Accueil🇫🇷Chercher

Armée luxembourgeoise

L’Armée luxembourgeoise (en luxembourgeois : Lëtzebuerger Arméi) est les forces militaires du Grand-Duché de Luxembourg. Elle comprend des unités terrestres, regroupant moins de mille hommes. Et depuis le 10 aout 2020 d'un avion de transport militaire de type Airbus A400M[5]. Par ailleurs, plusieurs avions-radars Boeing E-3 Sentry affectés à l'OTAN sont immatriculés au Grand-Duché depuis 1982.

Armée luxembourgeoise
Lëtzebuerger Arméi
Armoiries de l’Armée luxembourgeoise, utilisées comme logo officiel
Armoiries de l’Armée luxembourgeoise, utilisées comme logo officiel
Fondation
Commandement
Grand-duc de Luxembourg Henri de Luxembourg
Ministre de la Défense François Bausch
Général-Chef d'État-Major Général Steve Thull
Main-d'Ĺ“uvre
Ă‚ges militaires 18-26 ans
Disponibles au service militaire 118 665 (2010) (16-49 ans)[1] hommes
117 456 (2010) (16-49 ans)[1] femmes
Aptes au service militaire 97 290 (2010) (16-49 ans)[1] hommes
Atteignant l'âge militaire chaque année 3 263 (2010)[1] hommes
3 084 (2010)[1] femmes
Actifs 1000 (2019)[2]
Déployés hors du pays 42 (septembre 2011)
Réservistes 0 (réserve abolie en 1997)[3]
Budgets
Budget 389 mio. € (2021e)[4]
Pourcentage du PNB 0,57 % (2021e)[4]
Industrie
Importations annuelles France, Allemagne
Articles annexes
Histoire Corps des Volontaires luxembourgeois
Invasion du Luxembourg en 1940

Le chef de l'armée est le grand-duc de Luxembourg, mais le contrôle effectif revient au ministre de la Défense sous l'égide du ministre des Affaires étrangères[6].

Historique

De la milice au Corps des volontaires (1815-1940)

Après 1815, le Luxembourg est un territoire sous souverainetĂ© nĂ©erlandaise mais comprenant un petit corps de dĂ©fense, la milice luxembourgeoise. Elle est crĂ©Ă©e en 1817 et les miliciens font leur service au sein de l'armĂ©e nĂ©erlandaise sauf entre 1830 et 1839 du fait des Ă©vènements survenus en Belgique. La milice est supprimĂ©e en 1841[7]. En 1839, le Luxembourg est divisĂ© en deux. Une partie devient une rĂ©gion de la Belgique nouvellement crĂ©Ă©e tandis que l'autre partie (le Luxembourg actuel) devient partie prenante de la nouvelle ConfĂ©dĂ©ration germanique. En tant que membre de cette entitĂ©, elle fournit un Contingent fĂ©dĂ©ral de 1 319 hommes divisĂ©s en trois unitĂ©s (un bataillon de chasseurs, un escadron de cavalerie et un escadron d'artillerie). En 1846, les deux escadrons d'artillerie et de cavalerie sont supprimĂ©s et seules des unitĂ©s de chasseurs subsistent[8]. La dissolution de la ConfĂ©dĂ©ration germanique après la guerre austro-prussienne de 1866 est un tournant fondamental de l'histoire du Luxembourg qui devient un État indĂ©pendant Ă  la suite du traitĂ© de Londres de 1867.

Carte de la Schusterline.

En application de ce traitĂ©, il dĂ©mantèle ses puissantes fortifications et en 1881, son corps de chasseurs (500 hommes) et crĂ©e le Corps des Volontaires luxembourgeois. Ce corps des volontaires ainsi que le corps de gendarmerie constituent les premiers fondements de l'armĂ©e luxembourgeoise comme en tĂ©moigne le fait que l'annĂ©e 1981 constitua l'annĂ©e du centenaire de la crĂ©ation de l'armĂ©e luxembourgeoise[9]. En effet, ces deux unitĂ©s sont les premières Ă  servir uniquement Ă  la dĂ©fense du Luxembourg et non Ă  celle d'une entitĂ© plus grande (Royaume du Pays-Bas ou ConfĂ©dĂ©ration germanique). Cette petite troupe ne put rien faire contre l'invasion de l'Empire allemand en 1914 puis durant l'invasion du Luxembourg en 1940 par l'Allemagne nazie. Les barricades dressĂ©es sur les principaux points de passage Ă  la frontière allemande (la Schusterline) sont facilement dĂ©mantelĂ©es par l'armĂ©e allemande tandis que le Corps des Volontaires luxembourgeois oppose une rĂ©sistance infime car ses membres sont cantonnĂ©s dans leurs garnisons au moment de l'invasion. Toutefois, une rĂ©sistance se met rapidement en place dès l'annĂ©e 1940. En mars 1944, 70 luxembourgeois sont incorporĂ©s Ă  un groupe d'artillerie de la 1re brigade belge aussi appelĂ©e brigade Piron. Cette brigade dĂ©barque en Normandie le 6 aoĂ»t 1944 et en septembre 1944, 46 nouveaux volontaires luxembourgeois rejoignent la brigade[10].

L'après-guerre et l'évolution vers une armée moderne (1944-années 1990)

Soldats luxembourgeois du Corps de Volontaires pour la Corée en 1953.

Avant mĂŞme la fin de la guerre, en 1944, le Grand-DuchĂ© dĂ©cide de restructurer ses forces armĂ©es et introduit la conscription le 30 novembre 1944. Ainsi, après la capitulation du Troisième Reich, l'armĂ©e luxembourgeoise compte deux bataillons d'infanterie en plus de l'unitĂ© dite de la Garde du Grand-DuchĂ©. L'armĂ©e est alors composĂ©e de 2 150 hommes et participe Ă  l'occupation de l'Allemagne au sein de la zone française (Bitburg et Neuerburg). En 1949, le Luxembourg devient membre fondateur de l'OTAN. En 1950, le Luxembourg dĂ©cide de s'engager militairement dans la guerre de CorĂ©e et un Corps de Volontaires pour la CorĂ©e de 43 hommes est envoyĂ© sur place au sein du bataillon belgo-luxembourgeois. Il y reste jusqu'en septembre 1951 avant qu'un deuxième contingent de 46 volontaires ne dĂ©barque Ă  son tour en CorĂ©e en mars 1952 et y reste jusqu'au dĂ©but de l'annĂ©e 1953. Deux Luxembourgeois pĂ©rissent lors de cette guerre[11] (7 tuĂ©s et 21 blessĂ©s selon un site[12]). Le bataillon belgo-luxembourgeois est dissous en 1955 et la guerre de CorĂ©e reste le seul conflit oĂą l'armĂ©e luxembourgeoise a Ă©tĂ© engagĂ©e (si l'on exclut les deux guerres mondiales oĂą la rĂ©sistance des forces de dĂ©fense luxembourgeoises fut — et pour cause (neutralitĂ© officielle, moyens dĂ©risoires, etc.) — pratiquement inexistante).

En 1954, l'armĂ©e luxembourgeoise Ă©volue de nouveau avec la crĂ©ation du Groupement tactique rĂ©gimentaire (GTR) qui reprĂ©sente la contribution du Luxembourg Ă  l'OTAN. Le GTR et son groupe de soutien logistique de 367 hommes sont composĂ©s de 5 119 hommes au sein de trois bataillons d'infanterie, un bataillon d'artillerie, une compagnie de services, une compagnie mĂ©dicale, une compagnie de transport, une compagnie de transmissions, une compagnie du gĂ©nie, une compagnie de mortiers lourds, une compagnie de reconnaissance et une compagnie d'Ă©tat-major. En plus du GTR, l'armĂ©e luxembourgeoise est composĂ©e d'un Commandement du territoire composĂ© d'une compagnie d'Ă©tat-major, d'une compagnie de police militaire, d'une compagnie de mouvement et transport, d'un bataillon de garde statique et d'un bataillon mobile pour un effectif total de 2 607 hommes. Quant Ă  l'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral, il est composĂ© de 416 hommes. Enfin, le centre d'instruction de Diekirch et de Walferdange a un effectif thĂ©orique de 2 300 hommes. Au total, l'armĂ©e luxembourgeoise est donc composĂ©e de 10 400 hommes en temps de guerre mais cet effectif n'est jamais atteint car seul le GRT, l'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral et quelques services techniques sont opĂ©rationnels. Le GTR est dissous en 1959[13]. En 1961, un bataillon d'artillerie armĂ©e de 18 obusiers Ordnance QF 25 pounder de 155 mm remplace le GTR comme contribution luxembourgeoise Ă  l'OTAN et est notamment incorporĂ© Ă  la 8e division d'infanterie amĂ©ricaine stationnĂ©e en RFA jusqu'au 31 mai 1967[14] - [15]. Dans le mĂŞme temps, les Forces territoriales sont crĂ©Ă©es et sont composĂ©es de 3 511 hommes en temps de guerre. La Garde grand-ducale est quant Ă  elle rattachĂ©e au commandement du territoire avant d'ĂŞtre dissoute en 1966[16].

La loi de 1967 supprime la conscription et entraîne l'évolution de l'armée du Grand-Duché vers un corps professionnalisé. Si la loi prévoit aussi l'existence d'une réserve, celle-ci n'est jamais mise en place et finalement supprimée par la loi du [11].

Des militaires luxembourgeois armés de Steyr AUG lors du défilé de la fête nationale de 2008.

Aujourd'hui, le Luxembourg compte sur sa participation à l'OTAN pour sa défense. En outre, son appartenance au Benelux lui permet de développer des programmes communs en matière militaire avec ses voisins belges et néerlandais. Du fait de cette politique de sécurité nationale particulière, reposant avant tout sur un réseau d'appartenances à plusieurs organisations internationales (OTAN, OSCE, Union européenne, etc.), la défense du territoire est avant tout liée à la coopération avec des États étrangers. L'armée luxembourgeoise a donc pour principale vocation d'évoluer vers une « armée humanitaire »[17].

En 2021, on annonce la création en 2028 d'un bataillon de reconnaissance belgo-luxembourgeois de 700 personnes[18]

Engagements internationaux

L'ArmĂ©e luxembourgeoise participe Ă  l'Eurocorps depuis 1994 par le biais de sa compagnie A. Elle a fourni des soldats lors des missions de l'ONU en ex-Yougoslavie, UNPROFOR et IFOR. Pour cette dernière mission, l'armĂ©e luxembourgeoise a dĂ©tachĂ© un contingent de 22 militaires en janvier 1996 agissant sous commandement belge (la force multinationale Beluga) près de Visoko. Ce petit contingent participe ensuite Ă  la SFOR, la force de l'OTAN en Bosnie-HerzĂ©govine qui succède Ă  l'IFOR dont le mandat se termine en dĂ©cembre 1996. Le contingent luxembourgeois est incorporĂ© au BELUBG, le groupe de combat belgo-luxembourgeois. Le rĂ´le de cette unitĂ© est de prĂ©venir toute rĂ©surgence du conflit dans la rĂ©gion et de mettre en Ĺ“uvre le plan de paix issu des accords de Dayton. Le contingent luxembourgeois se retire en janvier 2000[11]. En 2003, le Luxembourg envoie un officier participer Ă  l'Ă©tat-major de la mission Concordia de l'UE en MacĂ©doine[19].

Le Luxembourg a financièrement soutenu des missions de maintien de la paix durant la guerre du Golfe en 1991, au Rwanda et plus récemment en Albanie. L'armée du Luxembourg a participé à des missions humanitaires, comme l'installation de camps de réfugiés pour les populations kurdes ou la fourniture d'une aide d'urgence en Albanie.

En dépit de ses faibles effectifs, l'armée luxembourgeoise participe donc régulièrement à plusieurs missions de maintien de la paix. En effet, elle désire partager les risques humains inhérents à toute mission de maintien de la paix et ne veut pas seulement y participer de façon financière[20]. Ainsi, l'armée luxembourgeoise envoie régulièrement de petits détachements à la valeur relativement symbolique à travers le monde. Depuis février 1992, 789 militaires ont participé à 11 opérations civiles et militaires sans qu'aucune perte ne soit enregistrée[17]. Voici les opérations dans lesquelles l'armée luxembourgeoise est engagée à la date du [21] :

  • Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan : 10 militaires au sein de la FIAS participant Ă  la dĂ©fense de l'aĂ©roport international de Kaboul depuis juillet 2003 ;
  • Drapeau du Kosovo Kosovo : 23 militaires au sein de la KFOR. Le Luxembourg participe depuis 1999 Ă  la KFOR sous la forme d'une section de reconnaissance de 23 hommes d'abord en collaboration avec l'armĂ©e belge au sein du BELUKOS (Bataillon belgo-luxembourgeois au Kosovo)[22] puis sous commandement français après 2006[11] ;
  • Drapeau du Liban Liban : 3 militaires au sein de la FINUL depuis octobre 2006 ;
  • Drapeau de la Somalie Somalie : 1 caporal au sein de l'Ă©quipe d'entraĂ®nement belgo-luxembourgeoise chargĂ©e de l'entraĂ®nement de sous-officiers somaliens depuis mai 2010. Un officier luxembourgeois participe aussi Ă  la mission Atalanta ;
  • Drapeau de la rĂ©publique dĂ©mocratique du Congo RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo : 1 sous-officier chargĂ© de la logistique au sein de la mission europĂ©enne en RDC depuis 2006 ;
  • Drapeau de la Bosnie-HerzĂ©govine Bosnie-HerzĂ©govine : 1 militaire au sein de la mission Althea de l'EUFOR depuis 2004. Ce sous-officier participe en tant qu'assistant administratif Ă  la branche logistique du quartier-gĂ©nĂ©ral de Sarajevo ;
  • Drapeau de la GĂ©orgie GĂ©orgie : 2 observateurs militaires au sein de la mission europĂ©enne en GĂ©orgie.

De 2013 à 2022, des soldats luxembourgeois ont été engagés au Mali au sein de l'EUTM Mali, pour former les militaires maliens. Elle a aussi participé à la MINUSMA[23].

Organisation au début des années 2000

L'armée luxembourgeoise comprend 4 unités de combats sous le contrôle d'un commandement nommé Centre militaire.

Compagnie A

La compagnie A est la première des deux compagnies de fusiliers, elle constitue le contingent luxembourgeois de l'Eurocorps sous commandement d'une unité belge. La compagnie est organisée en quatre pelotons : un peloton de commandement, un peloton anti-chars équipé de missiles TOW et deux pelotons de fusiliers.

Compagnie B

La compagnie B est l'unité de formation de l'armée luxembourgeoise, fournissant des programmes variés pour le personnel militaire, dont la préparation pour l'avancement. S'il souhaite postuler à l'École de l'armée, un soldat doit avoir au moins 18 mois de service. L'école est divisée en deux sections :

  • Niveau B. Il est ouvert Ă  tous les soldats ayant au moins 18 mois de service. Ils suivent deux pĂ©riodes de 6 mois de formation gĂ©nĂ©rale et militaire. S'ils obtiennent 75 % de rĂ©sultats positifs, ils peuvent postuler au niveau suivant.
  • Niveau A. Il est ouvert aux soldats ayant rĂ©ussi le niveau B et Ă  ceux qui ont acquis l'Ă©quivalent dans la vie civile avant leur engagement. La formation s'Ă©tend sur une pĂ©riode de 6 mois, mais est plus intensive.

Compagnie Commandement et instruction

La compagnie Commandement et instruction est l'unité principale d'entraînement militaire avec :

  • formation militaire de base
  • conduite
  • entraĂ®nement physique

La compagnie est responsable de la section des sports d'élite de l'armée, donc pour les sportifs de haut niveau décidant de rejoindre l'armée. Après leurs classes, ils rejoignent la section de sports d'élite de l'armée (SSEA).

Compagnie D

La compagnie D est la seconde compagnie de fusiliers. Elle fournit le contingent luxembourgeois de l'OTAN comme la compagnie de reconnaissance du Luxembourg. Elle a la mĂŞme organisation interne que la compagnie A avec des pelotons de commandement, anti-chars et des fusiliers.

Équipement

Armes individuelles

Militaires en tenue de cérémonie armés de Steyr AUG A1 en 2017.
Un Humvee de l'armée luxembourgeoise lors du défilé de la fête nationale.
Des Dingo 2 en 2016.
Un AWACS E-3 de l'OTAN avec la cocarde du Luxembourg peinte sur sa gouverne.
Quatre obusiers Ordnance QF 25 pounder de calibre 105 mm luxembourgeois.

Liste tirée du site de l'armée luxembourgeoise[3] :

Armes anti-chars et artillerie

VĂ©hicules[25]

  • 42 Humvee (dont 24 Humvee M1114 blindĂ©s)
  • 6 Humvee TOW sur-blindĂ© (version M1045)
  • 48 Dingo 2
  • 4 Mowag Eagle V 6x6 en version ambulance commandĂ©s en 2021
  • 80 Mowag Eagle V Ă©quipĂ© du système de communication français Scorpion annoncĂ© en septembre 2022 pour une livraison entre dĂ©cembre 2024 et juillet 2026 devant remplacĂ© les Dingo 2 et les Humvee[26]
  • Jeeps Mercedes 300D . (1re gĂ©nĂ©ration de MB Classe G)
  • VW Amarok
  • Camions MAN 4T

Aviation

Le Luxembourg ne dispose plus de force aérienne depuis le retrait de trois avions légers d’observation Piper PA-18 Super Cub en service de 1952 à 1968[27].

En 2009, le gouvernement luxembourgeois a commandé un Airbus A400M pour le transport des troupes. Remis officiellement à l'armée luxembourgeoise le 10 avril 2020[28], il arrive au Luxembourg le 7 octobre 2020[29]. Il porte le numéro de série MSN 104, et l’immatriculation CT-01, et il est opéré au sein de la 20e escadrille, devenue une unité binationale, sur la base aérienne de Melsbroek en Belgique[30] - [31].

Le Luxembourg participe au programme Multinational Multi Role Tanker de l’OTAN consistant Ă  la mise en place de neuf Airbus A330 MRTT (prĂ©vision en octobre 2020). Il contribuera pour 12,1 % des coĂ»ts totaux du programme MRTT avec un investissement de 339,4 millions d’euros sur 30 ans et un montant maximum de 598,4 millions d’euros et disposera de 1 200 heures de vol[32].

La décision de commander deux hélicoptères utilitaires H145M pour les Forces armées luxembourgeoises a été annoncée en janvier 2018[33]. En mars 2018, une déclaration d’intention concernant l’achat est signé pour la livraison de ces engins et de deux NHIndustries NH90 de transport qui constitueront la première unité d’hélicoptères militaires de l’histoire du Grand-Duché[34]. Mais en octobre 2020, la défense luxembourgeoise n’envisage plus d’acheter des hélicoptères NH-90[35].

AWACS de l'OTAN

Les 14 avions AWACS Boeing E-3 Sentry de la Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle de l'OTAN (NATO Airborne Early Warning & Control Force Command/Force NAEW&C[36]) en service en 2020[37] sur les 18 livrés entre février 1982 et mai 1985 sont officiellement enregistrés comme avions de guerre du Luxembourg tant pour des raisons politiques que pratiques[38]. Ils sont affectés à la base aérienne de l'OTAN de Geilenkirchen, en Allemagne.

Budgets et effectifs

L'ArmĂ©e luxembourgeoise comprend actuellement près de 800 militaires. Selon la loi du 21 dĂ©cembre 2007, l'effectif maximum d'officiers dans l'armĂ©e est de 80 personnes, celui des sous-officiers est de 281 militaires maximum (dont 75 sous-officiers musiciens) et celui des caporaux est de 90 militaires maximum. Ă€ ce total s'ajoutent six infirmiers. Enfin, le personnel civil de l'armĂ©e est limitĂ© Ă  170 personnes[39]. Les femmes sont autorisĂ©es Ă  ĂŞtre militaires depuis le . Actuellement, 35 femmes font partie de l'armĂ©e luxembourgeoise et aucun poste ne leur est interdit[40]. Pour s'engager au sein de l'armĂ©e luxembourgeoise en tant que soldat volontaire, il faut ĂŞtre âgĂ© de 18 Ă  24 ans, ĂŞtre physiquement apte au service militaire, avoir la nationalitĂ© luxembourgeoise ou celle d'un des États membres de l'Union europĂ©enne, rĂ©sider au Luxembourg depuis 36 mois et, enfin, avoir apportĂ© la preuve d'une bonne maĂ®trise des trois langues administratives du Luxembourg[41].

Toutefois, l'armée luxembourgeoise fait face à un problème chronique de manque d'effectifs, car le recrutement peine à être efficace. Dès lors, les effectifs théoriquement mobilisables étant déjà limités par la population relativement faible du Luxembourg, le manque récurrent de volontaires constitue un problème d'autant plus important pour l'armée luxembourgeoise[17].

Evolution des effectifs de l'armée luxembourgeoise depuis 2005[2] :

  • Effectifs en 2005 : 1 400 militaires (0,7 % de la population active) ;
  • Effectifs en 2006 : 1 400 militaires (0,7 % de la population active) ;
  • Effectifs en 2007 : 1 400 militaires (0,7 % de la population active) ;
  • Effectifs en 2008 : 800 militaires (0,4 % de la population active) ;
  • Effectifs en 2009 : 900 militaires (0,4 % de la population active).

Évolution du budget de la défense luxembourgeois depuis 2005 en euros[2] :

  • Budget de la dĂ©fense en 2005 : 196 millions € ;
  • Budget de la dĂ©fense en 2006 : 197 millions € ;
  • Budget de la dĂ©fense en 2007 : 209 millions € ;
  • Budget de la dĂ©fense en 2008 : 148 millions € ;
  • Budget de la dĂ©fense en 2009 : 179 millions € ;
  • Budget de la dĂ©fense en 2015 : 225 millions € ;
  • Budget de la dĂ©fense en 2019 : 345 millions €[42].
  • Budget de la dĂ©fense en 2022 : 464 millions €[43].

Évolution de la part du budget de la défense dans le PIB luxembourgeois depuis 2005[2] :

  • Part du budget de la dĂ©fense dans le PIB en 2005 : 0,6 % ;
  • Part du budget de la dĂ©fense dans le PIB en 2006 : 0,6 % ;
  • Part du budget de la dĂ©fense dans le PIB en 2007 : 0,6 % ;
  • Part du budget de la dĂ©fense dans le PIB en 2008 : 0,4 % ;
  • Part du budget de la dĂ©fense dans le PIB en 2009 : 0,5 % ;
  • Part du budget de la dĂ©fense dans le PIB en 2015 : 0,43 % ;
  • Part du budget de la dĂ©fense dans le PIB en 2019 : 0,54 %[42] ;
  • Part du budget de la dĂ©fense dans le PIB en 2022 : 0,6 % [43]

Le gouvernement luxembourgeois vise un objectif de dépenses militaires à hauteur de 1% du PIB pour 2028, inférieur à l'objectif préconisé par l'Otan de 2%. Ce dernier est considéré comme irréalisable pour le pays, étant donné la nature particulière de ses forces armées et le niveau très élevé du PIB par habitant au sein du Grand Duché[43].

Grades

Liste basée sur le site de l'armée luxembourgeoise[44].

Officiers

Code OTANOF-10OF-9OF-8OF-7OF-6OF-5OF-4OF-3OF-2OF-1OF(D)Élève officier
Drapeau du Luxembourg Luxembourg
(modifier)
pas d'Ă©quivalent pas d'Ă©quivalent
Général
(Chef d'État-Major)
Colonel Lieutenant-colonel Major Capitaine Premier-lieutenant Lieutenant Aspirant-officier

Sous-officiers et militaires du rang

Code OTANOR-9OR-8OR-7OR-6OR-5OR-4OR-3OR-2OR-1
Drapeau du Luxembourg Luxembourg
(modifier)
Adjudant-major Adjudant-chef Adjudant Sergent-chef Premier sergent Sergent Premier caporal-chef Caporal-chef Caporal de première classe Caporal Premier soldat-chef Soldat-chef Soldat première classe Soldat

Notes et références

  1. CIA World FactBook
  2. « Site de l'OTAN ».
  3. Section armement du site de l'armée lux.
  4. Defence Expenditure of NATO Countries (2014-2021)
  5. Philippe Chapleau, « L'armée de l'air du Luxembourg a accueilli son premier (et unique) avion depuis 1968 », sur Ouest-France, (consulté le ).
  6. (fr) [PDF] (en) « Mémorial A, 2006, No. 33 », Service central de législation (consulté le )
  7. Page sur la Milice sur le site de l'armée luxembourgeoise
  8. Page du contingent fédéral sur le site de l'armée luxembourgeoise
  9. Brigade Piron sur le site de l'armée luxembourgeoise
  10. Site sur l'histoire de l'armée luxembourgeoise
  11. (en) Ed Evanhoe, « LUXEMBOURG FORCES », sur http://www.korean-war.com/, (consulté le )
  12. Le GTR sur le site de l'armée luxembourgeoise
  13. « 1. Bataillon d'artillerie luxembourgeois » (consulté le ).
  14. https://www.artillerie.lu/
  15. Page du Luxembourg sur Opérationspaix.net
  16. « De "sérieux progrès" dans la création d'un bataillon de reconnaissance belgo-luxembourgeois », sur FOB - Forces Operations Blog, (consulté le ).
  17. Site de l'armée luxembourgeoise, section des OPEX
  18. Page de la direction de la Défense sur le site du ministère des affaires étrangères luxembourgeois
  19. Cette force fut aussi baptisée BELUROKOS après l'adjonction d'un contingent roumain puis BELUKROKOS après l'addition d'un contingent ukrainien
  20. « 23 membres de l'armée luxembourgeoise encore actifs au Mali », Luxemburger Post (consulté le )
  21. « Le missile MMP au cœur de la future capacité antichar luxembourgeoise », sur Force Opération Blog,
  22. Liste véhicules sur armyrecognition.com
  23. « Un Eagle V « ScorpionisĂ© Â» pour la DĂ©fense luxembourgeoise », sur FOB - Forces Operations Blog, (consultĂ© le ).
  24. « Info on retired Luxembourg Army Aviation aircraft (Piper Super Cubs) active during the 1950s and 1960s » [archive du ], (consulté le )
  25. « euro-sd.com/2020/08/news/18652… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  26. (en) « Lëtzebuerger Arméi on Twitter », sur Twitter (consulté le ).
  27. « L’unique Airbus A400M luxembourgeois sort de peinture, il est prêt pour les essais en vol », sur https://www.aerobuzz.fr, (consulté le ).
  28. « Le premier A400M Luxembourgeois en vol », sur https://www.aerobuzz.fr, (consulté le ).
  29. https://defencebelgium.com/2020/09/29/le-programme-mmf-lance-le-dossier-dacquisition-dun-9eme-appareil-pour-le-luxembourg/
  30. « Feu vert du gouvernement: L'armée luxembourgeoise s'équipe d'1 satellite et de 2 hélicoptères », sur Luxemburger Wort, (consulté le ).
  31. Nathan Gain, « Des hélicos pour le Luxembourg », sur http://forcesoperations.com/, (consulté le ).
  32. https://defencebelgium.com/2020/10/02/la-possibilite-dachat-de-nh-90-par-le-luxembourg-seloigne/
  33. (en) « NATO AEW&C Programme Management Agency », sur OTAN (consulté le ).
  34. (en) « Last E-3A Aircraft modified », sur Airborne Early Warning & Control Force, (consulté le ).
  35. Luxembourg - NATO AEW Force. 8 September 2005. Aeroflight.co.uk. URL accessed 9 May 2006.
  36. Site de l'armée luxembourgeoise
  37. Page sur le personnel féminin de l'armée luxembourgeoise
  38. Site de l'armée luxembourgeoise, section recrutement
  39. NATO, « Defence Expenditure of NATO Countries (2014-2021) » [PDF], sur nato.int, (consulté le )
  40. Marie-Madeleine Courtial, « Le Luxembourg juge « irréaliste » et « irréalisable » d’atteindre les 2% du PIB », sur defencebelgium.com, (consulté le ).
  41. Grades de l'armée luxembourgeoise

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.