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6e régiment de spahis algériens

Le 6e régiment de spahis algériens (6e RSA) est une unité dissoute de cavalerie de l'armée d'Afrique, appartenant à l'armée de terre française.

6e régiment de spahis algériens
Image illustrative de l’article 6e régiment de spahis algériens
Insigne de 1940

Création 1915
Dissolution 1956
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment de Spahis
Rôle Cavalerie
Inscriptions
sur l’emblème
Levant 1925-1927
Guerres Première Guerre mondiale
Guerre du Rif
Grande révolte syrienne
Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs de la croix de guerre des TOE
Décorations Croix de guerre T.O.E.
Croix de guerre 1939-1945

Création et différentes dénominations

  • fin 1914 : le 1er régiment de marche de spahis prend le nom du 6e régiment de spahis
  • septembre 1917 : dissolution[1]
  • 1919 : création du 6e régiment de spahis[1]
  • : dissolution[2]
  • : création du 6e régiment de spahis à partir du régiment ayant successivement porté le nom de[2] :
    • : 1er régiment de marche de spahis
    • : 10e régiment de marche de spahis
    • : 5e régiment de spahis (le futur 5e régiment porte pendant ces 22 jours le numéro 6).
  • ? : renommé 6e régiment de spahis algériens[1]
  • 1944 : renommé 6e régiment de spahis algériens de reconnaissance
  • 1945 : changement de nom du 6e RSAR, qui devient le 2e RSAR
  • 1948 : récration 6e escadron de spahis algériens puis 6e groupement de reconnaissance de spahis algériens
  • 1956 : dissolution finale

Historique des garnisons, combats et batailles du 6e régiment de spahis

Le 6e régiment de spahis est formé comme régiment de marche pendant la Première Guerre mondiale fin 1914 à partir de deux deux escadrons du 1er régiment de spahis, d'un escadron du 3e et d'un escadron du 5e. Il combat en France jusqu'à son départ pour l'Algérie en septembre 1917, où il est dissout[1].

Le 6e régiment de spahis est formé en 1919 au Levant par le 1er régiment de spahis[1]. Il fournit deux escadrons pour former le 1er puis 10e régiment de marche de spahis, créé à Trèves le . Le 6e spahis est dissout le et son numéro est repris pendant 22 jours par le 11e régiment de marche[3].

Spahis du 6e RSA en mai 1925, venus à Paris pour faire une démonstration équestre.

Le régiment est recréé à Mayence le , pendant l'occupation de la Ruhr à partir du 1er régiment de marche de spahis de spahis, qui avait également porté le nom de 10e régiment de marche de spahis et de 5e régiment de spahis (pendant 22 jours)[3]. Il fait partie de la 1re brigade de spahis (1re BS) avec le 5e spahis algériens (ex-6e régiment de spahis pendant 22 jours, ex-11e régiment de marche de spahis, ex-2e régiment de marche de spahis). Il rejoint Landau entre décembre 1923 et février 1924. En août 1925, le régiment quitte l'Allemagne pour partir vers le Maroc[4]. La 1re brigade de spahis combat dans le Rif en liaison avec les Espagnols[5]. En novembre 1925, le régiment quitte le Maroc et la 1re BS est dissoute[6].

Pistolet druze trouvé à la citadelle de Rachaya par un spahis du 6e algériens en novembre 1925.

Les 19 et 20 novembre 1925, il débarque à Beyrouth au Liban et participe dès le 24 novembre à la délivrance de la citadelle de Rachaya, où les rebelles druzes bloquaient un escadron de 1er étranger de cavalerie et un autre du 12e spahis tunisiens. Les 4 et 5 décembre, le régiment prend la Zaouia d'Hasbaya[7]. Il est cité à l'ordre de l'armée[8].

Le , son chef de corps, le lieutenant-colonel Ving est tué lors des opérations de nettoyage à Kefer-Batna (en), près de Damas[9]. Son nom sera donné aux cantonnements de cavalerie d'Alep, à de nombreux quartiers de spahis et notamment à celui de l'actuel régiment de spahis de Valence. Le régiment est à nouveau cité à l'ordre de l'armée le [10].

Quittant le Levant en octobre 1927, il tient garnison à Compiègne[8] jusqu'en 1940.

Seconde Guerre mondiale

Lors de la campagne de 1940, le 6e régiment de spahis algériens forme avec le 4e Spahis Marocains la 1re brigade de spahis, sous le commandement du colonel Jouffrault. Elle se bat au Luxembourg, à Longwy, dans les Ardennes. En juin, elle est redirigée vers la Savoie. Le 18, elle reçoit pour mission de ralentir la poussée ennemie sur une ligne Annonay-Andance, au sud de Lyon. Du 21 au 24, les spahis résistent aux attaques répétées allemandes et ne cessent le combat qu'à l'arrêt des hostilités.

  • Plaques commémoratives des combats du 6e RSA pendant la bataille de France
  • Tombe à Dudelange du sous-lieutenant Chauvin, tué le 10 mai 1940 à Pétange (Luxembourg)
    Tombe à Dudelange du sous-lieutenant Chauvin, tué le 10 mai 1940 à Pétange (Luxembourg)
  • Plaque sur l'église de Lasauvage en mémoire des 59 spahis tués les 10, 11 et 12 mai à Differdange, Pétange et Sanem.
    Plaque sur l'église de Lasauvage en mémoire des 59 spahis tués les 10, 11 et 12 mai à Differdange, Pétange et Sanem.
  • Plaque en mémoire des 69 spahis tués en défendant Sy (Ardennes), les 23, 24 et 25 mai.
    Plaque en mémoire des 69 spahis tués en défendant Sy (Ardennes), les 23, 24 et 25 mai.

À la fin de l'année, le 6e RSA gagne Tlemcen où il est dissous. Mais il est recréé dès 1942 à Aumale (actuel Sour El Ghozlane), rejoint les troupes françaises en Tunisie et participe aux combats au sein du XIXe corps d'armée. Il regagne ensuite l'Algérie et prend le nom de 6e régiment de spahis algériens de reconnaissance (6e RSAR) en 1944, qui deviendra 2e régiment de spahis algériens de reconnaissance (2e RSAR) et finalement 2e régiment de spahis algériens.

Reformé encore en 1948 sous la forme d'un escadron à Alger sous le nom de 6e escadron de spahis algériens (6e RSA) et brièvement comme 6e groupement de reconnaissance de spahis algériens (6e GRSA). Il est finalement dissous en 1956.

Garnisons

Durant son existence, le 6e régiment de spahis algériens a tenu des garnisons en Algérie (Aumale, Alger, Biskra, Tlemcen), en Allemagne (Mayence, Gonsenheim, Landau, Haßloch[11]) en France (Compiègne), au Maroc et au Levant.

Étendard

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, l'inscription Levant 1925-1927[12].

Décorations

Le régiment est décoré de la croix de guerre des TOE avec deux palmes (citations à l'ordre de l'armée)[10] et de la croix de guerre 1939-1945 avec une palme. Cette citation est attribuée à la 1re brigade de spahis, composée du 6e régiment de spahis algériens et du 4e régiment de spahis Marocains. Il porte la fourragère aux couleurs de la croix des TOE[10].

Chefs de corps

1er puis 10e régiment de marche de spahis

  • : colonel Toulat[13]
  • : lieutenant-colonel Dubois (intérim)[13]
  • : lieutenant-colonel Lobez[13]

6e régiment de spahis

  • : lieutenant-colonel Lobez[13]
  • : colonel Cabiot (n'a pas rejoint le régiment)[13]
  • : colonel Patissier (n'a pas rejoint le régiment)[13]
  • : lieutenant-colonel Lobez (colonel le [13]
  • : lieutenant-colonel de Réals[13]
  • : lieutenant-colonel Ving (tué le [13]
  • : lieutenant-colonel Holtz[13]
  • : lieutenant-colonel Gremaud (intérim)[13]
  • : colonel Dodun[13]
  • : lieutenant-colonel de Vilmarest (intérim)[13]
  • : colonel Decarpentry[13]

Personnalités ayant servi au régiment

Voir aussi

Notes et références

  1. Kuntz 1933, p. 17.
  2. Kuntz 1933, p. 15.
  3. Kuntz 1933, p. 5.
  4. Kuntz 1933, p. 6.
  5. Kuntz 1933, p. 7-8.
  6. Kuntz 1933, p. 9.
  7. Kuntz 1933, p. 11.
  8. Kuntz 1933, p. 13.
  9. Kuntz 1933, p. 12.
  10. Kuntz 1933, p. 14.
  11. Kuntz 1933, p. 19.
  12. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  13. Kuntz 1933, p. 3.

Sources

  • R. Noulens (sous la direction de), Les Spahis, cavaliers de l'armée d'Afrique, Paris,
  • Thierry Moné et Jean-François Tixier, Les insignes des spahis, Panazol, Lavauzelle, , 157 p. (ISBN 978-2-702-50450-5) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Capitaine Kuntz, Historique du 6e régiment de spahis algériens, Compiègne, Impr. du "Progrès de l'Oise", , 24 p., lire en ligne sur Gallica

Articles connexes

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