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Congrier

Congrier est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 888 habitants[Note 1].

Congrier
Congrier
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Château-Gontier
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Craon
Maire
Mandat
Hervé Tison
2020-2026
Code postal 53800
Code commune 53073
Démographie
Gentilé Congriéen
Population
municipale
888 hab. (2020 en diminution de 3,69 % par rapport à 2014)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 48′ 36″ nord, 1° 07′ 02″ ouest
Altitude Min. 56 m
Max. 106 m
Superficie 24,28 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cossé-le-Vivien
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Congrier
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Congrier
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Congrier
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Congrier
Liens
Site web www.congrier.fr

    La commune fait partie de la province historique de l'Anjou (Haut-Anjou)[1].

    Géographie

    La commune est située en sud-Mayenne.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 13,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 771 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Craon », sur la commune de Craon, mise en service en 1945[8] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[9] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 730,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 53 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Congrier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39 %), zones agricoles hétérogènes (33,8 %), prairies (16,6 %), forêts (7,5 %), zones urbanisées (2,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le gentilé est Congriéen.

    Histoire

    Préhistoire

    Des haches en pierre polie et la présence d'un mégalithe, érigé sur les rives du Chéran et disparu enterré à la fin du XIXe siècle, sont la preuve que Congrier était occupé dès l'âge de la pierre[22].

    Un moulin à bras daté de la Tène III, c'est-à-dire de l'âge du fer, existe toujours près de la forêt de Lourzais[22].

    Moyen Âge

    Le château féodal, un véritable donjon en bois entouré de palissades et de douves, fut construit sur un monticule au début du Xe siècle à la suite des pillages d'Anjou par les Normands en 886 et 903. Ces douves sont à l'origine du nom motte féodale[22], à ne pas confondre avec une motte castrale.

    La première extraction de schiste ardoisier eut lieu dans l'exploitation de la Roche-Charbonneau, située sur Congrier mais dépendant de l'abbaye de la Roë. On y trouve toujours un oratoire dédié à saint Lézin d'Angers, saint patron des ardoisiers, qui découvrit la manière d'exploiter l'ardoise au VIe siècle[22].

    En 1234, Guillaume Le Brun, seigneur de Congrier, octroya au prieuré des Bonshommes de Ballots les terres et la métairie de la Touche en Méral[22].

    Féodalité

    En 1450, le seigneur de Congrier était vassal de Jean II d'Alençon, seigneur de Pouancé[22].

    La terre, domaines, fié et seigneurie de Congriez comprenait en 1450 la court, hébergement et mestairie dudit lieu de Congriez ;... le domaine de la Godinière, contenant en hébergement, estrages, courtils, vergers, touches de boays, anciennes plesses et bayes doubles. bois exploitables, dits de la Motte-Poillevoisin, la garenne dans la pièce de la Chaperonnière et le pâtis de la maladerie ;.. les mestairies de Saefrère, de l'Artusière ;.. le moulin à eau près du bourg, l'Étang-Rompu et le moulin à vent. Le fief s'étendait sur la Berneraie, la Matière, l'Euzil, l'Aumetterie, la Chantenouvière, etc.

    Quand les épaves mobilières étaient levées par ses officiers, elles appartenaient entièrement au seigneur de Congrier, qui les partageait avec son suzerain quand les officiers de ce dernier avaient prévenu les siens. Il relevait à foi et hommage lige du baron de Pouancé.

    Ancien Régime

    Le fief de Congrier appartenait à la baronnie angevine de Craon, qui dépendait de la sénéchaussée principale d'Angers et du pays d'élection de Château-Gontier.

    Révolution française

    La paroisse est pillée par les volontaires rassemblés à Craon en 1793. Le cantonnement républicain ne peut se maintenir à Congrier.

    Le 27 nivôse an II, le commissaire du gouvernement doit se faire accompagner de six chasseurs à cheval et forcer le maire à ouvrir l'église et la sacristie et à faire l'inventaire. L'église, qui servait de retranchement au cantonnement républicain, est incendiée par les Chouans, 1794. Tous les registres de l'administration sont brûlés, an III. Du mois de mai au mois d'août 1799, les royalistes parcourent le territoire du canton, enlevant grains, bestiaux, fourrages, et empêchant la levée des impôts.

    Héraldique

    Armes de Congrier

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    Vairé d'or et d'azur.

    À l'origine, le blason est Vairé d'azur et d'argent, de quatre tires. Il s'agit des armoiries de Guillaume Le Brun, seigneur de Congrier. On trouve son écu peint au XVe siècle sur le cartulaire des Bonshommes de Craon d'après des sceaux et documents du XIIIe siècle[22].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 Eugène Barbé
    mars 1965 Ferdinand Hévin
    juin 1995 mars 2008 Roger Delanoé Agriculteur
    mars 2008[23] En cours Hervé Tison[24] Technico commercial

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

    En 2020, la commune comptait 888 habitants[Note 7], en diminution de 3,69 % par rapport à 2014 (Mayenne : −0,3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0351 0029379729921 1321 1321 1031 174
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1861 1741 2131 1361 1581 1791 1261 2091 247
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3151 3021 2071 1601 1931 2021 1301 1241 106
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 1031 0469109751 0351 036955944924
    2017 2020 - - - - - - -
    896888-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Lieux et monuments

    L’église Saint-Pierre-aux-liens.

    Aucun bâtiment de la commune n’est classé ou inscrit. Le château de la Chevronnaie possède une cloche de bronze datant de 1719, classée à titre d'objet[29].

    Source partielle

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 1, , p. 899
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Craon - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Congrier et Craon », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Craon - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Congrier et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. Nos blasons et leur histoire, édité par le Syndicat d'initiative du canton de Saint-Aignan-sur-Roë, imprimerie Raynard, 1989.
    23. Liste des maires de la Mayenne actualisée au 16 septembre 2009, site de la préfecture de la Mayenne, consulté le 19 septembre 2009
    24. Réélection 2014 : « Congrier (53800) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    29. Arrêté du 21 octobre 1942, notice de la Base Palissy, consultée le 19 septembre 2009
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