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Chammes

Chammes est une ancienne commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Sainte-Suzanne-et-Chammes.

Chammes
Chammes
L'Ă©glise Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
DĂ©partement Mayenne
Arrondissement Mayenne
Intercommunalité Communauté de communes des Coëvrons
Code postal 53270
Code commune 53050
DĂ©mographie
Gentilé Camélésien
Population 386 hab. (2020)
DensitĂ© 18 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 04′ 36″ nord, 0° 22′ 40″ ouest
Altitude Min. 73 m
Max. 132 m
Superficie 21,06 km2
Élections
DĂ©partementales Meslay-du-Maine
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Sainte-Suzanne-et-Chammes
Localisation
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Chammes

    Elle est peuplée de 386 habitants[Note 1].

    La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.

    GĂ©ographie

    La commune est au sud-est du Bas-Maine. Son bourg est Ă  km au sud-ouest de Sainte-Suzanne, Ă  km au sud d'Évron, Ă  20 km au nord-ouest de BrĂ»lon, Ă  23 km au nord-est de Meslay-du-Maine et Ă  32 km Ă  l'est de Laval[2].

    Le territoire de Chammes correspond à une dépression, où la vallée de l'Erve est croisée par celle du ruisseau du Poulou, anciennement dit de Mouillebraye, qui avec ses divers affluents, recueille les eaux de toute la région qui s'étend de La Chapelle-Rainsouin au nord de Sainte-Suzanne.

    Le bourg, qui forme deux groupes, l'un près de l'église, l'autre sur la route d'Évron, est situé dans l'angle formé par le confluent des deux cours d'eau, à un niveau de 80 mètres. Les altitudes environnantes sont de 136 mètres au sud-ouest, 126 au sud, 113 au sud-est et 107 au nord.

    Un ancien chemin, utilisé par la route d'Évron, passait au Pont d'Orval et se dirigeait au sud vers Saulges et Sablé. Il est distinct de la route de Sainte-Suzanne à Chammes, que Jaillot continue ensuite vers Saulges et qui, à l'époque où Cassini dessinait sa carte, passait l'Erve pour se diriger sur Sablé par la rive gauche.

    Les routes plus rĂ©centes relient le bourg vers Blandouet (Ă  5,5 km au sud-est), Saint-Jean-sur-Erve (km au sud), Vaiges (km au sud-ouest), Saint-LĂ©ger (km Ă  l'ouest), Châtres-la-ForĂŞt (km au nord), Évron (km au nord) et Sainte-Suzanne (km au nord-est).

    La superficie, cadastrĂ©e en 1842, est de 2 106 ha. « Le fonds est fort maigre et ne produit que du seigle Â», Ă©crit-on Ă  MiromĂ©nil en 1696 ; « il y a quantitĂ© de landes et de bois taillis ; 18 mĂ©tairies et 35 bordages Â». La situation s'Ă©tait amĂ©liorĂ©e au siècle suivant, car, d'après AndrĂ© RenĂ© Le Paige, le sol produisait du froment et de l'avoine ; il y avait des prairies, deux grandes pièces de bois et beaucoup de landes.

    GĂ©ologie

    • Au nord-ouest, brèches pĂ©trosiliceuses cambriennes s'appuyant sur les grès du bois des Montis, qui forment une bande dirigĂ©e ouest-est passant Ă  Sainte-Suzanne. Ă€ ces brèches succèdent, en se dirigeant vers le sud, des grès feldspathiques, puis des grès ferrugineux en plaquettes (grès de Blandouet) ; ces derniers traversent le bourg de Chammes, près duquel ils affleurent. Ils ont Ă©tĂ© exploitĂ©s pour les constructions, auxquelles ils donnaient un aspect particulier du fait de leur couleur brun-rouge.
    • Plus au sud, on trouve, surmontant les diffĂ©rentes assises cambriennes, le grès armoricain des landes ThĂ©bert, puis les schistes ordoviciens des CoulĂ©es. Enfin rĂ©apparaissent, formant Ă©caille sur ces diffĂ©rents terrains, une nouvelle bande de grès ferrugineux de Blandouet occupant toutes les deux le bois et les landes de Moncor ; la dernière de ces assises forme des rochers pittoresques sur les deux rives de l'Erve, au sud de l'ancienne forge.
    • Au nord de Chammes, du cĂ´tĂ© des Bruyères et des AprillĂ©s, ainsi que sur la rive gauche de l'Erve, jusqu'aux landes[5] et Ă  la Pierre-Ă -l'âne[6], Ă©pais dĂ©pĂ´t quaternaire cachant complètement le sous-sol.
    • Les forges de Moncor, Ă  prĂ©sent dĂ©saffectĂ©es, Ă©taient alimentĂ©es par les minerais de Blandouet et de VirĂ©-en-Champagne.

    Toponymie

    Le village serait cité sous la forme villa Calisamen en 840, la forme Chama est attestée en 1125[7]. L'origine de ce toponyme est incertaine. Albert Dauzat émet la possibilité de la racine pré-latine -camm-, renvoyant au pré-celtique -cam-, évoquant une hauteur[7].

    Le gentilé est Camélésien.

    Histoire

    L'église de Chammes n'était pas comprise dans l'acte de restauration de l'abbaye d'Évron, mais Hildebert la mentionne avec son vocable dans la confirmation des possessions de l'abbaye en 1125.

    « L'armĂ©e angloise Â» soldĂ©e par les protestants français Ă©tait Ă  Chammes le .

    ÉpidĂ©mies en 1784-1786. TempĂŞtes les 12 et 19 novembre 1810, qui endommagent le presbytère, situĂ© au bord de l'Erve, en « bon Ă©tat Â» en 1802 (selon Pierre-François Davelu).

    • La seigneurie de Chammes Ă©tait vassale de Sainte-Suzanne. Après avoir appartenu aux Feschal (RenĂ© de Feschal, XVe siècle ; la dame de PolignĂ©, 1469), elle passa aux seigneurs de La Chapelle-Rainsouin. En 1562, Nicolas de Champagne l'engagea avec la seigneurie dite de Vaiges, les mĂ©tairies de l'Hommois, de Bonnefontaine, de la Messuardière, Ă  sire Olivier FerrĂ© et Ă  Julienne, sa femme, sieur et dame de La Motte. RenĂ© Labitte, juge ordinaire au duchĂ© de Mayenne, l'eut du chef de RenĂ©e FerrĂ©, sa femme. Elle est peut-ĂŞtre passĂ©e par acquisition sans doute aux Le Doux, seigneurs de la Panneterie, et leur resta jusqu'Ă  la RĂ©volution. Ils laissaient mĂŞme souvent leur nom patronymique pour prendre celui de Chammes : Louise-Françoise-Gabrielle Le Doux de Chammes, dame de RuignĂ© (Sainte-Colombe), se fit reprĂ©senter Ă  l'assemblĂ©e de la noblesse d'Anjou en 1789.

    Chammes constitua un foyer de rĂ©sistance aux idĂ©es rĂ©volutionnaires par une dĂ©monstration des paysans contre le district, dès le . Les habitants avaient nommĂ© maire, le , Jean-Baptiste CĹ“ur, connu pour son attachement Ă  la religion et Ă  la royautĂ©. L'Ă©lection ayant Ă©tĂ© annulĂ©e, ils refusent le , de choisir une autre municipalitĂ©. Le 12 fĂ©vrier, Olivier Provost du Bourrion, dĂ©lĂ©guĂ© par le district, vient Ă  la tĂŞte des gardes nationales d'Évron, de Vaiges et de Villaines procĂ©der Ă  une nouvelle Ă©lection. Les Ă©lecteurs, qui ont annoncĂ© qu'« ils ne viendraient pas les mains ballantes » commencent par nommer le curĂ© prĂ©sident et le vicaire secrĂ©taire du scrutin ; tous deux refusent le serment qu'on veut leur faire prĂŞter. Le curĂ©, Michel BarrabĂ©, s'adresse Ă  ses paroissiens pour leur demander leur sentiment ; la plupart dĂ©clarent qu'ils ne veulent pas d'autre prĂ©sident. Le commissaire s'esquive avec sa troupe ; l'Ă©lection de Jean-Baptiste CĹ“ur est confirmĂ©e, et notification formelle en est faite au district. Le maire fut condamnĂ© Ă  deux ans de « gĂŞne Â» et quatre heures d'exposition en place publique de Sainte-Suzanne ; le curĂ© et le vicaire, Ă  la dĂ©gradation civique et deux heures d'exposition Ă  Laval. Les esprits n'en furent pas pour autant ralliĂ©s, ni apaisĂ©s. Le , l'huissier venu d'Évron pour publier l'arrĂŞtĂ© contre les prĂŞtres insermentĂ©s, se trouva en face de 300 hommes armĂ©s qui ne le laissèrent pas mĂŞme commencer sa lecture. Ces mĂŞmes hommes rejoignaient le lendemain Rochambeau dans la prairie de Montecler et marchaient avec sa troupe sur Évron.

    Le , les hussards prussiens qui occupaient Blandouet, se portèrent sur Chammes, oĂą ils se cantonnèrent jusqu'Ă  l'armistice. Le 26, ils rencontrèrent sur la route de Saint-LĂ©ger un parti de francs-tireurs, mais ils furent ramenĂ©s jusqu'Ă  Chammes par les Chasseurs d'Afrique qui leur firent deux prisonniers. Le 29 au soir, quelques francs-tireurs se laissèrent prendre près du bourg. la commune paya une contribution de 1 000 frs.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, Chammes est occupée par les troupes allemandes dès le . Elle est libérée par l'armée américaine le après un combat qui fait vingt morts (douze Allemands et huit Américains).

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    ? 1945 Victor Lemoine Boulanger
    1945 1983 Adrien Hardouin Cordonnier
    1983 1989 Georgette Basset Institutrice
    1989 1995 Marcel Davoust Peintre
    1995 2015 Marc d'Argentré[8] Agriculteur
    Liste des maires de Sainte-Suzanne-et-Chammes
    Période Identité Étiquette Qualité
    Janvier 2016 Mai 2020 Jean-Pierre Morteveille (1948- ) SE Administrateur civil
    président de la communauté de communes d'Erve et Charnie (jusqu'en 2012), de l'office de tourisme des Coëvrons et de la communauté de communes des Coëvrons (2012-2014)
    Mai 2020 en cours Michel Galvane (1961 - ) Directeur de la culture, du patrimoine et du tourisme du département de la Sarthe , chemin de la Madeleine, maire de la Commune de Sainte-Suzanne-et-Chammes.
    Liste des maires délégués de Chammes
    Période Identité Étiquette Qualité
    Janvier 2016 Mai 2020 Marc d'Argentré
    Mai 2020 en cours Didier Échivard


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    |- | Les données manquantes sont à compléter.

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    DĂ©mographie

    En 2020, la commune comptait 386 habitants. Depuis 2004, les enquĂŞtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Chammes[10]) et les chiffres de population municipale lĂ©gale des autres annĂ©es sont des estimations[Note 2]. Chammes a comptĂ© jusqu'Ă  1 100 habitants en 1831.

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9946489531 0081 1001 0721 0291 014994
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 006976971869845770732750670
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    702635641501512475470452430
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2018
    414399373349320328335347351
    2019 - - - - - - - -
    352--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee Ă  partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Les bords de l'Erve
      Les bords de l'Erve
    • L'Ă©glise Saint-Pierre
      L'Ă©glise Saint-Pierre

    Activité et manifestations

    Jumelages

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Sources

    Bibliographie

    « Chammes », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant Ă  l'annĂ©e 2006, première population lĂ©gale publiĂ©e calculĂ©e conformĂ©ment aux concepts dĂ©finis dans le dĂ©cret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les annĂ©es correspondant Ă  une enquĂŞte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee.

    Références

    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 1, , p. 699
    2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    4. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    5. Lieu-dit autrefois nommé Les landes de Blandouet, près du chêne des Évêts. Voir Perrine Dugué
    6. Actuellement La grosse pierre.
    7. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
    8. Réélection 2014 : « Chammes (53270) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    9. Révoqué et renommé, .
    10. Date du prochain recensement à Chammes, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    13. « Dalle funéraire de Simon Adelée », notice no PM53000104, base Palissy, ministère français de la Culture.
    14. « Joséphine Maréchal », sur ajpn.org, Anonymes, Justes et Persécutés durant la période nazie dans les communes de France (consulté le )
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