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Montbron

Montbron (prononcer [mɔ̃bʀɔ̃]) (Montberol en occitan limousin) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Montbron
Montbron
L'hôtel de ville.
Blason de Montbron
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité Communauté de communes La Rochefoucauld - Porte du Périgord
(siège)
Maire
Mandat
Gwenhaël François
2020-2026
Code postal 16220
Code commune 16223
Démographie
Gentilé Montbronnais
Population
municipale
2 001 hab. (2020 en diminution de 4,76 % par rapport à 2014)
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 40′ 05″ nord, 0° 30′ 06″ est
Altitude Min. 95 m
Max. 287 m
Superficie 43,34 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Val de Tardoire
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Montbron
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Montbron
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Montbron
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Montbron
Liens
Site web www.montbron.fr

    Ses habitants sont les Montbronnais et les Montbronnaises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Montbron est située 27 km à l'est d'Angoulême, km au nord-ouest de la Dordogne et 11 km au sud-ouest de la Haute-Vienne.

    Montbron est aussi à 12 km de La Rochefoucauld, le bureau centralisateur de son canton depuis 2015, 20 km de Nontron, 41 km de Confolens, 56 km de Périgueux et 62 km de Limoges[2].

    Les routes importantes sont la D 699 (Angoulême à Limoges par Saint-Mathieu), la D 16 (Confolens à Montmoreau par La Péruse, Marthon et Villebois-Lavalette) et la D 6 (Mansle, La Rochefoucauld, Montbron, et va vers Piégut-Pluviers, nommée D 91 en Dordogne)[3].

    Hameaux et lieux-dits

    L'habitat est très dispersé et il y a de nombreux hameaux, du nord au sud : Neuville, Chez Joubert, Vergnas, les Chaises, Puybon, Courtillas, Lavaud, Grignol sur la route d'Angoulême, Chez Marvaud, le Panisson, les Brousses, Chez Vincent, etc.[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Montbron est situé sur la première colline calcaire du Bassin aquitain (altitude 140 m) en descendant du Limousin (partie occidentale du Massif central, composée de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne) qui est à l'est.

    La Tardoire, qui passe au pied de la ville, à la Ville basse (altitude de 107 m), quitte le Massif central et arrive dans l'Angoumois calcaire. Le nord de la commune, flanc sud du massif de l'Arbre, est couvert d'argile à galets, avec un substrat tantôt de calcaire du Jurassique inférieur, tantôt de la roche métamorphique (micaschiste). La partie sud de la commune est du calcaire du Jurassique moyen (Bajocien) avec des colluvions et dépôts tertiaires de sable argileux sur les sommets[4] - [5].

    Au nord en allant vers MontembÅ“uf est situé le massif de l'Arbre, qui culmine à 353 m (commune de Mazerolles). Le point culminant de la commune (287 m) est d'ailleurs sur son flanc, sur la D.16, en limite des communes de Mazerolles et Rouzède. Le point le plus bas est à 95 m d'altitude, situé le long de la Tardoire sur la limite ouest.

    Réseau hydrographique

    La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par la Tardoire, la Renaudie, le ruisseau de Brisebois, la Touille, le ruisseau du Moulin de Baraca et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 27 km de longueur totale[7] - [Carte 1].

    La commune est traversée d'est en ouest par la Tardoire, qui est un sous-affluent de la Charente, et qui passe à la Ville basse, comme est appelé localement le pied de la ville de Montbron. Longue de 114,05 km, la Tardoire prend sa source en Haute-Vienne dans la commune de Pageas et se jette dans la Bonnieure à Saint-Ciers-sur-Bonnieure après avoir arrosé 28 communes[8].

    Dans la commune, la Tardoire reçoit sur sa rive droite deux affluents : la Renaudie, et la Touille, qui descendent du massif de l'Arbre[3].

    • Carte en couleurs présentant le réseau hydrographique de la commune
      Réseaux hydrographique et routier de Montbron.
    • La Tardoire en amont du pont de Lavaud.
      La Tardoire en amont du pont de Lavaud.
    • En aval du pont de Menet.
      En aval du pont de Menet.
    • Au pont de la RD 6.
      Au pont de la RD 6.
    • Le lit de la Renaudie à sec (octobre 2009).
      Le lit de la Renaudie à sec (octobre 2009).

    Gestion des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en Å“uvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé aux abords du Massif central. La station météorologique départementale est située à Cognac.

    Données climatiques
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8
    Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5
    Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,7
    Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9
    Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Cognac de 1961 à 1990[11].

    Végétation

    La végétation se compose de bois de chênes, ou châtaigniers sur les hauteurs décalcifiées occupées par un terrain tertiaire de nature détritique. On pratique la polyculture (céréales, colza, tournesol, quelques vignes), et l'élevage de vaches limousines (vallée de la Tardoire ou contreforts du Limousin).

    Urbanisme

    Typologie

    Montbron est une commune rurale[Note 1] - [12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13] - [14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15] - [16].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (34,7 %), forêts (28,3 %), zones agricoles hétérogènes (24,7 %), terres arables (8,3 %), zones urbanisées (3,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Montbron est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Tardoire. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993 et 1999[20] - [18].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Montbron.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 63,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 182 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 008 sont en en aléa moyen ou fort, soit 85 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21] - [Carte 3].

    Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003, 2011 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[18].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[23].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Montbron est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[24].

    Toponymie

    Les formes anciennes latinisées sont semblables entre elles : Monte Berulfi en 1168[25], Mons Berulphi, Monte Berulphi au XIIIe siècle[26], Monte Berulfo en 1030-1044[27].

    Au XVIIIe siècle, sur la carte de Cassini, la ville est identifiée sous le nom de Mont Beron[28].

    L'origine du nom de Montbron remonterait au latin mons, « colline », et à un nom de personne franc[29] ou germanique Berulf[30].

    Langues

    La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[31]. Elle s‘écrit Montberol en occitan[32] (prononcer [mɔ̃be’ru]). La prononciation au XIXe siècle, écrite « à la française », était Montbérou[33].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Ces lieux étaient habités dès la Préhistoire comme en témoignent le crâne (présent au musée de l'Homme à Paris) ainsi que divers ossements humains et réalisations humaines trouvés dans la grotte de Montgaudier (distante de km) et visible dans le musée du vieux château de Montbron.

    À la grotte de Fontéchevade en limite d'Orgedeuil ont aussi été retrouvés quelques vestiges de la période de La Tène III.

    Un vestige de villa romaine (pars urbana) a aussi été trouvé sur le plateau entre Lavaud et Courtillas. Un fragment de mosaïque est au musée archéologique d'Angoulême[34].

    Moyen Âge

    L'histoire du bourg commence vraisemblablement avec un oppidum romain, puis, au VIe siècle, avec un chef franc (dux), Berulphus, qui donne son nom au fortin installé sur le monticule surplombant et gardant une boucle de la Tardoire. D'après Grégoire de Tours, Berulphus était installé par Chilpéric Ier, le roi des Francs dans cette Aquitaine nouvellement conquise, pour résister aux troupes de son frère Sigebert.

    Bien avant le Xe siècle, Montbron était déjà une baronnie importante qui exerçait sa juridiction sur 19 paroisses. Ses seigneurs avaient droit de haute, moyenne et basse justice et ne reconnaissaient comme suzerains que les évêques d'Angoulême. Lors de l'intronisation d'un nouvel évêque, les quatre pieds du trône étaient portés par les deux roches et les deux monts de l'Angoumois, à savoir les seigneurs de Montmoreau, La Rochefoucauld, La Rochechandry, et Montbron (pied arrière gauche).

    D'après la chronique d'Aymar de Chabanais, les premiers seigneurs de Montbron furent des guerriers, auxquels les premiers comtes non héréditaires d'Angoulême confièrent ce poste. Ces seigneurs succombèrent à la guerre meurtrière que mena Waïfre, duc d'Aquitaine, pour conserver son indépendance.

    Une nouvelle famille s'établit alors, dont le premier membre connu est Robert Ier de Montberon, qui peut être considéré comme le véritable fondateur de la famille de Montberon (alias de Montbron). Lui et ses descendants, Robert II et Robert III, furent des fidèles alliés des comtes d'Angoulême dans leurs luttes contre leurs voisins ou les ducs d'Aquitaine[35].

    Au cours du Moyen Âge, Montbron se trouvait sur un itinéraire secondaire est-ouest fréquenté par les pèlerins qui allaient au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle et aux reliques de saint Eutrope à Saintes[36]. De nombreuses épidémies et particulièrement la lèpre faisaient beaucoup de victimes comme l'atteste la présence de la chapelle des Lépreux.

    Les puissants barons[37] - [38] - [39] - [40] protégèrent la ville de Montbron par une enceinte murale flanquée de tours et percée de cinq portes : portes de la Cahue, du Prestin, de Fer, de la Fontaine et des Brébines[41].

    Robert IV prit part aux deux croisades du roi Saint-Louis. Son fils Robert V prit part en 1318 à l'expédition de Flandre du roi Philippe V, et fut représentant de la noblesse aux États généraux à Paris. Il périt en 1356 à la bataille de Maupertuis.

    Robert VI de Montberon, son fils (qu'on trouve aussi décomposé en deux générations, c'est-à-dire en Robert VI, père de Robert VII, † vers 1364), refusa la rétrocession du territoire aux Anglais lors du traité de Brétigny en 1360 et soutint le roi de France. Le fils de Robert VI ou VII, le baron Jacques Ier de Montbron (né vers 1350-† 1422) servit le roi dans l'ombre du connétable de Sancerre, puis se rallia au camp bourguignon qui le fit maréchal lors des débuts de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Il épousa en 1408 Marguerite de Sancerre (vers 1355-1418), dont il fut le quatrième mari, après avoir d'abord convolé avec Marie de Maulévrier d'Avoir. Son fils Jacques II (fils de Marie de Maulévrier, comme ses frère et sœurs ; nous ne donnons ci-après qu'une généalogie simplifiée), sire d'Azay après son père le maréchal, prit clairement le parti des Anglais d'Henri VI, et le donjon fut rasé par le roi de France Charles VII en signe d'infamie ; Jacques II fit plus tard sa soumission au roi Charles VII et chassa les Anglais de Montbron. Sa sœur Catherine de Montberon épousa en 1416 Renaud VI ou VII de Pons.

    Le frère de Jacques II et Catherine, François Ier de Montb(e)ron († 1470 ; autre fils du maréchal Jacques Ier), baron de Maulévrier et d'Avoir, prince de Didonne, père de François II, continua cette lutte jusqu'en 1453, fin de la présence anglaise dans la région[35] ; François père et fils devinrent vicomtes d'Au(l)nay, barons de Matha, princes de Mortagne, sires de Chef-Boutonne et de Fontaine-Chalendray, par le mariage de François Ier avec Louise de Clermont (-Nesle), petite-fille paternelle du maréchal Jean de Clermont et de Marguerite de Mortagne d'Aunay, et petite-fille maternelle d'Archambaud V de Périgord et de Louise de Matha (dont la tante Yolande de Matha était d'ailleurs la mère du maréchal Jacques Ier de Montbron).

    [réf. nécessaire]

    .

    En septembre 1471, François II de Montbron, endetté par cette guerre, dut vendre sa terre de Montbron à Marguerite de Rohan, comtesse d'Angoulême et veuve du bon comte Jean, pour 10 000 Ã©cus. Elle fit reconstruire le château dont quelques parties subsistent encore[41].

    Ancien Régime

    Après Marguerite de Rohan, la baronnie de Montbron passa aux mains de sa bru Louise de Savoie, femme de Charles d'Angoulême et mère de François Ier. En 1526, cette terre fut constituée en dot à sa nièce, Madeleine de Savoie, qui épousa le connétable Anne de Montmorency, passant ainsi dans la Maison de Montmorency[35].

    Lors des guerres de religion, vers 1577, des bandes de paysans accourus des environs de Châlus chassent une troupe de protestants de Montbron, dont ils s'étaient emparés avec un nommé Gore à leur tête[42]. Les protestants avaient capitulé, mais un grand nombre des leurs furent massacrés.

    Cette année, René de Volvire, baron de Ruffec, a contribué à reprendre Montbron aux protestants. En 1589 Henri III lui témoigne, par lettres de sauvegarde, qu'il lui sait « tout bon gré »[43].

    La paix revenue après ces dernières guerres, les habitants quittèrent en partie la ville pour habiter dans les villages alentour.

    Cette terre était du domaine des comtes d'Angoulême de la Maison de Lusignan, et était donnée en partage à un puîné de cette famille. Au XVIIe siècle, Jean de Montberon, comte de Fontaine (issu de Louis de Fontaine-Chalendray, frère puîné de François II et de Guichard de Montbron ci-dessus), qui descendait des seigneurs de cette maison, portait les anciennes armes des Lusignan. Gabriel de Montmorency, fils d'Anne de Montmorency, portait le nom de baron de Montbron. Il fut tué à l'âge de 21 ans à la bataille de Dreux.

    En 1624, Montbron passa par acquisition dans la maison de Loménie de Brienne. La terre fut érigée en comté en faveur d'Henri-Auguste de Loménie la même année[35]. En 1699, elle fut vendue à Étienne Chérade, lieutenant général de la sénéchaussée d'Angoumois et maire d'Angoulême, et érigée de nouveau en comté en faveur de son petit-fils Adrien Chérade, par lettres patentes de 1776 portant réunion de la baronnie de Marthon audit comté[44]. Ce dernier comte de Montbron fut dépossédé à la Révolution[35].

    Temps modernes

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant d'Angoulême à Roumazières appelée le Petit Mairat.

    Au début du XXe siècle, l'industrie dans la commune était représentée par une fabrique de feutres pour papeterie de MM. Bricq et Cie[45]. D'importantes foires avaient lieu le 1er du mois[35].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Source : depuis 1900[46]

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1792 Jean Gédéon du Rousseau
    de Chabrot
    Propriétaire
    1792 1799 Jean-Baptiste Gillibert-Desvergnes Avocat
    1799 1810 Jean Gédéon du Rousseau
    de Chabrot
    Propriétaire
    1810 1825 Charles Chapiteau de Rémondias Propriétaire
    1825 1830 Charles Maurille du Rousseau de Ferrière Propriétaire
    1830 1838 Jean-Baptiste Duvoisin de Soumagnat
    (1791-1875)
    Médecin, conseiller d'arrondissement
    1871 Pierre Polinice Vallantin-Dulac Notaire
    1873 Jean Louis Auguste Léonard-Duclaud Avocat
    1880 Gaston Rebière-Laborde Médecin
    1900 1902 Jean Lamoure Juge de paix
    1902 1919 Léon Rebière-Laborde Médecin
    1919 1931 Jean Beauchateaud
    1931 1935 François Guyonnet
    1935 1941 Jean Beauchataud
    1941 1942 Henri Daniel-Lamazière
    1942 1945 Délégation spéciale
    1945 1947 Jean Blancher
    1947 1950 Pierre Albert
    1950 1965 Jean Blancher
    1965 1971 Pierre Lacour MRP
    1971 1977 Jean Gabilan
    1977 1995 Pierre Lacour UDF Sénateur, Conseiller général
    1995 2004 Michel Boutant PS Président du Conseil général
    depuis 2004 En cours Gwenhaël François PS puis LREM Éleveur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[48].

    En 2020, la commune comptait 2 001 habitants[Note 2], en diminution de 4,76 % par rapport à 2014 (Charente : −0,6 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    2 6683 1012 9803 1363 1723 1893 2763 3313 152
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    3 2403 3003 1683 2643 3233 4263 1353 0272 983
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    3 0052 7292 4612 5522 5302 5632 6952 4332 469
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
    2 3832 5412 6042 4222 2412 1932 1452 1582 060
    2020 - - - - - - - -
    2 001--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee à partir de 2006[50].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 44,5 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 959 hommes pour 1 058 femmes, soit un taux de 52,45 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[51]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    2,1
    90 ou +
    6,0
    13,8
    75-89 ans
    18,8
    24,1
    60-74 ans
    24,0
    21,0
    45-59 ans
    18,0
    12,4
    30-44 ans
    12,3
    12,3
    15-29 ans
    11,3
    14,4
    0-14 ans
    9,6
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2018 en pourcentage[52]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1
    90 ou +
    2,5
    8,9
    75-89 ans
    11,8
    20
    60-74 ans
    20,3
    21
    45-59 ans
    20,8
    16,9
    30-44 ans
    16,2
    15,6
    15-29 ans
    13,7
    16,6
    0-14 ans
    14,7

    Économie

    Le secteur de la maroquinerie de luxe est en plein essor depuis l'installation en 2012 de l'entreprise Hermès[53]. Son unité montbronnaise, dont les nouveaux locaux de 5 500 m2 sont inaugurés en , compte 175 salariés et pourrait atteindre à terme les 280[54].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    Le collège d'enseignement secondaire François-Mitterrand regroupe 250 à 280 élèves de la 6e à la 3e répartis dans 12 classes[55].

    Montbron possède une école primaire, François-Marvaud, comprenant six classes dont une classe d'intégration scolaire (CLIS), ainsi que trois classes de maternelle[56].

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    L'église Saint-Maurice.

    Plusieurs bâtiments religieux sont édifiés sur la commune de Montbron :

    Patrimoine civil

    Le vieux château.
    • La Barbacane était jadis l’entrée principale de la ville fortifiée. La rampe de la Barbacane qui part du Vieux Château et descend jusqu’à la « basse Ville » a été réhabilitée en 2004.

    Montbron compte plusieurs châteaux :

    • Le château de Montbron (ou Vieux Château) que nous connaissons a été édifié au cours du XVe siècle, vers 1480, peu après la guerre de Cent Ans, sous l'autorité de Marguerite de Rohan, comtesse d'Angoulême. On remarque l'escalier à vis dans une tour polygonale. Il a été construit avec les pierres de l'ancienne forteresse féodale et intégré dans la cité entourée de remparts. Hormis deux cheminées peintes du XVIIe siècle qui sont classées, le reste du château est inscrit aux monuments historiques depuis 1985[60].
    • Le château de Chabrot, construction élégante du XVe siècle modifiée au XVIIe siècle, est un logis avec tourelles et une galerie à deux niveaux sur une portion de la façade. Il est également inscrit depuis 1973[61].
    • Le château de Ferrières, formé de trois ailes autour d'une cour ouverte, avait son entrée sous un pavillon carré[62]. Lui aussi est inscrit depuis 1973[63].
    • Le château de Menet présente trois tourelles dont une au centre de sa façade semble-t-il du XVIe siècle[64]. Il est inscrit depuis 1983[65].
    • Le château de Sainte-Catherine est composé d'un logis ancien encadré de deux pavillons couverts de tuiles plates plus décents[66]. C'est aujourd'hui un hôtel.
    • Le château de Lavaud, en bordure de la Tardoire, est aujourd'hui aménagé en chambres d'hôtes.
    • Le château de Marendat date du XVIIIe siècle[67].
    • Le château de Montgaudier[3] surplombe la grotte éponyme.
    • Deux moulins sont établis sur le territoire communal, le moulin de Menet et le moulin de Chabrot, datant du XIXe siècle, tous les deux alimentés par les eaux de la Tardoire.
    • La mairie de Montbron occupe la maison du docteur Léon Rebière-Laborde, acquise en 1945. La mairie était avant cette date située dans le Vieux Château[35].

    Patrimoine environnemental

    La Réserve naturelle régionale de la Vallée de la Renaudie se trouve en partie sur le territoire de la commune.

    Le GR 4 qui va de Royan à Grasse traverse la commune.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason Blasonnement :
    Parti : écartelé au 1) et au 4) burelé d’argent et d’azur et au 2) et 3) de gueules plain[71].

    Selon d'Hozier, la ville porte de vair à un chef componné d'argent et de sinople.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Montbron » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le ).
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper.
    3. « Montbron, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées.
    4. « Carte géologique de Montbron » sur Géoportail.
    5. Le Pochat et al. 1986.
    6. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
    7. « Fiche communale de Montbron », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le ).
    8. Sandre, « la Tardoire ».
    9. « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le ).
    10. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Cognac, Charente(16), 30m - [1961-1990] », sur infoclimat.fr (consulté le ).
    12. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune urbaine - définition », sur insee.fr (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod, « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    18. « Les risques près de chez moi - commune de Montbron », sur Géorisques (consulté le ).
    19. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
    20. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente », sur www.charente.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
    21. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
    22. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Montbron », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le ).
    23. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente », sur www.charente.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
    24. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
    25. Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t. II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683 p. (lire en ligne), p. 1168
      Publié sur trois années ; en 1892: p. 1-324, lire en ligne sur Gallica ; en 1893: p. 1-291, lire en ligne sur Gallica ; en 1894: p. 1-66, lire en ligne sur Gallica.
    26. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 16,19,48,156,283.
    27. Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 36,153.
    28. Carte de Cassini sous Géoportail.
    29. Foerstemann, Altdeutsches Namenbuch, Berlin, 1856 in Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928.
    30. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 469.
    31. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55.
    32. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le ).
    33. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928.
    34. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 151.
    35. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 243-245.
    36. Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne).
    37. « Montberon, p. 560-565 », sur Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, t. Ier, par le Père Anselme, à la Compagnie des Libraires, à Paris, 1712.
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    50. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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    52. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
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    69. « François Marvaud », sur data.bnf.fr, BnF, (consulté le ).
    70. « Le journaliste était un agent secret », Charente libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    71. « Blason… », sur armorialdefrance.fr.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    Liens externes

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