688 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 98 %, Ă  comparer aux 57 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[39] - [Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[40].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2005 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[31].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă  sa traversĂ©e par une ou des infrastructures routiĂšres ou ferroviaires importantes ou la prĂ©sence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions d’urbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[41].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme [castrum] Mauritaniae en 1086[42]

    Du bas latin Mauritania, du nom probable d'une station militaire romaine du Bas-Empire composées de soldats mauresques ou d'un établissement d'habitants originaires de Mauritanie, explication identique aux autres Mortagne[42]. Ernest NÚgre préfÚre voir dans le type toponymique Mortagne, l'anthroponyme latin Mauretanus et du suffixe -ia[43].

    Remarque : ce type de formation en -ia est couramment associĂ© Ă  un nom ethnique dans la toponymie du Bas Empire : Alemania sur Alaman > Allemagne-en-Provence; Hispania > Épaignes; etc.

    Histoire

    Origines de la cité

    Des fouilles archĂ©ologiques effectuĂ©es sur le territoire communal rĂ©vĂšlent des traces d'occupation humaine trĂšs ancienne, ce que montre notamment la prĂ©sence d'un Ă©peron barrĂ© remontant au nĂ©olithique au lieu-dit de Vil-Mortagne. Des traces d'habitation gallo-romaines ont Ă©tĂ© Ă©galement dĂ©couvertes, qui seraient, selon certaines hypothĂšses, les restes d'une villa ayant appartenu Ă  saint Ausone, ce qui n'est pas attestĂ©. Au IIe siĂšcle de notre Ăšre, un ermitage monolithe est fondĂ© par des moines, qui creusĂšrent au fil des siĂšcles un ensemble comportant cellules et Ă©glise Ă  mĂȘme la falaise, selon des techniques que l'on retrouve Ă  Aubeterre-sur-Dronne.

    Vers le XIIe siĂšcle, Mortagne devint une place fortifiĂ©e, ce qui s'explique aisĂ©ment Ă©tant donnĂ© la topologie des lieux, formant un promontoire protĂ©gĂ© par des falaises. Des remparts et un chĂąteau fort vinrent complĂ©ter l'Ɠuvre de la nature pour former une place forte rĂ©putĂ©e imprenable. L’autoritĂ© du seigneur de Mortagne Ă©tait appuyĂ©e par le prieurĂ© des chanoines rĂ©guliers de l’ordre de Saint-Augustin qui gĂ©rait alors neuf paroisses[44].

    Une place forte trÚs convoitée

    Durant la guerre de Cent Ans, la ville se trouvera au centre d'interminables combats entre les partis anglais et français. En 1378, lors d'un nouveau siÚge de la cité par les troupes anglaises, le prince gallois Owain Lawgoch, allié du roi de France, périra assassiné par le mercenaire John Lamb. La place forte, conquise par les Anglais, passera définitivement à la France en 1407, à la suite d'une bataille remportée par François Ier de Montberon (fils du maréchal Jacques Ier de Montb(e)ron et de Marie de Maulévrier et d'Avoir), qui tenait la seigneurie de sa femme Louise de Clermont (-Nesle), petite-fille paternelle du maréchal Jean de Clermont et de Marguerite de Mortagne d'Au(l)nay, et petite-fille maternelle d'Archambaud V de Périgord et de Louise de Matha (dont la tante Yolande de Matha était d'ailleurs la mÚre de Jacques de Montbron). Ce fait d'armes lui vaudra l'érection de la terre en principauté. La principauté de Mortagne et la baronnie d'Avoir passÚrent ensuite au fils cadet de François, Guichard de Montb(e)ron, et à ses descendants dont son fils René de Montbron[45].

    La principauté de Mortagne

    Le port, à marée basse.

    En 1580, au moment des guerres de religion, Mortagne, place forte catholique, est conquise et mise Ă  sac par les troupes du poĂšte-soldat Agrippa d'AubignĂ©. Le prieurĂ© et l'Ă©glise Saint-Étienne sont incendiĂ©s. Quelques annĂ©es plus tard, en 1622, Louis XIII en personne vint soutenir les opĂ©rations militaires et dĂ©livra la principautĂ© de Mortagne.

    Par la suite, le cardinal de Richelieu, principal ministre de Louis XIII, obtint la principauté de Mortagne de 1624 à 1642[46]. Elle passa ensuite aux marquis de Villeroy jusqu'à la Révolution.

    Le creusement du bassin Ă  flot fut commencĂ© au XVIIIe siĂšcle. Le port de Mortagne deviendra Ă  la fois un port militaire, de commerce et de pĂȘche, abritant, entre autres, des navires de la Royale. À cette Ă©poque, la ville se divise en deux quartiers principaux : la Ville-Haute, siĂšge des reprĂ©sentants du prince, des autoritĂ©s religieuses et de la bourgeoisie, et la Ville-Basse, regroupĂ©e autour du port, qui devient le poumon Ă©conomique de la citĂ©. On y installe de nombreuses minoteries, des entrepĂŽts, une cimenterie. La RĂ©volution verra la fin de la principautĂ© et la transformation de la ville en commune du canton de Cozes.

    Un port important

    Écluse du bassin à flot.

    Le chemin de fer est installé en 1891. En 1906, la Marine nationale s'emploie à élargir le port, qui recevra jusqu'en 1914 des navires militaires, notamment des contre-torpilleurs et des sous-marins.

    Plusieurs cargos assureront également des liaisons commerciales réguliÚres, en particulier avec le Royaume-Uni, lesquelles ne cesseront qu'avec le début de la Seconde Guerre mondiale. En 1939, le port de Mortagne est classé troisiÚme port de l'estuaire de la Gironde, aprÚs Bordeaux et Blaye.

    Aujourd'hui, la ville vit principalement du tourisme et du développement des activités tertiaires.

    Administration

    Administration municipale

    De 1789 à 1799, en vertu de la loi du , les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune ùgés d'au moins 25 ans, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impÎt équivalent au moins à dix journées de travail.

    La Ville-Basse (ou la Rive) s'étend au pied des falaises, à proximité du port.

    De 1799 Ă  1848, La constitution du 22 frimaire an VIII () revient sur l’élection du maire, les maires sont nommĂ©s par le prĂ©fet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. AprĂšs les lois organiques 1831, les maires sont nommĂ©s (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le prĂ©fet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont Ă©lus au suffrage censitaire pour six ans.

    Du Ă  1851, les maires sont Ă©lus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

    De 1851 Ă  1871, les maires sont nommĂ©s par le prĂ©fet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans Ă  partir de 1855. AprĂšs 1871, les maires sont de nouveau Ă©lus, sauf dans les chefs-lieux (de dĂ©partements, d'arrondissements ou de cantons).

    Le , Mortagne prend le nom de Mortagne-sur-Gironde

    Ce n'est que le , qu'une loi sur l’organisation municipale (encore en vigueur) est votĂ©e, et qui rĂ©git le principe de l'Ă©lection du maire et des adjoints par le conseil municipal, quelle que soit l'importance de la commune (sauf pour Paris). La loi du fixe le mandat Ă  quatre ans, durĂ©e portĂ©e le Ă  six ans[47]. De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 15 membres (article L2121-2 du Code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales[48]). Lors du scrutin de 2008, Jean-Louis Faure est Ă©lu conseiller municipal au premier tour puis nommĂ© maire par celui-ci[49].

    Jumelages

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    1984 1985 André Boulerne
    1985 1995 Jean Dumas
    1995 2020 Jean-Louis Faure LR MĂ©decin
    2020 En cours Stéphane Cotier

    RĂ©gion

    À la suite de la rĂ©forme administrative de 2014 ramenant le nombre de rĂ©gions de France mĂ©tropolitaine de 22 Ă  13, la commune appartient depuis le Ă  la rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu Ă  la rĂ©gion Poitou-Charentes, dont le chef-lieu Ă©tait Poitiers.

    Canton

    Mortagne-sur-Gironde appartient au canton de Saintonge Estuaire. Jusqu'au mois de , elle appartenait au canton de Cozes.

    Au moment de la réorganisation territoriale de 1790, Mortagne-sur-Gironde fut érigée en chef-lieu de canton au sein du district de Saintes, mais perdit cette fonction en 1800, par la loi du 28 pluviÎse an VIII ().

    Population et société

    Évolution dĂ©mographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[52].

    En 2020, la commune comptait 922 habitants[Note 3], en diminution de 3,46 % par rapport Ă  2014 (Charente-Maritime : +2,92 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3491 3671 2271 3761 4361 4501 4721 6421 683
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6121 6611 6081 5601 6591 7051 6381 6381 657
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7421 9791 9871 5271 5451 5121 5451 3511 215
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    1 3101 2101 1211 0399729671 0011 0221 023
    2015 2020 - - - - - - -
    915922-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[53] puis Insee Ă  partir de 2006[54].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des Ăąges

    La population de la commune est relativement ĂągĂ©e. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  19,6 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans est de 50,2 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 34,9 % au niveau dĂ©partemental.

    En 2018, la commune comptait 460 hommes pour 451 femmes, soit un taux de 50,49 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (47,85 %).

    Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[55]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    1,5
    90 ou +
    2,2
    13,8
    75-89 ans
    15,6
    34,4
    60-74 ans
    32,9
    20,2
    45-59 ans
    22,7
    8,9
    30-44 ans
    8,6
    10,9
    15-29 ans
    10,5
    10,3
    0-14 ans
    7,5
    Pyramide des ùges du département de la Charente-Maritime en 2018 en pourcentage[56]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    1,1
    90 ou +
    2,5
    9,5
    75-89 ans
    12,3
    21,6
    60-74 ans
    22,6
    20,2
    45-59 ans
    19,8
    16,5
    30-44 ans
    15,9
    15,2
    15-29 ans
    12,8
    15,9
    0-14 ans
    14,1

    Télévision

    Deux Ă©metteurs permettent la rĂ©ception des 19 chaĂźnes gratuites de la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique terrestre (TNT)[57] : celui de Royan-Vaux-sur-Mer couvre une partie du territoire communal, mais souffre parfois de perturbations dues au relief accidentĂ©. Depuis le mois d' et le passage de la rĂ©gion Poitou-Charentes au « Tout numĂ©rique », il est le seul Ă  permettre la rĂ©ception par voie hertzienne de France 3 Poitou-Charentes et de son dĂ©crochage France 3 Atlantique. La chaĂźne rĂ©gionale peut nĂ©anmoins ĂȘtre reçue par satellite par l'intermĂ©diaire du bouquet gratuit Fransat, et est reprise sur la plupart des rĂ©seaux ADSL.

    L'émetteur de Bordeaux-Bouliac couvre une grande partie du territoire communal; il reprend également l'ensemble des chaßnes gratuites de la TNT, ainsi que le décrochage régional de France 3 Aquitaine, France 3 Bordeaux-Métropole et la chaßne locale bordelaise TV7 Bordeaux. Cet émetteur de forte puissance a débuté la diffusion d'un multiplex permettant la réception de chaßnes de télévision haute définition (HD).

    Radio

    La plupart des radios nationales prĂ©sentes dans le dĂ©partement peuvent ĂȘtre Ă©coutĂ©es dans la commune. Les informations dĂ©partementales sont relayĂ©es par la station de radio publique France Bleu La Rochelle; cependant, France Bleu Gironde peut Ă©galement ĂȘtre reçue sans difficultĂ©s. Les stations de radio locales pouvant ĂȘtre Ă©coutĂ©es dans la commune sont principalement Terre Marine FM (gĂ©nĂ©raliste Ă©mettant depuis Fouras, reprise par le rĂ©Ă©metteur de Saintes, Mixx radio (techno, dance et musiques Ă©lectroniques, Ă©mettant depuis Cognac et reprise par le rĂ©Ă©metteur de Saintes), Wit FM (gĂ©nĂ©raliste, Ă©mettant depuis Bordeaux) et Aqui FM (gĂ©nĂ©raliste Ă©mettant depuis Saint-Germain-d'Esteuil, en MĂ©doc).

    Presse

    La presse locale est représentée par le quotidien Sud Ouest, dont le siÚge est à Bordeaux. Des bureaux du journal sont implantés à Royan, Saintes et Blaye.

    Cultes

    Mortagne appartient au diocĂšse catholique de La Rochelle et Saintes, lui-mĂȘme subdivision de la province ecclĂ©siastique de Poitiers depuis 2002 (de la province ecclĂ©siastique de Bordeaux avant cette date) et au doyennĂ© de Royan (secteur paroissial Notre-Dame-de-l'Estuaire).

    La communauté protestante ne possÚde plus de lieu de culte dans la commune, le temple ayant été transformé en salle d'expositions. Les offices sont célébrés au temple de Cozes.

    Économie

    La commune est au cƓur d'un bassin d'emploi particuliĂšrement attractif, la zone d'emploi de Royan (issue de la partition de l'ancienne zone d'emploi Saintonge maritime, qui regroupait de nombreuses communes du Pays Rochefortais, du Pays Marennes-OlĂ©ron et du Pays Royannais[58]), forte de 27 753 emplois en 2008[59]. La zone d'emploi de Royan est, avec celle de La Rochelle, la plus dynamique de l'ex-rĂ©gion Poitou-Charentes, toutes deux profitant « d'un tissu Ă©conomique et d'une dĂ©mographie dynamiques » (Insee)[59]. La croissance y est particuliĂšrement soutenue, du fait du dĂ©veloppement des activitĂ©s tertiaires.

    La position privilĂ©giĂ©e de la commune, situĂ©e dans l'arriĂšre pays royannais, Ă  proximitĂ© immĂ©diate de nombreux sites touristiques ou historiques, explique que la principale activitĂ© Ă©conomique de la ville soit le tourisme. La commune possĂšde plusieurs campings et gites ruraux, un centre-ville dotĂ© des commerces de base, mais Ă©galement un bassin Ă  flot dont la capacitĂ© est de 200 bateaux. L'autre secteur Ă©conomique important est la pĂȘche, en particulier la pĂȘche au maigre et aux pibales.

    Culture locale et patrimoine

    Ermitage monolithe

    SituĂ© Ă  600 mĂštres au sud de la ville basse, l'ermitage Saint-Martial est entiĂšrement amĂ©nagĂ© au creux d'une puissante falaise. D'inspiration cappadocienne, il se compose de plusieurs cellules, d'un rĂ©fectoire, d'une cuisine et d'une curieuse Ă©glise monolithe, qui, bien que moins connue que celles d'Aubeterre-sur-Dronne et de Saint-Émilion, compte parmi les sommets de l'architecture soustractive dans le Sud-Ouest de la France. D'une grande sobriĂ©tĂ©, elle conserve une tribune taillĂ©e Ă  mĂȘme le roc, une statue de saint Antoine d'Égypte et une autre de saint Martial[60].

    Cet ermitage est amĂ©nagĂ© Ă  partir de cavitĂ©s naturelles, sans doute dĂšs les premiers temps de l'Ăšre chrĂ©tienne (probablement IIe ou IIIe siĂšcle). La tradition veut que saint Martial soit venu se retirer rĂ©guliĂšrement dans ces grottes. Par la suite, une petite communautĂ© monastique s'est employĂ©e Ă  les agrandir. L'Ă©glise daterait (selon Charles ConnouĂ©, spĂ©cialiste de l'architecture religieuse en Saintonge) du IXe siĂšcle[61], mais elle est remaniĂ©e par la suite. Au XIe siĂšcle, l'ermitage est un relais sur une voie secondaire du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les pĂšlerins y trouvent alors un abri, puis les moines les font passer en barque de l'autre cĂŽtĂ© de l'estuaire de la Gironde, en MĂ©doc, oĂč ils poursuivent leur route vers Bordeaux et ses nombreux sanctuaires, ou Soulac et sa cĂ©lĂšbre basilique Notre-Dame. Les moines de Mortagne ont Ă©galement pour mission de secourir les marins en dĂ©tresse. Cette communautĂ© religieuse, assez rĂ©duite, reste en fonction jusqu'Ă  la RĂ©volution, oĂč les derniers moines RĂ©collets sont dispersĂ©s.

    L'ermitage de Mortagne est classé monument historique depuis le [62]. Il est ouvert à la visite.

    • Ouvertures de l'ermitage.
      Ouvertures de l'ermitage.
    • Ancien clocher de l'ermitage.
      Ancien clocher de l'ermitage.
    • AccĂšs supĂ©rieur ouvert dans une faille de la roche.
      AccÚs supérieur ouvert dans une faille de la roche.

    Église Saint-Étienne

    Les origines de cette Ă©glise remontent au moins au XIIe siĂšcle, mĂȘme s'il ne subsiste plus guĂšre d'Ă©lĂ©ments datant de cette pĂ©riode, sinon quelques pans de murs (parties du chevet et du transept) et une sĂ©rie de chapiteaux historiĂ©s au niveau des croisillons (inscrits aux monuments historiques).

    L'Ă©glise Saint-Étienne de Mortagne-sur-Gironde.

    Au Moyen Âge, elle est une des deux Ă©glises paroissiales de la ville, avec l'Ă©glise Notre-Dame, aujourd'hui disparue. SiĂšge d'un prieurĂ© conventuel augustinien, elle a autoritĂ© sur plusieurs paroisses alentour, dont Cozes, Saint-Seurin-d'Uzet, GĂ©mozac ou Champagnolles[61]. IncendiĂ©e et pillĂ©e durant les guerres de Religion par les troupes d'Agrippa d'AubignĂ©[63], elle est reconstruite une fois la paix revenue, mais est de nouveau en fort mauvais Ă©tat au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle.

    Une grande campagne de travaux est menĂ©e Ă  partir de 1769, sous la direction du tailleur de pierre Martin Blondeau et du charpentier Daniel Maurice. Au siĂšcle suivant, le clocher, fissurĂ©, nĂ©cessite une surveillance constante. AprĂšs dĂ©libĂ©rations, il est finalement dĂ©cidĂ© d'en construire un nouveau. Deux architectes s'opposent quant au parti Ă  mettre en Ɠuvre : Gustave Alaux, adepte du style nĂ©ogothique, et Antoine Brossard, tenant du nĂ©oclassicisme. La proposition d'Alaux l'emporte finalement, et en 1859, le clocher-porche en pierre de Bourg, couronnĂ© d'une flĂšche servant d'amer aux navigateurs, est Ă©difiĂ©. Il est repris en 1870 par l'architecte AimĂ© Bonnet[64].

    L'Ă©glise Saint-Étienne, d'une grande sobriĂ©tĂ©, est en forme de croix latine. Elle comprend une nef unique de quatre travĂ©es, Ă©clairĂ©e par une sĂ©rie de baies en plein cintre oĂč ont Ă©tĂ© placĂ©s des vitraux colorĂ©s, issus des ateliers Dagrant et datant de 1889[63]. Le transept conserve une sĂ©rie de chapiteaux mĂ©diĂ©vaux, seules survivances de l'ancienne Ă©glise. Des pilastres servent d'appui Ă  une voĂ»te d'arĂȘtes en anse de panier, qui couvre la quasi-totalitĂ© de l'Ă©difice. En ciment armĂ©, elle date de la fin du XIXe siĂšcle et remplace un ancien lambris[61]. De nombreux indices semblent indiquer la prĂ©sence d'une crypte sous le croisillon nord ; la tradition veut que des compagnons de Charlemagne y aient Ă©tĂ© inhumĂ©s[63]. Plusieurs religieux et diffĂ©rentes personnalitĂ©s mortagnaises sont enterrĂ©es sous les dalles de l'Ă©glise, suivant une coutume ancienne.

    Le mobilier de l'église comprend un retable d'époque Louis XVIII, dans un goût proche de celui de Saujon, une chaire Louis XIII, un chemin de croix du XVIIIe siÚcle et une statuaire datant essentiellement du XIXe siÚcle.

    Musée de Mortagne

    Depuis l'été 2003, Mortagne-sur-Gironde a aménagé un petit musée local, implanté dans l'ancien embarcadÚre construit par l'ingénieur Charles Fernand Lasne à proximité de l'actuel port de plaisance[65]. Il retrace l'histoire du village au moyen d'un fonds original de 300 reproductions de cartes postales anciennes. Animé par une association communale, L'EmbarcadÚre, il a pour but de faire connaßtre aux visiteurs l'histoire et le patrimoine de cette petite cité des bords de Gironde. L'entrée du musée est gratuite.

    La présence de ce musée permanent contribue activement à l'animation touristique et culturelle de la rive droite de la Gironde.

    Langue saintongeaise

    Carte représentant l'aire linguistique du Saintongeais dans les Charentes et le Nord-Gironde
    Aire linguistique du Saintongeais.

    La commune est situĂ©e dans l'aire linguistique du saintongeais, un dialecte faisant partie de la famille des langues d’oĂŻl, branche des langues romanes, qui comprend Ă©galement le français, l’angevin le picard et le poitevin avec lequel il est souvent regroupĂ© dans un domaine plus vaste, le poitevin-saintongeais.

    Le saintongeais (saintonjhais) est la langue vernaculaire parlĂ©e en Saintonge ainsi que dans une partie de l'Aunis, de l'Angoumois, mais aussi dans quelques enclaves de Guyenne (Pays Gabay ou Grande Gavacherie, Petite Gavacherie autour de MonsĂ©gur dans l'Entre-deux-Mers et enclave du Verdon, en MĂ©doc). On l’appelle parfois aussi le charentais ou encore le patois charentais. Les locuteurs sont dits patoisants.

    Le saintongeais a fortement influencĂ© l’acadien et en consĂ©quence, par ricochet, le cadien ; quant au quĂ©bĂ©cois, il a Ă©tĂ© influencĂ© par les parlers tels que le normand, le francien et le saintongeais.

    La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que le cadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au XVIIe siÚcle.

    Gastronomie

    Les pibales, pĂȘchĂ©es dans la Gironde, sont une spĂ©cialitĂ© de Mortagne.

    La gastronomie saintongeaise est principalement axée sur trois types de produits : les produits de la terre, les produits de la mer et les produits de la vigne.

    Les prĂ©parations Ă  base de viande de porc occupent une place prĂ©pondĂ©rante dans la cuisine rĂ©gionale : ainsi des gratons ou des grillons, sortes de rillettes Ă  base de viandes rissolĂ©es et confites dans leur graisse, du gigourit, un civet mĂȘlant sang, gorge, foie et oignons, ou de la sauce de pire, Ă  base de fressure, d'oignons et de vin blanc de pays[66].

    La cuisine saintongeaise intÚgre tout naturellement de nombreuses recettes à base de cagouilles, le nom local de l'escargot petit-gris. Animal tutélaire de la Saintonge, il est notamment cuisiné à la charentaise, c'est-à-dire cuit dans un court-bouillon agrémenté de vin blanc, d'ail et de mie de pain.

    Carte des différentes zones de production du cognac et du pineau dans les deux Charentes : Montendre est en bons bois
    Zone de production du cognac et du pineau.

    Parmi les autres spĂ©cialitĂ©s locales, il convient de noter Ă©galement les pibales (alevins d'anguille pĂȘchĂ©s dans la Gironde, spĂ©cialitĂ© de la ville (mais aussi de Blaye), les huĂźtres de Marennes-OlĂ©ron, les sardines de Royan, les « thyeusses de gueurnouilles » (cuisses de grenouilles) ou encore la sanglette, une galette prĂ©parĂ©e Ă  base de sang de poulet et d'oignons cuits.

    Les desserts traditionnels sont issus de la cuisine paysanne : millas (gĂąteau Ă  la farine de maĂŻs, qu'on retrouve dans une grande partie du Sud-Ouest de la France), galette charentaise, au beurre Charentes-Poitou, ou encore merveilles (beignets).

    Les vignes de la région servent à la confection d'eaux-de-vie réputées, telles que le pineau des Charentes et plus encore, le cognac. La commune de Mortagne-sur-Gironde est ainsi intégralement située dans la zone de production des Bons Bois.

    Mortagne dans la culture populaire

    Une bande dessinĂ©e, Le Sorcier de la Falaise[67] se passe Ă  Mortagne-sur-Gironde, en . Le calme de ce village de province est brisĂ© par la dĂ©couverte du corps d'une femme sauvagement assassinĂ©e. MaĂźtre Berger, un avocat bordelais enquĂȘte. Qui a tuĂ© Juanita Villa ? NoĂ«l Caraman, ex-star de cinĂ©ma, le maire ou le sorcier ? Finies les suppositions, un autre crime vient d'ĂȘtre commis


    Personnalités liées à la commune

    NĂ©es Ă  Mortagne :

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    D'azur au pal d'or accostĂ© de six losanges du mĂȘme.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Le dĂ©broussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mĂštres (selon un principe du droit des assurances, tout propriĂ©taire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 7 mĂštres minimum de part et d’autre des voies privĂ©es y donnant accĂšs.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. Treize villages unis pour le meilleur et pour le pire, article de Thomas Brosset paru dans Sud Ouest, 10 février 2011
    3. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
    4. Calcul de l'orthodromie entre Mortagne et Royan
    5. Calcul de l'orthodromie entre Mortagne et Saintes
    6. Calcul de l'orthodromie entre Mortagne et Blaye
    7. Calcul de l'orthodromie entre Mortagne et Bordeaux
    8. Calcul de l'orthodromie entre Mortagne et La Rochelle
    9. Fiche cours d'eau, site du Sandre
    10. Site du Sigore
    11. L'univers de l'estuaire, circuit de Mortagne
    12. La Charente-Maritime : schéma routier départemental, 2010-2030
    13. Carte IGN sous GĂ©oportail
    14. Marais et falaises des coteaux de Gironde, site Natura 2000
    15. L'estuaire de la Gironde, site Natura 2000
    16. Préfecture de Charente-Maritime : Météo France
    17. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
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    19. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
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    53. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    54. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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    59. « Treize nouvelles zones d’emploi en Poitou-Charentes », sur le site de l'Insee (consultĂ© le ).
    60. Charente-Maritime, Saintonge, guides Gallimard, p.148
    61. Les églises de Saintonge, Saintes et ses environs, tome I, par Charles Connoué, R. Delavaud imprimeur-éditeur, Saintes, 1952, p.173
    62. Notice no PA00104819, base Mérimée, ministÚre français de la Culture
    63. Inventaire du patrimoine de Mortagne-sur-Gironde
    64. Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, Ă©ditions Flohic, p.233
    65. « Abri de débarcadÚre, actuellement Musée de la carte postale - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur inventaire.nouvelle-aquitaine.fr (consulté le )
    66. Charente-Maritime, encyclopédie Bonneton, p. 106-107
    67. Le Sorcier de la Falaise (série "Maßtre Berger" n° 4) / Patrick Dumas & François RiviÚre. Grenoble : Glénat, février 1989, 48 p. coul. (46 pl.) (Collection Circus. Aventure). (ISBN 2-7234-1011-0)
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