Accueil🇫🇷Chercher

Charles Tombeur de Tabora

Charles Tombeur de Tabora connu comme le « vainqueur de Tabora » , né le à Liège et mort le à Saint-Gilles (Bruxelles), est un lieutenant-général belge. Il est anobli le et fait baron Tombeur de Tabora afin d'honorer cette victoire de Tabora qu'il avait remportée contre les troupes allemandes en Afrique orientale allemande.

Charles Tombeur de Tabora
Charles Henri Marie Ernest Tombeur
Charles Tombeur de Tabora
Le général Charles Tombeur

Naissance
Liège, Drapeau de la Belgique Belgique
DĂ©cès (Ă  80 ans)
Bruxelles, Drapeau de la Belgique Belgique
  Lieu d'inhumation = Cimetière de Saint-Gilles Avenue du silence à Uccle.
Origine Belge
Allégeance Belgique
Arme
Grade Lieutenant-général
Années de service 1887 – 1920
Commandement commandant en chef de la Force publique en Afrique de l'Est
Conflits Première Guerre mondiale
Faits d'armes bataille de Tabora
Distinctions anobli baron ()
Hommages Monument en son honneur Ă  l'Avenue du Parc Ă  Saint-Gilles / Bruxelles.
Autres fonctions vice-Gouverneur Général du Congo belge,
administrateur général du Katanga

Biographie

Il est le fils d'Henri Tombeur, marchand tapissier, et de Marie Rosalie Delcomminette.

À ses 16 ans, en 1883, il s'engage à l'École régimentaire du 9e régiment de Ligne. De 1888 à 1890, il étudie à l'École royale militaire et, devenu sous-lieutenant, est désigné pour le 11e régiment de Ligne[1]. De 1895 à 1898, il fait de brillantes études à l'École de guerre et est admis dans le cadre d'état-major[2]. Il devient ensuite professeur de géologie et de géographie à l'École de guerre.

Attiré par le Congo belge, il s'embarque sur le steamer Albertville en juin 1902, dès son accession au grade de capitaine d'état-major pour servir l'État indépendant du Congo. Il y est affecté au commandement du Ruzizi-Kivu. Son terme expiré, il rentre en Belgique comme commandant en 1905.

Au cours de son deuxième séjour au Congo en 1907 à 1909, il est commissaire de district puis promu commissaire général de l'Uele[2].

De retour en Belgique, il devient officier d'ordonnance du roi Albert Ier de Belgique de 1909 Ă  1912.

Mais, toujours attiré par l'Afrique, il devient inspecteur d’État et administrateur de la province du Katanga entre 1912 et 1914.

Au début de la Première Guerre mondiale, il est major et vice-gouverneur général du Katanga[2]. Il est nommé commandant en chef de la Force publique[3]. En 1915, il est également nommé colonel et est chargé du commandement en chef des troupes dans l'est congolais. En janvier 1916, il est promu général-major. Préalablement à l'offensive d'avril 1914, il entraîne soigneusement les troupes belges et congolaises, renouvelle l’armement[4] et prépare les plans d'opérations en l'Afrique orientale allemande.
À la tête de deux brigades comptant 8500 hommes, il dirige la longue campagne de 1916 qui débute le 18 avril 1916 et aboutit, le , à la prise de Tabora, centre logistique et administratif de l'Afrique orientale allemande[5]. Cette prise est capitale pour la suite de la campagne car elle coupe la ligne d'approvisionnement des Allemands par chemin de fer reliant Dar es Salaam (sur l'océan Indien) à Ujiji (sur le lac Tanganyika). Le nord de la colonie allemande est, dès lors, perdu pour le général Paul von Lettow-Vorbeck, commandant les troupes allemandes en Afrique orientale allemande.

C'est au lendemain de cette victoire qu'il remet le commandement au lieutenant-colonel Armand Huyghé et devient jusqu'au commandant en chef des troupes d'occupation du futur Ruanda-Urundi.

En 1917, il est nommé vice-gouverneur du Congo belge puis reprend le poste d'administrateur général de la province du Katanga de 1918 à 1921.

Sa carrière coloniale se termine en juin 1921 quand il revient en Belgique et il reprend du service dans l'armée métropolitaine d'abord comme gouverneur militaire de la province de Brabant. Après avoir pris, en octobre 1923, le commandement de la 16e division d'infanterie[6], il reçoit de nouveau, en septembre 1924, le commandement militaire de la province de Brabant et le commandement supérieur de la région de Bruxelles.

Dans l'entre-deux-guerres, il est président de l'Union coloniale belge et du Cercle royal africain de Bruxelles.

Il est le seul général belge ayant servi au Congo belge à recevoir des funérailles nationales.

Honneurs et distinctions[7]

MĂ©moire

  • Ă€ Saint-Gilles, un monument incorporant un buste en bronze dĂ» Ă  Jacques Marin est inaugurĂ© le avenue du Parc[10]
  • Ă  Etterbeek, la rue Ma Campagne est rebaptisĂ©e rue GĂ©nĂ©ral Tombeur en 1937 ;
  • Ă  Bruxelles, la rue de Tabora ; Ă  Namur, l'avenue de Tabora et Ă  Ostende, la Taboralaan sont des hommages indirects ;
  • Ă  Kinshasa et Ă  Lubumbashi, l'avenue Tabora sont des hommages indirects aux soldats congolais de la Force publique ayant participĂ© Ă  la prise de cette ville et Ă  Bukavu, l'on trouve une avenue GĂ©nĂ©ral Tombeur.
  • Sa sĂ©pulture se trouvait dans la crypte militaire du cimetière de Saint-Gilles Ă  Uccle Calevoet. Sa dĂ©pouille mortelle a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e de la crypte sur la pelouse d'honneur du cimetière de Saint-Gilles le pour le centenaire de la victoire de Tabora et pour qu'il repose parmi les anciens combattants de la guerre 1914-1918.

Notes et références

  1. Colonel Bataille, « L'inauguration du monument du général Tombeur de Tabora », Le Soir,‎ , p. 3
  2. L.B., « Mort du général Tombeur de Tabora », Le Soir,‎ , p. 2
  3. ars-moriendi.be, La Première Guerre mondiale [(fr) lire en ligne]
  4. « Tombeur de Tabora, Charles », sur Africa Archives Museum (consulté le )
  5. M.D., « Le général Tombeur vainqueur de Tabora vient de mourir », La Meuse,‎ , p. 1
  6. « Le monument du Souvenir congolais », La Libre Belgique,‎ , p. 2
  7. « Nécrologie », Le Soir,‎ , p. 4
  8. « L'Officiel », Le Soir,‎ , p. 11
  9. « Les funérailles solennelles du général Tombeur de Tabora », La Dernière Heure,‎ , p. 3
  10. Brussels Remember, description et photos du monument [lire en ligne]

Sources

  • Archives du musĂ©e royal de l’Afrique centrale. Inventaire des archives historiques : Papiers TOMBEUR de TABORA, Charles. 1892 - 1923, n° d'inventaire RG 1115/53.52/56.78, 4 boĂ®tes (lire en ligne) ;
  • Lieutenant gĂ©nĂ©ral F.P. Emile Janssens, Histoire de la Force publique, Ghesquière & Partners, Bruxelles, 1979 (OCLC 7730962).

Bibliographie

  • Paul Legrain, Dictionnaire des Belges, Bruxelles, 1981, p. 488.

Voir aussi

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.