Corps des Volontaires luxembourgeois
Le Corps des Volontaires luxembourgeois est une formation militaire du Luxembourg qui combattit l'armée allemande lors de l'invasion du Luxembourg en 1940 pendant la Seconde Guerre mondiale.
Corps des Volontaires luxembourgeois | |
Le Corps des Volontaires vers les années 1910. | |
Création | 1881 |
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Dissolution | 1940 |
Allégeance | Luxembourg |
Branche | Armée luxembourgeoise |
Effectif | Jusqu'Ã 425 |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Batailles | Invasion du Luxembourg en 1940 |
Histoire
En 1940, l'armée luxembourgeoise n'existait pas. Elle avait été dissoute en 1867 par le Traité de Londres, ce qui obligea le Luxembourg à former un corps de volontaires en 1881. Le Corps des Volontaires luxembourgeois n'était donc ni plus ni moins qu'une milice. Lors de l'invasion du Luxembourg en 1940, il était alors composé au total de 425 hommes.
Le , à 4h35, le Troisième Reich attaque par surprise le Luxembourg qui était pourtant neutre au conflit. La majorité des volontaires luxembourgeois est encore dans les casernes au moment de l'invasion. Toutefois, des volontaires sont postés à la frontière germano-luxembourgeoise. Ne disposant pas de blindés et d'aviation, ils doivent faire face à la 1re Panzerdivision, 2e Panzerdivision et à la 10e Panzerdivision, soit près de 50 000 hommes et 600 chars. Appuyés par la gendarmerie grand-ducale (qui était constituée à cette date de 13 officiers et de 255 gendarmes), ils résistent huit heures avant de capituler.
Leur résistance fut donc considérée comme symbolique, le corps des volontaires ne pouvant faire face à 3 divisions allemandes. Toutefois, les Luxembourgeois ne resteront pas sans soutien militaire de la part des Alliés : trois heures vingt-cinq après le début de l'invasion (à 8h00 du matin), des éléments de la 3e division légère de cavalerie (3e DLC), soutenus par la 1re brigade de spahis et par la 2e compagnie du 5e bataillon de blindés (5e BCC) franchissent la frontière et viennent s'opposer aux troupes allemandes avant de battre en retraite sur la ligne Maginot.
Après la capitulation du pays le , le Corps des Volontaires luxembourgeois fut dissout ainsi que la gendarmerie grand-ducale. La majorité des survivants fut déportée en Allemagne tandis que d'autres continuèrent le combat dans la résistance luxembourgeoise fondée dès le début de l'occupation du pays.