Madré
Madré est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 291 habitants[Note 1].
Madré | |||||
L'église paroissiale Saint-Maurice. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Mayenne | ||||
Arrondissement | Mayenne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Mont des Avaloirs | ||||
Maire Mandat |
Bernard Blanchard 2020-2026 |
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Code postal | 53250 | ||||
Code commune | 53142 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Madréen | ||||
Population municipale |
291 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 28′ 38″ nord, 0° 22′ 46″ ouest | ||||
Altitude | Min. 122 m Max. 189 m |
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Superficie | 17,55 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Villaines-la-Juhel | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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La commune a la particularité de faire partie à la fois des provinces historiques du Maine et de la Normandie dans le pays de Passais[1].
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bagnoles-de-L_orne », sur la commune de Bagnoles de l'Orne Normandie, mise en service en 1990[9] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[10] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 902,6 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, dans le département de l'Orne, mise en service en 1946 et à 35 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[13], à 10,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Madré est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [16] - [17] - [18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,1 %), prairies (44,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Au IVe siècle, une monnaie mérovingienne attribuée à Madré portait l'inscription Materiacum[23]; ecclesia de Materiaco IXe siècle[24], de Maidreio 1135, Ecclesia de Maydreio 1261[24], Maidré 1312[24], Rector de Maidreio …, locus de Maidré 1455[24], Saint-Maurice de Madré 1564[24].
E. Nègre a proposé que l'étymologie de Madré serait formée de l'anthroponyme roman Maturus adjoint du suffixe de lieu -acum[25]. Cette hypothèse n'est pas compatible avec la mention Materiacum du IVe et celle de Materiaco du IXe, mais il est plus vraisemblable qu'elle soit issu du gallo-romain Mater "mère" + suff. -acum "domaine de", d'où "Le Domaine de la Mère".
Histoire
Le site de Madré est localisé sur un point culminant à près de 175 m. Il domine la région près de la confluence du ruisseau d'Andigné et de la Mayenne, qui l'entourent presque. Le nom Madré "Domaine de la Mère" est peut être en rapport avec un culte des Mères à l'époque gallo-romaine. Les déesses celtiques occupaient souvent les hauteurs et les monts[26]
La paroisse est constituée assez anciennement pour que le rédacteur des Actes des évêques du Mans ose se permettre au IX s. d'en attribuer la fondation à saint Pavace[24], qui est fêté le 24 juillet[27] - [28].
Guérin de Méhoudin, chevalier, cède au chapitre du Mans le patronage de l'église, mais Jean du Boulay réclame,se disant lui-même en possession de disposer du bénéfice et finit par conclure un accord en vertu duquel les chanoines et lui présenteraient alternativement à la cure, et qui est signé le samedi après la Saint-Maurice (fête patronale), 24 septembre 1261[24].
"La seigneurie de paroisse appartient, au moins dès le XIIIe, aux seigneurs du Boulay en Bretignolles. C'est à ce titre que Jean du Boulay transige en 1261 avec le chapitre du Mans et qu'on voit dans la suite présenter à la cure : le seigneur du Boulay,1564 ; Catherine de Chauvigné, douairière du Boulay,1583 ; Jacques de Royers, grand bailli d'Alençon, commandant de la noblesse de Basse-Normandie,seigneur du Boulay et de Septforges, etc[24]".
"Le directoire du département supprimait civilement la paroisse et l'unissait à Saint-Julien du Terroux et à Neuilly-le-Vendin, 8 août 1792[24]".
"Du 29 juin au 8 juil. 1799, Madré, Saint-Julien, les Chapelles sont occupées par une troupe de quatre-vingts insurgés sous les ordres de Jolibois et de Baglin, de Charchigné[24]".
Politique et administration
La paroisse de Madré étant à cheval sur la Normandie et le Maine, deux communes homonymes ont été créées à la Révolution, une en Mayenne et une dans l'Orne. Les deux communes sont fusionnées en 1824.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[38].
En 2020, la commune comptait 291 habitants[Note 7], en diminution de 15,16 % par rapport à 2014 (Mayenne : −0,3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de Vaugeois, situé sur la commune de Saint-Ouen-le-Brisoult (Orne), il s'étend sur les communes voisines de Neuilly-le-Vendin et de Madré.
- Château de la Motte.
- Église paroissiale Saint-Maurice.
- Écomusée de Madré.
- Gare de Madré, fermée totalement en 2012.
- Chapelle de Saint-Aubert, située dans le hameau du même nom.
Personnalités liées à la commune
- Alain Lambert (né en 1946), ministre du Budget de 2002 à 2004, a passé son enfance à Madré où son père était cordonnier[41].
- Jean-Jacques Reboux (né en 1958 à Madré), écrivain et éditeur.
Héraldique
Blason | D’azur, à un mont sur lequel s’élève un chêne, le tout d’or, et chargé de deux têtes de guivre de sinople, animées et lampassées de gueules, adossées et jointes. |
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Détails | L’azur indique la présence importante de l’eau. On trouve ainsi principalement les ruisseaux d’Anglaine, de Valoire, de l’Aisne et la rivière Mayenne. En outre l’azur est la couleur principale du blason du Maine, ancienne province dans laquelle se trouve Madré.
Le mont et le chêne constituent ce que l’on appelle des armes parlantes dans le sens où le nom du village est clairement exprimé par le dessin. Les deux têtes de serpent arrachées et jointes symbolisent saint Aubert dont une chapelle est présente à Madré ainsi qu’un pèlerinage aujourd’hui estompé. En Bretagne d’où il est originaire, Aubert est représenté tenant une crosse au bout de laquelle s’entortillent deux têtes de serpent. Les ornements sont deux gerbes de blé d’or, mises en sautoir par la pointe et liées d’azur afin d’honorer l’activité agricole de la commune. Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable. La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Isabelle Séguy et Christine Théré, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001 : Dictionnaire d'histoire administrative, INED, , 406 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne), p. 151.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Bagnoles-de-L_orne - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Madré et Bagnoles de l'Orne Normandie », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Bagnoles-de-L_orne - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Madré et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- PONTON d'AMECOURT (Vte. de) Monnaies mérovingiennes du Cenomannicum. Revue hist. et archéo. du Maine. 1881-1882. (1883), t. 10-12, p. 217.
- « Madré », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne).
- Ernest NEGRE, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 449.
- BECK (Noémie) Moderne Goddesses in Celtic Religion — Cult and Mythology/ A Comparative Study of Ancient Ireland, Britain and Gaule (2007), p. 207-263.
- RIBADENEYRA (Pedro de) DARAS (E.) Les vies des saints et fêtes de toute l'année (1872), t. 7, p. 348-351
- Les petits Bollandistes / vies des saints (1876), t. 9 24 juil- 17 aoû, p. 12-14.
- Archives Départementales de la Mayenne, Etat-Civil de Madré
- « Noms des Maires et Adjoints - Canton de Couptrain », sur fondspatrimoniaux.laval.fr, L'Echo de la Mayenne (consulté le ).
- « Noms des Maires et Adjoints - Canton de Couptrain », sur fondspatrimoniaux.laval.fr, L'Echo de la Mayenne (consulté le ).
- « Liste des Maires - Canton de Couptrain », sur fondspatrimoniaux.laval.fr, L'Avenir de la Mayenne (consulté le ).
- « Michel Rioual, maire de Madré, est décédé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Madré (53250) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Madré », sur cc-montdesavaloirs.fr, communauté de communes du Mont des Avaloirs (consulté le ).
- « Municipales à Madré. Bernard Blanchard réélu, deux adjoints installés », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « L'ambition d'Alain Lambert », sur lesechos.fr, Les Échos (consulté le ).