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Andance

Andance est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Andance
Andance
Vue d'Andance depuis Andancette.
Image illustrative de l’article Andance
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Tournon-sur-RhĂ´ne
Intercommunalité Communauté de communes Porte de DrômArdèche
Maire
Mandat
Christelle Reynaud
2020-2026
Code postal 07340
Code commune 07009
DĂ©mographie
Gentilé Andançois
Population
municipale
1 201 hab. (2020 en augmentation de 3,27 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 184 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 14′ 29″ nord, 4° 48′ 00″ est
Altitude Min. 121 m
Max. 363 m
Superficie 6,52 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Roussillon
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Sarras
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Andance
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Andance
Liens
Site web andance.fr

    Son territoire est situé dans le nord du département, non loin d'Annonay et elle est une des communes adhérentes à la Communauté de communes Porte de DrômArdèche positionnée sur les deux départements de la Drôme et de l'Ardèche.

    GĂ©ographie

    Situation et description

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    Avec les communes environnantes
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    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes.
    Au plus près du Rhône, sur sa rive droite.

    La commune d'Andance est situĂ©e Ă  15 kilomètres d’Annonay et 35 kilomètres de Valence. Les habitants se nomment les Andançois.

    Du nord au sud, elle s'étend le long de la rive droite du Rhône sur environ km. Au nord, elle est limitrophe avec la commune de Champagne. Au sud avec celle de Sarras au niveau de la rivière Cance. Le chef-lieu est situé à la confluence du ruisseau du Torrenson avec le Rhône.

    D'est en ouest, sa « largeur » est plus modeste. Son territoire comprend l'étroite plaine fertile de la rive droite et monte jusqu'au bord supérieur du plateau, en limite avec les communes de Saint-Désirat, Saint-Étienne-de-Valoux et Talencieux[1].

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Le territoire communal borde le RhĂ´ne sur sa rive droite.

    Voies de communication et transports

    Le village est traversé par la route départementale 86, ancienne route nationale 86. Cette voie est rejointe par la D 82, ancienne RN 82 dénommée aussi « route bleue », qui offrait une alternative à la RN 7 en contournant Lyon par Roanne, Saint-Étienne et Annonay.

    Les aménagements du quai permettent l'accostage et la mise à l'eau.

    La voie ferrĂ©e de la rive droite (ligne de Givors-Canal Ă  Grezan) y a Ă©tĂ© ouverte en 1880. Ă€ Andance, elle emprunte un tunnel de 670 mètres. Le trafic de voyageurs y a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© en 1973[2]. Le trafic de marchandises y a peu Ă  peu baissĂ©, mais pourrait augmenter selon des projets en cours[3].

    Le Rhône, au niveau d'Andance, est resté navigable. Un port permet l'accostage des bateaux de croisière, un ponton celui des bateaux de plaisance, et une pente la mise à l'eau des barques et scooters des mers[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Andance est une commune rurale[Note 1] - [4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[5] - [6]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Saint-Vallier, une agglomĂ©ration inter-dĂ©partementale regroupant 7 communes[7] et 11 784 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8] - [9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roussillon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 27 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[10] - [11].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (42 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (49,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (30,6 %), forêts (26,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,5 %), eaux continentales[Note 3] (12,3 %), zones urbanisées (9,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Risques sismiques

    L'ensemble du territoire de la commune d'Andance est situé en zone de sismicité no 3, dite « modérée » (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées dans la vallée du Rhône, mais non loin de la limite orientale de la zone no 2, dite « faible » qui correspond au plateau ardéchois[14].

    Terminologie des zones sismiques[15]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3SismicitĂ© modĂ©rĂ©eaccĂ©lĂ©ration = 1,1 m/s2

    Autres risques

    Étant située sur les berges du Rhône, Andance est soumise aux risques d'inondations en cas de crue de celui-ci. Les crues sont limitées par les barrages situés en amont mais elles restent fréquentes. Il y a sous le pont d'Andance une jauge qui indique les plus importantes crues des derniers siècles.

    Histoire

    Antiquité

    D'anciens habitats ont sans doute existé dans ce secteur des bords du Rhône qui a vu passer diverses peuplades : des Germains descendant vers le sud, puis des commerçants grecs et les Romains remontant vers Lyon. En 121, les légions romaines du consul Quintus Fabius Maximus remportent une victoire décisive contre une armée gauloise, à un endroit de la rive gauche opposée probablement situé entre Pont-de-l'Isère et le village de Veaunes. À partir de 145, la voie romaine dite « d'Antonin » longe le Rhône rive droite depuis Vienne jusqu'à Alba. Une autre voie partait d'Andance vers l'ouest, vers Annonay et l'Auvergne, en suivant la rive droite du Torrenson[16].

    De multiples traces d'une occupation gallo-romaine ont été trouvées sur la commune. Notamment à l'emplacement du village, où se trouvait une agglomération entre le pont actuel et le carrefour des départementales. Sur la colline du Châtelet, où se trouvait un temple. À Cueil où était implantée une villa. Autour du hameau de Saint-Bosc. Et à la Sarrasinière se trouvent les vestiges d'un monument antique[17].

    Moyen Ă‚ge

    Une nef romane et un chœur gothique.

    Les premières citations écrites d'Andance datent du XIIe siècle, où le « prieuré » d'Andance relevait de l'abbaye de la Chaise Dieu. Une enceinte entourait le centre du village, avec le renfort de quatre tours. Son emplacement entourerait l'église actuelle et descendrait jusqu'au Rhône, entre la rue des Tours et la rue du Ravelin. Des départs de souterrains ont été retrouvés à partir de ces tours[2].

    L'église actuelle, de style roman tardif, a été construite au XIIe siècle. Elle en a conservé les murs de la nef, avec leurs pilastres cannelés. Son chœur a été achevé en style gothique au XIIIe siècle. Les voûtes de la nef ont été refaites au XVIIe siècle. L'abside polygonale qui termine le chœur à l'est date du XIXe siècle, de même que le clocher[18] - [19].

    En 1561, le prieuré a été détaché de l'abbaye de la Chaise-Dieu pour être rattaché au nouveau collège de Tournon.

    Un porche réalisé en 1859, en souvenir du séjour de Jean-François Régis en 1624.

    À travers les siècles, l'histoire féodale d'Andance associe cette dernière à Thorrenc, dans le cadre de la baronnie d'Andance et Thorrenc.

    Pendant les guerres de Religion, Andance a été par deux fois prise et occupée par les protestants, en 1568 et en 1575. Le prieuré et l'église sont alors plus ou moins détruits, et notamment la voûte romane de la nef qui était en berceau brisé.

    En 1624, les jĂ©suites du collège de Tournon ont envoyĂ© deux religieux pour aider le curĂ© de la paroisse. Le plus jeune, encore Ă©lève de philosophie, est Jean-François RĂ©gis et Andance est donc sa première mission, Ă  27 ans. C'est pour s'en souvenir que, en 1859, la confrĂ©rie locale du Saint Sacrement, crĂ©Ă©e par Jean-François RĂ©gis, a fait Ă©difier le porche Ă  quatre colonnes devant l'entrĂ©e, oĂą figure la statue du saint[18].

    L'église a été inscrite comme monument historique en 1927. Elle abrite dans une vitrine une croix des équipages classée également monument historique et une vierge noire[20] - [19].

    Chronologie

    Une agglomération était déjà présente à l'époque gallo-romaine.
    • Ier siècle : prĂ©sence d'une agglomĂ©ration et de villas gallo-romaines.
    • Ier siècle : construction du temple du Châtelet.
    • 145 : achèvement de la voie romaine rive droite.
    • IIe siècle : construction du mausolĂ©e « la Sarrasinière ».
    • VIIIe siècle : passage des Sarrasins.
    • XIIe siècle : prieurĂ© dĂ©pendant de la Chaise-Dieu.
    • XIIe siècle : construction de l'Ă©glise actuelle.
    • 1561 : le prieurĂ© est rattachĂ© au Collège de Tournon.
    • 1568 : occupation d'Andance par les protestants.
    • 1575 : deuxième occupation par les protestants.
    • XVIIe siècle : reconstruction de la voĂ»te de l'Ă©glise.
    • 1624 : sĂ©jour du jeune Jean-François RĂ©gis.
    • 1827 : construction du pont suspendu Seguin.
    La nouvelle mairie, côté place.
    • 1840 : fin de la batellerie Ă  traction animale.
    • 1853 : naufrage du vapeur Le Parisien (18 morts).
    • 1859 : construction du porche d'entrĂ©e de l'Ă©glise.
    • 1880 : ouverture de la voie ferrĂ©e.
    • 1893 : achèvement du quai du RhĂ´ne.
    La nouvelle mairie, avec sa façade restaurée côté quai.
    • 1914-1918 : dĂ©cès de 40 Andançois Ă  la guerre.
    • 1940 : invasion des Allemands.
    • : exĂ©cution de cinq civils en reprĂ©sailles.
    • 1973 : fermeture du trafic voyageurs.
    • 1992 : entrĂ©e dans la communautĂ© RhĂ´ne Valloire.
    • 1998 : immeuble du Châtelet (15 logements).
    • 2005 : rĂ©sidence les Capucines (11 logements).
    • 2011 : nouvelle gendarmerie.
    • 2011 : restaurant scolaire.
    • 2012 : amĂ©nagement de la salle communale quartier Grasset.
    • 2014 : nouvelle communautĂ© Porte de DrĂ´mArdèche.
    • 2014 : Maison de santĂ© intercommunale (10 professions et 11 logements).
    • 2015 : nouvelle mairie et bibliothèque.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le conseil municipal, élu à la suite des élections municipales de 2020, est composé de quinze membres, dont quatre adjoints[21].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1792 1799 François Souliard
    1800 1802 François Servonet
    1802 1812 Claude Bruyère
    1812 1815 Noël Bruyère
    1815 1815 Charles Sonier
    1816 1816 Pierre Dumalle
    1816 1818 Jean Jobert
    1819 1830 Pierre Dumalle
    1830 1832 Jean-Louis Lajard
    1837 1846 Louis Jobert
    1846 1848 Jean-François Servonnet
    1865 1876 Pierre Biennier
    1876 1881 Jean Cessieux
    1881 1883 Gustave Boudin
    1883 1888 Paul-Mathieu Cessieux
    1888 1896 Auguste Filhol
    1896 1902 Charles Laurent
    1902 1912 Paul Buisson
    1912 1919 Gaëtan Brun
    1919 1929 François Rodillon
    1929 1939 Maxime Chantier
    1945 Joseph Mazard
    1945 1947 Louis Filhol
    1947 1959 Paul Souillard
    1959 1961 Auguste Prablanc
    1961 1977 Henri Binet
    1977 1983 Max Quinkal
    1983 1995 Martial Soulhiard
    1995 2001 Jean Marcoux
    Pierre Biennier
    2014 Irène Fourel
    2014 Alain Delaleuf[22] DVG Retraité
    En cours
    (au )
    Christelle Reynaud[23] - [21] DVG Agente de la collectivité territoriale
    Conseillère départementale depuis 2021

    Équipements et services publics

    La maison de santé intercommunale.

    Depuis 1998, de nombreux aménagements ont amélioré les capacités d'accueil de nouveaux arrivants et les équipements publics.

    Créations de logements locatifs en 1998 à l'immeuble du Châtelet, avec une salle d'animation ; résidence les Capucines en 2005, logements au-dessus de la Maison de santé intercommunale en 2014…

    Pour les équipements publics, construction d'une nouvelle gendarmerie en 2011, création du restaurant scolaire en 2011, aménagement de la salle communale du quartier Grasset en 2012, maison de santé intercommunale avec 10 professions en 2014, nouvelle mairie et bibliothèque en 2015.

    Au niveau des voiries, aménagement du quai Bernard-Clavel en 2002, aménagements de la traversée sud du village en 2006, passerelle sur le Torrenson en 2013[24].

    Population et société

    DĂ©mographie

    Les habitants sont appelés les Andançois[25].

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

    En 2020, la commune comptait 1 201 habitants[Note 4], en augmentation de 3,27 % par rapport Ă  2014 (Ardèche : +2,15 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8601 0169411 1941 3811 3031 3551 3521 395
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3531 3101 3961 2001 5531 2121 1751 1051 079
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0079779498979751 074910929965
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    8969261 0309201 0099841 1161 1321 177
    2020 - - - - - - - -
    1 201--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee Ă  partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,4 % la même année, alors qu'il est de 31,8 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 615 hommes pour 587 femmes, soit un taux de 51,16 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,81 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[30]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5
    90 ou +
    1,1
    5,5
    75-89 ans
    9,3
    14,7
    60-74 ans
    13,7
    20,5
    45-59 ans
    21,1
    20,6
    30-44 ans
    18,9
    17,4
    15-29 ans
    19,3
    20,7
    0-14 ans
    16,7
    Pyramide des âges du département de l'Ardèche en 2018 en pourcentage[31]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,9
    90 ou +
    2,4
    8,6
    75-89 ans
    11,2
    20,1
    60-74 ans
    20,3
    21,7
    45-59 ans
    20,7
    16,9
    30-44 ans
    16,5
    14,4
    15-29 ans
    13
    17,4
    0-14 ans
    15,8

    MĂ©dias

    Deux journaux sont distribués dans les réseaux de presse desservant la commune :

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La face exposée à l'est, côté voie romaine, exposait les statues des défunts dont les cendres reposaient dans ce mausolée.
    Les restes et l'intérieur du mausolée, vu de la route départementale.

    Le mausolée de la Sarrasinière

    La Sarrasinière se présente comme un bâtiment atypique aux murs épais. Son nom veut rappeler le passage des Sarrasins dans la région au VIIIe siècle, mais il date du IIe siècle. Il a d'abord été considéré comme un trophée élevé pour célébrer la victoire du consul Quintus Fabius Maximus sur les Gaulois en 121. Mais les dernières recherches l'ont interprété comme le mausolée d'une famille locale, propriétaire sans doute du domaine installé dans la plaine de Saint-Bosc. Le bâtiment était destiné à contenir à l'intérieur des urnes funéraires et à présenter vers l'est et le Rhône, face à la voie romaine, les statues des défunts[3].

    L'ancien temple du Châtelet

    Le panorama côté nord, depuis la colline du Châtelet.
    Le plan du temple du Chatelet, d'après les études de Jean-Claude Béal.

    Sur le sommet nord de la colline du Chatelet, plusieurs campagnes de fouilles ont révélé l'existence d'un ancien temple romain, dont les restes ont été malheureusement très dispersés au cours des siècles : plaques de marbre, fragments de colonnes, de chapiteaux et de corniches, pierres gravées, fragments de statues, bijoux, monnaies, objets divers… Les dernières campagnes de fouilles, en 1994, ont conclu à l'aménagement d'un temple à la fin du Ier siècle.

    Ce temple avait des ressemblances avec la Maison CarrĂ©e de NĂ®mes et le temple d'Auguste et de Livie de Vienne. Il comportait une partie fermĂ©e de forme carrĂ©e et d'environ 8 mètres de cĂ´tĂ©, avec en plus un vestibule du cĂ´tĂ© est. Cette « cella » fermĂ©e Ă©tait entourĂ©e d'une galerie qui en faisait un bâtiment carrĂ© d'environ 18 mètres de cĂ´tĂ©. Ă€ l'est, le temple ouvrait sur un autel extĂ©rieur. Sur les trois autres cĂ´tĂ©s, il Ă©tait entourĂ© par une cour qui se terminait par un portique en U de 4 mètres de large et d'une quarantaine de mètres de long de chaque cĂ´tĂ©. L'accès se faisait par le cĂ´tĂ© sud.

    L'intérêt de ce bâtiment semble avoir été un repère religieux qui devait être visible de loin pour affirmer l'autorité des empereurs romains et de ses délégations installées à Vienne. Il semble avoir été dédié à Apollon Auguste. On y apportait des offrandes et y sacrifiait de jeunes taureaux[17]. À partir du VIe siècle, le site a été transformé en oratoire chrétien puis en nécropole[16].

    L'Ă©glise romane

    L'église actuelle, de style roman tardif, a été construite au XIIe siècle. Elle en a conservé les murs de la nef, avec leurs pilastres cannelés. Son chœur a été achevé en style gothique au XIIIe siècle grâce à Bertrand de Colombier, abbé de Cluny de 1295 à 1308 et natif d'Andance : ses armoiries figurent sur la clef de voûte et son blason sur la porte de la sacristie. L'abside polygonale qui termine le chœur à l'est date du XIXe siècle[18] - [19].

    Pendant les guerres de Religion, en 1568 et en 1575. le prieuré et l'église ont été plus ou moins détruits par les protestants, en 1568 et en 1575, et notamment la voûte romane de la nef qui était en berceau brisé. Au XVIIe siècle, une nouvelle voûte a été construite, mais sur de nouveaux supports, au-dessous des chapiteaux de l'ancienne. On peut retrouver dans les combles ces anciens chapiteaux, qui étaient accompagnés d'une frise de carrés, dont un morceau a été réinstallé au-dessus de l'entrée ouest[19]. Sur les murs, mais plus bas, une autre frise, peinte et aujourd'hui défraîchie, reste plus ou moins visible.

    Le fronton de la façade est, au-dessus de l'entrée principale, est surmonté par des statues : au centre, Dieu le père qui tient un globe dans ses mains ; sur sa droite, un aigle et la statue de saint Luc portant son évangile fermé ; à sa gauche une chouette et saint Pierre qui porte des clés.

    Le porche à quatre colonnes qui domine l'entrée, avec la statue de saint Jean-François Régis, a été construit en 1859 par la confrérie locale du Saint Sacrement, en souvenir de la mission du saint en 1624.

    Le clocher porche à flèche qui domine l'église à l'est date du XIXe siècle[18] - [32].

    L'église a été inscrite comme monument historique en 1927. Elle abrite une croix des équipages classée également monument historique[20].

    • L'Ă©glise vue de la place intĂ©rieure du village.
      L'église vue de la place intérieure du village.
    • Une façade surmontĂ©e de trois statues.
      Une façade surmontée de trois statues.
    • Une vue rapprochĂ©e de la frise romane.
      Une vue rapprochée de la frise romane.
    • Le porche d'entrĂ©e abrite un aperçu de l'ancienne frise sculptĂ©e.
      Le porche d'entrée abrite un aperçu de l'ancienne frise sculptée.
    • VoĂ»tes romanes au niveau de la tribune.
      Voûtes romanes au niveau de la tribune.

    Les trois croix

    Trois grandes croix dominent le village d'Andance à mi-hauteur de la colline du Chatelet. Elles ne représentent pas un calvaire ordinaire, mais le souvenir d'une légende particulière à Andance qui date de l'Antiquité. Un bateau, en pierre selon la légende, aurait abordé à Andance, chargé des corps de trois martyrs jetés dans le Rhône à Lyon ou à Vienne : Agathon, Orianée et Pompina. Cette légende est rappelée par le calvaire du Chatelet, mais aussi par une croix en pierre élevée en 1860 place du Cloître et, dans l'église, par un tableau et un reliquaire daté de 1737[18].

    La chapelle de Saint-Bosc

    La chapelle dédiée à saint Barulas, près du hameau de Saint-Bosc.
    Une chapelle bien conservée, au milieu des vergers.

    Près du hameau de Saint-Bosc, une chapelle est dédiée à saint Barulas (ou Barral), enfant martyr à Antioche en Syrie en l'an 303, en même temps que saint Romain. Elle est sans doute assez ancienne, Ve siècle peut-être, mais a été restaurée à plusieurs reprises. Sa fondation remonterait à la découverte dans les environs de la tombe d'un enfant. Le découvreur voulant remonter le squelette chez lui, les os lui échappent et « barulent » (dégringolent) à plusieurs reprises pour se rassembler. D'où l'attribution des reliques à saint Barulas[18].

    Plusieurs tableaux, croix et statues de la chapelle ont été classés monuments historiques[33].

    Le pont suspendu

    Le quai Bernard-Clavel, aménagé pour la promenade et les animations.

    Le pont d'Andance demeure le pont suspendu le plus ancien encore utilisé sur le Rhône. Construit en 1827 par Marc Seguin et ses frères, il a été à l'époque le deuxième pont de ce type sur le Rhône, après celui de Tournon et avant celui de Serrières. Il remplaçait un bac à traille.

    En , les Allemands battant en retraite font sauter le tablier rive droite. Il est remis en Ă©tat en .

    Aujourd'hui, le pont est toujours en fonction, malgrĂ© son tablier relativement Ă©troit qui ne permet des croisements sĂ»rs que sur la pile mĂ©diane. Les encombrements y sont de plus en plus frĂ©quents avec un trafic qui a atteint une moyenne de 5 600 vĂ©hicules par jour en 2014[3].

    Patrimoine naturel

    Le panorama côté sud, depuis la montée au Châtelet.

    Les bords du Rhône, au niveau des quais, permettent de flâner devant le trafic du fleuve. Des sentiers les prolongent vers le sud jusqu'à l'embouchure du Torrenson. Au-delà, on peut suivre l'ancien chemin de halage jusqu'à l'embouchure de la Cance.

    On peut monter à la colline du Châtelet par un sentier pittoresque et panoramique, jusqu'aux Trois Croix, ou jusqu'à la crête sommitale, où se rajoute le panorama vers l'ouest, au-delà des vignes. Le site de l'ancien temple, recouvert après les dernières fouilles, n'offre rien de particulier à voir. Des parcours en boucle sont possibles en redescendant vers Saint-Désirat ou Saint-Étienne-de-Valoux.

    Plusieurs circuits sont possibles sur les pentes qui montent vers le plateau de Talencieux. Un autre a été balisé dans la plaine de Saint-Bosc.

    Plusieurs circuits sont balisés pour la petite randonnée. Sur la colline du Châtelet, avec retours possibles par Saint-Désirat, ou Saint-Étienne-de-Valoux et le Torrenson. Vers le plateau de Talencieux et retour par les bords du Rhône. Autour de la chapelle de Saint-Bosc[3] - [34].

    Andance dans les arts

    Andance est citée dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[35].

    Personnalités liées à la commune

    Léon Gambetta a effectué un court passage à Andance le . En visite chez son ami le maire d'Andancette Pierre Christophle, il a traversé le Rhône en barque jusqu'à Andance où il a pris le lendemain le vapeur pour Valence. Une plaque souvenir a été posée sur la façade de l'hôtel de la Navigation[2].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • JoĂ«lle Dupraz et Christel Fraisse, Carte archĂ©ologique de la Gaule. L'Ardèche.
    • Albin Mazon, Voyage autour d'Annonay, 1901.
    • Hubert et Serge Breysse, Si Andance m'Ă©tait contĂ©, 1985.
    • Samuel Pasquion, Talencieux et ses environs Ă  travers les âges, 2004.
    • Jean-Claude BĂ©al, le sanctuaire antique du Châtelet, 1994.
    • Articles de François Bassaget dans le DauphinĂ© LibĂ©rĂ© du .
    • Bulletins municipaux.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Carte topographique IGN (http://www.geoportail.gouv.fr)
    2. Hubert et Serge Breysse, Si Andance m'était conté, 1985.
    3. Articles de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du .
    4. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 de Saint-Vallier », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    14. Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques
    15. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
    16. Joëlle Dupraz et Christel Fraisse, Carte archéologique de la Gaule. L'Ardèche.
    17. Jean-Claude Béal, le sanctuaire antique du Châtelet, 1994.
    18. Samuel Pasquion, Talencieux et ses environs à travers les âges, 2004.
    19. « Ardèche Patrimoine: Andance ».
    20. Albin Mazon, Voyage autour d'Annonay, 1901.
    21. « Les élus et commissions municipales », sur andance.fr (consulté le ).
    22. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    23. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    24. bulletins municipaux
    25. Nom des habitants d'Andance, sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    30. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Andance (07009) », (consulté le ).
    31. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de l'Ardèche (07) », (consulté le ).
    32. « Lieux sacrés ».
    33. « Andance », sur pop.culture.gouv.fr.
    34. « Site de la commune ».
    35. Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375
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