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Forces armées belges

Les forces armées belges (en français : La Défense, en néerlandais : Defensie, en anglais : Belgian Defence) sont l'armée nationale du royaume de Belgique.

Forces armées belges
(fr) La DĂ©fense
(nl) Defensie
(en) Belgian Defence
Armoiries de La DĂ©fense
Armoiries de La DĂ©fense
Branches Composante terre
Composante air
Composante marine
Composante médicale
Quartier-général Evere
Commandement
Commandant en chef Roi Philippe
Ministre de la DĂ©fense Ludivine Dedonder
Chef de la DĂ©fense Amiral Michel Hofman
Main-d'Ĺ“uvre
Ă‚ges militaires 18 - 57 ans
Disponibles au service militaire 2 511 523 (2020) (16-49 ans) femmes et[1] hommes
Atteignant l'âge militaire chaque annĂ©e 63 689 (2020)[1] hommes
61 041 (2020)[1] femmes
Actifs 27 000 hommes et femmes (2023)[2]
Déployés hors du pays 340
RĂ©servistes 5 878 (2021)[3]
Budgets
Budget 4,2 milliards d'euros[4]
Pourcentage du PNB 1,2 % (2021)
Industrie
Fournisseurs nationaux FN Herstal
Browning
Mecar
Seyntex
Sioen
Thales Belgium
Fournisseurs Ă©trangers Accuracy International
Barrett
Nexter
Arquus
Thales
Mowag
Steyr-Daimler-Puch
Krauss-Maffei Wegmann
Oshkosh
Iveco
Jankel
DAF
Mercedes-Benz
Renault
Scania
Volvo
General Dynamics
Lockheed Martin
Airbus
NHIndustries
General Atomics
Articles annexes
Grades Grades de l'Armée belge

Les unités des La Défense font partie d'une des quatre composantes :

Chacune est sous la tutelle d'un officier général.

La DĂ©fense compte, le 1er mars 2021, 24 862 militaires dont vous trouverez ci-dessous la rĂ©partition par composante : 9 250 hommes et femmes dans la composante terre, 4 900 dans la composante air, 1 300 dans la marine et 1 340 au service mĂ©dical. Il faut y ajouter Ă©galement les autres militaires qui ne font pas partie d’une des quatre composantes et appartiennent Ă  des Ă©tats-majors ou Ă  des unitĂ©s ne faisant pas partie d’une des quatre composantes. Ă€ cela s'ajoute aussi les rĂ©servistes. La DĂ©fense compte 5 878 rĂ©servistes dont 2 540 dans la rĂ©serve entraĂ®nĂ©e et 3 338 dans la rĂ©serve non entraĂ®nĂ©e. Le recrutement y est essentiellement fondĂ© sur le volontariat de carrière depuis la suspension du service militaire le 1er mars 1995.

Du point de vue constitutionnel, le roi est le chef des armées. Il s'appuie cependant sur une structure composée d'un ministre compétent en la matière (en l'occurrence le ministre de la Défense), qui chapeaute à son tour le travail du chef de la Défense, la plus haute autorité militaire du pays. Ce dernier prépare les éléments pour l'élaboration de la politique de la Défense nationale et conseille son autorité de tutelle au sujet des opérations planifiées et en cours. Il assure également le suivi des décisions politiques arrêtées par le Gouvernement fédéral, ainsi que la gestion administrative du département public concerné.

La Belgique est membre fondateur de l’Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), dont le siège politique se trouve à Bruxelles tandis que le Grand Quartier général des puissances alliées en Europe est établi en Hainaut (Casteau) depuis 1967.

Historique

L'assaut de Montaigu, peinture représentant les grenadiers belges lors de manœuvres en 1894.

Pour aborder l'évolution du dispositif militaire belge à travers l'histoire, il convient de le considérer à la lumière d'un principe essentiel, la neutralité. En effet, la Belgique fut créée, à la suite d'un processus civique, qui l'a conduite à devenir un État-nation en 1831 (cf. Révolution belge). Or, de par la position géographique de son pays, qui se trouve au point de confluence de l'Allemagne, de la France, du Royaume-Uni, et des Pays-Bas, le peuple belge (nation) a d'emblée dû, ériger la Belgique (état) en modèle de consensus au niveau international, afin de garantir sa cohésion, son intégrité, et sa pérennité. C'est pourquoi, à l'instar de la Suisse, mais néanmoins à sa manière, la Belgique a fait sienne la neutralité.

De façon plus précise, la stratégie militaire belge s'aligne sur sa politique étrangère. Étant, elle-même alignée, ou disons plutôt tributaire, de sa neutralité. C'est-à-dire, qu'historiquement, les influences, les intérêts, et les différentes tendances de ses puissants voisins devaient être converties, de sorte, que chacun d'entre eux, accepte de renoncer à ses velléités de domination sur le territoire, et même en défende l'intégrité, si l'indépendance de la Belgique venait à être contestée (cf. Traité des XXIV articles). Moyennant quoi, la Belgique a toujours observé, à l'égard de ses voisins, une stricte neutralité sur le plan des relations internationales, et donc, par extension, sur le plan militaire.

C'est ainsi, qu'au cours de son histoire, l'armée belge, à l'image de la neutralité du pays, s'est mue de différentes manières. Mais, on peut, néanmoins, discerner quatre périodes majeures. Chacune étant relative, à la réalité belge du contexte des tensions internationales, selon l'époque qu'elle concerne.

Période 1 : de l'indépendance belge à la fin de l'empire français

La pression vient de l'est, la menace vient du sud, et l'assistance de l'ouest. En effet, à ses débuts, le peuple belge revenait de 2 cycles successifs d'une vingtaine d'années d'occupation étrangère, de ce qui deviendrait son territoire national. Le premier, par la France, institué en 1795, annulé par le congrès de Vienne en 1815, évènement instituant le second, par les Pays-Bas, annulé par le traité des XXIV articles en 1839. Par ailleurs, les belges étaient alors, soit néerlandophones (langue des Pays-Bas), soit francophones (langue de la France). Ensemble de faits qui, conjugués à une absence de lien territorial avec la Grande-Bretagne (et donc avec l'armée britannique), ainsi qu'une confédération germanique en gestation du futur empire d'Allemagne, à l'influence politique grandissante en Europe, eurent naturellement pour conséquence, de focaliser la stratégie de la défense belge, à se prémunir des velléités impérialistes ( cristallisées sous le règne de Napoléon III)[5]. En effet, la rivalité entre l'empire français, et la confédération germanique battait son plein. Et, si la confédération souhaitait intégrer la Belgique à sa sphère économique, la France, elle, se voyait bien annexer militairement son territoire. Cette situation conduisit la Belgique a massivement investir dans ses fortifications défensives, ainsi qu'à augmenter ses effectifs militaires, tout en sollicitant la diplomatie de l'Empire britannique, afin de négocier des traités d'assistance, et d'intervention mutuellement bénéficiaires, et contraignants pour les deux rivaux. Les cartes furent définitivement rebattues par la défaite française de 1871.

Période 2 : de la fin de l'empire français à la fin de la Seconde Guerre mondiale

À la suite de sa victoire sur la France, l'empire d'Allemagne connut une remarquable croissance démographique, industrielle, et économique. Et si la France, la Grande-Bretagne disposait d'immenses empires coloniaux, ou que la Belgique, et les Pays-Bas, eux aussi détenaient des colonies, aux perspectives intéressantes. L'Allemagne constatait, que son territoire était devenu insuffisant, à satisfaire ses "besoins" d'expansion. C'est ainsi, que progressivement, et à deux reprises, à défaut de se voir reconnaître son statut dominant, et attribuer les "dépendances", qu'elle jugeait devoir en découler, l'Allemagne a développé une stratégie militaire expansionniste. Stratégie, dont la Belgique fit frontalement les frais (cf. première guerre mondiale, et seconde guerre mondiale). Durant cette période, la Belgique s'est défendue vaillamment, sans pour autant, jamais négliger de tenter de préserver sa neutralité. Aucune armée belge n'avait jamais envahi un territoire étranger avant 1945. Durant cette période, la problématique de son positionnement donna lieu à des conflits internes (ex: question royale). À la suite de la victoire alliée, la carte stratégique du monde fut entièrement redessinée. Et, la neutralité militaire belge abandonnée au profit d'un statut de partenaire actif, au sein de la nouvelle alliance.

Période 3 : des débuts du traité de l'Atlantique Nord à la chute de l'U.R.S.S

La Belgique a participĂ© Ă  l'occupation de l'Allemagne, en mĂŞme temps qu'elle contribuait Ă  l'effort dĂ©fensif de l'OTAN face aux forces du pacte de Varsovie. Le contingent militaire belge en Allemagne durant la guerre froide, s'Ă©levait Ă  environ 40 000 hommes. C'est pendant cette pĂ©riode, que de nombreux jeunes belges y firent leur service militaire. Celui-ci prit rapidement fin, après la chute du mur, et la fin de l'Union soviĂ©tique. L'effectif diminua dès lors fortement, de manière graduelle, pour tomber en Allemagne, de 25 000 Ă  la fin du service obligatoire, jusqu'Ă  0 en 2002.

Période 4 : de la signature du traité de Maastricht à aujourd'hui (2022)

En 1992, la Belgique signait le traité de Maastricht, et celui-ci devint effectif en 1993. La paix devenait le nouveau standard en Europe (y compris avec la Russie), et la Belgique, à l'instar de ses partenaires, ou de ses alliés européens, organisait la décrue de ses investissements militaires. Aussi bien, en termes de nombre, qu'au niveau des moyens (ex: suppression de ses régiments blindés), afin de privilégier des politiques humanitaires, et de soutien au développement. Notamment dans son ancienne colonie du Congo, au Rwanda, ou via l'O.N.U.

Première Guerre mondiale

En 1914, l'armée belge s’entraîne.

En 1913, le service militaire personnel, obligatoire et universel est instaurĂ© en Belgique. En aoĂ»t 1914, l’armĂ©e belge Ă©tait en pleine restructuration Ă  la suite de cette mesure et l’occupation rapide du territoire belge fit que seulement 20 % des hommes mobilisables furent incorporĂ©s. En dĂ©finitive, 350 000 hommes firent partie de l’armĂ©e belge. Un tiers ne participa pas directement aux combats.

Envahie par surprise par l'Allemagne impĂ©riale qui dĂ©ploya 600 000 hommes de la Deutsches Heer, la petite armĂ©e belge comptant 117 000 hommes mal Ă©quipĂ©s rĂ©ussit, pendant une dizaine de jours, Ă  retenir l'armĂ©e allemande en avant de Liège, combattant dans les intervalles des forts et avec l'appui de ceux-ci[6]. Cette stratĂ©gie de combats Ă©tait fondĂ©e sur la conception napolĂ©onienne de l'avant-garde gĂ©nĂ©rale chargĂ©e de retenir une partie des forces ennemies pour l'empĂŞcher de se joindre au corps principal. En la circonstance, c'est l'armĂ©e française qui assure le rĂ´le de corps principal. Ă€ l'Ă©poque, les autoritĂ©s et l'opinion publique françaises cĂ©lĂ©brèrent cette rĂ©sistance belge Ă  laquelle les Allemands ne s'attendaient pas. En effet, c'est en retardant les Allemands que les Belges permirent aux armĂ©es françaises de contre-attaquer sur la Marne en profitant du vide laissĂ© entre deux armĂ©es allemandes pour surprendre celles-ci au cours de la manĹ“uvre qu'elles effectuaient pour se rassembler en vue de ce que l'empereur d'Allemagne Guillaume II croyait ĂŞtre l'attaque victorieuse qui allait lui permettre d'entrer Ă  Paris en vainqueur. Après la bataille de Haelen oĂą la cavalerie allemande est vaincue, ainsi que son infanterie d'appui, par quelques divisions belges, ce sera le siège d'Anvers durant lequel, pendant un mois, l'armĂ©e belge contint des troupes allemandes au cours de trois sorties s'appuyant sur les trois ceintures fortifiĂ©es de ce qui Ă©tait la plus importante place forte d'Europe. Ayant ainsi rempli son rĂ´le de distraire le maximum de forces allemandes, l'armĂ©e belge parvint sur l'Yser par un mouvement de rocade le long du flanc allemand. Après deux mois de combats, l'armĂ©e prit position aux cĂ´tĂ©s des AlliĂ©s dans le secteur du fleuve Yser selon la conception classique de la rĂ©union des forces. Une bataille dĂ©cisive s'engage gagnĂ©e en liaison avec les franco-anglais en tirant parti des inondations tendues par le gĂ©nie belge.

Pendant quatre ans, sous le commandement du roi Albert Ier, l'armée belge allait assurer la garde de l'important secteur de l'aile gauche alliée entre Nieuport, sur le littoral, et Ypres avec l'aide des forces de l'Entente mais ne participa à aucune des grandes offensives alliées, jugées inutilement coûteuses en hommes et inutiles sur le plan militaire par le roi des Belges.

En 1916, un corps d'autos blindées belges comptant après renfort 444 hommes retirés du front de l'Yser est envoyé aider l'Empire russe. Il se retrouve aux côtés d'un corps identique envoyé par les Britanniques sur le front de l'Est[7].

En Afrique, les états-majors et les officiers belges à la tête des troupes coloniales dont la Force publique, après avoir porté secours aux Français aux prises avec les Allemands au Togo, allaient remporter plusieurs batailles contre les forces allemandes de l'Afrique orientale allemande jusqu'à la victoire de Tabora remportée sous le commandement du général Tombeur et à celle de Mahenge sous les ordres du lieutenant-colonel Huyghé.

En Belgique, après quatre ans de guerre, Ă  la date du 26 mai 1918, l'armĂ©e compte 166 000 hommes dont 141 974 combattants, formant douze divisions d'infanterie et une division de cavalerie. Elle dispose de 129 avions et de 952 canons de tous calibres. Ă€ partir de septembre 1918, l'armĂ©e belge participe Ă  l'offensive gĂ©nĂ©rale des forces alliĂ©es jusqu'Ă  la victoire finale du 11 novembre. Elle avait ainsi accompli sa mission de dĂ©fense du territoire national, achevant cette tâche en participant, avec les AlliĂ©s, Ă  la libĂ©ration de la Belgique[8].

L’armĂ©e belge a eu environ 42 987 tuĂ©s et 44 686 blessĂ©s soit un taux de pertes de 11 %, l'un des plus faibles du front occidental, tandis que l'on estime Ă  62 000 les pertes civiles durant ce conflit[9]. On note des dĂ©sertions plus nombreuses au fil des annĂ©es (1 203 en 1916, 5 603 en 1917, 2 778 durant les cinq premiers mois de 1918)[10].

Après la défaite allemande, l'armée belge occupe la région d'Aix-la-Chapelle et une partie de la Rhénanie conjointement avec les Franco-Anglais. Après la fin de cette occupation, le gouvernement belge décidera à nouveau, entre 1921 et 1925, l'occupation de la Rhénanie par l'armée belge conjointement avec l'armée française. C'est une décision politique destinée à faire pression sur l'Allemagne qui ne peut ou ne veut pas payer les indemnités de guerre auxquelles elle a été condamnée par le traité de Versailles.

Entre-deux-guerres

Mise en batterie du canon belge FRC 120 mm mle 1931 par les artilleurs du rĂ©giment 26A dans le terrain de la plaine des manĹ“uvres Ă  Ixelles lors de la mobilisation gĂ©nĂ©rale de l'armĂ©e belge en 1939.

Au lendemain de l'armistice, malgré la victoire de l'armée Belge, le gouvernement ne cherche pas à retenir les leçons de la Grande Guerre. Celle-ci a démontré qu'avec l'aviation et les chars, la défensive n'est plus possible. Dans les derniers mois de la guerre, le maréchal Foch qui commandait les troupes alliées envoya à l'attaque des chars soutenus par l'infanterie et l'aviation avec l'appui de l'artillerie et, en quelques jours, les Alliés stoppèrent l'offensive de l'armée impériale allemande qui plongea rapidement dans la débâcle. Cependant, malgré cette leçon, les gouvernements alliés d'après la guerre, y compris le gouvernement belge, opteront pour une stratégie défensive en vue d'une future guerre. Ainsi, les chars seront-ils attachés à l'infanterie dans une conception destinée à constituer un front linéaire défensif homogène, alors que, dans la conception allemande des années trente, les chars constitueront un corps autonome destiné à effectuer des percées afin de rompre le front ennemi.

Le gouvernement et le parlement belges, enfermés dans la stratégie de 1914, n'attribueront aux forces armées que des dotations minimales en chars et en aviation tout en renforçant les fortifications d'Anvers et, surtout, de la région liégeoise, alors que, en 1914, les forts avaient prouvé leur insuffisance malgré l'appui de l'artillerie et de l'infanterie.

Jusqu'en 1936, la Belgique reste alliĂ©e Ă  la France et au Royaume-Uni, puis choisit la neutralitĂ© bien que trois ans plus tĂ´t Adolf Hitler ait pris le pouvoir en Allemagne. C'est que, l'inertie de la France et de l'Angleterre face au rĂ©armement allemand et Ă  l'occupation de la Ruhr — interdite aux troupes allemandes par le traitĂ© de Versailles — avait dĂ©montrĂ©, aux yeux des dirigeants belges, qu'il y avait Ă  craindre qu'en cas d'attaque allemande, on ne puisse compter sur un appui efficace des Franco-Anglais. Cependant, Hitler, avide d'une revanche de la dĂ©faite de 1918, entamera le rĂ©armement des forces allemandes sur la base d'une nouvelle armĂ©e, la Wehrmacht forte en moyens mĂ©caniques. La Belgique, peu Ă©quipĂ©e en chars et en aviation, ne prend pas conscience de la nouvelle force militaire allemande jusqu'au , lorsque la Wehrmacht envahit la Pologne et que la France et l'Angleterre dĂ©clarent la guerre Ă  l'Allemagne. Alors, le roi LĂ©opold III, ordonne une mobilisation gĂ©nĂ©rale, 650 000 Belges Ă©tant mobilisĂ©s. MalgrĂ© les mises en garde des gouvernements franco-britanniques, le Roi, appuyĂ© par le gouvernement et le parlement, se refuse encore Ă  renouer une alliance avec les alliĂ©s de 1914-18, craignant que l'Allemagne d'Hitler n'y voie une provocation et envahisse la Belgique qui, Ă  ce moment, n'est pas prĂŞte Ă  une rĂ©sistance efficace.

Bataille de Belgique

Citation à l’ordre du jour par le Lt-Gén Van den Bergen commandant du Ve corps d’armée belge, du régiment d’artillerie 26A.
Artilleurs belges du régiment 26A internés fin mai début juin dans le camp provisoire des prisonniers de guerre à Ysendyk (Pays-Bas).

Le , l'armĂ©e belge est composĂ©e de 650 000 soldats, soit 22 divisions, Ă©quipĂ©s de 100 chenillettes, de 280 blindĂ©s Ă©quipĂ©s d'un excellent canon de 47 mm propre Ă  percer le blindage des chars allemands, de 1 400 pièces d'artillerie et de 250 avions pour les forces aĂ©riennes. Lorsque la Wehrmacht attaque la Belgique, au nord, le fort d'Ében-Émael tombe en 24 heures et, au sud, une percĂ©e allemande traverse l'Ardenne, malgrĂ© 24 heures de rĂ©sistance des chasseurs ardennais Ă  Bodange, Martelange et Chabrehez et une Ă©phĂ©mère victoire de blindĂ©s lĂ©gers belges contre des troupes aĂ©roportĂ©es allemandes dĂ©posĂ©es Ă  Nimy, Witry et LĂ©glise sur les arrières des chasseurs ardennais par des avions lĂ©gers Fieseler Storch avant mĂŞme l'arrivĂ©e des forces mĂ©canisĂ©es franco-britanniques. InfĂ©rieurs dans tous les domaines (infanterie, cavalerie mĂ©canisĂ©e, artillerie et armĂ©e de l'air), les soldats belges rĂ©sistèrent courageusement sur la Dendre, tout en reculant en liaison avec les forces françaises et anglaises, elles-mĂŞmes surclassĂ©es par les envahisseurs, jusqu'Ă  la bataille de la Lys, bataille d'arrĂŞt menĂ©e par les Belges pendant cinq jours. Le 28 mai, dix-huit jours après l'attaque des armĂ©es allemandes, les dĂ©bris des armĂ©es belges sont encerclĂ©s au nord-est de Dunkerque, tandis que les alliĂ©s britanniques rembarquent sans rien prĂ©voir pour les Belges. Le roi LĂ©opold III, après avoir prĂ©venu l'attachĂ© militaire anglais lord Keyes que ses troupes voient venir la fin de leurs approvisionnements en vivres et en munitions, accepte la bedingungslose Waffenstreckung, c'est-Ă -dire une suspension d'armes inconditionnelle imposĂ©e par le commandement allemand. Les Français en sont prĂ©venus par des appels radios sur le rĂ©seau militaire français. Le gouvernement belge, reprĂ©sentĂ© auprès du roi par le premier ministre Hubert Pierlot et le ministre des Affaires Ă©trangères Paul-Henri Spaak, se dĂ©solidarise du roi et se replie en France pour continuer la guerre aux cĂ´tĂ©s des AlliĂ©s Ă  Londres. Cependant, une petite partie des troupes belges encore intactes est Ă©vacuĂ©e lors de la bataille de Dunkerque.

Autres opérations militaires belges

Pour la Belgique, après la défaite, la guerre va continuer, d'abord pendant la bataille aérienne d'Angleterre avec 29 pilotes, puis en Afrique, avec les victoires des troupes coloniales belges contre les Italiens en Abyssinie, notamment par la victoire d'Asosa. Dans l'ensemble, la Belgique manifeste sa participation à la guerre par la constitution de trois escadrilles dans la Royal Air Force et par la reconstitution de forces terrestres, des commandos qui vont effectuer des raids contre les Allemands en Yougoslavie puis, au sud de la Hollande, lors de l'offensive anglaise de 1944. Pour le reste, les navires marchands belges qui avaient échappé aux troupes allemandes, vont continuer la guerre dans les convois de transports alliés au cours de la bataille de l'Atlantique. En outre, le Congo belge, tandis que ses troupes s'en vont gagner la campagne d'Abyssinie, fournit, pendant toute la guerre, un effort considérable en approvisionnements de céréales et, surtout, la Belgique militarise son industrie stratégique africaine pour la fourniture de minerais stratégiques dont l'uranium par un accord particulier avec les Américains

De 1941 Ă  1944, les troupes belges libres se battent sur tous les fronts et s'illustrent dans la campagne d'Afrique en recevant la reddition de 7 000 soldats italiens du gĂ©nĂ©ral Gazzera. Le , au dĂ©barquement de Normandie, les Belges libres vont libĂ©rer une partie de la cĂ´te nord de la France et vont compter jusqu'Ă  100 000 hommes. Ă€ la suite de la libĂ©ration de la Belgique en septembre 1944 et l'entrĂ©e du Gouvernement Ă  Bruxelles, 53 000 personnes s’enrĂ´lent dans les diverses unitĂ©s belges constituĂ©es pour les recevoir, mais les infrastructures militaires belges sont insuffisantes ou mĂŞme dĂ©truites. Cinq brigades d’infanterie de 5 000 hommes sont envoyĂ©es en Irlande du Nord afin d’y faire leurs classes[11]. En mai 1945, 170 000 soldats sont en service qui poursuivent leur avance jusqu'en TchĂ©coslovaquie.

Nécessité politique pour un gouvernement de disposer de forces armées

Dès la fin de 1940, le Premier ministre ordonne la crĂ©ation des Forces belges libres et la mobilisation de la Force publique du Congo Belge. En Angleterre, outre la constitution de trois escadrilles belges dans la Royal Air Force et la formation d’unitĂ©s commandos, 539 rescapĂ©s des effectifs de 1940, puis des Ă©vadĂ©s belges du continent constituent en mĂŞme temps l'effectif de dĂ©part d'une nouvelle armĂ©e, ce qui va permettre de mettre sur pied la brigade Piron qui, en 1944, participe Ă  la libĂ©ration de la cĂ´te nord de la France, de la Belgique et de Bruxelles. Ces troupes servent, dès la fin de 1944, Ă  la reconstitution, en Belgique mĂŞme, d'une force de 100 000 hommes qui participe aux offensives contre les Allemands. En Afrique, les 20 000 hommes mobilisĂ©s dans les troupes coloniales mises sur pied de guerre — avec des complĂ©ments de matĂ©riel fournis par les Britanniques et les Français libres de l'Afrique-Équatoriale française — offrent au gouvernement belge un moyen de pression pour participer avec les AlliĂ©s au règlement des questions politiques d'après la guerre, cela grâce aux victoires contre les Italiens d'Abyssinie, notamment la reddition d'Asosa avec le butin d'un important matĂ©riel. Les fournitures en cĂ©rĂ©ales et en minerais, notamment l'uranium, achèvent de donner un poids international Ă  ce gouvernement.

La guerre froide et les opérations extérieures

À la fin de la guerre, l'effort belge militaire et économique permet au gouvernement d'intégrer le Gouvernement militaire allié des territoires occupés, puis de participer à toutes les négociations alliées et d'obtenir une zone d'occupation en Allemagne. D'abord intégrée à la zone d'occupation britannique en Allemagne, elle devient spécifiquement belge et grandit pour devenir un « créneau » de l'OTAN, c'est-à-dire une zone militaire considérable s'étendant de la Belgique jusqu'au « rideau de fer ».

Les plus importantes opérations de combats de cette période au lieu en République démocratique du Congo avec l'opération Dragon Rouge et ses suites en 1964 conduit le Régiment Para-Commando[12].

L'intégration des femmes dans l'armée débute en 1975[13].

En 1989, en cas de mobilisation gĂ©nĂ©rale, elle pouvait mettre en ligne six brigades et une vingtaine de bataillons, 250 avions dont 230 de combat (hors avions d'entraĂ®nement), 4 frĂ©gates lĂ©gères et 16 bâtiments de guerre des mines soit, hors gendarmerie belge, plus de 300 000 personnes[14].

XXIe siècle

Soldats belges lors d'un exercice en 2006.

Après la fin de la guerre froide, le contingent de l'armĂ©e diminue très nettement. En 1989, annĂ©e de la chute du Mur de Berlin, l'armĂ©e belge compte en effet un peu plus de 100 000 hommes. Le contingent se rĂ©duit progressivement au dĂ©but des annĂ©es 1990 (environ 90 000 en 1992), puis beaucoup plus abruptement au milieu de la dĂ©cennie, simultanĂ©ment Ă  la suspension de la conscription (environ 67 000 en 1994 ; 50 000 en 1995). Le nombre d'hommes sous les drapeaux continue par la suite Ă  diminuer progressivement : environ 45 000 en 2000, 42 000 en 2005, 37 000 en 2010. L'ensemble des chars de combat, des obusiers automoteurs et autres engins chenillĂ©s sont retirĂ©s.

Comparativement à 1992, la fonte des capacités est impressionnante en date de 2015 apparaît certainement comme la plus importante observée en Europe occidentale, toutes proportions gardées : dix fois moins d’effectifs, six fois moins de blindés, cinq fois moins d’avions de combat, quatre fois moins d’artillerie. Cette diminution de l'effectif s'accompagne d'une refondation complète des forces armées dans leur ensemble.

Structure de la DĂ©fense

La structure actuelle de La Défense a été déterminée par arrêté royal du [15]. Celui-ci instaure, à partir du 1er janvier 2002 une administration unique chapeautant les différentes branches armées. Un arrêté royal du nomme les dirigeants des organes nouvellement créés[16]. Ils entrent en fonction le .

Le ministère de la Défense est la plus haute autorité de forces armées belges (après le roi). Il se compose, autour de la personne du ministre, de différents organes composés aussi bien de militaires que de civils.

Commandement général

Le principal organe est le commandement général (en néerlandais : algemeen commando) qui, dirigé par le chef de la Défense (CHOD - Chief of Defence), se compose entre autres de quatre départements d'état-major[17] (chacun dirigé par un sous-chef d'état-major) et de six directions générales[18] (chacune dirigée par un directeur général). Depuis le 10 juillet 2020, le Chef de la Défense est l'Amiral Michel Hofman, ancien Vice-Chef de la Défense[19].

DĂ©partements d'Ă©tat-major

  • Le dĂ©partement d'Ă©tat-major « opĂ©rations et entraĂ®nement » (ACOS Ops & Trg) comprend un Ă©tat-major et les quatre composantes dirigĂ©es chacune par un commandant (au 1er septembre 2016 : le gĂ©nĂ©ral-major Jean-Paul Dekoninck, Aide de Camp du Roi, pour la Composante terre ; le gĂ©nĂ©ral-major Aviateur Frederik Vansina pour la Composante air ; l'amiral de flottille Georges Heeren pour la Composante marine ; le mĂ©decin gĂ©nĂ©ral-major Pierre Neerinck pour la Composante mĂ©dicale) et comprenant un quartier gĂ©nĂ©ral et des unitĂ©s. Le sous-chef d'Ă©tat-major « opĂ©rations et entraĂ®nement » est officiellement le commandant opĂ©rationnel de la force d'intervention et en pratique le no 2 de La DĂ©fense.
  • Le dĂ©partement d'Ă©tat-major « stratĂ©gie » (ACOS Strat) s'occupe de la politique de la dĂ©fense, des Ă©tudes stratĂ©giques et des plans, qui est dirigĂ© par le lieutenant gĂ©nĂ©ral Guy Busschenschmidt.
  • Le dĂ©partement d'Ă©tat-major « renseignement et sĂ©curitĂ© » (ACOS IS) dirige les opĂ©rations de renseignement et la mise en place de la sĂ©curitĂ© militaire. Il est dirigĂ© par le lieutenant gĂ©nĂ©ral Eddy Testelmans.
  • Le dĂ©partement d'Ă©tat-major « santĂ©, environnement, qualitĂ© de vie et bien-ĂŞtre » (ACOS WB) s'occupe de la qualitĂ© des conditions de travail Ă  La DĂ©fense, qui est dirigĂ© par le mĂ©decin gĂ©nĂ©ral-major Geert Laire, Aide de Camp du Roi.

Direction générale

  • La direction gĂ©nĂ©rale « human resources » (DG HR) s'occupe des militaires en tant que personnel, c'est-Ă -dire de la politique syndicale, linguistique ou de formation. Elle est dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral-major d'Aviation Hennes, aide de camp du Roi.
  • La direction gĂ©nĂ©rale « formation » (DG Fmn) s'occupe de la planification des programmes d'Ă©tudes et scolaires et assure la formation au sein du dĂ©partement. Sous la responsabilitĂ© a.i. du gĂ©nĂ©ral-major Henk Robberecht, rĂ©side Ă©galement les grandes Ă©coles, comme l'Ă©cole royale militaire, l'Ă©cole royale des sous-officiers et les centres d'instruction de base.
  • La direction gĂ©nĂ©rale « material resources » (DG MR) s'occupe de la gestion du matĂ©riel, de la logistique et de l'infrastructure, et des marchĂ©s publics. Elle est dirigĂ©e a.i. par le lieutenant-gĂ©nĂ©ral FrĂ©dĂ©ric Goetynck.
  • La direction gĂ©nĂ©rale « appui juridique et mĂ©diation » (DG JM) s'occupe d'Ă©pauler le personnel de la DĂ©fense dans ses procĂ©dĂ©s juridiques. Elle est dirigĂ©e par l'adviseur gĂ©nĂ©ral Godelieve Poriau.
  • La direction gĂ©nĂ©rale « budget et finances » (DG BudFin) s'occupe des questions financières gĂ©nĂ©rales de l'armĂ©e, qui est dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral-major Thierry Hendrickx
  • La direction gĂ©nĂ©rale « communication » (DG Com) s'occupe de l'organisation de la communication, et est le point de contact officiel avec les agences et organes de presse. Celle-ci est dirigĂ©e par le GĂ©nĂ©ral de Brigade d'Aviation Corinne Faut.

Organigramme

Ministère de la Défense
Commandement général
ACOS « stratégie »
ACOS « bien-être »
DG « human resources »
DG « material resources »
ACOS « renseignement et sécurité »
ACOS « opérations et entraînement »
DG « budget et finances »
DG « appui juridique et médiation »
DG « Formation »
DG « Communication »
Composante terre
Composante air
Composante marine
Composante médicale

Communication de la DĂ©fense

La communication de la Défense donne « Priorité à la paix ». On entend par là que la Défense doit être projetable pour intervenir rapidement et prévenir les guerres plutôt que de résister à une invasion massive.

Le recrutement met un accent sur « Sauvez des vies » et le « terrain d'expérience vaste » comme le monde. On note un investissement dans l'image de marque surtout à destination de la jeunesse : stages, prêt gratuit de matériel et même d'infrastructure, journées « portes ouvertes »…

Composantes

Armement

VĂ©hicules

Composante air

Un F-16 de l'armée de l'air belge.
Un F-16 de l'armée de l'air belge au Salon de Paris-Le Bourget, juin 2019.

Ordre de bataille :

  • Chasse : F-16 Mid-Life Update M6.1 : 52 après la perte de deux appareils en 2018 et 2019[21] - [22] - [23]. Vers l'horizon 2025, ils seront remplacĂ©s par 34 F-35 Lightning II (F-35A). Le dernier F-16 belge devrait dĂ©finitivement ĂŞtre retirĂ© du service en 2029.
  • Transport :
    • C-130H : dix depuis l'incendie survenu dans la nuit du 4 au dans les locaux de Sabena technics Ă  l'aĂ©roport de Bruxelles et qui a dĂ©truit le CH-02. En 2007, la force aĂ©rienne a rachetĂ© un C-130E Ă  la sociĂ©tĂ© « Evergreen ». Ce C-130E datant de 1965 Ă  l'origine utilisĂ© comme "chasseur d'ouragans" aux États-Unis, a Ă©tĂ© après 18 mois de modifications, transformĂ© en C-130H militaire et porte la dĂ©nomination CH-13. Le premier C-130 "Hercules" (CH-08), a Ă©tĂ© enlevĂ© du service le 27 dĂ©cembre 2017[24]. Les autres ont Ă©tĂ© retirĂ© du service en 2021 (remplacĂ©s par les Airbus A400M).
    • Airbus A400M : 6+ 1 exemplaire luxembourgeois (achetĂ© en collaboration avec la Composante air)[25]. En remplacement des C-130H
    • Airbus A310 : 2 (RemplacĂ©s par un A330-300 en 2009).
    • Airbus A330-300 : 1 (RemplacĂ© par l'A321 en 2014)
    • Airbus A321 : 1 basĂ© Ă  Melsbroek (EBMB). En service depuis 2014 en remplacement de l'A330-300.
    • ERJ-135: 2
    • ERJ-145 : 2
    • Falcon-900B : 1
    • Falcon DA-20 : 2
  • HĂ©licoptères :
    • Agusta A-109 (anciennement Ă©quipĂ©s de missiles TOW) : 23, 5 ont Ă©tĂ© vendus au BĂ©nin
    • Agusta A-109 (pour l’observation) : 18
    • Alouette II : (81 achetĂ©s au dĂ©but des annĂ©es 1960, dernier vol Ă  Bierset en septembre 2009, les 3 derniers exemplaires furent vendus Ă  la police malgache en mars 2010.)
    • Alouette III : 3 (Dernier vol en juillet 2021)
    • Sea King : 4 (Ă  l'origine 10, mais le RS 01 a Ă©tĂ© retirĂ© du service Ă  la fin de 2008 et offert au MusĂ©e royal de l'armĂ©e Ă  Bruxelles. Les autres Sea King ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par des NH 90 en 2013).
    • NH-90 : 8 (4 TTH et 4 NFH) remplacent les Sea King pour les missions de sauvetages et les appareils Alouette III sur les frĂ©gates LĂ©opold 1er (F930) et Louise-Marie (F931).
  • Écolage:
    • Alpha Jet: 33 achetĂ©s, en restaient 29 basĂ©s sur la base française de Cazaux. Par la suite, ils ont Ă©tĂ© vendus Ă  la sociĂ©tĂ© canadienne Top Aces en 2018.
    • SF-260M : 36 (plus que 23 en Ă©tat de vol, en cours de modernisation depuis 2006.)
    • SF-260D : 9 (version IFR)

Histoire

Frégate Léopold Ier.

La Marine belge fut mise sur pied en catastrophe en 1831 pour tenter de bouter hors d'Anvers les Néerlandais et de reprendre le contrôle de l'Escaut. Elle s'appela la Marine royale jusqu'en 1862, date de sa disparition, le gouvernement belge renonçant à la Marine militaire. La Marine royale s'illustra surtout lors des expéditions au Rio Nunez par la goélette Louise Marie et son lieutenant de vaisseau de 1re classe Van Haverbeke ainsi qu'avec son enseigne de vaisseau Guillaume Delcourt, futur Conseiller Maritime du roi Léopold II.

En 1888, le capitaine de vaisseau comte de Borchgrave d'Altena, sert dans la Marine française à bord du cuirassé Suffren ; il sera à l'origine de la nouvelle marine militaire, en créant à Anvers, une petite flottille de 4 canonnières, qui, en 1914, seront bloquées sur l'Escaut par les Hollandais.

Lorsque la première guerre éclate, il n'existe toujours pas de marine militaire belge. Celle-ci se reconstitue au fur et à mesure des nécessités, d'abord sur le lac Tanganyika au Congo, où les Belges doivent faire face à une flottille allemande, puis en 1917 par la création d'un dépôt des équipages à Calais, enfin par la création d'un détachement puis d'un corps de Torpilleurs et Marins à Bruges en 1923. Cependant, en 1927, un arrêté royal supprime à nouveau la Marine militaire belge, le 31 mars.

Bien que le 15 septembre 1939, le ministère mobilise partiellement le Corps de marine et lui affecte trois anciens bateaux-pilotes servant de patrouilleurs, deux vedettes, trois chalutiers et deux remorqueurs, ce sera sous l'impulsion du lieutenant Victor Billet, que la section belge de la Royal Navy sera créée en Angleterre en 1940 et deviendra la Force navale belge, le 1er février 1946.

Engagements internationaux

En tant que membre de l'UE, de l'OTAN et de l'ONU, la Belgique a participé à plusieurs missions de maintien de la paix de ces différentes organisations. Aujourd'hui, La Défense est encore déployée dans les pays suivants (chiffres en date du 31 août 2013[27]) :

  • Drapeau du Liban Liban : 105 militaires au sein de la FINUL ;
  • Drapeau de la rĂ©publique dĂ©mocratique du Congo RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo : 23 militaires au sein de la MONUSCO (6 policiers belges de l'EUPOL sont aussi prĂ©sents en RDC) ;
  • Drapeau de la Somalie Somalie : 5 militaires au sein de la mission europĂ©enne en Somalie (EUTM Somalie) ;
  • Drapeau de la GĂ©orgie GĂ©orgie : 7 observateurs militaires au sein de la mission europĂ©enne en GĂ©orgie ;
  • Drapeau du Mali Mali : au sein de l'EUTM Mali ; Le 3 juillet 2016, la Belgique a pris le commandement de la mission EUTM Mali avec 150 hommes sous les ordres du gĂ©nĂ©ral de brigade Eric Harcourt.
  • Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan : 253 militaires au sein de la FIAS
  • Drapeau de l'Irak Irak : un dĂ©tachement dans le cadre de la formation des soldats irakiens

En 2015 :

  • État islamique: 6 chasseurs-bombardiers F-16 ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s dans le cadre de la coalition internationale pour la lutte contre l'Ă©tat Islamique, ils opèrent depuis la base aĂ©rienne d'Azraq en Jordanie

Budget

Le budget de la Défense belge est en dessous de la moyenne ouest-européenne. Il a baissé de 20,54 % de 1995 à 2011, malgré un produit intérieur brut en croissance de 30,26 % sur la même période[28]. En 2019, il est équivalent à 0,93 % du PIB, pensions comprises[29]

Liste chronologique de généraux et chefs d'État-Major de La Défense

XIXe siècle

XXe siècle

Voir aussi École royale militaire - Anciens élèves notables et Liste des commandants

Liste des chefs d'État-Major de la Défense depuis 1958

  • Lieutenant gĂ©nĂ©ral Jacques de Dixmude (28.02.1958 - 30.11.1959)
  • Lieutenant gĂ©nĂ©ral baron de Cumont (en) (09.12.1959 - 30.06.1963)
  • Lieutenant gĂ©nĂ©ral G. Wagner (01.07.1963 - 31.03.1965)
  • Lieutenant gĂ©nĂ©ral V. Dessart (01.04.1965 - 31.03.1968)
  • Lieutenant gĂ©nĂ©ral baron G. Vivario (01.04.1968 - 14.03.1972)
  • Lieutenant gĂ©nĂ©ral aviateur Albert Crekillie (15.03.1972 - 31.10.1979)
  • Lieutenant gĂ©nĂ©ral Willy Gontier (01.11.1979 - 30.09.1982)
  • Lieutenant gĂ©nĂ©ral baron Maurice Gysemberg (01.10.1982 - 21.07.1988)
  • Lieutenant gĂ©nĂ©ral JosĂ© Charlier (22.07.1988 - 30.09.1995)
  • Vice-amiral, puis amiral Willy Herteleer (01.10.1995 - 31.12.2002)
  • GĂ©nĂ©ral d'aviation August Van Daele (01.01.2003 - 01.04.2009)
  • GĂ©nĂ©ral Charles-Henri Delcour (02.04.2009 - 29.03.2012)
  • GĂ©nĂ©ral aviateur Gerard Van Caelenberge[37] (13.07.2012 - 12.7.2016)
  • GĂ©nĂ©ral Marc Compernol (13.07.2016 - 10.07.2020)
  • Amiral Michel Hofman[19] (depuis le 10.07.2020)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. .
  2. Note Interne DGHR. photo d'un diaporama de la ministre de la défense
  3. Site de la réserve.
  4. .
  5. « Napoléon III et la Belgique », sur www.histoire-des-belges.be (consulté le )
  6. Carl Pépin, « L'invasion de la Belgique », sur La Première Guerre mondiale (1902 - 1932) (consulté le ).
  7. (en) « 'Belgian Armoured Cars in Russia' » (consulté le ).
  8. (fr) Situation en mai 1918, Front français.
  9. Les chiffres officiels du gouvernement belge pour les pertes militaires s'Ă©lèvent Ă  26 338 tuĂ©s, morts de blessures ou d'accident, 14 029 morts de maladie ou disparus auxquels il faut ajouter 2 620 soldats tuĂ©s dans la campagne d'Afrique (dans : l'Annuaire statistique de la Belgique et du Congo Belge 1915-1919, p. 100).
    Les estimations du War Office (incomplètes) en 1922 Ă©taient de 13 716 tuĂ©s et 24 456 disparus au 11 novembre 1918 (dans : Statistics of the Military Effort of the British Empire During the Great War 1914-1920, p. 352). L'US War Dept estime en 1919 : 102 000 morts sur le champ de bataille (dans : Ayers, p. 139).
    Les pertes civiles excèdent de 92 000 le niveau d'avant-guerre. 55 000 morts sont causĂ©es par la famine et 30 000 par la grippe espagnole (dans : Metron, p. 59-62). Le professeur John Horne estime Ă  6 500 le nombre de civils belges et français tuĂ©s par les Allemands au cours de reprĂ©sailles (Dans : Horne).
  10. Frédéric Rousseau, « BENVINDO, Bruno, Des Hommes en guerre. Les soldats belges entre ténacité et désillusion, 1914-1918, Études sur la Première Guerre mondiale, Bruxelles, Archives générales du Royaume, 2005, 186 pages. », Collectif de Recherche International et de Débat sur la Guerre de 1914-1918 (consulté le ).
  11. « Le Roy des Belges trône toujours à Ballybán », sur Couleurs irlandaises, (consulté le ).
  12. « RDC, 1964 : L'armée belge déclencha les opérations « Dragon Rouge et Noir » à Stanleyville et Paulis contre les nationalistes Lumumbistes Simba », sur Congo Autrement, (consulté le ).
  13. Nicolas Gros-Verheyde, « Belgique. Plus de 1000 postes ouverts en 2017… et priorité aux femmes », sur www.bruxelles2.eu, (consulté le ).
  14. Joseph Henrotin, « L’agonie des forces armées belges », sur www.areion24.news, (consulté le ).
  15. Moniteur belge du .
  16. Moniteur belge du .
  17. Appelés en abrégé ACOS, pour Assistant Chief of Staff.
  18. Appelées en abrégé « DG ».
  19. « L’amiral Michel Hofman est le nouveau «patron» de l’armée », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « FOX Rapid Reaction Vehicle », sur Belgian Defence, (consulté le )
  21. Wally Struys, Joseph Henrotin, André Dumoulin, « Le remplacement des F-16 belges : une analyse exploratoire », sur orbi.uliege.be, (consulté le )
  22. « Un technicien belge détruit un F-16 par accident », sur Le Huffington Post, (consulté le )
  23. BFMTV, « Un F16 belge s'écrase dans le Morbihan: les images juste avant son crash et les dégâts causés sur une maison », BFMTV (consulté le )
  24. Emmanuel Huberdeau, « Belgique : Retrait du service d'un premier C130-H », sur https://www.air-cosmos.com,
  25. Marie-Madeleine Courtial, « Airbus livre un sixième A400M à la Belgique et au Luxembourg », sur À l'Avant-Garde, (consulté le )
  26. Marie-Madeleine Courtial, « La Belgique achète 4 drones MQ-9B Sky Guardian pour 159 millions d’euros », sur À l'Avant-Garde, (consulté le )
  27. www.operationspaix.net.
  28. « L’Armée belge au régime sec », sur L'avenir, (consulté le ).
  29. « Pour avoir une armée « digne de ce nom », la Belgique doit augmenter son budget militaire de 2,4 milliards d’ici 2024 », sur OPEX360, (consulté le ).
  30. « Faire-part de dècès Norbert Stroobants », sur Aars-moriendi.be (consulté en )
  31. A.R. du 26 septembre 1911
  32. « Faire-part de decès general baron Edouard Empain », sur http://enghien-le-saviez-vous.eklablog.com (consulté en )
  33. « Faire part de décès Général de longueville », sur Ars-moriendi.be (consulté en )
  34. « Faire-part de décès Jules Stroobants », sur Ars-moriendi.be (consulté en )
  35. Ars-moriendi.be, « Jooris », sur Ars-moriendi.be (consulté en )
  36. Christian Laporte, « Le général Laurent avait évacué les Belges en 1964 Décès du héros de Stanleyville », sur Lesoir.be,
  37. CV du chef de la Défense sur le site du ministère de la Défense belge.
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