Accueil🇫🇷Chercher

Diocèse de Laval

Le diocèse de Laval (en latin : Dioecesis Valleguidonensis) est un diocèse de l'Église catholique en France. Érigé en 1855, il couvre le département de la Mayenne. Le siège épiscopal est actuellement vacant.

Diocèse de Laval
(la) Dioecesis Valleguidonensis
Image illustrative de l’article Diocèse de Laval
Cathédrale de la Sainte-Trinité à Laval.
Pays Drapeau de la France France
Église catholique
Rite liturgique romain
Type de juridiction diocèse suffragant
Création
Affiliation Église catholique en France
Province ecclésiastique Rennes
Siège 27 rue du Cardinal Suhard B.P. 31225

53012 Laval Cedex

Conférence des évêques Conférence des évêques de France
Titulaire actuel vacant
Langue(s) liturgique(s) français
Calendrier grégorien
PrĂŞtres 78
Religieux 75
Religieuses 343
Territoire Mayenne
Superficie 5 175 km2
Population totale 305 147 (2013)
Population catholique 279 500 (2013)
Pourcentage de catholiques 91,6 %
Site web https://www.diocesedelaval.fr/
Image illustrative de l’article Diocèse de Laval
Localisation du diocèse
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Histoire

Révolution française

Quand il faut fixer le siège épiscopal de la Mayenne, le , Louis de Boislandry, rapporteur du Comité ecclésiastique et de constitution, propose Laval ; aussitôt Michel-René Maupetit se lève et intercède pour Mayenne ; Louis-François Allard réclame pour Château-Gontier[1] ; l'Assemblée passe outre et crée l'évêché de Laval.

Ce premier diocèse de Laval est donc mis en place par la constitution civile du clergé, dans le cadre de l’église constitutionnelle. Il n'est pas reconnu par Rome et aura une existence éphémère puisqu'il sera supprimé par le concordat de 1801.

Première tentative en 1817

À l'occasion du concordat de 1817, une tentative est faite pour obtenir l'érection d'un siège épiscopal à Laval. Elle échoue cette fois encore, après avoir été sur le point de réussir.

Recherches historiques

Les recherches historiques auxquelles il se livrait, conduisirent, vers 1840, Guillaume-François d'Ozouville à parcourir le manuscrit de Julien Leclerc du Flécheray. Il y releva le passage sur le projet de l'érection d'un évêché à Laval. En 1841, un Mémoire, est présenté par lui au conseil général de la Mayenne, pour appeler son attention sur cette question. Devant son insuccès, d'Ozouville s'entoure d'un comité, dont il est président, une association de 4 ou 5 membres ; Couanier de Launay en étant le secrétaire. En 1848, la question revient une seconde fois devant le conseil général. Celui-ci avait été renouvelé presque intégralement, ses séances étaient devenues publiques, il se prononça en faveur de la mesure.

Un comité

Un nouveau comitĂ©, composĂ© de membres du conseil gĂ©nĂ©ral et du conseil municipal de Laval, se constitua alors sous la prĂ©sidence de Jules Leclerc d'Osmonville ; les secrĂ©taires Ă©taient d'Ozouville et Esprit-Adolphe SegrĂ©tain, l'ancien secrĂ©taire devint trĂ©sorier. Ce comitĂ©, par les dĂ©marches qu'il fit en diffĂ©rentes circonstances, contribua Ă  faire grandir la question. II la soumit aux Pères du concile rĂ©gional de Rennes, en 1849 ; il la fit exposer Ă  Paris, au ministre des cultes et mĂŞme au prĂ©sident de la RĂ©publique. Il reçut communication des intentions bienveillantes de madame veuve Berset de Vaufleury, et s'entendit avec elle sur les termes du legs par lequel elle abandonnait pour l'Ă©vĂŞchĂ© son hĂ´tel et le vaste terrain qui en dĂ©pend, Ă©valuĂ© Ă  environ 150 000 francs. L'importance que prenait alors la demande de la Mayenne, engagea les habitants du Mans Ă  rĂ©futer le MĂ©moire publiĂ© par d'Ozouville en 1842 et restĂ© jusque-lĂ  sans rĂ©ponse. Ceci se fit dans un contre-mĂ©moire datĂ© du , qui est rĂ©pliquĂ© par d'Ozouville, en date du de la mĂŞme annĂ©e. Cependant le conseil gĂ©nĂ©ral, malgrĂ© l'opinion connue et contraire de l'Ă©vĂŞque du Mans, renouvelait pĂ©riodiquement son vote favorable.

L'appui du département

En 1851, Napoléon Le Gendre de Luçay, préfet de la Mayenne, appela toutes les communes du département à se prononcer à leur tour. L'arrondissement de Laval, sur 92 communes, ne donna que deux votes contraires ; sur 72 communes, celui de Château-Gontier n'exprima non plus que deux oppositions ; celui de Mayenne formula 22 votes défavorables sur 100 communes. La position des communes opposantes, tout au nord de l'arrondissement et sur les confins de la Sarthe, explique cette divergence d'opinion. Le département entier s'associait donc à la demande.

Les reliques de Iomède

Ă€ cette mĂŞme Ă©poque, une translation solennelle des reliques de saint Iomède est organisĂ©e Ă  Laval. Les restes de ce jeune saint martyr venant de la catacombe de Saint-Calixte, sur un dĂ©sir exprimĂ© Ă  Rome au nom d'Isidore Boullier, curĂ© de la TrinitĂ©, par M. l'abbĂ© VĂ©ron, avaient Ă©tĂ© accordĂ©s Ă  Laval par Mgr Bouvier, Ă©vĂŞque du Mans. La cĂ©rĂ©monie a lieu le . Le corps du saint fut portĂ© processionnellement de la chapelle de Saint-Michel Ă  l'Ă©glise de la TrinitĂ©, eu passant sur le territoire des trois paroisses de la ville. Cinq Ă©vĂŞques, Charles Forbin de Janson, Ă©vĂŞque de Nancy ainsi que ceux du Mans, de Rennes, d'Angers et de Nantes, et l'abbĂ© de la Trappe du Port-du-Salut, suivaient la châsse, qui Ă©tait prĂ©cĂ©dĂ©e par quatre cents prĂŞtres. Le rĂ©cit Ă©ditĂ© l'annĂ©e-mĂŞme prĂ©cise qu'il y avait Ă  Laval, ce jour-lĂ , Ă -peu-près 50 000 personnes[2].

L'opposition de l'Ă©vĂŞque du Mans

L'évêque du Mans Jean-Baptiste Bouvier, originaire de Saint-Charles-la-Forêt s'oppose à l'érection de l'évêché de Laval. Il jouit d'une haute estime dans l'épiscopat français, et avait de bonnes relations avec le Saint-Siège[3] - [4].

Il sera le dernier évêque du grand diocèse du Mans avant l'érection du diocèse de Laval par démembrement de celui du Mans. Mayennais d'origine, il était pourtant farouchement opposé à la partition du diocèse du Mans. Le Pape attendit son décès pour procéder au découpage du diocèse.

Demande à Napoléon III

Le terme marqué dans toutes les demandes renouvelées depuis quelques années était arrivé. Le moment était venu de présenter de nouveau ces demandes, de les faire parvenir plus haut, et de solliciter une décision définitive. Le clergé parla le premier et adressa une pétition à Napoléon III. Tous les corps constitués de Laval imitèrent son exemple. Deux des députés de la Mayenne,Esprit-Adolphe Segrétain, maire de Laval et député de l'arrondissement de Château-Gontier, et Jules Leclerc d'Osmonville, ancien maire de Laval et député de l'arrondissement de cette ville, obtinrent une audience de l'Empereur, auquel ils exposèrent les désirs du pays qu'ils représentaient[5].

Enfin une députation solennelle partit de Laval et vint à son tour solliciter une audience impériale[6]. Reçue aux Tuileries le , elle fut accueillie avec bienveillance : Napoléon III firla promesse que la question serait étudiée avec maturité et impartialité.

Peu de temps après, on fut informé qu'une décision était prise. Un projet de loi, préparé par le Conseil d'État, fut porté devant le Corps législatif et renvoyé par lui à l'examen d'une commission dont les trois députés de la Mayenne étaient membres. Le rapport fut fait par E.-A. Segrelain. Le projet fut revêtu de la sanction législative le . Le Sénat y donna son assentiment le .

L'approbation de Rome

Les négociations officielles avec la cour de Rome, qui seule pouvait consommer l'érection et la rendre valide, furent aussitôt ouvertes. La bulle d'érection ne fut rédigée et revêtue de la signature du Souverain-Pontife que le . Elle ne parvint à Paris qu'au mois de juillet. Le Conseil d'État en ordonna l'entérinement et le décret qui la rendait exécutoire fut annoncé au Moniteur avec la date du . La feuille officielle portait ensuite nomination au siège de Laval de Casimir Wicart, évêque de Fréjus.

Renouveau

Ce diocèse de l'Église catholique romaine française a été érigé le par démembrement du diocèse du Mans et du diocèse d'Angers. Son territoire correspond à celui du département.

Époque contemporaine

Depuis 2002 et la réforme des provinces ecclésiastiques, le diocèse de Laval fait partie de la province ecclésiastique de Rennes, alors que depuis sa création il faisait partie de la province ecclésiastique de Tours.

Les Ă©vĂŞques originaires de la Mayenne

Par ordre chronologique, voici une liste non exhaustive d'évêques nés en Mayenne (diocèse du Mans et diocèse d'Angers, puis diocèse de Laval) ou incardinés en Mayenne au moment de leur nomination.

Architectes diocésains

Les saints et bienheureux liées au diocèse

En plus des personnes déjà citées dans les paragraphes ci-dessus, on peut noter les personnalités suivantes :

Les doyennés et paroisses du diocèse de Laval

Depuis le , le diocèse est structuré en 8 doyennés et 31 paroisses (les paroisses des villes de Laval, Mayenne et Château-Gontier ont été érigées le ) :

1. Doyenné de Laval Ville

2. Doyenné des Pays de Laval et de Loiron

3. Doyenné des Pays du Maine Angevin et de la Mayenne Angevine

4. Doyenné du Pays de Craon

5. Doyenné des Pays de l'Ernée et du Bocage Mayennais

6. Doyenné du Pays de Mayenne

7. Doyenné des Pays du Haut-Maine et de Pail

8. Doyenné du Pays des Coëvrons

Sources

Annuaire diocésain du diocèse de Laval (édition 2010)

Notes et références

  1. Gazette nationale ou le Moniteur universel du mercredi 7 juillet 1790. Compte rendu de la séance du 6 juillet.
  2. Translation des reliques de St. Iomède : martyr de nom propre, dans l'église de la Trinité de Laval, Éd. H. Godbert (Laval, 1843), BnF Gallica.
  3. D'après un désir exprimé par le Souverain-Pontife, Jean-Baptiste Bouvier était allé à Rome pour y faire examiner ses ouvrages théologiques. Au retour, il en avait donné une dernière édition, sur laquelle il avait modestement écrit : Juxla animadversirma nonnullorum theologorum romanorum emendata.
  4. Il avait été désigné au choix de Pie IX, lorsqu'il invita à se rendre à Rome les évêques catholiques, dont il voulait être entouré au moment où il définirait et proclamerait le dogme de l'Immaculée Conception de la Très-Sainte-Vierge. Cette invitation ne fut adressée personnellement qu'à deux ou trois prélats de France. Jean-Baptiste Bouvier était l'un des deux prélats français nominativement invités ; quoique atteint d'une maladie qui donna à Lyon de sérieuses inquiétudes pour sa vie, il voulut continuer son voyage et parvint à Rome, où il mourut, après la promulgation du dogme, à laquelle il avait pu assister.
  5. MM. d'Ozouville, Segretain et Le Clerc seront décorés. Le premier de la croix de commandeur et les deux autres de celle de chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand.
  6. Elle était composée de : MM. Davost, archiprêtre de la Trinité ; Gerault, archiprêtre de Saint-Vénérand ; Jean-Baptiste Couanier, adjoint au maire de Laval ; Ambroise Blanchet, conseiller général, membre du conseil municipal et du bureau de bienfaisance ; De Boisricheux, conseiller général, maire de Bazougers ; Tirouflet, conseiller d'arrondissement ; Lévêque-Berangerie, président du conseil d'agriculture, membre du conseil municipal de Laval ; Chamaret, président de la Société de l'Industrie ; Auguste Guays des Touches, maire du Bignon ; Stéphane Couanier de Launay. Les deux députés, M. l'abbé Véron, et quelques compatriotes qui se trouvaient à Paris, s'adjoignirent à la députation.

Voir aussi

Articles liés

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.