1^re brigade de spahis

La division est créée le 4 septembre 1922 pendant l'occupation de la Ruhr[1]. Elle est rattachée la 4^e division de cavalerie de l'Armée du Rhin, elle regroupe le 1^er et le 2^e régiment de marche de spahis de spahis[1]. Ces deux régiments deviennent en novembre 1922 10^e et 11^e régiments de marche de spahis puis, en avril 1923, 5^e et 6^e régiments de spahis[2].

Le 1^er août 1925, la 1^re BS part au Maroc pour combattre les Rifains[3]. En novembre 1925, la 1^re BS est dissoute[4].

La brigade est reconstituée en France en novembre 1927[4]. Elle regroupe le 6^e régiment de spahis algériens de Compiègne et le 24^e régiment de spahis marocains de Senlis[5] (ce dernier étant renuméroté 4^e RSM en 1929).

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la 1^re BS est équipée pour mener une guerre en Europe. Ses soldats sont ainsi armés du moderne fusil MAS 36 et les régiments disposent de canons antichars de 25 mm tractés par des semi-chenillés. En revanche, toutes les brigades de spahis ne disposent que d'un état-major très réduit, aussi bien en nombre de militaires qu'en équipement, par exemple pour les transmissions. En effet, elles sont prévues pour combattre au sein d'une division, chose qui ne sera finalement pas le cas[5]. Mise en alerte dès le 22 août 1939, la brigade reçoit le 29 août une mission de couverture en avant de la ligne Maginot. La brigade doit assurer la protection du centre industriel de Longwy et en faciliter le cas échéant l'évacuation[6].

Sous les ordres du colonel Jouffrault, la 1^re BS combat au Luxembourg, sur l'Aisne, la Somme, la Seine inférieure, la Loire jusqu'au Rhône, restant « seul[e] invaincu[e] »[7].

La brigade est recréée en Afrique du Nord le 20 octobre 1943[8], gardant le souvenir de la brigade de mai-juin 1940. Elle est constituée du 7^e régiment de spahis algériens et du 5^e régiment de spahis marocains[9], deux régiments restés à cheval.En septembre 1944, cette brigade arrive en France et rétablit l'ordre républicain dans la région toulousaine face aux menées d'activistes de gauche, notamment d'ex-Républicains espagnols[10] - [11]. En hiver, elle est envoyée en Alsace dans la région de Huningue-Mulhouse et atteint le Rhin à Chalampé le 9 février 1945 après une belle manœuvre de débordement à cheval. Par la suite, elle nettoie la Forêt Noire et atteint finalement le col de l'Arlberg[12]. La brigade était la dernière unité de cavalerie française engagée à cheval en Europe[13].

Elle est ensuite en occupation en Allemagne, jusqu'à sa dissolution le 30 avril 1946[8].

• ? - octobre 1925 : général Durand
• décembre 1927 - janvier 1929 : général Descoins
• janvier 1929 - avril 1934 : colonel puis général de Ganay
• avril 1934 - octobre 1935 : colonel puis général Lahure
• octobre 1935 - mars 1937 : colonel puis général Compain (sl)
• mars - juin 1937 : général Decarpentry
• juin 1937 - octobre 1939 : colonel puis général du Cor de Duprat de Damrémont
• octobre 1939 - juin 1940 : colonel Jouffrault
• octobre 1943 - avril 1946 : colonel Brunot[8]

• Capitaine Kuntz, Historique du 6e régiment de spahis algériens, Compiègne, Impr. du "Progrès de l'Oise", 1933, 24 p., lire en ligne sur Gallica.
• Paul Jouffrault (préf. Robert d'Harcourt), Les spahis au feu: la 1re Brigade de Spahis pendant la campagne 1939-1940, Charles-Lavauzelle, 1948 (lire en ligne).
• Service historique de l'Armée (SHA), Les grandes unités françaises : historiques succincts (en) (GUF), vol. 3, Imprimerie nationale, 1967 (lire en ligne).
• Anthony Clayton, France, Soldiers and Africa, Brassey's Defence Publishers, 1988, 444 p. (ISBN 0-08-034748-7).

• Quentin Spizzo, La fin de l'utilisation combattante du cheval dans les armées françaises (Thèse pour obtenir le grade de docteur vétérinaire), École nationale vétérinaire d'Alfort, 2019 (lire en ligne).